Macron ou le projet d’une Europe rétrécie aux scléroses françaises

En plaidant « pour une renaissance européenne », Emmanuel Macron n’a d’autre projet que de vouloir étendre à toute l’Europe la fausse bonne idée du « Libérer Protéger »

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Melenchon supporter defacing Macron poster by radiowood(CC BY-NC 2.0)

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Macron ou le projet d’une Europe rétrécie aux scléroses françaises

Publié le 12 mars 2019
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Par Nathalie MP.

Dans sa lettre adressée la semaine dernière aux Européens en vue des élections européennes du 26 mai prochain, Emmanuel Macron donne une définition du projet européen d’origine à laquelle j’adhère volontiers :

La réconciliation d’un continent dévasté, dans un projet inédit de paix, de prospérité et de liberté.

Paix, prospérité, liberté : je partage cette ambition ; mais après lecture complète de l’épître présidentielle, mon partage s’arrête là.

Il faut reconnaître qu’hormis la paix qui est une réalité européenne depuis 1945, les objectifs de prospérité et de liberté restent vagues tant qu’on n’a pas précisé comment l’on compte les faire advenir. Non pas que je doute de l’attachement européen du Président, mais la véritable question est moins de se proclamer européen envers et contre tout – brexit, populisme, chaos… – que de définir quel Européen on est et quelle Europe on a en tête.

Or force est de constater que chaque nouvelle proposition d’Emmanuel Macron pour « refonder » l’Union européenne (UE) ressemble à s’y méprendre à une tentative de lui appliquer les vieilles recettes dirigistes et dépensières de la France plutôt que d’en faire un espace de liberté dans lequel inscrire une France enfin débarrassée de ses tabous économiques sclérosants.

En visite à Berlin quelques jours après son élection (mai 2017), il voulait déjà engager une « refondation historique » de l’Europe et tentait notamment de faire prévaloir l’idée d’un budget de la zone euro et la mise en place d’investissements d’avenir pour relancer la croissance. En filigrane, se profilaient les surplus budgétaires allemands que les pays déficitaires comme la France n’ont aucun scrupule à vouloir mettre à contribution plutôt que de chercher à baisser leurs propres dépenses.

Peu de temps après, il n’avait pas de mots assez durs pour vilipender le système des travailleurs détachés qui permet à une entreprise d’envoyer temporairement un salarié dans un autre pays européen en lui conservant le niveau de protection sociale dont il bénéficie dans son pays d’origine. En réalité, le système fonctionne pour tous ; il ne tient donc qu’à la France de baisser le coût de sa protection sociale ou, mieux, d’en briser le monopole pour devenir plus compétitive. Mais à entendre M. Macron, c’est à l’Europe de s’aligner sur le coûteux modèle social français.

Suite à quoi le libre-échange n’a pas tardé à entrer dans son collimateur. Au nom d’une « Europe qui protège », il s’est inquiété auprès de ses collègues européens de la « précipitation » avec laquelle l’UE menait les négociations avec le Canada (CETA, en vigueur) et les États-Unis (TAFTA, en cours de négociation).

Il s’agit bien d’un retour à l’esprit protectionniste, car s’il n’est pas question de droits de douane, il est par contre question de limiter les échanges via un rehaussement des normes et des réglementations en matière de santé, d’environnement et de protection sociale. Bref, il est question d’adopter les réticences classiques de José Bové et autres altermondialistes pour lesquels les Canadiens et les Américains forment à l’évidence des hordes de populations malades et réduites en esclavage.

Aujourd’hui, rebelote. En plaidant « pour une renaissance européenne » (titre de sa lettre), Emmanuel Macron n’a d’autre projet que de vouloir étendre à toute l’Europe la fausse bonne idée du « Libérer Protéger » qu’il nous impose sans succès depuis son élection.

Malgré de fréquentes déclarations dans lesquelles il est question de libérer les énergies et faire de la France une startup présente à tous les postes avancés de la modernité, il tient malheureusement sur l’Europe un discours où l’on protège les libertés en interdisant (loi contre les fake news, bannissement d’internet) et où l’on réconcilie les citoyens avec l’administration bruxelloise en renforçant la bureaucratie (agence européenne de protection des démocraties, banque européenne du climat, force sanitaire européenne, supervision européenne des géants du numérique).

Quant à la dimension travail et emploi, il n’est question que de « protéger » économiquement les citoyens en créant tous les handicaps possibles à la production et à la croissance. Emmanuel Macron commence évidemment par décréter pieusement que :

Le progrès et la liberté, c’est pouvoir vivre de son travail : pour créer des emplois, l’Europe doit anticiper.

Mais sa méthode pour y parvenir est exactement celle qui place la France à la traîne de l’emploi et de la croissance en Europe : bouclier social garantissant la même rémunération sur le même lieu de travail, salaire minimum européen, combat écologique renforcé, croisade anti-pesticides, interdictions et sanctions contre les entreprises qui menaceraient nos valeurs, notamment celles qui porteraient atteinte au « juste paiement de l’impôt » ou qui s’affranchiraient d’une « juste concurrence ».

Notons ces nouveaux concepts : tout comme le « juste prix » cher à Emmanuel Macron n’est pas un prix mais une décision administrative arbitraire qui n’a aucune chance de résoudre les difficultés des secteurs économiques en crise, la « juste concurrence » n’est pas la concurrence mais une vision bureaucratique de l’échange qui a toutes les apparences d’un bon gros protectionnisme badigeonné de « justice sociale ».

Quant au « juste paiement de l’impôt », il n’a rien de juste ; il s’agit avant tout pour la puissance publique de s’assurer par l’impôt les financements nécessaires à ses dépenses incessantes et caracolantes. Nommer cela justice fiscale n’est qu’une propagande scandaleuse afin de continuer à ponctionner les riches et les entreprises florissantes. Et tant pis pour les emplois marchands qui ne seront pas créés.

Les discours européens très enflammés d’Emmanuel Macron (et de François Hollande) ont toujours été reçus par nos principaux partenaires avec… comment dire ? Une indifférence polie.

Leur crédibilité dépend en effet du respect par la France de ses engagements vis-à-vis de l’UE, notamment en matière de réduction des déficits. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles je tiens beaucoup à l’Europe : où serait-on s’il n’y avait pas le pacte de stabilité (les 3 % de déficit maximum) ?

Or en matière de comptes publics, non seulement rien n’a changé depuis 2012 ni depuis 2017, mais la révolte des Gilets jaunes que le pays vit en ce moment fait remonter à la surface combien notre modèle social très redistributif, loin de « protéger » comme le pensent ses promoteurs, est en fait une fabrique à chômage, assistanat, jalousie et insatisfaction.

C’est donc sans surprise qu’Annegret Kramp-Karrenbauer, la nouvelle patronne de la CDU allemande (parti de Mme Merkel), a écarté sans ambiguïté de la missive de M. Macron tout ce qui pourrait entraîner l’Europe dans l’étouffante torpeur française. Dans une lettre publiée hier en réponse point par point au Président français, elle estime que :

Nous devons miser sans ambages sur un système reposant sur la subsidiarité, la responsabilité individuelle et les devoirs qui en découlent. Le centralisme européen, l’étatisme européen, la communautarisation des dettes, l’européanisation des systèmes de protection sociale et du salaire minimum seraient la mauvaise voie.

Voilà qui est clair et qui rappelle tout à fait l’état d’esprit qui a présidé aux réformes libérales entreprises aux Pays-Bas à partir de 2015, par exemple. Pourquoi les pays qui ont fait l’effort de la réforme devraient-ils abandonner les bases de leur succès pour adopter les prétentions de justice sociale, fiscale et environnementale d’un pays qui s’enfonce complaisamment dans la médiocrité ?

Quand la France a mis le pied pour la première fois dans le marché commun créé par le traité de Rome de 1957, il ne s’agissait pas de réduire l’Europe aux dimensions dirigistes et protectionnistes de la France, mais d’élargir la France aux dimensions libérales de l’Europe et du monde. Ce ne fut pas sans mal, en raison des réticences nombreuses, dont celles du général de Gaulle qui voulait des mesures de sauvegarde pour la France, mais ce fut néanmoins une réussite.

Il est dès lors navrant de constater qu’Emmanuel Macron, très européen dans le discours, n’a de cesse de promouvoir une Europe étroitement ramenée aux cécités et scléroses françaises : la France n’est plus poussée à se moderniser dans le contexte d’une Europe libérale, c’est l’Europe qui est priée de revenir aux considérations sociales qui prévalent en France sans succès.

Pour les Français, la double peine, en quelque sorte. Et un avant-goût inquiétant du socialisme renforcé qui risque de sortir du Grand débat national.

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  • D’abord qu’il règle les problèmes en France !!
    Son égo surdimensionné, il le met dans sa poche !!! Les dirigeants des pays européens
    doivent bien rigoler de ce guguss qui veut leur imposé son point de vue .. Un peu de modestie lui ferait du bien ..Qu’il balaye devant sa porte vu la calamiteuse dépense public 57% de déficit ..

  • bon article clair et précis

  • Le Macron a du mal a se vendre en Europe mais les autres produits qu’on nous propose ne sont pas meilleurs ,par exemple la remplaçante de merckel propose un porte avion européen pour défendre l’monde des méchants..pays sous developpes sans doute…
    Macron veut donc la paix ,rate avec notre présence armée en Afrique,la prospérité, sans doute pour sa caste, la liberté….de voter pour lui et uniquement lui .
    De toute manière ,il peut dire n’importe quoi , le français votera pour lui, il n’a pas le choix , il a éliminé tout ses adversaires en les transformant en amis de toujours , les copains d’abord les autres par dessus bord, bons pour les requins.

    •  » le Français votera pour lui…. » vous vous avancez beaucoup là , et j’espère que vous vous plantez ; macron est pris en grippe par les Français , et quoiqu’il dise , vous voyez bien que ça ne marche pas ;

      • J’aimerais que vous ayez raison. Cependant il lui suffit d’être au second tour avec environ 20% au premier tour .
        Et quel leader notoire en face hormis Marine Lepen . La peste ou le choléra ?

        • je voterai lepen , pour tant je sais que RN n’a pas les clefs, mais l’imposture macron non erci , je prefere une déstabilisation claire et nette de l’administration

        • Ne jamais vendre la peau de l’ours avant….

        • aux européennes il n’y a pas de second tour !
          donc pas de magouilles et d’alliance contre nature pour obtenir une majorité.
          les élus seront disséminés avec une multitudes de partis , ce qui n’arrange rien pour voter des decisions cohérentes. mais si, macron fait 20% ce qui serait un maximum son parti sera alors largement minoritaire .
          il n’aurait que les 2/10 eme des sièges attribués a la France.
          fini les pseudos 66% de majorité , il retournera dans un monde réel , celui qui le rejette !

      • Pas sûr! Mine de rien il a fait des cadeaux a bcp’de gens et cela a été bien vendu par les médias ,quand c’est négatif personne n’en parle tout simplement.

    • D’ailleurs les discours actuels, en France et en Allemagne, sont à comprendre dans un contexte électoral dans lequel il faut essayer de ramener les « populistes » dans le bon chemin, celui de l’Europe technocratique.

    • le français a encore le choix de ne pas voter non plus..

  • La France protège d’atteindre le bonheur et surtout la richesse.

  • les elections européenne nous renseigneront mieux, sur la température politique de l’Europe.c’est élections n’étant qu’à un tour, pas de magouille possible et meme si LREM obtenait 20% ils seraient largement minoritaire.
    Macron étant cramé dans la majorité des pays Européens , il devrait l’être en France (mais le Français est tellement volatile)
    Merkel a été obligé de le lâcher pour garder une majorité équilibriste ou se faire virer , les Allemands veulent fermer Strasbourg estimant que le doublon avec Bruxelles coûte trés cher.
    ne occupant que de son égo , et de sa petite personne, son regard périphérique sur ce qui l’entoure et les problèmes réels du pays dont il a la charge s’est éteint, il n’est quasiment plus rien l’homme qui voulu être roi.
    il me fait penser a certains personnages décrits par st EX dans :
    « le petit prince »

  • Revel dans « la grande parade » décrit les forces à l’oeuvre pour rétablir la voie vers l’utopie . Les rouges devenant vert, avec l’enseignement, la culture , les médias travaillent sans relâche à transformer la victoire des démocraties libérales de1989 en défaite … En France la confusion intellectuelle des politiques les rend serviles à ces forces . Gramsci associé à Bové-Hulot saupoudré d’hersât de Keynes
    vous donne le potage français .

  • @dug, oui 1 tour car de toutes façons il s’agit juste d’une mascarade comme le pseudo débat national. C’est une mise en scène pour faire croire à une démocratie. En réalité des technocrates auto élus qui s’auto contrôlent font à la fin uniquement ce qui va dans leur sens. Plus de pouvoir et d’argent pour eux. Plus d’asservissement et de mutualisations de la pauvreté pour ceux qui votent. Je ne voterai plus jamais pour rien. Ras le bol de ces cons.

    • Le choix des élections européennes est simple: Europe fédérale vs Europe des nations. Evidemment, les fédéralistes (qui ne se présentent jamais ains mais se parent de « progrès », de « liberté », de « démocratie »…), vont tout faire pour barrer la route aux « populistes », c’est-à-dire ceux qui veulent une Europe des nations avec principe de subsidiarité. A défaut, l’abstention leur va très bien.

      • Une Europe des nations avec subsidiarité n’est ce pas grosso modo l’Europe actuelle ? Une Europe entre deux. J’observe que dans l’histoire toutes les confédérations ont fini en fédérations. What else ?
        La tendance fédéraliste semble favoriser les régions, relations directes avec l’UE au détriment de l’Etat. Moi je n’y suis pas insensible.

  • E. Macron utilise à temps et à contretemps des mots à connotation positive, correspondant à l’attente des électeurs (libérer, protéger, juste etc…) pour leur donner un contenu différent. C’est exactement comme cela qu’il a gagné l’èlection présidentielle, à la manière d’une campagne marketing: les attentes électorales ont été ciblées avec des nuages de mots à partir des enquêtes de terrain des premiers marcheurs.
    Là est le « en même temps »: des mots, mais détournés de leur sens par les actes qui suivent. Ou: le comble du cybisme en politique

    • Du cynisme, pardon

    • Qui est Macron ? Entre ce qu’il est réellement, ce qu’il pense être et l’image que ses partisans ont de lui ?

      – L’image a du être effectivement consciencieusement élaborée par des spécialistes du marketing.
      – Ce qu’il pense être est assez clair quand il va donner des leçons à tous les chefs d’état.
      – Ce qu’il est réellement est inconnu mais plutôt inquiétant (affaire Benalla)

  • « Et un avant-goût inquiétant du socialisme renforcé qui risque de sortir du Grand débat national »

    Et si l’on évitait de mettre le mot « socialiste » à toutes les sauces – il n’est rien de plus qu’un genre de cri de ralliement pour un libéral de droite – comme nous y invitait récemment un article de Contrepoints.
    Macron n’est pas socialiste – il l’a avoué il y a quelques années, il n’est peut être même pas de gauche – et Philippe l’est encore moins.
    Le mot exact est « étatiste ». Ce que démontre et le contenu de la missive de Macron et (parfaitement) l’article ci-dessus.

  • Stupéfiant qu’un type en plein échec, élu par si peu de monde en France (en ayant même forcé le passage avec le système qui l’a grandement aidé) veuille diriger tout un continent…

  • Et maintenant des stages de pauvreté pour nos élus. Pour info, amis sans dents et sans argent nos élus vivent déjà dans la pauvreté ! En effet ils n’utilisent que rarement une CB ou même du cash. Les mouvements bancaires sont très réduits. Officiellement nos élus vivent d’amour et d’eau fraîche et consomment très peu d’argent (de leur poche). Alors vous voyez bien que cette idée est stupide. Il suffit de faire comme nos élus ! Vivre comme un père aimant voler l’argent de ses enfants. Que j’aime ce pays.

  • Cela devrait faire réfléchir les idolâtres de Macron et de ses Randonneurs : pour quoi lui plutôt qu’un socialiste pur jus ?

    S’ils s’imaginent que Macron va réformer la France, son discours européen est la preuve du contraire. Il entend adapter l’Europe au travers français et non redresser la France pour la rendre compatible avec l’Europe et le reste du monde.

  • « Non pas que je doute de l’attachement européen du Président » la différence entre nous, je doute de tout concernant le président micron.

  • Ce qui est remarquable dans cette histoire c’est que les autres pays de l’EU ne marchent pas pour de la poudre de perlimpinpin. Et finalement ce qui est tragique c’est cette absence de prise de conscience des Français. Notre exception culturelle et économique n’est qu’un leurre acheté à crédit et dont le résultat est catastrophique. Au lieu d’un état des lieux et d’un vrai débat de société nous avons une blague de plusieurs millards pour continuer ce carnage. Le grand débat n’a rien de grand et nous devrons le payer en plus du reste. Même bfm le dit.

  • Pour moi cette période des GJ est très importante et montre qu’au désespoir d’un peuple l’administration (chose assez floue et proche du poulpe) répond par la violence. Je rends hommage à ceux qui y ont perdu un oeil, un main, ou autre chose. L’on peut en déduire (et c’était prévisible dés le début) qu’il y aura plus d’impôts et de privatisations de liberté. Du fake à la taxe, gafa ou pas, tu y auras droit. Dans un système profondément injuste et maintenant dangereux il n’existe plus de fair-play. Il n’y a plus de bien contre mal. De fake contre vrai. La dictature est officielle et perso je ne ferai plus confiance à personne. Surtout pas à l’administration qui veut mon bien et me vole mes thunes au nom d’une exception culturelle Marxiste qui me dégoûte. Encore une fois l’Etat n’est pas mon père. Je ne suis pas le fils de la France. Aucun parent voudrait mettre en esclavage son fils et le tenir en laisse. Macron démission, emporte avec toi ton administration.

    • Je préfère avoir une pensée pour les pauvres vénézuéliens. Car le peuple (la poignée) qui a manifesté n’est pas celui qui souffre le plus. Enfin de ce que j’ai pu voir et écouter. Pas certain non plus qu’il soit moins dangereux que l’administration.

    • Comme aurait dit feue ma mère : « si tu n’es pas content, la porte est là ». Sarkozy lui a piqué l’idée…

  • C’est parfaitement analysé. Rien à ajouter!

  • Attention, cet article concerne les élections européennes, pas la présidentielle même si M. Macron monopolise la scène et les débats faisant ainsi de son parti une troupe de godillots pas très glorieux! Après tout, Napoléon avait ses grognards à Waterloo et ils ont perdu!

  • Je suis globalement d’accord avec cet article. La France me fait penser à une vieille dame sur le déclin, ridée, et à la démarche lente et fragile, qui met moult bijoux, vêtements de luxe, des tonnes de parfum et de maquillages pour toujours avoir l’air de ce qu’elle fût y a bien longtemps, et qui au final fait plus pitié qu’autre chose. La France est une puissance économique (ce que les Français tendent à oublier ou ne pas vouloir voir), mais la France est persuadée que le monde la regarde comme une grande Nation Philosophico-Divine, l’Immaculée République que tous les peuples de la Terre nomme la Patrie des Droits de l’Homme, dont tous les travailleurs du monde envient le système social etc… La France ne fait plus rêver depuis longtemps. Et ce n’est qu’avec humilité (je pense) qu’elle pourra se créer une nouvelle noblesse. Et une voie/voix plus libérale serait vraiiiiment la bienvenue !

    Par contre quand l’auteure écrit « bouclier social garantissant la même rémunération sur le même lieu de travail, salaire minimum européen, combat écologique renforcé, croisade anti-pesticides, interdictions et sanctions contre les entreprises qui menaceraient nos valeurs, notamment celles qui porteraient atteinte au « juste paiement de l’impôt » ou qui s’affranchiraient d’une « juste concurrence ». => elle prône une société injuste, avec plus de libertés mais elle ne comprend pas le sens large de la liberté. La liberté n’est pas seulement « faire ce que l’on veut », la liberté n’est pas uniquement individuelle.

    • « juste » / « injuste » – selon quels critères ? Les vôtres ? Pourquoi ?
      Sinon, la liberté du libéralisme s’entend en termes de responsabilités individuelles également, donc non, ce n’est pas « faire ce qu’on veut ».

  • J’apprécie vos commentaires, mais j’aimerais comprendre pourquoi vous vous cachez derrière l’anonymat ?

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