Macron veut appliquer à l’Europe les mesures qu’il a prises pour la France

C’est le portrait d’une Europe repliée sur son passé et qui a peur de tout que nous a livré Emmanuel Macron.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Emmanuel Macron by #G7Charevoix (CC BY-NC-ND 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Macron veut appliquer à l’Europe les mesures qu’il a prises pour la France

Publié le 9 mars 2019
- A +

Par Olivier Maurice.

La tribune publiée par Emmanuel Macron et intitulée « Pour une renaissance Européenne » a été froidement accueillie par nos voisins, en particulier par les Allemands qui ont mis un certain temps avant de réagir poliment. Il faut dire qu’elle illustre parfaitement deux particularités bien françaises : celle de faire la leçon et celle de considérer détenir la vérité universelle. En dehors de la forme irritante à laquelle nos partenaires européens ont dû finir par s’habituer, c’est surtout le fond qui a irrité nos voisins et partenaires.

… jamais l’Europe n’a été autant en danger. Le Brexit en est le symbole. Symbole de la crise de l’Europe…

Emmanuel Macron plante le décor en se posant en défenseur de la démocratie et du progrès face au repli nationaliste et il illustre son propos par la sortie du Royaume-Uni. Les dirigeants britanniques en prennent d’ailleurs sérieusement pour leur grade, tout comme leurs électeurs. Menteurs, exploiteurs, manipulateurs, sans projet,… Gageons que les noms d’oiseaux utilisés pour décrire la classe politique britannique seront diversement appréciés outre-Manche, tout comme cette rhétorique étrange qui tente d’expliquer que les Britanniques seraient sortis de l’Europe à la fois par idiotie et pour nuire à celle-ci.

Épouvantails de droite et de gauche

Outre la menace nationaliste, c’est un monde bien anxiogène que décrit notre président : celui du retour au passé, à la guerre et à la ruine, celui des stratégies agressives des grandes puissances, des ingérences des géants du numérique, des crises du capitalisme financier, de la fin de la civilisation européenne… tout l’arsenal des épouvantails de droite et de gauche y passe.

Dire d’abord ce qu’est l’Europe […] : la réconciliation d’un continent dévasté […] quel pays peut agir seul face aux stratégies agressives de grandes puissances ? Qui peut prétendre être souverain, seul, face aux géants du numérique ? Comment résisterions-nous aux crises du capitalisme financier sans l’euro, qui est une force pour toute l’Union ?

Et quelle est la solution proposée par Emmanuel Macron ? Tout simplement d’appliquer à toute l’Europe les mesures qu’il vient de mettre en place en France : combattre les fake news, taxer les GAFA, augmenter les normes, favoriser le protectionnisme, généraliser la protection sociale, le salaire minimal, les énergies renouvelables, la suppression des pesticides, augmenter les investissements publics… tout cela à travers un Grand débat organisé à l’échelle européenne.

… Agence européenne de protection des démocraties… interdire le financement des partis politiques européens par des puissances étrangères… bannir d’Internet, par des règles européennes… contrôle rigoureux des frontières… police des frontières commune et un office européen de l’asile… Conseil européen de sécurité intérieure… sanctionner ou interdire en Europe les entreprises qui portent atteinte à nos intérêts stratégiques… bouclier social… salaire minimum européen… prendre la tête du combat écologique…

Bref, à généraliser au niveau du continent tout ce qui plombe l’économie et la société française.

On comprend mieux le sourire pincé de Jean-Claude Juncker ou d’Angela Merkel en lisant ce florilège de bonnes intentions et de saintes croisades venant de la part d’un pays qui vit quasiment en état d’émeute quotidien depuis trois mois suite au ras-le-bol de ses citoyens envers sa politique fiscale. Un pays qui n’a jamais réussi à équilibrer un seul de ses budgets depuis 1974. Un pays qui a voté non en 2004 et dont la politique intérieure tourne autour de l’instrumentalisation de l’Europe à des fins électoralistes, tous partis confondus depuis au moins 40 ans.

Quelle Europe ?

Oui l’Europe est en danger.

Mais le danger vient bien plus de pays comme la France qui considèrent qu’ils ont le droit de piocher impunément dans les poches des pays vertueux pour financer leurs gabegies budgétaires, leurs lubies idéologiques et leur clientélisme chronique. Avant de penser à uniformiser la distribution des surplus de productivité sous forme de politique sociale et de caprices environnementalistes, d’abord faudrait-il que les pays contribuent de manière équivalente à la valorisation de la monnaie commune.

Mais sur l’euro, pas un mot dans la tribune d’Emmanuel Macron. Pas plus que sur d’éventuelles solutions pour régler le problème de la dette qui fragilise l’Europe tout entière.

Pas un mot non plus sur la partie de poker menteur qui a lieu actuellement entre les USA et la Chine et dans laquelle l’Europe est reléguée au rang de simple spectateur. À croire qu’Emmanuel Macron n’a pas compris la nécessité de mettre en place un réel libre échange en remplacement du jeu actuel qui consiste à tricher sur les différences de productivité par le biais de taxes intérieures, de subventions, de franchises et de valorisation artificielle des monnaies.

Il suffit pourtant de commander sur n’importe quel marketplace asiatique un thermomètre culinaire ou une autre babiole électronique, de la voir expédiée par avion et livrée à domicile, le tout pour moins d’un euro, pour comprendre qu’il y a un souci quelque part.

Une Europe sans défense et sans diplomatie

La France se trouve être, à la suite du départ de la Grande-Bretagne, le seul pays européen à posséder l’arme nucléaire, le seul porte-avion du continent (quand il n’est pas en cale sèche), les seuls sous-marins stratégiques et les seules forces armées capables de projection, même si celles-ci sont réduites à peu de chose.

Au lieu de prendre la main sur le sujet de la défense, Emmanuel Macron lance un appel au secours adressé aux Anglais et aux Américains. Et ce après avoir copieusement vilipendé le Brexit et les multinationales quelques lignes auparavant. Comme si la dernière colère de Donald Trump sur le financement de l’OTAN n’avait jamais eu lieu. Comme si les Anglais n’étaient pas sortis de l’Europe aussi pour assurer leur propre sécurité plutôt que de se voir désignés volontaires assujettis à assurer bénévolement celle des autres.

Rien non plus sur la politique extérieure, à part la proposition d’une ouverture vers l’Afrique qui n’intéressera que les pays méditerranéens. Comme si il n’y avait rien à l’ouest, à l’est, au Moyen-Orient, ou en Asie ; rien à part des menaces, des financements politiques occultes et des stratégies commerciales agressives. Étrange conception sélective de la diplomatie qui consiste à oublier ceux qui ne vous plaisent pas.

Un constat d’échec

C’est le portrait d’une Europe repliée sur son passé et qui a peur de tout que nous livre Emmanuel Macron : peur des autres, peur des voisins, peur des migrants, peur du réchauffement climatique, du nucléaire, des pesticides, de la concurrence internationale, du nationalisme… Une Europe vieillissante et isolée. Une Europe sans autre projet que celui de protéger ses valeurs et ses frontières.

Une Europe dont les seuls sujets de préoccupation semblent être de conserver à tout prix les privilèges d’un État-providence payés à crédit. Une Europe obnubilée par ses petites lubies : le bio, l’intelligence artificielle, la chasse aux sorcières climatologiques…

Une tribune qui renforce l’impression d’un décalage immense entre les préoccupations des gens, entre les réels sujets et la politique nombriliste qui ne s’intéresse qu’aux sujets clivants pour lesquels il est facile de s’ériger en donneur de leçons de morale. Décalage et échec, dont la France est malheureusement devenue le symbole pour bon nombre d’Européens.

Retrouver l’esprit de conquête

Et pourtant, il y a aurait tant de choses à dire, tant de choses à faire pour l’Europe et les Européens dans le monde qui s’ouvre à nous !

Mais pour cela, il faudrait d’abord revenir sur cette soviétisation rampante qui a gagné nombre de pays et qui est devenue un réel cancer détruisant les forces vives du continent. Emmanuel Macron n’a clairement pas compris que si les Britanniques ont quitté le navire, c’est avant tout parce qu’ils ne voulaient plus être régentés par une administration bras armé des activistes et des idiots utiles du collectivisme.

Il n’a pas compris que la guerre froide était terminée depuis maintenant plus de 20 ans, qu’il était temps de tirer un trait sur l’écologisme idéologique, sur l’anticapitalisme primaire, sur le dirigisme centralisateur, sur toutes ces scories héritées des manipulations idéologiques instrumentalisées pour faire la guerre à l’Occident, pour nous faire la guerre… que l’on ne recréera pas l’URSS en Europe, que l’on ne protégera pas les États obèses avec un mur aux frontières, ni avec la prolifération d’agences, de lois et d’administrations.

Pour faire renaître l’Europe, il faut impérativement lui redonner l’esprit de conquête qui était le sien depuis des siècles. Revenir à une Europe des individus, des villages, des régions, des pays. Revenir à une Europe des spécificités régionales, culturelles, culinaires, linguistiques, architecturales, vestimentaires, scolaires, religieuses… plutôt que de vouloir imposer à tout prix un modèle uniforme et centralisé d’une utopie collective et collectiviste.

Retrouver cette liberté, cette diversité et cette aspiration spirituelle et culturelle qui a fait rayonner le continent à travers le monde et que l’utopie de vouloir créer un paradis des prolétaires a sauvagement ravagé, tout comme elle a ravagé la Russie, la Chine et bien d’autres pays.

L’unité de cette lutte réellement révolutionnaire de la classe opprimée combattant pour se créer un paradis sur la terre nous importe plus que l’unité d’opinion des prolétaires sur le paradis du ciel. – Lénine, Socialisme et Religion, décembre 1905

 

Voir les commentaires (46)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (46)
  • compte tenu de l’etat de la france , dette abyssale, chomage de masse , plus haut niveau de prélèvements obligatoire , jacqueries
    populaires etc..
    venir vanter les solutions a la française c’est un peu fort de café,
    non cette intervention n’a pour but que de convaincre les électeurs français que c’est macron l’empereur européen..
    oui l’électeur français est assez con , suffisamment du moins pour voter F hollande..
    Donc la stratégie macron est de dynamiter les partis traditionnels pour rester seul face a lepen..
    jusqu’au jour ou , les français gavés de promesses a la con vont basculer et plébisciter le RN pour en finir avec l’administration social démocrate..
    ce jour n’est pas loin.
    les uns pour provoquer la chute du systeme , car le RN n’a pas les clefs, et faire le ménage dans les idéologies délétères.. pour reconstruire apres le chaos

  • Macron est une « créature » de l’état Français avant tout et , en Europe, tout le monde l’a bien compris. En France aussi mais on s’est quand meme fait avoir à la dernière élection.
    La famille Lepen au pouvoir n’inquiète pas du tout l’état qui s’en sortirait très bien le RN n’en doutons pas.
    Pour les libéraux il reste une option : « Le grand large ». Hélas …

  • Il ne faut pas exclure une dictature écologiste en France. Il suffirait d’une catastrophe industrielle, voire nucléaire, et ils seront là.

    • Pour tenir une dictature, il faut de quoi nourrir les policiers et les militaires. Une catastrophe ne multiplierait pas miraculeusement les rendements de la chaine de production écolo et bio. Le Venezuela nourrit ses militaires avec les exportations de pétrole et minières. En France, ce serait plus difficile.

  • et peur de l’incommensurable bêtise et l’incompétence des politiques , il nous l’a pas sorti celle là ,et pourtant ……

  • la soviétisation n’est pas franchement rampante elle est plutôt galopante.

  • l’Europe est en danger…
    Ou l’UE est en danger?
    Le projet européen est dès le départ un projet technocratique qui a été vendu aux populations sous des prétextes divers. Un projet essentiellement fondé sur le principe que les nations sont obsolètes. Que certains adhèrent à cela, soit, mais encore aurait-il fallu annoncer la couleur aux populations concernées.
    On peut saluer M. de Villiers de mettre sur la place publique les documents qui attestent de ce que d’autres ont dit depuis longtemps avec pour conséquence leur diabolisation.
    M. Macron trouve le moyen de vanter les mérites de l’UE (que les habitants ont bien du mal à constater: quelle liberté, quelle propspérité, quel progrès?) tout en agitant la peur parce que cette UE est en danger. En même temps…
    J’espère personnellement que cette Europe soviéoïde sera remise en question pour évoluer vers une Europe des coopérations qui s’appuie sur la liberté des nations de décider de ce qui les concerne. Car plus les instances de décision sont éloignées du terrain, moins il y a de liberté.
    Les invocations de M. Macron ne changent pas le réel: l’UE est un échec, l’euro est un échec (derrière l’unité apparente se cachent de profondes divisions).
    Les différences entre les nations européennes sont une richesse pour leurs échanges et leurs coopérations; vouloir les réduire à une seule entité politique sous l’égide d’une technocratie apatride ne fait pas rêver.

    • L’Europe a été bâtie pour les affaires. Pas pour la gestion politique..
      nos elus ont joué a « c’est la faute de l’europe » pour justifier leurs insuffisances crasse , l »administration passe son temps a en rajouter en terme de normes (soi disant protectrices, en réalité lucrative fiscalement)
      il y a 2 classes en france, qui transcendent toutes les classes sociales..
      Ceux qui vivent de l’impôt et les autres.
      hélas ce sont ceux qui vivent de l’impôt qui décident… jusqu’à quand? là est la question

      • Pour les affaires, oui et non. Disons pour les affaires, mais pour bien davantage que cela.
        L’Europe est le laboratoire d’un projet politique qui vise à dépuoiller les nations – et donc le pouvoir politique élu démocratiquement – de leur souveraineté pour donner le pouvoir à une technocratie supra-nationale.

        • Non, ça c’est la vision Mitterandienne de l’Europe que la France cherche à imposer depuis 40 ans.

        • @ La petite bête
          « projet politique qui vise à dépouiller les nations »: non! Jusqu’à présent, les décisions importantes se prennent à l’unanimité des 27.
          Après, vous dérapez mais comme beaucoup de Français, vous ne comprenez pas bien comment fonctionnent l’U.E., l’€ zone et « Bruxelles » (je ne dis pas que c’est simple mais c’est très démocratique, surtout quand on aura clos ce conseil européen des chefs d’état et de gouvernement, purs exécutifs et nationalistes).

          • C’est tellement démocratique, que personne ne comprend rien.
            « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. »

            • @ durru
              Sauf qu’à 27, c’est un peu plus complexe que pour la seule France où pas grand chose ne va bien mais où réformer parait politiquement complètement impossible!

      • « hélas ce sont ceux qui vivent de l’impôt qui décident… jusqu’à quand? là est la question ».
        Jusqu’à ce que les autres ne puissent plus les nourrir. Mais pas avant.

    • L’Union Européenne, l’UE, pas l’Europe, est une prison bâtie par la finance et les banques pour la finance, les banques … et les étrangers (FBE). Il est peut-être difficile d’y adhérer, mais il est encore plus difficile d’en sortir. La Grèce l’a voulu, mais les « chiens de garde FBE l’a trop mordue. L’Italie le voudrait bien, mais tous crocs dehors, les chies de garde FBE sont prêts à la mordre également. Les Anglais ont décidé le Brexit, mais on leur met de sérieux bâtons dans les roues jusqu’à leur faire douter qu’ils ont, eux, bien décidé (l’on sait, en UE – plus singulièrement en France après le référendum de 2005 et le Pacte de Lisbonne sarkosien de 2010 – que le peuple n’a pas la capacité de « bien décider »). Nombre de Français voudraient bien se libérer de ce joug et de ces chaînes de l’UE, mais les chiens de garde FBE ne cessent de les marquer à la culotte (c’est le sens des élections présidentielles de 2017 et de l’agitation hystérique de M. Macro. pour les européennes de mai 23019) !

    • @ La petite bête
      Mais non! Ni l’Europe, ni l’U.E. ne sont « en danger »! C’est une simple projection de la situation française où tout ne va pas au mieux.
      Le propos d’E.Macron était évidemment destiné à une audience franco-française, donc flattant les Français dans le sens du poil et écorchant les autres pays (il faut toujours un mauvais) même s’ils n’en ont même pas eu connaissance!
      Dire que l’U.E. et l’€ sont des échecs n’aiderait pas la France! L’U.E. est loin d’être achevée, donc encore et toujours perfectible et l’€ s’est bien fait sa place parmi les monnaies.
      L’U.E. reste un acteur politique embryonnaire et un acteur économique actif.
      De plus, dans très peu de pays de l’U.E., il ne persiste une nostalgie soviétique ou communiste!
      Et les 27 feraient bien de mettre le turbo plutôt que de se replier sur eux-mêmes, ce qui est très peu utile et pas du tout rentable.

  • Maintenant c’est sûr manu se prend pour le Christ, le sauveur. Après la France, l’Europe, il s’attaquera au monde puis à l’univers. Brigitte au secours !

  • Vite un coq et mon gargarisme, que je leur montre le système que l’univers nous envie
    EM

  • Jacob Burckhardt, humaniste suisse du XIXème siècle, a écrit en son temps:
     » Une seule chose a toujours été fatale à l’Europe:
    un écrasant pouvoir mécanique, qu’il soit politique, religieux ou social, exercé soit par un peuple barbare conquérant, soit par le pouvoir accumulé au service d’un État ou au service d’une idéologie nivelante…  »

    für Europa ist immer nur eins erschienen: Erdrückende mechanische Macht, möge sie von einem erobernden Barbarenvolk oder von angesammelten heimischen Machtmitteln im Dienst eines Staates oder im Dienst einer […] nivellierenden Tendenz ausgehen, sei sie politisch, religiös oder sozial

  • Une question importante demeure au sujet de l’état de l’économie mondiale réelle. Si celle-ci est vraiment en plein essor, comme le prétendent de nombreux politiciens, pourquoi les dirigeants et leurs partis dans le monde entier continuent-ils de se faire éjecter du pouvoir d’une manière aussi radicale ? La crise financière de 2008 a d’abord favorisé une politique de renflouement des banques avec de l’argent bon marché qui sans bénéficier à l’économie réelle a enrichi les marchés et un petit nombre. En conséquence, un grand nombre de personnes ont de plus en plus l’impression d’être laissées pour compte et se retournent contre leurs dirigeants et parfois même les uns contre les autres. Cette crise financière a été et est exploitée par un ensemble de politiciens qui ont joué et jouent sur la peur croissante du danger supposé que représenteraient leurs adversaires. Leurs promesses de prospérité économique et de « nouveau monde » meilleur étaient enrobées de platitudes et ont fait impression, mais seulement pour un bout de temps. Partout dans le monde, et en France en particulier, un immense tsunami populaire (d’où le qualificatif de « populisme » utilisé pour le désigner) est en train de déferler en vue de faire passer les besoins de la majorité de la population avant ceux de l’élite, construire du solide, dont des infrastructures, favoriser la redistribution des richesses et placer la stabilisation de l’économie au-dessus des marchés financiers. Nous ne sommes qu’au début de ce déferlement qui, en dépit des violences et répressions gouvernementales, ne s’arrêtera que lorsque le peuple aura obtenu satisfaction.

  • il n’appliquera rien du tout a l’Europe sont audience est en
    berne, une majorité de pays de l’UE ne veulent pas de ses idées, et l’euro et l’europe ,commencent a couler lentement vu les divergences d' »intérêts de la plupart des pays formant cette union bancale .
    d’autre part les pays européens n’ont nullement l’intention d’éponger la dette abyssale de la France que  » mister Macron 1er » continue de creuser hardiment !

    • @ duglimbule
      Ben oui! Il a fait chou blanc avec sa proposition d’harmoniser la fiscalité et, pourquoi pas, que les pays bien gérés paient pour ceux qui le sont médiocrement: c’était son but quand il a voyagé. Maintenant il fait semblant que c’est un projet européen: du vent!

  • les mesures qu’il a prise pour la France! les quelles?
    augmenter le chaumage, détruire les industries, augmenter les charges, augmenter les taxes, augmenter la pauvreté et la précarité , dépenser sans compter, ne pas réduire les dépenses de l’état, insulter et dénigrer les français , s’entourer de personnes corrompues a sa botte ,se comporter en monarque absolu, en regnant de droit divin et en plus il s’en vante !!!
    et il croit que les européens sont assez bêtes pour suivre ses traces ?
    se prendrait il pour l’envoyé de dieu sur terre ce petit minus ? le pire psychopathe que la France est eu comme dirigeant , le zero absolu !

  • C’est facile d’accuser l’Europe de tous les maux dont souffre la France. Ce n’est pas l’Europe qui empêche la France d’ouvrir les assurances sociales à la libre concurrence, c’est l’Etat français qui refuse d’appliquer les traités qu’il a signés. Ce n’est pas l’Europe le responsable de l’inflation réglementaire et fiscale.

    • Il y a quand même une belle connivence, tous les membres de l’Union ne bénéficient pas de la même mansuétude de la part des instances UE au sujet du respect des traités.
      Mais bien sûr que ce sont les politiques français les premiers coupables.
      Je dirais mieux : le transfert de pouvoir vers Bruxelles a été conçu exactement dans ce but, de pouvoir se défausser pour les décisions prises, et aussi pour pouvoir s’affranchir quand cela arrange.

      • La France se voit toujours maître de l’Europe, un vieux rêve impossible à dépasser. Sans les armes, la conquête est finie, mais pendant que nous rêvons encore de grandeur, les autres rêvent de prospérité et de libertés.
        Voilà ce à quoi notre présidence à la française nous emmène, en attirant des bouffons !

      • je suis d’accord

  • Après avoir ruiné la France il veut s’en prendre à l’Europe entière?

  • Un article sur Politico, que malheureusement je n’ai pas trouvé traduit en français, nous montre d’une manière plus structurée la position actuelle de la France dans l’UE :
    https://www.politico.eu/article/macrons-battle-against-european-unity/

    • en voila une partie de la traduction qui prouve que macron et l’UE ce n’est pas le feu sacré et que l’histoire européenne risque de capoter trés vite.
      Dans l’est de l’UE, les divisions d’opinion touchent particulièrement des secteurs sensibles tels que l’agriculture, la vente au détail de produits alimentaires, les transports et la construction.
      Samedi dernier, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki était le dernier dirigeant à dénoncer les inégalités du marché européen et a annoncé des mesures qui frapperaient les grands investisseurs de détail occidentaux – parmi lesquels Carrefour et Lidl – parce que « d’autres pays défendent habilement leurs propres marchés ».
      Les Européens centraux accusent d’hypocrisie des pays plus riches comme la France, l’Autriche et l’Allemagne de vouloir restreindre la libre circulation des travailleurs et des transporteurs. Ils soutiennent également que la France et l’Italie bénéficient d’une protection injuste et généreuse pour leurs denrées alimentaires, tandis que la Roumanie, la Slovaquie, la Pologne et la Hongrie ont toutes été attaquées pour avoir tenté de protéger leurs terres et leurs petits détaillants.
      « Ce qui est commun à de nombreux nouveaux États membres, c’est le sentiment que le marché intérieur n’a profité qu’à ceux qui disposent de la technologie et de capitaux », a déclaré Daniel Gros, directeur du Centre d’études européennes, un groupe de réflexion basé à Bruxelles.
      Alors que des économies de l’Est comme la Pologne ont réduit l’écart avec les pays de l’Ouest, M. Gros a expliqué: « ils craignent en quelque sorte que … les flux d’investissement aient été bloqués pour profiter aux conditions de l’Europe occidentale ».
      « En même temps, ils [les pays de l’Est] sont devenus plus nationalistes », a-t-il ajouté.
      La France a été la principale force derrière les efforts visant à restreindre l’accès au marché du transport de marchandises par route pour les camionneurs déployés dans les pays les plus pauvres de l’UE, dans le cadre de la campagne de Macron visant à renforcer le marché du travail national.
      Il y est parvenu en faisant pression pour que des règles empêchent les travailleurs non français d’opérer dans le pays, en limitant le nombre de jours et de collectes que le camionneur pourrait gagner ou en insistant sur le fait qu’un véhicule doit rentrer chez lui toutes les quelques semaines.
      Paris a même adopté une loi obligeant les camionneurs à percevoir le salaire minimum français dès leur arrivée à la frontière – une mesure destinée à restreindre l’accès au marché du travail et qui a déclenché un procès devant la Cour européenne européenne pour violation de la liberté de circulation.
      l’Europe n’est qu’un panier a crabe qui n’existe que sur le papier.

  • Est-ce l’expression de son incommensurable nombrilisme, ou une simple fuite en avant parce que la situation lui échappe (jacquerie + récession qui se pointe) ?

  • c’est quand même très impressionnant cette déconnexion totale du réel…
    comment le parasite ne se rend pas compte qu’il tue son hôte et donc qu’il mourra avec lui.

  • Votre cri de colère, je le partage.Je n’aurais pas su l’exprimer mieux que vous. Merci.

  • « combattre les fake news, taxer les GAFA, augmenter les normes, favoriser le protectionnisme, généraliser la protection sociale, le salaire minimal, les énergies renouvelables, la suppression des pesticides, augmenter les investissements publics… »

    Effectivement, cela a du faire sourire nos amis européens qu’un président malmené en interne pas la crise des Gilets jaunes en vienne en externe à prodiguer de nombreux conseils.

    On remarquera cependant que l’Europe n’a pas attendu Macron pour mettre en place certaines de ses propositions. Je pense notamment à celles-ci : augmenter les normes (c’est une spécialité européenne), promouvoir les énergies renouvelables, supprimer les pesticides… C’est même poussée par l’Europe sur ces sujets que la France a du ajuster sa politique.

    Finalement Macron est un digne successeur de Talleyrand : si des évènements nous échappent, feignons d’en être les organisateurs. Ce qui là aussi a du bien faire marrer nos amis européens.

  • « le mois de l’année où le politicien dit le moins de conneries est le mois de février parce qu’il n’y a que 28 jours »: Coluche il y a 35 ans !!!

  • Je dirais m^me plus :
    C’est à cela qu’on les reconnait, ils osent tout ❗

  • @ lesuisse , tout candidat à la Presidentielle rêve d’être confronté avec le R.N. Pour etre assure d’être élu Président et tout pouvoir en place font et feront tout pour que cela perdure ….Le hic , ce pays ne changera pas ,
    ce sont des élections par défaut et à se demander si il n’y a pas une manipulation organisé !!! Ce monde est tellement pourri que tout est possible !!! Qu’il fasse attention ,
    nous ne sommes plus au moyen-âge !!! nous verrons au prochaine élection le pourcentage de l’absentéisme et le vote contestataire !!!
    Quand l’Europe , les pays ne veulent pas que leur culture et tradition disparaissent .. la mémoire est plus importante que cette Europe dont on apprend par bride ce qui se passe …ou chacun veut le pouvoir !!!

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles