Le garçon qui exagérait le concept du Loup

Détruire le langage au nom de la politique affaiblit le débat public.

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Le garçon qui exagérait le concept du Loup

Publié le 9 mars 2019
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Par Spencer Case.
Un article de Quillette

L’une des fables d’Ésope raconte l’histoire d’un jeune berger qui, par ennui, crie sans cesse « Au Loup ! ». Après un certain temps, les villageois n’ont plus confiance en son témoignage, et personne n’écoute plus ses avertissements le jour où un véritable loup arrive pour dévorer son troupeau. L’histoire montre en quoi mentir peut attirer des ennuis et pourquoi il est dans notre propre intérêt d’être honnête. Mais le mensonge n’est pas la seule utilisation du langage préjudiciable à la confiance.

Considérons une histoire légèrement différente.

Supposons qu’au lieu d’un seul jeune, il y en ait quelques dizaines. Ils ne supportent plus que les villageois ne prennent pas en considération leurs craintes d’animaux moins menaçants, comme les chiens errants et les coyotes. L’un d’eux a un plan : ils vont commencer à utiliser le mot loup pour désigner tous les animaux menaçants. Ils se mettent d’accord et commencent à répandre cette tendance. Au début, les villageois sont en effet plus sensibles à leurs plaintes. Mais le plan se retourne contre eux lorsqu’un vrai loup arrive et que leurs appels au loup ne provoquent plus aucune réaction.

Ce que les jeunes de l’histoire font avec le mot loup, les intellectuels modernes le font avec des mots comme violence. Quand les personnes ordinaires utilisent ce mot, elles pensent à des bombes qui explosent, des coups de feu et des bagarres. La plupart des définitions de violence dans le dictionnaire mentionne la violence physique ou la force. Les universitaires, ignorant l’usage courant, évoquent la violence administrative, la violence des données, la violence épistémique et d’autres formes de violence jusque-là inconnues. La philosophe Kristie Dotson définit la dernière comme suit :

La violence épistémique dans le témoignage est le refus, intentionnel ou non, d’un auditoire de communiquer en retour un échange linguistique par ignorance pernicieuse1.

Ce que Dotson nomme la violence épistémique n’est pas la violence comme on l’entend au sens usuel, selon sa définition du dictionnaire. Si les intellectuels peuvent préempter ce mot, alors ils peuvent certainement faire de même avec des termes plus forts. Pourquoi ne pas parler de viol épistémique plutôt que de violence épistémique ? Et pourquoi pas de génocide épistémique tant qu’on y est ? Après tout les génocides sont la destruction totale ou partielle de populations, qui intègre celle de leurs paroles. C’est bien sûr absurde, mais il n’y a pas de raison de s’arrêter en si bon chemin si on commence à accepter des expressions comme violence épistémique.

L’expression destruction psychologique (gaslighting) a également été détournée de cette manière. L’origine de ce terme provient d’une pièce de Patrick Hamilton, Gas Light, qui fut plus tard reprise dans des films britanniques et américains, tous deux intitulés Gaslight. La pièce explore le processus dramatique qui conduit une femme à perdre peu à peu la raison à cause du comportement maladivement mensonger de son mari. Selon Dictionary.com, to gaslight une personne consiste « à faire douter une personne de sa santé mentale par le biais de manipulations psychologiques ». Cette destruction psychologique se caractérise par un mensonge à la fois omniprésent et patent. Le menteur peut tout à fait nier avec assurance que la victime l’a entendu dire quelque chose qu’il a clairement exprimé un peu plus tôt.

Certains intellectuels définissent le terme gaslighting de façon tellement vague qu’il n’est plus nécessaire qu’il s’agisse d’un mensonge pur et dur ; ainsi les propos qui leur déplaisent peuvent être renommés destructions psychologiques. Deux professeurs de sciences politiques de l’université de Seattle ont écrit :

Tout comme le processus de suprématie blanche n’exige pas de ceux qui sont complices de comprendre la nature raciste de leurs actes, la prise de conscience n’est pas non plus déterminante pour déterminer si le processus de destruction psychologique racial a lieu2.

Par exemple, selon eux, cette destruction reflète de quelle manière les groupes dominants qui modèrent l’expression des minorités ayant toute légitimité de se révolter contre leur oppression défendent des positions conservatrices à propos des races3.

La philosophe Rachel McKinnon pratique également cela. Après avoir très précisément défini le terme de destruction psychologique et comment ce terme est entré dans le langage et ce qu’il signifie, elle écrit :

« Cependant, ce n’est pas le genre destruction psychologique qui m’intéresse dans ce chapitre. Je m’intéresse plutôt à une forme plus subtile, souvent involontaire, où l’auditeur ne croit pas, ou exprime des doutes sur le témoignage d’un orateur. Dans cette forme épistémique de destruction psychologique, l’auditeur du témoignage exprime des doutes sur la fiabilité de l’interlocuteur à percevoir les événements avec précision4. »

McKinnon cite un exemple d’une telle destruction psychologique subtile : une femme transexuelle, Victoria, pense que James fait exprès de ne pas la désigner par le bon pronom, de ne pas prononcer son prénom correctement, dans le but de la diminuer. Sa collègue Suzanne doute de son interprétation et suggère à Victoria qu’elle pourrait avoir une approche trop émotionnelle de la situation et être trop sensible aux critiques verbales (ce qui correspond à un stéréotype sur les femmes transexuelles). Ce déni de l’authenticité du ressenti de Victoria ferait de Suzanne une destructrice psychologique. Bien sûr, comme tout le monde peut faire des erreurs, il se pourrait également que Suzanne ait raison. Mais même en supposant qu’elle ait tort, ses mots ne sont pas davantage une forme de destruction psychologique qu’une guêpe est une forme subtile de loup, ou une insulte une forme subtile de meurtre.

Parce que le terme de destruction psychologique est une dénomination précise pour un comportement malveillant sans équivalent, augmenter le domaine de signification de ce mot nuit à la communication. Les mots utilisés à mauvais escient, tels que violence ou destruction psychologique ne peuvent même pas se révéler des outils théoriques très longtemps ; en effet, les associations négatives qui en sont faites dépendent de leurs usages avant manipulation. Au bout d’un certain temps, de nouveaux mots devront êtres détournés afin de conserver un impact émotionnel suffisant, puis ils seront eux aussi abandonnés à mesure que leur sémantique se transformera en une carcasse desséchée.

J’utiliserai le terme d’inflation de concept pour décrire ce qui se produit quand un orateur élargit l’usage d’un terme impactant au niveau émotionnel afin de manipuler son audience5. Inflation indique l’extension du domaine auquel le mot fait référence, mais suggère également une analogie avec l’inflation monétaire. Quand un orateur étend la référence à un mot pour lui attacher de nouvelles choses par association, il dilue les associations d’origine du mot. De la même manière qu’imprimer trop de papier monnaie diminue la valeur de cette dernière, l’inflation de concept dégrade la charge réthorique des mots et des phrases hypertrophiées.

L’inflation de concept est très similaire au mensonge. Emmanuel Kant faisait observer que le mensonge ne pourrait pas être effectif dans un monde où tout le monde mentirait, car personne ne serait jamais cru. De la même façon que le mensonge est un parasite dans un monde de vérité, l’inflation de concept est un parasite dans les normes d’usage. Dans À travers le miroir de Lewis Carroll, Humpty Dumpty dit à Alice : « Quand j’utilise un mot cela signifie que je choisis ce qu’il signifie, ni plus ni moins6« . Humpty Dumpty a tort cependant ; si les gens pouvaient définir le sens de leurs mots comme ils le voulaient, le langage ne pourrait plus servir à transmettre des idées.

Toute révision du langage en vue d’étendre les références possibles d’un mot ne sont pas des inflations de concept. Supposons que dans une société de caste seul le meurtre d’un noble soit nommé meurtre. Des réformateurs convaincus que nobles et paysans sont équivalents pourraient commencer à nommer l’acte de tuer des paysans innocents par meurtre. Comme le mot original a été artificiellement manipulé, la révision est fondée sur des principes et n’est pas manipulatoire. De plus le fait de nommer meurtre des crimes injustifiés de paysans n’atténue pas le crime de tuer des nobles.

Cela étant, une inflation de concept n’est pas toujours fausse. Au milieu du XXe siècle, les autorités coloniales britanniques ont exigé des sujets birmans qu’ils leur donnent le titre respectueux de Thakin. Les locaux ont sapé leur autorité en appelant tout le monde Thakin, de sorte que le titre a perdu sa signification7. Dans ce cas, les habitants ont abusé du mot Thakin parce que ses associations positives étaient utilisées à des fins immorales. Il existe forcément des désaccords de bonne foi à propos du moment où l’inflation conceptuelle est moralement justifiable, mais il existe aussi des cas assez clairs d’inflations calomnieuses comme par exemple les utilisations de violence et de gaslighting ; autres exemples frappants : racisme, sexisme et colonialisme.

Une hyperbole implicite est un abus de langage semblable à de l’inflation de concept. Elle se produit lorsqu’un mot émotionnellement chargé est approprié comme une expression artistique. Bien que l’orateur nie le sens commun du mot, le mot original donne une force rhétorique au terme stipulé. L’hyperbole implicite est le miroir opposé de l’euphémisme, la substitution d’un langage inoffensif ou indirect à quelque chose de plus dérangeant – par exemple, neutraliser l’objectif au lieu de tuer.

De même que l’euphémisme peut anesthésier les réactions émotionnelles appropriées à des actes, comme le meurtre, l’hyperbole implicite est une stratégie pour activer des réponses morales disproportionnées ou déraisonnables. Un exemple est effacer/effacement dans des expressions comme : effacer les voix féminines des minorités de couleur, effacer les personnes noires et l’effacement des corps noirs. Lorsque l’administration Trump a adopté la position que le mot sexe dans les lois fédérales sur les droits civils signifiait sexe biologique et non sexe, certains activistes les ont accusés de tenter d’effacer les transgenres8.

Ce n’est pas par hasard, si lorsque je pense à effacer les individus, je pense au totalitarisme : une police secrète qui emmène des gens en pleine nuit pour qu’on n’en entende plus jamais parler, ou un groupe entier de personnes détruit par génocide. Les déclarations de Trump n’ont rien fait de tout ça aux transsexuels, bien sûr. Les personnes qui critiquent l’effacement de Trump ne disent pas non plus le contraire ; la terminologie insinue un lien avec ces atrocités qu’elles n’osent pas rendre explicites. On peut supposer que le mot effacer soit utilisé comme licence poétique à cause, et non pas en dépit, de ses bagages. Le vrai message est chuchoté au subconscient, et n’est jamais officiellement reconnu.

Ce genre de message peut être utile pour galvaniser l’opposition à la politique du président, mais il manipule l’auditoire en tentant de court-circuiter sa rationalité. Dans une rhétorique telle que celle-ci, la fonction première des mots est de transmettre de l’émotion et non du sens. Les termes sont creux, tels des chevaux de Troie linguistiques destinés à introduire clandestinement des associations dans la périphérie de l’esprit conscient sans que le cerveau supérieur ne remarque l’atteinte à la sécurité. En outre, il est irrespectueux envers les victimes d’atrocités totalitaires d’exploiter notre horreur que ces événements nous inspirent pour en tirer des avantages rhétoriques.

Une communication efficace exige la véracité, ce qui est davantage que de ne simplement pas mentir. Les orateurs doivent également dire, ou du moins y être disposés, ce qu’ils veulent vraiment exprimer. George Orwell a écrit que « Le grand ennemi de la clarté du langage est l’insincérité9« . L’hyperbole implicite exige l’insincérité. Elle ne peut fonctionner que si le message principal de l’orateur n’est pas explicitement établi. L’hyperbole implicite et l’inflation de concept tentent de persuader non pas en présentant des raisons, mais en jouant avec les associations émotionnelles de l’auditoire. Les deux tordent ou cassent diverses normes du langage pour obtenir un effet émotionnel. Toutes deux manipulent l’auditoire et rendent la communication plus difficile.

Heureusement, nous avons tous les moyens de lutter contre la corruption du langage. Dans un langage naturel, c’est la communauté des locuteurs dans son ensemble, et non une quelconque autorité centrale, qui est l’arbitre ultime de ce qui est bon et de ce qui ne l’est pas. C’est pourquoi Ingsoc, le parti totalitaire qui gouverne l’Océanie dans le roman d’Orwell 1984, met tant d’énergie pour remplacer l’anglais par une langue artificielle, la Novlangue. Un ancien grammairien a dit à l’empereur romain Tibère : « Toi, César, tu as le pouvoir de faire d’un homme un habitant de Rome, mais pas de faire d’un mot un habitant de la langue romaine »10. Tibère n’avait peut-être pas cette autorité, mais la communauté des latinophones dont il faisait partie l’avait.

Les bergers de la version modifiée de la fable d’Esope n’auraient pas pu gonfler le concept de loup sans l’accord des habitants du village. Ils auraient pu crier « Au loup », mais sans une adhésion plus large à l’idée du fait que loup signifie toute créature menaçante, ce serait simplement un mensonge. Ce mensonge aurait des conséquences : quelques villageois se feraient temporairement avoir et tous finiraient par cesser de faire confiance aux jeunes. Mais les dommages seraient localisés. Il n’y aurait pas de confusion plus large dans le langage sur ce qu’est un loup.

Nous avons tous la responsabilité d’être de bons intendants des langues que nous parlons. Nous les façonnons lorsque nous décidons d’accepter ou de rejeter de nouvelles définitions ou de nouvelles expressions. Lorsque nous adoptons de nouveaux mots qui étiquettent utilement des choses importantes, comme la destruction psychologique dans son sens original, nous améliorons le langage. Lorsque nous laissons proliférer un langage négligé – par exemple, lorsque nous utilisons l’adverbe littéralement pour signifier métaphoriquement – nous dégradons le langage et rendons la communication plus difficile pour tous. C’est similaire à la pollution de l’eau ou de l’air.

Si une façon d’utiliser un mot semble suspecte, alors considérez votre réaction instinctive avec sérieux et faites part de votre inquiétude. Bien sûr, vos intuitions linguistiques ne font pas plus autorité que celles d’un autre orateur tout aussi compétent. Un tel désaccord pourrait indiquer que le sens d’un mot peut être incertain ou vague. D’un autre côté, lorsque le langage semble très louche et que cet aspect de l’expression facilite les objectifs rhétoriques de l’orateur, il est raisonnable de soupçonner qu’un sophisme se cache quelque part. J’ai donné plusieurs exemples qui semblent épuiser ainsi le principe de la charité. Face aux abus flagrants de langage, nous devrions être directs : maudits soient vos mensonges, ce n’est pas un loup !

Traduction de Frédéric Prost pour Contrepoints

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  1. McKinnon, Rachel. 2017. Allies Behaving Badly: Gaslighting as a Form of Epistemic Injustice” dans The Routledge Handbook of Epistemic Injustice, édité par Ian James Kidd, José Medina, et Gaile Pohlhaus, Jr. New York: Routledge, p. 168.
  2. Davis, Angelique M. and Rose Ernst. 2017. “Racial gaslighting,” Politics, Groups, and Identities vol. 0, no. 0., p 4-5.
  3. Davis et  Ernst ont écrit : “Nous définissons le racial gaslighting comme le processus politique, social, économique et culturel qui perpétue et normalise une réalité de suprématiste blanc à travers la pathologisation de ceux qui y résistent. De la même manière que la construction raciale est fondée sur la création de projets raciaux, le racial gaslighting, en tant que processus, repose sur la production de narrations particulières. Ces narrations sont appelées des spectacles raciaux… Les spectacles raciaux sont des narrations qui cachent l’existence de la structure blanche suprématiste d’État.” (2017, 3). Cette manière de parler présuppose qu’il existe une structure blanche suprémaciste d’État, de telle façon que quiconque le contredirait en attribuant les différences socio-économiques entre races à autre chose que le racisme se verrait accusé de racisme. En effet ils vont jusqu’à mentionner la narration anti-affirmative action qui commença dans les années 1990 comme un exemple.
  4. McKinnon, Rachel. 2017. “Allies Behaving Badly: Gaslighting as a Form of Epistemic Injustice” dans The Routledge Handbook of Epistemic Injustice, édité par Ian James Kidd, José Medina, et Gaile Pohlhaus, Jr. New York: Routledge, p. 168.
  5. Une notion connexe est celle de glissement conceptuel, qui fait référence à l’expansion des termes au fil du temps. Cela peut être intentionnel, ou pas. Par inflation conceptuelle, j’ai à l’esprit une démarche rhétorique qui est intentionnelle. L’inflation conceptuelle contribue à la dérive conceptuelle, mais elle n’est pas toujours due à l’inflation délibérée de concepts à des fins rhétoriques. Même si ce n’est pas intentionnel, la dérive conceptuelle peut gêner notre capacité à communiquer.
  6. Carroll, Lewis, Through Looking Glass, chapitre 6, Humpty Dumpty.
  7. Steinberg, D. I., Aung-Thwin, M. A. and Aung, M. H. ‘Myanmar: The Emergence of Nationalism,’ dans Encyclopedia Britannica Online, britannica.com/place/Myanmar/The-emergence-of-nationalism
  8. Voir par exemple, cet article du site web de l’université ACLU.
  9. Orwell, George. “Politics and the English Language” dans A Collection of Essays by George Orwell. Harcourt Brace Jovanovich, Inc.: New York, 1953, p. 167.
  10. Pomponius Marcellus, cité dans Essays on the Intellectual Powers of Man by Thomas Reid. Cambridge, Mass.: The MIT Press, 1969, p. 497.
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  • « L’hyperbole implicite et l’inflation de concept tentent de persuader non pas en présentant des raisons, mais en jouant avec les associations émotionnelles de l’auditoire », autres exemples : facho, islamophobe. Mots magiques qui ferment la discussion.

  • Bravo, un bien bel article ! Clair, précis, documenté, et par dessus tout instructif ! Un vrai plaisir

  • TB article . J’ai assisté récemment à une formation sur la communication non violente. Je suis sortie de ce cours en colère. Je comprends mieux pourquoi :ce cours était un concentré de ce que vous appelez « inflation de concept » centré sur le mot « violence » lequel étant accolé à toute forme d’expression verbale y compris l’éducation des enfants . A la fois je me suis marée : jamais sortie autant en colère d’une formation , objectif réussi pour des formateurs de communication non violente ! 😉

  • « Littéralement pour signifier métaphoriquement »
    « Il est tombé sur lui » : métaphoriquement, c’est le fruit du hasard. Littéralement, ça peut faire mal, surtout un piano.

  • Bel exemple de manipulation sémantique des intellectuels de gauche, des minables qui falsifient la réalité à des fins idéologiques!

    • Exactement ! Ce ne sont pas les libertariens qui useraient ad nauseam des termes de fascisme/communisme/totalitarisme etc dès qu’ils voient poindre un écolo ou un fonctionnaire. A moins que…

      • la différence étant que l’écologie est un totalitarisme en puissance et que , en france, la majeure partie des dépenses obligatoires ne recouvre pas les fonctions dites régaliennes… bien sur que si il faut crier au fascisme quand un gouvernement se mêle d’écologie..idéologie qui dépasse largement le simple fait de se soucier d’environnement…en par exemple luttant contre la pollution…bien sur que oui quand un fonctionnaire se m^le de fake news ou de presse on peut crier au fascisme… car c’est bien la direction prise…il s’agit bien d’aller dans le sens de moins de libertés individuelles pour une sécurité illusoire.

        En fait une grande partie de la population des pays européens est parfaitement « fasciste » dans le sens économique.. c’est à dire un état qui controle l’économie…et il est assez extraordinaire de considérer que les écologistes politiques ne sont pas sur cette pente… les aspects du fascisme comme le racisme un nationalisme recherche de boucs émissaires ne sont que des conséquences inévitable du NOUS le peuple…

        quand on dit fascisme on ne dit pas pas raciste ou criminels de masse, on dit étatistes forcenés…et on sait que à terme tous les dissidents politiques seront punis….

        et en tant que tel l’ecologie ou le communisme ne sont pas des problèmes si ils sont mis en pratique librement par ceux qui les prônent.

        • ouais ouais. Mis à part dire n’importe quoi, vous utilisez le terme fascisme comme d’autres achètent le pain.

  • Bel article et mes remerciements au traducteur.

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