Écriture inclusive : sa place n’est pas au CNRS

À l’heure où les choix politiques et budgétaires sont difficiles, la science a-t-elle intérêt à obéir aux injonctions des minorités agissantes, au risque de se couper d’une autre partie de la société ?

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Écriture inclusive : sa place n’est pas au CNRS

Publié le 28 février 2019
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Par Marcel Kuntz.

Le 26 octobre 2017, l’Académie française a adopté à l’unanimité une déclaration contre l’écriture dite inclusive, qui explique que « la multiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité » et que « la langue française se trouve désormais en péril mortel ».

Une circulaire du Premier ministre avait aussi banni l’usage administratif de l’écriture inclusive, en tout cas de la graphie dénoncée par l’Académie française, en rappelant que « le masculin est une forme neutre qu’il convient d’utiliser pour les termes susceptibles de s’appliquer aussi bien aux femmes qu’aux hommes », tout en demandant de recourir à des formules telles que « le candidat ou la candidate » ce qui permettrait « de ne marquer de préférence de genre ».

Dans un tel contexte, on peut s’étonner de trouver aujourd’hui dans des documents officiels de la recherche publique, du CNRS par exemple, des monstruosités grammaticales telles que « technicien.ne.s, ingénieur.e.s et chercheur.e.s ». Essayons d’en analyser les raisons.

Champ de bataille idéologique

L’objectif affiché de l’écriture inclusive est d’imposer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes. En réalité, il s’agit d’un champ de bataille idéologique, où resurgit la dialectique marxiste des rapports exploiteurs/exploités, oppresseurs/opprimés, revisitée par l’idéologie postmoderne, où la société est vue comme une juxtaposition de communautés, la plupart rangées en catégories victimaires, dont les femmes.

De ce fait, en supprimant le neutre, l’introduction de l’écriture inclusive prend le risque de communautariser les deux sexes, et d’aboutir non à une égale représentation, mais d’inciter les victimes à se vivre comme telles, et à faire endosser aux mâles (hétérosexuels) le statut de bourreau.

En France, la différence salariale demeure une insupportable discrimination contre les femmes. Mais cela ne concerne pas les institutions scientifiques où s’applique la grille indiciaire des fonctionnaires.

À titre personnel et après trente années de carrière, je n’ai pas pu identifier d’exemple de discrimination à l’embauche contre une femme qui voudrait s’engager dans une carrière scientifique. Ni pour une promotion. La raison est que ce milieu est culturellement tourné vers la prise en compte de la « production scientifique », et non pas vers d’autres critères (sexuels, ethniques, etc.). S’il y a des exceptions, qu’elles soient mises en lumière. Il peut y avoir, bien sûr, comme dans tous les milieux, des harcèlements inacceptables. Et même s’ils sont rares, il faut y remédier. Mais, disons-le clairement, rien ne justifie de laisser croire qu’il existe une inégalité professionnelle délibérée au sein d’organisme de recherche comme le CNRS.

L’influence postmoderniste

Dans ce contexte, l’existence d’une Mission pour la place des femmes au CNRS mérite un examen critique. Même si on peut en douter, admettons que son objectif d’« agir pour l’égalité professionnelle au sein du CNRS » puisse avoir une utilité. Cette Mission n’en reste pas moins influencée par l’idéologie du genre, impulsée par des sciences humaines et sociales, thuriféraires du postmodernisme. Parmi les  déconstructions du postmodernisme (les Lumières, la science, la vérité, la nation, la transmission) figure aussi l’altérité des sexes. Et pour ces idéologues, s’il n’y a pas une parité absolue dans telle ou telle discipline scientifique, ou dans tel ou tel poste, cela ne peut être dû qu’à des discriminations ou à des stéréotypes genrés inculqués par la société.

Ainsi, pour revenir à l’écriture inclusive, son usage est porté par ce mythe constructiviste : l’être humain est à l’origine une page blanche et chacun pourra noircir sa page comme il l’entend, y compris choisir son genre, pourvu qu’il ne soit pas formaté par un héritage civilisationnel. Il s’agit en réalité d’un rêve despotique, peut-être doux, de bobos bien-pensants, mais une forme de despotisme quand même, portée par des inquisiteurs qui veulent nettoyer la grammaire et le langage et éliminer tout comportement non-politiquement correct.

Les discriminations sur la base du sexe existent encore en France. Précisons néanmoins qu’elles sont beaucoup moins vives dans les pays occidentaux que dans certaines autres parties du monde… Il ne s’agit donc pas de nier l’utilité d’études sur leurs causes. Ce qui est contestable est que le CNRS soutienne dans sa communication institutionnelle des constructions idéologiques comme celles qui appellent à « en finir avec la fabrique des garçons » (sic). De même est-il bien raisonnable d’alléguer de but en blanc dans un éditorial que « la vision androcentrique de la société a pu influencer les approches expérimentales et biaiser les interprétations scientifiques »? Une vision politisée dénonçant comme « réactionnaire antigenre » toute critique à l’encontre de la « théorie du genre » (en fait il s’agit d’une idéologie du genre) doit-elle avoir sa place dans la communication institutionnelle du CNRS ?

L’esprit critique faisant partie intégrante de la démarche scientifique, de telles réactions ne peuvent que confirmer que, en la matière, le pouvoir a été pris au CNRS par des tenants d’une approche non scientifique de problèmes par ailleurs bien réels.

À l’heure où les choix politiques et budgétaires sont difficiles, la science a-t-elle intérêt à obéir aux injonctions des minorités agissantes, au risque de se couper d’une autre partie de la société ?

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  • Je ne suis pas d’accord ,naturellement ,sans doute par influence culturelle, j’ai un mal fou à ne mentionner que le masculin alors que je pense féminin et masculin , le fameux mesdames messieurs bonsoir …discours inclusif , non , de la courtoisie .
    En fait j’adore le technicien.ne.s lorsque le mot se féminise simplement..le docteur.e pas vraiment le e ne servant en fait a rien en oral

    • Ah ! Les chien.ne.s de garde pour celles et ceux qui sont incapables de faire abstraction du genre même pour les sujet.te.s où il n’a aucun sens !

    • Eh bien lorsqu’on a ce genre de pensées, on dit tout simplement :
      techniciens et techniciennes.
      On utilise pas cette usine à gaz militante et débilitante.

      • Il a toujours existé le (e) à l’écrit, pour les offres d’emplois par exemple. Inutile de se prendre davantage la tête ! Mais bon, en France, on aime se distinguer stupidement, c’est notre exception culturelle.

    • Le « Mesdames et Messieurs bonsoir » est surtout du au fait qu’on s’adresse aux personnes face à soi. Peut-on raisonnablement dire uniquement « Messieurs », quand on a des hommes et des femmes en face de soi ?

      • Oui, mais aujourd’hui comment savoir avec les changements de sexe si monsieur est un homme et madame une femme?

        • Ah oui, c’est vrai ça… bon on dit MonsieurMadame tout le temps à tout le monde. Ah non MadameMonsieur pour pas faire d’histoire 🙂

      • oui, on peut.
        c’est ce que je fais systématiquement quand j’écris un courrier dont je ne connais pas les lecteurs ou lectrices.
        de même, à l’oral, je dis madame le maire, madame le notaire quand je m’adresse à une femme.

  • Il est consternant que des scientifiques du CNRS, censé.e;s être des gen.e.s averti.e.s, se laissent aller à jouer les précieux ridicules pour véhiculer des idées à la mode. La Mairie de Paris en fait autant dans sa communication, ce qui la rend illisible ! Pourtant comprendre la différence de sens entres entre les « hommes » sont arrivés sur terre il y a des milliers d’années et les « hommes » se marient souvent avec des femmes, ce n’est pas sorcier ! L’idéologie à la mode divertit des enfants gâtés qui ne savent plus quoi inventer, et pendant ce temps-là les chinois travaillent…

  • Le ridicule est total quand on voit que certaines femmes travaillant au CNRS se désignent comme chercheures (et non chercheuses)…

    • « chercheuse » est dans l’esprit de certain.e.s utilisable uniquement pour qualifier des têtes.

    • J’ai connu une femme « directeur » parce que « directrice » ça fait « directrice d’école ». Snobisme, quand tu nous tiens ! Je lui ai répondu qu’avec ce genre de raisonnement, une femme ne sera jamais « directrice » dans une entreprise, c’est certain !

  • Notre société se soumet à une fracturation interne fondée, comme l’auteur l’indique, sur un néo-marxisme. Au lieu de la société idéale, nous aurons la guerre de tous contre tous.
    Que des scientifiques se laissent subvertir par de telles billevesées ne manque pas d’interroger.
    Tout cela doit être replacé dans le cadre de l’idéologie mondialiste d’abolition des Etats-nations. Les penseurs de cette idéologie se faisaient forts d’infiltrer tous les milieux de décisions et d’avoir la main sur toute la presse…
    En URSS ça n’a pas marché, combien de temps cela va-t-il faire des dégâts chez nous?

    • « Que des scientifiques se laissent subvertir par de telles billevesées ne manque pas d’interroger. »
      Allez vous promener dans les couloirs du CNRS, vous ne risquerez pas de pénurie d’idéologues, bien marxisants comme d’hab.

      • Les bons scientifiques ne se sentent pas à l’aise au CNRS. La recherche scientifique représente une rupture avec le politiquement correct et un doute permanent bien peu compatible avec des règles d’organisme public. Donc pas étonnant que dans les couloirs, vous y trouviez surtout autre chose…

  • Le plus stupéfiant est que le barouf médiatique de ces revendications — et autres luttes  » intersectionnelles  » — est inversement proportionnel au nombre de crétin.e.s qui les promeuvent.

  • En tant qu’ancien post-doc au Salk Institute j’ai suivi avec curiosité les démêlés sexistes qui ont agité cette prestigieuse institution. Certaines représentantes de la gent féminine ont poursuivi en justice la Direction de l’Institut pour ségrégation, harcèlement moral et différences de salaires inacceptables. Elles ont gagné et la Direction a du reconnaître ses erreurs. Je rappelle que le Salk est un organisme de recherche en biologie privé.

  • L’Académie française se penche sur cette question maintenant. Va-t-elle céder à la pression de quelques idéologues, sous prétexte que l’évolution de la langue française est pilotée par l’usage. Il faut définir ce qu’est l’usage ; ce n’est pas une secte qui le détermine, c’est l’acceptation générale. Si cela n’était pas vrai, cela signifierait que les médias asservis aux idéologues pourraient imposer de nouvelles règles grammaticales sans que la quasi-totalité de la population ne les pratiquent déjà. Cette langue nouvelle qui risque de nous être imposée n’est pas « inclusive » comme on le dit mais « explicite »; c’est la langue avec le masculin comme neutre qui est inclusive, englobant le féminin et le masculin. Il est vrai que le français a oublié de prendre certains mots au latin : homo veut dire l’homme quel que soit le sexe ; vir est l’homme mâle et mulier l’homme femelle. Dans tous les autres mots désignant un métier ou une fonction s’il n’existe pas de forme féminine, le masculin est inclusif.

  • Si je dis d’un homme que c’est une belle personne, une exception ou une boussole, il n’est évidemment pas question de son genre.

    Si je dis d’une femme que c’est un roc, un pilier de l’entreprise ou un phare dans la nuit, cela n’a rien à voir avec son genre.

    Un bébé qui vient de naître est une merveille quel que soit son genre.

    L’écriture inclusive est une abomination qui découle à la fois d’une mauvaise compréhension de la langue française et d’une volonté de prendre le pouvoir sur les esprits dans le plus pur esprit de la novlangue de 1984.

  • Pourquoi dit-on UN.E tabouret.e et pourquoi UN.E chais.e ? Pourquoi UN.E tabouret.e ?
    Le.a tabouret.e a-t-il des petit.e.s attribut.e.s que je n’aurais point vu.e.s ?
    Pourquoi dès que c’est UN.E galèr.e, c’est tout de suit.e au féminin.e ?
    L.E.A plui.e, L.E.A neig.e, L.E.A grêl.e, L.E.A tempêt.e, tout.e ça, c’est pour vou.e.s les fill.e.s. A.E.h b.e.n.e ou.i !
    N.o.u.s, c’e.s.t L.A.O.U.I.E sol.e.il et L.A.O.U.I.E be.lle.au temp..s, voyez ?

    (Rolland Magdane)

  • Euh ! Est-ce que l’écriture inclusive ne discrimine pas un peu plus les LGBT en appuyant le fait qu’on est soit masculin, soit féminin ?

    • Je propose de remplaces les « .e.s » par des « wildcards » : .*.*.

      (ATTENTION : le dernier « . » est une notation archaïque marquant la fin de phrase).

    • Tout-à-fait.
      Il faut y remédier, au nom de l’égalité.
      Alors, ça donnerait quelque -chose comme ça :

      « Pourquoi dit-on UN.E(X) tabouret.e(X) et pourquoi UN.E(X) chais.e(X) ? Pourquoi UN.E(X) tabouret.e(X) ?
      Le.a(X) tabouret.e(X) a-t-il des petit.e.(X)s attribut.e.(X)s que je n’aurais point vu.e.(X)s ?
      Pourquoi dès que c’est UN.E galèr.e(X), c’est tout de suit.e(X) au féminin.e(X) ?
      L.E.A(X) plui.e(X), L.E.A(X) neig.e(X), L.E.A(X) grêl.e(X), L.E.A(X) tempêt.e(X), tout.e(X) ça, c’est pour vou.e(X).s les fill.e(X).s. A.E.(X)h b.e.n.e(X) ou.i !
      N.o.u.s, c’e.s.t L.A.O.U.I.E sol.e.il et L.A.O.U.I.E be.lle.au temp..s, voyez ? »

  • nos élites fument elles la moquette ? si le ridicule tuait bien des problèmes seraient réglés.

    Faudra soumettre ce thème à l’académie Française…

    L’éducation nationale fait des progrès dans la transmission de la langue française !!!……..
    « Bloc mucilagineux à effet soustractif »…cela veut dire quoi?
    Il est vrai que les femmes de ménage sont devenues des « techniciennes de surface » , les aveugles des « non-voyants » (ben voyons), et les sourds , des malentendants…
    Poursuivre à la lettre nos nouveaux enseignements…
    Voilà qui devrait ravir les amoureux de la langue Française…
    Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’une « évolution de la langue », mais de « prospective positive modernisée d’un mode de communication oral… waou !!!!!
    Déjà les campings ne veulent plus qu’on les appelle campings parce que ça suscite instantanément dans l’esprit des gens l’image de Franck Dubosc ou de Roger et Ginette à l’apéro avec casquette Ricard et claquettes Adidas.
    Donc les professionnels de la branche demandent que l’on dise désormais « hôtellerie de plein air »…Ha ha, ça change tout !!!
    J’ai aussi appris que je n’étais pas petit mais « de taille modeste » et qu’un nain était une « personne à verticalité contrariée ». Si, si !

    Je me suis habitué au fait que les rédactions sont des « productions écrites », les sorties en groupe des « sorties de cohésion » et les élèves en difficulté ou handicapés des « élèves à besoins éducatifs spécifiques».
    Mais cette année, sans discussion aucune, la palme est attribuée au Conseil supérieur des programmes en France et à sa réforme du collège.
    Z’êtes prêts ?.. Allons-y.
    Donc, demain l’élève n’apprendra plus à écrire mais à « maîtriser le geste graphomoteur et automatiser progressivement le tracé normé des lettres ».
    Il n’y aura plus de dictée, mais une « vigilance orthographique ».
    Les précieuses ridicules de Molière, à côté, du pipi de chat.
    Alors, ne perdons pas ce merveilleux sens du burlesque et inventons une nouvelle catégorie : la « personne en cessation d’intelligence », autrement dit, le con.
    Ben oui, un « outil scriptutaire », c’est un stylo, un « référentiel bondissant », c’est un ballon, et, pour finir et revenir à l’objet de ce courriel, un « bloc mucilagineux à effet soustractif », c’est… une gomme !pas mal !
    *Je pense que les « zzzélites » qui ont inventé de telles conneries n’en resteront pas là avant d’être tous en hôpital psychiatrique pour, voyons, voyons…
    Ah ! oui j’y suis : « remédiation de cessation d’intelligence » …

    • « cessation d’intelligence » 🙂

    • Appeler un con ‘une personne en cessation d’intelligence’ est un doux euphémisme.
      Cette définition s’applique à ce qu’on a dans le passé appelé une personne ‘bête’, ou ‘stupide’….

      Non, les cons peuvent être instruits et intelligents, mais en général, ils utilisent toutes leurs facultés pour emmerder leurs voisins , rabaisser leur prochain, exploiter leurs employés, profiter de la faiblesse des autres.

      Tous ces cons ont plusieurs constantes:
      ils ont un Ego surdimensionné.
      ils aiment le pouvoir et l’argent.
      ils sont très égoïstes : Parle moi de moi, y a que moi qui m’intéresse!
      ils ne respectent pas les autres, les autres ont tort, ne savent pas, ne comprennent pas.
      ils prennent plaisir à dominer ou affaiblir autrui.
      ils n’ont aucun scrupule, tout est bon pour arriver à leur fin: mensonge, calomnie, bassesses…
      ils n’imaginent même pas que les autres puissent les prendre pour ce qu’ils sont, c’est à dire, des Cons !

  • Les délires sociétaux sont en train de polluer bon nombres de secteurs de la société, nuisant et posant problème là où il ne devrait pas y en avoir.

  • Il y a 2 choses différentes dans l’article et les commentaires : l’écriture inclusive et la féminisation des métiers ou fonctions.
    L’écriture inclusive est une aberration et une revendication extrémiste ; que le CNRS y souscrive est effectivement contraire aux principes de rigueur scientifique qu’il est censé incarner. Clairement, cette soumission à l’idéologie « inclusive » est à combattre.
    En revanche, la féminisation des fonctions n’est en rien une aberration. Que l’on y réfléchisse de manière à ne pas tomber dans l’excès est normal. Mais le combattre d’office est également un extrémisme. En quoi les termes « avocat » ou « réalisateur » ne pourraient-ils pas devenir « avocate » et « réalisatrice » ? Que l’Académie se penche sur cette question est nécessaire, car il ne s’agit justement pas ici de généralité ou d’expression du neutre, mais bien d’une fonction occupée par une personne, au même titre qu’il y a des infirmiers et des infirmières. Il est à noter d’ailleurs que les mots des professions historiquement occupées par des femmes ont un féminin. Pourquoi les professions plus récemment occupées par des femmes ne prendraient-elles pas une tournure féminine, dès lors que cette tournure n’est pas ridicule ?
    Ce sujet n’a rien à voir avec la féminisation ou masculinisation des mots communs, contrairement à ce que certains s’amusent à dire pour couper court à toute vraie discussion. Oui une femme peut être un roc, mais la boulangère n’est pas un boulanger. Je ne pense pas que les « caissiers » souhaitent être appelés « caissières » pourtant, historiquement, un métier féminin dont on a masculinisé la tournure avec l’arrivée des hommes. Pourquoi dans un sens mais pas dans l’autre ?
    Bien sûr, il ne faut pas tomber dans l’extrême, un médecin reste un médecin par exemple, si on veut marquer le féminin on a doctoresse d’ailleurs.
    A l’heure où on nous serine que les termes anglais sont « entrés dans notre vie » et qu’il faut s’habituer à les entendre à longueur de journée, que notre langue ne puisse développer des termes féminins pour les professions me paraît relever justement d’un extrémisme.
    J’espère que les commentateurs potentiels à mon commentaire auront bien en tête qu’il s’agit de pistes d’évolution et que, bien sûr, il n’est pas question d’idéologie.

  • L’Ecriture inclusive est la signature des cons les plus gravissimes.

  • L’écriture « inclusive » n’a rien à faire nulle part.

  • Le CNRS est infesté de pseudos chercheurs qui utilisent l’argent publique pour essayer de démontrer que leurs préjugés et idéologies tordues seraient Vérité et vertu qu’il faut imposer au peuple ignare.

    • Exact, tout vrai chercheur a autre chose à faire qu’à perdre son temps en conneries aussi débiles! Mais n’oublions pas que les « sciences » sociales ne sont pas scientifiques et que tout y est permis

      • « les « sciences » sociales ne sont pas scientifiques »

        Et les surfaces par très techniques non plus …

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