Le départ de Virginie Calmels, reflet parfait de « l’horreur politique »

Virginie Calmels ne renie rien de sa défense convaincue du libéralisme. Elle n’avait aucune chance face à « l’horreur politique ».

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Le départ de Virginie Calmels, reflet parfait de « l’horreur politique »

Publié le 26 février 2019
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Par Johan Rivalland.

L’un des essais les plus évocateurs et les plus marquants sur le fonctionnement politique est, selon moi, l’ouvrage d’Olivier Babeau sur L’horreur politique. Il montre, mieux que quiconque, les ressorts (corrompus) de la politique telle que nous la connaissons au moins en France (pas seulement, mais ici de manière particulièrement marquée). Des ressorts à même de décourager les meilleures volontés.

Je connais peu Virginie Calmels, mais ne puis que constater et admirer sa détermination et son sens de l’engagement, appuyés sur de fortes convictions. C’est avec ce sens de la conviction qu’elle s’est lancée, interrompant une carrière brillante, dans le bain de la politique. Une aventure un peu folle et risquée, mais s’appuyant sur un tempérament positif et un caractère bien trempé. Malheureusement, la machine à broyer laissait peu d’espoir à un tel profil. Et elle a su se retirer à temps, ce qui ne devait pourtant pas être une décision facile lorsqu’on sait qu’elle a failli plus d’une fois parvenir à jouer les tout premiers rôles…

Des convictions profondément libérales

Virginie Calmels se retire donc de la vie politique, la tête haute, au terme de cinq années d’engagement de premier plan, d’abord à la mairie de Bordeaux, mais aussi dans les instances des Républicains, où elle a tenté de faire valoir sa ligne libérale et est presque parvenue à faire reconnaître, au moins partiellement, une représentation des idées libérales, avant de devoir renoncer et de nous faire constater que, décidément, il n’y a rien à espérer de ce côté-là devant l’inertie d’un parti engoncé dans un conservatisme de bon aloi bien éloigné des idées libérales.

Dans une interview accordée à Challenges ces derniers jours, elle signe ainsi son testament politique. Qui reflète bien l’idée selon laquelle, face à l’horreur politique, il est vain d’aspirer à changer les choses. La politique restera la politique et il n’y a pas grand-chose à espérer de positif en la matière. C’est pourquoi elle referme cette parenthèse dans sa vie professionnelle, pour retourner dans le privé, où elle aura certainement beaucoup plus de choses à apporter que là où on aurait pourtant pu souhaiter qu’elle puisse contribuer à assainir un peu les choses.

D’autres avant elle, peu nombreux (Alain Madelin, un petit peu François Fillon sur le tard lors de la dernière élection présidentielle) avaient tenté l’aventure politique et cherché à insuffler un vent de libéralisme dans la politique française, mais en vain. À chaque fois, les tirs de barrage sont apparus rapidement (particulièrement violents dans le cas de François Fillon, la droite française n’ayant pas peu contribué à sa chute aussitôt sa victoire surprise aux primaires accomplie). Il ne pouvait en être autrement, même avec un tempérament féminin hors pair mais un peu trop original et isolé dans cette vie politique française incompatible avec un tel état d’esprit.

Un monde politique violent, gangrené par les absurdités

Virginie Calmels pouvait pourtant représenter un espoir. Un profil ouvert, peu déformé par la politique pure comme la plupart des politiques, qui doivent avaler leur lot de couleuvres et accepter les pires compromissions avant d’espérer parvenir, après de nombreuses années, au premier plan. Un profil assez exceptionnel comme on peut – rarement – en trouver en politique. Issu de la société civile, qui plus est du monde de l’entreprise. Mais, et c’est là que le bât blesse, il aurait fallu quasiment un petit miracle pour que cela fonctionne. Car, comme elle le dit de manière parfaitement éloquente :

Ce sont deux mondes totalement différents. Dans une entreprise, il y a une vision collective, des objectifs partagés à atteindre au service des salariés, des clients et des actionnaires. Tout le monde tire dans la même direction. La politique répond, elle, à une logique beaucoup plus individualiste. La lutte pour le pouvoir prend le pas sur tout. Il faut à tout prix éliminer les autres pour être la dernière quille debout. Dans le privé, la situation est simple : vos concurrents sont à l’extérieur et il faut parvenir à faire mieux qu’eux. En politique, vos ennemis sont à côté de vous, dans le même parti, parfois le même exécutif. Dans une entreprise, si vous tirez contre votre propre camp, il s’agit d’une faute lourde, vous vous exposez à une sanction voire à un licenciement selon la gravité des faits. C’est tout l’inverse en politique, la déloyauté contre son propre camp n’est pas sanctionnée.

On comprend donc quelle dose de courage il lui a fallu pour parvenir à s’imposer et faire reconnaître ses qualités jusqu’arriver au premier plan. Mais les forces d’inertie de la politique sont telles que ses chances de réussite demeuraient bien maigres. Surtout lorsqu’on a le courage de défendre jusqu’au bout ce qui constitue, de l’avis d’une forte majorité des gens en France, une véritable monstruosité : le libéralisme.

Elle raconte ainsi comment elle est parvenue à des résultats parfois significatifs dans son action locale à Bordeaux, mais à quel point les incohérences de la politique sont ravageuses, faisant fi des réelles compétences des personnes pour préférer toujours les petites combines et combinaisons du moment. Triste politique.

Et c’est le constat d’un monde politique violent qu’elle nous renvoie, injuste et cruel, « qui échappe à toute forme de rationalité ». Fait de mensonges et de mauvaise foi, de dénigrement et de diffamation… avec la part non négligeable jouée par les médias.

Des politiques français drogués à la dépense publique

Finalement, elle ne fait que décrire de l’intérieur ce qu’il nous semblait bien avoir constaté :

Quand l’objectif premier d’un chef d’entreprise est de parvenir à faire baisser ses coûts tout en garantissant la qualité du produit, en négociant mieux ou en rognant sur les dépenses inutiles notamment, un politique sait qu’il pourra toujours avoir recours à l’impôt au lieu de chercher à baisser les coûts. Il y a un code des marchés publics qui conduit à un surcoût des marchés sans de réelles négociations. Pire, il y a même une incitation à la dépense, les élus sont jugés sur leur capacité à construire de nouveaux complexes, engager des travaux… La capacité à bien gérer, à se désendetter, moins visible, est rarement mise en valeur.

Et c’est dans ce contexte qu’elle a donc pris la décision de quitter la vie politique, son diagnostic essentiel consistant à remarquer que tant que les profils engagés resteront aussi monolithiques (ceux de la haute fonction publique), il n’y aura rien à espérer. Ce qui lui fait conclure :

Moi, j’aspirais au nouveau monde. Or, la politique menée est centralisatrice, étatiste, jacobine, sans aucune baisse de la dépense publique, et technocratique à l’instar des 80 km/h, ce qui en fait l’incarnation de l’ancien monde. Pourtant avec 2 200 milliards d’euros de dettes, et le taux de prélèvements obligatoires le plus élevé, le seuil d’alerte est atteint. La France a perdu toute marge de manœuvre économique. Baisser la dépense publique est le préalable indispensable à toute décision politique, mais pour cela il faut sortir du logiciel étatiste éculé.

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  • Je ne connais pas non plus Virginie Calmels, mais son départ de la vie politique coïncidant avec celle du « grand homme », me fait beaucoup douter du portrait à la Jeanne d’Arc présenté ici.
    J’ai les plus gros doutes aussi sur la vision angélique de l’entreprise ou les logiques de pouvoirs n’aurait pas cours et tout le monde travaillerait dans le même but.
    A mon avis Carlos Ghosn ne serait pas trop d’accord aussi.

    • Elle faisait partie de ces « ennemis à côté de vous » qu’elle dénonce ici. Vous avez bien saisi le « mobile » de son départ de la politique : à côté de M. Juppé, elle avait pour mission d’achever, de l’intérieur, la destruction Parti Républicain pour apporter ses adhérents dans la corbeille des noces livrée à M. Macro. (alias Macron). Avec l’épisode « gilets jaunes », les fleurs se fanent et les noces prennent l’allure de danses sataniques et orgiaques organisées aux frais du contribuable à l’Elysée sous couvert de « fête de la musique ». Peu à peu les rats quittent le navire !

      • Quand je dis « les rats quittent le navire », je ne fait pas de « crise hallucinatoire ». La preuve est la suivante : « Dans un rapport qui n’a pas encore été rendu public, la Chambre régionale des comptes critique la gestion financière de la Ville et épingle certaines pratiques visant à masquer son endettement. Alain Juppé conteste le constat. Entre 2010 et 2016, la Ville de Bordeaux, confrontée à une situation financière tendue du fait de l’importance de ses investissements, s’est laissée aller à quelques facilités, contraires au Code général des collectivités locales. Elle a enjolivé ses écritures comptables, soit pour atténuer la montée de son endettement, soit pour masquer des déficits apparus au terme de deux exercices » (source : journal Sud Ouest du 24/01/2018). « Manifestement agacé, le maire de Bordeaux en appelle à la Cour des comptes, au ministère des Comptes publics et au ministère de l’Intérieur pour … montrer que le vote des budgets successifs de la ville est conforme à la loi » (source : journal Dreuz du 25/02/2019).

      • Juppé vient de démontrer ce qu’il était vraiment. Vendre son âme pour un poste au Conseil Constitutionnel, un de plus à retourner sa veste!

    • Virginie Calmels n’avait qu’une vue économique de la politique. Or la France est un pays avec une histoire et des valeurs et non une simple entreprise.
      Et en cela, Virginie Calmels n’a jamais été une politique.
      Pour le reste, son analyse est juste et c’est ce qui mine LR avec cette bataille d’égo, je pense à Pécresse, Bertrand, Estrosi, etc., la campagne de F Fillon qui a été lâché par les ténors du parti en pleine campagne présidentielle. présidentielle

      • Et quand les français demandent plus de dépense publique grâce à la dette (payée par nos enfants), est ce moral ?

        On voit bien que la politique n’est pas qu’economique. C’est aussi une affaire de moral et de vision de la société.

      • « La France est un pays avec une histoire et des valeurs et non une simple entreprise. »

        Bravo, vous venez de résumer en une phrase le credo du socialisme à la Française. Tout y est : arrogance, utopie, romantisme, angélisme, totalitarisme, mépris de classe…

        • Pensez-vous que l’économie soit l’alpha et l’omega de la politique?
          Notre destin dépend au moins autant de la géopolitique et donc de la diplomatie.
          De plus les vraies solidarités notamment familiales, ne se monnayent pas.

          • C’est du baratin ça. Si chacun avait un job et pouvait en vivre tranquillement, 95% de nos emmerdes s’évanouiraient. C’est tout de même hallucinant d’attendre tout de la politique.

  • Les politiques n’ont qu’un seul objectif leur réélection. Et pour cela la démagogie ………!
    Les français comme disait De Gaulle sont des veaux. Il n’avait pas tort. La bonne gestion des collectivités locales et de l’Etat ne les intéresse pas.

  • Ce qu’elle dit est évident et (presque) tout le monde le sait. Il n’y a rien à attendre du système politique actuel controlé par une aristocratie étatique qui a tissée sa toile depuis 50 ans.
    C’est la ruine économique progressive complète et inéluctable de ce pays qui fera chuter le système, et ce sera violent !

    • Il n’empêche que « les rats quittent le navire », comme je l’ai dit plus haut. La preuve, la voici : « Dans un rapport qui n’a pas encore été rendu public, la Chambre régionale des comptes critique la gestion financière de la Ville et épingle certaines pratiques visant à masquer son endettement. Alain Juppé conteste le constat. Entre 2010 et 2016, la Ville de Bordeaux, confrontée à une situation financière tendue du fait de l’importance de ses investissements, s’est laissée aller à quelques facilités, contraires au Code général des collectivités locales. Elle a enjolivé ses écritures comptables, soit pour atténuer la montée de son endettement, soit pour masquer des déficits apparus au terme de deux exercices » (source : journal Sud Ouest du 24/01/2018). « Manifestement agacé, le maire de Bordeaux en appelle à la Cour des comptes, au ministère des Comptes publics et au ministère de l’Intérieur pour … montrer que le vote des budgets successifs de la ville est conforme à la loi » (source : journal Dreuz du 25/02/2019).

  • Comment voulez vous être libéral, si vous ne reconnaissez pas une libérale quand vous la (ou le) rencontrez ?

    https://www.contrepoints.org/2017/12/22/305942-3-questions-a-virginie-calmels

  • Quand on vient du monde de l’entreprise pour aller dans le monde politique….c’est pour faire de affaires ou on s’est fait entourloupe..par Juppé par exemple. D’où les deux départs simultanés..cela n’empêche qu’elle est sans doute formidable..de naivete.

    • Entre naïveté et volonté de changer les choses par des actions concrètes et non du blabla à travers un écran, la limite est floue pour certains…

      • Et prend ça dans la figure !
        Changer les choses ne se décide pas seule et c’est un travail au long cours ,la france n’a pas bougé depuis…50 ans il lui faudra au moins autant pour renverser le processus de sovietisation .pour moi elle c’est trompee de parti ,la droite est morte depuis longtemps ,elle c’est en plus trompée de cheval avec juppe et bordeaux elle’devrait retenter le coup avec lrem qui a bien besoin de têtes bien faites ….et l’ancienne capitale des Gaules…paris serait un enterrement de première classe avec les harpies de coin.

  • Cette dame découvre que la politique est un milieu non civilisé peuplé de psychopathes, de traitres et d’assassins (au sens figuré). C’est confondant de naïveté.

    En revanche, ce serait bien d’arrêter de propager le mythe de Fillon libéral. Ses cinq ans aux manettes ont montré l’exact contraire.

    • Mon cher Théo, Fillon n’était que premier ministre et donc suivait les ordres de Sarkozy! C’est ainsi que cela fonctionne en France. Mais les fuites laissaient transparaître son désaccord sur la politique économique! C’est lui également qui avait dit que la France était ruinée, déjà à l’époque. Normal après Mitterrand et Chirac, 2 socialistes!

  • Le personnel politique est le reflet de la nation. Tant que la nation aura horreur du libéralisme, les rares politiques qui veulent promouvoir la liberté seront écartés. Le jour (…je rêve…) où les gens aimeront la liberté, les candidats libéraux aux élections seront élus.
    Merci à Virginie Calmels d’avoir essayé.

    • @Jacques je ne suis pas d’accord avec vous.Aujourd’hui une forte proportion de gens sont achetés à coup de pognon des autres (l’état contrôle 57% du pays). Les politiques bénéficiaires eux aussi de ce système mafieux se gardent bien de les en informer et de les fâcher. Aujourd’hui dire aux planqués de la république qu’il faut devenir libéraux c’est leur vendre de quitter la proie pour l’ombre. Ils ont une analyse tres claire de la défense de leurs intérêts et « so far so good ». Le jour où la liberté payera plus que la planque nous aurons plus de libéraux, pas avant, c’est illusoire de le croire . Pour passer au libéralisme il faudra que le système s’écroule totalement . C’est triste mais c’est obligatoire.

  • Disons surtout que cette dame a vu qu elle ne serait jamais maire de bordeaux alors qu elle esperait la place de juppe en etant un de ses soutiens.
    Pas de chance, un jour elle s est rallie a Wauqiuez.
    « Le Canard enchaîné rapporte qu’Alain Juppé aurait réagi vivement à cette défection, en déclarant en petit comité : « Virginie Calmels, c’est la logique Endemol. Ça lui rapporte, elle y va. Elle n’a pas de principes »

    Elle y a perdu sur les 2 tableaux : Juppe l a desherite, bye bye la maire de Bordeaux. Et Wauquiez l a congedie quelque mois apres leur alliance …

  • quand cessera-t-on de reprocher à Juppé d’être condamné alors qu’il n’avait fait qu’avoir accepté de porter le chapeau des turpitudes de Chirac à la mairie de Paris ?

    • @epiderme c’est ce que je pensais et puis j’ai lu une autre version. Cette fausse légende de « porteur de chapeau » sacrifié sur l’autel du chef est semble-t-il montée de toute pièce. Et ça marche fort .

    • Il suffit de regarder son bilan à Bordeaux, rien à voir avec Chirac!

    • @epidermique
      1) se comporter comme un mafieux et refuser de collaborer avec la justice n est pas un fait de gloire

      2) Juppe s est pas oublie: il s est loge pour pas cher a pairs, logeait son fils et sa 1er femme aussi pour pas cher. Et s il avait ete honnete et aurait refuser de magouiller pour le parrain Chirac aurait il ete Numero 2 de la marie de paris, ministre puis premier ministre ?

  • Je ne suis pas sûr qu’elle n’ait été elle même dépourvue d’ambition et n’ait pas succombé à la lutte pour le pouvoir!

  • Consacrer un article au départ de Virginie Calmels, actrice politique de faible envergure, est signe du désespoir des libéraux en France. Évidemment, dans les faits, elle a contribué au maintien de l’étatisation en France, ne soutenant pas, et même piétinant, le pauvre Fillon et ses modestes et « singulières » audaces libérales.

    L’un de ses poulains, Erik Tegnér, un peu libéral comme Fillon, l’avait déjà quitté pour ses ambiguïtés avec la macronie, puis avait été éjecté des élections LRJ pour des motifs étranges alors qu’il était le grand favori.

    A mon avis, le problème du libéralisme en France ce n’est pas l’aspect économique, c’est l’aspect politique. Nos élites « républicaines » ne veulent pas partager les pouvoirs. Toute tentative, même indirecte, de les pondérer, se termine en un assassinat politique et médiatique.

  • je suis effaré que A.J aille au conseil constitutionnel !!! lorsque vous postuler a un poste de fonctionnaire ,il vous est demandé un casier judiciaire vierge mais apparament les lois ne sont pas les mêmes pour tout le monde !! .. L’avantage en politique , lors de votre parcourt , c’est le carnet d’adresses et les facilités administratifs , les attentes sont moins longues !!!

  • « il n’y a rien à espérer de ce côté-là devant l’inertie d’un parti engoncé dans un conservatisme de bon aloi bien éloigné des idées libérales. »
    Voilà le problème : confondre libéralisme et progressisme.
    Désolé mais on peut très bien être libéral et conservateur, c’est meme recommandé: le conservatisme empêchant le libéralisme de virer en délires progressistes détraqués.

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