Revenu universel en Finlande : l’échec prévisible d’une mauvaise idée

Le revenu universel est une faute morale. Il laisse croire que le simple fait d’exister donne le droit de jouir du travail d’autrui sans son consentement.

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It's a dead end baby By: Andrew Mason - CC BY 2.0

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Revenu universel en Finlande : l’échec prévisible d’une mauvaise idée

Publié le 15 février 2019
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Par Laurent Pahpy.
Un article de l’Iref-Europe

Revenu universel, impôt négatif, revenu minimum garanti, allocation universelle…

Toutes ces appellations défendent un même principe : chacun aurait droit à une subvention mensuelle de quelques centaines d’euros, indépendamment de son statut ou de son revenu. Moins contraints économiquement, les plus pauvres pourraient satisfaire leurs besoins de base.

Ils auraient plus de facilités pour trouver un emploi tout en évitant le paternalisme stigmatisant du maquis des aides sociales d’État. Simplification administrative, indépendance de chacun, restauration du libre arbitre, lutte contre le chômage technologique, élimination des effets de seuil, les avantages seraient nombreux et l’idée a fait des émules chez de nombreux politiciens, de Benoît Hamon à Barack Obama.

Pour voir si cela fonctionne en pratique, le gouvernement finlandais a décidé de tenter l’expérience pendant une année sur un groupe de 2000 chômeurs sélectionnés aléatoirement. Ils ont reçu chacun 560 euros par mois sur la période 2017-2018. Selon Olli Kangas, le coordinateur de l’expérimentation, l’étude préliminaire des résultats montre que le revenu universel n’a pas permis d’augmenter l’emploi des bénéficiaires par rapport au groupe de contrôle. Par ailleurs, parmi les bénéficiaires, un plus grand nombre de personnes déclare un meilleur niveau de bien-être relatif.

 

Une fausse bonne idée pour lutter contre le chômage

Si l’idée du revenu universel peut paraître séduisante de prime abord, force est de constater qu’elle n’a pas réussi à sortir cette population test de la dépendance. Il est critiqué par de nombreux économistes pour son effet « désincitatif » et le maintien dans l’assistanat d’une partie de la population.

Pour Pascal Salin, professeur d’économie, « ceux qui auraient la charge de financer par leurs impôts ce revenu universel seraient moins incités à développer leurs activités productives ».

Prenons Frédéric, un riche rentier, et Charles, un chômeur sans revenu.

Première possibilité, le revenu universel 

L’État prend 500 euros à Frédéric pour les donner à Charles. Certes, ce dernier a un revenu, mais seulement pour un mois, il est maintenu dans l’assistanat car toujours au chômage. Frédéric n’a rien eu en échange. C’est un jeu à somme nulle, voire négative si on prend en compte le coût de la bureaucratie.

Seconde possibilité, l’investissement 

Frédéric investit ces 500 euros dans l’activité productive. Ce capital permet de créer une entreprise qui va produire de nouvelles richesses. Pour cela, l’entreprise aura besoin de main-d’œuvre et pourra embaucher Charles. C’est un jeu à somme positive, Charles crée de la valeur et gagne un salaire, Frédéric crée de la valeur et gagne un retour sur investissement et le consommateur en profite. Tout le monde y gagne, c’est le principe fondamental de l’économie de marché.

Le revenu universel n’aide pas Charles à sortir de la dépendance, ce que l’expérience finlandaise confirme. Une objection couramment avancée est que le chômage de masse serait désormais une fatalité à cause de la robotisation et de l’informatisation de nos sociétés. Le revenu universel serait alors une réponse pour tous ceux qui n’auraient plus d’espoir de trouver un emploi.

Cette crainte répandue ne résiste pourtant pas à la destruction créatrice de Schumpeter. Les robots et l’intelligence artificielle ne créent pas de chômage dans les pays qui en font le plus l’usage. Les gains de productivité associés à ces technologies permettent de libérer des ressources qui peuvent être réinvesties dans de nouvelles activités créatrices d’emplois.

En Finlande, comme en France, le taux de chômage relativement élevé de 7,4 % (9,2 % en France) s’explique surtout par une inadéquation du système de formation, une indemnisation du chômage souvent trop généreuse et par un marché du travail particulièrement réglementé et peu flexible qui crée des barrières à l’entrée pour les jeunes peu qualifiés.

 

Une faillite morale dangereuse

Si le revenu universel peut soulager certaines contraintes économiques à court terme, il maintient les plus pauvres dans la trappe à pauvreté de l’assistanat à long terme. Il crée un cycle de dépendance auto entretenu, à l’image des échecs de toutes les politiques de redistribution dans les pays collectivistes. Le progrès social est une question d’incitations que seule une économie de marché compétitive et innovante permet d’atteindre. Le marché du travail doit rester inclusif, ce qui n’est le cas ni en Finlande ni en France. Pour y parvenir, il est urgent de restaurer un régime de libre-concurrence et de liberté contractuelle.

Au-delà d’un échec économique annoncé, le revenu universel ouvre la porte à une dangereuse dérive collectiviste. Ce droit positif permet à l’État de prendre en charge chaque individu du berceau à la tombe et crée une dépendance illimitée à l’administration.

Bismarck, initiateur de l’État-providence en Allemagne y voyait d’ailleurs un très bon moyen de contrôler la population :

« Je considérerai que c’est un grand avantage quand nous aurons 700 000 petits retraités tirant leurs annuités de l’État, en particulier s’ils appartiennent à ces classes qui, autrement, n’ont pas beaucoup à perdre dans un soulèvement. »

Les dérives politiques d’un tel système ne se feront pas attendre : augmentation électoraliste du montant du revenu universel, instauration de la progressivité, financement par la planche à billets ou la dette (donc par les générations futures)…

Le revenu universel est aussi une faute morale. Il laisse croire que le simple fait d’exister donne le droit de jouir du travail d’autrui sans son consentement. On détruit au passage un fondement de la civilisation, la responsabilité, tout en appelant cette destruction « autonomie ».

Refuser le revenu universel, ce n’est pas refuser la solidarité, c’est la rétablir. Aider son prochain en situation de handicap ou d’infortune nécessite un don sincère, responsabilisant et volontaire. Comme le disait Frédéric Bastiat il y a plus de 150 ans :

« Il m’est tout à fait impossible de séparer le mot fraternité du mot volontaire. Il m’est tout à fait impossible de concevoir la Fraternité légalement forcée, sans que la Liberté soit légalement détruite, et la Justice légalement foulée aux pieds. »

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  • Il n’y a qu’un paramétre a considérer pour analyser ce RU ,combien d’impôts supplémentaires ou en moins va t il engendrer.
    Quelle importance si cela n’entraîne pas de retour à l’emploi des chômeurs…ou des retraites.
    Ses détracteurs n’ont rien compris comme dab, le but du jeu est en fait une baisse générale des prestations sociales par un forfait minimum vital pour tous sans discriminations ni complications administratives…ça c’est ma vision du truc et cela nécessite aucune expérimentation juste un problème mathématique simple.
    La morale libérale Bastiat et compagnie n’ont rien a faire la dedans,on paiera toujours des impôts ,une partie ira toujours vers les gens ne pouvant pas avoir suffisamment de revenus pour vivre quelqu’en soit le raison…a moins d’introduire le travail obligatoire, génial !

    • S’il y en a un qui n’a rien compris « comme dab », c’est bien « reactitude », qui qu’il ou elle soit. Le point essentiel ici, toujours ignoré par les tenants de la moindre mesure socialisante, est la responsibilité personnelle des individus concernés. Rien n’arrive par hasard et ce qui vous arrive n’est pas toujours (et de loin) la faute de quelqu’un d’autre. Si vous êtes réduit au statut d’oisillon au nid avec le bec ouvert en permanence attendant d’être nourri par les « adultes » (càd les contribuables qui travaillent et doivent payer pour les nourrir), il n’y a aucune raison pour ce dernier de se fatiguer à essayer d’aller chercher sa pitance lui-même. L’infantilisation des pauvres par les pourfendeurs de l’égalité sociale pour mieux pomper les riches à leur bénéfice n’a jamais sorti les premiers de leur misère (cf. le parti Socialiste français). Il est temps de changer de stratégie.

      • Comme je disais dans mon post , vous êtes formate , on est pauvre parcequ’on le veut bien….et bien non ,c’est a l’insu de notre plein gré ( j’adore ce truc).
        On ne travail pas par plaisir mais parce qu’on en ait pas vraiment capable pour différentes raisons,.bien-sûr il y des exception ou le non emploi est volontaire pour toucher des ronds mais ils sont minoritaires.
        Sans doute que les prestations sociales actuelles sont trop importantes et dissuadé de travailler dans certains cas…mais cela n’empêche pas d’imaginer un autre système comme le RU…si ça simplifie , on fera des économies ,n’est-ce pas la seule raison d’envisager autre chose ?

        • La principale raison d’envisager cette chose est d’ordre idéologique, avec une vision biaisée de l’avenir, choses qui sont d’ailleurs soulignées dans l’article : sacralisation de la personne et son droit à une vie décente & la robotisation entraînant irrémédiablement un chômage de masse.

          Il est très facile de déterminer si un droit est naturel ou abusif :
          – les droits DE sont naturels, allant de pair avec la liberté individuelle.
          – les droits A sont abusifs et des constructions politiques.

          • Notons aussi qu’un RU serait un moyen parfait de générer de l’inflation, ceteris paribus. Surtout et avant tout dans l’immobilier, tout comme les APL avant lui.

            Vous êtes récipiendaire d’une manne de 500€ par mois. Deux cas de figure : 1. vous la consommer dans le mois, car pas le choix. 2. vous l’investissez.

            Le cas 1. n’a pas d’impact sur l’économie, car donne lieu à de la consommation immédiate. Le cas 2., quant à lui, va générer de l’inflation immobilière. Comment ? Vous avez un cash flow constant et sûr de 500€ par mois, que faites-vous ? Vous achetez un bien immobilier sur 20 ans avec échéance mensuelle du même montant. C’est purement la meilleure chose à faire : vous vous constituez ainsi un capital qui génère une rente. Une surenchère aura donc nécessairement lieu sur l’immobilier : sur son prix, et donc forcément sur la valeur locative.

            Ce cas 2. n’est accessible qu’aux citoyens n’ayant pas besoin immédiatement de ces 500€, aka les classes moyennes et supérieures.

            Encore une fois, avec pour but d’aider les pauvres, cette mesure comme bien d’autres favoriserait simplement les propriétaires immobiliers, et les personnes assez rapides pour investir leur manne RU.

            La morale, l’argent gratuit n’existe pas. Ce qu’on te donne de manière indue aura des répercutions inverses autre part : le coût du logement.

            • « favoriserait simplement les propriétaires immobiliers », donc pas les cas 1. ? Contrairement à ce que vous dites, les cas 1. favoriseront l’économie, justement du fait de la dépense.
              Là où votre commentaire est intéressant, c’est qu’il est la parfaite illustration de ce qui se passera rapidement après la mise en vigueur de ce RU : progressivité et mise en place de conditions de ressources, car cette « manne » également repartie sera vite perçue comme injuste….

        • @ reactitude
          C’est évident.
          D’abord, les Finlandais font ce qu’ils veulent, avec ou sans notre avis!
          Ensuite, ils ont fait ce test grandeur nature avec un échantillon significatif, avec groupe témoin, sur une durée suffisante: méthode scientifique.
          Ce « salaire » n’est pas suffisant pour vivre: donc, c’est plutôt une allocation mensuelle disons « globale ». (L’état ne devrait pas être choqué de la forme en « forfait »).
          Je comprends bien l’avantage que vous supposez de simplification administrative si le R.U. est « automatique et universel ».
          Le test est fait: le résultat sur l’emploi est nul, dont acte, et « nombre de personnes déclare un meilleur niveau de bien-être relatif » est un résultat à la valeur économique inconnue.

          • Indépendamment de mon avis sur le RU, on ne peut pas dire que ce test a eu une durée suffisante pour étudier un des aspects non négligeable du test : l’incitation à entreprendre.
            L’évaluation de cette incitation éventuelle nécessite plusieurs années ce qui était d’ailleurs prévu à l’origine.

        • On est pauvre d’abord parce qu’on ne fait pas ce qu’il faut pour s’enrichir. Bien sûr, il y a quelques cas irrécupérables, mais l’immense majorité est suffisamment capable pour le faire, si on lui apprend à compter, faire un budget et agir rationnellement en ne comptant que sur soi-même. C’est comme ça que les Français se sont enrichis par le passé, c’est comme ça que ça fonctionne dans les pays pauvres, de moins en moins pauvres d’ailleurs. Seule la volonté des politiciens de garder sous leur coupe des assistés dépendants empêche que ça ne marche toujours en France.

          • Les programmes scolaires ont été, dès le niveau de l’école primaire, expurgés de tout ce qui pourrait aider à apprendre à compter, faire un budget et calculer un crédit. Regarder les exercices de primaire des années 50 c’est édifiant.

      • @JJS
        « Si vous êtes réduit au statut d’oisillon au nid avec le bec ouvert en permanence attendant d’être nourri »
        – C’est pourtant le but du progrès technique; obtenir le même résultat avec un moindre effort ou obtenir un résultat supérieur ou encore plus de confort supérieur.
        – C’est pourtant le but d’être riche: Ne plus avoir besoin de travailler soi mais de faire travailler les autres à sa place, pour soi.
        Les autres tendant a devenir de moins moins des humains mais des machines sous perfusion énergétique, bien plus rentables que les humains.(h24, pas de revendications, bientôt auto réparables)
        .
        Bref, a travers le progrès, tout le monde aspire à en faire le moins possible, vivre dans de meilleures conditions.
        Si des IA 100% autonomes nourrissaient tout le monde comme des oisillons, quel mal y aurait-il ?
        L’Homme serait inutile à sa propre survie , un parasite au détriment des machines qu’il a lui même crée pour s’affranchir de l’inquiétude de sa propre survie.
        Il est clair que votre conception de la vie serait radicalement remise en cause. L’Homme machine, rouage du capitalisme cesserait d’être.
        Il faudrait lui trouver une occupation mais laquelle ? LOL
        J en ‘ai une grosse petite idée mais ça semble déranger votre doctrine personnelle visiblement. car vous ne semblez pas voir l’utilité de la Vie humaine or du travail et de l’accroissement des richesses, non ?
        Faire et vivre le bonheur sur Terre or des contraintes de survie ne vous tente pas ?

        • le diable est dans les détails , une ia 100% autonome…
          les machines et l’énergie fossile ont déjà abouti déjà à nourrir les gens en échange d’un travail dérisoire aux yeux de l’histoire.

          vous ne poussez le raisonnement de la perte d’emploi ( et de salaire) qu’à la limite.
          ce qui vous choque est les inégalités de revenus..
          c’est sur cela que vous voulez agir.. de toutes façons…votre propos l’ia est vide de sens…car cette chose qui aura le potentiel de satisfaire les besoin de tout être humain ne se créera pas toute seule..et elle sera toujours sous controle de ses créateurs si ils le désirent…ils seront alors richissimes…

          • dites moi comment lia va devenir autonome de son propriétaire et créateur?

            • On peut imaginer un niveaux d’IA suffisamment évolué pour réparer et construire ces congénères IA.
              Ils ne créeraient rien (sauf bugs lol), ils produiront et répareront.
              C’est bien entendu l’humain qui aura initié, crée et mis en place tout ce processus.
              Ne s’occupant plus de sa survie (confiée aux IA) , l’humain se voit retiré une épine du pied, il est désormais libre de créer, d’apprendre, tout ce qu’il souhaite, par jeu et non par contrainte.
              Ce qui s’apparente à une sorte d’enfance perpétuelle mais responsable puisque adulte.
              Expliquez moi l’intérêt dans une telle civilisation d’être richissime et d’asservir ses semblables (pas de riches sans pauvres) , alors que tout le monde pourrait vivre confortablement et heureux ?
              Vous y tenez tellement à la misère humaine ?
              Le concept de riche sautera de lui même , si nous pouvons aller jusque là…

    • Combien d’impôts en moins ? Aucun, ils trouveront bien une justification pour les conserver.

      La baisse générale des prestations ne se fera pas. Elle sera réuni par le revenu universel. Une allocation pour les gouverner tous.

      Donc votre théorie mathématique est juste fumeuse. Les chômeurs restent chômeur et aucune richesse ne se crée.

      Enfin, peut-être que la moral de Bastiat ne vous convient pas mais quand vous parlez d’absence de discrimination en sachant qu’on va continuer de faire payer les riches pour les donner au pauvre, ça me fait doucement rigoler. Discriminer ceux qui réussissent sans donner la possibilité aux pauvres de s’en sortir (rigidité du code du travail, fiscalité énorme et système de formation à côté de la plaque) c’est peut être plus votre moral. Permettez moi alors de préférer l’égalité en droit qu’en richesse.

      • Il est évident que le RU en France est inaplicable vu l’état dans lequel se trouve la France et ses finances ,mais dans un pays nordique voir anglo-saxon ?

        • Et ben si un pays nordique ou As l’applique, top chrono pour voir en combien de temps il se désagrège et devient comme la France.

          • Justement, est-il appliqué ailleurs… ?

            • oui..les aides sociales sont appliquées partout dans les pays riches à un niveau plus ou moins élevé. on voit une corrélation négative entre prospérité et aides sociales.

              SI le ru est peut être un « mieux » ( donner la métrique) par rapport aux aides sociales conditionnelles et complexes, on voit mal ce qui le transformerait en incitation à produire de la richesse.
              la lutte contre le chomage n’est pas un objectif légitime d’un gouvernement..
              le taux de chomage est un indicateur macroéconomique mais c’est un symptôme pas le mal..

              • @ jacques lemiere
                « corrélation négative entre prospérité et aides sociales »

                OK! Où est la cause, où est la conséquence?
                Un état qui se mange 56-57% de PIB à lui tout seul, (+/- 45 %, dans l’U.E.), puis qui s’étonne que ceux qui gagnent le moins ont plus besoin d’aide de « redistribution », moi, ça me paraît logique!
                Sans compter le taux de chômage.

                Pour moi, en bonne logique, collecter des cotisations sociales pour les redistribuer, c’est perdre +/- 20 à 33% des sommes entre collecte et redistribution (les fonctionnaires, ce n’est pas gratuit!).

                Toute l’U.E. sait bien pourquoi la France est à la traîne, mais si elle ne veut rien réformer, le chemin restera le même (conservatisme).

    • « Il n’y a qu’un paramétre a considérer pour analyser ce RU ,combien d’impôts supplémentaires ou en moins va t il engendrer. »

      C’est impossible à savoir, en réalité. Pour cela, seule une mise en situation réelle peut permettre de mesurer, mais mesurer par rapport à quoi ?
      Il n’y a pas que la question des impôts, mais la question des incitations à ne pas travailler, à en faire moins. Sans oublier qu’il y a peu de chance que la condition du RU concernant la suppression des autres types d’allocations soit respectée. Le clientélisme, le népotisme, la démagogie existent toujours.

      • Un petit exemple pour expliquer mon point de vue:
        Je dois prendre ma retraite , minable puis-je j’ai arrêté de bosser en 2000 , donc 1350/ mois.en gros cela représente charge obligatoires déduites moins de 3 euros/jour..franchement je suis un pauvre mais , je ne recevrais aucune aide, ma retraite et au dessus de seuils. Tandis que ceux en deçà du seuil fatidique recevront un pognon de dingue….si le RU peut corriger ça ……c’est a dire rendre linéaire les revenus avec cadeaux sociaux…peut être que nous ferions des économies , sans doute qu’un pauvre ne serait pas dans un palace alors que le travailleur standard se loge dans 20 m2 et se chauffe avec l’eau des nouilles

    • @reactitude : à contrario de votre raisonnement, je crains que le travail obligatoire, que vous semblez tant redouter, soit justement la conséquence inéluctable du RU. Le seul moyen, à terme, d’assurer à des personnes qui ne travaillent pas le droit à un revenu, c’est d’en obliger d’autres à travailler.

  • je dois dire que juger l’efficacité du ru c’est comme juger l’efficacité des aides sociales..
    si votre but ultime c’est d’égaliser les revenus sans tenir compte de leur niveau absolu alors sans doute bingo…

    si vous estimez que ça va aider une personne sans travail à en retrouver c’est fort curieux…
    c’est clairement une incitation à la paresse..
    pour la justifier il faut faire intervenir des éléments de psychologie humaine qui ne concernent pas tout le monde…il y a sans doute bel et bien des gens qui au final seront utiles à l’économie et sortiront du ru.. et on peut arguer même que ces gens sont un gain par rapport à une situation sans ru..
    mais c’est sans compter les gens qui ne feront rien du fait du ru et qui auraient bossé dans un système sans ru!!!!

    il faut penser que dans une société tout le monde est heureux dans l’activité qui lui assure un revenu..
    le ru risque de faire disparaître tous les métiers à « mauvaises image » et on aura pléthore d’apprentis rock stars au ru…et personne ou pas grand monde pour ramasser les poubelles ou déboucher les égouts…

    et que l’on doivent écrire ces évidences me laisse dubitatif tout à coup..

    • et bien sur les aides sociales existantes c’est déjà parfois les problèmes du ru..en plus complexe..

      • appelons le d’ailleurs aide sociale inconditionnelle ..

        • ou plutôt Aide Sociale Inconditionnelle Libérale, car ce serait en effet une grande « libéralité » donnée à l’oisiveté et à l’irresponsabilité volontaire, non?
          Et quel acronyme !
          Pouvoir asujettir les gueux et autres sans-dents à l’A.S.I.L. 😉
          Pour ce qui est de l’échec prévisible du RU, cela me fait penser au sort des faux-bourdons dans tout essaim d’abeilles: après avoir fourni leur service pour la fécondation des oeufs, ils sont systématiquement ejectés de l’essaim et ainsi tués car inutiles.
          La nature est économe et l’économie humaine ne peut se soustraire à cette loi naturelle.

    • On vous dira à tire larigot sur les chaînes télé qu’un récipiendaire du RU pourra consacrer du temps à des projets personnels, et donc monter une entreprise. Ceci appliqué à un pays entier : explosion du notre d’entreprises et d’emplois !

      Doux rêve. Si la France était un pays d’entrepreneurs, ça se saurait. Pas pour rien qu’une grosse partie de la jeunesse souhaite appartenir à la fonction publique.

  • Il ne devrait pas s’agir pas d’une aide supplémentaire. Une étude en France avait montré que notre système d’aides diverses, affectées (énergie…) et distribuées par de multiples administrations nationales ou locales, coûtait plus cher à administrer que le montant des aides distribuées ! Il ne serait donc pas absurde de fusionner toutes ces aides en une seule, ce qui donnerait une visibilité sur le montant global finalement perçu et coûterait beaucoup moins cher en bureaux inutiles. Cela permettrait aussi d’en limiter le montant, ainsi que l’attribution aux besoins réels.

    • On pourrait tout simplement supprimer toutes les aides, ce serait encore plus économique.

      • Je pense que supprimer les aides sans simplifier drastiquement la fiscalité et le droit du travail risque de faire plus de dégâts qu’autre chose.
        C’est comme dire supprimer le smic mais sans rien changer d’autre.

        Après je suis tout à fait d’accord pour leur suppression mais on pourrait supprimer avant énormément de carcans, subventions et taxes. Par exemple si on laisse les allocations identique mais qu’on dit OK le smic à 1600 euros (salaire complet), je pense que même les jobs que personne ne veut seront pris d’assaut. La carotte a meilleur goût que le bâton. Faisons en sorte que le travail ai le goût de carotte.

    • certes..mais le coût de la distribution des aides sociales est alors aussi celui des travailleurs dits sociaux que l’on peut parfaitement compter comme des assistés sociaux!!!
      avec le ru ces travailleurs sociaux seraient « sans travail »… au ru?
      il fut un temps ou le cantonnier du village n’était pas embauché car il était un bosseur mais un bon bougre ou père de famille nombreuse …

    • Cette logique pourrait éventuellement se défendre sauf que, ce n’est pas comme ça que notre état fonctionne. Il le démontre d’ailleurs actuellement avec l’impôt à la source…
      On parle d’un certain nombre de cigales bénéficiaires mais on oublie tous les pseudo travailleurs parasites : administrations et associations qui gèrent tout ça.

    • @ Roven
      Sauf que fonctionnaire engagé restera fonctionnaire de plein droit jusqu’à sa pension! Utile ou absent, jusqu’à son décès!

  • « tenter l’expérience pendant une année » : deux ans ( janvier 2017 à décembre 2018 )

  • Merci pour cet exposé très clair de la confirmation de ce que nous étions nombreux à subodorer.

    • mais si l’instauration du ru avait pour but comme exposé ce qui suit…
      :
      « Ils auraient plus de facilités pour trouver un emploi tout en évitant le paternalisme stigmatisant du maquis des aides sociales d’État. Simplification administrative, indépendance de chacun, restauration du libre arbitre, lutte contre le chômage technologique, élimination des effets de seuil,  »
      le ru ne peut pas échouer…

      le but non exprimé semblait être de voir diminuer le taux de chomage chez les récipiendaires..ce qui est quelque peu différent de leur faciliter l’accès à l’emploi..
      l’accès est bel est bien facilité par le ru du point de vue matériel …l’envie pas vraiment!!!!!!!!

  • « Il est critiqué par de nombreux économistes pour son effet « désincitatif » et le maintien dans l’assistanat d’une partie de la population »
    Ben non ! L’experience finlandaise a justement montré que cela n’a pas eu d’impact sur l’emploi ni dans un sens ni dans l’autre.
    D’autres expériences menées au Brésil ont elles montré que l’impact sur l’emploi avait été positif. En revanche, je n’en connais aucune qui ait prouvé l’inverse.
    Rappelons que, parmi d’autres, Friedman et aujourd’hui Koenig, deux libéraux, défendent ce principe (sous la forme d’un impôt négatif). J’ai du mal à voir en ces 2 là des chantres de l’assistanat et du collectivisme.
    Rappelons aussi que le seul vrai parti libéral qui ait existé en France, Alternative libérale, était egalement en sa faveur, qu’il a appelé Revenu de liberté.
    D’un autre côté, l’Irep est une amicale de vieux croutons conservateurs. Peut-on vraiment s’étonner de leur parti pris ?

    • je n’ai pas vu les résultats au brésil ..
      mais si vous cherchez des gens qui ont retrouvé un boulot grâce au ru vous en trouverez si vous cherchez des gens qui ne bossent pas ou moins car il existe un ru vous aurez un peu plus de mal car c’est inavouable.

      comment a été mesuré l’impact sur l’emploi dans ces pays? je suis fort curieux de le savoir…

      • Si le sujet vous intéresse, je vous recommande Voyage d’un philosophe au pays des Libertés (Koenig). Tout un chapitre traite de cette question, en des termes et réflexions autrement plus fouillés que l’Iref.

        • Vous n’auriez pas un auteur qui aurait écrit Voyage d’un comptable au pays des réalités ? Parce que Koenig, je l’ai entendu à de nombreuses reprises, et il est loin de m’avoir convaincu.

        • pourriez vous être plus spécifique?
          ma question est juste de la pertinence du choix des métriques pour affirmer qu’il y a succès…j’affirme que le taux de chomage est une illusion.

          par exemple…pour moi le socialisme est un moyen remarquable de lutter contre les inégalités de revenus..avec cette seule métrique..vive le socialisme…sauf que…

          Une remarque…je suppose que monsieur koenig met en pratique le ru de façon personnelle en subventionnant la vie d’une tierce personne choisie au hasard ….
          non?
          alors par quel miracle forcer les gens à le faire va produire des effets bénéfiques…

    • L’impôt négatif n’est pas identique au RU. Cette solution a l’avantage de lutter contre la pauvreté sans mettre tous les citoyens sous dépendance de l’Etat

      • Ces « solutions » ont surtout la caractéristique de reporter la charge de la lutte contre la pauvreté depuis les individus concernés vers l’organisation collective. Quel que soit le respect que je garde pour Lionel Stoléru, le plus grand obstacle que je vois à la sortie de la pauvreté est la progressivité de l’impôt, et RU comme IN conservent cet obstacle. Certes, l’IN est généralement présenté avec une flat tax, mais entre la progressivité cachée(*) et la progressivité officielle des impôts français, il n’y a aucune chance qu’une implémentation se fasse chez nous sans conserver le caractère punitif de la progressivité.
        (*) De nombreux prélèvements correspondent à un service plafonné ou à une prime d’assurance, et devraient donc être limités à un niveau fixe en relation avec ce service ou cette prime. Si vous êtes milliardaire, vous n’avez pas à payer votre bière 1000 fois plus cher que si vous êtes millionnaire.

        • Dans la progressivité cachée, ne pas oublier toutes les aides diverses conditionnées au revenu. Ce n’est pas vraiment un impôt, mais cela à le même effet.

          Je gagne 100, et ai « droit » à une aide de 10, comparé à si je gagne 110, et je perds ce « droit ». Ca correspond à une progressivité cachée de 100%.

  • « 2000 chômeurs sélectionnés aléatoirement. Ils ont reçu chacun 560 euros par mois « 

    Cela n’a rien à voir avec un revenu universel, c’est une allocation de chômage tout simplement.

    • Et le groupe témoin, on lui aurait diminué son allocation de 560 euros ?

    • @mc2
      Ben oui, c’est çà.
      Expérience en dur : le RSA (revenu de solidarité active) « inventé » pour stimuler le retour à l’activité) a permis, à la Réunion, d’augmenter dans des proportions faramineuses le taux de non-actifs (régime assisté français) quand dans l’île sœur (Maurice) il diminuait (régime non assisté mauricien).
      Renommer le RSA en RU ne change RIEN, le RU incite lui aussi à ne pas être actif. D’ailleurs, n’est-ce pas le but final : dépendance à l’aide « gratuite » avec « l’argent des autres » pour le bénéfice du redistributeur, en l’occurrence, les « représentants » élus et réélus, « propriétaires » de l’État ?

  • Philosophiquement ce n’est sans doute pas une aide « morale », mais à un moment faut se réveiller (grandir ?) les gens. Il n’y aura pas du jour au lendemain une quasi URSS et le lendemain Singapour hein 🙂
    Le RU est une excellente étape car il permet de faire économies, de simplifier, et de renvoyer des improductifs (fonctionnaires ou assimilés) à la création de valeur…C’est tout…

    • Le RU est une très mauvaise étape parce qu’il ne fait aucune économie prouvée, qu’une mauvaise idée simplifiée reste une mauvaise idée, et que ça rappelle aux productifs que leurs gains servent d’abord à payer les improductifs. Si on admet le rôle d’influence comportementale de l’impôt, c’est décourager l’activité et encourager l’oisiveté. Si on n’admet pas ce rôle, alors il faut être logique et supprimer la redistribution via la fiscalité.

      • Je ne vois pas comment il serait mathématiquement possible qu’à prestations égales, et sans le coût en bureaucratie associé, il n’y ait pas d’économies à la clé….
        Vous adoptez une posture « morale » face à un problème de finances publiques…

        • Les prestations ne seraient pas égales à ce qu’elles sont aujourd’hui, puisqu’elles seraient uniformes. Or déjà à 560€, ça coûterait 268.8 Mds. par an pour les 40 millions de foyers fiscaux français. Où trouver cet argent ?
          Ma position n’est pas une posture morale, c’est un constat comportemental. Le problème n’est pas un problème de finances publiques, il est politique, toute économie de dépenses servant à en engager d’autres dans la situation actuelle…

    • On peut aussi faire des économies en simplifiant drastiquement le marché du travail et la fiscalité. En l’adoucissant avec une flat tax autour des 10 ou 15% et un salaire complet on commence à imaginer une possible sortie de crise sans passer par un rsa généralisé.

      D’ailleurs le ru ne garanti en aucun cas des économies. On augmentera le ru autant que le montant des économies possibles, et chaque élection sera la course à qui l’augmentera le plus.

  • « le chômage de masse serait désormais une fatalité à cause de la robotisation … »

    Pour moi, la cause principale du chômage de masse est le malthusianisme.

    Les robots ou les machines ne sont que des outils permettant de produire plus. Et il n’y a pas de limite à ce que chacun peut vouloir consommer et donc au travail à fournir pour concevoir, fabriquer et piloter des machines. Chacun désire se faire construire une piscine dans son fort de vacances ou refaire la déco de son palais.

    Posons nous les bonnes questions à propos des promoteurs de datcha.

  • Ce qui est ironique, c’est que cette expérience de revenu universel ne peut pas être mériter son qualificatif « universel », puisqu’uniquement attribué à des chômeurs. Universel impliquerait qu’il soit attribué à des gens sélectionnés au hasard, qu’ils soient riches, de classe moyenne, chomeurs, sdf…
    Leur expérience est déjà biaisée.

    • Tout à fait, il faut que le RU soit effectif pour tout le monde sans aucune autre considération que l’universalité

      • D’ailleurs le RU est une mesure qui dans son esprit est censée remplacer les allocations familiales, les différents minimum, le RSA, et pas les allocations chômage qui n’ont rien à voir avec la solidarité nationale et qui devraient relever d’un accord entre un assureur et son co-contractant…

  • Je mettrais un bémol sur le lien robotisation et chômage. Mise à pqrt pour les US, les pays à forte robotisation ont une faible natalité ce qui explique le faible chômage. C’est le manque de main d’oeuvre qui a forcé la robotisation

    • Les USA ne sont que 7ème pays en terme de robotisation (Corée du Sue en 1, Japon en 3, Allemagne en 4). Ce que vous dites est intéressant en effet.

    • la robotisations produit lorsque les capitaux sont disponibles et que c’est économique, donc associé à un gain de productivité.

  • d’abord si le revenu est universel, tout le monde le touche, y compris les actifs; ce n’est donc pas, à priori, monter les actifs contre les inactifs.
    ensuite, le RU, c’est assurer les besoins fondamentaux (se vêtir, se loger, manger); si tu veux t’acheter un téléphone portable ou partir en vacances, tu travailles!
    donc je ne vois pas ce qu’il y a d’incitatif à la paresse, surtout comparé au système d’aides actuel.
    mais, bien sûr, aucune amélioration possible de l’accès à l’emploi si le RU n’est pas accompagné des mesures tant espérées et toujours repoussées, de libéralisation du marché du travail.

    • Ne vous inquiétez pas, si vous ne voyez pas ce qui incite à la paresse, c’est tout à votre honneur, mais d’autres le voient très bien !

    • J’ajoute un indice : économie souterraine.

    • « tout le monde le touche, y compris les actifs; ce n’est donc pas, à priori, monter les actifs contre les inactifs. »

      C’est exactement le même argument que : « c’est pas cher, c’est l’état qui paye ».

      Hélas, une énorme proportion de la population pense que c’est la marmotte qui met le chocolat dans le papier alu. Donc votre affirmation idiote est probablement exacte.

      • Les dépenses de l’état en matière de transferts sociaux, ça existe déjà. Les profiteurs du système, ça existe déjà. Mais des gens qui veulent s’en sortir ça existe déjà aussi. Le contrat social actuel est « pourri » aux 2 bouts. Réfléchir aux formes que pourrait prendre un nouveau contrat social en regardant les faits et non les marmottes c’est idiot? ouaip! si vous voulez….

  • Je me demande si on aurait eu droit à un article sur Contrepoint si cette expérience avait donné des résultats positifs. Certainement.

    • Cette *@$%#* ligue du moinzun a encore frappé.

      Il faut se mobiliser pour protéger nos Trolls.

      • On ne m’aime pas beaucoup ici… Mais j’avoue que mon commentaire était inutilement provocateur (et inutile tout court). Désolé.

        • expliquez d’abord ce que vous entendez par résultat positif…c’est le coeur du débat…l’air de rien ça implique que vous pouvez trouver un paramètre qui vous permet de dire qu’une expérience multidimensionnelle dans une société peut être réduite à une seule dimension..que vous pourrez assimiler à l’intérêt général…

          or si il y a un trait particulier à contrepoint il me semble justement que sans rejeter le concept d’intérêt général dans l’absolu, il y est utilisé avec prudence…
          le taux de chomage est un symptôme, vouloir agir sur le symptôme et réussir ne signe pas nécessairement que nous avons affaire à un mieux.

          on pourrait aussi exécuter les chômeurs…j’ai la vague idée que sur contrepoint il y aurait des protestation en dépit du succès possible de la mesure pour faire baisser le taux de chomage sacré.

  • Bonjour à tous.
    Quelques remarques:
    attention à ne pas confondre RU, revenu UNIVERSEL, qui s’applique a priori à TOUS, que ce soit xxx, qui gagne 4500 euros par mois, ou yyy, qui en gagne 800, et gglobalisation et simplification des aides sociales, qui forment un tout, mais donné uniquement à ceux qui en bénéficie déjà.
    Simplification des aides sociales ? Pourquoi pas. Même si je suis foncièrement, contre, hein, comme contre tout type de subventions (Bravo et merci à Contrepoints, au passage). Mais bon.
    Le RU, est INNAPLICABLE. FORCEMENT, si XXX touche autant de RU que YYY, alors qu’il gagne 3 ou 4 fois plus… vous n’y comptez quand même pas.

    Attention donc à la sémantique, les manipulateurs gauchos parlent de RU, alors que dans le fond, ils n’envisagent qu’une allocation globale, mais qui sera de toute façon sous conditions de ressources ou d’état (chomeur, jeune, vieux….).
    Après, en ce qui concerne la déresponsabilisation, la paressisation, etc. je suis bien sur persuadé, considérant la propension humaine et naturelle a rester dans sa zone de confort, que pour beaucoup, le peu sera suffisant pour rien foutre et bosser au black, mais toujours suffisamment insuffisant pour gueuler après les salauds de riches.

    J’apporte cependant une nuance, suite à une émission que j’avais entendue il y a quelques temps, justement sur ce sujet:
    Il est évident que la mécanisation, qu’on le veuille ou pas, est génératrice d’efficacité, et dans une mesure destructrice d’emploi. Par exemple, la ou quelques champs faisaient vivre tout un village et nécessitait des journées de travail, un agriculteur bien équipé peu maintenant exploité toute la surface tout seul, quand il n’envoie plus son tracteur bossé tout seul, a grand coup d’automatisation et de GPS. A quand des flottes de drones qui iront vaporiser des produits directement au pied de chaque plant de blé ou de mais, permettant ainsi des économies, bref.
    Après, c’est vrai, les drones, il faut les concevoir, les fabriquer, les entretenir, les programmer. Certes. Cependant…
    Donc pour conclure, je suis malgré tout viscéralement opposé à ce RU.

    • La mécanisation détruit des emplois de m…e, et les emplois créés ne le sont pas pour s’occuper des mécaniques, donc à première vue on peut imaginer que c’est destructeur. Mais tous ces gens qui se cassaient le dos à sarcler les choux-fleurs ou à charger le foin sur la charrette pour avoir un peu de hareng saur à mettre sur le pain, l’expérience montre qu’ils sont aptes à faire autre chose. Si certains paraissent inemployables, c’est d’abord parce que pour payer quelqu’un pendant une heure à faire quelque chose à votre place et vous libérer pendant cette heure, il faut être payé le double et coûter le quadruple à votre employeur, puisque le brut brut fait le double du net.
      Bon, pour le RU nous avons les mêmes viscères…

    • « Après, c’est vrai, les drones, il faut les concevoir, les fabriquer, les entretenir, les programmer. »

      Vous vous rendez compte combien il faut faire travailler de personnes pour fabriquer des avions de ligne. Les gains de productivité sont facilement transformés en milliers d’heures de conception et de réalisation d’usinages de précision.

      Si on a suffisamment de demande pour fabriquer des appareils médicaux, des avions, des paquebots de luxe, des yachts, des villas de luxe … je pense que le solde est en faveur de l’emploi, même si on utilise des CAO/DAO des robots soudeurs et demain j’espère des robots creuseurs de piscines.

      En revanche, comme dit MichelO, ce qu’on ne peut plus se payer est le service à la personne à cause des taxes. Même l’état l’a compris – mais comme d’habitude en fait profiter sa clientèle électorale par des crédits d’impôts.

  • J’ai quand même toujours eu un peu d’attachement pour le revenu universel, « dans une fiction politique » si ça s’accompagne du licenciement de tous les fonctionnaires attachés à la redistribution, d’une réforme de l’état nounou ça peut être une contrepartie sociale à une réforme totale de l’état. J’ai bien dit « dans une fiction politique » !!!

  • « En Finlande, comme en France, le taux de chômage relativement élevé …/… s’explique surtout par une inadéquation du système de formation, une indemnisation du chômage souvent trop généreuse et par un marché du travail particulièrement réglementé et peu flexible….  »
    On pourrait sourire devant la naïveté infantile d’une telle explication du chômage chronique dans nos sociétés.
    En gros, si la société était vraiment libérale, le populo mieux formé et surtout moins faignasse le problème du chômage serait définitivement réglé.
    Malheureusement, quand on étudie l’histoire des sociétés les plus libérales, on n’observe pas du tout le résultat des incantations de Laurent Pahpy. Et il ne s’agit pas là d’un essai sur 1 an mais sur plus d’un siècle.
    A moins évidement de penser que les crises financières itératives sont le fruit de la paresse exclusive des pauvres.
    Morale, politique et économie ne font pas bon ménage.
    Ce qui est dit ici, et dans les commentaires, de la pauvreté, des chômeurs, de l’exclusion montre non seulement une totale méconnaissance des réalités, qui frise la cécité, mais aussi une haine du pauvre qui ne fait pas honneur aux rédacteurs des commentaires.
    Ce qui doit guider une politique économique est l’efficience éco-sociale, pas une morale surannée basée sur des comportements individuels d’ailleurs largement partagés dans toutes les couches de la société, y compris les plus favorisées.
    Aucune société ne peut s’affranchir d’aide sociale et de solidarité.
    Discuter pragmatiquement et sereinement du rapport coût global-bénéfice est nécessaire. Mais rien ne justifie ces idéologies nauséabondes qui ne font que polariser des conflits qui de fait paralysent toute évolution. Si la France est championne du monde de la dépense publique inefficiente, c’est en partie lié à son manque de pragmatisme.
    Nos « élites » sont des technocrates plutôt privilégiés qui préfèrent parler sans cesse du mariage pour tous, de l’immigration, de nos pertes d’identité, et de la paresse des chômeurs (sic) mais qui sont de fait incapables de réformer l’état et ses dépenses, le système de soins, les retraites et le système éducatif.
    Réformer, sous-entend un minimum d’adhésion populaire à un projet fédérateur qui remette à plat l’ensemble des innombrables privilèges existants.
    Mais même dans cette hypothèse favorable, il y aura toujours 2 ou 3% de chômeurs, de personnes incapables d’avoir une activité normale pour de multiples raisons, qui justifieront une aide, un revenu, une solidarité. A défaut vous vous ferez égorger au coin de la rue…

    • « La haine du pauvre »
      A défaut de réflexion, des slogans digne de la CGT.

      Et je suis poli :).

    • « Si la société était vraiment libérale, le populo mieux formé et moins feignasse, le problème du chômage serait définitivement réglé »
      Ben… oui… c’est pragmatique.

  • Il s’agit d’une expérimentation temporaire me semble-t-il. Elle pourrait certes se prolonger si les résultats sont positifs mais ce n’est pas sûr. Il y aurait au moins un temps de débat, probablement long, sur cette mesure. Il est donc tout à fait possible que les chômeurs en question ne se soient pas lancés dans la création d’entreprises dans ces conditions.
    Ce n’est pas parce que j’écris cela que je suis pour ce revenu. Je crains la désertion des emplois jugés difficiles. On pourrait penser que les employeurs proposeraient de meilleures conditions. Mais le peuvent-ils? Et cela suffiraient-ils? On peut penser que les Français finiraient par faire les travaux indispensables comme les éboueurs. Mais cela peut prendre du temps et ne pas être suffisant. Et puis que fais-tu des services jugés non-prioritaires? Ce revenu ne créerait-il pas une stagnation des sociétés? Cela dit, est-ce nécessairement mauvais?
    Voilà pour l’instant l’état de mes réflexions.

  • Une autre façon de voir les choses le ru est une baisse d’impôt generalisee ,on rend des taxes perçues même a ceux qui en paient peu….sans doute un moyen de sortir de la courbe de laffer qui dit que trop d’impôts tue l’impôt.ce ru doit donc s’accompagner par …moins d’état….peut être un moyen pour la France de sortir de son socialisme fou !..mais non vous êtes obnubilés a faire changer la vie des gens sous la contrainte par jalousie sans doute , vous bossez vous voulez que tout le monde fasse comme vous, mais si vous aviez tord , vous bossez parceque la société vous contraint a le faire le plus possible…mais on peut vivre aussi en travaillant peu ou pas du tout ,en volant ( c’est un travail en fait…immoral pour la societe) parceque vous ne possédez rien car tout appartient soit a l’état soit a un particulier..le bon voleur finiera par rentrer dans le rang en devenant propriétaire.

    • baisser les impots n’est pas vraiment le truc…je conçois que dans une société les impots soient élevés si la population désire unanimement les d »penses publiques associées…
      la vague notion de consentement à l’impôt n’est pas sans importance.

    • « Le bon voleur finira par rentrer dans le rang en devenant propriétaire  » Non, ça s’appelle la Mafia .

  • ce n’est pas le rôle de l »état de lutter contre le chomage…le chomage de qui d’ailleurs?
    il s’agirait donc de lutter contre un taux de chômage qui serait trop élevé par rapport à une « normale »..

    • LA critique contre le ru…est relativement facile à faire…
      si vous défendez le ru…mettez le en application à titre individuel..
      donnez une somme significative à une personne de façon inconditionnelle..et si ça vous chante à un chômeur choisi au hasard.

      à mon avis si votre but est de le sortir du chomage vous mettrez quelques conditions au versement…
      si il s’agit de faire la charité ..oui…

      si vous êtes chomeur… ah ben zut…

  • C’est le deuxième article que je lis avec un titre similaire, à croire que vous avez une peur bleue et c’est totalement idéologique. Il y a un très bon article sur le web expliquant pourquoi le revenu universel en Finlande est un succès…

    • c’est à dire????
      comment mesurez vous le succès?

      • Je vois deux réussites :
        1. Le site, qui entre parenthèses demande au lecteur
        de désactiver son bloqueur de pubs pour sauver des emplois, a multiplié son nombre de visiteurs.
        2. L’argument principal est que les bénéficiaires étant moins stressés coûtent moins en frais de santé que s’ils devaient chercher un emploi ou travailler durement.

    • Et des nombreux articles expliquant pourquoi ce RU serait un échec, dont « Les Échos » expliquant pourquoi les retraités et chômeurs seraient les plus grands perdants. Mais bon, si le Huffingtonpost dit que c’est bien…

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