Depuis 2000, l’antisémitisme est un phénomène particulièrement inquiétant

L’antisémitisme est une tumeur maligne, elle se perpétue au-delà du possible, de l’imaginable, et se transforme depuis 2015.

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Antisémitisme (Crédits : Beny Shlevich, licence Creative Commons)

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Depuis 2000, l’antisémitisme est un phénomène particulièrement inquiétant

Publié le 14 février 2019
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Par Marc Knobel, historien, directeur des Études au Crif.
Un article de Trop Libre

 

Lundi 11 février 2019, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner s’est rendu à Sainte-Geneviève des Bois. Il a déclaré :

« L’antisémitisme se répand comme un poison, comme un fiel. Il attaque, il pourrit les esprits, il assassine. »

C’est à cet endroit que le jeune Ilan Halimi avait été retrouvé agonisant, après avoir été kidnappé et torturé par le gang des barbares. Or, récemment, les deux arbres plantés à sa mémoire ont été découverts vandalisés.

Lors de sa visite, le ministre de l’Intérieur a dévoilé qu’après deux années de baisse, les actes antisémites (insultes, menaces, dégradations de biens, agressions, homicides…) avaient bondi de 74 % en 2018 : en un an, ils sont passés de 311 à 541. Ces chiffres sont pour nous l’occasion de revenir sur cette problématique.

Dans cet article, nous synthétisons différentes formes/expressions et caractérisations de l’antisémitisme depuis l’année 2015, pour des raisons de commodités.

Nous avons choisi de mettre l’accent sur les ressorts les plus visibles de l’antisémitisme, sans être pour autant être exhaustifs. Nous renvoyons d’ores et déjà à l’impressionnant ouvrage de Pierre-André Taguieff, Judéophobie, la dernière vague, Paris, Fayard, 2018.

 

Les actes antisémites augmentent-ils de 2015 à 2017 ?

Le 13 juillet 2015, donc six mois après l’attentat de l’hyper cacher — le 9 janvier 2015, une prise d’otages est perpétrée contre ce magasin, quatre personnes sont assassinées —, le CRIF dévoile que le nombre d’actes antisémites1 a bondi de 84 % sur les cinq premiers mois de l’année, avec 508 actes recensés de janvier à mai, contre 276 sur la même période en 2014.

Cependant, les actes antisémites (actions violentes et menaces) ont reculé de 58 % en 2016. Et la décrue se poursuit en 2017. Comme le rappelait le Service de protection de la communauté juive (SPCJ) en son rapport annuel de 2017, le nombre des actions antisémites (attentat ou tentative, homicide ou tentative, violence, incendie ou tentative, dégradation ou vandalisme) ayant donné lieu à un dépôt de plainte était passé de 77 en 2016, à 97 en 2017.

Il faut préciser ici que de nombreuses victimes d’actes antisémites disent ne pas vouloir porter plainte par peur notamment de représailles. Il faut noter également que beaucoup d’entre elles sont peu confiantes sur l’aboutissement d’une enquête et sur l’issue d’une procédure pénale selon le SPCJ.

Résumons :

En 2017, une augmentation très forte des actions antisémites (+26 %) et une baisse « artificielle » des menaces (-17 %) conduisent légitimement à une vraie inquiétude.

Les assassinats de Sarah Halimi, en 2017 et celui de Mireille Knoll, commis le 23 mars 2018 dans le XIe arrondissement de Paris, ajoutent au traumatisme. Ces assassinats laissent peut-être entendre/comprendre que des personnes âgées peuvent être tuées chez elles, par des voisins. Chacun pense alors à ses propres parents. Après les enfants (un terroriste assassine trois enfants et un enseignant devant le collège-lycée juif Ozar Hatorah, à Toulouse, en mars 2012) ; les clients d’un magasin (attentat contre l’hyper cacher, en janvier 2015), les personnes âgées sont à leur tour des cibles. Et à chaque fois, une extrême barbarie s’acharne sur les victimes.

Dernier point, la localisation.

D’après des statistiques du SPCJ, les arrondissements de l’est parisien sont ceux qui concentrent le plus de plaintes pour des actes antisémites, avec par exemple 50 actes recensés dans le XXe en 2015 et 2016 et 21 actes dans le XIe. Ce sentiment d’insécurité conduit certains habitants à changer de quartier et les Juifs qui vivent dans le XIXe, le XXe ou le XIe, décident de quitter ces arrondissements pour aller vivre dans le XVIIe, ou en tout cas dans l’ouest de Paris et non plus à l’est, parce qu’ils pensent être en sécurité2.

 

Et en 2018, que se passe-t-il ?

69 % de hausse des actes antisémites sur les neuf premiers mois de l’année 2018 : c’est l’information qui est communiquée par le Premier ministre dans une tribune publiée sur son compte Facebook, en novembre 2018 ; fait inédit, car c’est Édouard Philippe qui dévoile ce chiffre, alors qu’habituellement le bilan annuel de l’ensemble des actes racistes est publié en janvier seulement, par le ministère de l’Intérieur.

Édouard Philippe redit sur Facebook sa détermination à « ne rien laisser passer », en matière d’antisémitisme en France. Citant le rescapé des camps nazis Elie Wiesel pour avertir du danger de l’indifférence, le Premier ministre assure que « le gouvernement a précisément choisi de ne pas rester indifférent », en rappelant des décisions prises ces derniers mois3

Depuis le lundi 11 février, nous savons donc que 541 actes ont été comptabilisés. Le chiffre est cette fois-ci officiel et définitif. Cela nous ramène donc au niveau des actes comptabilisés en 2003 (601), 2005 (508), 2006, (571) ou 2010 (466 actes).

Au final, la proportion d’actes antisémites rapportée à la taille de la communauté juive est considérable. Pour faire court, un acte qualifié de raciste sur trois au moins commis en France est dirigé contre un Juif. Les Français de confession juive sont donc proportionnellement les plus menacés.

 

Quelle expression de l’antisémitisme sur l’Internet ?

Commentant ces chiffres, Francis Kalifat, le président du Crif – qui se confie à l’AFP4 – indique que ces chiffres « traduisent la permanence et le développement d’un antisémitisme du quotidien », une forme de « banalisation » de la haine. « C’est un cancer qui gangrène notre société. » Et sa « banalisation, depuis quelques mois » est favorisée par les messages haineux sur les réseaux sociaux et Internet, explique-t-il.

Justement, Édouard Philippe dit préparer en novembre 2018, pour l’année 2019, une modification de la loi afin de renforcer la lutte contre la cyberhaine en mettant la pression sur les opérateurs du Net5.

Francis Kalifat a raison. C’est pour cette raison que le Crif, qui tient son dîner annuel en mars 2018, annonce qu’il va créer un Observatoire de la haine sur le Web et demande au président de renforcer l’arsenal législatif.

L’expression de l’antisémitisme sur le Net ne cesse de croître. Explosion des propos négationnistes, complotistes, racistes sur les réseaux sociaux ou sur des sites ouvertement islamistes. Le Net est une jungle, il faut surfer sur Internet pour en juger et pour mesurer l’étendue du désastre. Les réseaux sociaux sont des défouloirs fous. Sur Facebook ou Twitter, les trolls (personnes qui postent des messages tendancieux sur les forums internet afin d’alimenter les polémiques) sévissent un peu partout, les extrémistes ou les islamistes investissent le Net. Au débat nécessaire et démocratique qui doit avoir lieu sur des questions essentielles et sensibles, se substitue souvent l’injure. Les menaces (de mort) se multiplient.

La haine, les haines racistes, antisémites et homophobes dévastent le réseau des réseaux. Il n’est d’ailleurs plus possible de discourir tranquillement, d’alimenter le débat et la réflexion, de parler d’un sujet sans que, dans la seconde, une cohorte de givrés, de malades et d’extrémistes ou de fanatiques se ruent et viennent investir et polluer le Net. C’est donc pour tenter de pallier ces difficultés qu’un rapport sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme sur internet a été remis au Premier ministre, ce 20 septembre 2018.

Dans un entretien au quotidien Le Monde (12 février 2019), je note que nous assistons à une détabouïsation totale de l’antisémitisme sur le Net. Les personnes les plus décidées et les plus motivées à mener la guerre contre les Juifs se retrouvent entre elles sur tous ces sites et s’auto-alimentent.

Ce qui compte, c’est leur détermination à faire de l’antisémitisme une courroie de mobilisation. C’est ce qui se passe notamment sur le réseau russe VK (l’équivalent de Facebook). Les professionnels de l’antisémitisme se sont réfugiés sur ce réseau. Ils y trouvent des sympathisants et des militants. Ils inondent ainsi leurs comptes respectifs d’une propagande antisémite terrifiante.

 

Les sites islamistes sont-ils terrifiants ?

Nombre d’écrits sur les sites islamiques développent des discours anti-occidentaux qui trouvent leur justification, sous une forme ou sous une autre, dans les textes sacrés. On s’étend longuement sur la corruption de la parole divine (le Coran) par les juifs et les chrétiens, qui prêchent par anthropomorphisme, associationnisme et idolâtrie. L’Occident impie est ensuite élevé au rang d’ennemi absolu, puis les diatribes anti-américaines et antisionistes viennent clore le tout. Elles sont si virulentes qu’elles ne doivent pas manquer d’échauffer les esprits de certains jeunes déjà perturbés, en quête d’identité et confrontés au dilemme de vivre dans un choc de cultures.

Bref, des sites fondamentalistes qualifient systématiquement l’ennemi, en appellent au djihad et encouragent les attentats terroristes, notamment contre les Juifs et/ou se déchaînent contre Israël. L’antisémitisme y est très présent.

 

Vidéos, selfies et nasheeds ?

2015 : des dizaines de djihadistes français ou belges se trouvent en Syrie. À quoi ressemble leur vie là-bas ? Souvent très jeunes, ils tiennent la chronique quotidienne de leurs faits et gestes sur… Facebook ou sur YouTube. Un jeune qui se fait appeler Abou Abda — il serait originaire de la région bordelaise — va à la rencontre de jeunes Français qui ont pris les armes contre l’armée d’Assad. Point d’orgue de cette propagande : un homme qui dit avoir été anciennement militaire dans l’infanterie parachutiste et qui encourage maintenant le Djihad.

Des francophones qui se mettent également en scène sur fond de musique religieuse : on voit par exemple neuf moudjahidines, ils ont le visage recouvert et portent ou brandissent des kalachnikovs. Ils chantent des nasheeds (poèmes musulmans musicaux).

Les paroles sont édifiantes :

« Nos efforts sont pour Allah et c’est tant mieux que nous avons la foi… contre les mécréants et (pour) se venger de leurs dégâts… Les ennemis d’Allah, le châtiment vous attendra… Un hommage à Oussama, le seigneur des batailles augmente la foi. »

On l’aura donc compris : l’essentiel de l’endoctrinement se fait le plus souvent à partir de vidéos diffusées sur YouTube principalement, et certaines de ces vidéos ont été visionnées par des milliers et des milliers d’internautes.

C’est ainsi que de nombreux recruteurs postent donc des photos et des vidéos ou des selfies pour glorifier le Djihad. C’est ainsi que la Toile et les vidéos déposées ici ou là s’imposent comme le meilleur sergent recruteur des apprentis djihadistes européens vers la Syrie. Dans ces vidéos, l’antisémitisme y est toujours et partout présent6.

 

Les sites d’extrême droite sont-ils dangereux ?

Les sites Internet d’extrême droite pullulent sur la Toile. Ils s’illustrent par un antisémitisme outrancier. En quelques clics, ou en effectuant une recherche à base de mots-clés, nous tombons assez facilement sur des blogs ou des sites affichant des contenus antisémites, xénophobes, homophobes, sexistes.

Les textes publiés répondent à une logique implacable. Ils s’adressent à des militants ou des individus désillusionnés par la politique et le système, c’est évident. Il s’agit alors d’animer leur militantisme, de l’affirmer ou de l’encourager. Il s’agit aussi de briser les tabous, de les conforter dans leurs choix idéologiques.

Ces sites ne sont pas de simples défouloirs. Ils poursuivent un objectif politique. C’est sur le réseau VK et/ou sur Twitter que l’on retrouve toute cette propagande antisémite.

 

Quid des réseaux sociaux, du négationnisme, quenelles et compagnies ?

Dans une page quelconque d’un compte sur Facebook, on proclamait :

« Arnaque à la Shoah plus de 42 millions de dollars détournés… »

Là, une vidéo du négationniste Robert Faurisson y a été déposée. Ailleurs, on pouvait lire « Mensonges sur l’extermination des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ». Plus loin, quelqu’un a déposé ce message : « Auschwitz : la surprenante vérité occultée : pourquoi les chambres à gaz sont un mythe ».

Une autre page proclame « Vaincre l’oligarchie pour les générations futures », elle s’ouvre sur une vidéo de Faurisson. Quant aux dieudonnistes de Haute-Savoie, ils avaient déposé une vidéo négationniste : « La vérité sur les camps de concentration : les preuves ! » Ailleurs encore, le « Mouvement Quenellier via Quenellesat », affichait « l’hymne de l’ananas » avec « six millions de vues ». Un peu plus loin encore, une caricature immonde et un champ d’ananas…

 

Dernière nouveauté ?

De nombreux utilisateurs et militants français ou francophones utilisent le réseau russe VK pour ouvrir des comptes qu’ils alimentent essentiellement de contenus antisémites d’une rare violence, d’articles racistes ou négationnistes. Ces militants antisémites, néonazis ou complotistes fanatisés alimentent ainsi régulièrement les pages de VK, d’images ou de photographies offensantes comme de la propagande nazie.

Les articles publiés appellent quelquefois au meurtre, ils peuvent faire l’apologie du terrorisme et provoquent publiquement à la discrimination, à la haine ou à la violence nationale, raciale ou religieuse. En novembre 2018, le Crif interpelle l’ambassadeur de Russie à ce sujet.

 

Quel sentiment d’hostilité et de haine envers Israël ?

D’autres raisons peuvent être invoquées, lorsque l’on parle de l’antisémitisme.

Depuis l’année 2000, il y a une montée spectaculaire des actes (atteintes aux personnes et aux biens) et des menaces (intimidations, graffitis, tracts) contre les Juifs de France par des individus animés par un sentiment d’hostilité à Israël plus ou moins diffus, exacerbé par la médiatisation d’affrontements au Proche-Orient. Ceci facilite leur projection dans un conflit, qui à leurs yeux, reproduit des schémas d’exclusion et d’échec dont ils se sentent victimes en France7.

À force de lire et de rabâcher que les Israéliens se comporteraient comme des monstres ; à force, à l’inverse, d’idéaliser la cause palestinienne, érigée en nouvelle lutte des peuples, certains s’en prennent, à défaut d’Israéliens, aux Juifs. Tout cela se faisait/se déroule encore dans un contexte où l’antisémitisme a conquis son droit de cité planétaire dès août 2001, à Durban, en Afrique du Sud, lors de la Conférence de l’ONU contre le racisme. Le conflit israélo-palestinien, qui n’avait rien à y faire, a occupé tous les participants et Israël a été mis au ban des nations.

Les islamistes travaillent les banlieues, ils savent désigner l’ennemi ou les ennemis (les Juifs, la France…). Pour eux, les juifs et, dans une moindre mesure, les chrétiens, ont rejeté le Prophète et l’islam. Dans les prêches ou sur Internet, ils présentent ainsi une vision complotiste d’un islam prétendument menacé par les Américains, les Européens et les Juifs.

 

Les stéréotypes se développent-ils ?

Ajoutons que les vieux stéréotypes sont toujours là.

La survivance d’un antisémitisme structurel s’appuie sur de vieux clichés nauséeux – les mêmes depuis des siècles. Les Juifs étaient jusque-là et sont à encore associés à l’argent et au capitalisme.

C’est à l’orée du XIXe siècle, avec l’émergence du capitalisme industriel, que le cliché des Juifs et de l’argent s’affirme avec une nouvelle force. Les Juifs sont alors accusés d’être les promoteurs du capitalisme mondialisé. Le cliché se transforme en complot.

L’historien Gerald Krefetz dans son livre Les juifs et l’argent : les mythes et la réalité, résume l’idée de l’antisémitisme économique en une phrase : [les juifs] contrôlent les banques, la réserve monétaire, l’économie et les affaires — de la communauté, du pays, du monde8.

En 2006, avec le meurtre épouvantable d’Ilan Halimi, on se rend vite compte que l’on peut puiser des préjugés dans le Moyen Âge et assassiner un jeune homme sous le prétexte que, parce qu’il est Juif, il aurait de l’argent. Des criminels pourraient ainsi demander une « rançon » à toute une communauté.

Un autre stéréotype se développe associant cette fois les Juifs au pouvoir et/ou détenant les clés du pouvoir. Les sondages d’opinion révèlent la prégnance de ces stéréotypes.

 

Stéréotypes : que disent les sondages ?

En 2014, la Fondation pour l’innovation politique mène deux enquêtes avec l’Ifop.

La première a été menée auprès d’un échantillon de 1005 personnes, représentatif des Français âgés de 16 ans et plus. Les interviews ont eu lieu par questionnaires auto-administrés en ligne du 26 au 30 septembre 2014. Cette enquête révèle que 25 % des Français pensent que les Juifs « ont trop de pouvoir dans le domaine de l’économie et de la finance. »

En 2015-2016 et durant 18 mois, l’Ipsos enquête sur le « vivre ensemble » en France. Et plus particulièrement sur la façon dont sont perçues les communautés juive et musulmane dans notre pays. L’étude, qui a été commandée par la Fondation du judaïsme français (janvier 2016), révèle surtout le sentiment de défiance qui traverse notre société.

Si « les Français considèrent massivement que les Juifs sont bien intégrés », plus d’un sondé sur deux (56 %) estime qu’ils ont « beaucoup de pouvoir », ou qu’ils sont « plus riches que la moyenne des Français ». Pour 41 %, ils sont même « un peu trop présents dans les médias » et 60 % pensent qu’ils ont leur part de responsabilité dans la montée de l’antisémitisme. Résultat : pour plus d’un sondé sur dix (13 %), « il y a un peu trop de Juifs en France9»

Après le sondage paru dans Le Journal du dimanche, c’est au tour du Parisien de publier un autre sondage.

Le quotidien reprend un sondage de l’Ifop (étude de l’Ifop menée en ligne auprès de 1468 personnes entre le 3 et le 5 février), commandé par SOS Racisme et l’UEJF, sur les préjugés supposés sur les Juifs. Entre un tiers et un quart des interviewés adhèrent à l’idée que les Juifs utilisent dans leur propre intérêt leur statut de victimes du génocide nazi (32 %), qu’ils sont plus riches que la moyenne des Français (31 %), qu’ils ont trop de pouvoir dans les médias (25 %) ou dans le domaine de l’économie et des finances (24 %, contre 19 % s’agissant de la politique).

En octobre 2016, un sondage d’opinion CNCDH/SIG/IPSOS révèle que 35 % des Français pensent que « les Juifs ont un rapport particulier avec l’argent » (66 % par rapport à janvier 2016)10.

En novembre 2018, une étude réalisée par le sondeur ComRes pour CNN montre la prégnance des clichés antisémites en Europe. Ainsi, en France comme en Europe, entre 24 et 28 % des personnes interrogées estiment que « la communauté juive a trop d’influence à travers le monde » dans la sphère de la « finance et des affaires », un chiffre qui s’élève à environ 21 % dans les champs politique et médiatique. Cependant, dans le même sondage, à la question de savoir si l’antisémitisme est considéré (à juste titre) comme un problème grandissant aujourd’hui : réponse positive pour plus de 48 % des Français, et plus de 43 % des Européens11.

Au final, nous voyons que de 25 à 35 % (ou plus) des sondés pensent que les Juifs sont riches et/ou qu’ils ont une forte influence dans la société.

Hélas et depuis quelques années, cet antisémitisme (primaire) connaît un nouvel écho.

 

Quelle perception de l’antisémitisme chez les Juifs ?

En décembre 2018, l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) mène une enquête sur l’antisémitisme auprès de la communauté juive européenne.

Avec plus de 16 000 personnes interrogées, il s’agit donc de la plus grande enquête jamais réalisée sur le sujet. Selon la FRA, les résultats attirent l’attention sur l’augmentation des niveaux d’antisémitisme.

Environ 90 % des répondants estiment que l’antisémitisme est en expansion dans leur pays. Environ 90 % également pensent que ceci est particulièrement problématique en ligne, tandis que 70 % environ citent les espaces publics, les médias et la politique comme sources les plus courantes d’antisémitisme. Près de 30 % d’entre eux ont été harcelés, ceux qui sont visiblement Juifs étant les plus touchés. Et, dans cette enquête, l’antisémitisme en France est clairement identifié.

Le désarroi est total, tant en Europe qu’en France.

En France, entre 2000 et 2017, 55 049 Juifs ont fait leur alyah, soit plus qu’entre 1970 et 1999, période pendant laquelle 48 097 juifs sont partis12. Ces chiffres s’appuient sur les données de l’Agence juive, chargée d’accompagner les candidats à l’Alyah (Olim)

 

Israélophobie et théories conspirationnistes ?

Sur Internet, les théories conspirationnistes se développent.

Ces théories se diffusent dans la société, tant à l’extrême-gauche qu’à l’extrême-droite et touchent toutes les classes sociales.

Dans un entretien à L’Express, le politologue Pierre-André Taguieff explique ce qu’est le complotisme.

« La pensée complotiste se fonde sur un postulat ; tout ce qui arrive a été voulu par des puissances invisibles. Elle consiste avant tout à attribuer des intentions conscientes et des intérêts réels aux sujets supposés conspirer et qui auraient atteint leurs objectifs, et ce, afin d’expliquer certains événements troublants ou traumatisants, lesquels peuvent être inventés de toutes pièces. »

À l’ordinaire, ils sont simplement fantasmés sur la base des fake news diffusées sur Internet, qui tiennent leur séduction de s’opposer aux informations données par les médias « officiels ». Dans tous les cas, il s’agit de répondre à la question « À qui profite le crime ? », en désignant des coupables dont le profil est conforme à des attentes idéologiques.

Si les récits complotistes séduisent autant aujourd’hui, c’est qu’ils répondent à un besoin psychologique d’ordre et d’intelligibilité qui ne cesse d’augmenter dans un monde dont la marche est indéchiffrable et anxiogène13. »

Or, s’il existe des expressions de complotisme dépourvues d’antisémitisme, l’antisémitisme est une constante du conspirationnisme, ce qu’explique Pierre-André Taguieff.

C’est ainsi, aussi, qu’Israël focalise tout un imaginaire conspiratif, explique le philosophe.

Les noms Israël et sioniste tendent depuis un demi-siècle à remplacer le nom Juif. Dans l’entretien, Taguieff remonte aux origines de la judéophobie pour comprendre pourquoi Israël est perçu comme la tête d’une conspiration internationale.

Puis, il décrit plus précisément ce qu’est l’israélophobie :

« L’israélophobie n’est que la pointe visible de l’antisionisme qui, dans ses formes radicales, a pour objectif la destruction de l’État juif. La dénonciation du « complot sioniste mondial » est le produit d’un héritage de l’antisémitisme européen qui, depuis les années 1920, s’est peu à peu mondialisé, avant de s’islamiser d’une façon croissante à partir des années 1950. Les victimes imaginaires du paléo-complot juif étaient les chrétiens.

Celles du grand « complot sioniste » sont d’abord et avant tout les Palestiniens, les Arabes et plus largement les musulmans. On constate que la plupart des accusations stéréotypées contre les Juifs sont projetées sur Israël : haine du genre humain, tendances criminelles, volonté de dominer le monde, propension à conspirer, à mentir et à manipuler l’opinion, racisme (« apartheid ») et impérialisme14 ».

Plus récemment, en décembre 2018, Conspiracy Watch et la Fondation Jean-Jaurès ont commandité, pour la deuxième année consécutive, une enquête d’opinion sur le complotisme en France auprès de l’Ifop. Parmi les différentes théories du complot, soumise à un échantillon représentatif de 1760 personnes, l’affirmation « il existe un complot sioniste à l’échelle mondiale » a à nouveau été proposée.

Il résulte de cette enquête que 22 % des sondés sont d’accord avec cet énoncé (7 %  tout à fait d’accord, 15 % plutôt d’accord et 32 % sans opinion). 33 % de ceux qui avaient déjà entendu parler de cette thèse avant l’enquête l’approuvent (contre 13 % chez ceux qui n’en avaient jamais entendu parler auparavant sachant qu’environ la moitié des participants de l’enquête ne connaissait pas cette thèse), rappelle sur son site, Conspiracy Watch (11 février 2019).

 

Antisémitisme et Gilets jaunes ?

Remontons le temps.

Depuis deux mois, un mouvement fait parler de lui. Le mouvement des Gilets jaunes est loin d’être homogène et ses revendications disparates et contradictoires s’ajoutent les unes aux autres, depuis plusieurs semaines.

Les Gilets jaunes disent se battre contre les taxes et les impôts, la cherté de la vie, l’injustice sociale, pour une plus grande représentativité et une plus juste solidarité. Il est vrai que la pauvreté et la misère affectent des millions de Français : travailleurs, ouvriers, chômeurs, déclassés, agriculteurs sacrifiés, classe moyenne, retraités, jeunes… Ces gens se sentent abandonnés par les technocrates, la classe politique. L’injustice, l’isolement, l’abandon, la paupérisation sont insupportables, nous le soulignons ici.

Cependant, beaucoup de questions se posent après les débordements choquants et clairement antisémites observés samedi 22 décembre à Paris lors des manifestations des Gilets jaunes. Théories conspirationnistes, refus du système, puissants stéréotypes antisémites, condamnation de financiers et du capitalisme, propagande distillée par la nébuleuse complotiste, radicalisation et instrumentalisation diverse de l’ultra droite et/ou de l’ultra gauche, permettent à l’antisémitisme de se développer et de prospérer plus ouvertement depuis plus de deux mois, chez une frange de ce mouvement, non pas par tout le mouvement des Gilets jaunes, bien évidemment, nous insistons sur ce point15.

Ajoutons ces derniers développements depuis que le mouvement s’est constitué :

  • Une députée de La République en marche dénoncée comme youpine sur les réseaux sociaux après un débat télévisé avec des meneurs du mouvement ; la récurrence du procès en collusion « juive » du président de la République, « pute à juifs » (sur une banderole de l’autoroute A6), « pourriture [sic] de Juifs » (graffiti rue Molitor à Paris), « Macron (…) = Sion » (panneau à Pontcharra, en Isère)16.
  • « Vous nous gazez comme des putains de Juifs » prononcé le 23 décembre 2018 par des Gilets jaunes à Paris. Des quenelles17 et des saluts nazis à Montmartre qui témoignent d’un risque certain d’adoption par des groupes de plus en plus divers des thèmes de l’antisionisme raciste18.
  • Des propos négationnistes sur la ligne 4 du métro parisien ; sur les quais de Rhône, en plein mouvement Gilets jaunes, une inscription sur une banderole : Macron=Drahi=Attali, Banques=médias= Sion.
  • Une boîte aux lettres à l’effigie de Simone Veil, taguée et recouverte d’une croix gammée ; l’inscription Juden sur la devanture d’une boulangerie…

 

Le 24 décembre, excédée, sur Tweeter, l’humoriste et comédienne Sophie Aram s’exclame :

« Les slogans complotistes, antisémites, racistes, sexistes, homophobes, les menaces et violences envers les journalistes et les élus… ne sont rien comparés à la masse inerte de Gilets jaunes que ça ne dérange pas ».

Et c’est bien là le problème. Pourtant, des Gilets jaunes condamnent les violences, mais certains tentent de les excuser, sous le fallacieux prétexte que les gens sont/seraient excédés.

 

L’ultra-droite se fédère-t-elle ?

Cette fois-ci, les choses sont claires.

Sur le site Internet de l’essayiste d’extrême droite Alain Soral, Égalité et Réconciliation, une annonce est publiée. Une « grande réunion publique » a eu lieu le 19 janvier 2018, en présence du militant d’extrême-droite Yvan Benedetti, qui a présidé le groupuscule de L’œuvre française en 2012. Rappelons que le 22 octobre 2018, à l’occasion du décès du négationniste Robert Faurisson, Benedetti rendait sur Twitter hommage au négationniste, qu’il qualifie notamment de « Hérault (sic) des temps modernes qui aura marqué la deuxième moitié du XXe siècle. »

Cette réunion a eu lieu également en présence du directeur de l’hebdomadaire négationniste et d’extrême-droite Rivarol, Jérôme Bourbon, condamné récemment par la justice pour des tweets négationnistes et antisémites ; du militant antisémite et négationniste Hervé Ryssen, multirécidiviste, condamné maintes fois par la justice et de l’inénarrable Alain Soral. L’ultra-droite s’avance, profite de la colère, l’instrumentalise et veut fédérer autour de l’antisémitisme.

L’ultra-droite, factieuse par nature, récupère ici les mécontents, pour jeter en pâture la République, la finance internationale, la mondialisation, les minorités et bien évidemment, les Juifs.

Et, l’antisémitisme évolue encore.

Le 9 février 2019, le site Internet de France Info a fait un sujet sur cette réunion.

France Info raconte :

« Yvan Benedetti est un des premiers à prendre la parole, avec sur le dos un gilet jaune : « Il faut, non pas tenter de récupérer les Gilets jaunes. Mais il convient d’aiguillonner le mouvement, d’orienter le mouvement, parce que les révoltes sont stériles. Seules les révolutions sont salvatrices. Nous sommes entrés en période révolutionnaire.  » Une période révolutionnaire durant laquelle tous espèrent jouer un rôle prédominant. Certains intervenants ajoutent qu’ils sont « prêts à mourir pour les gilets jaunes et pour renverser le système » et cela passe notamment par les manifestations.

Ces groupuscules sont présents quasiment depuis le début dans ces manifestations. Ils sont là, mais discrètement : ils ne s’affichent pas comme des membres de l’extrême droite ou de l’ultra-droite. Ils se sont illustrés, comme Ryssen ou Benedetti, notamment en s’en prenant à des journalistes lors des manifestations19 ».

 

Conclusion provisoire ?

Le politologue Pierre-André Taguieff a brillamment analysé toutes les formes d’antisémitisme passées et présentes, tout au long de son œuvre. Jusqu’à l’islamisme radical qui représente, dit-il, la dernière des idéologies légitimant l’usage de la violence absolue contre les ennemis que ses adeptes désignent : mécréants et infidèles20.

L’antisémitisme est une tumeur maligne, elle se perpétue au-delà du possible, de l’imaginable, se transforme depuis 2015, ce que nous démontrons ici. L’antisémitisme modèle, se remodèle et innove sans arrêt. Il se nourrit de ses victimes et dans l’absolu, jusqu’à ce qu’il imagine qu’il n’y ait plus de Juifs.

Ce syndrome puissant à la fois paranoïaque et délirant, mais aussi criminel par nature, se revivifie, parce que la haine est sa seule compagne. Pour exister, la haine doit puiser et s’actualiser.

En somme, l’antisémitisme et ses effets peuvent se révéler dramatiquement, car ceux qui l’instrumentalisent, vont s’illustrer par leurs appels incessants à la haine. De fait, nous le voyons ces derniers temps, l’antisémitisme est aussi une menace pour la République.

Sur le web

  1. Les actes antisémites se décomposent entre actions et menaces antisémites.
  2. Entretien de Marc Knobel à BFM, le 28 mars 2018.
  3.  Le Figaro, 9 novembre 2018. Le plan national de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (2018-2020) comprend 21 mesures.
  4.  « Édouard Philippe dénonce la forte hausse des actes antisémites », AFP, 9 novembre 2018.
  5. « Il nous faut aller plus loin. » C’est en ses termes qu’Emmanuel Macron en mars 2018 promettait une lutte renforcée contre la haine raciste et antisémite qui prospère sur Internet, lors du premier dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), sous son quinquennat. Devant un millier d’invités, le chef de l’État dit vouloir mener « cette année » au niveau européen « un combat permettant de légiférer pour contraindre les opérateurs à retirer dans les meilleurs délais » les contenus haineux en ligne. Devant cet auditoire, le président annonçait qu’une mission serait alors confiée par le gouvernement à Gil Taïeb, vice-président du Crif, à l’écrivain Karim Amellal et à la députée Laetitia Avia, sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme sur Internet. Voir à ce sujet : Marc Knobel, L’Internet de la haine. Racistes, antisémites, néonazis, intégristes, islamistes, terroristes et homophobes à l’assaut du Web, Paris, Berg International Editeurs, 2012, 181 pages, et Marc Knobel, « Lutter contre la haine en ligne : des avancées prochaines ? », La revue civique, septembre 2018.
  6. Marc Knobel, « La propagande apocalyptique de Daech (en Français) », Huffington post, 13 octobre 2014 et Marc Knobel, « Djihad 2.0: hier et aujourd’hui », Huffington post, 13 juin 2014.
  7. Voir à ce sujet : Marc Knobel, Haine et violences antisémites. Une rétrospective 2000-2013, Paris, Berg International éditeurs, 2013, 350 pages.
  8.  Jacques Attali, Les Juifs, le monde et l’argent : histoire économique du peuple Juif, Paris, Le Livre de Poche, N° 15580, octobre 2007. Ou Éric Conan, « Les juifs, les chrétiens et l’argent », L’Express, 10 janvier 2002.
  9. Cependant, les sondages de 2016 seront très critiqués. Les questions seront jugées tendancieuses et caricaturales.
  10. Sondage CNCDH/SIG/IPSOS, réalisé du 17 au 24 octobre 2016, sur un échantillon de 1006 personnes. Voir à ce sujet le rapport de la CNCDH, La Lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, Paris, La Documentation Française, pp. 58 et suivantes.
  11.  Le Figaro, « Antisémitisme en Europe : un sondage américain alarmant, mais critiqué », 2 novembre 2018.
  12. Marc Knobel « L’Europe va se vider de ses Juifs » ? Le Monde, 30 mars 2018, page 9. Entretien réalisé par Cécile Chambraud.
  13. Interview parue dans L’Express sous le titre « Taguieff décortique les théories du complot » (propos recueillis par Alexis Lacroix), 12 mai 2018,
  14.  Idem. Voir également, Pierre-André Taguieff « La vague complotiste contemporaine : un défi majeur », Les Études du Crif, numéro 37, septembre 2015, 40 pages.
  15. Marc Knobel, « Quand antisémitisme et racisme s’infiltrent chez les Gilets jaunes », L’Obs, 7 janvier 2019.
  16. Ces faits sont cités par l’historien Vincent Duclert, dans une tribune du Monde, le 24 décembre 2018.
  17.  Les quenelles sont à la fois signe de ralliement antisystème, mais aussi hymne antisémite codé. Dans un tweet ce 24 décembre 2018, Bernard Pivot s’insurge avec raison et écrit la phrase suivante : « Quenelle, joli mot de la cuisine lyonnaise, mot que je chéris parce que les quenelles de ma mère étaient divines, mot sali, souillé, déshonoré par Dieudonné et les Gilets jaunes antisémites. »
  18. Vincent Duclert, idem.
  19. Idem.
  20. Pierre-André Taguieff, L’islamisme et nous. Penser l’ennemi imprévu, Paris, CNRS éditions, 2017, 246 pages.
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  • Et pendant ce temps…
    https://rcf.fr/la-matinale/les-actes-de-vandalisme-et-de-profanation-se-multiplient-contre-les-lieux-de-culte-chret

    Mais forcément, la showbizosphère, largement (totalement) dominée par les juifs, avec les spectacles de qualité que l’on peut y trouver, et par extension, la sphère politique (la femme de manuel valls était juive, excellente raison pour interdire la « quenelle », geste potache et sexuel (comme le doigt d’honneur, en fait) s’il en est, mais terrible symbole de la peste brune, et dHlPSdNH, et d’envoyer les monstres en prison,
    https://www.sudouest.fr/2017/07/14/deux-mois-ferme-pour-une-quenelle-3617241-4697.php
    dans un excès de moraline dégoulinante, et un déni TOTAL de la Liberté d’expression, même celle qui est conne, fausse et provoc.
    La « Sphére » préfère donc s’émouvoir sur les arbres saccagés de Ilan Halimi, que les églises saccagés. Les chrétiens se prennent d’énormes quenelles en permanence, en fait.
    Quelques nouvelles gouttes d’essence de plus sur la différence de traitement entre les gilets jaunes, lesquels, dans leur immense majorité je pense, représente le peuple dont les valeurs et l’Histoire sont systématiquement bafouées et mises de coté, au bénéfice de minorités toutes plus braillardes et victimaires les unes que les autres, sous la bénédiction hypocrite (LOL) du camp du bien.

    Bref. Un peu déçu de voir cet article sur Contrepoints, mais Vive la Liberté (d’Expression) !

  • a chaque campagne électorale on ressort…. l’antisémitisme

    • Oui et en ce moment, d’après les sondages, le RN est à touche-touche avec LREM alors il y a urgence à discréditer le RN de crainte qu’il soit vainqueur aux européennes…

      • le blême c’est que le RN va arriver LARGEMENT devant, malgré les
        sondages bidonnés qu’on nous sers

        les electeurs savent bien que le rn n’a pas les cléfs , mais
        macron çà aura été le dernier clou du cercueil du socialisme
        hop poubelle la social democratie

    • Sauf que malheureusement cette fois le problème est inquiétant, vu le nombre de juifs émigrant en Israël ou aux USA, où il y a plus de juifs que dans le premier!

  • la pays d’Europe le plus antisémite est ….la France …étonné ? pas moi ; et j’ajouterai que notre pays compte des millions de  » Français  » d’origine étrangère et maghrébine qui ne porte pas dans leur cœur les juifs ; les Français de souche ne sont pas antisémites mais ça , on ne le souligne pas …….

  • Ah oui, et une petite analyse formelle de cet article:
    Un titre de paragraphe, paragraphe court comparé aux autres, sur les sites islamistes
    Deux paragraphes, dont un moyennement long, sur l’extrème droite, largement plus analysée, il me semble.
    J’en conclu donc que le problème des juifs et de l’islam est inférieur au problème avec l’extrème droite.
    Bon, forcément, devant tant « d’honnèteté intellectuelle », et le refus, sans doute, j’émets une hypothèse, par lacheté, de regarder la vérité en face (plus dure de taper sur les barbus, eux-même protégés par le camp du bien, et qui n’hésite pas a égorger/mitrailler ceux qui les dérange/manque de respect, que sur les blancs franchouillards, dans le fond gentils et couilles molles), c’est que, autre théorie, l’antisémitisme en France a augmenté avec le nombre d’immigrés musulmans.
    Mais ça, Chut !

    • Si même lorsqu’on parle de crimes et attentats terroristes on fait pas le lien avec l’islamisme qui les a déclenchés, le biais est évident. C’est là que j’ai arrêté de lire attentivement…
      On est, une fois de plus, dans l’électoralisme abject de bas étage.

      • J’ai beau chercher je ne vois rien d’abject dans cet article, bien au contraire. Nous n’avons pas en France de statistiques ethniques, ce qui empêche de connaître l’origine des actes antisémites. Pour autant, je rejoins l’analyse qui reconnaîtrait à la montée de l’extrémisme islamiste un facteur de la hausse des actes antisémites, sans pour autant vouloir généraliser la haine des musulmans. Connaître et reconnaître la réalité des choses est la base du rationalisme, sans parler de l’honnêteté intellectuelle (sujet relevant lui souvent de l’opinion personnelle).

        • honnêteté intellectuelle en campagne électorale?
          arfff!

        • Vous avez besoin de statistiques pour connaître l’identité ( bien connue) de tous des auteurs des attentats, ainsi que leurs motivations, également très connues ?
          Le simple fait de faire l’amalgame entre des crimes, des agressions physiques, des dégradations et des simples déclarations sur internet devrait poser question.
          Rappelez moi le dernier fait de violence qui peut être imputé à un Faurisson, Soral ou leurs fans ?

        • La haine et le mépris du juif figurent très largement dans les versets du coran. Tous les musulmans, dès leur plus jeune âge, sont élevés dans cette idée, puisque le coran n’est pas qu’un texte religieux, il est aussi le code civil et le code pénal des musulmans. Toute la vie quotidienne des musulmans est imprégnée du coran, et l’antisémitisme ne peut donc que s’y développer.

          • l’inverse est vrai aussi non? y’a pas les gentils d’un côté et les méchants de l’autre…juste des gens qui croient à des conneries..

      • C’est un peu facile de trouver des défauts au messager pour refuser d’entendre le message… Chaque vague d’antisémitisme a ses singes/sages qui se bouchent les oreilles, les yeux et la gueule en se sentant tranquilles parce que eux ne sont pas antisémites, pas violents, pas responsables et pas intéressés. Je ne crois pas que l’égoïsme que défend le libéralisme soit celui-là !

        • Comme ci-dessus, mettre sur un pied d’égalité des meurtres et des tags c’est largement suffisant pour moi.
          C’est un peu comme la commission parlementaire contre les violences des groupuscules d’extrême droite dont fait partie un député violent.
          Le message n’est pas dans ce qui est dit/écrit, bien au contraire.

          • Si c’est ça qui me vaut -5, je suis rassuré. Un meurtre et un tag ne sont évidemment pas égaux, mais si la réponse à un tag dont le but est très probablement d’empêcher de dormir la communauté visée est : « Il n’y a quand même pas mort d’homme ! », qui cette réponse sert-elle en fin de compte ?

            • Vous ne voulez pas comprendre que ceux qui crient à tout bout de champ « pas d’amalgame » quand il s’agit d’un sujet bien particulier, s’empressent eux-mêmes en premier à faire toutes sortes d’amalgames, le plus souvent foireux, pour noyer une évidence derrière des statistiques qui ne veulent rien dire ?
              Oui, il y a des tags. Oui, il y a du négationnisme sur les réseaux. Oui, il y a encore d’autres choses inacceptables. Et alors, faut-il mettre un signe d’égalité entre ces postures et des actes violents ? Faut-il accepter de ne voir comme noms cités que ceux des déclaratifs non-violents et jamais ceux des auteurs ou des commanditaires de crimes ?
              Faut-il à ce point se voiler la face devant l’évidence ?

              Il n’y a pas de message dans l’article ci-dessus. Le simple fait qu’on parle d’actes antisémites en France au XXIème siècle sans jamais citer les noms de Merah ou Coulibaly, et encore moins leurs motivations, devrait dès le départ invalider l’ensemble du propos. Mais non, on aime se complaire dans ce genre d’analyses abstraites, dans cette auberge espagnole où tout se vaut, on se croit intellectuels, capables d’abstraction, « intelligents, subtils, techniques », quand ce n’est que de la masturbation intellectuelle (oui, bon, le dernier mot n’est pas très approprié pour la situation, il n’y a rien d’intellectuel dans cet article).

    • « Ce syndrome puissant à la fois paranoïaque et délirant, mais aussi criminel par nature, se revivifie, parce que la haine est sa seule compagne. Pour exister, la haine doit puiser et s’actualiser. »
      .
      Tout le monde vivrait bien avec de belles perspectives et ce sentiment de haine serait quasi inexistant, il n’y aurait pas de recherche de bouc émissaire au mal être ambiant.
      .
      Faire le choix du capitalisme actionnarial, plutôt que de l’humain , engendre une société inhumaine qui par réaction cherche un responsable à son mal être, à son absence de perspectives positives.
      Vous remarquerez que tout cela se passe dans l’OCDE où les « petits » voient leurs emplois se déliter, leurs perspectives s’évanouir.
      L’acculturation aidant, l’histoire aidant, et voilà encore une nouvelle fois le juif désigné comme responsable alors qu’ une fois encore le véritable responsable est le capitalisme actionnarial et ses valets.

      L’histoire doit elle se répéter ?
      Cherchez le point commun entre 1929, 1939 et de nos jours, la cause racine des problèmes. Ce n’est pas qu’il n’y a pas de richesses réelles, elle sont inégalement réparties et pour certains c’est très dur.
      .
      PS :SVP arrêtez dans les médias avec la quenelle qui veut dire « on leur fout au cul long comme le bras. »
      Coluche a initié ce geste avec l’avant bras, bras d’honneur déformé, Dieudonné l’a accentué au bras entier.
      Dieudonné n’est pas antisémite, il a voulu se moquer et relativiser la position victimaire un peu facile des juifs parfois .
      Qui peut décemment s’opposer à quelqu’un qui utilise la souffrance de la Shoah comme dernier argument, en point godwin ?
      Les noirs ont vécu l’esclavage et la colonisation. Y a t il des hiérarchisation dans les souffrances ?
      Voilà le discours de Dieudo.
      Il est plus facile de fabriquer des épouvantails que de chercher à comprendre et d’écouter réellement l’autre.
      L’épouvantail sera une caricature de Dieudo, du juif, du musulman, du socialiste, de l’ecolo, du capitaliste…
      et la réalité de l’autre dans tout ça ?
      .
      Maintenant que des neo-nazi aient détourné la quenelle de son sens originel, est une autre histoire.
      Faut il interdire la croix gammée en Inde par ce qu’un abruti en Europe a fait ce que l’on sait ?

      • Les auteurs de l’article voient de la haine partout et vous de la lutte des classe.

        Vous avez surement en partie raison tous les deux. Mais avec 5 millions de morts en date du dernier soubresaut de l’histoire des persécutions juives, les amalgames, les récupérations et les simplifications sont à éviter.

        Vous terminez sur le symbole du Nazisme. La malheureuse svastika porte l’anathème pour l’antisémitisme. Mais si au moins on pouvait lutter efficacement contre la fascination des décérébré pour Adolf, on y verrait plus clair et il y aurait peut-être moins de graffitis idiots. Il y a surement des lois existantes mais non appliquées.

      • Et voilà c’est reparti. Le capitalisme n’a strictement rien à voir dans cette histoire, l’antisémitisme existait bien avant !
        Par contre il est vrai que la svastika est un signe positif en Inde et en Asie, ainsi que chez les Amérindiens!

        • « l’antisémitisme existait bien avant »
          Peu importe, il faut toujours un responsable à notre souffrance.
          Qui est au pouvoir dans le monde ?
          Le capitalisme actionnarial.
          Il est donc de fait responsable du mal être d’une partie de l’humanité -les perdants du « jeu »-
          L’ignorant prendra le premier bouc émissaire venu pour passer son ressentiment dessus.
          Comme dirait Audiart: https://youtu.be/XPwmEiDj93U?t=24

          • Sauf que la population va nettement mieux dans les pays sous « capitalisme actionnarial » comme vous dites, que dans les pays sous socialisme « éclairé »… 🙂

      • la france a fait le choix du liberalisme?

        • Non, il est imposé.

          • Mon pauvre vous êtes de plus en plus grotesque! Qu’est ce que vous venez nous emmerder avec vos âneries. La France communiste serait libérale alors que c’est le pays qui hait le plus le libéralisme? Et vous êtes aussi nul en histoire qu’en économie!

            • Et vous toujours aussi non-COmpreNant…
              Tout le monde s’accorde a dire que l’antisémitisme augmente dans toute l’Europe. Quel besoin de recentrer sur la France ?
              Cherchez plutôt le point commun entre TOUS les pays Européens: Le capitalisme actionnarial.
              « La France communiste serait libérale alors que c’est le pays qui hait le plus le libéralisme? » Si je passe vos abus de langage , je serais d’accord avec vous sur ce point.
              La nuance n’est visiblement pas votre fort.
              Vous aurez remarqué que l’économie mondialisée, le capitalisme actionnarial ne s’arrête pas à la frontière Française, c’est donc qu’il pénètre dans un pays qui le hait. Vous ne faite que confirmer ce que je dis…En France le capitalisme actionnarial est imposé contre la volonté des citoyens, contre la volonté de tous les perdant de ce
               » jeu » que nous ne voulons pas jouer.
              Le juif étant le bouc émissaire des ignorants , dans cette histoire.

              • « Cherchez plutôt le point commun entre TOUS les pays Européens: Le capitalisme actionnarial. »
                Et pourquoi la plupart des pays européens s’en sortent bcp mieux que la France? Si on vous suit, le capitalisme est source de misère et d’exploitation. Or la plupart des pays européens sont plus capitalistes que la France et vont mieux que cette dernière.

                « contre la volonté de tous les perdant de ce » jeu » que nous ne voulons pas jouer. »
                Il est évident que tous les perdants de tous les pays du monde souhaitent voir les règles changer à leur avantage pour pouvoir se servir du fruit du travail des gagnants. Vous n’inventez rien.
                Sauf que dans les pays capitalistes, ces perdants sont très minoritaires. Dans les pays socialistes, les perdants sont progressivement majoritaires, toute l’astuce consistant à leur faire croire que c’est le capitalisme à l’origine de leur maux pour faire en sorte qu’ils demandent encore plus de socialisme. Cela marche bien en général, jusqu’à l’implosion finale (cf Venezuela). La France a encore au moins 20 ans de socialisme « éclairé » à subir…

                • Vous avez le droit de croire a vos histoires.
                  Il y aurait trop a reprendre , trop de biais à détordre, trop de dénis à éclairer, alors ne m’en veuillez pas, je passe.
                  M’en fout en fait, le capitalisme est moribond et c’est plutôt une bonne nouvelle, si ce n’est que la transition sera houleuse.

  • Et les actes christianophobes sont deux fois plus nombreux que ceux anti juifs.
    Ensuite la chasse à F X Bellamy à cause de son catholicisme assumé est un véritable scandale!!! Que n’aurait on dit si les journalistes et ministres et autres politiques avaient cloué au pilori un politique parce qu’il était juif ou musulman!!! Deux poids deux mesures!!!

    • @ lapaladine Je suis d’accord sur beaucoup de points, lapaladine. Cependant, je crois qu’il est important, lorsque l’on utilise les chiffres, de bien les analyser. L’exemple que vous donner ne me semble pas pertinent. En effet, il y a beaucoup plus de chrétiens que de juifs en France. Qu’il y ai plus d’actes christianophobes que judéophobes (?) me semble statistiquement normal.
      Après, pour le « deux poids/deux mesures », je vous suis totalement, il est évident, et abject.

      • Quand on est victime, les statistiques, heu, on s’en fiche…
        Quand on est au pouvoir, entre une moyenne et ce qu’un seul acte peut déclencher médiatiquement, on sait vite quoi prendre au sérieux.

  • Je crois remarquer un invariant banal à travers les âges, celui de la détestation populaire à l’encontre des groupes sociaux, culturels ou ethniques perçus à tort ou à raison comme ayant mieux réussi que d’ordinaire (réussite au sens d’influence), qu’il s’agisse des juifs, des américains, des riches, des « élites », des jésuites, etc …
    A mon avis, la pire réaction contre cette haine ordinaire est d’en interdire l’expression orale ou écrite et la meilleure est de la ridiculiser, ce qui éteindrait bien plus facilement les élucubrations à la Faurisson.

    • Yup, « le meilleur antiseptique est la lumière. »

    • La prohibition est toujours une mauvaise solution.

    • @mc2: « … à travers les âges… »

      Noblesse et Clergé étant perçus comme « groupes sociaux riches et influents », comment ridiculiseriez vous ce texte ?

      « Sire, nous sommes accablés d’impôts de toutes sortes ; nous vous avons donné jusqu’à présent une partie de notre pain, et il va bientôt nous manquer si cela continue. […] Nous n’en pouvons plus et qu’il faut nous diminuer nos impôts. Ce qui nous fait bien de la peine, c’est que ceux qui ont le plus de bien paient le moins. Nous payons la taille, et le clergé et la noblesse rien de tout cela. Pourquoi donc est-ce que ce sont les riches qui paient le moins et les pauvres qui paient le plus ? Est-ce que chacun ne doit pas payer selon son pouvoir ? Sire, nous vous demandons que cela soit ainsi, parce que cela est juste. Curmont 1789.»

      Je vous déconseille le mot Brioche…

      • Ce que les historiens républicains se sont bien gardés de préciser est que les impôts étaient bien moins élevés sous la Monarchie que sous la Révolution, et aujourd’hui. De plus le peuple n’était pas astreint au service militaire! Quand à la brioche c’est un mythe, une invention pour discréditer la reine, ils l’ont même accusé d’inceste! Lire l’acte d’accusation révèle l’ignominie des révolutionnaires!

        • Virgile monarchiste ? Il n’ignore pas que sous la Monarchie, les politiques en faveur de la population n’étaient pas légion, donc pas de ressources nécessaires. C’est comme si vous disiez qu’en 1800 le budget de l’Education Nationale était bien moindre que en 1960. Ah ce Virgile..

      • En l’occurrence, quand c’est l’élite qui est ridicule, elle a aussi des chances de perdre du terrain.
        A suivre …

    • Aucune interdiction n’existe aux USA, c’est spécifique à l’Europe de l’ouest ! Et improductif comme on le constate malheureusement. Il est vrai que l’être humain est haineux de nature!

  • Si les français partent à l’étranger, c’est avant tout pour des raisons économiques.
    Si les français juifs s’en vont, c’est à cause de l’ambiance de merde.

  • On comptabilise les Français juifs qui quittent la France pour Israel avec raison mais si on comptabilisait tous les autres Français (les jeunes notamment) qui quittent la France pour d’autres pays on constaterait que ce nombre est effarant. Mais là rien, pas de comptabilité !
    Et la raison en est principalement économique.
    D’accord avec les commentaires qui disent que cet article néglige l’une des principales causes de l’augmentation de l’antisémitisme en France qui est l’adhésion à l’islam d’une partie de la population Francaise.

  • J’aimerais juste mettre cet article en parallèle avec ceci :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Antis%C3%A9mitisme#L%C3%A9gislation_fran%C3%A7aise
    * 1990 : loi no 90-615 du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe avec en particulier, création du délit de contestation de crime contre l’humanité : négationnisme ;
    * 1994 : le Nouveau Code Pénal, publié le 1er mars 1994, a créé de nouvelles infractions et renforcé la répression des délits racistes (l’étendant aux personnes morales) ;
    * 2003 : Décret no 2003-1164 du 8 décembre 2003 portant création du comité interministériel de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. NOR : PRMX0300202D
    * 2004 : la loi no 2004.204 du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité précise cette circonstance aggravante quand l’infraction est « précédée, accompagnée ou suivie de propos, écrits, images, objets ou actes » racistes ou antisémites. La loi prévoit différentes sanctions pénales allant de l’amende à l’emprisonnement. Ainsi, l’injure raciale est punie – au maximum – de 6 mois d’emprisonnement et/ou d’une amende de 22 500 euros.
    * 2004 : sur Internet (cybercriminalité), la loi no 2004-575 du 21 juin 2004 stipule que « les hébergeurs et fournisseurs d’accès Internet ont l’obligation de contribuer à la lutte contre la diffusion de données à caractère pédophile, négationniste et raciste ».

    Conclusion : tous les outils légaux de lutte sont disponibles, il suffit de les appliquer. L’Internet n’a rien de la « zone de non droit » qu’on nous dépeint depuis Sarkozy, si on n’est pas foutus d’appliquer les lois existantes il ne sert à rien d’en faire d’autres.

    Conclusion secondaire : c’est comme la mayonnaise, plus on pénalise les propos plus la sauce monte. Si on ne trouve pas rapidement un Denis Papin pour inventer la soupape sociale, le résultat va faire très mal…

    • Certes, mais en multipliant les catégories dont devraient bénéficier certaines communautés – en particulier celle dont il est question ici – l’Etat court le risque d’obtenir l’effet inverse.
      La loi doit être respectée de la même façon pour tous.
      C’est comme dans une famille: si les parents affichent une préférence ou un traitement particulier, gare aux jalousies…

    • C’est l’éternel problème en France, Les lois ne sont pas appliquées et en en crée de nouvelles qui ne le seront pas plus! La loi anti-casseurs est symptomatique. La cause en est le manque de financement de la justice, du personnel et la forte politisation des juges, comme dans l’Education Nationale. Le manque de juges et leur laxisme ne permet pas de d’appliquer les lois!

    • Non seulement les outils juridiques sont là et il suffit de les appliquer. Si le pouvoir executif éxecutait ces lois, plutot que d’imposer des nouveaux impôts aux GAFA, il devrait leur appliquer de très lourdes amendes pour leur inaction dans la modération des reseaux sociaux.
      Quand un Etat-stratège prétend jouer un rôle technologique de premier plan dans les nouvelles applications de l’IA, que n’exigent-ils pas de ces réseaux sociaux d’être attentifs à ce qui circule sur leurs sites. A quand un label de ranking de sites web ? On a bien des tripadvisors qui nous classent les professionnels du tourisme selon un panel pertinent de critères qui fait qu’on adopte cet outil de tri. A quand un webadvisor qui aide à faire le ménage sur ces sites trash. Une fois de plus l’Etat ne fait pas son boulot, et rien n’interdit à la société civile d’entreprendre pour améliorer son environnement. C’est d’ailleurs ce qu’elle fait à son rythme avec le peu d’épargne qui lui reste après la lourde pression fiscale.
      Quand on se paye de mots, on ne récolte que des maux.

  • Il est assez étonnant d’écouter les « élites » se lamenter face à la montée de l’antisémitisme. En effet, ces mêmes « élites » semblent approuver et favoriser l’immigration massive dans notre pays de personnes dont la culture, ou du moins une part importante de ladite culture, est par définition l’antisémitisme. De plus, les actes anti-chrétiens, profanations de lieux de culte notamment, sont aussi en forte progression. Mais sur ce point, le boboland est bien moins prolixe…

  • Pour remédier à ce problème, il existe une solution qui consiste à libéraliser le racisme et l’antisémitisme, autoriser les croix gammées et les discours de haine, qu’ils soient nazis, communistes, salafistes…
    La prohibition ne sert à rien.

    • Certes, mais en même temps, il faudrait que l’éducation en France forme le sens critique, et enseigne que quand on entend des bêtises, c’est celui qui les émet qui est discrédité. Le Français préfère demander à l’Etat de légiférer, et une fois la loi promulguée il se sent bien plus soulagé que s’il devait faire travailler ses méninges à évaluer lui-même ce qu’il entend et à en tirer des conclusions pratiques dans ses actes quotidiens.

      • Pour l’éducation c’est pareil : laissons le droit aux papas nazis d’élever leurs enfants dans l’adoration du Reich.
        Les papas communistes ont le droit de vouer un culte à Staline, mais il n’y en a pas tant que ça qui le font.

  • Vraiment raz le c*l de ces problèmes religieux qui interfèrent sans cesse avec la vie civile…
    Je propose d’interdire les religions! ou de les taxer, ça peut permettre de faire d’une pierre deux coups 😀

  • L’article (très long) distribue des « mauvais points » en pagaille. Mais au final je n’en retire rien. Le fait d’énumérer tous les problèmes liés à l’antisémitisme au lieu de prendre les problèmes un à un en fait une plainte – légitime – mais improductive ou contre-productive.

    Si on traitait séparément la bêtise, l’anticapitalisme (et la haine des banquiers), la xénophobie, le néo-nazisme, l’islamisme, l’antisionisme, et l’antisémitisme, peut-être bien qu’on (en tous cas je) y verrait plus clair et qu’on (en tous cas je) verrait moins d’amalgame et de récupération dans les propos.

    • D’autant que notre président lui-même donne l’exemple de la confusion.
      En effet E. Macron a prétendu que « l’antisionisme est le nouveau visage de l’antisémitisme »…
      Sait-il que les sionistes ont approuvé les lois raciales d’Hitler? (Pour favoriser l’émigration vers la Palestine)
      Dirait-il que les Israéliens qui sont opposés à la ligne dure de leur premier ministre sont antisémites?
      S’opposer aux sionistes chrétiens (évangélistes) serait donc, d’après lui, de l’antisémitisme?

      Quelle méconnaissance de ce sujet difficile! Sans compter le risque de banaliser le véritable antisémitisme – qui s’apparente â un racisme – comme une simple opinion politique.

      En amalgamant idéologie politique et religion, Macron semble lui-même s’assimiler aux sionistes radicaux qui prennent en otage les nombreux juifs qui n’ont aucun lien avec le lobbying ou le communautarisme.
      Il sert en l’occasion, un Etat du Moyen Orient avant de servir la France et l’unité de sa population.

      • J’ai eu espéré un court instant que l’exploitation des GDS allait nous permettre de dire M… à certains états et clarifier la situation au Moyen Orient.

        Quelle naïveté de ma part !

        Les israéliens ont bien du mérite à avoir développé leur petit bout de désert menacé de toutes parts. Mais ils nous plombent bien la question de l’antisémitisme en France en y mêlant la politique.

    • Il y aurait évdemment intérêt à clarifier les choses, a bien distiguer les termes du débat.
      Pour ajouter à botre liste, on peut observer qye sont qualifiés d’antisémites des actes dont la victime est juive alors que le principal chef d’accusation relève du droit commun (vol par exemple)

  • Les media ont une immense responsabilité car dans les conflits Israélo-palestiniens ils présentent toujours les Palestiniens en victimes et les Israéliens en agresseurs, en occultant les causes des représailles d’Israël. Ainsi on lit que des enfants sont morts dans un bombardement de Gaza, j’ai trouvé des affiches d’extrême gauche accusant Israël d’assassiner des bébés!

  • perso je m’en cogne mais d’une force…à chaque fois des faux problèmes remontent, juste avant des élections ou pour encore une fois diviser les gens ..oui les juifs ont morflé en 39-45 et oui ils se font victimes et arborent leur victimisation un peu trop souvent, y’a un moment ou bah on en a marre de ça, de la repentance, de l’utilisation de faux problèmes à d’autres fins que celles données..désolé de le dire mais les religions sont des problèmes, des nuisances pour embraser et foutre la merde en France…l’islam, le judaisme etc..croyez en qui vous voulez je m’en tape mais arrêtez de nous faire chier avec ça.

  • Je trouve que cet article est trop politisé et ne traite pas du problème dans son ensemble…

    Des « oublis »:
    merah, Traoré, coulibaly, frères kouachi, memmouche…

    Ceux qui ont défilé à Paris en Janvier 2009 et leurs cris audibles de tous…Quelles suites ?…

  • Combien d’agressions en France tous les ans ? 200.000 ? 300.000 ?
    Que le gouvernement commence par s’occuper de celles là , ça devient urgent ?

    • Mais il s’en occupe ! Il veille à ce qu’il y ait des lois détaillées contre toutes les agressions. Si ça ne vous suffit pas, demandez à votre député une loi supplémentaire !

      • pour ce qui est des lois, je leur fais confiance !! on croule même dessous.
        non, je voudrais juste que l’état joue son rôle … uniquement les fonctions régaliennes mais assurées correctement.

      • oui, mais dans « pouvoir executif » il y a bien le mot executif. Et c’est là que le bât blesse.
        C’est bien beau de multiplier les lois et les ordonnances, mais si ensuite on ne fait rien pour les rendre effectives, on ne fait pas le job.
        Ne devrait-on pas alors plutôt parler de Devoir Executif?

  • je dois dire que l’antisémitisme est une chose et les crimes commis en son nom une autre…
    c’est pareil avec tout racisme, je déplore le racisme mais être raciste ne constitue pas un crime à mes yeux tandis que je me fous qu’une crime odieux soit motivé par tel ou tel crime…

    je n’attends pas des autres qu’ils m’aiment mais qu’ils me laisse en paix..ils peuvent m^me me haïr..
    alors je comprends bien qu’on soit inquiet que certains crimes révoltent par leur barbarie..mais justement dans les crimes évoquées c’est une erreur que de signaler même l’antisémitisme des auteurs d’une façon qui donne à l’antisémitisme de l’importance..

    halimi fut une innocente victime d’un crime révoltant odieux lâche et barbare… point barre…

    l’antisémitisme rampant dans le société est un autre sujet… bien sur c’est lié mais faire le lien de façon trop ostentatoire en assimilant tout à fait ce crime et antisémitisme fait naître à coup sur dans l’esprit des antisémites qu’ils ont la « preuve » que les juifs sont » privilégiés » si ils sont victimes d’un crime…en somme « ils » ne font pas autant de foin si un chrétien est torturé..

    alors l’antisémitisme…oui..mais pas que ça, la connerie l’obscurantisme, les solutions simples aussi…

    l’indignation ça marche si les gens sont dignes..je crois que c’est foutu.

  • De ma lointaine Belgique, je suis toujours effaré du traitement particulier auquel ont droit les actes antisémites en France; comme s’ils étaient plus graves que d’autres actes racistes ou de discriminations fondés sur la religion.
    Que le terme « antisémitisme » soit écrit séparément des autres termes de la loi ne me semble déjà pas normal. Les noirs, les protestants, les bouddhistes, les pastafariens, les jaunes etc hop tous dans la même case. Mais pas les juifs qui ont droit à un traitement spécial… Ils sont soufferts certes, mais ce ne sont pas les seuls.
    (pour info, le meurtre de Mireille Knoll n’est plus qualifié d’antisémite par la justice)

    • La justice tente à tout prix d’occulter le fait que ce sont les musulmans qui le sont. D’où cette négation que c’était un crime raciste! Mehra et Coulibaly ont eux aussi tué sans intention antisémite?

      • Euh.. quand je parle de l’affaire Knoll, il n’y a aucune raison de faire référence aux affaires Mehra et Coulibaly qui sont totalement extérieures. Mais bon… Vous faites du Virgile.
        Pour la « déqualification » du caractère antisémite du meurtre de madame Knoll, selon Wiki qui cite le Parisien : « Selon Le Parisien, qui a consulté l’audition policière effectuée le 13 avril 2018, le suspect Alex C. revient sur les déclarations faites pendant sa garde à vue. Il déclare que Yacine M. n’aurait finalement pas reproché à la victime « les moyens financiers et la bonne situation des juifs », ce qui enlève le caractère antisémite au crime. Les policiers explorent désormais la piste du crime crapuleux, notamment d’une possible vengeance. »
        On va pas charger les présumés coupables pour le plaisir hein. C’est la loi, c’est binaire, c’est simple, limpide, basique.

    • Vous parlez de la « justice » du mur des cons, ou de celle du PNF ? Je dois avouer que je fais des efforts pour sortir ce mot de mon vocabulaire, car il ne veut plus rien dire.

    • oui plutôt d’accord…et pire cette distinction peut être vue comme un privilège et renforcer les antisémites dans leur antisémitisme…

  • A chaque période électorale ça ressort…
    Quoi de plus lamentable que d’instrumentaliser le lamentable ?

  • Il semble y avoir un rapport inverse entre le nombre de juifs dans les quartiers populaires et à la télévision…

  • Il est extraordinaire qu’en France , l’on s’en prend aux Juifs , tout en courbant l’échine devant les islamistes et leurs 250 morts, Bataclan , Charlie Hebdo etc.
    Ce ne sont pas les Juifs , qui sèment la m… en France , ce ne sont pas les juifs , qui cherchent à imposer leur religion en France. Ce n’est pas dans les quartiers juifs que les femmes sont insultées et interdites de fréquenter les cafés.
    La France avec le plus grand nombre d’arabo-musulmans immigrés et l’Allemagne avec les immigrés syriens sont les deux pays où l’antisémitisme est le plus virulent ce n’est pas un hasard.
    Avec les terroristes qui rentreront bientôt , de Syrie, les actes antisémites augmenteront. Comme le disait Karl Lagerfeld , l’Allemagne veut lutter contre l’antisémitisme mais accueille des antonymes
    sémites.

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