La guillotine majoritaire

Emmanuel Macron a su remarquablement gagner, il n’a pas su tirer complètement les leçons de sa victoire.

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La guillotine majoritaire

Publié le 13 février 2019
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Par Claude Patriat.
Un article de The Conversation

« Les Français savent construire des barricades, ils ne savent pas construire des barrières. » (Philip Chesterfield)

Clemenceau, détournant la manière dont on définissait la monarchie constitutionnelle, disait :

« En République, le peuple règne mais ne gouverne pas ! »

C’était ironiser autour de la base même du système représentatif qui reposait sur la distinction entre titulaire du pouvoir (le peuple) et exercice du pouvoir (par les représentants). Nos démocraties se sont construites autour du principe de mandat électif à temps fixé, acquis par le suffrage universel. Cette délégation permet de placer le pouvoir politique central sous le contrôle des gouvernés et s’accompagne le plus souvent d’adjuvants de démocratie directe, comme le référendum.

Mais le principe de base reste celui du mandat représentatif, faisant de l’élu un représentant non d’un segment territorial, mais de la nation entière formant un tout indivisible.

Résurgence du « mécontent national »

Ce principe a été consacré par toutes les Constitutions. La vague qui secoue notre pays rouvre confusément le débat. Certes, elle s’inscrit dans la contagion qui gagne les vieilles démocraties européennes. Elle prend toutefois une résonance particulière dans ce moment de grande fatigue des institutions usées par le temps et blessées par la mondialisation.

Dans un autre creux politique, la France avait déjà connu une secousse similaire : c’était le choc du poujadisme, mouvement des « petits » vent debout contre la fiscalité, qui, surgi brusquement lors des élections législatives de 1956, avait recueilli plus de 2,5 millions de voix. Il y a bien de l’analogie entre le Gilet jaune d’aujourd’hui et le type même du « mécontent national » qu’incarnait à merveille l’homme au béret basque et qui prétendait faire de l’apolitisme le principe de la politique.

Même refus dans les deux cas de la médiation des élus, même rejet des partis. Certes, la Quatrième République n’avait que dix ans, alors que la Cinquième a passé la soixantaine. Mais en matière constitutionnelle, le temps n’est pas un facteur primordial d’appréciation. La durée peut même être inversement proportionnelle à la solidité juridique.

La Constitution la plus réfléchie et la plus achevée juridiquement – celle de 1791 – n’aura ainsi vécu qu’à peine un an. En revanche, les deux textes ficelés à la hâte, ambigus et incomplets que sont les lois constitutionnelles de 1875 et la Constitution de 1958 ont allègrement dépassé les 60 ans !

Le parallèle entre les deux moments est frappant : dans les deux cas, il s’agit de textes conçus pour sortir d’une impasse. En 1875, à l’usure, on forge un compromis entre monarchistes et républicains, pour instituer une monarchie sans le nom ni le roi ; en 1958, fiévreusement, un compromis entre les partisans d’un régime parlementaire et ceux d’un pouvoir présidentiel puissant enfante une manière de parlementarisme monarchisé.

Autre rapprochement entre les deux régimes : ils ont duré en s’écartant radicalement du schéma initial… mais sur des chemins inverses. Dans la perspective d’une restauration espérée, les lois de 1875 faisaient du Président l’homme fort du dispositif ; la crise du 16 mai 1877 aboutira à le dessaisir définitivement de la réalité de ses pouvoirs, quand le Parlement s’octroie le monopole de l’exercice de la souveraineté, condamnant le Chef de l’État à inaugurer les chrysanthèmes. Sous la Cinquième, la révision aux forceps référendaires d’octobre 1962 renvoie le Parlement dans ses chambres pour enregistrer les volontés présidentielles.

Crise de légitimité

Voilà qui invite les juristes à l’humilité. L’efficience d’une Constitution tient moins à son contenu qu’à son adaptation aux conditions de vie politique du moment et à sa capacité à intégrer dans la durée les mouvements profonds de la société. Et son affaissement s’opère lorsque la distance se creuse entre les citoyens et ceux qui sont censés les représenter.

Quand le sentiment d’être ignoré vient rejoindre celui d’être injustement traité, et que de surcroît les gouvernants semblent ne plus maîtriser les problèmes, la voie est ouverte à une perte de légitimité porteuse d’un rejet des médiateurs que sont les élus. La perte de confiance se signale par différents symptômes, perceptibles en amont de la crise : perte accélérée de popularité des élus, montée de l’abstentionnisme, vote protestataire, multiplication des incivilités, radicalisation des contestations. Encore faut-il chercher une remédiation.

Or, ni droite ni gauche n’ont cherché à le faire, d’où l’actuelle sidération : comment une manifestation de ras-le-bol, certes de couleur originale, mais somme toute assez banale dans son principe, peut-elle s’incruster dans le paysage, recueillir la sympathie de près des trois quarts des Français, et dégénérer au point d’amener un pouvoir fraîchement élu à douter, puis à trébucher ?

Terrible force de l’illusion institutionnelle : Emmanuel Macron, en apparence confortablement élu en 2017, avait entraîné dans son sillage une chambre « En Marche Horizon ». Dès le début de son mandat, il a pu appliquer son programme de réformes sans rencontrer de sérieuse opposition. La tentation était donc grande de croire avoir échappé à la fatalité de l’immobilisme.

La brutalité de la chute de popularité, accompagnée de la construction d’une résistance hors-les-murs institutionnels, peut surprendre : elle n’était pourtant pas imprévisible. La mariée était trop belle aux yeux de ceux qui s’estiment abandonnés sur le bord du chemin. La frustration était trop grande chez les opposants défaits.

L’élection d’Emmanuel Macron a offert un vase d’expansion à l’incendie qui couvait depuis longtemps : sa marche vers l’Élysée aussi rapide que triomphale a totalement disloqué le vieux monde des partis. Mai-juin 2017 auront été les Vêpres siciliennes d’une génération politique. Le vide ainsi créé ne pouvait que susciter un appel d’air de renouvellement, d’ailleurs inscrit dans les promesses de campagne.

Entre scarification et crucifixion

Emmanuel Macron a su remarquablement gagner, il n’a pas su tirer complètement les leçons de sa victoire. Après le Trafalgar des partis traditionnels, il se devait de canaliser en énergie positive la déflagration qu’il avait provoquée. On a laissé les épaves des vieux partis dériver librement en surface. Et LREM, maintenue dans son statut informel d’outil électoral, n’a pas été dotée de l’autonomie nécessaire à sa liberté de mouvement.

Simple courroie de transmission du vouloir présidentiel, elle n’a donc pas été en situation de faire remonter efficacement les informations du terrain. Pourtant, une lecture critique des résultats des deux élections de 2017 suffisait à saisir le délabrement du lien unissant les électeurs aux élus. Dans les chiffres bruts eux-mêmes, se profilaient les contours de la crise actuelle.

Ceux-ci permettent, en effet, de dissiper l’énigme d’un mouvement, qui au plus fort de son expansion n’a jamais rassemblé dans ses manifestations plus de 1 % du corps électoral, tout en bénéficiant du soutien ou de la sympathie d’une très large majorité de Français ! Attachement faiblissant mais non démenti, malgré les violences qui émaillent les mobilisations.

Emmanuel Macron peut bien affirmer qu’il n’y croit pas, cet attachement reste le fait d’encore plus d’un Français sur deux, deux mois et demi après le début du mouvement. Certes, dans un État de droit comme le nôtre, le procès en illégitimité qui lui est fait est juridiquement infondé : la légitimité des représentants s’appuie sur la légalité du processus de désignation, et celle-ci est indiscutable. Mais coupable d’avoir été élu au mauvais moment, il devient co-responsable de l’héritage négatif de ceux qui l’ont précédé.

Au premier tour de la présidentielle, il avait recueilli moins d’un quart des suffrages ; au deuxième tour, avec 20,7 millions de voix, il n’atteint que 43 % des électeurs inscrits. Si on ajoute aux votes Le Pen les 4 millions de blancs ou nuls et les 12 millions d’abstentions, c’est beaucoup plus d’un électeur sur deux qui n’a pas soutenu Emmanuel Macron.

À quoi s’ajoute qu’une part non quantifiée des suffrages qui se sont portés sur lui l’ont fait moins par adhésion à son projet que par rejet de celui de son adversaire. Voilà qui suffit amplement à fournir un vivier de plus de 50 % aux souscripteurs des Gilets jaunes.

Triangulation malsaine

Le doute dans la représentativité ressentie se nourrit encore plus du résultat des législatives, qui voient le triomphe du parti du Président dans la foulée mécanique de la présidentielle : LREM emporte 308 sièges, avec 43 % des suffrages exprimés, mais 16,55 % des inscrits. Il faut dire que la participation, déjà historiquement faible pour un premier tour, chute de 12 points par rapport à 2012 et de 18 points par rapport à 2007 !

On admettra aisément l’outrecuidance des opposants qui surfent à satiété sur cette distorsion de la représentation du pays réel, et qui instruisent un procès en disqualification. Pourtant, le 21 avril 2002 avait fait bien pire, avec un Président sortant à moins de 20 % des exprimés et de 14 % des inscrits. Et Emmanuel Macron recueille plus d’électeurs inscrits qu’en avaient obtenus François Hollande et Nicolas Sarkozy.

Voici bientôt trente ans que droite et gauche jouent à saute-mouton avec l’extrême-droite, pour alterner au pouvoir ; vingt ans qu’une triangulation malsaine dévitalise la substance des scrutins, amenant beaucoup d’électeurs à voter pour bloquer l’extrême-droite plus que pour adhérer à un candidat.

Héritier d’un passé délétère, devenu par fonction porteur des péchés du système, mais élu en grande partie pour résister à cette désarticulation du processus qui laisse plus de 50 % des Français sans représentation, Emmanuel Macron devait engager une réforme et donner des signes d’une inflexion sensible des méthodes. La colère éclatée à l’automne, quel qu’en soit le prétexte, ne fait que traduire l’explosion de ce déficit démocratique accumulé.

Iniquité majoritaire

Et pourtant, sans même avoir à modifier le texte constitutionnel, il y avait deux types de mesures qui s’imposaient à l’évidence pour donner de l’oxygène à notre démocratie fatiguée. La première concerne le mode de scrutin ; la seconde, l’application réelle de la Constitution de 1958.

Le mode de scrutin est la manière dont s’organise le résultat des élections au suffrage universel : il permet d’identifier les vainqueurs de la confrontation. Véritable clé de la formulation de la représentation, il n’est pas qu’une interface technique neutre. D’où le débat récurrent entre le scrutin majoritaire et la répartition proportionnelle, dont les principes de base divergent, entraînant des différences importantes dans l’agencement de l’offre électorale.

La proportionnelle tend à garantir une représentation approximativement fidèle des opinions ; le scrutin majoritaire encourage l’affirmation d’une majorité, en laissant la minorité sans voix réelle. Pour combiner les avantages des deux, l’équité permise par l’un, l’efficacité supposée de l’autre, des combinaisons multiples existent et sont pratiquées en bien des endroits. En France, au niveau du pouvoir central, le mélange s’avère difficile.

Il faut dire, historiquement, qu’on a toujours adopté une attitude purement idéologique sur cette question. La Troisième République, à une exception près, avait opté pour le tout majoritaire, avec le scrutin d’arrondissement. Vivement contesté par une part des acteurs – Briand parlant de « scrutin des mares stagnantes » – la Quatrième République lui avait substitué la proportionnelle à tous les niveaux.

Prétendant réagir contre la poussière du multipartisme et l’absence de majorité, la Cinquième est revenue au tout majoritaire. L’élection du président de la République au suffrage universel direct est venue ensuite corseter l’ensemble du système, prédéterminant les autres scrutins, et notamment les législatives.

Un effet de balancier trompeur

Cet inexorable effet de balancier est profondément trompeur. Si le « tout proportionnelle » a contribué à enliser la Quatrième, on peut aussi bien dire que le « tout majoritaire » asphyxie la Cinquième. Faire du mode de scrutin la cause première des troubles de la représentation relève de l’excès d’honneur ou d’indignité. Photographie d’un état des forces politiques, il ne fait que reproduire, en les accentuant, les fractures de l’opinion.

Un examen objectif de la Quatrième République permettrait de disculper largement la proportionnelle : de 1945 à 1947, le tripartisme assurait une majorité des trois quarts à l’Assemblée nationale. Par la suite, l’instabilité provenait moins de l’absence de forces politiques puissantes que de leur exclusion du jeu politique : exclusion volontaire pour le RPF, exclusion imposée au PCF, deux partis qui représentaient pourtant près de 50 % des suffrages. De plus, menacés par ces deux composantes, les partis dominant le système avaient très largement paralysé la proportionnelle avec la loi du 9 mai 1951 sur les apparentements.

En revanche, l’abus du scrutin majoritaire a été porté à son maximum avec le gouvernement Jospin : dans la suite de la réforme du quinquennat, l’inversion du calendrier électoral a condamné les législatives à n’être qu’une réplique incolore du choix (ou du non-choix) à la présidentielle. Peut-on décemment admettre que des millions d’électeurs ne trouvent durablement aucune réelle traduction de leur existence ? La réponse à cette manière de déni de démocratie a pu inspirer le port du gilet jaune.

Relire la Constitution

Cette peur de la proportionnelle est d’autant plus injustifiée qu’elle omet un élément essentiel : tout le texte de la Constitution de 1958 transpire de précautions contre l’instabilité que craignaient les constituants. Une multitude de dispositions, prévues pour pallier l’absence éventuelle de majorité, sont utilisées abusivement, à contre-emploi, pour soumettre le Parlement et sa majorité au diktat présidentiel (articles 8, 34, 37, 38, 40, 44, 48, 49, pour ne citer que les principaux).

L’habitude prise du confort d’une hégémonie présidentielle empêche de voir le dessèchement démocratique qu’a produit cette pratique atrophiée de nos institutions. Celles-ci n’auront finalement fonctionné que cinq ans, entre 1997 et 2002, avant d’être de nouveau mises sous le boisseau. Plutôt que de réécrire la Constitution, il serait préférable de la relire et de l’appliquer enfin, en respectant la mission et les droits des parlementaires.

L’ouverture d’un grand débat était nécessaire, qui peut constituer une aide indispensable à la décision. Mais il arrive tard : il eut été judicieux de l’organiser en parallèle aux réformes. Le Président, pour l’occasion, a repris son bâton de pèlerin-candidat, rôle dans lequel il excelle. Il lui faut aujourd’hui aller plus loin et donner des gages de sa capacité à organiser un véritable changement. En se rappelant la sagesse ancienne :

« Compter sur sa propre force est une richesse, ne compter que sur sa propre force est une faiblesse. »

Claude Patriat, Professeur émérite de Science politique Université de Bourgogne, Auteurs fondateurs The Conversation France

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

The Conversation

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  • Emmanuel Macron a su remarquablement gagner… non il a été promu par toute l’oligarchie du pays à la manière d’une nouvelle marque. Etude marketing avec élaboration de messages ciblés, matraquage publicitaire, exploitation de l’effet d’entraînement d’une minorité mise en valeur (que l’on songe à ces meetings à moitié vides où les caeras s’attardaient sur la partie remplie de la salle).
    E. Macron récupère l’effet boomerang du mensonge de son élection.
    Il fait dire que Hollande avait bien préparé le terrain: création du PNF, élimination des petits candidats quasiment privés de temps de parole…
    «il ne faut pas craindre le suffrage universel, ils voteront comme on le leur dira » (Tocqueville)
    Pour faire mentir Tocqueville, il faut au minimum des médias pluralistes. Ils ont entretenu pendant des années une opposition droite-gauche qui cachait en fait la même politique. Maintenant, on a le parti unique, au moins c’est plus clair.

  • S’abriter derrière un « processus de désignation » dépassé, archaïque qui permet toutes les manipulations politiciennes peut être qualifié de légal mais surement pas « d’indiscutablement légitime ».
    Il ne faut jamais oublier que Macron a été élu par moins de 15% des français en âge de voter (suffrages du 1er tour, seul vote véritable d’adhésion). Les faits sont têtus : au 1er tour de la présidentielle, Macron a peut-être obtenu moins d’un quart des suffrages exprimés, mais le chiffre qui compte c’est le pourcentage de français en âge de voter qui se sont déplacés pour voter pour lui et là, le chiffre c’est moins de 15% ! Donc en d’autres termes c’est un français sur 7 qui a voté pour lui. Rien à voir avec un français sur deux comme matraqué par les médias mainstream depuis 20 mois…

    • Mais comme le dit l article, Chirac n a pas fait mieux pour sa reelection. combien de presidents recents ont ete elu par adhesion et non par rejet ?

      a mon avis on a 2 cas: Mitterrand en 81 (mais pas 88) et Sarkozy. Tous les autres ont ete elu par rejet (ex Chirac par rejet du traitre couille molle)

      • @ cdg
        Oui! Vu de l’étranger, on a du mal à comprendre pourquoi la France s’esquinte à poursuivre sa méthodologie électorale particulière mais devenue peu efficace!

        Un suffrage universel avec la moitié d’électeurs abstentionnistes (+ blancs et nuls), ça ne signifie plus grand chose et plus rien du tout si le candidat est face à M.Le Pen!

        L’élection majoritaire à 2 tours a-t-elle encore un avantage sur la proportionnelle, pas démocratique en tout cas!

        Participer au scrutin est un devoir civique, dit-on couramment: l’imposer une fois tous les 3-4 ou5 ans n’est pas une contrainte infranchissable! Ça diminue clairement l’abstention et dit clairement que l’on attend votre avis (une fois n’est pas coutume…).

        Bref, la « République » a le choix des variantes, même si les Français ne sont, en gros, pas demandeurs qu’on leur change leurs habitudes.

  • Notre démocratie permet théoriquement à chacun de choisir d’être gouvernant ou gouverné !
    Je dis bien théoriquement…

    • pour les présidentielles tout a été fait pour que les électeurs n’aient pas le choix.
      pour les législatives par contre certains ont cru qu’en donnant une majorité absolu a un inconnu , dont le programme comme son prédécesseur n’ était que des promesses en voulant du neuf et virer tous les anciens a été le pire des leurres .
      en politique on ne fait pas du neuf mais un simple coup de peinture de rafraîchissement.
      on voit ou ces choix d’impulsion nous ont mené .
      une monarchie dictatoriale , ayant plein pouvoir .
      effectivement votre « théoriquement » est parfaitement adapté a la situation.

      • @ duglimbule
        « pour les présidentielles tout a été fait pour que les électeurs n’aient pas le choix. »
        Ben si! Le nombre de candidats au 1ier tour était large. Seule une proportionnelle aurait pu donner un vainqueur. Et E.Macron a dû récolter le plus grand nombre de suffrages. Aucune instance officielle n’a décelé de tricherie et le conseil constitutionnel a ratifié sa nomination à la présidence. Dont acte. Vos allégations n’y changeront rien! Si ça ne vous plaît pas, c’est le même prix! Et pour 5 ans!
        Ce n’est pas au moment d’une élection qu’on remet en cause un système, encore moins d’après les résultats!

        • 40,01 % % d’abstention, 10.4% de blancs et nuls =50.5 %
          Macron 18 %au 1er tour (quel succès)et sur les bulletins exprimés 66% des disons 50% restant soit environ 33% des français!et oui ! et vous trouvez ce système juste , normal ? oui c’est positivement une grande arnaque, un élus avec 33% des inscrits ne devrait pas être ratifié la tricherie a eu lieu avant avec les médiats a la botte payés pour dégommer les opposants et faire en sorte que le 2eme tour soit ce qu’il fut .
          non çà ne me plait pas une telle arnaque , et quand on me parle dans ce cas de légitimité il faut être malhonnête pour tenir de tel propos surtout quand on a des dirigeants qui nous prennent pour des abrutis , Macron va en baver car ça ne fait que commencer il n’a plus que 18% d’adeptes et je lui souhaite de foutre le camp avant d’avoir ruiné la france! le plus mauvais président que nous n’ayons jamais eu , et ça il fallait le faire , un petit dictateur de pacotille qui arrive pour l’instant a maintenir toutes les casseroles qu’il a accroché au Q mais plus pour longtemps !

  • Plusieurs sujets ne sont pas pris en compte dans l’analyse : l’abstention, le référendum et le vote électronique. Quelques pistes.

    L’abstention :
    – application de quorums pour valider une élection, les partis/candidats n’ayant pas atteint un seuil minimum ne pouvant plus se représenter à la même élection durant 7 ans.
    – possibilité de voter contre un parti/candidat, l’électeur étant contraint de voter pour ou contre chaque candidat de la liste et non plus à voter uniquement pour un candidat. Ainsi, il n’y aura plus de confusion possible entre un vote d’adhésion et un vote de rejet, confusion qui lamine profondément la légitimité des élus. Sera élu celui de la liste des candidats ayant le plus de vote favorables et « en même temps » le moins de votes défavorables. Plus besoin de second tour. L’élu disposera d’une vision exacte et pragmatique de sa popularité réelle, ce qui devrait calmer les ardeurs de certains.

    Les référendums :
    – légaux : systématiques et obligatoires pour les évolutions constitutionnelles, les traités internationaux, les lois sociétales… En cas de rejet, une loi similaire ne peut être à nouveau soumise aux électeurs avant 7 ans. Exemple : un projet de réduction de la limitation de vitesse à 80 km/h est rejeté. Il ne pourra plus être présenté avant 7 ans. En revanche, un autre projet de loi visant à relever la limitation à 110 km/h peut être proposé immédiatement.
    – budgétaires : régulier (annuel) pour les budgets de dépenses nationaux et locaux, sauf pour les fonctions régaliennes et les projets d’investissement pluriannuels. En dehors des missions régaliennes, aucun dépense ne doit être engagée sans une validation préalable par référendum. Les dépenses régaliennes et les projets d’investissement pluriannuels sont soumis à des plafonds déterminés par référendum.
    – fiscaux : pour déterminer chacun des prélèvements obligatoires, le vote régulier (annuel) sera réservé à ceux qui les financent, en application du principe « qui paye décide », les voix étant pondérées proportionnellement à ce qui est payé. Afin que le plus grand nombre d’électeurs soit convié à se prononcer favorablement, les taxes à assiette large et taux faible seront naturellement favorisées. La multiplication des taxes sera freinée et leur clarification sera encouragée. Le consentement à l’impôt en dépend : à défaut d’un vote favorable objectivement et spécifiquement exprimé pour chaque prélèvement, il ne peut être démontré.

    Le vote électronique :
    Si nous sommes capables de payer nos impôts par internet, il n’y a pas de raison intelligible que le vote démocratique ne soit pas organisé de manière similaire.
    Le lien entre vote, pondération et fiscalité est réalisé sans effort en ajoutant les référendums fiscaux à la déclaration annuelle de revenus.
    Le vote électronique présente trois avantages :
    – il renforce la fluidité et la dynamique démocratique par des votes fréquents et réguliers
    – il permet la réduction drastique du coût unitaire de chaque vote
    – il met un terme au saccage régulier des écoles provoqué par le vote traditionnel

    • Le Probleme c est que le vote electronique est absolument pas fiable. Non seulement il peut facilement etre truque (hacker les serveurs, faux electeurs …), il ne peut pas etre verifie facilement contrairement au vote papier (comment recompter ou s assurrer qu il n y a pas de fraudes)

      Pire le vote electronique est facilement tracable (regardez comment les publicitaires arrivent a tracer les gens sur internet) . On peut donc savoir qui a vote quoi …

      • Si le vote traditionnel était fiable, l’argument serait recevable. Le sommet en la matière a été atteint à l’époque de la ceinture rouge où le bourrage des urnes était élevé au rang d’art.

        Si on paye les impôts par voix électronique, le risque de hacking est similaire. Pas une raison suffisante pour rejeter le vote électronique.

        • ya quand même plus de risque qu’on me hacke pour voter à ma place que pour payer mes impôts à ma place 🙂

          • Une voix sur 47 millions ? Le risque n’est jamais nul mais il est très faible : l’effort pour hacker une voix sur 47 millions n’est pas rentable.

      • En utilisant la technologie de la blockchain, le vote électronique devient parfaitement transparent et infalsifiable.

        • Sur le principe, oui, mais en pratique, glisser un bulletin dans une enveloppe et l’enveloppe dans l’urne est plus simple à comprendre que faire une transaction sur une blockchain…

    • « Sera élu celui de la liste des candidats ayant le plus de vote favorables et « en même temps » le moins de votes défavorables »

      Il se peut fort bien qu’aucun des candidats ne satisfasse ces deux critères.

      • Pour chaque candidat, le nombre de votes favorables est le complémentaire des votes défavorables rapporté au total des suffrages exprimés, 70/30, 50/50 ou 20/80 en pourcentages par exemple.

      • Si vraiment le risque de piratage vous inquiète, il serait possible d’instaurer un système de vote équivalent aux cartes bancaires équipées de puces, avec bornes de vote dans les mairies.

  • en france il suffit d’être au 2 eme tour face au FN pour etre elu point
    çà fait 40 ans que c’est la stratégie des uns et des autres..
    jusqu’au jour ou….. et çà c’est pour bientôt

    • Jusqu’au jour (et on y est) où les gens en ont marre de ces tocards qui ne représentent personne et qui parlent comme s’ils avaient une légitimité quelconque qu’ils n’ont pas.

  • pour devenir fonctionnaire ,il faut un casier judiciaire vierge !!! Pour entrer au Conseil constitutionnel apparament non !!! Juppé a été condanné par la justice et il va siégé ??

  • Pour commencer, je n’ai pas envie de voter. Je n’ai pas envie de « donner ma voix ». Je n’ai pas envie de déléguer à des abrutis ma voix. Ma voix, c’est la mienne et je désire la garder. De là, le système représentatif est une arnaque qui oblige à valider un postulat que je n’ai aucunement envie de valider.

    Si des gens ont envie de se faire représenter, c’est leur droit. Mais chacun devrait avoir le droit de récupérer à tout moment sa voix. C’est indispensable.

    Grâce à la technologie de la blockchain, on pourrait tout à fait imaginer un système de porte-feuille de votes. Vous avez un coin. Ce coin, vous permet de voter. Soit vous gardez votre coin et vous voter directement. Soit vous placez ce coin dans le porte-feuille de quelqu’un d’autre (sachant que vous pouvez le reprendre à tout moment) et celui-ci obtient deux coins pour voter. On pourrait imaginer que vous puissiez donner votre coin pour un sujet en particulier (proposition de loi) tout en le gardant pour un autre encore (autre proposition de loi). Par exemple, sur une proposition de loi sur l’immigration, vous donnez votre coin à M. X alors que sur une proposition de loi sur l’audiovisuelle, vous le donnez à Mme. Y.

    Avec ce système, il n’y a plus d’élections. L’élection, c’est toute l’année. Un jour M. X peut avoir un million de coin tandis que le lendemain il n’en aura plus que cent milles (parce qu’on découvre que c’était un sale voleur). On peut imaginer une indemnité fonction du nombre de coins que vous gérez. Il y a une concurrence entre les politiciens pour récupérer vos coins. Mais vous pouvez très bien, si vous en avez le temps, gérer vous même votre coin (par exemple si vous êtes retraité, etc.).

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