ISF : un débat absurde

Comment l’envie, la jalousie, la haine du riche, et bien sûr la démagogie des politiques, mènent à l’appauvrissement du pays et donc à l’absurdité même.

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ISF : un débat absurde

Publié le 11 février 2019
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Par Johan Rivalland.

Jusqu’à nouvel avis, le président Macron semblerait vouloir tenir bon et ne pas rétablir complètement l’ISF (du moins dans sa version précédente, car l’IFI est une concession non négligeable qui a déjà été lâchée).

Mais pourquoi un politique obsédé – comme pratiquement tous les politiques – par sa réélection, serait-il suffisamment fou pour ne pas céder sur un sujet aussi sensible et qui peut en effet coûter une élection, comme on aime à le rappeler ? Et pourquoi répète-t-on sans arrêt que la France est le dernier pays au monde à s’accrocher à un tel impôt improductif ? Peut-être conviendrait-il de vraiment l’expliquer et d’en finir avec la déraison.

L’ISF : envie, jalousie, haine du riche

Ceux qui réclament à cor et à cri le rétablissement de l’ISF, souvent hélas simplement mus par la haine ou l’envie, ne se posent-ils donc pas la question ? Ce qui me stupéfie est qu’aucun politique (ou journaliste jouissant d’une forte audience) n’explique jamais clairement les choses, avec les mots les plus simples, avec à l’appui des chiffres parlants.

Au lieu de toujours évoquer uniquement les 5 milliards d’euros de recettes annuelles que générait cet impôt, pourquoi ne pas rappeler – à chaque fois – à combien s’élevaient les coûts liés à sa perception, et surtout les sommes gigantesques perdues (et la perte d’attractivité et de compétitivité que cela engendre, donc les milliers d’emplois perdus et hausses éventuelles de salaires empêchées). Ce qui permettrait de mieux comprendre de quoi on parle et de faire réaliser à quel point cet impôt est stupide.

Au lieu de quoi on ne mène jamais un raisonnement jusqu’au bout et on ne montre jamais en quoi cela touche effectivement les gens ordinaires (dont les fameux Gilets jaunes qui sont donc des perdants assez évidents alors qu’ils réclament pourtant le retour de cet impôt).

La réalité des chiffres

Ce vendredi, Stéphane Soumier, sur BFM Business, recevait Laurent Burelle, Président de l’AFEP (Association Française des Entreprises Privées). Une interview instructive sur le plan factuel. Voici ce qu’il y disait :

– Les 100 plus grands entrepreneurs français membres de l’AFEP (à part les deux ou trois qui vivent à l’étranger) payent leurs impôts en France. Ce qui, selon Laurent Burelle, est « bien normal ». Et il n’y a donc là pas de sujet, selon lui. Malgré les attaques régulières que l’on entend ici ou là.

– Deux études d’instituts économiques viennent de montrer que l’ISF a coûté 200 milliards d’euros (!) de capitaux qui sont sortis de France et ont donc été perdus pour la collectivité nationale. Est-ce bon ou mauvais pour nous, demande-t-il à juste titre ? Ces sommes sont allées fructifier à l’étranger, poursuit-il. C’est donc une perte pour tout le monde en France. Et on comprend bien, en l’entendant, que l’idée même de rétablir l’ISF est donc complètement absurde.

– La baisse de l’ISF ne peut être considérée comme un cadeau, ajoute-t-il. Et, là encore, il conviendrait de rappeler plus souvent, selon moi, les sommes concrètes payées par des entreprises ou particuliers – qui ne sont pas un dû – avant de parler de « cadeau » (ainsi que de mettre en rapport, dans certains cas par exemple, une hausse suivie d’une baisse et de montrer en quoi la valeur de départ n’a pas forcément baissé et qu’on ne peut vraiment pas parler ainsi de cadeau).

On entend d’ailleurs régulièrement des gens (des Gilets jaunes notamment) affirmer avec conviction que « ce sont toujours les mêmes qui payent les impôts » (sous entendu les plus pauvres), convaincus que les riches, ou présumés tels, n’en payent pas. Contre tous les faits établis. Laurent Burelle, un peu excédé par tout cela lâche donc :

Si vous pensez que vous serez plus heureux en rétablissant l’ISF, en faisant payer plus certains, alors rétablissez-le. Mais c’est bête : à la fin, les 200 milliards, ça fera 300, puis ça fera 400. Et le résultat est qu’on s’appauvrit.

– Quant au partage de la Valeur Ajoutée, autre sujet qui prête à polémique, Laurent Brunelle rappelle que 71 % vont aux salaires, 9 % vont aux dividendes et 20 % va à l’État ( !). Pas vraiment les proportions qu’on imagine généralement…

– Concernant les profits des entreprises, pourquoi n’entend-on jamais, de même, expliquer ou rappeler ce que sont les profits et en quoi ils sont indispensables – et même une bonne nouvelle pour la France : signe de santé économique, source de perception de davantage de recettes fiscales, donc susceptibles, théoriquement, de bénéficier à l’État, donc à nous tous ? Une fois de plus, dans un Journal télévisé de 20 heures sur France 2, un reportage évoquait les 13 milliards de profits de Total en 2018. Accompagné – et ce n’est pas la première fois – d’une musique sinistre, évoquant quelque chose de mal, de suspicieux, susceptible d’être dénoncé. Pourquoi ?

Ce qui fait dire à Laurent Burelle :

Vous ne voulez pas Total en France, faites-le partir, vous ne voulez pas Sanofi en France, faites-le partir, vous ne voulez pas LVMH en France, faites-le partir, vous ne voulez pas Air Liquide en France, faites le partir, vous ne voulez pas Saint-Gobain en France, faites le partir… C’est de la folie cette conversation !

– Dans le cas de LVMH, par exemple, c’est 1,3 milliard d’euros d’impôts que l’entreprise a payé en 2018, nous rappelle Soumier. Il est ainsi le premier contributeur français à l’impôt.

Laurent Burelle précise, quant à lui, qu’il paye 43,5 % d’impôt sur le revenu et qu’en y ajoutant la CSG et la CRDS, il est à 60 %  ; ajoutant une nouvelle fois qu’il trouve cela bien normal.

Quand en finira-t-on avec la déraison ?

Alors, quand en finira-t-on avec la déraison ? La redistribution en France ne fait que susciter la défiance, comme le montrait récemment Frédéric Mas. Ce n’est pas en continuant ainsi et en n’expliquant pas et réexpliquant pas clairement les choses aussi souvent que possible qu’on en sortira. Il est temps que cessent tous ces infantilismes et défaites de la Raison, qui mènent à la défaite tout court. Et dans laquelle personne n’a rien à gagner.

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  • Faire croire que payer ISF ( 4000 euros )
    vous êtes tres riche !!! Qu’il fasse un tableau avec les tranches d’imposition de l’ISF !!!
    La démagogie a ces limittes !!!

  • détourner l’attention pour pouvoir truander les retraités

  • Il faut rappeler le titre accrocheur de Libération, destiné à Bernard Arnault, celui qui a créé et ancré en France le plus grand groupe mondial dans le créneau « Luxe » ( 125.000 employés ) : « casse-toi, riche con ! « 

  • Ah l’économie amorale et ô combien pragmatique…
    C’est marrant que depuis 1980, avec tous les cadeaux aux plus riches et aux entreprises, il y ait toujours autant de chômage en France.
    C’est parce que ce n’est pas encore assez ?
    Sinon un monde de coopération, sain, durable, dans la fraternité, ça ne vous tente pas ? Un monde meilleur , quoi ?
    Ah oui j’oubliais, hors du capitalisme tout est rouge sanguinolent, alors c’est sûr, vous devez avoir raison…n’osons pas penser autre chose que le capitalisme qui est le top en matière de liberté, on ne fera jamais mieux pour l’épanouissement humain (ah bon c’était le but ?), c’est certain.
    Pour des gens qui ont foi dans le progrès…LOL

    • Vous voulez autres choses que le capitalisme: sinon vous pouvez aller à cuba, Corée du nord, Venezuela, Zimbabwe… pays ou l’on se nourrit d’amour et d’eau fraiche (quand elle est pas croupi).

      • Leham a écrit : « hors du capitalisme tout est rouge sanguinolent, alors c’est sûr, vous devez avoir raison » sur un ton ironique.. Et vous, vous mettez votre plus beau maillot de bain pour plonger tête première.

        • Leham est un habitué avec des remarques anti libéral/capitalisme. Nous ponant le monde des bisounours,

          Je ne vois plus de ton ironique à la longue chez lui/elle, c’est aussi simple.

    • Les prélèvements obligatoires depuis 1980 ont augmenté de quelque 6 points de PIB il me semble (et de plus de 10 points depuis 1975), c’est plutôt là qu’il faut voir les freins menant à un tel taux de chômage, et il me paraît cocasse d’appeler « cadeaux aux riches » une telle augmentation de la pression fiscale…

    • Mais monsieur, que proposez vous exactement? Si vous ne proposez rien (c’est plus dur de construire que de casser) , quelles sont au minimum vos orientations philosophiques pour faire mieux ? Soyez constructif, c’est trop facile de détruire les réflexions des autres par des poncifs. Je vous lirais avec plaisir.

      • tsss.. Entre le méchant capitalisme inhumain et l’horrible communisme déshumanisant, il existe tout un spectre de philosophie politique. Perso j’aimerais savoir si vous êtes un libertarien de droite ou de gauche :-). En gros si vous êtes un chasseur de bison ou un écolo éleveur de chèvre.

    • Quand le navire prend l’eau, les trolls gauchistes préfèrent pomper que colmater la brèche. De deux choses l’une : ou bien les riches ont mérité leur argent, entendons qu’il ne résulte pas d’un vol et ce qui est vol, c’est alors de le leur en prendre plus qu’à simple proportion de leur moyens ; ou bien ils ne l’ont pas mérité et alors, mieux vaut s’intéresser à la distribution de l’argent en amont, c’est à dire aux questions de droit de propriété que se concentrer sur la redistribution, l’argent ne prenant alors qu’un détour avant de s’en retourner inexorablement dans les mêmes poches, ruinant au passage la classe moyenne. Du beau travail.

  • Ce qu’on peut critiquer surtout, c’est que Macron n’ait pas complètement supprimé cet impôt imbécile. Bien mieux, des propriétaires immobiliers qui auparavant ne le payaient pas doivent maintenant s’en acquitter. La haine des riches d’un côté, la vénalité de l’Etat de l’autre qui réduit les investissements productifs à ceux qui sont délocalisables.

  • A mon avis il y a bcp d’enfumage sur les répercutions économiques prêtées a l’ISF…..impôt bien entendu injuste…comme tous les impôts.

  • « Envie, jalousie, haine du riche », Johan Rivallant aurait pu dire la même chose pour les droits de successions…
    Alors, sachant que l’effet cumulé de l’ISF et des droits de mutation par décès dépasse très souvent les revenus du capital on ne comprend pas le masochisme de beaucoup de riches à vouloir continuer à résider en France.
    Ceux qui ont à la fois les moyens de vivre à l’étranger et de rémunérer des mercenaires en France, ont tout intérêt à émigrer et à acquérir une double nationalité.
    La Suède, le Portugal, l’Italie, le Canada et tant d’autres font tout pour accueillir nos entrepreneurs en les incitant à faire preuve d’initiatives créatrices dans leur nouveau pays d’accueil…
    Pour l’heure, savez vous que la majorité des entreprises françaises du CAC 40 appartiennent à des particuliers et à des entités de droit étranger…

    • L’ISF et l’impôt sur les successions ont en commun d’assumer qu’il serait juste de ramener les patrimoines à zéro pour assurer l’égalité entre tous, mais comme ce serait trop évidemment néfaste, le fisc se limite un peu.

      • « Ramener les patrimoines à zéro » :
        Au fond pourquoi pas, cela reviendrait à considérer les détenteurs de patrimoines comme des usufruitiers viagers.
        Au décès des usufruitiers, l’État se verrait ainsi attribuer l’entière propriété et, la gestion des patrimoines serait assurée par des fonctionnaires ayant souscrit, au préalable, un engagement de s’interdire de faire semblant de travailler.
        Si l’essai venait à être transformé, il faudrait alors le vendre – si possible moyennant royalties – à la Chine pour lui éviter d’avoir à persévérer dans ses dérives capitalistes…

  • Je signale une erreur factuelle dans cet article dont l’auteur écrit : « la France est le dernier pays au monde à s’accrocher à un tel impôt improductif » ; en effet, l’impôt sur la fortune – dès le premier centime – existe toujours en Suisse et il n’y a pas de projet de le supprimer.

    Qu’on ne me fasse pas dire ce que je ne dis pas :
    – je suis tout à fait d’accord avec l’affirmation que les Français sont généralement envieux et haïssent les riches sans plus réfléchir à une question complexe : ceci frappe d’ailleurs beaucoup d’étrangers, francophiles, francophobes ou neutres sur ce point ;
    – je sais bien que l’environnement juridique et économique en Suisse, pays globalement très libéral, diffère sensiblement de celui existant en France : dès lors, la place et le rôle de l’impôt sur la fortune dans chacun des deux pays ne sont pas identiques et il est regrettable que, comme beaucoup d’autres, l’auteur n’utilise pas sa réelle compétence pour effectuer quelques comparaisons qui seraient assurément instructives.

    Faute de temps, je ne prends pas position sur les idées développées dans cet article. Je me borne à une question de méthodologie : comme de très nombreuses personnes en France, l’auteur semble ne pas avoir le réflexe comparatiste (lequel, quand il existe chez les Français, se limite à se référer aux États-Unis comme s’il n’y avait pas d’autres comparaisons plus pertinentes à effectuer : il est vrai que, en France, l’ignorance crasse des langues étrangères autres que l’anglo-étasunien n’aide pas). Or, les Français ont la chance de pouvoir consulter dans leur langues des informations relatives à 2 pays voisins qui sont partiellement francophones, à savoir la Belgique et la Suisse : rare est ce réflexe alors qu’il devrait être systématique. C’est dommage car on se prive d’intéressantes sources de mise en perspective et de relativisation de notre mode de vie…

  • Ces réactions de haine et de jalousie des Français à l’encontre du profit et des riches dénotent un étonnant manque de réflexion. Plutôt que de souhaiter l’enrichissement des pauvres dont tout le monde profiterait, ils espèrent l’appauvrissement des riches qui ne peut que les appauvrir eux-mêmes.

  • Résolvons le problème définitivement.
    Faisons un référendum avec la question suivante:
    Voulez vous que tous les français naissent fonctionnaires?
    Si le oui l’emporte, tous ceux qui ne sont pas d’accord pourront quitter le pays avec leurs biens mobiliers et céder leurs biens immobiliers dans un temps déterminé.
    Si le non l’emporte, qu’on en finisse avec les vieilles lunes marxisantes qui nous empêchent d’évoluer positivement et attisent jalousie et haine sociale.

    • Pour la question à soumettre au référendum, il faudrait y introduire un élément dissuasif cela pourrait se traduire par:
      « Voulez vous que tous les français deviennent fonctionnaires avec interdiction absolue de faire semblant de travailler? »

  • J’adore la façon de traiter la question de l’ISF.on parle de jalousie maladive de haine des riches..mais vu l’importance et les taxes payées par tout le monde même les pas riches ,il faut se défendre donc..faire payer les riches ,ce qu’ils paieront ne sera pas paye par tous les autres…qu’un débat devrait exister en France , diminuer les dépenses de l’état ,le reste suivra…

    • Ce que paieront de plus les riches ne sera pas plus que par le passé payé en moins par les autres ! En revanche, ça ne servira sûrement pas à créer des richesses pour tous…

  • C’est plutôt A gagne deux fois plus que B, il doit payer 4 fois plus d’impôts!
    Sans compter que ma calculatrice n’arrive toujours pas à sortir un ratio pour 55% des foyers… erreur lors de la division par zéro.

  • @La petite bête
    Merci pour votre lien très intéressant (mais qui laisse un peu perplexe si un jour on laisse la démocratie française choisir son modèle fiscal en comprenant que pouic!).

  • leitmotiv du gouvernement : diviser, diviser, diviser et ça commence par l’argent.

  • rendre les français envieux est une bonne technique des politiques pour détourner l’attention.
    trouver normal de payer 60 % d’impôts est aussi idiot que vouloir rétablir l’ISF !

  • « Deux études d’instituts économiques viennent de montrer que l’ISF a coûté 200 milliards d’euros (!) de capitaux »

    Houla ! Drôle de manière de presenter l’affaire. Les départs des riches ont fait perdre 20 millions par an au fisc. L’ISF en a rapporté 5 milliards.
    Par ailleurs, laisser entendre que cet ISF serait contre-productif pour lutter contre le chômage est digne d’une fake news : la France a commencé à frayer avec le chomage de masse près d’une décennie avant la creation de l’IGF.
    Etre contre l’ISF ne doit pas amener à sortir de telles approximations, sous peine de perdre toute crédibilité. Il serait temps de trouver d’autres arguments. Ceux la ont fait leur temps !

    • Vous aussi, il est temps de trouver d’autres arguments. Vos 20 millions n’ont aucun sens, ce sont des flux et non des investissements productifs. Discutez les études si ça vous chante, mais faites-le en détail et autrement qu’en vous prétendant économiste distingué plus crédible que tous les autres !

      • Ce ne sont pas « mes » 20 millions, ce sont, si ma mémoire est bonne, ceux des études en question.
        Je précise en liminaire que je suis hostile à l’ISF, à peu près autant qu’hostile aux mauvais arguments.
        Sur l’ISF, on a entendu à peu près toutes les aneries possibles, par exemple que le coût de recouvrement de cet impôt était plus élevé que ses recettes…
        Puis, comme un mantra, que cet impôt avait tellement fait fuir de capitaux que les recettes fiscales correspondantes perdues dépassaient 5 milliards par an. On vient de voir qu’il n’en est rien.
        On peut aussi soutenir que ces fuites concernent avant tout de grands capitaines d’industries, pénalisant par là l’economie industrielle du pays. Comme si la fin des Trente glorieuses avait eu lieu en 1982…
        Libre a vous de croire à toutes ces fadaises. Fort heureusement pour vous, le ridicule ne tue pas.

        • Votre argumentation nie l’effet Laffer. Si vous voulez réfuter cet effet, il vous faut avancer d’autres arguments que le prétendu ridicule de vos contradicteurs. En 80, après le choc pétrolier et le plan Barre, tout restait ouvert. Depuis 81, IGF/ISF n’est peut-être que l’un des verrous mis sur la porte qui empêche l’enrichissement, mais rien qu’avec ceux de mes proches camarades qui sont partis faire fortune à l’étranger, vos chiffres sont déjà largement outrepassés. Vous parlez de capitaines d’industrie, moi je vous parle de jeunes aspirants avec un potentiel de général et de maréchal.

      • Oui, c’est j’enquille les perles 😉

  • Les partisans de la suppression de l’ISF sont favorables à son maintien partiel sous forme d’IFI. Ils demandent donc le privilège d’être dispensés d’un impôt dont il leur convient que continuent d’être accablés les propriétaires immobiliers. Cette constitution d’un privilège au détriment des propriétaires immobiliers est inacceptable. C’est tout l’ISF qui devait être supprimé ; donc l’IFI ne devait pas être créé. Si l’IFI doit être maintenu, c’est tout l’ISF qui doit être appliqué.

    Faire porter l’ISF uniquement sur les propriétaires immobiliers sous forme d’IFI a eu pour objet de créer un privilège pour les détenteurs de patrimoines autres qu’immobiliers qui aurait dû être déclaré inconstitutionnel. Ce privilège crée de la confusion dans les esprits et il doit être annulé, soit par la suppression de l’IFI, soit par le retour intégral de l’ISF.

    C’est ainsi que les partisans de la suppression de l’ISF, en ne dénonçant pas son maintien partiel sous forme d’IFI, participent de la haine et de la jalousie dont ils se plaignent ; ils alimentent et ils propagent cette jalousie contre une catégorie particulière de détenteurs de patrimoine que sont les propriétaires immobiliers. Ce faisant, ils ne peuvent pas se plaindre d’être dévorés par le feu de l’envie qui enflamme le pays alors qu’ils en sont, du fait de leur complicité dans le maintien l’IFI, les propagateurs les plus cyniques. Tant d’incohérence inconséquente est moralement dévastatrice.

    • Vous avez raison et je pense que M. Macron comptait sur le Conseil Constitutionnel pour supprimer l’IFI, ce qui l’aurait dédouané vis-à-vis d’un électorat majoritairement jaloux des « riches ». Bon, le CC n’a pas fait son boulot, une fois de plus.

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