Macron en 2018 : fin de l’aventure ou simple soubresaut ?

Emmanuel Macron doit prouver cette année qu’il a suffisamment de ressources et de savoir-faire pour renverser la tendance et remettre le pays sur les rails. OPINION

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Macron en 2018 : fin de l’aventure ou simple soubresaut ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 16 janvier 2019
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Par Jean-Michel Arnaud.

L’année 2018 aura été celle où la belle mécanique macronienne s’est grippée. La question est désormais de savoir si la machine pourra repartir ou si la dynamique est définitivement cassée, remettant aux calendes grecques les réformes esquissées. Cette année avait pourtant bien commencé pour Emmanuel Macron, il avait pu poursuivre son action sans contestation d’ampleur en bénéficiant d’une relative clémence de l’opinion. Les résultats se faisaient attendre, mais le sentiment dominait que les mesures prises ou prévues étaient nécessaires et avaient été trop longtemps évitées.

Mais faire accepter par l’opinion des mesures désagréables, dont les effets positifs sont supposés advenir à long terme, suppose une espérance suffisante quant à leurs résultats et donc une confiance dans leur initiateur. C’est bien de ce point de vue-là que l’affaire Benalla s’est révélée désastreuse.

Même relativement mineure, elle a brutalement renvoyé Emmanuel Macron à un monde ancien qu’il avait prétendu quitter et instillé le doute sur sa sincérité. À cela se sont ajoutées les petites phrases inutiles et blessantes, puis une faute politique majeure qui aura précipité la contestation : ne pas avoir réalisé que les mesures qui impactent les plus fragiles devaient absolument faire l’objet de mesures compensatoires.

Un mouvement inédit

La grogne aurait pu prendre une forme classique, grèves et manifestations organisées par les syndicats, mais l’affaiblissement des corps intermédiaires, qui n’est pas de la seule responsabilité d’Emmanuel Macron, a conduit à un mouvement inédit. La capacité de mobilisation offerte par les réseaux sociaux a permis de s’affranchir de l’appareil militant et de l’encadrement jusqu’à présent indispensables pour structurer une action d’ampleur. En outre, internet a empêché l’apparition de leaders reconnus et représentatifs. Après huit semaines de conflit, le système d’élimination des responsables a joué : c’est un phénomène nouveau !

La colère des Gilets jaunes est compréhensible, certaines revendications légitimes. Mais cette mobilisation n’en reste pas moins problématique quant à ses conséquences. Alors même que la participation reste modeste, environ 300 000 personnes au plus fort et désormais seulement quelques dizaines de milliers, ce sont les violences diffusées en continu qui donnent de l’impact au mouvement.

C’est donc non seulement une hypocrisie, mais une faute de raisonnement que de dissocier totalement la mobilisation des violences qui l’accompagnent. En outre, l’absence de revendications délimitées rend la sortie de crise impossible car il est par définition toujours possible d’exiger plus, surtout quand commettre quelques exactions suffit à rendre audibles ces exigences.

Emmanuel Macron et son gouvernement ont, semble-t-il, répondu de la seule manière envisageable : lâcher un peu de lest sur la trajectoire budgétaire pour satisfaire les demandes les plus pressantes, et les plus légitimes, tout en gardant le cap de l’action engagée. Les manifestants ont été entendus et la violence doit désormais cesser.

À cet égard il faut souligner à quel point la doctrine de maintien de l’ordre met le gouvernement en position de faiblesse. Pour éviter à tout prix les blessés, le champ est laissé libre aux casseurs et ce sont les violences des policiers, toujours condamnables, qui sont les plus facilement mises en accusation. Le monopole de la violence légitime semble changer de main. La réflexion engagée par le gouvernement sur l’évolution du dispositif de sécurité apparaît donc salutaire. Notre société est, en cette matière, sans doute arrivée  à un extrême, sauf à remettre en cause les fondements mêmes de l’état de droit et de la démocratie représentative.

Un moment préoccupant

Au-delà de la personne d’Emmanuel Macron, le moment est préoccupant. Son programme (lever les freins à la croissance et à l’emploi, réformer le modèle social français tout en agissant sur les inégalités à la racine) est le plus à même de remédier aux maux du pays mais se trouve désormais remis en cause. Plus grave, c’est à une défaillance généralisée des « élites » que l’on assiste. L’intérêt général semble avoir déserté les esprits.

Chaque revendication est appréciée en tant que telle, sans se préoccuper de son coût et de ses conséquences, ni évidemment des arbitrages indispensables : le monde virtuel permet de concilier l’inconciliable et de confondre programme et inventaire. Une irresponsabilité généralisée s’est installée chez les leaders d’une opposition au moins autant décrédibilisée que le pouvoir en place, qui soufflent sur les braises et par là même remettent en cause les fondements d’une démocratie fonctionnelle.

L’incendie finira par s’éteindre, mais il est à craindre que les dégâts soient profonds. 2019 sera donc une année capitale. À Emmanuel Macron de prouver qu’il a suffisamment de ressources et de savoir-faire pour renverser la tendance et remettre le pays sur les rails. Autrement, son élection n’aura été qu’une brève fenêtre d’espoir pour tous ceux qui croyaient à l’émergence d’une troisième voie française.

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  • Une impression que les Européennes sera une des réponses de la fin de son mandat , d’une manière générale , les Gilets Jaunes , font découvrir qu’il y a 2 Etats dans l’Etat , quand on entend des élus, entre faire une loi ou un amendement et la mettre en pratique et n’avoir aucun moyen pour l’appliquer !!!
    Ce qui fait constater faire une loi ou un avenant sans avoir réfléchi , est le problème majeur de notre société qui est malade de ces élus !!! Combien de loi , voté , inapplicable, faute de moyens et de faisabilité ??? Le Constat ; pour des raisons électorales et répondre à l’urgence , des mots ,des écrits , sans aucun résultats , des commissions pour un résultat nul .Mais qui coûte un Pognon de Dingue et de temps perdu !!!

  • Votre article me dérange parce qu’il sous entend à la base que la raison appartient à notre président. J’imagine un instant que tout ce petit monde, gilets jaunes et opposition deviennent raisonnables…et le court de la vaseline repart à la hausse.
    Le passage par les urnes lors des Européennes sera décisif, à condition de ne pas voter tiède…

  • « Son programme (lever les freins à la croissance et à l’emploi, réformer le modèle social français tout en agissant sur les inégalités à la racine) est le plus à même de remédier aux maux du pays… »
    Et non Macron est un étatiste, collectiviste, immigrationniste, keynésien, malade de la dépense publique et des prélèvements obligatoires… Il ne peut qu’échouer.

    • Tout à fait. Il est élémentaire de construire un programme mieux à même de remédier aux maux du pays, Et il aurait été tout aussi facile, une fois élu, de faire passer sans hésitation les réformes les plus essentielles. Enfin, même quand ça a commencé à vraiment dériver, il aurait été possible de reprendre la main. Et même hier, il aurait pu, par exemple, revenir sur les 80 km/h au lieu de louvoyer pour se défausser sur d’autres et encore compliquer la situation.

      • Il est élémentaire de construire un programme mieux à même de remédier aux maux du pays

        Oui!

        il aurait été tout aussi facile, une fois élu, de faire passer sans hésitation les réformes les plus essentielles

        Non, absolument pas, et tout le problème est là.

  • j’approche de la soixantaine , et j’ai vu défiler toutes ses élites qui ont pris le trône , chacune à son tour ….pour quel résultat ? ne croyez vous pas que les Français ont été assez patients ses dernières décennies face à ces dirigeants qui les ont mené en bateau ? n’est il pas normal qu’il y est méfiance envers leur bla-bla ? j’irai voter aux européennes , je ne sais pas pour qui , mais je sais contre qui ;

  • un bel article de propagande plein de chiffres bidons, et de lechage de cul bien comme il faut, macron est un socialiste, point, il fait une politique socialiste, ce paltoquet beuglant dans ses meetings a voulu faire croire qu il n etait pas ce qu il etait, las, le naturel revient au galop, et il apparait dans toute sa laideur de petit dictateur car lui il sait, il a fait des etudes, alors que les corniauds que nous sommes restont des cons. lui il sait pour le rechauffement climatique jamais prouvé, lui il sait pour le glyphosate jamais incriminé, lui il sait trouver du travail en traversant la rue deserte. en presque 2 ans, quelle reforme majeure? la sncf ? une usine a gaz, le code du travail? 300 pages de plus. a part ca? la depense publique s envole, la dette fait de meme, le chomage perdure, et l invasion migratoire de plus belle. les carottes sont cuites

    • A 100% d’accord kelevra, rien à ajouter !

      • Non seulement Macron est socialiste (qui a pu en douter?), mais il sert d’autres intérêts que ceux de la France. Il n’a donc pas répondu aux revendications comme le dit cet article, car la principale revendication est que les Français reprennent le chemin de la démocratie.
        Le pouvoir a été usurpé en 2017, E. Macron ne respecte pas la Constitution. Il devra partir ou au minimum disoudre l’Assemblée Nationale.

    • J’adhère complètement, on peut être Macroniste mais encore faut’il rester de bonne foi. Quelles réformes ? Encore du socialisme rampant qui agit à la marge.

    • 100% d’accord aussi…..à vous lire le pauvre Macron est victime d’éléments extérieurs indescriptibles qui l’ont empêché de faire rayonner la France et remettre à plat tout ce qui est pourri dans ce pays…or il n’en est rien, Macron est comme ses prédécesseurs et n’a rien d’un génie de a politique…et excusez moi d’avance pour mes propos mais « L’intérêt général semble avoir déserté les esprits. » l’intérêt général perso j’en ai rien à foutre, je constate que je paie pour des élites incapables et des assistés qui en demandent toujours plus…le jour ou je ne serais plus taxé sur MON travail peut être que je penserais à un intérêt général (et encore)

  • Macron n’échappera pas au « dégagisme » ! il y avait urgence à réformer (mais pas comme l’a fait Macron, c’est-à-dire presque rien mais « beaucoup » selon lui, à renfort de communication !) et à réduire la dépense publique ; il faut aller à l’essentiel et supprimer tout ce qui est superflu : virer les ministre sans envergure qui donnent une image fort mièvre de ce gouvernement par exemple : Shiappa est un exemple de l’inutilité et du ridicule ce certains ministres non ? les 80km/h sont un bel exemple du « je me mêle de ce qui ne me regarde pas » de même que la suppression de la TH !

    • En effet, la première ministre à évoquer le retour de l’ISF aurait dû être virée dans la journée, la transition énergétique renvoyée en queue de priorités quand on a vu que son effet était catastrophique sur le pouvoir d’achat, etc. Toutes ces questions où l’avis des bobos va contre le bon sens économique devaient, à la première occasion, être gentiment évincées.

  • L’auteur de cet article est un macroniste redoutant la fin du macronisme; pourtant, ça sent le sapin (sans jeu de mot en rapport avec l’autre naze qui était à l’économie !) et le seul responsable est le freluquet énarque sans envergure qui veut devenir le chef de l’Europe (!!!); j’en arrive à dire autour de moi que j’en viens à regretter Hollande ! c’est grave non ?

  • Cet article de Jean Michel Arnaud est destiné à satisfaire les gouts éclectiques des lecteurs de Contrepoints. On y retrouve toute la rhétorique de l’imposture Énarchique.
    En somme, une contribution au foutage de gueule à destination des français pour faire prospérer la sphère étatique et, pourquoi pas, lui accorder des privilèges supplémentaires….

  • « Emmanuel Macron et son gouvernement ont, semble-t-il, répondu de la seule manière envisageable : lâcher un peu de lest sur la trajectoire budgétaire pour satisfaire les demandes les plus pressantes, et les plus légitimes, tout en gardant le cap de l’action engagée. »


    Ce que Macron aurait dû faire : réduire les taxes, réduire les dépenses publiques.
    Ce que Macron a fait : stoppé la hausse de certaines taxes, accéléré l’augmentation des dépenses publiques.

  • Je trouve cet article beaucoup trop clément à l’égard de Macron. Ce que tout le monde a compris -GJ ou pas- c’est que Macron nous enfume. Le passage aux 80km/h c’est pour récolter du fric grâce aux PV. Idem pour l’augmentation du diesel qui n’a qu’un lien ténu avec la transition écologique. Objectif : du fric, toujours du fric, auquel s’ajoute chez Macron un immense mépris de ceux qui lui fournissent ce fric !

    • Du fruc, toujours du fric… figurez-vous que je viens de constater que nos prélèvements de mutuelle sont lègèrement supérieurs à ce qui était annoncé dans nos renouvellements de contrat. Explication: une nouvelle taxe, heu pardon « contribution », apparue en fin d’année… sans doute en pleine révolte ees GJ!

  • Les GJ exigent moins de taxes. Macron leur répond en versant des subventions, encore plus de taxes au final. Tilt, game over, essaye encore !

    Macron est à l’étatisme collectiviste français ce que Gorbatchev était au soviétisme russe. Il ne veut pas changer l’Etat obèse dont il est un pur produit, mais tente de le sauver en le réformant à la marge. Tout changer en apparence pour que surtout, surtout, rien ne change. A cet égard, pour ceux qui en douteraient encore, le discours fleuve de Macron au lancement du grand débat national devant les maires normands était édifiant. Un discours fleuve : encore un signe qui ne trompe pas !

    Comme son jumeau soviétique, Macron est déjà condamné à l’échec. Toujours curieux d’observer à quel point les politiciens refusent d’entendre les leçons de l’histoire.

    • « Macron est à l’étatisme collectiviste français ce que Gorbatchev était au soviétisme russe. » dans la foulée il y a eu Eltsine dit le pochtron, qui tiendra le rôle en Rance, pardon, en France?

    • Au lieu de penser le changement, l’Etat change le pansement.

  • cela fait 18 mois que E Macron a été élu : s’il agissait dans le bon sens, cela commencerait à se voir !
    Mais on ne transforme pas les vaches laitières en chevaux de course : il faut un sacré aveuglement pour croire l’inverse !

  • « Emmanuel Macron et son gouvernement ont, semble-t-il, répondu de la seule manière envisageable : lâcher un peu de lest sur la trajectoire budgétaire pour satisfaire les demandes les plus pressantes, et les plus légitimes, tout en gardant le cap de l’action engagée. » : tout ce que fera M. Macro. maintenant est et sera fait trop tard. Pendant les élections présidentielles, il s’est présenté sans programme écrit par avance parce que le programme qu’il avait en tête ne convenait pas à l’intérêt général de la Franc et des français, et il le savait bien. Pressé par l’opinion publique, à l’époque, il a fini par écrire un programme « à la va vite », au coin d’un table. Programme, c’est quand même un grand mot : des mesurettes seulement. Résultats, il a bien trompé l’électorat qui, au fur et à mesure de l’avancement de son mandat s’est vite rendu compte de ce qu’il avait en tête de faire : achever de vendre pas cher et livrer la France et les Français, poings et pieds liés à la finance, aux banques et aux étrangers ! M. Macro. n’aime pas la France et les Français, il l’es méprise en réalité : il l’a démontré à maintes reprises. Sa feuille de route, sa honteuse feuille de route, il la tient de la fiance, des banques et des étrangers qui le presssent de la mettre en oeuvre le plus rapidement possible et de la manière la plus dure possible. Les violences d’Etat qu’il a pilotées pendant les manifestations des gilets jaunes en est l’illustration : il est arrivé au pouvoir sans l’expression d’une vraie démocratie, il n’a que faire de la démocratie. Toutes les contorsions qu’il est en train de mener actuellement pour essayer de reprendre la main, au travers la « grande consultation nationale » n’est que de la poudre aux yeux. Tout est encadré, pas toutes les questions ne sont mises sur la table, pour les autres la plupart des questions est tronquée et dirigée de manière à « susciter » des réponses comme dans les sondages d’opinion, comme pour le Pacte de Marrakech de l’ONU il n’est pas contraignant par lui et son gouvernement ! Alors, qu’est-ce qu’il veut Macro. Il veut enfermer les Français dans un carcan qu’il utilisera quand il veut, comme il veut, où il veut ! C’est un saltimbanque dangereux parce que doublé d’un pickpocket hypocrite !

  • Sur TF1, Emmanuel Macron vient de faire les propositions suivantes:
    – instaurer le salaire complet à tous les salariés
    – la liberté de choisir de cotiser (ou non) aux assurances de leur choix (dont la sécurité sociale)
    – Suppression de tous les impôts et taxes prélevés par l’Etat, remplacés par un impôt unique sur tous les revenus et fixé à 10%
    – Suppression des niches fiscales
    – Limiter l’Etat à ses fonctions régaliènes (Justice, Sécurité, Diplomatie), et donc limitation à 4 ministères.
    – Les Régions, qui s’occupent déjà de la formation professionnelle, récupère le ministère de l’éducation nationale. Le budget alloué sera sous forme de chèque éducation avec une totale autonomie des établissement. Le montant du chèque fera l’objet d’un RIC local.
    – Concernant la vie politique, la place sera donné à une totale transparence des coûts de fonctionnement (dont les salaires…). Les élus devront abandonner le statut de fonctionnaire. La fonction d’élu étant un mandat et non une profession, les élus ne toucheront aucune retraite liée à l’exercice de ce mandat.
    – La démocratie directe, à l’image de la Suisse, est inscrite dans la Constitution et pratiquée à tous les échelons (commune, région et Etat).
    – Dans un souci de subsidiarité, chaque échelon vote ses impôts et recettes en tenant compte des citoyens et en instaurant l’interdiction de dettes.

    *hein quoi?!? Ah merde ce n’était qu’un rêve…Allez, je me recouche. Bonne nuit*

  • C’est Benalla qui a mis les GJ sur les rond-points ?

    Fallait oser !

    • L’affaire Benalla devrait peut-être réveiller les Rêveurs En Marche et leur faire se poser des questions sur leur poulain, sa personalité et ses méthodes, mais ce n’est surement pas Benalla qui taxe tout ce qui bouge.

    • il a quand même mis les poings sur quelques i(diot)s

  • Macron n’a JAMAIS eu l’intention de lever les freins à la croissance et à l’emploi puisque pour cela il faudrait BAISSER les dépenses de l’état et les impôts, la seule chose qui ferait repartir l’économie et l’emploi. Encore un qui n’a pas lu son livre!

  • Melenchon : anarcho-socialisme
    Fn : national socialisme
    Ump et autres : socialo-conservateur
    Ps : bisounours-socialisme
    Macron : socialo-socialiste
    Son Forget : meme-socialisme
    C’est sûr CPEF

  • A l’avoir entendu (malgré moi) 3 choses me font douter du mistral gagnant pour Macron :
    – sa réticence affichée pour les referendums (avant même le débat)
    – sa volonté de noyer le poisson (une fois de plus) sur, au hasard, les 80 km/h en voulant se contenter d’ajustements à la marge
    – son indécrottable manie de lancer des petites phrases comme autant de balles dans le pied (les gens qui déconnnent)
    Bref, rien n’a changé, il prend toujours autant ses concitoyens pour des c.ns.

    • Si ça a marché une fois, c’est que ça va marcher toujours, non ? C’est pourtant écrit partout.

    • Comme tous ses prédécesseurs il prend les français pour des c0ns, ce qui est pathologique c’est qu’il ne peut pas s’empêcher de le leur dire.

  • Pour son forget bénéfice du doute quand même, mais si sa technique c’est l’infiltration de l’étoile noire, il risque de finir du côté de son père.
    Et j’ai bien peur que ce soit un « libéral » au sens anglo saxon du terme (a savoir social libéral ce qui est un non sens)
    Parce que dans ces tweets je vois bcp de trucs concernant la liberté sociale, ce que je plussoie mais l’éducation à la priorité privée et à la liberté économique d’une population lobotomisée par 60 ans de socialisme, je vois pas trop. Parce que le béhaviorisme économique c’est bien, mais si c’est au service d’une économie keynésienne … comment dire.
    Sinon j’aime bien son côté john Mcafee mais il manque les armes et les putes

  • Excellente analyse, que je viens de poster sur LinkedIn. Oui, l’année 2019 risque bien d’être un tournant pour notre pays. Soit le PR arrive à reprendre la main et à avancer dans son programme de réformes, doit notre pays restera un grand producteur de roquefort… et de pas grand chose d’autre…
    Le pire, si j’ose dire, c’est que le libéralisme de Macron est extrêmement prudent, limité, timide, ce dont témoigne le fait que les dépenses publiques continuent d’augmenter.
    Le fumeur invétéré, qui risque le cancer de la gorge et du reste, s’est donc insurgé contre son médecin parce que celui-ci a « réduit » sa ration de tabac, la faisant passer de 5 paquets par jour à « seulement » 4 3/4… « On m’interdit de fumer, révolte ! ».

    • Le « libéralisme » de Macron, honnêtement, on le cherche encore…

    • Macron fait beaucoup plus de dégats au libéralisme qu’un socialiste. Pour reprendre l’image du tabac, une diminution n’améliore pas votre santé – bien au contraire car elle provoque tous les inconvénients ET LES DANGERS du sevrage, sans vous libérer de l’addiction.

  • Cette crise des Gilets jaunes est la conséquence de la politique de Macron qui est réduite à l’économique. On est bien loin des discours de F Fillon qui savait parler d’autres choses que de l’économique, qui nous rendait fier d’être français. Macron est progressiste, mondialiste et multiculturaliste.
    F X Bellamy écrit dans son livre « Demeure » , pages 216 à 223 « c’est cette réduction du politique à l’économique et cette réduction de l’économique à l’instantané nous a conduit à perdre toute générosité avec l’avenir… le progressisme n’est pas une option politique mais une neutralisation de la politique….la seule maxime qui reste à la politique est l’injonction de tout faire pour libérer le mouvement, pour défaire l’immobilisme, pour déconstruire les barrières, …. La politique est conduite par là à s’effacer pour que plus rien ne puisse empêcher la circulation universelle des personnes et des choses, orchestrée par l’économie marchande. La politique se dissout dans l’économie et prend pour modèle le monde de l’entreprise…. Dans cette réduction du politique à l’économique se trouve la racine d’une crise majeure : le pouvoir des Etats s’érode…Dans ce contexte, déclarer que les clivages politiques sont abolis, qu’il n’y a plus d’alternative que le seul pluralisme possible est celui qui oppose les réformes nécessaires aux immobilismes coupables, c’est en fait assumer d’abandonner le pouvoir à la fatalité économique….Ce qui fait une communauté humaine, ce qui fonde le polis, c’est le fait de mettre en commun notre idée du bien et du juste..pour rechercher ensemble leur signification. »

  • A ceux, nombreux, qui refusent avec Macron toute évocation du retour de l’ISF

    J’observe que le remplacement de l’ISF par l’IFI revient à surtaxer les petites fortunes laborieusement construites tout en dispensant d’impôt des fortunes financières plus conséquentes. Cette atteinte à la propriété privée est arbitraire et moralement inacceptable.

    Soit il fallait maintenir l’ISF en prenant toujours en compte l’intégralité de la fortune de nature financière, mobilière ou immobilière. Soit il fallait supprimer toute forme d’imposition sur la fortune et donc supprimer l’ISF purement et simplement. (Position de Fillon). Dans le 1er cas, les Français devaient assumer d’être un pays collectiviste qui aurait choisi le nivellement par le bas en faisant fuir les talents. Dans le second cas, les Français se donnaient la chance de vivre dans un pays de liberté et de responsabilité où les inégalités seraient valorisées comme une source d’émulation qui encourage chacun à travailler à l’amélioration de sa situation (et par conséquent de celle de l’ensemble).

    Le charcutage de l’ISF partiellement maintenu sous forme d’IFI est une basse manoeuvre qui déconsidère le pouvoir politique et tous ceux qui se satisfont de cette situation inique et délétère.

    Les GJ ne s’y sont pas trompés. Leur indignation résulte du fait que le remplacement de l’ISF par l’IFI a clairement créé un privilège inacceptable pour un certain type de fortune (financière et mobilière) et une spoliation arbitraire tout aussi inacceptable pour un autre type de fortune (immobilière). Une telle attaque ciblée contre la propriété privée chère au coeur de chacun ne pouvait que susciter une réaction de rejet.

    Maintenir la création de l’IFI en remplacement de l’ISF, c’est avancer dans la collectivisation de la propriété privée au profit d’une caste privilégiée dont la fortune est financière. Ce n’est pas acceptable. Par conséquent, il s’agit maintenant de supprimer l’IFI, non pour revenir à l’ancien ISF, mais pour abroger totalement cet impôt destructeur de richesses.

    S’en tenir, comme beaucoup de sympathisants libéraux, à refuser le retour de l’ISF sans défendre avec la même énergie la suppression de l’IFI, c’est se faire complice de la suppression à terme de la propriété privée et c’est donner raison à ceux qui demandent le retour de l’ISF.

    Parce que, tant qu’à faire d’être collectiviste autant ne pas l’être au profit d’intérêts privés. Un libéral qui refuse le retour de l’ISF mais qui s’accommode du maintien de l’IFI choisit un collectivisme populaire au profit d’une caste libérale. Cela rappelle la démocratie athénienne qui supposait que la liberté des uns s’appuie sur l’esclavage des autres.

    Les GJ ne veulent pas être les esclaves (assignés à un collectivisme de bas étage) d’une élite qui entretient son libéralisme très au-dessus d’eux à haut niveau.

    A la fin des années 1960, Gilles Gaston Granger décrivait déjà ce curieux système français qui cumulait « en même temps » collectivisme au bas de l’échelle sociale et libéralisme en haut. Les GJ veulent casser ce système que Macron est chargé de faire perdurer envers et contre tout. Ils sont peut-être maladroits dans la formulation des arguments mais très justes dans l’ambition de casser ce système qui voue le pays à un immobilisme mortel. Les GJ sonne la fin du « en même temps » : libéralisme ou collectivisme, il est temps pour la France de choisir. Afin de se remettre en mouvement, et au travail… en confiance.

    • Je pense qu’il comptait sur le CC pour annuler l’IFI qui n’est manifestement pas constitutionnel ; cela l’aurait dédouané vis-à-vis des populistes jaloux.
      Maintenant, comme vous le suggérez, il peut se retrancher derrière les GJ pour supprimer cette confiscation qu’il ne voulait pas et ne rapporte pas grand-chose.

      • Lorsqu’il déclare lui-même vouloir encourager l’activité et décourager la rente, qu’il promet d’exonérer la population de taxe d’habitation mais qu’il n’évoque pas la taxe foncière (et pour cause), vous croyez toujours qu’il avait dans ses plans de complètement faire disparaître toute taxation de la fortune ?
        Au contraire, moi je trouve cet IFI tout à fait en ligne avec la vision « économique » de notre Président.
        Ca vous fait toujours mal de constater que vous vous êtes fait entuber, mais Macron n’est absolument pas le libéral qu’on nous (vous) a vendu. Il est le plus pur produit possible du système étatiste qui nous l’a imposé.

    • Autre solution : réformer l’ISF avec un seuil de déclenchement relevé à 10 millions de patrimoine hors résidence principale et avec un taux de taxation maximum de 1/1000, le montant de la taxe étant par ailleurs plafonné à 10% des revenus.

      De même, une réforme de l’ISF ne peut pas s’exonérer de supprimer le « F ». Le terme « fortune » est en effet un jugement de valeur, pas une information objective. Une juste fiscalité ne peut reposer sur un jugement de valeur subjectif et marqué par l’idéologie. C’est d’ailleurs le péché originel de l’IFI qui démontre que Macron est toujours engoncé dans la vieille idéologie néfaste, contrairement à ses déclarations de changement.

  • A propos de la réforme de l’ISF et du caractère arbitraire de l’IFI, voici ce que je retiens des commentaires de mc2, durru et principalement Cavaignac :

    L’IFI est une atteinte abusive à la propriété privée immobilière. La création de l’IFI en remplacement de l’ISF aurait dû être déclarée inconstitutionnelle et annulée par le Conseil Constitutionnel.

    De plus, une réforme de l’ISF aurait dû supprimer le recours au terme de fortune pour qualifier la base taxable car la notion de fortune correspond à un jugement de valeur et non à une information objective.

    Si la vox populi réclame que, en plus de l’IR (Impôt sur le Revenu), chaque citoyen doit payer un IP (Impôt sur le Patrimoine), pour que ce nouvel impôt ait une chance de ne pas être abusif, le seuil de déclenchement devra être relevé à 10 millions de patrimoine hors résidence principale et avec un taux de taxation maximum de 1/1000, le montant de la taxe étant par ailleurs plafonné à 10% des revenus.

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