Le non-débat sur le climat durera-t-il longtemps ?

En matière d’environnement, faut-il des politiques collectives, coercitives et excessivement coûteuses ou une politique de laissez-faire créatif, qui permet de développer des solutions sans a priori ?

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Le non-débat sur le climat durera-t-il longtemps ?

Publié le 7 janvier 2019
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Par Michel de Rougemont.

Les politiques énergétiques, fiscales, agricoles, urbaines, etc., sont actuellement de plus en plus justifiées par un soi-disant consensus climatique alors qu’il ne peut y avoir consensus sur les projections faites par les modélisateurs. Ces politiques prennent un sens et une portée foncièrement différents selon que l’on accepte ou non les dogmes de l’urgence climatique et du collectivisme. Éviter de débattre de leur fondement n’est pas une simple erreur, mais une faute.

Scientifiques engagés et politiciens y ayant des intérêts n’aiment pas que l’on mette en cause la doctrine climatique dominante. Ils prétendent alors que la science est dite, settled, une fois pour toute. Pourquoi donc cette envie de clôturer tout débat avant même de l’entamer ?

Bien sûr que revenir sans cesse à des attributions catégorielles – crédules anthroporéchauffistes d’un côté, climato-sceptiques voire négationnistes de l’autre – ne mène à rien, c’est une forme de simplisme qui ne permet que de s’échanger des coups, voire des insultes, sans essayer de comprendre de quoi il retourne.

Au-delà des questions scientifiques fondamentales, observations effectuées et phénomènes impliqués, la climatologie est actuellement utilisée pour établir des projections pour le futur selon des scénarios variés. C’est sur la base de ces extrapolations (extra- et non inter-, point très important) que se décident des politiques climatiques. La gamme des possibilités est vaste car elle s’étend entre le rien faire et l’interventionnisme mobilisateur de toutes les ressources humaines et matérielles de la Terre pour mettre sous contrôle un climat qui était bon en soi et que l’on aurait déréglé.

Dans les mains des experts

Un expert est une personne disposant de connaissances et d’une vaste expérience lui permettant d’évaluer une situation et de présenter son évaluation de manière intelligible à des non-experts, prenant soin de bien montrer le domaine de validité de ses conclusions et de son expertise.

Il est douteux qu’existe une expertise climatique qui permette d’appréhender de manière maîtrisable l’évolution à terme du climat, car l’expérience manque et la multiplication de simulations par ordinateur ne développe pas le champ des connaissances. Les « expériences in silico » cherchant à reproduire le passé (hindcast) sont même loin d’être convaincantes car elles chauffent de 2 à 4 fois plus vite que la réalité.

Il n’y a pas besoin d’être un spécialiste pointu pour constater que l’expertise bien fragile repose sur des exagérations systémiques. Non seulement trop de ces experts trahissent leur raison d’être, mais encore, en se mettant sans discernement au service d’une cause, ils ne lui rendent même pas de bons services. En Suisse romande les médias consultent régulièrement une géographe spécialiste des forêts ou une urbaniste qui se laissent dénommer complaisamment climatologues alors qu’elles n’ont aucune expertise à propos de la question cruciale, celle de la sensitivité du climat aux gaz à effet de serre et autres activités humaines ; pourquoi cette désinformation ?

Il est difficile d’accepter qu’il n’y aurait qu’une voie nécessaire, donc possible, celle préconisée par le GIEC dans son récent rapport spécial, fondé sur une science peu convaincante du point de vue de la qualité des modèles qui en dérivent et d’une anticipation du futur tenant, comme toujours, de la lecture de la boule de cristal. La cause est présentée comme certaine, avec un étroite marge de manœuvre à la clé, justifiant l’alarmisme. Ces certitudes n’ont pas grand-chose ni de scientifique ni de la nécessaire indépendance des experts.

C’est pourtant une posture irresponsable de leur part que de préconiser une totale décarbonation (85 % de l’énergie consommée dans le monde) dans un délai intenable, accompagnée de dépenses folles (2400 milliards de dollars par an, plus de 3 % du PIB mondial) et sans tenir compte d’autres nécessités et contraintes socio-économiques.

Il n’est pas étonnant que la confiance dans les experts soit généralement en baisse, lorsqu’il y en a tant qui sortent systématiquement de leurs compétences pour militer au service d’une cause. Cela n’est pas l’apanage du climat, on rencontre cela aussi chez des opposants effrénés de programmes de santé (vaccins), d’agriculture productive (OGM, pesticides) ou du nucléaire, mais pour le climat c’est parmi le mainstream que ça yoyote.

Question cruciale

Que chaque ppm supplémentaire de CO2 ou autres gaz à effet de serre contribue à un réchauffement est une chose, cela ne veut pas dire que l’on soit au bord du précipice ni même que celui-ci soit de grande profondeur. La question fondamentale est celle de la sensibilité du climat, de l’impact réel sur nos vies et de la marge de manœuvre à disposition pour que nous puissions nous sevrer des carburants fossiles sans pour autant tomber dans l’excès, ni celui de l’attentisme, ni celui de l’activisme à tout crin. Faut-il sonner l’alarme pour la prochaine décennie ou disposons-nous de siècles ?

Politiques climatiques

Face à de telles incertitudes le besoin se fait sentir de prendre des décisions, mir müen öppis mache disent nos Confédérés. Ce n’est pas une raison pour balayer ces incertitudes au prétexte qu’il y aurait un ordre supérieur exigeant de passer à l’action urgente quoi qu’il en coûte. C’est pourtant la position politique du GIEC, qui est désormais totalement sorti du cadre scientifique qu’on aurait pu croire être le sien. La COP24 de Katowice n’a heureusement pas entériné cette position, on se demande même à quoi ce grand pow wow aura servi.

À ces questions fondamentalement environnementales, des réponses politiques sont données. Il y a d’une part ceux qui se parent d’une vision d’un futur qui ne sera bien maîtrisé que par la mise en place de politiques collectives, coercitives et excessivement coûteuses, de préférence dirigées par une gouvernance globale pour régler un problème prétendument global. C’est l’habituel truc de la vision obligatoirement merveilleuse atteignable par le courage et les sacrifices de chacun et soumise au leadership des sachants.

D’autre part il y a ceux qui acceptent les incertitudes et qui, restant alertes aux éventuelles mauvaises surprises (black swans), préfèrent se donner un cadre permettant de s’adapter aux conditions changeantes et de développer des solutions par apprentissage progressif, et ce sans a priori. C’est une politique ayant confiance dans un laissez-faire plus créatif et plus efficace que toute planification, ce qui ne veut surtout pas dire que n’importe quoi soit possible ni souhaitable.

Les uns sont socialistes et étatistes, les autres libéraux. Il semble que les premiers sont en train de l’emporter, ce qui est grave.

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  • Quand vous parler , Réchauffement climatique , Ecologie , les premières paroles :
    encore de nouvelles taxes qui en réalité ne vont pas du tout pour l’écologie mais au budget de L’ÉTAT… L’honnêteté de nos politique voir nos sois disant expert quand vous decortiquer leur mode de vie est bien contradictoire .Quand à celle qui est a la tête de la fondation «  » HULOT «  » qui à des
    lunettes en écaille de tortue… C’est l’eldorado du fric !!! Je suis pour la suppression de la niche fiscale sur les dons !!! Verifier leur train de vie , vous n’allez pas être déçu !!!

  • En parlant de non débat on oublit de dire qu’en France il n’y a PAS de débat quelque soit le sujet si l’état en fait partie ou pas d’ailleurs.

  • Dans le domaine scientifique, l’esprit critique, le scepticisme et la controverse sont des vertus.
    Voici 5 critères qui permettent d’identifier une vaste opération de désinformation
    Critère n°1 : Unanimité de tous les médias et de tous les politiques, voire de toutes les institutions internationales
    Critère n°2 : Surinformation sur un aspect de la question, omerta sur les autres
    Critère n°3 : Tous les bons d’un côté, tous les mauvais de l’autre
    Critère n°4 : L’acquiescement de l’opinion débouche sur une psychose collective.
    Critère n°5 : le refus d’accepter les observations dérangeantes et la controverse scientifique.
    Le dogme du réchauffement climatique anthropique et la politique énergétique associée satisfont à ces 5 critères. C’est catastrophique !

  • pourquoi cette désinformation ?
    Question essentielle en effet, à laquelle une réponse est apportée à la fin de l’article: « mise en place de politiques collectives, coercitives et excessivement coûteuses, de préférence dirigées par une gouvernance globale pour régler un problème prétendument global ».
    Tout est politique dans cette affaire et à resituer dans le cadre d’un projet globaliste socialisant qui utilise les artifices de la propagande pour obtenir le consentement des populations à leur propre asservissement.

  • Aurait-on le choix des solutions, les objectifs même du GIEC sont absurdes !

    Il faudrait avoir le choix d’accepter ou non les prémisses, et d’ailleurs, on voit bien que la plupart des états dans les faits choisissent l’adaptation à la prévention.

  • En effet, devant l’ignorance des experts et des politiques sur les causes des variations climatiques, le mieux est de faire ce que l’humanité a toujours fait: c’est à dire rien et s’adapter. Contentons-nous de lutter contre la pollution d’origine humaine qui est néfaste, certaine et sur laquelle nous avons prise.

  • Le débat climatique est parfaitement inutile. Les sondages d’opinion montrent bien que le peuple est bon public : si on lui dit qu’il y a réchauffement et qu’il faut agir, il est d’accord. (En fait il n’a rien compris – d’où l’inutilité des rapports et des plats de spaghettis).

    Mais cela ne veut en aucun cas dire que son consentement à l’impot augmente. (Voir un article récent sur l’acceptation des taxes écologiques au Canada).

    Et quand bien même on accepterait de payer 90% d’impots, en quoi le RCA rendrait-il possible ce qui a échoué en URSS, en Chine, en Albanie, en Corée, à Cuba, au Venezuela …

    Mais peut-être qu’on pourra me prouver le contraire avec un nouveau plat de nouilles ?

  • Prenons pour hypothèse, juste pour hypothèse, que les conclusions des scientifiques du GIEC sont exactes.
    Dans ce cas, je remercie l’auteur de l’article de me dire, très concrètement, avec des exemples précis, comment une politique du « laisser-faire créatif » permettrait de résoudre les problèmes révélés.
    Je suis très curieux de la réponse.
    Il y a un point sur lequel l’auteur de l’article se trompe. Il est des libéraux (très, très peu nombreux, je l’admets), qui considèrent que le libéralisme peut avoir ses limites dans la prise en compte de certaines problématiques collective, dès lors qu’aucune des parties prenantes de la société n’a intérêt au changement. C’est typiquement le cas de l’environnement.
    Il est des libéraux qui considèrent que le RCA est une réalité pour laquelle il conviendrait de développer une réflexion et des solutions libérales plutôt que laisser le champ de ce problème aux régressistes (je les appelle comme ça).
    Nous leur facilitons une fois de plus la tâche en étant en simple réaction et le plus souvent sans aucune profondeur, puisque nous sommes dans le négationnisme, comme l’auteur le reconnait lui-même.

    • J’ajoute
      … dès lors qu’aucune des parties prenantes (j’exclue les interventionnistes) de la société n’a intérêt au changement et que les effets des problèmes relevés ne sont pas instantanés, mais différés.

    • Les conclusions du GIEC sont exactes, mais personne ne les a lu.
      On est en effet loin du rapport du GIEC (2° à 4° de plus et flou sur les événements extremes) et le traitement catastrophique des politiques.
      Mais admettons que le CO2 déstabilise le climat et que la planète risque de devenir invivable (ce qu’aucun scientifique ne dit), il est évident que la consommation de CO2 stopperait, car dans un marché libre les acheteurs boycotteraient les produits carbone. Je vous rappelle qu’il y a 40 ans, la pollution sévissait dans les pays collectivistes et seuls les pays libres avaient une population qui pouvait agir contre toute forme de source de pollution; Manifestation, campagne de presse, boycott, procès, etc.. tandis que dans les pays anti libéraux (socialiste) toutes opposition était bâillonnée. Le libéralisme est un tout, économique, politique.
      On sait que toute les gesticulations actuels sont totalement inefficace. D’ailleurs les bobos taxent l’essence, mais pas le kérosene, parce leur mode de transport est plus l’avion que la voiture. Que N Hulot, E Macron ne prennent plus l’avion et ils seront plus crédible. De même on peut difficilement parler de surpopulation, de décroissance et de maintenir une politique nataliste en France (CAF, quotient familiale, Ayant-droit, Pension de reversion). Que Macron supprime toute les politiques pro-natalistes, supprime l’état providence et ait une politique du vrai prix des enfants (santé, éducation..), l’état providence.

      • Merci @gillib pour votre réponse tout à fait courtoise, alors que j’ai déjà expérimenté votre sensibilité sur ce sujet ‘=).
        Parfaitement d’accord avec vous pour constater que les modèles collectivistes ont pollué probablement bien plus que les pays libres. Et loin de moi l’idée d’aller chercher la moindre inspiration de ce côté-là.
        Je suis aussi avec vous pour dénoncer les incohérences de nos cadres réglementaires et législatifs. L’incohérence de nos politiques, leurs manquements, leur défaut indécent d’exemplarité. Je suis aussi indigné que vous par les rouges repeints en vert qui se servent par opportunité de ce problème comme d’un cheval de Troie pour imposer à autrui leur vision dépravée du monde.
        Mais je n’idéalise pas le modèle que je voudrais voir advenir. Je pense qu’il a aussi ses limites.
        Celles que j’ai indiquées.
        Si l’on admet que les conclusions du GIEC sont exactes, on doit aussi admettre qu’il n’y a pas de mouvement spontané provenant des acteurs libres pour apporter une réponse.
        Les acteurs que vous citez (médias, manifestants, boycott, associations, procès…) sont des acteurs politiques qui ont toujours été politisés (malheureusement avec un tropisme à gauche). D’ailleurs ne sont-ce pas justement eux dont on déplore actuellement l’activisme et le catastrophisme ?
        Toutes les initiatives en matière environnementale prises depuis 50 ans, toutes, ont été décidées ou impulsées par des instances politiques (au sens large) dont nous déplorons généralement l’interventionnisme.
        Quant aux consommateurs, je ne crois absolument pas à leur pouvoir d’arbitrage si aucune impulsion externe n’intervient. A fortiori dans un contexte où ils ont été décérébrés par l’empire du bien.
        L’histoire des civilisations nous enseigne l’incroyable incapacité collective à réagir à des enjeux dont on sait pourtant qu’ils ont conduit à leur perte.
        Je reste donc, vous m’en excuserez, avec ma question : quelle réponse libérale aux problèmes environnementaux ?
        Mais, plus largement, une question me tarabuste. Comment le libéralisme peut-il prendre en compte certaines dimensions qui ne peuvent obtenir qu’une réponse politique?
        Bonne soirée,

        • Vous ne croyez pas au force du marché.. Regardez l’amiante; en France l’état quinousveuxdubien n’a rien fait et a trainé des pieds pour l’interdire. Au USA après des procès contre les entreprises, l’amiante a été exclu -de facto- dès les années 70.
          Et oui, le libéralisme n’est pas parfait, mais au final respecte plus la population que l’état Léviathan.

          • Nous ne nous comprenons que partiellement, mais ce n’est pas grave, car la courtoisie est de mise.

            1970 : Publication du Clean Air Act. Le Clean Air Act (loi sur la pureté de l’air) impose en particulier au département de Health, Education and Welfare(Santé, Éducation et Sécurité Sociale) de publier une liste des polluants dangereux de l’air. L’amiante est une des trois premières substances nommées sur la liste. Les industriels tenteront vainement de faire retirer l’amiante de la liste des produits dangereux.
            1971 : Première réglementation de l’OSHA. L’Organe de santé et sécurité au travail contrôle désormais les usines transformatrices. Le procédé de flocage est interdit dans plusieurs grandes villes et l’EPA propose d’étendre cette interdiction au pays entier.
            1974 : Premiers effets sur l’industrie de l’amiante. Le coût de la mise en conformité avec la nouvelle réglementation est un des motifs annoncés par GAF Corporation pour abandonner l’industrie de l’amiante et fermer ses deux mines en Californie. Le 15 octobre la Cour Suprême des États-Unis confirme le jugement Borel v. Fibreboard paper products Corporation qui établit la responsabilité civile des producteurs et vendeurs de produits en amiante.
            1976 : Publication du Toxic Substance Control Act. La Loi sur le contrôle des substances toxiques est signé par le président des États-Unis le 11 octobre.
            Les trois grands chapitres spécifiques concernent l’amiante, le plomb et le radon.
            La valeur limite d’exposition concernant les travailleurs est abaissée de 5 f/cc à 2 f/cc ; OSHA propose comme norme 0,5 f/cc et NIOSH recommande 0,1 f/cc.
            1978 : Campagne de sensibilisation aux risques liés à l’amiante. Le département de Health, Education and Welfare lance un programme de sensibilisation aux dangers de l’amiante en écrivant à 400000 médecins ; l’ Environment Protection Agency (EPA, Agence pour la Protection de l’Environnement) annonce une procédure pour élaborer actions et réglementations.
            1979 : L’EPA envisage l’interdiction. L’interdiction de l’amiante est évoquée par l’EPA comme une alternative « si l’évaluation des risques pour la santé humaine et de l’impact économique, montre que les principales utilisations de l’amiante présentent des risques déraisonnables »
            1980 : Lancement de la Cancer Policy. Le Occupational Safety and Health Administration (OSHA, organe de santé et sécurité au travail) publie sa politique de lutte contre le cancer (Cancer policy) qui prévoit notamment que l’exposition aux cancérogènes de catégorie I « doit être abaissée au niveau le plus bas possible et, quand des produits de substitution existent, aucune exposition professionnelle ne sera autorisée. »
            1982 : Asbestos-in-school-building rule L’EPA publie son Réglement sur l’amiante dans les écoles (primaires et secondaires). Celui-ci prévoit le repérage de tous les matériaux friables contenant de l’amiante ; les résultats de l’inspection doivent être communiqués aux associations de professeurs et parents d’élèves ; l’emplacement des matériaux doit être notifié aux employés, avec des procédures d’intervention pour la maintenance.
            Le géant de l’amiante Johns-Manville Co. annonce qu’il demande la protection de la loi sur les faillites, pour se protéger des dizaines de milliers de plaintes civiles auxquelles il doit faire face.
            1985 : Le projet d’interdiction de l’amiante est soumis au gouvernement.L’EPA soumet au gouvernement une proposition d’interdire immédiatement la plupart des matériaux de construction contenent de l’amiante.
            1986 : L’EPA annonce sa proposition d’interdiction de l’amiante, en se référant au Toxic Substance Control Act. Le gouvernement signe la loi de Réponse en Urgence aux Dangers de l’Amiante (Asbestos Hazard Emergency Response Act – AHERA).
            Parallèlement OSHA renforce sa réglementation concernant l’exposition des travailleurs aux poussières d’amiante.
            1989 : L’EPA interdit l’amiante aux États-Unis. L’interdiction sera graduée, en trois étapes (1990, 1993 puis 1996) et complète en 1997. Les industriels américains et canadiens se tournent vers la justice pour tenter de renverser cette décision.
            1999 : Clarification par l’EPA de la réglementation en vigueur La situation est confuse : d’un côté les industriels abandonnent le commerce de l’amiante à cause des condamnations en indemnisation, de l’autre ils prétendent devant les Cours que leur utilisation de l’amiante est autorisée. L’EPA intervient en publiant une « clarification » sur la liste des produits interdits.
            2007 : Ban Asbestos in America Act. Le 9 novembre 2007, le Sénat américain a voté à l’unanimité une loi d’interdiction de l’amiante (Ban Asbestos in America Act). Le but de la loi est d’arrêter définitivement aux USA l’importation, la fabrication et la distribution de produits contenant de l’amiante. Cependant cette loi ne sera pas ratifiée par l’administration Bush.
            2011 : une loi sur la sécurité des produits chimiques est proposée. le sénateur Lautenberg présente une proposition de réforme du Toxic Substance Control Act en introduisant le Safe Chemicals Act ; le point essentiel est que, en cas de différend entre administration et industriels, la charge des preuves est reportée sur ces derniers. Il semble clair que si cette loi est ratifiée, l’EPA pourra finalement interdire l’amiante aux USA

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