Les bons vœux de Nathalie MP [vidéo]

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Les bons vœux de Nathalie MP [vidéo]

Publié le 2 janvier 2019
- A +

Par Nathalie MP.

Et si l’on plaçait 2019 sous le signe de “la première fois” ?

Vidéo :

[Déjà une bonne résolution : j’ai décidé de prendre mes distances avec le torrent impétueux dont le vacarme a quelque peu brouillé le son de mes deux vidéos précédentes. Cette fois-ci, l’écoute devrait être plus agréable !]

Texte :

Bonjour ! Je suis Nathalie MP. Nous sommes le 31 décembre 2018 et me voici à nouveau dans mon petit coin familier des Hautes-Alpes. Bien entourée par le bleu du ciel, le blanc de la neige et la chaleur des vieilles pierres qui ont façonné peu à peu la vallée de Briançon qui se déploie derrière moi, j’aimerais beaucoup vous parler de 2019.

Contrairement aux voeux formés ici il y a un an, voeux qui consistaient à demander à Emmanuel Macron de passer enfin des paroles aux actes dans son projet de faire souffler un vent de liberté sur la France, force est de constater aujourd’hui que peu a été fait. À certains égards, à travers la loi Pacte pour les entreprises par exemple, on assiste même à une augmentation des contraintes et à la consolidation de l’idée que tout ce qui relève du privé et se développe sur la base du profit est fondamentalement vicieux et doit être surveillé de près.

[Je ne reviens pas plus en détail sur les événements saillants de 2018, mais je vous ai concocté un petit panorama mensuel en fin d’article.]

Résultat : l’année 2018 a fait brillamment honneur aux nombreuses années qui l’ont précédée en rejoignant à son tour le cimetière surpeuplé des “années pour rien”. Malgré les belles déclarations d’intention, toutes les réformes véritablement fondamentales qu’il faudrait faire, celles qui touchent à la structure même de notre système économique et social très collectivisé, ont été au mieux effleurées, mais le plus souvent évitées ou repoussées.

Comme avant, la France reste le pays qui dépense, taxe et redistribue plus que tous les autres parmi ses pairs du monde développé, tout en étant également celui dont la prospérité est la moins assurée. Notre taux de chômage élevé, double ou triple de celui de nos voisins, en témoigne.

Voici du moins ce que je pouvais dire avant que la révolte tumultueuse des Gilets jaunes ne vienne jeter un pavé inédit dans l’acceptation trop calme de nos faiblesses. Tout reste vrai, bien sûr, et les Gilets jaunes ne sont qu’un symptôme de plus de nos échecs. Mais pourrait-on imaginer que grâce à eux, l’année 2018 serve au moins à cela : prendre conscience que malgré nos convictions sur la justesse de notre modèle social, il y a quelque chose de pourri dans le pays de France qui demande instamment à être extirpé de ses multiples non-dits ?

Oh, bien sûr, il serait facile de prendre prétexte de l’incohérence des revendications des Gilets jaunes et de l’inexcusable propension à la violence de certains groupes pour ne surtout rien changer. Un peu de traitement social pour calmer la fureur, tant pis pour le creusement du déficit et l’accroissement de la dette et hop, tout le monde rentre dans le rang jusqu’à la prochaine crise. C’est précisément ce qu’a fait Emmanuel Macron, dans la plus pure tradition française.

Et il est vrai qu’on discerne mal si les Gilets jaunes souffrent de trop d’État ou de pas assez d’État dans leur vie. La révolte fiscale est évidente, mais elle s’accompagne bien souvent d’une demande pour moins de fracture sociale et plus de services publics qui ne trouve sa résolution que dans la taxation accrue des “autres”, les riches étant évidemment les mieux placés pour entretenir tout le monde dans l’illusion de la “solidarité” et de la prospérité.

Pour toutes ces raisons, j’aimerais mettre ces voeux sous le signe de “la première fois”.

À Emmanuel Macron, je souhaite que l’année ravageuse qu’il vient de vivre lui fasse envisager une sortie de ses problèmes par le haut plutôt que par la continuité et que, “pour la première fois” en France depuis plus de 45 ans, un président de la République se mette effectivement à réduire le poids de l’État dans la vie de ses concitoyens.

Le moment pour le faire semble assez mal choisi car l’état de grâce est loin et sa cote d’amour chez les Français est au plus bas. Mais cet obstacle pourrait presque devenir un avantage. Qu’a-t-il à perdre dorénavant à mettre en avant des réformes à n’en point douter douloureuses qui feront redémarrer l’activité, avec toutes leurs conséquences positives sur l’emploi et le pouvoir d’achat ? Cette opportunité existe d’autant plus que malgré son impopularité, aucun leader politique ne semble véritablement en mesure de s’imposer à sa place.

À nous Français, Gilets jaunes ou pas, mais tous très chatouilleux sur le thème de l’égalité, je souhaite que 2019 soit l’occasion de retrouver de la cohérence. Et si, “pour la première fois”, on essayait de considérer que la politique ne consiste pas forcément à préserver notre modèle social coûte que coûte mais à en briser les monopoles afin de trouver les équilibres éventuellement inédits qui permettront d’accéder au mieux à la prospérité économique et à l’épanouissement des libertés civiles ?

À vous enfin, chers lecteurs, je souhaite non seulement que 2019 vous apporte bonheur et réussite, que la santé soit au rendez-vous et que les désaccords s’éloignent, mais que cette nouvelle année soit aussi un commencement, une occasion de découvertes et de “premières fois” qui font que la vie est entièrement palpitante, bien au-delà de nos jeunes années.

Revivez l’année 2018 en 12 articles :
Sélection centrée sur l’actualité politique et économique de la France

Janvier  :         Entreprises : Bruno Le Maire a un plan !

Février :          SNCF : une réforme entre « OUI » et « non »

Mars :               Je pense au Lt-colonel Beltrame et je me dis que…

Avril :                « La Commune de Tolbiac » ou la nouvelle sitcom du printemps 18

Mai :                  Taxe d’habitation : l’impôt est mort, vive la surtaxe !

Juin :                 Social : « pognon de dingue » et méthode Macron

Juillet :             Macron : un an après, le roi de la com’ est un roi nu

Août :                Chez McDo, le plus indigeste, et de loin, ce sont les syndicats !

Sept. :                SOS impôts en danger : des Français hostiles volent l’État !

Octobre :        #Urssaf : Moi, Macron, Président, je vais vous faire aimer l’État !

Novembre :   Gilets jaunes : Et si maintenant on parlait dépenses publiques ?

Décembre :   Revendications pour la liberté et la prospérité (#GiletsJaunes)

TRÈS  HEUREUSE  ANNÉE  2019  À  TOUS  !

L’absence de changement fondamental n’empêche pas que le cours de l’actualité puisse être mouvementé. S’annoncent déjà le prélèvement à la source, les élections européennes… Rendez-vous ici dans quelques jours pour ne rien manquer des rebondissements de l’année 2019 !

Voir les commentaires (8)

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  • Merci, Bonheur & prospérité à vous pour 2019
    Je note que votre « bureau » est extrêmement beau et grand ! 🙂

  • Bonne Année à vous aussi!
    Demander à un fonctionnaire en chef de réduire le périmètre de l’état, devra sans doute rester ce que dure les bonnes résolutions de début d’année, l’espace d’un instant.

  • Vu le discours de voeux de Macron ,je crois que ça va être chaotique pour 2019..il n’avait que les élections européennes en point de mire et tout le reste fût balayé d’un revers de la main..le mouvement gilets jaunes va repartir de plus belle et la REM va morfler sévère …..bonne année néanmoins ! la santé ça va être compliqué pour nos élites et les forces de l’ordre qui vont prendre cher.

  • Pauvre Macron qui explique à qui veut l’entendre qu’il est mal conseillé : mais comment pourrait-il en être autrement alors qu’il a repris la même bande d’énarques arrogants, bobos et incompétents que Hollande ?

    Mais il n’y a pas lieu à se demander ce qu’il devrait faire maintenant : il a fait TILT : Game Over. Au suivant. Chacun sait à quel pont le charisme et la reconnaissance du chef sont primordial. Plus même que les idées ou le programme.

    – Que vouliez-vous qu’il fît contre les énarques, la conjecture et le peuple.

    – Qu’il mourût.

  • Notre système est mis en place par des Hauts fonctionnaires pour les Hauts fonctionnaires, animateurs d’un capitalisme de connivence.
    la logique politique, depuis Mitterand , est simple c’est nous ou le chaos Lepéniste…
    ça a toujours marché alors de 2 choses l’une soit la situation de la France économique sociale s »améliore soit elle s’aggrave et dans ce cas il y a de fortes probabilités que le « populisme » s’empare légalement du pouvoir
    lequel ? de gauche?avec toutes ses variantes y compris fachos ( oui je sais ,d’après Le Monde, par exemple, le President Brésilien est facho ) mais pour moi un facho c’est Mussolini: « tout par L’Etat rien hors l’Etat ,rien contre l’Etat » et donc le fascisme est à gauche sur le camembert politique
    .je reconnais aussi ,par honnêteté intellectuelle, que le libéralisme poussé à l’extrême ,avec les anarchistes, est aussi à gauche ( les extrêmes finissant par se retrouver comme à Barcelone pendant la guerre d’Espagne ,pour s’exterminer finalement ! )
    Dans le cadre actuel des partis prétendant parler au nom du Peuple
    souverain ,je ne vois pas comment notre pays pourrait proposer l’adhésion à un modele
    de liberté économique pour les entreprises, de diminution des contraintes normatives, de plus d’efficacité d’administrative donc faire mieux pour les usagers avec moins de fonctionnaires ( j’entends déjà faut plus de.. plus de plus.. de… ),d’abandon du principe de précaution qui inverse la charge de la preuve ,d’abandon de la transition dite écologique laissant aux très gros pollueurs du Monde le soin de nous monter la voie et les conséquences qui en découleraient pour leurs pays, l’arrêt des subventions
    et prix garantis à l »ensemble des projets dits écologiques. la vérité des tarifs des services publics. l’arrêt de la destruction annoncée de nos filières excellence encore debout, avant que que l’écologie ne les détruisent et nous ramène au niveau de vie du 18 ème siècle et enfin que notre pays se dote enfin d’une politique d’immigration sélectionnée en fonctions de nos besoins nationaux et pas d’une politique d’assistanat vis à vis de nos anciennes colonies.
    elles ont voulu être indépendantes au nom de la liberte elles le sont depuis les années 60 ;A cette époque leurs niveaux de vie était supérieur à celui de la Corée du sud ….alors au boulot en Afrique.
    cela ne peut se faire que par une refonte complète de nos lois sur l’immigration et de la reconsidération de l ‘activité de certains juges .Un juge devrait appliquer la loi, pas l’interpréter et la détourner de son esprit. Des «  »juges mur des cons « ça ne devrait pas exister;
    Enfin puisque c’est la periode de l’année , l’arrêt des subventions à toutes ces ONG qui obéissent on ne sait plus à qui mais qui interviennent en permanence en Europe ,en France ,dans le Monde pour promouvoir des politiques pas nécessairement conformes à nos interêts bien compris et ne respectant pas le choix démocratique (pour autant qu’il existe)
    Au de la donc des classification politiques habituelles il faudrait donc
    un programme concret mettant tout cela en forme et l’exposer aux français .Maintenant si les français veulent se suicider économiquement …que faire?Comme le futur a plus d’imagination que moi ,alors…
    bonne année 2019

  • Bonne année et bonne santé à vous et aux vôtres.
    Merci de nous livrer régulièrement vos articles.

  • merci madame.
    pour E Macron, « on ne transforme pas les vaches laitières en chevaux de course » : il ne fera donc rien, il est incapable d’imaginer autre chose que ce qu’il connaît et il n’a ni l’humilité, ni l’intelligence de regarder autre chose (ailleurs).
    Pauvres de nous qui n’avons pas encore quitté ce pays qui sombre.

  • Bonne et heureuse année 2019 à Vous! et merci d’avoir choisi le cadre du Briançonnais, terre de libéralisme depuis fort longtemps à l’instar des Cantons Suisses « originels », libertés achetées au Dauphin Humbert II en Mai 1343.

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Par h16.

Il y a tout juste un an, je vous souhaitais une joyeuse année 2020 et faisais le pari (audacieux et raté) que l’année serait, au moins à l’échelle planétaire, meilleure que l’année 2019, même si, pour la France, il semblait clair que l’année à venir serait parsemée d’embûches sociales, politiques et économiques.

C’était sans compter sur l’ardeur des différents gouvernements de la planète pour saboter durablement l’avenir de l’Humanité : à la faveur d’une pandémie dont on sait maintenant qu’elle aurait largement pu être ... Poursuivre la lecture

par h16

Et voilà, ça y est, une nouvelle année commence et 2020 promet déjà d'être une année pleine de surprises, et pas toujours bonnes : la situation française sur les plans économique, politique et social est assez mauvaise et, il faut bien l'avouer, avec les clowns à roulette qui embarrassent le pays de leur présence (que ce soit dans les organisations syndicales mafieuses ou au gouvernement de branquignoles), on n'aura que peu de chance de la voir s'améliorer...

Ce n'est pourtant pas une raison pour abandonner tout optimism... Poursuivre la lecture

Le regard de René Le Honzec.

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