Emmanuel Macron : un quinquennat pour rien ?

Les dernières ambiguïtés consubstantielles du macronisme viennent de voler en éclats avec la déclaration publique du président de lundi soir.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Conferencia de Prensa - Presidente Emmanuel Macron - Día 2 By: G20 Argentina - CC BY 2.0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Emmanuel Macron : un quinquennat pour rien ?

Publié le 12 décembre 2018
- A +

Par Jean-Philippe Feldman.

D’aucuns pensaient qu’Emmanuel Macron différerait de ses prédécesseurs. Très jeune, élu à l’issue d’une élection présidentielle menée avec force habileté, il a apparemment fait presque un sans faute, tant sur le plan intérieur que sur le plan international, durant un peu plus d’une année. Mais il n’y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne… même pour Jupiter !

L’été 2018 avait été difficile, l’automne est désastreux. La pathétique allocution du chef de l’État le 10 décembre en constitue le point d’orgue. Elle peut être divisée en trois parties.

D’abord, un coup de menton à l’encontre des casseurs et autres voyous qui se sont distingués lors des journées des manifestations successives. Toute personne qui connaît le fonctionnement de la justice en France pourra en sourire.

Ensuite, des mesures qui vont dans le sens du « tournant social » réclamé à cor et à cris par des hommes politiques de tous bords et par une bonne partie de la presse. S’y mêlent une revalorisation du SMIC, dont tous les économistes sérieux connaissent le caractère néfaste, une défiscalisation « sarkozienne » des heures supplémentaires, la possibilité d’une prime de fin d’année défiscalisée, l’annulation de l’augmentation de la CSG pour les retraites de moins de 2000 euros par mois.

Enfin, une « concertation » nationale sur les grandes questions et la crise de la représentativité.

 

Macron a cédé

Autrement dit, le président a cédé — du moins en apparence — aux manifestations et aux violences en accordant au bon peuple quelques mesurettes sans hauteur de vue. Larmoyant, il est apparu désemparé et incapable de donner la moindre ligne directrice. Malheureusement, il n’y a rien d’étonnant à cela, et les ambiguïtés consubstantielles du macronisme viennent de voler en éclats.

Élu à la suite d’un improbable concours de circonstances, Emmanuel Macron n’a entrepris, pas plus que ses prédécesseurs, la moindre grande réforme en une année et demie. Et quand on ne fait rien de grand durant les premiers mois, l’expérience nous amène à penser qu’on ne fait rien du tout sur l’ensemble du quinquennat. Son programme électoral était entouré d’un halo de flou et sa politique du « en même temps » ne s’en est nullement démarquée. Entouré d’hommes politiques aux horizons divers, de la gauche à la droite modérée en passant par le centre, il se trouve tiraillé entre les (nombreux) partisans d’une politique sociale et les (quelques) adeptes d’une politique plus libérale.

De là, des mesures incohérentes : on supprime l’absurde ISF, mais on créé l’IFI… qui pèse essentiellement sur les classes moyennes supérieures et qui constitue une scandaleuse atteinte au droit de propriété. On supprime à terme la taxe d’habitation, qui d’ailleurs n’était réglée que par la moitié des foyers fiscaux, mais les communes en profitent pour surtaxer les résidences secondaires — encore une atteinte au droit de propriété — avec en ligne de mire la taxe foncière.

 

Le paradoxe des Gilets jaunes

Adepte du « parler vrai », il y a quelques jours, le chef de l’État brocardait les plaintes de beaucoup de Gilets jaunes qui voulaient moins de taxes et plus de services publics. Il y a plusieurs manières d’interpréter cette phrase. Il est exact que nombre de Gilets jaunes font preuve de schizophrénie : opposés aux taxes dites écologiques, ils réclament, avec une envie tellement hexagonale, plus d’impôts pour les riches (définition pour un Français : celui qui gagne plus que vous…).

En ce sens, le maintien de la suppression de l’ISF constitue un acte de courage de la part du président, mais on regrette qu’il soit isolé. Cela dit, bien des Français constatent de plus en plus le gouffre qui sépare le montant des prélèvements obligatoires de leur contrepartie en termes de services publics. Qui peut citer un service public dans notre pays qui fonctionne de manière harmonieuse ? Peut-on mettre en exergue une entreprise publique importante en France qui puisse s’enorgueillir d’être au niveau des fleurons que sont par exemple Kering ou LVMH ?

Surtout, les Français quémanderaient moins si on leur donnait moins. Mais c’est le cercle vicieux de notre modèle social que de prendre beaucoup aux uns pour en donner une partie aux autres, si bien que chacun s’accroche aux subventions et aux lambeaux de privilèges qu’il a obtenus. L’allocution du chef de l’État n’est pas de nature à briser la « société bloquée » qu’est la France : en faisant accroire, comme tous ses prédécesseurs, qu’il appartient à l’État de « distribuer du pouvoir d’achat », il avive l’idée d’État-providence.

« En même temps », Emmanuel Macron passe par pertes et profits les solutions. En 13 minutes d’intervention, il a réussi l’exploit de ne parler qu’une fois, et sybillinement, de la baisse des dépenses publiques, qu’il a été incapable d’orchestrer depuis son entrée en fonction. Le bateau ivre de l’État continue de dériver avec à bord ses records de prélèvements obligatoires, de cotisations sociales, de déficit et de dépenses publiques.

 

L’inquiétante concertation à venir

La dernière partie du discours présidentiel a traité d’une grande concertation nationale qui ne peut que surprendre et inquiéter. Afin de montrer que Jupiter est proche de son bon peuple, Emmanuel Macron entend — du moins formellement — passer de l’absence centralisée de réformes à un débat associant les Français. Cela démontre d’abord l’absence de principes politiques de la part de nos gouvernants et ensuite la crise de notre démocratie représentative.

En effet, dans tous les régimes démocratiques modernes, le Parlement — et non pas la rue — est le lieu de débats. La fonction législative ayant été phagocytée par la fonction exécutive depuis 1962, aucune opposition forte digne de ce nom ne se trouvant à l’Assemblée, Emmanuel Macron croit bon de court-circuiter la représentation nationale pour en appeler avec plus qu’un zeste de démagogie aux bonnes volontés de la représentation locale, des « citoyens » — dont les idées se valent toutes puisque, comme le relevait brillamment Tocqueville, dans une démocratie, il n’y a plus de « supériorités » — et des « corps intermédiaires ».

Là encore, il se trouve confronté à moult difficultés. L’État-providence a tué la société civile en France : les associations sont gavées de subventions à tous les niveaux ; la décentralisation est un leurre, tant l’unification monarchique a atteint son acmé dans les réalisations révolutionnaire et napoléonienne.

Quant aux syndicats de salariés — dont l’opacité du financement est proverbiale —, ils ne représentent à peu près rien, et malgré tout les gouvernants s’empressent de les consulter (il s’agit même d’une obligation constitutionnelle depuis une réforme désastreuse de Jacques Chirac), alors même qu’il s’agit, au-delà de leur rhétorique, des premiers « enrayeurs » de France.

Pourtant, l’occasion était belle pour Emmanuel Macron de sortir de la crise par le haut, en appelant à une libération des Français — « arrêtez d’emm… les Français » — avec pour contrepartie un devoir de responsabilité sur le mode « plus jamais de subventions, de privilèges et de passe-droits, mais moins d’impôts ». Force est de constater que le courage lui a manqué.

 

Voir les commentaires (67)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (67)
  • je me répète , la 1ere vrai réforme est de faire un audit de la finance du pays : recettes , dépenses. A partir du moment , qu’il ne l’a pas fait , rien ne sera positif de son mandat !!!
    Remettre à plus tard , ne résout rien et ne fait qu’agraver la situation , les bavardages inutiles , la Com ne changera rien … des actes !!!

    • Ne plus subventionner les syndicats serait un bon début………

    • Budget : 1 milliard syndicat, 1 milliard pour la presse, 10 milliards pour la culture pour subventionner de films sans intérêt, on commence par là et on supprime. En grattant un peu par -ci, par-là on devrait trouver

      • Vous êtes loin du compte. La presse, c’est 80 milliards.,les partis politiques, 61 milliards, l’immigration, la bouteille à encre volontaire (comme les syndicats). On est un pays riche, que diantre!

  • « il a fait apparemment presque un sans faute, tant sur le plan intérieur que sur le plan international, durant un peu plus d’une année »
    C’est une blague ?!
    Le limogeage de De Villiers… Les 5 € d’APL… Le 80 km/h… L’affaire Benalla… L’acharnement contre les automobilistes (CT durci, radars urbi et orbi, péages urbains…)… La taxe carbone au plus haut du cours du pétrole… Les petites phrases à la mords moi le noeud…
    Difficile de faire plus d’âneries. La gestion calamiteuse de la révolution des Gilets jaunes (trop peu, toujours trop tard) parachève le tableau, quelque part entre Le Radeau de la Méduse et La liberté guidant le peuple !

    • Les Français fatigués de l’incurie , droite gauche, ont pensé que la France pouvait se reformer avec un president de la republique sorti de nulle part , meme si son élection a tété possible que par des manipulations de la justice évidentes. On nous a rejoué les Borgia,avec le FN comme repoussoir.

      he bien non , çà ne peut pas marcher comme çà, L’euro n’est pas adapté a une économie basée sur la soupape de la dévaluation..
      la France n’a pas les moyens d’avoir des deutschemarks dans la poche..voila tout, incapables de dévaluer nous sommes asphyxiés , tout simplement..
      alors on dévalue les salaires et les retraites par les impots indirects , voila tout.;
      et comme ce n’est apparemment plus possible je vous laisse deviner la suite

      • Et si c’est un « quinquennat pour rien », il vaudrait mieux qu’il s’arrête le plus vite possible

      • @ claude henry de chasne
        « meme si son élection a tété possible que par des manipulations de la justice évidentes. » alors que le conseil constitutionnel n’a rien vu? Ça reste à prouver.
        « la France n’a pas les moyens d’avoir des deutschemarks »: ce ne sont pas des DEM mais des €! Seuls 19 pays sur 27-28 ont adopté cette monnaie: ce fut le choix de la France. La dévaluation n’est pas une méthode économique valide mais un simple cache-misère bien provisoire: l’inflation n’est pas un but de la BCE!

        • mikylux..
          que vient foutre le conseil constitutionnel la dedans? si la justice accuse.. (mais ne juge jamais)
          RDV aux élections européennes vous verrez.. 16 milions de retraités vous croyez qu’ils vont voter ‘en marche »?

    • Et puis il y a eu les fameux selfies avec des jeunes noirs à moitié dévétus ou avec des rapeurs………Bref, les futurs gilets jaunes ont eu le sentiment que pour Manu la France c’ était uniquement les bobos et les minorités visibles.

    • j’ai ri aussi..mais bon l’auteur est avocat et dieu sait que la justice en France est de qualité….macron manque de courage , la justice aussi , les français ne vivent que de subventions, la justice réclame plus de moyens quotidiennement, les syndicats du privé ne représentent personne, au contrario du syndicat de la magistrature bien gaucho bobo….bref, la crédibilité de ce billet est très contestable.

    • La liberté guidant le Peuple, vous êtes gentil ! Le Cri, de Munch ?

  • Tant que les idées sociales prévaleront sur le reste on sera cuit.
    L’Etat providence c’est quand même les gouv’ successifs qui l’ont mis en place et nous le sur-vendent, nous l’impose… alors qu’on ne le réclame pas à un tel niveau.
    Quand on voit ce qui se pratique dans les pays du Nord ou même en Allemagne on peut se dire que la France d’aujourd’hui n’a rien de moderne… sur le plan administratif. Et la caste technocratique dont E Macron est le 1er représentant s’en frotte les mains.
    Cette absence de modernité = la descente aux enfers

    • nous n’éviterons pas le chaos , de toute les manières..

    • « Tant que les idées sociales prévaleront sur le reste on sera cuit. »
      Effectivement.
      France 67 Millions hab : 1 % population mondiale
      PIB : 2370 Milliards € : 4 % PIB mondial
      Dépenses sociales : 760 Milliards € : 15 % mondiales.
      Endettement : 2000 Milliards € : 6 % dette publique mondiale.
      Moins de 1 % de la population mondiale finance 15 % de la protection sociale et rembourse 6 % de la dette mondiales.
      On peut toujours attendre Sainte Croissance!

  • Vous remarquerez que le mot « liberté » n’ a que très peu de place dans les revendications des GJ, et encore moins « égalité » en exigeant le retour de l’ ISF pour certains et de grandes largesses pour d’ autres. Ce mouvement est me semble-t-il un combat d’ arrière garde de l’ esprit français de gauche, très revenchard aigri et anti démocratique, empêchant une fois de plus tous les gens libres de bosser et de produire en bloquant des ports, des ZI, des ronds points. Un combat d’ arrière garde auquel Macron a répondu en même temps par un baissage de froc et un énième foutage de gueule à l’ intention des pour et des contre ce mouvement.
    Pathétique et trop fort.

    • Entièrement d’accord.

    • j’ai eu la naiveté de croire que ce mouvement avait quelques idées libérales, mais comme vous dites , c’est un vivier de socialos gavés d’allocations , qui en demandant toujours plus et qui se sentent à l’aise dans leur fauteuil d’esclaves de l’Etat.

      • Heureusement que la majorité des Français ne pensent pas comme vous.
        Ce mouvement est né à cause d’une taxe et continue à avoir du succès parce que les Français ont bien compris que le compte n’y est pas. Que les messages que vous voyez tourner en boucle à la télé n’ont pas grand chose à voir avec ça est tout à fait normal, ils vont pas couper la branche sur laquelle ils sont assis. Les subventions à la presse, plus les avantages fiscaux des journalistes, ça se compte en milliards…
        Lorsque je sors en voiture, la plupart des voitures qui arborent le gilet jaune sont conduites par des artisans ou par des femmes. Il y a des réalités qui ne trompent pas.

        • oui des gens comme moi qui y ont cru ou y croient encore mais qui ne sont pas sur les barrages parce qu’ils bossent…le mouvement s’étiole , parce que les gens sont contents des mesurettes de micron ou parce qu’ils commencent à perdre leurs illusions?

          • Entre autres parce que, comme vous, ils ont aussi autre chose à faire.
            Mais cela ne veut pas dire que la grogne soit moins forte, à mon avis ça risque d’être tout le contraire.
            Les rencontres sur les rond-points étaient des échappatoires, et les mesurettes de Macron n’arrangent rien. Alors ça va déborder, à mon avis c’est inévitable si la situation n s’arrange pas, et on en prend pas le chemin.

    • @ Stephane
      En fait, les gilets jaunes n’ont pas de structure officielle et n’ont pas tous les mêmes soucis ou revendications: personne n’est mandaté pour parler en leur nom!
      Qu’ils aient râlé contre l’augmentation des taxes sur le carburant est leur seul point commun; ils ont eu gain de cause, dont acte.
      Pas sûr qu’ils soient encore tous là pour une insurrection!

      • ils ont râlé contre l’augmentation des taxes et contre le taux (enfin c’est mon cas.. il devrait être interdit même à l’Etat de prélever plus de la moitié)

  •  » il a fait apparemment presque un sans faute, tant sur le plan intérieur que… » Il ne faut pas manquer de souffle pour oser écrire ça!
    Le type qui continue la politique socialiste de son prédécesseur sans faire la moindre réforme d’envergure hormis des réformettes qui ne changent rien à la situation calamiteuse du pays.

  • ce n’est pas une question de courage : le président n’a même pas idée/compréhension de ce qu’il faut faire !

    • On ne peut comprendre ce manque de courage si l’on méconnaît que le vrai pouvoir n’est pas à l’Elysée.
      Kennedy, un chef d’Etat courageux, lui, a prononcé ces mots en 1961 devant les principaux éditeurs de journaux:
      « Même aujourd’hui, il est peu justifié d’assurer la survie de notre nation si nos traditions ne survivent pas avec elle. Et il y a un danger très grave qu’un besoin annoncé de sécurité accrue soit l’opportunité que saisiront ceux qui cherchent à étendre sa portée aux limites extrêmes de la dissimulation et de la censure officielle. Voilà ce que je n’ai pas l’intention de laisser faire dans la limite de mes pouvoirs. Et aucun membre de mon gouvernement, qu’il soit de rang élevé ou bas, qu’il soit civil ou militaire, ne devrait interpréter mes paroles ici ce soir comme une justification pour censurer la presse, étouffer la dissidence, cacher nos erreurs ou taire au public et à la presse les faits qu’ils méritent de connaître. Mais je demande à tout rédacteur, à tout éditeur, à tout journaliste dans ce pays de réexaminer ses propres principes moraux et de reconnaître la nature du péril qui menace notre pays. (…)
      Cela requiert un changement de perspective, un changement de tactique, un changement de missions, de la part du gouvernement, du peuple, de tout homme d’affaire ou chef d’entreprise et de tout journal. Car nous sommes confrontés dans le monde à une conspiration monolithique et implacable qui repose essentiellement sur des moyens secrets pour étendre sa sphère d’influence : sur l’infiltration plutôt que sur l’invasion, sur la subversion plutôt que sur des élections, sur l’intimidation plutôt que sur le libre choix, sur des guérillas de nuit plutôt que sur des armées en plein jour.
      C’est un système qui a mobilisé de vastes ressources humaines et matérielles dans la construction d’une machinerie très efficace et au maillage très serré qui combine opérations militaires, diplomatiques, économiques, scientifiques, politiques, et des services secrets.
      Leurs plans sont dissimulés, non publiés. Leurs erreurs sont cachées, non affichées. Leurs dissidents sont réduits au silence, pas complimentés. Aucune dépense n’est remise en question, aucune rumeur n’est imprimée, aucun secret n’est révélé. espérer… »

  • « Enfin, E. Macron propose une « concertation » nationale sur les grandes questions et la crise de la représentativité. »

    Ce n’est pas ce qu’on fait AVANT de se présenter à une élection ? Pur monter un programme adapté aux besoins de la population ?

    Est-ce à dire que Macron gouverne depuis 18 mois pour un peuple qu’il ne connait pas ?

    Tant de candeur de la part de notre président est effrayante…

  • «Force est de constater que le courage lui a manqué.»

    Laissez moi rire ! Le courage a bon dos ; tout ne serait qu’une question de courage. Mais le courage de quoi ? On peut considérer que le poisson rouge est courageux de passer sa vie à tourner en rond dans son bocal.
    Voilà nous en sommes là à attendre un homme courageux comme le messie qui ne viendra jamais puisque ça ne veut rien dire !!

    • Pour les chrétiens, le Messie est déjà venu, hein. Ce sont les juifs et les musulmans qui l’attendent encore 🙂
      En attendant, en dehors d’un homme courageux (capable d’affronter les médias et autres gauchos) providentiel un peu comme Trump, je ne vois pas trop ce qui peu empécher la France de sombrer au niveau du venezuela, ou au niveau d’un pays africain, sud ou centre américain. Nous en sommes déjà, au vu des services publiques hyper performants, très proches…

      • Si vous voulez croire au père-noël..
        La sortie du tunnel sera le fait de circonstances, d’un contexte favorable si vous voulez, pas du courage sinon ça se saurait. Car combien même vous seriez courageux, nager seul à contre-courant dans un système et un contexte est vain. En revanche une fois le contexte favorable le courage ne sert plus puisque le terrain est naturellement prêt au changement. Bref le courage c’est de la littérature.
        Si je ne suis pas anti-trump (ni pro d’ailleurs) j’ai peur qu’un type comme lui dans le costume du présidentialisme à la française ne présente quelques mauvaises surprises.

    • J’ai vu les images consternantes de la réunion à 50 (j’espère que les petit-four étaient bons) lundi – avant allucution. Tous ces braves gens rigolaient (jusqu’à ce que la caméra soit sur eux). On ne peut pas dire qu’ils semblaient inquiets le moins du monde.
      Il ne s’agit donc en aucun cas de manque de courage mais simplement de froid calcul pour conserver leur position en préservant la cohérence de l’image qu’ils affichent.

    • @ indivisible
      Oui, la France attend le Messie! Comme si la direction de la France ne reposait que sur les épaules d’un seul homme alors qu’avec les élus, les fonctionnaires, grands ou petits, les différents organismes satellites qui tournent autour de l’état et tout le subventionné, subsidiés, contractuels et autres, centraux ou plus locaux, qui veulent avoir leur mot à dire, ça fait 7 mandats présidentiels qui ne parviennent pas à réformer la France. (Alors que c’est bien la Ve qui est devenue obsolète avec son exécutif trop puissant et anti-démocratique!)

  • Il n’y a pas une seul quinquennat n’ayant pas laissé des traces sur le tapis ,et cela s’entasse grave, quel odeur de médiocrité chez tout ces presidents !
    M’enfin le couple Hollande/macron de vrais mammouths écrasant le peuple,sarkosy un gentil petit caniche,Chirac châtelain veut tout dire (voir Fillon,pas sain de vivre dans un chateau) Mitterrand…..j’arrête ma liste sur un champion.

  •  » ils  » réclament, avec une envie tellement hexagonale, plus d’impôts pour les riches…
    Disons plutôt « certains » réclament, si l’on sort du prisme médiatique savamment orchestré auquel répond bien évidemment l’intervention de Macron lundi soir.
    On a médiatisé un demande de pouvoir d’achat selon les vieux canons de luttes sociales, ça a permis au président de répondre sur le même registre.

  • une question que je me pose est de savoir si macron est sincère dans ses convictions environnementales..

    • Macron est-il sincère dans ses convictions environnementales ?? Une chose est certaine, aujourd’hui ce sont des groupes de Pression minoritaires qui sont à l’oeuvre dans le microcosme parisien, sont omniprésents et donc finalement écoutés (depuis les Verts, le Mouvement LGBT etc etc….). Alors est ce que E.Macron croit que le ciel va nous tomber sur la tête et pense en plus que la France, avec ses petits bras musclés, va le retenir ?? Il faut espérer que Non. Mais par contre, il est à peu près certain qu’il croit ces mouvements beaucoup plus importants et représentatifs qu’ils ne le sont réellement.

    • Ne nous dites pas que vous posez vraiment la question, j’espère que c’est juste pour lancer le débat que vous lancez ça…

        • il fait çà pour frimer dans les réunions internationales , c’est la mode
           » la France donne l’impulsion a toute la planete dans la lutte pour de destin de l’humanité », la classe ..( 8 millions de pauvres çà consomme peu..)
          vous avez remarqué que les presidents français se prennent tous
          pour des génies?
          plus prosaïquement les verts allemands le tiennent par les kouilles

    • Moi j’ai noté qu’il avait évité soigneusement toute allusion à l’écologie, et il a bien fait. Beaucoup de gens -non relayés par les médias évidemment- trouvent que le prétendu sauvetage de la planète commence à nous gaver. Et de taxes d’abord ! Ils approuvent Trump et la Chine qui ont sagement envoyer promener ce délire.

    • Je crois qu d’une certaine manière vous avez raison de poser la question.
      Pour moi, Macron a peu de convictions personnelles, et cette histoire d’écologie n’en fait pas partie. Il suit la « mode », et la « mode » dans son microcosme est d’être éco-responsable, sans forcément être un idéologue de l’écologie.
      Il est entouré de toutes parts de discours écologistes, et je suppose que ça date pas d’hier. Au fil du temps, ça fait forcément son chemin. Comme il n’a pas vraiment la fibre scientifique, il doit croire sur parole l’avis de plein d’experts auto-proclamés.
      Après, je ne dis pas qu’il croit tout ce qu’il avance, mais je ne crois pas qu’il pense l’exact contraire et que son discours ne soit qu’une posture politique. Mais il y a forcément du calcul politique là-dedans.
      Et pour enlever tout possible doute quant à ma vision des choses, la nouvelle taxe sur les carburants n’avait rien d’écologique, l’Etat manque de sous, c’est aussi simple que ça, mais Manu a vraiment cru au départ que la colère était passagère et que son discours sur la responsabilité écologique, qui a été applaudi par au moins 90% des bobos, aurait à peu près la même écoute dans l’ensemble de la population. Il est déconnecté, c’est tout, comme tous les politiques, d’ailleurs.

    • @jacques lemiere
      La sincérité ou les intentions réelles ou supposées, on s’en fout. La seule chose qui compte, ce sont les actes.

  • Bonjour
    « Toute personne qui connaît le fonctionnement de la justice en France pourra en sourire. » Je ne suis pas complotiste, mais on peut même imaginer facilement des éléments infiltrés pour décrédibiliser le mouvement. Mais bon, sacrés casseurs d’extrème droite. C’est tellement cohérent que des gens qui chantaient la Marseillaise devant la tombe du Soldat Inconnu (plus un réflexe de gens droite, ça, j’imagine), se mettent à piller et détruire l’Arc de Triomphe. Encore un coup des Français !
    « un improbable concours de circonstances, »
    le massacre de Fillon par les médias et Justice Gauchistes, vraiment ? « un improbable concours de circonstances, » ? Alors que TOUS tapent dans la caisse à qui mieux mieux ?

    « Peut-on mettre en exergue une entreprise publique importante en France qui puisse s’enorgueillir d’être au niveau des fleurons que sont par exemple Kering ou LVMH ? »
    Oui, tous les recouvreurs d’impôts (bon, je chipote, ce ne sont pas des entreprises publiques, mais punaise que ca fonctionne bien !)
    Concernant votre dernier paragraphe, vous omettez de citer, je crois, le problème désastreux de représentativité des Français au Parlement. Je prends toujours comme exemple, mais il est, je crois, totalement flagrant, les derniers résultats des élections des députés. En arrondissant, 4% de votes France insoumise ont 17 députés, et 8% de FN en on 8 ????!!!??!??? Je n’insulterai pas votre intelligence en insistant.
    Hors il me semble que au moins, sur ce point, Micron a saisi le problème,

    à 10:10
    Pour le reste, j’approuve l’article.
    Pour conclure, j’illustre ce discours de la façon suivante:
    La France est au pied du gouffre. Micron vient de reculer, mais c’est pour prendre de l’élan…

    • Bonjour Cernu
      Il parait que même les magistrats artisans de l’élection d’un Premier Consul, regrettent d’avoir été malencontreusement instrumentalisés…
      Il se dit également que, sur certains murs corporatistes ou figurent pas mal de personnages, on aurait ajouté un portrait…

    • La France au pied du gouffre et au bord du mur !

      Décidément on ne fait rien comme les autres…

      😉

  • Macro ne manque pas de courage, il manque de couilles.

  • Ses prédécesseurs ont ils fait mieux

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Le fait pour un gouvernement de solliciter et d’obtenir la confiance de l'Assemblée contribue à la prévisibilité, la stabilité et la sincérité de l’action publique, et cela devrait être reconnu comme indispensable.

Le 30 janvier dernier, Gabriel Attal a prononcé son discours de politique générale, sans solliciter la confiance de l’Assemblée, avant qu’une motion de censure soit soumise, puis rejetée le 5 février. Le gouvernement Attal, comme le gouvernement Borne avant lui, a donc le droit d’exister, mais sans soutien de la chambre.

... Poursuivre la lecture
8
Sauvegarder cet article
« Je déteste tous les Français »

Le 3 février dernier, un immigré malien de 32 ans, Sagou Gouno Kassogue, a attaqué au couteau et blessé grièvement des passagers de la Gare de Lyon. Finalement maîtrisé par l’action conjuguée des passants, des agents de sécurité et des membres de la police ferroviaire, l’homme en garde à vue a été mis en examen pour tentative d’assassinat aggravée et violence avec armes aggravée.

Les premiers éléments de l’enquête dévoilés par le préfet de police de Paris révèlent les discours conspirationnistes d’un in... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles