Idée reçue : augmenter le smic améliore la situation des pauvres

Le Smic n’améliore pas la situation des personnes les plus pauvres. Il a même tendance à les maintenir dans le piège de la pauvreté.

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Idée reçue : augmenter le smic améliore la situation des pauvres

Publié le 11 décembre 2018
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Par Eddie Willers.

Cet article a été publié une première fois en 2017, il est malheureusement toujours d’actualité.

Alors que Jean-Luc Mélenchon profite d’une belle hausse de sa popularité dans les sondages (certainement due à sa superbe chaîne YouTube), parlons d’une de ses mesures phare : la hausse du Smic.

Le Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance est actuellement de 1466,62 euros brut mensuels. Jean-Luc Mélenchon propose de le faire passer à 1700 euros brut dans un premier temps puis net d’ici la fin de son potentiel quinquennat. Cette proposition est selon lui une mesure sociale qui doit permettre d’améliorer les conditions de vie des travailleurs.

L’idée est simple : les employeurs sont méchants. Ils font donc tout pour payer le moins possible leurs salariés afin de s’enrichir. Nous allons donc les forcer à payer davantage leurs salariés, ils réduiront leurs profits et cela permettra aux employés d’avoir un revenu et un pouvoir d’achat plus élevés.

Non seulement ce raisonnement est parfaitement faux mais pire que cela, le salaire minimum est certainement une des mesures les plus anti-sociales qui soit.

Voyons pourquoi.

Nous avions vu dans un précédent article la genèse d’une entreprise. Pour faire simple, un entrepreneur a une bonne idée pour satisfaire les besoins d’autres individus. Il organise alors ses différentes ressources disponibles de façon optimale afin de maximiser ses profits. Une de ses ressources sont les ressources humaines. Notre entrepreneur a décidé de recruter un employé car il a considéré que celui-ci allait lui rapporter davantage que son salaire.

 

Le calcul de l’employeur

Un employeur ne recrute pas s’il imagine que cette personne lui coûtera plus cher qu’elle ne lui rapporte. Cela n’aurait aucun sens. L’employeur peut se tromper en imaginant qu’elle lui rapportera davantage qu’elle ne le fait en réalité. Néanmoins, personne ne fait le choix délibéré d’embaucher quelqu’un en pensant perdre de l’argent.

Dès lors, votre salaire sera dépendant de votre capacité à générer des profits pour votre employeur. Plus vous contribuez à générer des profits et plus vous serez en mesure de demander un salaire élevé. Votre salaire est donc directement dépendant de votre productivité. Plus vous êtes performant dans votre travail et plus vous générez de profits.

Revenons à notre Smic. Si le salaire est directement dépendant de votre productivité, définir un salaire minimum revient à définir un niveau de productivité minimum. Or la productivité ne se définit pas par arrêté ministériel. Elle est différente en fonction des qualités de chaque être humain. Certains individus sont plus productifs que d’autres du fait de leurs talents, de leurs études, de leur façon de s’organiser etc.

Définir un salaire minimum c’est donc interdire à ceux ayant une productivité plus faible de s’insérer sur le marché de l’emploi. Ces individus sont généralement les plus jeunes n’ayant pas eu l’occasion d’acquérir une première expérience, et qui sont donc enfermés dans une trappe à faible productivité.

 

Les jeunes premières victimes

Il était d’ailleurs surprenant qu’autant de jeunes manifestent contre la loi travail au mois de mai. Une loi qui rend le marché du travail plus souple est une loi qui facilite le recrutement des moins productifs, et par conséquent, les jeunes.

De façon plus générale, la mise en place d’un salaire minimum ne peut que créer du chômage. Si le salaire minimum est fixé à 1700 euros, embaucher une personne dont les capacités ne justifient qu’un salaire de 1200 euros ou 1500 euros revient à se transformer en œuvre de charité, pour paraphraser Milton Friedman. La charité est éminemment louable, cependant, il est tout à fait normal que les employeurs ne se transforment pas tous en organismes de bienfaisance.

In fine, ces personnes moins productives se retrouveront donc au chômage.

Une des dernières expériences en date nous vient des États-Unis où la ville de Seattle a décidé en avril dernier de définir un salaire minimum de 15 dollars horaire. Une étude de l’Université de Washington d’août 2016 a montré que cette décision avait augmenté de 1,1 point la probabilité de rester au chômage pour les moins productifs. La conclusion de l’étude précisait également que cette loi avait augmenté le taux de chômage des employés les moins qualifiés.

La Californie avait aussi décidé à la même période de définir un salaire minimum horaire à 13 dollars. Résultat selon la Réserve Fédérale de San Francisco :

« Some job loss for the least-skilled workers—with possibly larger adverse effects than earlier research suggested ».

À l’heure où le taux de chômage n’a jamais été aussi haut en France, il serait bon que nos politiques comprennent que l’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Sous couvert d’améliorer le sort des moins qualifiés, les décisions visant à augmenter le salaire minimum ne font qu’empirer une situation déjà tendue. « Salaire minimum » n’a jamais eu qu’un seul effet : « chômage éternel ».

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  • Bonne analyse mais le plus dramatique est que, bizarrement, l’effet réel obtenu ne fera que renforcer l’argument de melanchon et de ses sbires.

    Augmenter le salaire minimum augmentera le chomage, mais dans l’esprit malade des socialo communistes (95% des politiciens et 80% des francais), cela prouveranque les employeurs sont bien méchants et qu’ils font de la resistance.
    Donc plutôt que d’avouer leur erreur, leur conclusion sera qu’il fait encore renforcer la lutte contre les entreprises.

    C’est en résumé l’histoire politique en france de ces 40 derniere années…

    Comme le dit si bien H16 dans ses textes, l’etat controle le marché du travail, le chomage augmente, donc il fait plus d’état.

    • La réponse des zélateurs du SMIC sera rapide : essayez donc de vivre avec 1466 € brut par mois. En période électorale il faut des arguments plus simples que ce long exposé (auquel je souscris).

      • Le contre-argument est simple : essayez-donc de vivre en payant déjà votre aide ménagère 1466 € brut par mois quand vous serez impotent.

          • Ce n’est pas moi qu’il faut convaincre ! Mais les smicards, qui sont nombreux (effet mécanique du SMIC) et loin d’avoir tous la culture économique ad hoc. Comme ce ne sont pas les journalistes qui vont leur apporter, il faut être pédagogue car la question du SMIC est assez contre intuitive pour un néophyte et en face JLM est un tribun démagogue au discours bien rodé.

        • Le contre-argumet du contre-argument est : l’état vous aidera.

          C’est la contrepartie de toutes les politiques depuis 40 ans celle des aides et de l’embauche massive de fonctionnaire pour montrer que l’état lui se soucie des pauvres qui sont créés par millions, par ses salaud d’employeurs qui refusent d’embaucher.

      • Un autre contre-argument: en France on préfère pas de job du tout plutôt que des mini-jobs. C’est un choix politique. Et si on demandait leur avis à ceux qui vivent avec encore moins que 1466€ brut par mois? Peut-être qu’ils préfèreraient avoir un boulot mal payé et une chance de progresser…

        • Et si on procèdait autrement que par une attaque frontale contre le SMIC, politiquement suicidaire pour le moment ? Une part importante du problème vient des jeunes, peu productifs par nature. Simplifions l’apprentissage. Rendons le simple et peu coûteux et puis n’y touchons plus. Ça mettra le pied à l’étrier aux jeunes sans mettre le peuple dans la rue.

      • Un argument simple :

        La baguette de pain coûte actuellement environ 1€.
        Un politique décrète qu’il est scandaleux que les boulangers soient si mal payés, et impose par la loi un prix minimum à 10€.
        Plus personne n’achète de pain – trop cher.
        Faut de clients, tous les boulangers ferment boutique et se retrouvent au chômage.

  • Augmenter le smic est un cercle vicieux, car en plus de limiter l’accès aux emplois moins qualifiés, il permet aux riches d’augmenter les prix… Ce qui rend la situation encore plus difficile pour les chômeurs qui sont encore plus dépendant de l’aide sociale. Ce qui réduit d’autant plus le pouvoir d’achat des classes moyennes.
    Comme on a maintes fois vu dans les économies étrangères collectivistes que le contrôle des prix n’étaient pas la solution, la seule solution est de permettre aux prix de baisser.
    Comment (pas forcément dans l’ordre)

    – Supprimer les privilèges économiques
    – Ouvrir un maximum de secteurs à la concurrence et tout particulièrement les secteurs non régalien monopolisés par l’état
    – Transformer les réglementations en recommandations, remettre la responsabilité autant au niveau de l’individu que du fournisseur de service
    – Baisser les taxes
    – …

  • que l’augmentation du SMIC soit cohérente il leur faudrait nationaliser toutes les entreprises mais ce n’est plus l’argent qui manquerait ce sont les produits. Vaut mieux laisser faire !

  • Faux problème, les emplois ne permettant pas d’être payés au SMIC deviennent des emplois au noir…..et donne des emplois aux sans papiers.

    • Non. Dans la plupart des TPE et des PME il existe des besoins de boulot d’appoint sans grande valeur ajoutée qui ne valent pas un SMIC. Et la plupart des TPE et des PME, c’est à dire le gros dû tissus économique du pays, n’ont pas de liquide pour payer un travail au black.
      On n’est pas en Grèce de ce côté…

      • Et pourquoi pas, surtout si le travail est irrégulier, il suffit d’en faire un temps partiel, effectif au moment du contrôle, mais revenir à la liberté de chacun, après.Encore faut-il éliminer les dateurs particulièrement zélés en France!

        • Bon idée, et vous aurez un bon turn-over des familles, liberté d’embauche et de licenciement pour l’employeur OK, mais comme au Chili que je connais plutôt bien, pays libéral si l’en est, l’employé peut débaucher quand il veux aussi. Le lendemain vous n’aurez peut-être plus d’employé car votre voisin le paie 2000 pesos de plus par jour. Voilà un vrai pays libéral. Bon si vous êtes patron d’un commerce, vous serez obligé d’être enfouraillé , sécurité oblige, mais çà c’est une autre histoire.

  • Bonjour à toutes et à tous,
    La dernière grande tentative dans ce sens (techniquement, c’est une « relance keynésienne » ..) remonte à 1981 avec Mitterrand et son « SMIG à 1 000 francs » qui devait « rompre avec le capitalisme », comme la nationalisation totale des secteurs bancaires et financier, et de grands pans de l’industrie …
    On a vu le résultat … dès 1983, mais une forte minorité de français continue de croire à ces coquecigrues, faute de culture économique suffisante …
    Le pire est sans doute que Mélenchon, individu très intelligent, SAIT parfaitement qu’il raconte n’importe quoi, sauf grave erreur de ma part …
    Amitiés,
    Pierre

  • @eddie: Même si je souscris entièrement à la logique comme quoi un employeur n’ajoute pas une ressource si celle ci lui coute plus que ce qu’il en tire, il faut malheureusement nuancer ce propos de nos jours: le « sinon ca a aucun sens » est faux, car il y a malheureusement un sens. Dans notre monde, les productifs d’une entreprise ne sont pas les seuls à amener de l’argent, les improductifs en amênent aussi. Donc par nature, si on mesure une ressource à son taux de productivité, il suffit de supprimer tous les improductifs pour être tranquille. Votre raisonnement qui se veut placer sur une compréhension politique a donc un biais.

    Malheureusement, un improductif l’est-il vraiment? puisqu’il a été embauché malgré son improductivité. Simple:
    – un employé hautement qualifié génère une activité qui lui est payée 5000€ / mois. Celui ci effectue malgré tout une grosse part de son activité qui ne les vaut pas, qu’il compense par celle qui les vaut plus.
    – un employé moins qualifié , et par extension moins payé, peut prendre cette charge qui ne vaut pas mieux que 1000€ / mois. Pour autant elle ne générait que très peu de valeur. Elle permet cependant à la personne rapportant plus de valeur à générer du temps permettant d’en passer sur une valeur ajoutée plus haute.

    Un exemple terre à terre: même quand mon patron va aux toilettes, s’il n’y a plus de PQ, c ‘est mieux d’embaucher une dame pipi sur payée que de lui faire perdre du temps, car 1 minute de perdu de mon boss vaut 5 minutes de dames pipi surpayées.

    Si ce calcul était limpide pour le patronat, il essaierait surtout de faire monter la qualification de la personne du dessous, et de supprimer le dechet représenté par l’activité pour laquelle il a été employé mais ne peut pas pourvoir. Malheureusement ce calcul est complexe, car cette problématique est évidemment plus présente dans les grosses structures … d’où le fait qu’une large partie des improductifs travaillent en fait à résoudre cette équation, qui tant que non résolue ne génère pourtant pas de valeur 😀

    • Argument supplémentaire: fort de ce fait, le manque d’emploi sous qualifié ne viendrait-il donc pas plus simplement de la suppression des activités a faible valeur ajoutées au profit des fortes ? N’importe quelle entreprise est capable de faire un rapide retour sur investissement d’un distributeur de PQ pour éviter la dame pipi … Donc miser sur le niveau d’instruction serait sans doute une meilleure réponse politique à l’élévation du SMIC.

      Ayn Rand utilise l’argumeent mais évite l’analyse avec un ratio simple: 2 eddie/ingénieur moteur pour + de 10 patrons dont 3 ayant fait la meilleure école…

    • C’est effectivement le cas pour les SSII dans lesquelles les fonctions de management (directeur, parfois manager de BU) génèrent rarement un CA suffisant pour compenser les charges entrainées par des rémunérations élevées et des petits avantages comme un véhicule. C’est donc en margeant sur les « petites mains » à 35/43 k euros bruts que ces entreprises se font leur beurre.

    • @Irion
      Très bonnes remarques, comment évaluer la valeur ajouter de la femme de ménage ? d’autant plus que c’est très souvent elle qui va mettre en marche le système d’alarme…

    • Qu’est-ce que pour vous un « improductif » ?

      S’il est nécessaire à l’entreprise, il n’est pas improductif. Par contre sa productivité, la valeur ajoutée de son travail, est cachée, plus difficile à déterminer.

      PS: J’aime votre exemple des toilettes. Toujours y aller pendant les heures de boulot, c’est un régal de se dire qu’on est payé pendant qu’on… 😀

  • En fait, tout le monde sait qu’augmenter le salaire minimum est néfaste.
    Sinon, on verrait régulièrement des propositions de le mettre 5000€, 8000€…

    Idem pour la réduction du temps de travail, tout le monde sait que c’est néfaste.
    Sinon, il existerait des débats pour savoir quel temps donnerait le plein emploi.

    • c’est le meilleur contre argument…pourquoi 1700 euros..?

    • Comme pour tout, le poison est dans la dose…

    • La réduction du temps de travail n’est pas néfaste en soi : si on est capable, au prix d’efforts, d’améliorations, de faire autant en moins de temps, c’est du temps de gagné.

      C’est le même principe que la valeur du travail. la productivité : si par nos efforts, talents, améliorations, on travaille mieux (augmentation de la productivité) :
      1. le salaire augmente (plus de valeur dans le même temps)
      2. le temps de travail diminue (autant de valeur, en moins de temps)

      Tout comme le SMIC, fixer arbitrairement le temps de travail fausse le calcul.
      Par contre, j’aimerais savoir si cela a le même impact excluant que le SMIC.

      • Vous oubliez un facteur: la concurrence.
        Cette concurrence qui fera que vos gains de productivité serviront en 1er à diminuer le prix de revient de votre production vous permettant de vendre moins cher que vos concurrents. Lesquels ne vont pas rester les 2 pieds dans le même sabot et feront la même chose que vous.
        In fine, ce mécanisme permet à tous d’augmenter son pouvoir d’achat mais plus par la baisse des biens de consommation que par un gain direct de rémunération.
        Certes, à la marge, ce processus permet d’augmenter un peu le salaire ou de diminuer un peu le temps de travail mais ce d’autant moins que l’environnement juridique du travail est rigide faisant que toute amélioration (salaire ou temps de travail) devient inamovible et fixée définitivement dans le marbre (ex: France).

        En France, par les diverses lois sur les rémunérations et le temps de travail, on a obligé les entreprises à faire d’importants gains de productivité (ce qui a un coût) mais avec peu (voire pas du tout) d’effet positif sur le cout de production. Conséquences: la disparition progressives en France de certains secteurs d’activité en concurrence directe avec des acteurs étrangers qui ont soit des charges moindres soit réalisé les mêmes gains de productivité qu’en France leur permettant de baisser leurs prix de vente.

  • Les smicards ayant du mal à boucler leur fin de mois, ce surplus de salaire sera très probablement consommé, ce qui soutiendra la demande et l’activité. Ensuite, l’article se place dans une hypothèse de concurrence absolue, or le programme de Mélenchon contient aussi des mesures protectionnistes, et une réappropriation des outils de gestion macro économique. Un programme c’est un tout, pas des mesures prises de manière isolée, dommage que l’article se borne à l’analyse d’une mesure dans le cadre libéral existant.

    • Dans une économie fermée cela engendrerai une augmentation des prix des B et S proposées par l’entreprise, et donc perte de pv d’achat pour beaucoup.

      Il ne faut pas oublier que les exportations ce sont 28% du PIB FR, et 5M de personnes travaillent dans des entreprises qui exportent… ça me laisse rêveur.

      Sinon il suffit de regarder le Venezuela…avec une inflations complètement folle, et des hausse de salaires qui ne peuvent suivre…

    • « Frapper de droits protecteurs les grains étrangers, c’est infâme, c’est spéculer sur la famine des peuples. » Karl Marx*. Même votre dieu barbu n’est pas d’accord avec vous !

      * Discours du 7 Janvier 1848 à Bruxelles.

    • Les smicards ont du mal à boucler les fins de mois car tout est trop cher en France.
      L’immobilier est trop chers, les biens de consommations sont trop chers, les services sont trop chers, le travail est trop cher.
      Et si tout est trop cher c’est parce qu’il y a une entité néfaste qui s’accapare 54% de la richesse créée et qui même en portant ses dépenses à 57% de la richesse nationale par le déficit n’arrive pas à contrebalancer la richesse qu’il détruit, et cette entité porte un nom : l’état.

      • C’est cher parce que l’Etat s’arroge le droit de fixer les prix.
        Et dérègle tout le système.
        Et comme il échoue, il faut plus d’etat.

      • Je viens de passer un mois en Grèce. Le différentiel du poids du secteur communiste avec la France est de 20 points de PIB. Quand je veux manger un hamburger, il coûte moitié moins cher et en France et une charmante demoiselle se charge de me le servir sur un plateau. Le plus flagrant, c’était le cappuccino : 3 euros place du Capitole en appuyant juste sur un bouton alors que pour la moitié de ce prix, un employé grec vous prépare un vrai cappuccino et vous le sert avec une bouteille d’eau.

    • euh..me sur’plus de salaire..ponctionné d’une façon ou d’une autre par ailleurs sera peut être consommé, ça c’est ce que vous voyez mais…les gens qui ont été ponctionnés ne le dépenseront pas ou ne l’investiront pas… juste de la redistribution… et encore un coup de canif au marché du travail…

      • ah oui imaginez donc un n pays où tout le monde gagne le smic mais mène une vie misérable arrive un mélenchon qui décide d’augmenter le smic …d’après vous qu’est ce qui se passe?

        • « Après l’augmentation des salaires, l’entreprise coule. Qu’est-ce qui reste ? »
          – « Pince moi ! »
          – « Et non, des chomeurs. »

          — Coluche, le Qui perd perd.

    • non la hausse des prix va absorber çà rapidement et va plonger les plus précaires dans la merde

  • Il ‘ y a un petit video intéressant ou Deirdre McCloskey explique les origines racistes du salaire minimal en Amérique …
    https://www.youtube.com/watch?v=P9T5g76QIE8
    Donc si on extrapole l’argument en France les promoteurs de SMIC sont des racistes et protectionnistes qui empêchent les outsiders accéder au marché du travail 😉

  • Dommage que l’auteur n’ai pas cherché à regarder en Allemagne ce qu’à pu apporter ou pas le SMIC récemment mis en place…

    • On peut aussi regarder la répartition des salaires horaires…quand ça s’agglutine au niveau du smic…il est probable que le smic tue l’économie, si on tape dans une queues de distribution, c’est une aide sociale de plus qui dure tant que dure l’emploi soit tant que le patron fait des profits.
      Le smic nie le marché du travail…

  • Rien à redire sur les arguments de l’article, mais est-ce que les chômeurs votent ? Peut être moins que les smicards… Et si Méluche devient président, il sera sans doute très difficile de débaucher un smicard, voire impossible. Les smicards qui je crois représentent la moitié des salariés seront augmentés, rien n’empêchera Méluche de créer un revenu minimum pour les sans emploi et les français qui voudront quitter le pays devront le faire en slip. Le président pourra même se refaire reélire une fois en vivant sur la bête et après quand viendront les gros problèmes, il pourra toujours se faire recueillir dans une « république » collectiviste.
    L’hypothèse que les candidats veulent œuvrer pour le pays au lieu de le faire pour eux mêmes n’est pas crédible.

    • oui mais tout le monde en slip c’est mieux que toto en short et lulu en pantalon…égalitude! libertude! fraternitude! C’est l’idée.
      ET je présume que méluche nous expliquera qu’il refuse de payer la dette car elle est » illégitime »…mais forcera certains à payer une dette écolgique…

    • si meluche devient president , ? ne pas confondre avec coluche

  • La hantise de tout salarié proche du SMIC, ils sont nombreux, est de voir dégringolé le prix du marché et de se retrouvé remplacé par un 1/2 SMIC. C’est une crainte compréhensible.

    • … et pour celui qui est au SMIC, qu’il a infiniment plus de chances d’être augmenté suite à un relèvement jupitérien du SMIC qu’en fournissant de gros efforts pour améliorer sa productivité.

  • par experience : j’ai connu une société qui pour le même travail avait 2 salaires différent, au bout de 6 mois ce fut une catastrophe , vous ne pouvez les faire cohabiter ensemble ,
    l’experience fut un fiasco !!!
    En allemagne le taux horaire etait négocié au maxi 5 euros de l’heure et encore beaucoup de travail à mi-temps donc voir 2 emploi un le matin et un autre l’après-midi , le gros probleme etait de se loger..donc a été de créer des chambres de 9 m2 .. l’heure du travail est passé minimum a 8 euros de l’heure .. parler de l’allemagne florissante , pour des usies porsche, audi ,mercedes ok
    pour le reste c’est tres limite …

  • il n’a pas augmenté le smic..
    ce u’il faut piger c’est que le smic lui n’a pas bougé , c’st la prime a l’emploi qui elle a bougé..
    Bon maintenant ceux qui sont juste au dessus du SMIC ; vont l’avoir dans le fion..(et ceux qui sont au smic aussi par la hausse des prix)

  • Si augmenter le SMIC de 100€ améliore la situation des moins aisés (proposition A), alors il ne fait aucun doute que l’augmenter de 1000€, ou même 10 mille permettrait d’améliorer leur situation encore plus (10 ou 100 fois plus). Ce qui est absurde, donc A est fausse.

  • il y a une enterloupe que je n’avais pas remarqué, il y a peu de temps l’Etat pour le bien etre des citoyens oblige que les entreprise propose une mutuelle pour tous ceux qui travaille . c’est déduit sur votre salaire , c’est louable ..et de bonnes intention..je suis retraite depuis peu , gardé ma mutuelle , ce matin reçu ma nouvelle carte donx est inscrit le montant annuel de la cotisation et là, surprise en réalité de ces bonnes intentions sur le montant , L’ÉTAT percois une taxe non négligeable de 12 % ..c’est à dire environ 300 euros , finalité L’ÉTAT si généreux pour ses ou son prochain
    nous participons à la CMU ,ET autre .. maintenant je comprend le mot obligation .. je me suis renseigné aupres de mon entourage .. personne ne l’avait remarqué !!!
    parce que quand L’ÉTAT veut des moyens , les caisses sont vide , ils vont devoir bien récupérer, cet argent quelques part et discrètement pour ne pas se retrouver dans la merde !!

  • ça n’ai de peut être pas les pauvres…mais ça aide tout ceux dont l’emploi est protégé..

  • Le Salaire minimum est un frein à l’emploi car il met « Hors Service » la productivité d’un individu. Vouloir être « égalitaire » intellectuellement est ce qu’il y a de plus crétin et est aussi stupide que le vouloir l’être physiquement.

  • Mais où sont les algos et les IA ? Toutes les multinationales s’en bardent à tout va et l’on en reste à l’âge du « moi, j’ai une idée, je suis persuadé que ça va marcher » quand il s’agit de l’argent public.

  • « Nous allons donc les forcer à payer davantage leurs salariés, ils réduiront leurs profits et cela permettra aux employés d’avoir un revenu et un pouvoir d’achat plus élevés. »: Je fais remarquer que ce raisonnement, contrairement à ce qui est dit dans l’article, est parfaitement juste. Les employés auront un meilleur salaire. Mélanchon a parfaitement raison, cela améliorera les conditions de vie des travailleurs. C’est juste que certains ne resteront pas employés, et ça il oublie de le dire…

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