La peur crée le danger

Et maintenant, le CO2 « s’attaque à notre système respiratoire » ! Tant d’ignorance (ou de malhonnêteté ?) laisse pantois.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Fear by Jessica Lucia (CC BY-NC-ND 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La peur crée le danger

Publié le 2 décembre 2018
- A +

Par Philippe Catier.

Trop c’est trop ! Tous les jours « la fin du monde », « c’est urgent » « il faut faire quelque chose », «  on va dans le mur »…

Mais avec quels arguments ? Uniquement la peur, mobile de toutes les actions sans fondement. Mais c’est la peur qui crée le danger, qui conduit les réactions inappropriées et souvent fatales.

Deux camps s’opposent désormais : celui du bon et celui du vrai.La peur fera préférer ce qui apparaît bon, bon pour calmer l’Olympe chez les Grecs, la colère de dieu chez les croyants, le climat chez les foules manipulées  d’aujourd’hui. Ce camp a son moteur : le principe de précaution, argument sécuritaire universel pouvant servir toutes les causes incertaines car : « On ne sait jamais, n’est ce pas ? »

Sur cette vague de terreur surfent les marchands de l’information, de bulletins de vote, d’opportunités juteuses.

Ce qui va dans le mur en fait c’est seulement la vérité, soigneusement détachée de toute idée préconçue, soumise au doute, à l’épreuve des faits et de la critique.

Rien de tout cela dans l’univers médiatique dans lequel nous baignons quoique l’on fasse. Le journal au plus gros tirage français, Ouest France, ne se contente pas d’informations erronées, l’erreur est humaine, mais les martèle consciencieusement avec une arrogance qui n’a d’égale que son ignorance. Ces deux là vont souvent de pair. Censés informer, ses journalistes trompent le lecteur de peur de lui déplaire, le conduisent sur le chemin de la bien-pensance climatique qu’il demande, en faisant croire qu’ils font de la science. C’est malheureusement monnaie courante mais de surcroît , « perseverare diabolicum », en dépit de tous les avertissements dont les miens…

L’erreur classique est de considérer le CO2 comme un polluant, d’accord.  Mais impossible d’entamer une discussion sur le sujet : demande de rendez-vous sans réponse, courrier méprisé, droit de réponse interdit, dénigrement du style « Je ne répondrais pas à quelqu’un qui conteste une vérité établie depuis belle lurette »… Rien à faire.

Et ces jours-ci je lis un article (anonyme) dans le même journal catastrophiste mentionnant : « Concentré , le CO2 s’attaque à notre système respiratoire » !

Là j’ai comme un malaise, qui n’est pas lié au gaz car ce sont les poumons qui, entre autres, rejettent le CO2. Comment pourrait-il les attaquer ? Ou alors il en faudrait une sacrée concentration, hors de portée de l’atmosphère actuelle. Donc fausse science, propagande et fabrique de l’opinion. Tant d’ignorance (ou de malhonnêteté ?) laisse pantois. Là, oui, ça fait peur, de voir le monstre médiatico-politique qui avance inexorablement…


Sur le web

Voir les commentaires (41)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (41)
  • Le taux de concentration en Co2 dans l’atmosphère est nocif pour l’homme : www.inrs.fr/dms/inrs/CataloguePapier/DMT/TI-TC-74/tc74.pdf

    « En 1969, Haywood et Bloete étudient cette réponse respiratoire chez 20 jeunes femmes en bonne santé, exposées pendant 5 min à différentes concentrations de CO2 [5]. A 4 et 5 %, aucun effet n’est rapporté. A 6 et 7,5 %, certaines se plaignent de céphalées et d’une sensation de martèlement dans la tête. Une femme interrompt l’épreuve à 7,5 % avant la fin des 5 min prévues »

    Et les poumons ne produisent pas le Co². Ils le récupèrent au niveau des capillaires sanguins pour ensuite le rejeter.

    • *dans l’atmosphère peut être nocif dans certaine situation*

    • 7.5% de co2 , je dois rire ou bien ?
      à cette dose la c’est toxique même pour les plantes, ce sont des conditions complement irréalistes.

      • Et je suis entièrement d’accord.
        C’est pour cela qu’il aurait été plus juste de dire que les intoxications au CO2 existe, mais à des conditions très particulière ( pour prendre appui sur l’exemple donné, supérieur à 6%). Et de donner ensuite la concentration dans l’atmosphère terrestre pour faire rendre compte qu’effectivement, on en est loin.

        • Votre premier commentaire pouvait laisser penser que vous alliez contre l’auteur. (je l’ai pris comme ca au début)

          • C’est surtout « les poumons qui produisent le CO2 » qui m’a fait bondir, et pas forcément bien lire la suite du texte où l’auteur dit bien « Ou alors il en faudrait une sacrée concentration ». Donc mea culpa pour la première partie de mon message qui laisse à désirer.

            • Et malheureusement on ne peut toujours pas éditer nos messages….
              fonctionnalité vraiment manquante sur contrepoint ..

            • Peut être, mais c’est le pot d’échappement d’une machine humaine qui produit du CO2…
              Vous auriez préféré que l’auteur écrive: ‘les poumons qui relâchent dans l’atmosphère le CO2 produit par l’activité musculaire humaine’ ?

              • l’échappement pour le coup, c’est le nez et la bouche, donc la comparaison ne tient pas.
                Je comprends ce que veut dire l’auteur, mais dit-on des poumons qu’ils produisent de l’oxygène ? C’est parce qu’ils servent d’échange et de stockage qu’il est considéré que respirer produit du co2

              • Puisqu’on joue sur les mots, on parle de toute activité cellulaire humaine (animale), pas juste musculaire.
                D’où le Théorème de Pangzi:
                Nos neurones produisent du CO2.
                Le CO2 est le Démon incarné, le Gaz de la Bête.
                Ergo, penser est mauvais pour la planète ;p

    • Restless, c’est risible.
      Essayez de boire 100 litres d’eau. On verra dans quel état vous vous sentez.
      Où trouve t’on 4 à 5% de CO2 dans l’atmosphère ?

    • Pour info, le taux actuel est de 0,04%!

    • mais j’ai cru comprendre que c’était l’effet de serre créé par le CO2 qui était négatif.. quoi que
      « Il convient tout d’abord de dire que l’effet de serre est un processus naturel et nécessaire. C’est lui qui permet de retenir une partie de la chaleur fournie par le soleil. Sans effet de serre, pas de vie sur Terre, il y ferait des températures négatives en permanence. Le principal gaz à effet de serre est d’ailleurs la vapeur d’eau. Les problèmes naissent lorsque trop de chaleur est réfléchie. »

      •  » Les problèmes naissent lorsque trop de chaleur est réfléchie. »
        J’aimerais comprendre comment la chaleur rejetée par la Terre peut être « réfléchie » par un gaz, et non un obstacle mécanique, et en plus à la concentration de 0.04%.
        Les lumières d’un véritable scientifique me seraient indispensables.

        • Bon, j’abrège autant que possible en simplifiant le moins possible, désolé pour les vrais connaisseurs que j’invite à me corriger.
          Théorie du corps noir: tout corps émet un rayonnement dépendant uniquement de sa température de surface. La surface du soleil 6000° émet surtout du visible centré sur le jaune. Un charbon ardent du rouge. Le sol terrestre vers 15° de l’infrarouge lointain invisible à l’œil.
          Quand le rayonnement rencontre de la matière il est soit absorbé et transformé en chaleur, soit réfléchi, soit passe à travers en transparence.
          Le sol terrestre est chaud surtout grâce au flux solaire. Il émet donc de l’infrarouge vers l’espace qui peut rencontrer des molécules de gaz atmosphérique.
          La molécule rencontrant un photon peut soit l’ignorer soit l’absorber s’il a une fréquence compatible et dans ce cas elle va changer de niveau d’énergie et réémettre un autre photon moins puissant dans n’importe quelle direction donc une fois sur deux vers le sol: bilan: ce gaz agit comme un réflecteur/diffuseur partiel qui renvoie un peu d’énergie au sol au lieu de la laisser s’échapper vers l’espace.
          Les gaz qui ont cette propriété (eau, méthane,CO2) sont appelés gaz à effet de serre par abus de langage.
          S’il n’y avait pas de tels gaz, il ferait moins chaud.
          La molécule de méthane est 23 fois plus efficace que le gaz carbonique mais moins stable (durée moyenne de vie ~5 ans au lieu de ~250 ans) donc même si on cessait d’émettre du CO2, ce serait trop tard, ça ne changera rien avant longtemps.
          A mon avis personne n’a évalué avec certitude quelle est l’influence du CO2 sur la température de la basse atmosphère ni si une augmentation du CO2 aurait

          •  » et réémettre un autre photon moins puissant dans n’importe quelle direction donc une fois sur deux vers le sol »
            Cela ne passerait qu’à haute altitude, et le photon réémis vers le sol ne devrait pas l’atteindre.

            « Le sol terrestre vers 15° de l’infrarouge lointain invisible à l’œil. »
            -18° selon les 240 watts supposés émis par la surface en cause, Troposphère:?:
            Si tant est que l’on peur considérer la terre comme un corps noir. Léger doute…
            Notez les -233 degrés de la face cachée de la Lune dans la zone la plus froide, et les +123 degrés à l’équateur exposé au soleil, cohérent avec P =σ T 4. Sans atmosphère on aurait bien froid la nuit, surtout au petit matin.

      • j’ai cru comprendre…
        donc, vous ne savez pas de quoi on parle, comme la plupart des gens, comme les GJ d’ailleurs, et ce n’est pas les médias qui vont tenter de nous donner des infos sur le sujet
        Mais vous allez vous faire tondre sur base d’une théorie incompréhensible, et d’ailleurs loin d’être sinon prouvée, du moins unanimement acceptée
        Or ce problème est central
        si cette théorie est fausse tout le bastringue de mesures absconses qui nous coutent une fortune, et qui va à terme nous plonger dans la décroissance heureuse, est bonne pour la poubelle.
        Le climat a connu des évolutions « catastrophiques » en comparaison desquelles, nos 0.8 °(probablement) de réchauffement sont une aimable amusette.
        On est maintenant certain, malgré la « blitzkrieg » nourrie des vrp en poele à frire sur ces infos, que l’époque médiévale a été plus chaude, l’optimum romain également.
        Il n’y a aucune explication, de la clique Tefal, pour expliquer ces variations.
        Et partant, aucune possibilité de savoir quelle est l’évolution naturelle du climat, sur laquelle, pourrait fort éventuellement se superposer notre contribution anthropique
        tout le reste c’est de la climatrologie politique

  • On se doit de rappeler la citation de Claude Bernard :
    « Rien n’est poison, tout est poison, c’est une question de dose »

  •  » la peur crée le danger « ……est le danger fait peur , quand il y en a un , bien sur ; et bien sur l’exécutif compte la dessus pour continuer à asseoir son pouvoir en faisant croire qu’ils vont sauver le monde …..c’est raté , ça ne marche plus …..

  • Le constat fait est vrai. Par contre, pour bien connaitre le problème, je peux assurer que les particules fines, elles, causent des dommages importants et souvent irréversibles au système respiratoire.

    • la solution? vivre a la campagne

      • « Construire les villes à la campagne, l’air y est plus sain » proposait l’humoriste…
        La solution ? Se départir de la posture stupide et récurrente que l’on trouve à longueur d’article sur ce site. Le déni de toute question environnementale au seul motif que ceux qui s’en emparent aujourd’hui sont à gauche.
        En piteux et mauvais stratèges, nous leur avons laissé le champ libre sur ces questions. Comme sur bien d’autres d’ailleurs, je veux parler du langage, de la réflexion, de la construction d’un corpus conceptuel…
        La solution ? Passer de la réaction à l’action. Reprendre les rênes de celle-ci. Réfléchir et apporter une réponse libérale aux nombreux et patents problèmes environnementaux auxquels nous sommes confrontés.

        • L’argument consistant à négliger les particules fines issues des automobiles au motif qu’on en trouve ailleurs est, pour ne pas dire autre chose, irrecevable…
          Pour mémoire, il y a 40 000 000 de véhicules en circulation en France en 2018 (à comparera aux lignes de métro, qui se trouvent, qui plus est, en souterrain…).
          Toutes les études épidémiologiques réalisées de part le monde depuis 15 ans, les dernières ayant été publiées très récemment par la Suisse (objet de l’étude le canton de Tessin), établissent une corrélation directe entre l’évolution du taux de particules (microgrammes par mètre cube) et les maladies cardio-respiratoires.
          Merci donc d’apporter une justification à mes précédents propos.

          • Désolé pour le « t » intempestif

          • Ah, parce que le métro est en sous-sol, donc pas de danger avec ses particules?
            Ahem ahem…

            • En l’occurrence, ma remarque ne concernait pas la dangerosité (sur laquelle je suis satisfait de voir que vous me rejoignez), mais sur la volatilité des particules et la diffusion à la population.

          • Corrélation n’est pas causalité.
            Cf la température mondiale et le taux de CO2 atmosphérique qui ont augmenté de concert pendant 30 ans agitant le microcosme écolo-constructiviste et qui ont une évolution « décorrélée » depuis 1998

            • L’année 1998 a été exceptionnellement chaude du fait d’un phénomène El Nino très fort et de la fin de l’influence de l’éruption du Pinatubo. Ceci dit les années 2010 et 2005 ont égalé ou dépassés 1998 en moyenne annuelle. Depuis cette date la diminution cyclique du rayonnement solaire a ralenti la hausse globale.

              Il s’agit d’un argument spécieux qui consiste à n’utiliser que le seul point de référence qui donne le résultat souhaité, parmi des centaines d’autres qui donnent des résultats inverses : cela revient à choisir la meilleure cerise et à laisser le reste, comme disent les Anglais (« cherry-picking »).
              Les scientifiques savent très bien que la plupart des séries de données sont sujettes à des oscillations de court terme qui masquent la tendance, qu’on appelle le « bruit ». Il faut donc beaucoup de précautions pour en tirer une tendance. Ne prendre en compte que le seul point de départ qui conforte sa thèse révèle une bonne dose de mauvaise foi. Et quand cet argument provient d’un scientifique, on peut appeler cela un mensonge.

              • Quand on regarde les courbes, on voit bien que la tendance globale montre que le réchauffement continue.
                Le ralentissement du réchauffement depuis 1998 s’explique par diverses causes.
                Aucun climatologue n’a jamais projeté une hausse linéaire et de telles fluctuations pendant une quinzaine d’années sont tout à fait normales.

                • on voit bien, avec des lunettes offertes par le GIEC surement
                  GIEC qui parle d’ailleurs d’hiatus, et contrairement à vos affirmations, ne donne aucune explication sur cette « anomalie »
                  et le GIEC a publié des courbes d’évolution des t° qui sont totalement en dehors des courbes de relevés
                  voilà que des fluctuations sur 15 ans sont normales …comme la montée des t°pendant 15 ans avant l’hiatus?

                  Pas la peine de nous rabacher le blabla habituel des vrp en poele à frire,
                  et tous les autres indicateurs infirment les prophéties hyperbolesques, auxquelles on a droit à chaque COP de puis 25 ans, cela en devient pathétique

                  https://notalotofpeopleknowthat.wordpress.com/2018/12/02/bbcs-latest-climate-indoctrination/

                  et le résultat de toute cette manipulation, des GJ, et un état insurectionnel

    • vraiment?
      c’est du même genre que le terrible CO2

      https://www.tvlibertes.com/zoom-christian-gerondeau-il-ny-a-pas-de-pollution-a-paris

      https://climatdeterreur.info/environnement/pollution-aux-particules-il-y-deces-et-deces-premature

      vous avez eu connaissance d’un décédépramaturé » dont l’autopsie aurait prouvé qu’il aurait vécu 6 semaines de plus?
      Ah oui, Y Horner, morte des particules de la caravane du tour de France

    • Alors surtout ne prenez jamais le métro, il y 40 fois plus de particules fines dans les wagons que dans la rue…
      Ces particules viennent des frottements et non du carburant, le métro ne marche pas au gasoil, pour les voitures ce sont les pneus, les freins, l’embrayage….Et zut…Il y en a aussi sur les voitures électriques….

  • La peur est un excellent moyen de soumettre les braves gens qui se réfugient auprès de l’autorité dès qu’ils sont effrayés.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Je viens d'écouter l'audition d'une petite heure de Jean-Marc Jancovici au Sénat, qui a eu lieu le 12 février dernier dans le cadre de la « Commission d’enquête sur les moyens mobilisés et mobilisables par l’État pour assurer la prise en compte et le respect par le groupe TotalEnergies des obligations climatiques et des orientations de la politique étrangère de la France ».

Beaucoup d'informations exactes, qui relèvent d'ailleurs bien souvent du bon sens, mais aussi quelques omissions et approximations sur lesquelles je souhaite reveni... Poursuivre la lecture

Nicolas Quénel est journaliste indépendant. Il travaille principalement sur le développement des organisations terroristes en Asie du Sud-Est, les questions liées au renseignement et les opérations d’influence. Membre du collectif de journalistes Longshot, il collabore régulièrement avec Les Jours, le magazine Marianne, Libération. Son dernier livre, Allô, Paris ? Ici Moscou: Plongée au cœur de la guerre de l'information, est paru aux éditions Denoël en novembre 2023. Grand entretien pour Contrepoints.

 

Quand le PCC met en sc... Poursuivre la lecture
4
Sauvegarder cet article

Nous entendons toujours les ONG dire que nous ne pouvons pas faire confiance à l'industrie, que nous devons exclure les preuves de l'industrie, ou que les lobbyistes de l'industrie répandent la tromperie et le mensonge. On nous rappelle constamment les quelques cas où des acteurs de l'industrie ont menti ou dissimulé des informations importantes au cours du siècle dernier.

Mais j'ai travaillé dans l'industrie pendant 15 ans et je n'ai rien vu de tel. Au contraire, j'ai vu une application stricte des pratiques éthiques, le respect des c... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles