Service public, baisse d’impôts, déficit : les trois demandes incompatibles

Il est impossible d’avoir à la fois la rigueur budgétaire, la modération fiscale et davantage de services publics.

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Service public, baisse d’impôts, déficit : les trois demandes incompatibles

Publié le 29 novembre 2018
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Par Archibald Buttle.

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait »  – Mark Twain 

« Tout homme prend les limites de son champs de vision pour les limites du monde »  – Arthur Schopenhauer

Emmanuel Macron, président de la République, a déclaré : « On ne peut pas avoir dans un même slogan « baissez les taxes » et « créez des crèches » ».  

Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, a déclaré : « Les Gilets Jaunes sont un mouvement un peu contradictoire qui veut à la fois moins d’impôts et plus de services publics. »

François Patriat, Sénateur LREM (ex PS), a déclaré : « On ne peut pas demander moins de taxes et plus de services publics, c’est une demande contradictoire. »

Et les journaux et les réseaux sociaux se sont peuplés de commentateurs pontifiants sur le même discours : il faut être raisonnable, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

Cela rappelle un diagramme de Venn qui a pas mal circulé sur les réseaux sociaux anglophones il y a quelques temps. 

Il pourrait se résumer comme ceci. 

On retrouve la même idée. Il est impossible d’avoir à la fois la rigueur budgétaire, la modération fiscale et davantage de services publics. 

 

  • Si on veut davantage de services publics sans l’augmentation des impôts, on explose la dette. 

  • Si on veut éviter les hausses d’impôts sans laisser filer les déficits, il faut réduire le périmètre des services publics. 

  • Si on veut maîtriser le déficit et avoir davantage de services publics, il faut augmenter les impôts.

Si on veut les trois à la fois, on vit dans le monde de OuiOui (ou au pays des merveilles, ou dans nos rêves), on n’est pas sérieux, pas réaliste.  

Pour les gens qui nous dirigent et la plupart des commentateurs, on ne peut pas à la fois fournir des services publics de qualité et réduire les impôts tout en équilibrant les comptes publics. Ce n’est même pas la peine d’y réfléchir. C’est impensable. 

 

   * * *  

 

Je connais mal l’administration publique mais je connais assez bien le monde de l’entreprise et je m’aperçois que toutes les entreprises que j’ai côtoyées ont des problématiques assez similaires à celles de l’Etat. 

 

Nous aussi nous devons jongler avec les trois mêmes contraintes : 

  • La qualité des produits et/ou des services que nous devons constamment améliorer pour servir nos clients. 

  • Le prix tiré vers le bas par la concurrence et que seule une amélioration de la qualité peut permettre de relever. 

  • Le profit nécessaire aux investissements et dont on ne peut s’éloigner durablement. 

 

Alors ça m’a donné envie de faire le diagramme de Venn équivalent pour les entreprises :


Et là je me suis rendu compte d’une différence fondamentale. Leur monde de OuiOui, c’est notre seule chance de survie. Nous sommes obligés d’atteindre les trois objectifs à la fois; si on n’en a que deux, on meurt.  

 

  • Si on a la bonne offre au bon prix mais qu’on n’est pas profitable, on n’a plus d’argent et on fait faillite. 

  • Si on a la bonne offre rentable mais que le prix est trop élevé, on perd des clients et on fait faillite. 

  • Si on parvient à être rentable tout en maîtrisant le prix mais en laissant filer la qualité, on perd des clients et on fait faillite. 

 

Toute notre énergie, notre intelligence, notre créativité, tous nos efforts tendent à atteindre les trois objectifs simultanément : la qualité, le prix, l’équilibre financier. On n’a pas le choix, on s’y est fait, on vit avec. C’est indispensable. 

 

   * * *  

 

Ce qui est impensable pour eux est indispensable pour nous. 

 

Je pense que là se trouve le nœud du problème français, le cœur de l’incompréhension, du conflit entre l’Etat et la société.  

 

Nous ne vivons littéralement pas dans le même monde. Notre réalité est irréelle pour eux. Leur réalité est irréelle pour nous. 

 

La dernière fois que l’Etat a connu un budget à l’équilibre, c’était en 1973, il y a 45 ans.  

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  • Les français veulent des services , peut etre, qui a dit que c’était forcement des « services « publics »?
    la caractéristique d’un service public , c’est qu’on le paye meme quand on ne s’en sers pas, faut etre con non?
    exemple , j’ai besoin d’avoir une structure ou je puisse me faire opérer en cas de besoin.. peu me chaut que cette structure soit « publique » pourvu qu’elle soit conventionnée et reconnue par ma mutuelle..et a moins de 50 kms de chez moi , oui je ne me fais pas opérer tous les jours,..
    j’ai besoin d’envoyer un colis? si le facteur peut le prendre chez moi , pas de probleme je n’ai pas besoin d’un bureau de poste dans ma rue.
    je n’ai meme pas besoin de magasins j’achète sur amazon ,la livraison est privée.. de perception je declare par internet, etc.. etc..je ne prends jamais le train..
    On entend par services publics ceux que je paye meme quand je ne m’en sers pas?
    Pas besoin merci! Vous pouvez réduire mes taxes , je me débrouillerai

    • plus de services publics ? vraiment ? mais pas avec 2 ou 3 fois plus de fonctionnaires que nécessaire, ni exécuter des tâches en concurrence directe avec le privé, ni encore travailler en suant sang et eau sur le sujet oh combien vital pour le pays : le sexe des anges !
      A tout prendre 1 million de fonctionnaires en moins soulagerait immensément les finances publique. A part les « régaliens » du terrain, l’empiètement de l’état dans des domaines où il n’a rien à faire finit par coûter des sommes vertigineuses et il en résulte in fine du chômage de masse puisque cet argent mal employé (pour ne pas dire gaspillé) ne reste pas dans le système économique circulant.

      • Il ne fait aucun doute que la gestion du personnel gravement laxiste qu’implique, non seulement le statut et l’emploi à vie, mais également la possibilité absurde pour les fonctionnaires d’être élus, leur permettant de favoriser outrageusement leur corporation aux dépens du reste de la population, conduit à des sur-effectifs manifestes, au minimum un emploi sur trois, voire un emploi sur deux, en grattant avec conviction. L’excès de dépenses qui en résulte dépasse à lui seul le déficit budgétaire annuel de l’Etat obèse. Rien qu’en régularisant à la marge sa gestion du personnel, l’Etat dégagerait de confortables excédents et le déficit ne serait plus qu’un mauvais souvenir.

        En outre, si l’Etat obèse abandonnait ses danseuses préférées, la transition écologique par exemple, le financement de la culture, des TV et journaux par exemple, la politique de la ville par exemple, le financement des associations par exemple, etc., ce sont de dizaines de milliards d’économies supplémentaires sur les impôts qui pourraient être immédiatement restitués au pays productif. Il suffit de quelques semaines au pouvoir pour atteindre cet objectif simple et immédiat. Parallèlement, l’abrogation immédiate de quelques lois absurdes et extrêmement dispendieuses compèterait le tableau des économies, à commencer par les lois SRU ou AME par exemple, sans parler des 35h. Au niveau local, l’interdiction de tout nouveau rond-point, ralentisseurs, ou encore l’abrogation des 80 km/h et autres joyeuses stupidités publiques, génèrerait des gains multiples au service du dynamisme retrouvé du pays.

        Au total, l’Etat pourrait dégager largement plus de 100 milliards d’économies en quelques semaines, sans effort, sans casse, sans brutalité. Contrairement à ce que prétend l’article, il est tout à fait possible de sortir du cercle vicieux du déficit, de réduire l’endettement du pays, tout en réduisant la charge fiscale pour redonner des marges de manœuvres au secteur privé, sans toucher aux services publics, et même en renforçant les moyens dédiés aux missions régaliennes (armée, police, justice, prisons). Cet article serait exact à propos d’un Etat à peu près bien géré comme celui de la Suisse par exemple, mais il est complètement faux pour un Etat obèse socialiste géré en dépit du bon sens, ultra-collectivisé, dépensier sans modération, ni raison, ni limite, comme celui qui étreint la France.

        En France, il ne manque plus que le personnel politique ayant la volonté de se mettre, enfin, au service de l’intérêt général, au service du pays. Ce sont 40 ans de socialisme bas du front qu’il convient désormais d’annuler.

        • 100 milliards annuels, c’est 4 millions d’individus payés 2k€ par mois : des fonctionnaires directement, mais aussi des contractuels de la FPublique, ou encore des membres d’associations.

          Le changement sera soit brutal car arrivant au bout du système, ou long et progressif : la France doit être gérée comme on accompagnerait un toxicomane.

        • exactement c’est ce qu’aient cru comprendre les gens qui avaient voté macron..
          hélas quelle ne fut pas la surprise de voir que Pinocchio répétait la meme politique que son créateur gepetto ,en l’amplifiant..
          la social democratie a échoué partout en europe les éoliennes et
          le solaire ont échoué partout en europe du nord
          le « senfoulamort » de Pinocchio est pathetique..
          allez un referendum , une dissolution de l’assemble nationale , et hop , game over

        • Votre commentaire est excellentissime! Seule votre conclusion m’interpelle. Les 40 ans de socialisme sont surtout le résultat de la mentalité française elle-même formatée par une Ed Nat communiste et des médias gauchistes. Le personnel politique n’en est que la résultante.

          • c’est vrai! hélas
            quand le mur de Berlin est tombé , il a fallu du temps , mais voila
            la fonction publique et le paritarisme c’est notre mur de Berlin a nous..
            on fait tomber d’abord , on verra apres

    • Pas la peine de chercher des solutions dans le système, c’est un jeu de dupe, ce qui nous arrive est INELUCTABLE.

    • Des Services Privés !? Vous n’y pensez pas !

      Quid des pauvres hères sans le sou qui mourraient à grosse pelletées dans un tel système !

      Ca crie « Solidarité ! » à chaque fin de phrase, et ça n’est pas capable de concevoir un monde, ou cette dernière, la solidarité, est volontaire et consciencieuse.

      Le socialiste est un être paranoïaque :
      – L’autre est ontologiquement égoïste
      – Lui est ontologiquement altruiste

      Donc pour ne pas être lésé dans le change, il devient lui même l’autre, et exige que l’Etat s’intercale dans ses interactions avec ce dernier. Sauf qu’en réalité, les autres sont des lui.

      C’est donc la volonté de ne pas être pris pour le dindon de la farce qui enjoint chacun à exiger plus des autres.

      La pauvreté du raisonnement français est telle que le quidam ne réalise pas que c’est la somme des lui (la demande) qui forge et rend possible l’initiative et le service privé (l’offre). Il faut déconstruire cette vision de l’entreprise privée forcément prédatrice et/ou charognarde qui, forcément, lésera le client, contrairement au sacro-saint Service Public.

      • Il faut aller bien plus loin.
        Le socialiste n’est pas altruiste. S’il l’était, il se contenterait de faire ce qu’il estime être le bien, sans demander aux autres de le faire à sa place, auquel cas il cesserait d’être socialiste et serait libéral.
        Un « service public » est un service financé par la contrainte, et de ce fait, dispensé de répondre aux attentes du public. A quoi bon s’efforcer de satisfaire les « usagers » si ceux-ci sont forcés de payer quoi qu’il arrive ? La médiocrité et la nocivité des prétendus « services publics » est inscrite dans leurs gênes. Elle ne doit rien au hasard. Les prédateurs et les charognards, ce sont les dirigeants et complices de ces services (« hauts » fonctionnaires, « permanents » syndicaux), alors que les dirigeants et travailleurs des entreprises privées sont forcés d’être altruistes parce que, pour exister, survivre et prospérer, ils sont obligés de satisfaire leurs clients. L’extension du socialisme et de la bureaucratie imposée par les hommes de l’État aux entreprises privées affaiblit malheureusement ce trait.
        La libre entrée sur un marché garantit que c’est le meilleur service humainement possible qui sera rendu, dans tous les domaines, y compris celui de la charité.

        • @Guy
          Les prédateurs et les charognards, ce sont les dirigeants

          Si seule la nomenclatura profitait de la manne extorquée aux contribuables, je pense que le peuple aurait déjà raccourci ces profiteurs visibles.

        • (suite)…
          Les profiteurs sont en réalité cette majorité d’électeurs qui bénéficient de la redistribution de dingue: un algorithme parasite qui assure la pérennité de cette classe dirigeante.
          Les coupables sont aussi ces français qui réclament toujours plus de pillage des autres et constituent le socle solide de l’enfer socialiste.

          • @mc2
            Entièrement d’accord avec vous. Cependant, comme dans toute entreprise criminelle, de nombreux complices qui croient bénéficier du système sont en réalité aussi des perdants. Par exemple, les bénéficiaires du RSA vivent au détriment des autres, à condition de se contenter de peu, de renoncer à s’épanouir dans une activité productive, de très nombreux fonctionnaires pourraient exercer leurs talents dans des entreprises privées qui, dans une économie libre, pourraient distribuer des salaires nettement supérieurs à ce qu’ils ont, les travailleurs sont directement privés de 50 à 55% de leur salaire pour une sécurité sociale qui rembourse de moins en moins, ne pas trouver de médecin ni de place dans les hôpitaux, pour des « caisses de retraite » qui leur en restitue de moins en moins quand ils sont âgés… Mise à part la nomenklatura, tout le monde, y compris ceux qui se voient (ou non) comme bénéficiaires de la redistribution, souffre des fléaux inhérents à toute société socialiste (pénuries, insécurité, absence de perspectives, obligation de se conformer à des réglementations de plus en plus absurdes, dégradation de l’environnement, logements hideux…). Il est impossible qu’une majorité puisse vivre au dépend d’une minorité. C’est nécessairement une petite minorité qui vit au dépend d’une grande majorité. Nous, libéraux, devons aider cette immense majorité à prendre conscience de ce fait.

    • Qui plus est service public ne rime pas avec qualité, compétences. Et en plus il faut payer pour être mal servi.

  • euh..amélioration de la productivité de services public qui en élimine le coût..

    donc en premier lieu on peut payer moins cher pour aussi bien…
    en outre le diagramme me semble ignorer les dettes publiques accumulées.. qui doit on le rappeler ont été promues en affirmant leur nature « d’investissement »..où donc sont les bénéfices?

    • le jeu consiste a tire un max de fric au contribuable.. d’ou la myriade d’associations, agences Théodule,sous traitants, qui vivent aux crochets du contribuable

  • Alors là je reste sur le c.l… Comme vous l’avez si bien dit, tout homme prend ses propres limites pour les limites du monde… Nous sommes en France le pays le plus taxé d’Europe, pour un service public tout a fait… Lamentable. Prenons n’importe quelle fonction que l’état régalien devrait assurer : santé, éducation, voiries et défense, aucun de ces secteurs n’est dans un état satisfaisant. Alors comme le disent si bien les gilets jaunes, où passe le pognon ? La réduction des dépenses de l’état est un pré requis à toute évolution positive de la situation, et cette réduction doit se faire sans augmenter la dette ni les impôts. Ce n’est pas le monde de oui oui, c’est une réduction du périmètre d’intervention de l’état, c’est une amélioration de la productivité comme le dit Jacques… Je pense que votre article est trop limité. En effet les schémas sont valables a périmètre constant, mais ce n’est pas le cas… Merci en tout cas d’avoir pris le temps de l’écrire,
    Tof

    • non l’éducation la santé ne figurent pas dans le régalien
      le régalien c’est police , justice, armée diplomatie..
      Tout le reste peut etre privatisé

      • Dans la mesure où l’éducation et l’instruction ont une incidence sur la sécurité publique et la compétitivité nationale, il n’est pas absurde de préconiser un droit de regard régalien qui devrait d’ailleurs conclure honnêtement à l’urgence de privatiser et éradiquer le délire pédagogiste.

        • la compétitivité nationale passe par les entreprises.; deja
          L’enseignement ne doit pas avoir une mission de lobotomisation générale au service de formations politique et/ou religieuses.
          le chèque éducation me semble plus approprié, et les gens s’adressent a des structures qui forment leurs gosses, dans le cadre d »une offre élargie et avec concurrence pour que les résultats bénéficient réellement aux meilleurs prestataires..
          en suède les professeurs sont embauchés avec des contrats privés par les communes.. ne venez pas me dire que l’enseignement est mauvais

    • En effet, il est possible d’améliorer l’efficacité de la dépense publique, de réduire la dépense publique sans diminuer la qualité du service public. En exemple : les nombreux Hauts conseils au climat, à l’égalité, aux discrimination, au dialogue social… tous ces comités qui ne servent qu’à caser les copains, coutent de l’argent public sans offrir aucun service aux citoyens, leur suppression n’entraînera aucune baisse de l’efficacité du service public et ferait faire des économies. Et ce n’est là qu’un exemple,.

  • Menteurs! On a aujourd’hui moins de service public pour beaucoup plus cher!

  • Sans doute suffirait-il de faire comme dans une entreprise privée : gérer, contrôler et serrer les boulons. Information sur TF1 avant hier à 20 heures : des centaines de fonctionnaires payés entre 8000 € et 15 000 €/mois, sans travail précis. 🙂 pourquoi pas Carlos GHOSN comme Premier Ministre ?

  • Ce qui est dit dans cet article est vrai en dessous d’un certain niveau cependant la France est largement au-dessus de ce niveau ce qui veut que nous pouvons améliorer nos services publics en dépensant mieux et en baissant mécaniquement les prélèvements concernés. Après seulement cette étape de bonne gestion il faudra faire un choix.

    • ben non car on ne peut pas diminuer la voilure avec ds gens qui sont payés a vie

      • @claude et voilà , +1000 , c’est là qu’est l’os

        • Evidement ! chaque fois qu’on embauche un « fonctionnaire » on en prend pour un siecle de salaires et retraite+ réversion..
          on se fout de la gueule du monde depuis 70 ans!
          et combien en ajoutes on tous les ans ?
          ben voila on est au bout du bout

      • Il suffit de geler les embauches et réaffecter les missions de ceux restants, mais ce sera long.

      • ah ouais et le non renouvellement des fonctionnaires qui partent à la retraite, le décalage du départ à la retraite, la réaffectation dans des entreprises privées sous délégation… plus tout le reste où se trouve des gaspillages.
        Avec un peu d’imagination et de courage on peut faire des choses, bien plus qu’en pleurnichant tous les jours sur CP !

  • Le diagramme est intéressant, mais le terme de « services publics » est trompeur. Le CESE et les directions d’Art Contemporain méritent-ils le nom de services publics?
    Je pense qu’on peut diminuer les dépenses publiques sans diminuer les services publics en rendant l’Etat plus efficient et en réduisant son périmètre.

  • Mais l’article a raison de souligner les contradictions de certains Français. Par exemple quand ils veulent que l’énergie soit moins taxée mais qu’ils approuvent d’augmenter les dépenses pour les Enr

    • @La petite bête
      Qui vous dit que ce sont les mêmes ? Qui vous dit que la relation des revendications des gilets jaunes est correctement rapportée par les médias à la solde du pouvoir ? Trop facile de ne rapporter que les interview de ceux qui, socialo-compatibles, sont naturellement incohérents.

  • Mêmes remarques que précédemment. Ces graphiques constituent un judicieux rappel mais ils font l’impasse sur un point essentiel : la rentabilité ou l’efficience des services publics.
    Et d’une Education nationale mal placée dans les comparatifs internationaux à notre mille-feuille administratif en passant par le goût du luxe et de l’apparat de nos élites et notre tropisme pour les usines à gaz, il y aurait beaucoup à dire…

    • « l’efficience des services publics »
      Malheureusement dans ce milieu la productivité est trop souvent un gros mot.
      J’ai l’exemple d’une fonctionnaire zélée et efficace qui s’est fait martyriser par ses collègues CGT l’accusant de freiner les embauches par son rendement excessif. Elle a démissionné.
      Parmi les mesures à prendre d’urgence, on pourrait au moins cesser de subventionner grassement les ennemis de l’intérieur …

    • @ Joe Bar
      C’est le problème central: la différence entre le privé et le public, c’est que le public n’est pas rémunéré au résultat, le privé, bien.
      Même si le privé peut risquer de perdre plusieurs années de suite, il risque, dans la suite, de gagner un multiple de ses pertes, chaque année: c’est ça, investir, … avec un risque. (Les patrons des GAFA’M ne font rien d’autre!)

    • Faisons l’économie de 70 milliards d’impôts et taxes, en ne finançant plus l’éducation ou uniquement jusqu’à 16 ans. Dans les années 50 il n’y avait que 15% de bacheliers (dont moins d’Énarques) les gens courageux continuaient à s’instruire et à se perfectionner tout au long de la vie professionnelle (Il n’y avait pas de super directeurs de tout, tout vert juste sortis d’une école de schmolduc. Les facs et universités seraient obligées de travailler avec l’industrie ce qui éviterai de former pendant des années des jeunes sur des sujets sans débouchés. Et l’État pourrait recruter parmi les meilleurs des candidats destinés à la recherche fondamentale et expérimentale (recrutement direct à la sortie des écoles ou après avoir suivi quelques candidats en acquisition d’expériences)

      • Vous retrouver la thèse de Schumpeter qui montre l’accroissement de l’éducation grace à l’enrichissement du à la révolution industrielle, qui fournira des intellectuels dont la « pensée » sera la négation de ce qui les a « possibilisés ».

  • on pourrait aussi revoir le statut des agents de la FP histoire d’avoir plus d efficacité pour le même coût , mais là on doit être passé dans la 4eme dimension, vers l’infini et l’au delà car ce n’est même pas sur le schéma 😉 ….

  • Les fameux « services publics » que-le-monde-nous-envie ont la fâcheuse tendance dernièrement à servir leurs membres, bien plus que la population à laquelle ils sont censés s’adresser (les « usagers », mot bien français, par ailleurs -allez voir sur Wikipédia quelle « traduction » est proposée en anglais).
    De ce fait, ils se concentrent là où il fait bon vivre pour leurs membres, ce qui génère de fait la constitution des fameux « déserts ». Nombre de gilets jaunes disent: tant qu’à payer des impôts à gogo, qu’on en voie au moins la couleur.
    Je suis d’accord avec la plupart des commentaires au-dessus qui fustigent le périmètre toujours croissant de l’Etat, l’inanité du « public » là-dedans, etc.
    Je crois pour ma part qu’il n’y a pas de contradiction, dans le cas particulier de la France aujourd’hui, entre « plus de services publics » (mais dans le sens propre du terme) et « moins de taxes ». Enlever la particule « public » sera la prochaine étape…

    • @ durru
      D’abord, abandonnez une fois pour toutes l’expression « que-le-monde-nous-envie » qui n’a jamais été vraie: le monde entier peut bien aimer la France, beau pays avec 3 fronts de mers différentes, de la plage au Mont Blanc et bien des paysages séduisants et des vestiges historiques en châteaux et cathédrales: c’est indéniable!
      Mais les étrangers font rapidement la différence entre France, espace géographique, et Français, certains charmants et d’autres moins!
      Ainsi, si il y a contradiction entre un fonctionnaire indéboulonnable sauf pour faute grave ou un employé privé surnuméraire et jugé inutile.
      C’est bien un privilège d’état!
      L’égalité des 3 vertus nationales explose immédiatement: un fonctionnaire à vie et un employé du privé: ce n’est pas du tout kif-kif!

      • Hé, c’est de l’ironie !
        Un peu comme de dire la finesse d’esprit des Luxembourgeois, que le monde leur envie… sans vouloir vous vexer, hein !

  • Mais pourquoi résumer tout au service public? Il y a bien d’autres domaines contestables: les opérations extérieures lointaines, Afghanistan, Syrie etc… le surnombre d’élus et leurs rémunérations
    délirantes, les salons dorés des ministères, les voitures de fonction, toutes les dépenses pour les clandestins, les naturalisations en masse pour l’immigration qui grossit le poids social etc…tout ceci dégradant la qualité du service public qui voit ses fonds utilisés ailleurs!

    • non le pb reste la masse salariale et les retraites

      • @ claude henry de chasne
        Il y a aussi un principe: le public ne travaille pas gratuitement: donc tout € transitant par le « public » (au sens très large), se verra évidemment diminué d’un pourcentage inconnu pour rémunérer tous les intermédiaires de ce secteur public: si vous troquez avec votre voisin, il n’y a pas de TVA à payer!

  • La solution est pourtant simple : il faut améliorer les services qui sont vraiment souhaités et réduire les autres. Si l’on met par exemple en rapport le cout de l’éducation nationale (un service apprécié qui est le premier poste du budget) et la forte proportion d’élèves issus d’une immigration que la majorité de la population considère comme excessive, on voit que l’arrêt de l’immigration serait une opportunité d’importante économie. Une autre source d’économie est bien entendu de laisser tomber une politique énergétique ruineuse.

    • non l’éducation nationale est nulle..
      on ne fait qu’embaucher la dedans et çà travaille de moins en moins
      hop degager

      • Un peu de discernement que diable!
        Il existe encore quelques « enseignants » passionnés et efficaces capables de tenir tête aux salles gosses, aux parents, à leur hiérarchie, à l’inspection pédagogique et aux syndicats. Je leur tire mon chapeau et ceux-là il ne faut absolument pas les perdre.

        • c’est possible ,mais ceux là ne risquent absolument rien en passant en CDI , gérés par un « manager » chef d’etablissement

      • Sales gosses (of course)

      • Désolé, L’éducation nationale est nulle certes, mais tous les enseignants ne le sont pas et travaille beaucoup plus que vous ne le pensez, souvent contre l’administration, dans des conditions difficiles … Je pourrais sans problèmes développer .

        • c’est sans doute vrai et je vous crois sur parole..
          mais pouvez vous nier que dans la majorité des cas , autour de vous vous n’avez pas identifié des profs qui s’en tapent?
          et que noyés dans la masse les quelques bons éléments ne sont pas étouffés par le poids administratif dément qui pèse sur leurs épaules?
          il faut dégraisser le mammouth, éliminer les pesanteurs, les personnels qui ne voient plus un élève depuis des années et.. des pantouflards, des agrégés de sport etc..la hiérarchie défaillante ,le poids syndical etc..

  • Il est evident qu on ne peut avoir le beurre et l argent du beurre. Par contre, on peut se poser la question de l efficience de la depense publique en France. Par ex doit on vraiment engloutir des milliards dans des JO ?

    Apres, dans le cas des gilets jaunes, il faut bien voir que la plupart viennent d endroit ou l Etat a deja sensiblement reduit la voilure : la poste du coin a fermee, pour aller a l ecole votre fils doit prendre le bus pendant 45 min, si vous etes malade, l hopital local est aussi fermé, il faut 1 h de voiture (merci les 80 km/h) … Donc, la demande de faire des economie sur la structure etatique ailleurs que chez eux fait quand meme sens. Pourquoi ne pas fermer des ecoles a paris et demander aux petits parisiens de faire 45 min de trajet le matin ?

    • non la masse salariale de la fonction publique nécessite une réduction de 30%, et rapidement

      • deja toutes les depenses de l Etat ne se limitent pas a payer des fonctionnaires (par ex quand l Etat achete un rafale ou fiat construire un pont)
        Apres si vous voulez baisser la masse salariale de 30 %, vous avez le choix entre baisser les salaires de 30 % (et apres etonnez vous d avoir des gens pas motive ou qui vont etre corrompu ou saboter votre action) ou supprimer 30 % des effectifs (bon on pourrait certes supprimer que 20 % en ciblant les fonctionnaires les mieux payes mais bon l Idee reste la meme). Si vous taillez de 30 % dans les effectifs, vous allez devoir faire des choix : qu est ce que vous supprimez (et la on ne parle pas de reduction de personnelle cosmetiques en liquidant par ex France Television, il va falloir supprimer quasiment 1 poste sur 3 …)

        • hé bien oui ,quel est le probleme , france television? on gare 1 chaine publique et les autres devront trouver leur clientèle.. ou est le probleme? pareil pour la radio
          oui 1 poste sur 3 , car on ne peut pas en payer trois, c’est simple..
          si on se concentre sur le régalien: police ,justice ,armée ,diplomatie, tout le reste peut etre privatisé.. ou presque
          c’est ce qui va devoir se passer car je ne vous apprends pas que nous sommes dans un « trend  » a la grecque

          • @ claude henry de chasne
            Non! Ça ne marchera pas avant longtemps!
            La France a un secteur public (officiel et associé) bien plus étendu que d’autres pays
            L’option régalienne n’y est pas du tout répandue ni dans l’Union Européenne
            Pour changer, il faudrait réviser toute la législation
            Il n’y a que les contribuables payants qui se sentiront concernés
            Il faudra un siècle pour totalement inverser la tendance actuelle, totalement inverse, et ce ne sera pas sans frais supplémentaires!
            L’idée est libérale; la réalité ne l’est pas du tout! C’est anti-historique!

            • he bien c’est ce que disait la noblesse et l’eglise en 1788

              • @ claude henry de chasne
                Oui et c’est 1789 qui vous a mené au boxon actuel, sans oublier l’épisode impérialiste de Napo, rêvant d’une nouvelle monarchie!
                Alors 1789, c’est un mythe franco-français mais qui n’a rien changé, au fond!

    • « …d endroit ou l Etat a deja sensiblement reduit la voilure… » Il faut peut-être, à ces endroits, réduire la structure transformer ou plutôt regrouper les villages de moins d’un certain nombre d’habitants en une seule commune et autant de lieudits en conservant les locaux pour y faire des permanences (officier municipal, inspecteur des impôts, agent postal, etc) ; en fait mutualiser est sûrement une des solutions.
      Quant aux petits parisiens ils n’ont pas 45mn de trajet mais 7/7 jours de pollution ; et certains grands parisiens, eux, passent 4 heures dans les transports chaque jour (quand tout se passe bien).
      Pour les hôpitaux ils sont proche mais il faut attendre des heures (chopper les microbes des autres patients qui patientent) puis… s’entendre dire « vous n’êtes pas au bon endroit, il faut aller…. »
      En fait chacun a sa croix…
      Je suis à la retraite en province et « riche » du moins assez pour payer uns CSG et dans ma vie professionnelle j’ai passé plusieurs années en foyer de travailleurs migrants en fonction de mes activités ne rentrant que le week-end. J’ai très rarement bénéficié d’aides quelconques quelques mois sur 50 années (j’ai commencé à 14 ans). Et je suis pour que continuent les réformes, Enfin une équipe et un homme qui essayent de bouger les choses ! Je pense que le Français en générale souhaite des réformes mais qu’elles impactent les autres !

      • @ Jean-M64
        Au moins, vous, vous savez de quoi vous parlez, me semble-t-il!

      • Moi je ne suis pas pour que les réformes « continuent », je suis pour qu’elles commencent et qu’elles se fassent. Ne voyez-vous pas que le principal reproche fait à Macron est d’être arrivé en disant qu’il allait enfin tout réformer, et de n’avoir choisi que de rétablir le service national et de forcer à une transition vers une énergie deux fois plus chère et trois fois plus taxée ?

  • Le monde de OUI OUI peut penser aussi que l’Etat doit et peut faire des économies tout en maintenant et même en améliorant les services publics sans toujours taxer plus. Les autres pays qui ont des taux d impôts et de taxes inférieurs à la France ont des services publics pas moins performants.

  • Alibi de manque de services publics pour taxer et entretenir une caste élue et ou employée à vie avec l’argent de ceux qui produisent. Minimum d’activité économique productrice de richesse pour tous en Province et maximum de bureaucratie inutile dans les grandes villes . Voila la nécessité de taxer les carburants de ceux qui sont obligés d’avoir un véhicule pour faire plusieurs dizaines de kms par jour pour un maigre salaire.
    Combien dépense un député ou sénateur ou conseiller régional pour se rendre à son travail ?
    Combien coute un trajet en transport en commun à Paris ?
    Répondez

  • N’empêche, sur l’illustration, Oui-oui a déjà perdu sa fameuse voiture…

    Subliminal ou prémonitoire ?

    Bêtement recalée au C.T. ?

  • Ce diagramme considère que l’impôt sert iniquement aux services publics et donc moins d’impôt devient moins de services publics. L’auteur oublie qu’en France une bonne partie de l’impôt sert à redistribuer la richesse, prendre aux riches pour donner aux pauvres. C’est cette partie redistributive de l’impôt qu’il faut réduire. C’est ce que font nos voisins qui arrivent ainsi à cumuler moins d’impôts, moins de déficit et tout de même des services publics. Je ne crois pas que l’Allemagne qui n’a pas de déficit et pas plus d’impôts que nous, a renoncé aux services publics.

  • … uniquement, pas iniquement…

  • « On ne peut pas avoir dans un même slogan « baissez les taxes » et « créez des crèches ».
    « jupiter » a tort : ces deux aspects sont parfaitement compatibles. Il suffit de créer des crèches par des fonds privés et faire jouer la concurrence. Mais son esprit étriqué englué dans le tout-Etat marxiste formaté aux taxes, doublé d’une vision limité (le bout de son nez), c’est évidemment une solution qu’il ne peut pas imaginer. Ne lui demandons pas l’impossible… sa boîte crânienne va exploser !

  • Remplacer « Le monde de OuiOui » par « Privatiser les services publics »

  • Pas d’accord avec cette présentation simpliste.

    Par définition, une organisation qui fournit un produit ou un service en l’absence d’au moins un fournisseur concurrent est en situation de monopole. Or, tout monopole tend à capter la totalité du surplus du consommateur (on appelle « surplus du consommateur » la différence entre le prix maximum qu’est prêt à payer le consommateur pour un produit ou un service et le montant qu’il paye effectivement). Dans le cas d’un monopole privé, ceci se manifeste par un profit de l’entreprise plus élevé que celui qui aurait été réalisé en situation de concurrence, aux dépens des clients. Dans le cas du secteur public, la situation de monopole se traduit par la non-réalisation des gains de productivité possibles, au détriment des redevables ou des contribuables, selon les modalités de financement du service. Dans les deux cas, il y a une perte de valeur pour la société dans son ensemble puisque le surplus du consommateur capté par le monopole n’a par définition aucune contrepartie : une ressource rare a été gaspillée au lieu d’être investie dans des projets productifs.

    On peut donc améliorer la productivité du service public (plus de service à coût constant ou le même service à un coût plus faible). Pour cela, il faut tout simplement de la mise en concurrence : une classique délégation de service public, ou au moins une mesure de la performance permettant de soumettre l’administration à une contrainte simulant grossièrement une situation de concurrence (à partir de référentiels de coûts issus de comparaisons, notamment internationales).

    Tout service public qui n’est pas délégué de manière à faire émerger un prix concurrentiel, ou qui n’est pas a minima soumis à une obligation effective de performance selon des standards reconnus, mobilise des moyens disproportionnés au regard des résultats obtenus. L’hypothèse concurrente est que par la grâce de vertus inconnues des entreprises et salariés du privé, l’administration en question atteint sans contrainte ni intéressement un niveau de productivité similaire à celui qui s’imposerait pour sa survie si les usagers avaient la liberté de se tourner vers une offre concurrente.

    • voila , donc le chèque ‘enseignement ‘ qui permet d’inscrire dans l’établissement qui offre le meilleur service

    • @Cortalus
      Pas d’accord non plus, sauf si c’est du second degré mais il serait alors bien caché.
      Par contre, il est dommage que vous appuyiez votre démonstration sur un conception erronée du monopole.
      Pour qu’il y ait monopole, il faut deux conditions, qui toutes deux supposent que le monopole bénéficie du soutien de la violence physique ou de la menace de son emploi (donc de L’État ou d’une mafia) :
      1) interdire la libre entrée sur le marché dans l’activité concernée
      2) financer au besoin le monopole via la contrainte (impôts, taxes ou racket).
      Sans ces 2 conditions (qui se soutiennent mutuellement), il n’y a pas de monopole. La SNCF a le monopole du transport de passagers sur rail en France, mais si elle n’était pas financée à hauteur de 65% par nos impôts, elle aurait disparue depuis longtemps faute de s’adapter car, pour un rapport qualité/prix aussi déplorable, plus personne ne prendrait le train. Le fait qu’il n’y ait pas de concurrent réels à un moment donné sur un secteur précis ne caractérise donc pas un monopole.
      Ce qui caractérise les « services publics », c’est qu’ils sont financés par la contrainte, donc non contraints de répondre aux attentes du public. La médiocrité et la nocivité des prétendus « services publics » est inscrite dans leurs gênes. Elle ne doit rien au hasard. Aucune « délégation » de service public ne peut rien y changer. Qui va contrôler les bureaucrates chargés de contrôler la « délégation » de service public ? Et quelles sont ces mystérieuses « vertus inconnues des entreprises et salariés du privé » générées par « L’hypothèse concurrente » ?

  • Ce genre d’article, et je m’en excuse auprès de l’auteur, est totalement stupide, voire une insulte à l’intelligence. Le « service public » n’est pas un tout uniforme avec une qualité optimum et un périmètre optimum dont ces 2 composantes ne pourraient augmenter qu’avec la quantité d’argent injecté.
    Si l’on paie (fort cher) des ministres, des présidents, des députés, etc… , c’est pour réfléchir et proposent des choix avec de multiples contraintes : ce que l’on peut dépenser, ce que l’on veut dépenser, les services que l’on veut, ceux qui doivent être mis en concurrence, ceux qui doivent être monopolistiques, ceux qui doivent être privés et ceux qui doivent être étatisés.
    Bizarrement, l’époque n’est pas si lointaine où les enfants savaient lire et écrire en 6ème, les trains maillaient le territoire y compris les campagnes, le courrier était distribué plusieurs fois par jour, on était soigné si on était malade… et le niveau de prélèvements obligatoires était infiniment plus bas (33% PIB en 1970 et 45% en 2018). Avec un raisonnement aussi simpliste que l’auteur de l’article, on pourrait même en déduire que moins on dépense, meilleurs sont les services publics !!

    • C est vrai que dans les annees 70-80 l Etat fonctionnait mieux.
      Mais il faut aussi dire qu a l epoque on avait pas 3 millions de chomeurs (pas pret de diminuer car l industrie francaise a soit disparu soit est mal en point), que les gens partaient a la retraite a 65 ans et avaient le bon gout de mourir avant 75 (il y avait bien moins de retraités que maintenant), que les soins medicaux etaient moins performants (et moins cher).
      Bref la situation n est pas comparable

      • La situation n’est pas comparable mais ce que dit RB83 n’est pas autant in validé. Comment faire pour au moins dégonfler et améliorer le « mammouth »…

      • @cdg
        C’est vrai et les raisons que vous donnez sont tout à fait justes.
        En fait, à ses débuts, dans une société capitaliste prospère, la « démocratie sociale » redistributive peut donner l’illusion de donner des résultats. Mais ce n’est qu’une illusion. L’immense majorité des gens n’a pas encore été corrompue par la recherche de la manne de la redistribution, elle garde encore ses habitudes de gagner sa vie par son travail, y compris dans les « administrations » et les « services public » et conserve un certain respect des droits de propriété d’autrui. Comme la dynamique capitaliste se poursuit, la production continue pendant un temps à augmenter plus vite que les prédations, ce qui donnent l’illusion aux gens que « ça marche » et fait qu’ils en demandent toujours plus. En fait, il y a bien appauvrissement, mais relatif, par rapport à la prospérité, bien supérieure, qui aurait été atteinte sans le viol des droits de propriété d’autrui qu’est la redistribution forcée. Les gens pensent qu’ils doivent leurs retraites, leurs augmentations de salaire, les soins de santé et les diminutions de temps de travail dont ils bénéficient aux « lois (anti) sociales », alors qu’ils auraient eu bien plus sans. Au bout d’un moment, le viol des droits de propriété d’autrui devient tel que l’appauvrissement n’est plus relatif mais absolu, car il décourage les producteurs et encourage les producteurs inefficaces, les non producteurs et les contre-producteurs (ceux qui empêchent les autres de produire), car la redistribution se fait nécessairement des premiers vers les suivants. On y est, depuis déjà quelques années, malgré la mondialisation, qui a opportunément ralenti la vitesse de cet appauvrissement absolu, jusqu’à maintenant. Pour aggraver le tout, les socialistes, à court de nouveaux de prétextes pour leurs prédations, n’ont rien trouvé de mieux que de s’attaquer aux derniers bastions de la prospérité que sont l’énergie abondante et bon marché et la liberté relative des échanges internationaux. Ça risque de finir très mal.

    • « Si l’on paie (fort cher) des ministres, des présidents, des députés, etc… , c’est pour réfléchir »

      ha!ha! allons bon si on construit un raisonnement sur ce genre de conviction.. arffff

  • Présenter ses contradicteurs comme des imbéciles est rarement productif. Aucun des gilets jaunes n’a de doctorat en économie et ils s’en contrefichent.

    Ce qu’ils voient, en particulier grâce à des organes de ré infirmation comme Contrepoints, ce n’est pas le OuiOui land, mais le NoNo l’an, la conjonction négative de toutes les tendances présumées vertueuses :
    – moins de services publics
    – plus d’impôts
    – plus de dette

    Égaler « services publics » et « dépenses publiques demande un gros effort d’imagination. Ou de mauvaise foi.

    Tellement de dépenses publiques sont de la gabegie ou du clientélisme purs et simples.

    Ce que le « peuple » réclame, c’est un corps politique et une fonction publique réellement à leur service.

    Sans gabegie ostentatoire, et avec une réelle volonté de transparence, pas de gilets jaunes.

  • Les services publics, tout comme d’ailleurs les entreprises marchandes, sont alourdis par une bureaucratie étouffante. Avant de songer à réduire le nombre d’infirmières, peut être faut il d’abord réduire tous les parasites n’apportant aucune valeur ajoutée.
    Si l’on veut remonter le pouvoir d’achat des français il faut remonter le niveau de production, ce qui signifie qu’il faut redéployer les travailleurs vers ce qui est vraiment souhaité. Les fonctionnaires en particulier sont en général des individus ayant une bonne formation (au moins ils savent lire ce qui n’est pas le cas de pas mal de chômeurs inemployables). Les redéployer sur de vraies taches de production accroitrait sensiblement la production.
    Il est regrettable que les améliorations de productivité liées aux outils modernes soient confisquées par une augmentation concomitante de la bureaucratie. Les croissances dépassant à peine le 0 sont une anomalie au regard des progrès techniques qui devraient générer des croissances bien plus élevées si ils n’étaient pas confisqués par des parasites.

  • En gros cela signifie que l’on en a pas pour son argent..en général ,quand cela se produit, on change de crèmerie et la crèmerie fait faillite…,pas facile avec un état arme jusqu’au dent et qui interdit l’installation d’un concurrent !

  • Le Service public on le juge sur sa qualité et sur son utilité. Mais comme il est voté, mis en place et appliqué par des Hommes Politiques qui n’ont pas d’autres intérêts que les leurs, ça ne peut pas marcher démocratiquement..

  • Mais enfin, qui n’aurait pas envie de vivre dans le monde de Oui-oui ? Macron a expliqué pendant sa campagne, justement, qu’il nous faisait marcher vers ce paradis… Aujourd’hui qu’on y est, chacun sauf lui qui le savait déjà, voit bien qu’il nous faisait marcher tout court. Il ne nous reste qu’à prendre conscience que la vraie vie est ailleurs, et en même temps qu’elle peut ne pas être si dure que ça si on revient au bon sens individuel plutôt que de suivre un aveugle au beau langage. On découvrira alors enfin que les 3 sorcières en question disparaissent d’elles-mêmes si on mène une vie normale, tandis que remettre notre sort entre leurs mains ne fait que redoubler leur pouvoir maléfique.

  • Yaka mettre la main sur la corne d’abondance, et nos soucis seront réglés !

  • « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait » – Mark Twain L’auteur donne lui-même la réponse. Il est possible d’améliorer les services publics, de contrôler le déficit et la dette … en changeant de système. Et sans se soumettre à la doxa économique qui a montré régulièrement ses carences et son manque d’audace.

  • De quel droit on emprunte chacun jour pour payer les salaires, le social des fonctionnaires.
    Ce droit d’emprunt de l’état ne devrait pas être autorisé en dehors d’un investissement lourd et soumis a referendum.
    Ca réduirais déjà la sphère d’influence des politiques des administrateurs et la on commencerait peut être a ce dire qu’il faut faire des économies au sein de l’état.
    La corne d’abondance à toujours coulé sur le dos des autres pourquoi voulez vous qu’ils se remettent en cause.
    le budget devrait être a l’équilibre et contrôlé avec dette pris en compte et soumis à referendum.
    « En même temps  » on doit commencer a réduire le pouvoir de la sphère public en réduisant charge et taxe public de 2 % par ans.
    Ce qui nous ramènerait a 30% de taxe et impôts en tous genre dans 10 ans.
    Mais je crois au père noël

    • D’ailleurs je ne comprend pas que les gouvernants puissent engager l’etat au delà de leur mandat sans avoir recours au referendum..
      La taxe carbone a été décidée par hollande-royale..
      Sinon c’est facile , j’emprunte aujourd’hui et ce sera le suivant qui va rembourser.; quoi? ah , çà se fait deja?
      hé bien vous avez la reponse a vos angoisses les gars..
      l’assemblée nationale décide ce qui sera en 2035 , et ils seront dehors dans 15 jours ! bravo a cette constitution!

  • Je suis effaré par ce raisonnement de soumission à la bien-pensance , pour chercher à nous faire avaler le bien-fondé des taxes, car il occulte, sans doute volontairement, que le problème est le gaspillage éhonté. Quand on jette l’argent par les fenêtres, tout individu normalement constitué, toute ménagère consciente dans son foyer, sait que l’on obtient rien de bon !

  • «  » Il est impossible d’avoir à la fois la rigueur budgétaire, la modération fiscale et davantage de services publics. «  » Sauf qu’aujourd’hui nous n’en avons aucun des trois et c’est bien là le problème récurent depuis des années;

  • On peut aussi réduire les dépenses de fonctionnement…
    Comment expliquer que par exemple au ministère de l’éducation nationale, pour un nombre d’élèves comparable à celui de l’Allemagne, nous avons 3 fois plus de personnel administratif ?

  • On peut demander moins de taxes, moins d’impôts et moins de services publics pour profiter de la vie comme bon nous semble! On peut aussi se passer du beurre et de son argent! Mais on peut avoir envie de la fermière!

  • IMPOSSIBLE !
    Interrogez des incompétents et à tous les coups vous aurez ce genre de réponse. !
    Selon nos élus et l’auteur de ce billet il n’y a pas de marge de manœuvre, pas d’économies possibles pour améliorer la gestion du pays !
    Alors comment ce sera possible de distribuer de l’argent pour acheter des voitures, changer de chaudière, les fenêtres, installer des panneaux solaires, distribuer des « chèques énergie » etc. ?
    Toutes sortes d’aides liées à des conditions de ressources qui peuvent nous dissuader de travailler pour passer à côté de tous ces avantages promis.
    Bah, c’est t pas un problème quand on à la prétention de réguler les phénomènes climatiques mondiaux. On programme depuis l’Elysée le thermostat planétaire pour que la température moyenne ne varie pas de plus d’un degré et demi d’ici 2100.

  • on est tous à peu près d’accord …moins de fonction publique et moins d’Etat c’est tout bénef pour les français..après faut expliquer aux gens qu’ils ne peuvent avoir des baisses d’impôts et plus de service public..le souci c’est que les politiques utilisent tellement la langue de bois et autres mensonges que le français moyen n’y comprend plus rien..que l’Etat s’occupe du régalien et tout ira mieux avec moins de taxes et plus de pouvoir d’achat pour toutes et tous.

  • Pourquoi serait-il impossible de faire mieux que ce qui est fait aujourd’hui ?
    Il suffirait de revenir au financement de la dette publique tel qu’avant 1973. Du coup, environ 45 milliards d’euros d’intérêt annuel récupérés pour alléger les impôts des travailleurs et des entreprises qui embauchent.
    Le financement de la dette publique par les banques privées est une escroquerie !

  • Il faudrait avant tout définir ce qu’on entend par « service public ». Car il en est d’au moins deux sortes, sans compter les mixtes : les véritables, structures au service du public. Et les impostures, présentées comme étant au service du public, mais en fait au service du dirigeant. Ex. : Aides à la presse (80 Milliards €, aux partis politiques, 61 M€, aux syndicats et aux migrants, total soigneusement dissimulé, etc.
    Je ne pense pas que la suppression de ces dépenses somptuaires et indues puisse obérer en quoi que ce soit les services publics, ni nous faire entrer dans le monde des Ouioui et votre schéma est donc faux.

  • Faire mieux avec moins, c’est possible? Pour ce qui concerne les services publics français je suis sur que oui.

  • Faut-il le prendre au second degré ou c’est du foutage de gueule ?

  • Personne ne semble prendre en compte qu’en utilisant plus efficacement les impôts ont pourrait les baisser en ayant de meilleurs services publics…

  • Il me paraît évident que l’article est au second degré!

  • Pas du tout d’accord avec l’article et l’auteur :
    « – Si on veut davantage de services publics sans l’augmentation des impôts, on explose la dette.
    – Si on veut éviter les hausses d’impôts sans laisser filer les déficits, il faut réduire le périmètre des services publics.
    – Si on veut maîtriser le déficit et avoir davantage de services publics, il faut augmenter les impôts.
    Si on veut les trois à la fois, on vit dans le monde de OuiOui (ou au pays des merveilles, ou dans nos rêves), on n’est pas sérieux, pas réaliste.  »
    Il faut d’abord que l’Etat arrête de dépenser l’argent à tord et à travers :
    – les Comités Théodule : 30 milliards d’économie par an;
    – Les 1200 agences parapubliques inutiles à 90 % (selon l’IGF) : 30 milliards d’économie par an;
    – Les 36 000 communes, les communautés de communes, les départements + les préfectures de départements, les Régions… 100 milliards d’économie par an;
    – Les 2 millions de fonctionnaires en trop (par rapport à la moyenne européenne) : 120 milliards d’économie par an.

    Il est possible de faire aussi bien, voir mieux, avec moins d’impôts !!!

  • Baisser les coûts et augmenter l’efficience, c’est tout à fait possible, la preuve, TOUS les autres pays européens dépensent moins et c’est un travail que font parfaitement les entreprises. L’administration en est incapable par manque de responsabilité, par insuffisance de formation et parce qu’elle commence par se servir largement elle-même, voyez le luxe des hôtels de région… Recentrons l’État sur ses tâches régaliennes au lieu qu’il s’occupe gentiment de voter contre… la fessée ! Supprimons tous les organismes inutiles, mettons aux postes de commande des gestionnaires sortant des écoles de commerce, prévoyons un véritable contrôle en donnant aux jugements de la Cour des Comptes non plus un rôle d’information, mais un caractère exécutoire !

  • et quand on songe qu’on vient de « profiter » de réformes visant à améliorer les performances du service public…

  • Facile. On revient à 39H00 sans augmentation de salaire. Vu qu’on était passé à 35 sans diminution…
    Voilà yapuka

    • Facile, yaka compter les temps de trajet dans le temps de travail. Depuis les 35 heures, ils ont bien pris les 4 heures manquantes, et plus encore…

  • Je ne crois pas que plus de services publics signifient forcément plus d’impôts. Avant les services publics étaient bien plus présents et les impôts étaient nettement moindres. Et pourtant l’automatisation des tâches a permis à l’Etat de gagner en productivité et donc d’alleger les coûts.

    La vérité, c’est que ce ne sont pas les services publics en eux mêmes qui coûtent, mais les a-côté (corruption, prébendes, missions inutiles que personne n’a réclamé, usines à gaz sans intérêt, les spécialistes qui s’en foutent plein les poches sur le dos de la secu….). Il est là le problème.

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