Brésil, le tournant néo-autoritaire des BRICS

L’élection brésilienne achève de refermer la parenthèse libérale ouverte en 1989 par l’effondrement du mur de Berlin.

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Brasília - O deputado Jair Bolsonaro durante promulgação da Emenda Constitucional 77, que permite médicos militares trabalharem no SUS (Antonio Cruz/Agência Brasil)

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Brésil, le tournant néo-autoritaire des BRICS

Publié le 28 novembre 2018
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Par Laurence Daziano.
Un article de Trop Libre

Après une décennie triomphante où les BRICS ont connu une croissance économique fulgurante, la démocratie semblait en passe de s’imposer, tant en Inde, qu’au Brésil et même en Chine où les meilleurs analystes établissaient un lien mécanique entre le développement économique du pays et la libéralisation progressive du régime communiste chinois.

Pourtant, après la crise financière de 2008 et le grand retour des risques géopolitiques, les BRICS basculent dans une nouvelle ère autoritaire caractérisée par des hommes forts. De ce point de vue, la victoire du nationalisme hindou, avec l’élection de Narendra Modi en Inde en 2014, et celle de Jair Bolsonaro au Brésil, marquent le basculement définitif des pays émergents.

Avant tout, une réponse à l’insécurité

Pourtant, les raisons de la victoire brésilienne du néo-autoritarisme sont plus profondes. Au cours des vingt dernières années, alors que le Brésil a connu une croissance forte sous les mandats de Fernando Cardoso et Lula, la violence – 60 000 morts rien qu’en 2017 – y faisait plus de victimes que la guerre civile en Syrie. À Rio de Janeiro ou Sao Paulo, il est devenu impossible pour la bourgeoisie brésilienne de se promener ailleurs que dans des centres commerciaux sécurisés ou d’inscrire ses enfants dans les écoles privées.

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La victoire de Jair Bolsonaro est, avant tout, une réponse à l’insécurité au Brésil, ainsi qu’à la lutte contre la corruption symbolisée par l’affaire Lava Jato et l’incarcération de l’ancien président Lula. Ce n’est pas la crise financière de 2008, mais bien les questions de corruption et de sécurité qui ont ouvert la voie à la victoire du populisme. En empêchant Lula de se présenter à nouveau, les juges ont poussé les électeurs à reporter leurs voix sur le candidat populiste, le candidat du Parti des travailleurs, Fernando Haddad, étant dénué de charisme.

Au Brésil, comme hier en Turquie, en Afrique du Sud, en Russie ou en Inde, la colère a emporté les fondements fragiles de la démocratie et des élections libres dans les pays émergents pour élire un homme fort, quand bien même ce dernier, ancien militaire, n’a jamais dépassé le grade de capitaine. Mais au-delà du Brésil, l’élection de Jair Bolsonaro s’entend dans un contexte plus large.

À l’heure de la mondialisation, les cycles nationaux sont indissociables des effets politiques structurels du monde. Un pays seul, à l’exception des États-Unis et de la Chine, ne peut plus réussir à imposer sa voie propre, tant en matière économique que politique. Or, l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche, puis le retour des risques géopolitiques ont renforcé les mouvements populistes et les hommes forts dans les grands pays émergents.

La parenthèse libérale se referme

L’élection brésilienne achève de refermer la parenthèse libérale ouverte en 1989 par l’effondrement du mur de Berlin. Alors que la démocratie connaît un recul sans précédent dans le monde, la question est désormais de savoir si la coopération internationale réussira à sauvegarder les mécanismes fondamentaux du commerce mondial, à travers l’OMC, ou encore de la politique climatique avec l’Accord de Paris. Or, la politique américaine devrait dicter encore largement l’avenir du monde sur ces sujets, ouvrant une nouvelle ère de contestation contre la mondialisation.

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  • Je connais en tant que touriste le Brésil et le Mexique. J’ai lu quelque part que deux pays dépassaient le Brésil en matière d’insécurité, dont le Mexique. Les situations ont peut-être évolué depuis mais le Brésil m’a paru extrêmement dangereux sans même penser un seul instant à se rendre dans une favelas.

  • recul de la démocratie?
    Si j’ai bien compris quand la gauche gagne les élections, c’est la démocratie, quand la droite gagne c’est le fascisme.

    • Il semble bien que c’est ce que sous entend l’auteur! Les journalistes français ont bien du mal à sortir du politiquement correct et comprendre qu’un député chrétien démocrate n’est pas un fasciste d’extrême droite comme le clame tous nos media gauchistes!

  • Un cycle se referme en effet au Brésil : un politicien a été élu au suffrage universel dans une élection libre, non truquée et au résultat indiscutable. C’est la fin des haricots, la mort du petit poney, bref cétroporibleuh.
    Ben oui, parce qu’il est de droite, c’est pour ça que c’est trétrédangereuh pour la démocratie et les élections libres.
    Maintenant, pour ceux qui, comme moi, connaissent le système institutionnel brésilien, il apparaît clairement que cette Mme Daziano aurait mieux fait de se casser une jambe que d’écrire un tissu de platitudes inexactes pareil. Encore du beau journalimse.

  • « en empechant Lula de se présenter »…
    Quelle blague! La place d’un voleur n’est elle pas en prison?

    Bolsonaro va nommer un ministre de l’économie le plus libéral qui soit au Brésil. Adepte de l’économie de marché il a promis de privatiser quasi toute l’économie.

    Il va nommer le juge le plus brillant et incorruptible du Brésil qui n’a pas hésite a mettre la mafia, les corrompus et même Lula ancien président corrompu et voleur en prison sans jamais fléchir des pressions.

    Il accorde la liberté des armes qu’un référendum de la population avait approuvé et qui n’avait jamais été exécuté…

    Désolé mais Bolsonaro n’est pas la caricature décrite. Démocratiquement élu, il n’est même pas en fonction.

  • on ne peut pas vivre normalement et sereinement dans un pays ou règne l’insécurité ; il y a des politiciens en France qui devraient se focaliser sérieusement sur ce sujet au lieu de faire comme si cette insécurité était n’existait pas…….parce que sinon , il faudra pas venir chialer comme des madeleines le jour ou notre pays basculera , comme tant d’autres, dans le nationalisme ou le populisme en élisant LA personne honni d’avance par les ceusses qui dirigent si mal la France et depuis si longtemps ;

  • Bolsonaro défend la propriété privée et le marché. L’insécurité est de la novlangue socialiste pour éviter de dire: atteinte à la propriété privée (mon corps et mes biens). Son élection est une bonne nouvelle. Quant aux mécanismes internationaux, ils sont coercitifs et socialistes dans leur essence. Sortir des accords de Paris et autres COPs ne sera pas une mauvaise chose. Le Brésil roule d’ailleurs à l’éthanol.
    La vraie question est la forêt amazonienne, poumon mondial. La situation ne peut pas être pire que maintenant. Une privatisation totale de la forêt (y compris en laissant le droit des tribus à en disposer) serait une bonne chose. Bolsonaro restera t-il libéral (ce qui gêne plus nos journalistes socialistes que ses penchants autoritaires)? Ne se laissera t-il pas corrompre par les grands groupes? Là est l’enjeu.

  • Il y a parfois confusion entre « libéral » au sens français et « liberal » au sens anglo. Le second fait référence aux politiques de gauche. Le premier n’est pas incompatible avec la volonté d’un Bolsonaro d’assurer la sécurité des personnes. Le deuxième, si.

    Accessoirement la diversité des situations des pays évoqués est telle que chercher à y voir une tendance commune paraît délicat.

    Pas grand-chose de commun entre une Russie à genoux sous Jeltsin (y a-t’il eu une parenthèse libérale en Russie d’ailleurs???) et une Inde en plein essor économique.
    Pas grand-chose à voir entre le basculement de la Turquie dans l’islamisme (à ce propos, les bien-pensants de ghôche regrettent-ils leur long combat contre la « répression laïque » du kémalisme?) et le refus des Brésiliens devant la loi de la jungle.

    Bref, le populisme arrive, braves gens, tremblez.

  • Cet article laisse sous entendre certaines choses gênantes, déjà relevées en partie dans d’autres commentaires :
    * l’élection de M. Bolsonaro est un recul de démocratie, le phrase en elle-même est cocasse. Il a été élu, il n’y a pas eu de soupçon de fraude et avec un score honorable (55%). De plus, dans son programme, je ne crois pas qu’il y ait de remise en cause de la démocratie. Merci d’étayer ce recul de la démocratie. ;
    * les juges auraient « empêché » M. Lula de se présenter à cette élection et, comme le candidat de la gauche manquerait de charisme, les électeurs ont donc voté pour M. Bolsonaro… je m’excuse mais je vais devoir être un peu cru : prenez vous les électeurs brésiliens pour des imbéciles ? croyez-vous un instant que si M.Lula se serait présenté, les brésiliens auraient voté pour lui ? Alors qu’en plus, vous le dites plus haut, c’est précisément la corruption (dont M. Lula en est le symbole) la cause des votes en faveur de M. Bolsonaro ;
    * l’élection brésilienne referme la parenthèse libérale ouverte en 1989, là il faudrait plus d’argument car c’est creux.

    Ah et le plus amusant dans cet article est l’espoir de voir sauvegarder les accords climatiques de Paris, les gens lambdas en ont marre de voir le prétexte climatique utilisé à toute les sauces pour rogner sur leur liberté, alors de mon côté j’espère voir enterrer ces accords (qui de toutes façons, comme les précédents, ne seront pas respectés).

    On peut tout à fait critiquer M. Bolsonaro mais avec des arguments allant plus loin que ceux lisibles dans Le Monde : bouh, c’est un méchant autoritaire, il va raser l’Amazonie et il n’a pas été élu démocratiquement !

    • Etre élu démocratiquement est une chose. Perpétuer ensuite la démocratie une fois en est une autre. la politique au Brésil est à mon sens trop imprévisible pour déjà en tirer des conclusion sur la politique de Bolsonaro. Laissons-lui commencé et on en reparlera à la fin de son premier mandat pour en tirer un bilan.

      • Je voulais dire  » Perpétuer ensuite la démocratie une fois élu « 

      • Bonjour,

        Tout à fait d’accord avec cette vision.
        Justement, c’est ce que je reproche à l’article : de tirer des conclusions alors que, pour l’instant, rien ne laisse présager d’un recul de la démocratie.

        C’est en ce sens où l’article est partiale.

        • De la même façon que des commentateurs avisés avaient déjà prévenu, dès l’élection de Sarkozy ou de Macron, de ce qu’il se passerait ensuite, du fait de leur personnalité, on peut aussi prévoir sans prendre trop de risque ce qu’il arrivera au Brésil, comme à chaque fois qu’un autocrate prend le pouvoir dans une démocratie imparfaite.
          Bolso a été élu démocratiquement, sur la base il est vrai, d’un fond d’insécurité impressionnant au Brésil : il sera donc jugé, du point de vue électoral là-dessus. Pour le reste, je ne me fais guère d’illusion sur ce qu’il adviendra du pays : la corruption endémique devrait continuer à prospérer, et les pitreries idéologiques de son président rapidement prendre le dessus sur ses éventuels succès en matière de lutte contre la délinquance…

  • Je me joins aux autres commentaires critiquant cet article, l’espace d’un instant il a fallu que je vérifie bien être sur contrepoints et pas slate ou konbini

  • Election absolument logique :
    56.000 homicides par an au Brésil, record mondial. Pays très dangereux. J’ai navigué quelques mois en ces lieux et j’ai rencontré à bord de son voilier, à Salvador do Bahia, un « béké » antillais qui avait quelques boutiques de mode à Rio, et bien il se déplaçait toujours avec son garde du corps pour pas se faire enlever, même quand il naviguais sur son voilier. Bon faut pas trop flipper, mais avoir un décodeur de danger en bon état dans le ciboulot, c’est important dans ce pays.
    En dehors du club Med, c’est pas un pays pour bisounours.

    • Je m’y suis rendu deux fois, pour quelques semaines. A aucun moment, en tant que touriste, je ne me suis senti en danger, même la nuit dans les rues des métropoles.
      La victime type de meurtre au Brésil n’est pas le touriste.

    • C’est vrai, mais le pays est grand, et les états disparates.
      La vie au ‘Rio Grande do Sul’ , a rien a voir avec le ‘Ceara’ ou Sao Paulo, même les cratères/nids de poules des routes y sont plus petits…
      J’ai du mal à juger le Brésil comme un tout…

  • Comme l’ont déjà relevé d’autres commentaires : le socialiste Lula avait déjà conduit au tournant néo-autoritaire du Brésil. D’autre part, sortir des escroqueries écolos tel que l’accord de Paris n’est pas une mauvaise chose. (C’est l’un des sujets où les libertariens peuvent se rejouir que Trump soit au pouvoir plutôt qu’Obama/Clinton.)
    Bref : article médiocre.

  • En bon libéral, j’essaye de ne pas porter de jugement à l’emporte-pièce, mais ce papier est pour moi affligeant. Le terme populiste le disqualifie déjà. Pour résumer, un populiste est élu par un peuple idiot, sur des bases économiques et sociales dangereuses pour le pays. Bref il faut apprendre aux électeurs à voter. Je ne veux pas que certains puissent penser que je fais du mauvais esprit, mais ça me rappelle ce que fait la gauche dans le monde depuis 40 ans (au moins).
    Le deuxième point est celui de la Cop21 à Paris. En dehors de toutes considérations climatiques, ce raout climato-alarmiste n’a été que l’occasion pour un François Hollande en pleine tempête, de se refaire une virginité, au moins à l’international. Cette réunion de joyeux drilles se terminant en eau de boudin, Fabius fut envoyé à la dernière minute pour sauver la face et finalement pondre un accord, non pas à l’arraché, mais plutôt en développé-couché…
    Mais bon, tout le monde a le droit d’avoir une opinion.

  • Pourquoi l’autoritarisme serait-il l’ennemi ou l’opposé du libéralisme ?

    On peut être autoritaire et socialiste, autoritaire et libéral.
    L’autoritarisme peut se manifester par un respect rigoureux de l’état de droit, par exemple.
    Face aux problèmes d’insécurité au Brésil il faudra probablement avoir des politiques énergiques/autoritaires. En quoi est-ce dans ce cas anti-libéral ? La liberté de vivre en sécurité n’est-elle pas la plus fondamentale ?

    Je trouve que certains libéraux suivent le même travers qu’a subi la droite depuis quelques décénies, le rapprochement idéologique avec la gauche. Dans ces pages cela c’est manifesté par la critique du populisme et maintenant de l’autoritarisme. Populiste = autoritarisme = nazisme, je croyais ce genre de raccourci intellectuel réservé aux gauchistes.

    • « Face aux problèmes d’insécurité au Brésil il faudra probablement avoir des politiques énergiques/autoritaires »


      @Riffraff : Bolsonaro a raison de défendre le droit au port d’arme, mais il a tort de vouloir continuer une politique prohibitionniste répressive contre les drogues. Cette prohibition est l’une des principales cause de l’insécurité au Brésil comme partout ailleurs. C’est cette prohibition qui rend les voyous aussi puissants.

    •  » Pourquoi l’autoritarisme serait-il l’ennemi ou l’opposé du libéralisme ?  »

      Le libéralisme est l’absence de contrainte. L’autoritarisme est un régime politique qui tolère certaines libertés du moment que vous ne marchez pas hors des clous et que votre éventuelle opposition au gouvernement ne lui représente pas une réelle menace lors de futurs élections. Donc attention sur le sens des mots qui a son importance surtout quand on parle de politique.

       » Face aux problèmes d’insécurité au Brésil il faudra probablement avoir des politiques énergiques/autoritaires. En quoi est-ce dans ce cas anti-libéral ? La liberté de vivre en sécurité n’est-elle pas la plus fondamentale ?  »

      New York est passé de mégapole symbole du crime en une des mégapoles les plus sécurisées du monde sans pour autant avoir été dirigée de manière autoritaire mais en appliquant la tolérance zéro contre le crime et les organisations criminelles jusqu’au plus simple délit.

      Au Brésil la tâche va être bien plus ardue pour combattre une criminalité qui met le Brésil au bord de l’implosion. Il faudra effectivement mené une politique de tolérance zéro contre la criminalité et contre le crime organisé.
      Sans pour autant être un gouvernement autoritaire. C’est surtout une question de volonté politique et de moyen.

      Mais cette criminalité sera enrayée en parallèle avec un redressement de l’économie qui devra profiter à l’ensemble de la population surtout du côté des classes pauvres. Et là c’est pas de l’autoritarisme qu’il faut pour les brésiliens mais du pragmatisme.

      • « New York est passé de mégapole symbole du crime en une des mégapoles les plus sécurisées du monde sans pour autant avoir été dirigée de manière autoritaire mais en appliquant la tolérance zéro contre le crime et les organisations criminelles jusqu’au plus simple délit. »

        La tolérance zéro est une forme d’autoritarisme ou alors je ne vous suis pas….
        Autoritarisme + état de droit = tolérance zéro, non ?

        •  » La tolérance zéro est une forme d’autoritarisme ou alors je ne vous suis pas….  »

          L ‘autoritarisme qui fait de la tolérance zéro et trop souvent peu regardant sur l’état de droit. Ne pas confondre avoir de l’autorité et être autoritaire.

          Bref si vous avez le temps; essayez de chercher sur google la définition d’autoritarisme.

  • Je ne sais pas si on peut parler de parenthèse libérale au Brésil apres une quinzaine d’années d’extrême gauche au pouvoir….

  • Donc, c’est la fin de la démocratie au Brésil parce que le nouveau président n’est pas féministe, LGBT compatible, pro environnement, globaliste … en un mot, sympa ?

    Au fait, l’auteur sait ce que veut dire « baizuo » ?
    https://www.urbandictionary.com/define.php?term=baizuo

  • Qu’attendre de plus d’un article ecrit par une officine subventionnée …

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