Les Gilets jaunes face à l’idéologie climatique

Pour la première fois, le pays se place à la pointe de l’opposition aux mesures pseudo-environnementales, incohérentes et idéologiquement rétrogrades. OPINION

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COP 21 _DDC0064 By: thierry ehrmann - CC BY 2.0

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Les Gilets jaunes face à l’idéologie climatique

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 27 novembre 2018
- A +

Par Benoît Rittaud.

Difficile de faire mieux que ce pastiche de l’apocryphe Marie-Antoinette par les Gilets jaunes pour décrire la déconnexion profonde de la politique climatique gouvernementale. Longue vie au mème.

En suscitant la sympathie populaire contre la taxe carbone, les Gilets jaunes viennent de ringardiser les vieux mantras qui sauvaient la planète. Sourd à ce message pourtant clair et rationnel, Emmanuel Macron se fait la caricature de lui-même en faisant fuiter par le JDD l’annonce de la création d’un Haut conseil pour le climat.

Que la bataille intellectuelle et militante commence. Enfin.

Nous avons d’un côté le pouvoir institutionnel. Celui-ci, depuis la taxe carbone programmée par François Hollande, se propose d’arrêter le réchauffement climatique à lui tout seul, à l’aide de mesures dont il n’a cure du caractère anti-social. L’OFCE a montré que les mesures « écologiques » de l’actuel gouvernement étaient supportées surtout par les couches les plus défavorisées.

À l’époque, personne n’a réagi à ce rapport autrement que par un haussement de sourcils. Il faut bien sauver la planète, et que voulez-vous : ce n’est tout de même pas la faute des riches si les pauvres sont moins vertueux.

 

Un nouveau comité Théodule

Retranché derrière ses certitudes, Emmanuel Macron a fait savoir qu’il irait encore plus loin en annonçant ce mardi, selon ce qu’en fuite le JDD, la création d’un nouveau truc qui s’occupera du climat. C’est sans doute histoire de calmer le jeu (rires) que la fuite précise :

On va le doter de moyens pour qu’il puisse rentrer (sic) en profondeur dans les politiques publiques.

Voilà donc un élément de réponse à la question « Qu’est-ce que vous faites du pognon ? » posée par Jacline Mouraud dans sa fameuse vidéo qui fut un prélude aux Gilets jaunes : ce « pognon » sert notamment à créer un nouveau comité Théodule pour le climat.

Il est vrai qu’en termes de structures institutionnelles dédiées à la « crise climatique », le pouvoir devait jusque-là se contenter d’une organisation que l’on n’hésitera pas à qualifier de famélique :

Mais aussi les organismes municipaux :

Sans oublier les départementaux : plans climat énergie territoriaux obligatoires destinés à être déclinés dans les collectivités et que l’on retrouve donc partout (dans le Morbihan, le Puy-de-Dôme et les Alpes Maritimes pour n’en citer que trois).

Et encore, si vous en doutiez, régionaux (Schéma régional climat air énergie en PACA, Stratégie régionale « Ambition climat énergie » bretonne…)…

La petitesse de cette liste loin d’être exhaustive montre l’impératif absolu de lui ajouter un item pour faire en sorte que les moutons ne regimbent pas trop au moment de la tonte conscientiser les masses ; d’autant que les membres de toutes ces fières institutions travaillent sûrement de manière bénévole et que les frais de fonctionnement y sont inexistants. Il en ira donc probablement de même avec le nouveau Haut conseil pour le climat.

En ces jours de révolte fiscale, le pouvoir en place a donc estimé urgent et opportun de claquer un pognon de dingue en distribuant quelques prébendes au travers d’un nouveau machin dont la fonction sera de dire, redire et re-redire que « the science is settled » et que hors des éoliennes point de salut.

Car à ce sujet les choses ont le mérite d’être claires. Ce sera : « on prend les mêmes et on recommence ». L’ensemble des personnalités pressenties pour incarner le nouveau joujou institutionnel n’est en effet composé que de carbocentristes bon teint, ceux dont le projet politique est le plus vigoureusement combattu dans la rue en ce moment. Avec des noms tels que ceux de Laurence Tubiana, de Pascal Canfin et de « personnalités du GIEC » encore à définir (probablement au moins Jean Jouzel et Valérie Masson-Delmotte, on suppose), nulle crainte que l’orthodoxie climatique sera bien gardée, et avec elle ses déclinaisons politiques les plus honnies des manifestants. Ne manque plus au fringant Haut conseil que François-Marie Bréon, climatologue assermenté selon qui « la lutte pour le climat est contraire aux libertés individuelles ».

On aura alors une bonne raison de plus de clamer ce slogan des Gilets jaunes si bien trouvé :

L’élite a peur de la fin du monde, nous on a peur de la fin du mois.

Du côté du gouvernement, on poursuit donc la stratégie qui consiste à faire de la France le pays le plus climatiquement servile : à Paris a été adopté en grande pompe l’accord issu de la COP21, notre président s’enorgueillit de rendre la planète great again avec son One Planet Summit (déjà deux éditions), la maire de la capitale a pris la tête du C40 (un « réseau des grandes villes du monde pour faire face au changement climatique »), le président du Conseil constitutionnel, pas dérangé par les conflits d’intérêts, pousse à un pompeux Pacte mondial pour l’environnement… Sans parler de notre « transition énergétique » qui vise, de façon profondément incohérente, à mettre à terre notre production d’électricité nucléaire (qui n’émet pourtant pas de CO2), cet outil industriel qui faisait notre fierté et que, pour une fois, le monde entier avait effectivement quelques raisons de nous envier.

 

La contestation monte

Mais les nouvelles ne peuvent pas toujours être mauvaises, et le peuple des Gilets jaunes montre que le pays vient de réaliser pour de bon que les slogans de « transition énergétique » et de « politique climatique » ne sont pas que des formules magiques pour sauver la planète : ce sont également des projets qui ont un coût. Ce coût, les Français souhaitent signifier clairement à nos gouvernants qu’ils ne sont pas prêts à le payer. Et ils ont parfaitement raison.

On pouvait pressentir la montée de la contestation en suivant par exemple, dans un registre un peu différent, les actions de la Fédération Environnement Durable, qui s’oppose efficacement à l’implantation arbitraire et irrationnelles des éoliennes et rendent chèvres les vendeurs de vent depuis des années. Dans cet autre combat s’observe aussi cette morgue des sachants contre le peuple et ces débats pipés où ceux qui comptent ont en réalité pris leur décision avant toute discussion. Il y a d’autres exemples, au point que même à l’ENA ils se rendent compte du problème, le rapport du jury 2017 s’inquiétant du panurgisme des prestations orales des admissibles en signalant notamment que « la fermeture des voies sur berge [à Paris] a quasi systématiquement donné lieu à une réponse d’adhésion totale, sans prise en compte des inconvénients possibles ».

Le sondage du JDD publié ce dimanche montre qu’avec les Gilets jaunes nous n’avons pas affaire à un banal emballement du type « not in my backyard » : 62 % des personnes interrogées jugent que le pouvoir d’achat est plus important que la transition énergétique. Le soutien au mouvement s’étant renforcé la semaine qui a suivi, il est difficile de croire que ce chiffre devrait être revu à la baisse avant un moment. Même Jean-Luc Mélenchon s’est déclaré favorable au mouvement, alors même que sa déclaration de candidature à la présidentielle de 2017 s’était ouverte sur un plaidoyer particulièrement délirant pour l’action climatique.

La France est donc à son tour emportée par cet élan de retour à la raison dont elle n’a si longtemps été que spectatrice. Elle le manifeste dans son ancienne tradition nationale qui consiste à dresser des barricades. Je n’aurais jamais pensé que le bon petit bourgeois installé que je suis se surprendrait un jour à éprouver de la sympathie pour une manif de ce genre, qui n’a pourtant pas manqué de slogans simplistes, de casse malvenue et de tentations autoritaires. (même d’accord avec les Gilets jaunes, je considère que ceux qui ont obligé les automobilistes à leur signifier leur soutien en klaxonnant ou en criant « Macron démission » ne méritaient qu’une seule réponse : Non possumus.).

 

Opposition nouvelle aux idées climatiques rétrogrades

Pour la première fois, le pays se place à la pointe de l’opposition aux mesures pseudo-environnementales, incohérentes et idéologiquement rétrogrades. Fini de devoir se contenter de regarder passer les trains étrangers du retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, des dispositions chinoises pour continuer à augmenter leurs émissions jusqu’en 2030, des politiques pro-charbon de l’Inde ou du Japon, de l’extraction du gaz de schiste au Royaume-Uni, du possible retrait brésilien de l’Accord de Paris, des propos climato-réalistes assumés de la part de dirigeants australiens ou russes…

Cette fois, nous aussi nous tentons de sortir de la nasse climatique dans laquelle le carbocentrisme institutionnel et militant nous a plongé depuis des années. Mieux : chez nous ça ne vient pas d’un Trump ou d’un Bolsonaro. Pour l’instant, les Gilets jaunes parviennent à éviter de se faire trop coller l’une ou l’autre de toutes ces étiquettes dont on se passe volontiers. Pourvu que ça dure.

Demain peut-être, les Gilets jaunes s’enfonceront dans la division. Ils seront récupérés par l’extrême gauche, l’extrême droite, voire les deux. Ils échoueront à s’organiser, d’autres accidents émailleront les futures manifestations et conduiront finalement à l’arrêt du mouvement. Ce cas de figure est souvent le lot des jacqueries où les révoltés, faute de projet structuré et cohérent réfléchi en amont, échouent à se faire révolutionnaires.

Il n’empêche que ce qui a déjà été réalisé laissera de profondes cicatrices. On avait réussi à reléguer les Bonnets rouges au rang de mouvement régional (bouseux, quoi) « organisé en sous-main par le MEDEF » (facho, donc), mais à présent il ne sera plus possible d’ignorer que les deux révoltes fiscales d’envergure de notre époque ont concerné des taxes dites écologiques. On peut donc penser que nos décideurs y réfléchiront maintenant à deux fois avant de s’afficher fièrement au côté d’un quelconque « train du climat », car nul débat sur la taxe carbone n’échappera plus à l’évocation des Gilets jaunes. Et l’on se prend à rêver que même les plus bornés des journalistes militants des pages Planète du Monde pourraient s’éveiller à ce qui se dit au-delà du périph’… Non, là je rigole.

 

Face à l’irrationalité climatique

Le climat en tant que tel n’est certes pas le sujet des Gilets jaunes. Il n’y aurait pas de sens à le leur reprocher, car le climat n’est pas davantage la préoccupation de nos dirigeants — ceux-ci ne s’en prendraient pas au nucléaire si vraiment le gaz carbonique les inquiétaient autant qu’ils le prétendent. C’est donc avec une légitime indifférence pour l’origine irrationnelle de la peur climatique que le mouvement populaire de ces jours-ci se focalise sur ce qui compte vraiment pour notre société : toutes ces décisions pernicieuses prises au nom de la planète, qui détournent l’attention collective des sujets vraiment importants.

Je n’apporterai jamais ma voix aux populistes du « tous pourris », et suis donc ravi de constater que beaucoup de politiques semblent avoir reçu le message. Cela va rendre l’entêtement d’Emmanuel Macron de plus en plus difficile à tenir, bien que les membres de son parti semblent vouloir persister dans leur soumission playmobile.

Certains partisans du pouvoir en place ont tenté de faire valoir que la baisse du prix du brut avait fait diminuer le prix du carburant à la pompe, ou que celui-ci avait déjà atteint des sommets il y a quelques années. Ceux-là n’ont pas compris que le problème n’est pas là, mais dans le principe même de la taxe carbone. Ils n’ont pas compris que, ces quelques jours, le peuple est sorti de sa léthargie pour attaquer à coups de hache l’un des piliers de la forteresse climatique.

Voilà qui donne, enfin, un espoir.

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  • le rechauffement climatique ; l’arnaque du 21ème siecle , intellectuelle et financièrement
    il y a de quoi se poser des questions ..création d’un bidules qui va permettrent à certains de profiter de largesse financieres et de maintenir une vérité au gré du pouvoir et de créer une ou des associations pour semer le doute dans les esprits qui servira en finalité de dépenser en toute égalité quelques pepettes pour faire profiter à quelques personnes !!! Déjà L’ÉTAT dans son mensonge sur le réchauffement climatique en utilsant qu’une partie de l’argent et la part de l’argent restant ( la plus importante ) pour autre chose…Et avec une com. manquant de conviction le gouvernement a menti aux citoyens , a force de manipuler les gens , cela c’est retourné contre le morveux jupiter !!! ensuite une hauuse de recette d’impôts direct et indirect , un pouvoir d’achat qui baisse , des hausses d’électricité, gaz et carburant , une inflation ,
    et quand les gens font leurs courses , constate , quand a ce gouvernement et son parti , ils sont dans un autre monde !!!

    • je dirais plutôt que l’arnaque est « la lutte contre le changement climatique », quand vous entendez des politiques , on peut se souvenir de rocard, vous comprenez bien qu’ils ne comprennent rien au sujet ou qu’ils s’en fichent, mais qu’ils comprennent très bien les potentialités taxatoires d’une diabolisation des énergies fossiles…

    • Le problème, c’est que d’un côtê, les difficultés aidant, de plus en plus de gens se rendent compte de l’imposture du réchauffement anthropique, ou au moins, de la stupidité des politiques menées en France compte tenu de ses faibles émissions de CO2. De l’autre côté, Macron continue de réciter le catéchisme du GIEC, tandis que les autres politiciens n’osent pas trop le remettre en cause tant cela aurait des conséquences sur la crédibilité de toute la classe politique et des médias.

  • Combien de milliards pris aux français au nom du chgt climatique et de l’écologie punitive ?
    Je ne sais pas ,toute l’économie est touchée par ce mal qui semble maintenant incurable.et nul ne sait où passent ces milliards..enfin , si , ils alimentent toute l’europe et le monde,remplissent les banques suisse ou monégasque et d’autres ..en tout cas il n’ont pas ajouter un euro au pouvoir d’achat des français ni allongés leur vie ,ni améliorés leur confort de vie , rien.

  • Rassurez-vous, tout va s’arranger. Le Haut Conseil pour le Climat arrive…

    • La grande question est : faut-il en rire ou en pleurer…? J’avoue, j’hésite…

      • gros classique de l’ena , « quand on ne sait pas résoudre une crise on crée une commission. ».Chirac aurait ajouté:
        « il n’y a aucun problème qu’une absence de decision ne saurait résoudre »

        • redde caesari quae sunt caesaris…
          La première citation est de Clémenceau, la seconde de l’inénarrable Henri Queuille, rad-soc et multiple ministre et président du conseil, grand inspirateur de la nouille la plus molle de la politique de ces 200 dernières années, François Hollande.

  • qu’ils arrêtent donc de dépenser bêtement l’argent des contribuables ; ça leur évitera de nous sortir un tas de mensonges pour s’accaparer le peu qu’il nous reste ;

  • Merci pour votre tribune à laquelle j’adhère complètement.

  • Superbe édito. Bravo.

    Je me souviens il y a quelques année avoir vu un sondage, je crois de l’ADEME, où 35% des gens étaient, pour faire court, sceptiques sur les questions climatiques.

    Mais bon, vous vous rendez compte ma brave dame, le lac d’Annecy n’a jamais été aussi bas depuis 1947. Si ça c’est pas une preuve que l’on va frire, je ne sais pas ce qu’il vous faut.

    • ça veut dire que le Lac d’Annecy était bas en 1947, au sortir de la guerre, au moment où il n’y avait pas tant de CO2 dans l’atmosphère.
      Donc, que peut-on en conclure ? A part rien ?

  • Le réchauffement climatique a été créé pour être un immense réservoir à taxes, le peuple était censé accepter ces taxes avec reconnaissance(pour sauver sa planète). Le fait que ce réchauffement traîne un peu en route commence à faire logiquement douter un peu..
    Macron s’y accroche parce qu’il ne peut pas faire autrement; il faut qu’il continue à arroser ceux qui l’ont fait élire.

    • @ affreuxjojo
      Je comprends bien comment on peut aider un candidat à tenter de se faire élire beaucoup moins à « le faire élire »!
      Il y a un gap entre financer une campagne électorale et faire élire un candidat: difficile d’acheter 51% des votants, alors que la France est connue pour ses abstentions, bulletins blancs ou nuls!
      Donc non! E.Macron a bien été élu au suffrage universel selon la loi française, sans autre complot international!
      Les puissances d’argent peuvent sponsoriser un candidat, pas obliger les électeurs à voter pour lui!

  • « Le climat en tant que tel n’est certes pas le sujet des Gilets Jaunes. Il n’y aurait pas de sens à le leur reprocher, car le climat n’est pas davantage la préoccupation de nos dirigeants »
    Tout est dit ici :
    Le sujet des gilets jaunes : ce sont les taxes, toutes les taxes.
    La réponse de nos dirigeants (et corps intermédiaires) : un comité sur le climat, pour occuper le débat.

    • Je viens de voir le discours de Macron, en particulier la 2ème partie, et je dois reconnaître que ce matin je me suis trompé.

    • « Le sujet des gilets jaunes : ce sont les taxes, toutes les taxes. »
      La préoccupation de nos dirigeants, ce sont les taxes, toutes les taxes.

      • Pour nos dirigeants, c’est surtout qu’on élargisse et que ça rentre bien.

      • @ RX33
        Ben oui!, La France est à sec de pognon! Et sans pognon, on ne peut rien faire!

        • @ mikylux
          Avec tout l’argent prélevé sur les contribuables, le problème n’est pas le manque d’argent, le problème c’est son excès qui conduit à une gabegie hallucinante. Les pouvoirs publics sont aujourd’hui en plein délire : du plus modeste conseiller municipal au plus haut sommet de l’État, que ce soit sous statut d’élu ou de fonctionnaire, plus aucun n’a de retenue : chacun se sent des ailes pour dilapider l’argent public et en accroître la manne par toujours plus d’augmentations des prélèvements.

          Je vois aujourd’hui des maires, qui il y a encore 5 ans étaient des hommes d’aplomb, promouvoir et même engager des projets de dépenses insensées avec l’inconscience de fêtards en état d’ébriété. Les habitants assistent médusés à une orgie de dépenses absurdes alors qu’ils doivent renoncer à des dépenses utiles et nécessaires tellement leurs revenus disponibles sont réduits du fait de l’abus de prélèvements obligatoires.

          Dans ces conditions, le mouvement des Gilets Jaunes répond à une nécessité : il faut arrêter net cet emballement de dépenses hasardeuses, engagées de manière précipitée pour des actions mal spécifiées, qui a saisi des pouvoirs publics embrouillés dans la confusion d’une incompétence ahurissante et qui conduit tout le pays à la ruine.

          Aujourd’hui, les contribuables disent Stop à tout prélèvement supplémentaire : les pouvoirs publics doivent s’en tenir à ce qui leur a été consenti à ce jour et faire avec. Et mieux.

    • C’est une opposition de phase. L’élite est déphasée de 180 degrés…
      Cela va devenir électrique…

  • Cela fait du bien de constater qu’il existe encore des personnes de bon sens pour dénoncer cette vaste arnaque qu’est cet écologisme dont les têtes de pont” sont entre autre Hulot, le GIEC, les écolos et les Verts. Et le pire c’est que la machine à laver les cerveaux marche à plein rendement avec l’aide des médias et des journalistes complètement stupides.

    J’ai été chargée de mission au Ministère de l’environnement, service Etudes et statistiques, j’ai représenté la France à l’ONU à Genève pour les indicateurs d’environnement.
    Il y avait au Ministère des personnes autrement plus sérieuses, scientifiques, que nos écolos d’opérette qui ne sont que dogmatiques, affirmant des choses sans aucune vérification. Saglio, polytechnicien corps des mines, était chef du service de l’eau et des pollutions, le chef du service de la faune et de la flore était un polytechnicien, corps du GREF, mon chef de service était un administrateur de l’INSEE.
    Où sont passés les indicateurs d’environnement? Pourquoi ne voit on aucune mesure, aucune courbe de tendance de la pollution de l’air, de l’eau, rien sur la pollution des paysages, l’artificialisation des sols, rien sur les surfaces forestières, etc.?

    • Et quand on sait ce qui se passe en Guyane quant aux recherches d’or (un vrai désastre écologique) on se demande si la Guyane est bien une région française.

    • Je suis très heureux de lire votre commentaire car cela étaye ma conviction qu’il y a partout en France et dans les administrations des gens excessivement compétents. Tristement, tragiquement, malheureusement, ce ne sont pas ces gens que l’on écoute ou entend. A la place ce sont des prédicateurs, des gourous et des annonceurs de fin du monde, qui tournent en boucle dans les médias, qui nous sont imposés, et par bcp crus.

      • Pas seulement dans les administrations, mais dans tout ce qui échappe d’une manière ou d’une autre, et notamment par le jeu des subventions, à la sanction de la réalité de la libre concurrence.

  • Espérons que grâce aux gilets jaunes la raison reprenne le dessus sur l’hystérie climatique et que les gens comprennent enfin que le problème n’est pas le climat mais le super Etat obèse.

  • « toutes ces décisions pernicieuses prises au nom de la planète, qui détournent l’attention collective des sujets vraiment importants. »
    Oui et bien davantage: comme ils sont incapables de faire de la politique au sens noble du terme, ils ont inventé ou se sont ralliés à cette cause non fondée, non prouvable et aux effets peu mesurables et à horizon lointain pour accéder au pouvoir ou s’y maintenir. Quel politicie osera dire que tout ça est du vent? Les gilets jaunes qui disent: « l’écologie oui, les taxes non » n’ont rien compris.
    Puisse ce mouvement permettre de reprendre ce débat sur une base rationnelle. Ce n’est pas gagné, car si c’est le cas, des têtes vont tomber.

  • quand L’ÉTAT veut nous faire changer nos habitudes ..
    1) taxer les produits les plus gros consommateurs d’énergie , ceux qui viennent de CHINE par Transports Maritimes ou par Avions …
    2) taxes les légumes venant hors de France puisque l’on peu les faire par notre Agricultures…
    Revenons aux légumes et fruits de saisons..
    3 ) taxes les produits viandes hors de France ,
    nos éleveurs Francais savent faire…
    Après c’est un choix , si le ou les consommateurs veulent acheter des vêtements chinois , ils participent a la pollution , qu’ils payent sur les produits !!!
    ce n’est qu’une sugestion !!!

    • certes , mais dans ce cas les français pauvres ne pourront plus s’habiller , ne mangeront plus de viande,et ne pourront pas acheter les légumes non plus

    • Tout ça, c’est du constructivisme qu’on nous rabache à longueur de journée.
      Non, le transport maritime n’est pas « polluant », quand on le ramène au poids transporté. De toute manière, le coût du tranport est inclu dans le prix final, sinon, ça ne dure pas longtemps.
      Idem, pour les « fruits de saison »: en général quand ils sont hors saison, ils ont plus chers (transporter des denrées fraÎches, c’est couteux) c’est au consommateur de décider ce qui est bon pour lui, la soluce, « taxons les… » est exactement ce que préconisent nos écolos.
      Quand on taxe le lait, ce n’est pas la vache qui paie, mais le consommateur.

    • Ou bien on pourrait juste foutre la paix aux consommateurs, taxer moins et arrêter la « redistribution » stupide et parasitaire…
      Nan, trop révolutionnaire.

    • Le principe est bon, mais la réalité différente.
      Chez mon maraîcher cet été, les pêches françaises étaient à 6 € le kg, et les espagnoles à 3 €. Les mêmes.

      • la France a un gros problème de compétitivité dans les produits à faible valeur ajoutée: le coût de la main d’oeuvre n’est pas en notre faveur, mais surtout, une organisation défaillante sans oublier des freins à la production: taille plus réduite des exploitations (en porc, c’est flagrant), réglementations franco françaises (ex: diméthoate en cerise, maïs OGM/Espagne…), freins aux améliorations de structures (blocages de construction de retenues d’eau, d’extension d’élevage…). Ceci mis bout à bout fait que les coûts de production de la ferme « France » ne s’améliorent pas et font disparaître des pans entiers de l’agriculture. Il suffit de regarder l’évolution de la balance commerciale agro alimentaire intra européenne depuis 20 ans.

        • @ nevez
          Ben oui! Donc ce sont des causes françaises qui ont des conséquences négatives sur la France: ça s’appelle du suicide ou de l’autodestruction!

    • 1. taxer
      2. taxer
      3. taxer

      Ben moi, je dirais :
      A. Baisser les dépenses de l’état
      B. Supprimer des taxes
      C. Supprimer d’autres taxes
      D. Lâcher la grappe aux gens et qu’ils fassent à leur guise. Vous les prenez peut-être vous aussi pour des ânes, mais mon grand-père disait « Un baudet qui fait à sa mode, c’est la moitié de sa nourriture ! »

    • c’est pas ça qu’on appelle du protectionnisme? oulala les bien pensants sortent du bois pour vous remettre sur le droit chemin ..

      • pas les bien pensants, juste les gens qui ont quelques notions de philosophie libérale. Vous savez, les idées qui sont prônées par l’association derrière contrepoints…?

  • Il ne sert à rien de comparer les prix du gasoil avec ceux d’il y a 10 ans, n’oublions pas que depuis 2012 les prélèvements ont augmenté de plus de 350 Mds€. L’évolution du prix des carburants vient rajouter une couche sur des prélèvements qui ont augmenté de manière stratosphérique.

  • Ben
    Ne manque plus au fringant « Haut conseil » que François-Marie Bréon,
    Moi , je verrais bien un autre candidat de la clique de SAUVONS le CLIMAT dans le politburo, c’est Jean-Marc Jancovici; politiquement cela ne serait pas bête; on leur offrirai une place de première pour qu’en contrepartie ils ferment leur gueule sur la réduction du nucléaire

    • Et Ségolène Royal en présidente ? Ça lui donnerait un nouveau joujou, bien dans la ligne de son expérience… pardon, de ses dernières attributions, et elle pourrait continuer à y cramer du pognon des autres en toute tranquillité.

    • Moi je propose Hervé Le Treut…

  • @claude henry , il faudrait savoir , il faut changer nos habitudes ou l’alibi du réchauffement climatique n’est qu’un pretexte
    pour L’ÉTAT d’augmenter les taxes dans le seul but de rester sous les 3% de deficit car étant incapable de réduire la dépense publique … Donc il faut virer le plus rapidement les le maire et darmanin !!!

    • On sait quelle est la ligne du gouvernement: moi je vois çà très clairement.
      Transférer les charges des entreprises et des travailleurs sur la fiscalité indirecte.
      Point.
      Si 51% des français n’acquittent aucun impôt sur le revenu 30% des revenus des français sont des aides..
      Toute l’erreur de macron est là, aider les plus faibles avec l’argent de ceux qui gagnent a peine plus qu’eux..la solidarité entre pauvres quoi.. voila le plan
      l’excuse écologique c’est du pipeau, tout le monde le sait..
      le pire c’est que la france s’appauvrit pas la dette , le mouvement de paupérisation des classes moyenne n’en est qu’au début..

      La france a Mangé son pain blanc , le bon plan c’était le plan Fillon
      mais il n’aurait sans doute pas pu le mettre en oeuvre non plus..
      resultat? leçons de sirtaki gratuites pour tout le monde!

  • L’enfer est toujours pavé de bonnes intentions…

  • A relire absolument
    Extrait d’une conversation entre Colbert et Mazarin sous LOUIS XIV
    Nos gouvernants n’ont rien inventé, même méthode que sous l’ancien régime

    Colbert : Pour trouver de l’argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou…

    Mazarin : Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l’Etat… L’Etat, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les Etats font ça.

    Colbert : Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?

    Mazarin : On en crée d’autres.

    Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà.

    Mazarin : Oui, c’est impossible.

    Colbert : Alors, les riches ?

    Mazarin : Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.

    Colbert : Alors, comment fait-on ?

    Mazarin : Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d’un malade) ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus !
    Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser…
    C’est un réservoir
    inépuisable.

  • Et un comité Théodule…!!!! Un….!!!!!
    Que des verts de gris dont Canfin le suppôt des greenpisseurs , cette association dont les dirigeants ont détourné les fonds pour investir dans l’éolien….
    Ce qui explique leur ardeur à saloper nos paysages avec leus moulins….
    Non élu ce xième comité est nul et non avenu et sera une belle cible pour la prochaine manif

  • Ce ne sont ni Bachar Al assad,ni Boko haram qui viennent à l’esprit lorsque l’on parle du changement climatique.Et pourtant nous voulous cpmmencer cet ouvrage avec eux . Car les tensions qui ont conduit à la guerre civile en Syrie et à la déstabilisation du nord du Nigéria par la secte islamiste trouvent bien une partie de leurs origines dans les impacts du dérèglement climatique
    Pascal Canfin introduction de son livre climat, la conférence de Paris
    Voilà , je pense que le dérèglement climatique à atteint la France et que les tensions actuelles sont liées au réchauffement de cet été et aux diverses catastrophes naturelles de l’année : sécheresses dans le Nord Est, inondations dans le Sud Est ; il faudrait avertir les migrants de Syrie et du Nigéria d’aller ailleurs , parce que le climat n’est visiblement pas meilleur ici que chez eux et que grâce à notre effort en France celui ci pourra peut-être s’améliorer chez eux

    • non l’islam à pas besoin du réchauffement climatique, ni de sècheresse ou je ne sais quelle catastrophe pour être violent.

    • Car les tensions qui ont conduit à la guerre civile en Syrie et à la déstabilisation du nord du Nigéria par la secte islamiste trouvent bien une partie de leurs origines dans les impacts du dérèglement climatique

      Cette théorie est une insulte à toutes les victimes de la violence dans ces régions.

      • oui mais allez donc réfuter une théorie de ce genre… c’est une théorie..non prouvée..il est m^me possible que canfin croie qu’elle soit vraie.

  • @ fritz ?ça c’est sûr ça n’a rien à voir avec les ressources de gaz naturel dont veut s’emparer l’Arabie saoudite, pardon Isis et ses branches…
    Sinon l’annonce de Macron ça pue le vert tirant vraiment sur Le brun…

  • Mais bon c’est sûr qu’une arme sur la tempe ça fait monter la température de quelques degrés, ça doit être ça le réchauffement anthropique, je m’disais bien…

  • Donc macron se trouve a la croisée des chemins, il ne peut pas faire sans le peuple Donc ,un referendum s’impose;
    je propose:

    « Pensez vous que le contribuable Français puisse empêcher le réchauffement climatique »

    si la reponse est non , on a gagné 45 milliards, on vire tous les écolos et hop fin de la crise!

    on annule l’augmentation de la CSG , les 80kmh, le controle technique, les taxes additionnelles sur les carburants..

    et en plus on peut aider les plus pauvres avec une prime exceptionnelle pour les dédommager des frais de casse croute

  • Excellentissime ! Bravo.

  • Je vois bien Macron dans une mauvaise série avec un éminence grise qui lui dit entre 2 tentures de l’Élysée : tu sais Manu les français sont bêtes nos études et nos think tank le savent ils n’ont pas compris mais je vais te dire un secret que toi seul pourra comprendre : l’homme est voué à sa propre destruction. Si tu ne fais rien c’est la mort du monde civilisé…on dirait Mitterand avec sa voyante attitrée. Juste le mec qui n’arrive pas à assumer sa fonction et comme il est humain il s’en remet à la fable… psychologie à 2 balles. Je pense qu’il est simplement humainement con. Il est étonnant que sa femme ne lui ait pas fait révisé ses classiques….

  • Vive le mouvement des gilets jaunes! S’ils pouvaient réussir à décridibiliser le Giec et Cie; ils n’auraient pas du accepter d’aller chez Rugy.

  • Il est étonnant que ces soit disant représentants soit tous contre les taxes mais écolos-conscients…

  • « ravi de constater que beaucoup de politiques semblent avoir reçu le message » : Qui?

  • Qui peut m expliquer ce qu’est la « Transition écologique »?
    Notre énergie est decarbonee, et pour des raisons idéologiques on veut s en priver et détruire notre industrie nucléaire.
    Merci Macron tu nous prends pour des c…

  • « Le climat en tant que tel n’est certes pas le sujet des Gilets Jaunes. »

    Pas si sûr, il y en a qui comprennent semble-t-il :

    [IMG]http://i67.tinypic.com/10i56p5.jpg[/IMG]

    Tag samedi 1/12 /2018, avenue Friedland, Paris

  • Les commentaires sont fermés.

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