Macron, l’indifférence élyséenne

Entre l’indifférence élyséenne que le président cultive et le corps à corps qu’il affectionne, il y a un juste milieu démocratique.

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Emmanuel Macron by #G7Charevoix (CC BY-NC-ND 2.0)

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Macron, l’indifférence élyséenne

Publié le 26 novembre 2018
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Par Philippe Bilger.

Le président de la République a exprimé sa « honte » par un tweet dans la soirée du 24 novembre.

Honte certes, pourquoi pas, à la suite des violences, des affrontements et de cette atmosphère d’émeute durant quelques heures, surtout sur les Champs-Élysées.

Difficile de le contredire en effet quand il remercie « les forces de l’ordre pour leur courage et leur détermination » et dit sa « honte à ceux qui les ont agressées… à ceux qui ont violenté d’autres citoyens et des journalistes, à ceux qui ont tenté d’intimider des élus. Pas de place pour ces violences dans la République ».

Comme cette dernière phrase serait belle si elle était juste et que la République ne cesse pas d’être meurtrie par des violences de toutes sortes contre lesquelles, quotidiennes ou exceptionnelles, l’État ne montre que son impuissance !

« Honte » assurément à l’égard de ceux qu’il a visés par sa dénonciation mais, au-delà de l’opprobre ainsi jeté, qui peut être fier de son comportement, de son verbe et de ses actions depuis que les Gilets jaunes ont fait irruption dans notre espace démocratique, contre toutes les structures partisanes et syndicales, à cause initialement d’une hausse des carburants aggravant le gouffre entre Paris et la province, entre ceux qui pourront toujours circuler à leur aise et la majorité ayant besoin d’une voiture pour aller travailler, entre les privilégiés et les modestes ?

« Honte », c’est sûr, mais qui dans ce désastre aurait l’impudence de s’épargner ?

« Honte » peut-être, mais le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur, pour ce qui les concerne, peuvent-ils se féliciter de l’image qu’ils ont donnée et de la posture qu’ils ont adoptée ?

Ce dernier, par ses attitudes de Matamore qui révélaient plus d’incompréhension et de maladresse que d’autorité, par la précipitation avec laquelle il s’est engouffré dans la mise en cause de l’ultra-droite à Paris, a jeté de l’huile sur le feu, du sel sur une plaie à vif et surtout, avec une globalité dangereuse, n’a pas distingué une minorité de « casseurs » quasiment inévitable d’une multitude parfaitement honorable et tranquille de Gilets jaunes.

Cette dernière aurait eu besoin d’une considération qu’elle n’a jamais eue ou trop tard. À Paris, le refus de s’en prendre aux pompiers et de dégrader des commerces a été, pour beaucoup de manifestants, la marque même de leur singularité et de leur honnêteté.

Alors que dans la province les Gilets jaunes ont défilé et protesté dans le calme avec une force amplifiée par cette résolution irréprochable, quoi que ce soit, depuis le début de ce conflit, avait-il été proposé à cette masse angoissée par son pouvoir d’achat et son avenir devenant de plus en plus incertain, voire sombre ?

Il a fallu attendre longtemps pour que, sortant apparemment d’une constance absurde, le pouvoir accepte de lâcher si peu de lest en ajoutant, par cette lenteur, à l’exaspération de citoyens désorientés et en quelque sorte laissés à l’abandon. Le déplorable de Paris est en grande partie la conséquence d’une gestion épouvantablement médiocre d’une colère qui pour être née hors des chemins traditionnels aurait mérité encore plus d’être écoutée, prise en charge et respectée.

« Honte » sans doute mais le président de la République lui-même oserait-il s’avouer irréprochable face à cette crise dont on ne voit pas encore la fin puisqu’une nouvelle manifestation est prévue le 1er décembre et qu’elle va multiplier, avec probablement un nombre moindre mobilisé, les appels absurdes à la démission d’Emmanuel Macron ?

Celui-ci, alors que le quinquennat, s’il n’oblige pas le président à se mêler de tout et n’importe quoi, du futile, de l’insignifiant comme du grave, devrait avoir au moins pour conséquence de le mettre en première ligne, sans qu’il se réfugie derrière la forteresse élyséenne, et de le placer au chevet du pays quand celui-ci, fiévreux, profondément malade, a besoin de la sollicitude énergique de son chef, s’est campé dans une attitude de retrait et de distance.

Quand on refuse l’entremise des corps intermédiaires et qu’à l’évidence le Gouvernement est dépassé par une effervescence tendue à laquelle il s’obstine à donner d’impossibles remèdes techniques alors qu’il s’agit d’une crise de foi républicaine, le président aurait dû, vite, par un dialogue constructif et par lui-même apaisant, venir au cœur de la mêlée pour en dégager d’authentiques solutions.

Face à cette majesté confortable – si loin du feu ! – je n’ai pas pu m’empêcher de songer à certaines péripéties officielles qui avaient montré un Emmanuel Macron à la disposition d’une Rihanna pour s’entretenir du climat avec elle. L’allure présidentielle et la légitimité démocratique auraient-elles été offensées s’il avait reçu une délégation des Gilets Jaunes avec la difficulté, j’en conviens, d’un mouvement se vantant de son absence de structuration.

Le président va intervenir le 27 novembre en annonçant notamment la création d’un Haut Conseil du Climat avec ce qu’il faut d’experts pour rendre cet organisme plausible. Croit-il vraiment qu’avec cette initiative, il va répondre à l’angoisse, dissiper les doutes, calmer la colère face aux hausses qu’on s’acharne à maintenir du 1er janvier ?

Qu’il sorte de son Aventin pour parler vraiment avec la France qui souffre quand l’autre ne va pas trop mal. Entre l’indifférence élyséenne qu’il cultive et le corps à corps qu’il affectionne, il y a un juste milieu démocratique.

Ou devra-t-on, face à l’impuissance chronique et à la fracture économique, sociale et nationale, se résoudre à accepter la dangereuse idée que la politique gagnerait à tout coup à être confiée à l’inventivité et à la spontanéité des citoyens ?

Macron démission : un cauchemar ou la rançon délétère d’une désillusion de plus en plus dévastatrice ?

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  • Macron démission est bien la sanction délétère d’une désillusion.
    C’est aussi la sanction de l’imposture développée à l’occasion d’une campagne électorale présidentielle faite de promesses évasives pour masquer une fringale de pouvoir à exercer d’une façon abusive et inconséquente…

  • est ce qu’il se rend seulement compte du merdier qu’il a mis au bout de 18 mois de pouvoir ? macron et son gouvernement ont les dents longues mais pas grand chose dans le pantalon , les sans dents ont ce qu’il faut dans le froc et le font savoir à leur façon ;

    • « macron et son gouvernement ont les dents longues mais pas grand chose dans le pantalon »
      Vis à vis des faibles, oui, des forts, non. Et s’il avait quelque chose quelque part, cela se saurait 🙁

      • Hé oui, quand il regarde en bas ceux qui sont accrochés avec lui à son arbre, il ne voit que des visages souriant !
        Mais nous qui sommes en dessous, en regardant en l’air, nous ne voyons que des trous du cul…

  • Quelle est la malédiction de l’Elysée pour que ses occupants se prennent tous pour Louis XV ? J’ai voté Fillon, puis je me suis rabattu, à fond sur Macron ! Mais je suis tellement déçu par son manque total de compréhension (son absence de relais, sans doute ?) que les bras m’en tombent !
    Comment peut-il croire que le climat soit un thème porteur quand tant d’organismes remettent en cause l’idée même de réchauffement anthropique, et que les voitures ne seraient alors responsables que d’un chouième de la pollution ! ?
    La roche tarpéienne est proche du Capitole et je crains que notre César, tout Jupitérien qu’il soit, ne médite jusqu’à la fin de ses jours cette maxime, alors que je lui (nous) souhaitais ardemment le Capitole !

    • Vous avez l’honnêteté de reconnaître votre erreur. Combien d’autres auront cette honnêteté ?

      • 16 millions de retraités

        • faux je suis retraité ,( 42 ans de cotisations) et il fallait avoir des peaux de saucisson dans les yeux pour ne pas voir l’imposture du LREM , Moncon est au pouvoir non parce que les personnes ont voté « pour lui » mais contre MLP
          sans compter 40% qui ne se sont pas déplacés ne voulant pas mettre un bulletin inutile dans l’urne, et un peu plus de 10% qui eux ont voté blanc ou nul , des bulletins dont on ne tient absolument pas compte et qui ne sont pas comptabilisées dans le chiffrage des résultats ; non ce président n’a jamais été élu par 66% des Français mais seulement par 32% des suffrages exprimés , déjà dés le départ sa légitimité vis a vis du peuple était plus que bancale, mais la bêtise suprême a été de lui donner une majorité absolu a l’assemblée avec une équipe de bras cassé recrutée sur petites annonces.
          ne voulant pas d(un tel clown j’ai voté FN contre lui! voila ce qu’a été le vote de certains pour cette présidentielle un vote de contre non pas d’adhésion.

        • Faux, cessez donc de mettre les retraités en cause. Ils ont voté Fillon.
          C’est le centre gauche et droit qui ont voté Macron au premier tour, nous foutant dans le m…!

        • surtout une bonne tranche de fonctionnaires à mon humble avis mais surement pas autant de retraités ( sui ont préféré voter blanc)

      • Moi, j’ai voté Fillon !
        Puis plus rien, j’allais quand même pas voter pour celles qui poussaient des cris de donzelles effarouchées…

        Et puis (vazy Papy) : ‘ Fillon il aime la bagnole, lui ! ‘

  • Aujourd’hui, je serai bref: HONTE à MACRON.

  • Macron a vendu des lendemains qui chantent , au prétexte qu’un nouveau monde et une nouvelle façon de faire de la politique ferait table rase ds problèmes du pays.;

    çà çà ne pouvait pas aller bien loin , sans la transformation des administrations, une vraie reforme fiscale, une remise en cause ds myriades d’aides de toute nature..

    Il ne l’a pas fait.
    Il ne peut pas le faire.
    Ce pays ira donc a la révolution , car on ne change pas le modèle économique. On peut s’en rendre compte avec les reponse nulles de l’exécutif au probleme posé

  • Honte surtout à ceux qui ont donné l’ordre de laisser entrer les casseurs sur le lieu de la manifestation.

    Ce gouvernement, résultat d’un hold up démocratique, n’a aucune légitimité. Grâce à internet et un peu de recul, beaucoup de gens maintenant le savent. D’oùles « Macron démission ».
    La démocratie n’a de sens qu’avec une information pluraliste, un débat libre et une justice exemplaire.

  • Un choix décisif. Une idée de dingue ! A quoi joue-t ‘il ? La « réponse claire » est totalement dingue s’il se propose vraiment de mettre en place un « Haut Comité » comprenant 100 pauvres citoyens incompétents pour se prononcer sur le réchauffisme, qui est une question exclusivement scientifique, bien avant d’être politique ? que le GIEC composé lui- même de purs politiciens n’a jamais pu trancher, et commence à exprimer ses doutes, au vu de l’indiscutable pause du réchauffement. La Cour des Comptes de son côté note de très lourdes dépenses anormales. Son attitude est tout à fait étrange, quand il continue de refuser d’accorder la moindre audience à nos nombreux et meilleurs scientifiques de France qui tentent depuis longtemps et en vain et dans le déni de l’informer objectivement et calmement de l’état de la science. Qui juge que dans son état actuel que, la transition écologique est dénuée de justification. Lâché par ses meilleurs soutiens de toutes sensibilités (Hulot, Collomb, Le Driant, et quelques députés), n’est-il pas en dépression, conscient qu’il n’est plus l’homme de la situation. Certaines photos le font apparaître avec un regard étrange ? Va-t-il faire le choix de jeter l’éponge, ou au contraire celui de lancer la violence ?

  • Il était évident en 2017 que les Français ne se laisseraient plus abusés et réclamerait au prochain président des ACTES et des RESULTATS PATENTS. Dès l’annonce du premier gouvernement : 30 ministres ! (J’attendais une rupture avec un gouvernement resserré à le De Gaulle de 15 à 16 ministre…) l’on savait que ce quinquennat ne serait pas novateur et que minimiser la dépense de l’état ne serait en aucun la priorité.
    « En même temps » macron ayant déjà déclaré que le programme n’était pas important, qu’il fallait « penser printemps »…ce qui arrive depuis ne m’étonne en aucune façon. La démission nous ferait gagner du temps en accélérant peut-être la chute mais c’est aussi une façon de précipiter la future guérison ?

  • Quand on pense qu’Emmanuel Macron et son écrasante majorité parlementaire ont été investis de la totalité des pouvoirs sinon sur un malentendu, en tout cas grâce à la chute programmée et orchestrée de François Fillon, et par un grand espoir de changement, on se dit ; tout ça pour ça !
    Ca, c’est l’exercice du pouvoir à l’ancienne ; vision macro-économique, parisienne et hyper centralisée.
    Au fond tout ce dont ne voulaient plus les Français.
    Il ne fallait pas être grand clerc pour le pressentir.
    Ni Emmanuel Macron, ni même cette France rebelle qui condamne en bloc la politique du gouvernement ne sont responsables de cette désagrégation démocratique qui fait que la rue dit « Macron Démission ».
    C’est le résultat inéluctable d’une Constitution qui a été fondée sur le rejet du « régime des partis », et dont les réformes successives en ont aggravé les défauts.
    Bien au contraire, ce corpus constitutionnel a livré le gouvernement de la France aux partis, choyés par ailleurs par le pouvoir qui entretient savamment l’hégémonie de deux blocs majoritaires qui se refilent régulièrement les manettes, quand la contestation est trop forte.
    Ces blocs sont sourds à toutes les influences périphériques et souvent novatrices que représentent, qu’on le veuille ou non, les partis extrémistes et populistes que sont aujourd’hui le RN et la France Insoumise, devenus le creuset de la contestation.
    Enfin le « quatrième pouvoir », dont singulièrement la presse, ne participe pas sérieusement à l’émergence des idées nouvelles et au relais des préoccupations des Français, puisqu’il est pour le plus grand nombre sous perfusion des aides de l’Etat.
    Ce qui fait que l’expression la plus achevée du populisme est en réalité au gouvernement, dont l’activité dominante est la « communication », autrement dit l’explication de sa politique.
    Ce pourquoi quand la rue proteste, il en est réduit à distribuer, ici et là, quelques primes, subventions et surtout promesses pour calmer la révolte.
    Tout cela ne durera pas ; et comme à son habitude, les Français demanderont à un sauveur type De Gaulle de trancher.

  • Comme je comprends que vous soyez déçu, M. Bilger. Quand on n’a pas cru en M. Macron, la désillusion est moins douloureuse.

    • Seule la douleur morale est atténuée, cependant. Parce que même en pensant qu’il se planterait, on ne croyait pas qu’ils nous entraînerait tous si bas !

  • c’est pas un peu paradoxal de dire que depuis 18 mois il ne fait rien de bon et ensuite de critiquer les gens qui veulent sa démission?

  • Il caresse les forces de l’ordre dans la sens du poil en espérant qu’elles se sacrifieront le jour venu ou le peuple voudra lui faire la peau….
    Quant à son comité Théodule d’écologistes autoproclamés qui vont continuer à enfumer le peuple, il nous rend un grand service: on saura qui coller au mur quand on règlera les comptes…..

  • je pense qui si Macron mardi prend les Français de haut et reste sur ses positions il va allumer un méché qui peut lui » péter » a la figure , et ça risque d’aller loin.
    quand on a plus rien a perdre, le désespoir peut engendrer des actions irréversibles qu’il ne pourra plus arrêter ! et sa démission ou sa mise au rencard deviendra inéluctable!

  • Avec la complicité de Castaner, Macron est tout heureux de la révolte des « Gilets Jaunes ». Surtout que tous les frais de remise en état des lieux seront à la charge des Contribuables Français. On a l’habitude de son rôle « d’acteur » dans sa façon d’agir, celui de la Comédia d’el Arte

    • plutôt un triste clown , lugubre, et ne faisant mémé pas sourire !
      il vient d’une autre planète comme quoi les extraterrestres existent !
      lui et sa mémère ont malheureusement engendré la haine!

  • haut conseil du climat!!!
    une blinde pour rien!!!

  • Emmanuel Macron à la disposition d’une Rihanna foutrée … :mrgreen:

    la création d’un Haut Conseil du Climat

    Encore des taxes à venir, du CO2 émis à plein tubes par ces inutiles pour des prunes…
    Et au passage, si c’est haut, c’est que c’est forcément à la hauteur hein ❗

  • Une « commission » pour le climat ! Macron à côté de la plaque…

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