Prix du carburant : l’angoisse qui se cache derrière la version officielle

La vraie raison de la hausse de la taxe n’est pas écologique. Elle est budgétaire.

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Prix du carburant : l’angoisse qui se cache derrière la version officielle

Publié le 6 novembre 2018
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Par Éric Verhaeghe.

Officiellement, les tarifs du carburant augmentent sous l’effet de la TICPE pour freiner la consommation d’énergie fossile. En regardant les chiffres de près, on comprend que la raison est inverse ! Et que la rigidité gouvernementale est beaucoup plus commandée par une situation budgétaire explosive que par des préoccupations écologiques. Voici la démonstration en chiffres.

On se propose ici de mener un exercice de fact-checking, comme disent un peu prétentieusement les journalistes, pour comprendre la situation de blocage qui se profile à l’horizon du gouvernement. Prévenons d’emblée le lecteur : l’ensemble n’est compréhensible que si et seulement si on se préoccupe de la réalité fiscale globale en France. Pour le cas qui nous occupe, l’exercice balaiera la situation à grands traits depuis 2011, c’est-à-dire depuis le départ de Nicolas Sarkozy jusqu’à l’arrivée d’Emmanuel Macron.

Le mythe gouvernemental de la préoccupation écologique

Officiellement, la politique de hausse de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) s’explique par un engagement écologique du gouvernement. Si on veut vraiment lutter contre le réchauffement climatique, il faut réduire notre consommation de carburants routiers.

On retrouvera ci-dessus l’appel à la morale et au sacrifice lancé par le Premier ministre Édouard Philippe.

Face à une telle argumentation digne d’un prêtre janséniste, aucun Français ne peut rester totalement insensible. Et c’est particulièrement vrai dans la upper middle class urbanisée qui a massivement voté Macron en 2017, habituée aux transports en commun et aux trottinettes électriques : comment défendre la planète en prenant sa voiture tous les jours pour aller travailler ? L’argument fait mouche chez tous les défenseurs d’un développement soutenable, durable, et autres thèmes à la mode.

Le problème vient de l’examen des chiffres, qui rendent difficile le maintien de l’argumentation officielle.

La consommation de carburant routier en forte baisse depuis 18 mois

On n’entrera pas ici dans une guerre de chiffres et dans des distinctions sans fin sur les statistiques. Pour comprendre la suite, on notera simplement qu’il existe deux unités de mesure pour savoir si la consommation de carburant augmente ou diminue. L’une d’elles consiste à calculer la consommation de produits pétroliers au sens large (qui inclut le fioul de chauffage, soumis à la TICPE), l’autre limite le calcul au seul carburant routier. Ces nuances expliquent qu’il est parfois difficile de s’y retrouver dans les chiffres.

Toujours est-il que l’Union Français des Industries Pétrolières (UFIP), qui défend les intérêts du secteur, a publié ce communiqué particulièrement éloquent le 16 octobre 2018, comme pour ruiner par une anticipation magique le propos de l’exécutif :

Sur une année mobile, indique le communiqué, c’est-à-dire de septembre 2017 à septembre 2018, « la consommation française de carburants a atteint 50,40 millions de mètres cubes, en baisse de 1,7 % par rapport à la consommation des douze mois mobiles précédents ». Ce chiffre de 50 millions de mètres cubes consommés annuellement est au demeurant en stagnation globale depuis 2010.

En réalité, la consommation de carburant routier par habitant ne cesse de baisser en France depuis 2010 : on ne consomme pas plus de carburant routier aujourd’hui qu’il y a dix ans, mais avec davantage d’habitants.

Et, depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, la consommation a diminué de plus de 10 %.

La taxe augmente parce que la consommation de carburant baisse !

Il faut comprendre ici qu’Édouard Philippe ne lance pas un appel à la fibre écologique tapie en chacun de nous parce qu’il trouve qu’on consomme trop de carburant. Il lance au contraire cet appel parce qu’il trouve qu’on n’en consomme pas assez. La taxe n’augmente pas parce que la consommation augmente, mais parce qu’elle décline ! Et comme elle décline, les recettes de l’impôt sont fragilisées et font défaut au budget de l’État.

Pour l’illustrer, voici un petit rappel de la situation budgétaire au 30 septembre 2018, tel qu’il est présenté par le « mensuel » du budget de l’État publié début novembre :

On le voit, au 30 septembre 2018, la taxe sur les carburants a rapporté dans l’année moins de 9 milliards d’euros. Facialement, c’est mieux qu’en 2017, où le produit était tombé à 7,5 milliards sur les 9 premiers mois de l’année. Mais ce chiffre était de 10,5 milliards d’euros en septembre 2011 ! En 2016, il était monté à 11,5 milliards d’euros !

Ce petit graphique donne une mesure du produit de la TICPE dans les caisses de l’État au 30 septembre de l’année depuis 2011 :

Comme on le voit, les recettes apportées par la TICPE depuis 2011 se situent sur une tendance baissière. Durant tout le quinquennat de François Hollande, elles oscillaient, au 30 septembre de l’année, entre 9,6 et 10 milliards d’euros. En 2017, le produit est tombé à 7,5 milliards au 30 septembre. Il est certes remonté de 1,4 milliard en un an, mais il reste inférieur d’un milliard à ce qu’il était sous le précédent quinquennat.

On notera avec intérêt que les hausses prévues pour 2019 (notamment avec la suppression du taux réduit pour le diesel non-routier, qui touchera les groupes électrogènes et les paysans) visent à augmenter le produit de la taxe de… 4 milliards. Soit un bond en avant significatif, loin devant les chiffres réels de la taxe aujourd’hui.

Pour mémoire, en 2017, la TICPE à l’année avait rapporté à peine plus de 11 milliards d’euros, soit près de 3 milliards de moins que sous François Hollande.

Première conclusion : l’État ment, l’État a besoin d’argent

De ces prémisses, on retirera une première idée claire : si l’État désirait seulement réduire la consommation de carburant, il ne recourrait pas à une hausse de la TICPE pour y arriver. Le carburant routier est en effet en « chute libre » depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir. Nul besoin d’une hausse des taxes pour y parvenir, et surtout nul besoin de s’y cramponner pour l’obtenir. Même sans hausse de la taxe, la consommation diminue.

En revanche, pour des raisons qui ne sont pas encore clairement expliquées, son produit a baissé et le budget de l’État (on va le voir) en souffre fortement. Ainsi, pour 2018, la TICPE devait, selon le budget initial, rapporter 13,6 milliards. Elle en rapportera péniblement 13,3. La baisse de la consommation n’y est pas pour rien.

En 2019, elle devrait rapporter 17 milliards, soit une ponction sur les particuliers de près de 4 milliards d’euros, pour une consommation moindre. La ponction à prévoir est en revanche très douloureuse. Mais redisons-le : plus la consommation baissera, moins la taxe rapportera. C’est son paradoxe existentiel.

En attendant, la vraie raison de la hausse de la taxe n’est pas écologique (puisque l’objectif est atteint sans hausse de taxe). Elle est budgétaire.

Les séismes fiscaux de l’État depuis 2011

Pour mieux comprendre la situation compliquée de l’État aujourd’hui, il faut lire attentivement le graphique qui suit :

Ce tableau récapitule les sommes entrées dans les caisses de l’État au 30 septembre de l’année au titre de 4 impôts majeurs : l’impôt sur les sociétés (IS), la taxe intérieure sur le carburant (TICPE), la TVA et l’impôt sur le revenu (IR). Il faut garder à l’esprit que ces chiffres regroupent environ 80 % des recettes de l’État. Mais, en 2011, les recettes nettes totales de l’État au 30 septembre était de 193 milliards d’euros. Elles avoisinent aujourd’hui les 220 milliards, soit près de 15 % de hausse de pression fiscale en 7 ans.

Surtout, si on lit bien, on s’aperçoit que l’impôt sur les sociétés apportait près de 27 milliards en 2011, soit l’équivalent d’un quart de la TVA. En 2018, la contribution de l’impôt sur les sociétés est tombée à 15 milliards, alors que la TVA a grimpé à plus de 115 milliards, soit un effort deux fois plus important pour les consommateurs que pour les entreprises en 7 ans d’intervalle.

On ajoutera que les recettes de l’impôt sur le revenu ont pratiqué augmenté de 50 % sur la même période.

Autrement dit, la part des entreprises à l’effort budgétaire global s’est effondrée de plus de 10 milliards d’euros (et ce avant les baisses massives d’impôt sur les sociétés), quand celle des ménages battait des records sur tous les fronts : plus 20 milliards de TVA, plus 17 milliards d’impôt sur le revenu.

Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre l’origine de la grogne des Français…

Le très inquiétant effondrement de l’impôt sur les sociétés

Face à la véritable implosion de l’impôt sur les sociétés, on s’inquiétera du silence et de la passivité officielle sur le sujet. Là encore, rappelons que cet impôt qui avait rapporté jusqu’à 47 milliards en année pleine en 2013 (sous la folie fiscale hollandaise), en a rapporté moins de 36 en 2017. En 2018, son produit a encore baissé de près de 20 %.

Or les baisses de taux massives annoncées sur cet impôt ne sont pas encore entrées en vigueur. À ce stade, elles n’ont guère touché que les très petites entreprises.

Elles demeurent par ailleurs marginales quant aux taux.

Le problème est donc ailleurs. On ne sait pas bien très bien où. Il serait intéressant que Bercy produise une analyse claire sur le sujet, car il est systémique, majeur, capital. Suffisamment capital pour que l’omerta officielle règne sur le sujet.

La spectaculaire explosion du déficit primaire de l’État sous Emmanuel Macron

Le tableau ci-dessous est peut-être le seul à retenir de cette démonstration pas à pas, car il synthétise la difficulté particulière dans laquelle se trouve aujourd’hui l’exécutif.

La ligne rouge indique les dépenses de l’État au 30 septembre de chaque année depuis 2011. Elle montre clairement qu’avec une somme proche de 250 milliards, l’État n’a historiquement jamais autant dépensé en France qu’avec Emmanuel Macron. 2017 est de toute évidence une année de dérapage des dépenses. Emmanuel Macron, président des fonctionnaires, soigne son carré de fidèles et leur évite les sacrifices qu’il impose au reste de la population.

Dans le même temps, les recettes de l’État fléchissent de façon inquiétante et sans qu’une explication claire ne se dégage. D’où la rigidité du gouvernement face à la hausse des prix du carburant : il ne peut reculer sans dégrader encore un peu plus une situation difficile.

À titre anecdotique, et par une politique fiscale agressive, François Hollande avait réduit à 8 milliards au 30 septembre 2014 le différentiel entre les recettes fiscales nettes et les dépenses de l’État. Avec Emmanuel Macron, ce différentiel a explosé à 26 milliards… Autrement dit, 10 % des dépenses courantes de l’État ne sont pas couvertes par des recettes fiscales. C’est un peu plus que le 3 % de Maastricht.

Vers des difficultés politiques majeures ?

Assez rapidement, Emmanuel Macron devra réagir pour rétablir la barre des comptes publics, qui se dégradent structurellement à vue d’oeil. On peut évidemment multiplier les mesures ponctuelles ou d’affichage pour dire que tout va bien… la réalité chiffrée (et par des chiffres officiels) prouve tout le contraire.

Face à lui, Emmanuel Macron a deux solutions, non exclusives l’une de l’autre : tailler rapidement dans les dépenses publiques ou augmenter les impôts. On mesure à la réaction des « gilets jaunes » la difficulté de la deuxième option dans un pays lourdement ponctionné depuis 2011. On a mesuré à l’occasion de l’affaire Benalla la capacité de nuisance d’une grande administration régalienne comme la police lorsqu’elle est poussée dans ses retranchements.

Bon courage, Monsieur Macron.

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  • Concernant la taxation des carburants, sous couvert d’écologie, l’appel à la morale et au sacrifice lancé par le Premier Ministre n’est donc lié qu’à une diminution de la consommation des français; il faut donc compenser par une hausse d’impôts pour maintenir le train de vie de l’État.
    Donc en plein dans la rhétorique de l’imposture Étatique pratiquée par les barons de la République bananière…

    • Un seule conclusion : plus les Français feront des efforts en faveur de l’écologie conformément aux demandes de l’Etat, plus ils seront tabassés de taxes par ce même Etat.

      C’est tout le charme des taxes comportementales. Désormais, plus aucun Français ne peut ignorer que l’Etat obèse récompense à leur juste valeur les efforts de ceux qui écoutent ses promesses.

  • D’autant que c’est suicidaire , car la hausse des prix des carburants va encore freiner la consommation .. de fait tout ceci va se répercuter sur la consommation des ménages et faire baisser le rendement de la TVA..
    Ils seront donc contraints d’augmenter la TVA de 2 points..
    Ce gouvernent est foutu.. et le programme Fillon finalement sera donc bien appliqué
    franchement je me marre..

    • le 80km/h aussi va faire baisser la conso mais la hausse des taxes permettra de sauver les meubles en matière de rentrée fiscale. Les français consommeront moins de carburant mais leur budget carburant restera le même !

      • Le 70 km/h, c’est pour bientôt…

      • C’est vrai que notre premier ministre nous avait promis, avec le 80 km/h, des économies de carburant « jusqu’à 16 % ». Encore une fois, pipeau !!! Voir à ce sujet la très intéressante étude du ministère de la transition écologique, commissariat général au développement durable, publiée en mars 2018 sur ce sujet. En 60 pages d’études fouillées et 40 pages d’annexes, elle démontre que cette économie sera dérisoire et, au mieux, atteindra 1 à 2 %.
        Il faut croire qu’Edouard Philippe ne lit même pas les études de ses propres ministères …

  • Votre analyse démontre l’évidence, un gouvernement aux abois. Vous avez un autre argument récent : le détournement des recettes du loto du patrimoine.

  • quand on est prêt à dépenser à tour de bras l’argent que l’on ne possède pas , il faut bien le voler quelque part ; à ce titre , le gouvernement macron est au top; et quand je dis voler , je ne mâche pas mes mots ;

  • Euh, je crois qu’il y a méprise. Les recettes liées à la TICPE s’élèvent à plus de 25 milliards d’euros. Une partie significative revient aux régions, aux départements et à l’AFITF. Les montants sur lequel repose la démonstration de l’article ne correspondent qu’à la part in fine qui est versée au budget général. Difficile de faire reposer celle-ci sur la seule évolution de ce qui revient à l’Etat, ne pouvant exclure une évolution des parts respectives de tous les destinataires de cette taxe. Si la part de l’Etat baisse, c’est peut être parce que celle des autres augmente…
    En revanche, une autre approche est possible. En affirmant que le Pouvoir préfère taxer les carburants que le travail, il vend la mèche à l’insu de son plein gré : la hausse du carburant est censée venir en compensation de la baisse des coûts du travail. On n’augmente pas la TICPE pour financer la transition énergétique mais pour boucler un budget qui allège le coût du travail (et peut être aussi la TH). Et il est vrai que l’augmentation de la TICPE ces dernières années ne profite que très partiellement à la transition énergétique.

    ps : la consommation de carburants en 2017 est strictement identique à celle de 2010, soit 49,7 millions de m3

    • le blême c’est que si pour alléger le coût du travail on fait payer le travailleur pour aller au boulot on est en plein cauchemar cognitif..
      Question avait été posée dans une grande école.. comment creuser un puits de 3m de diamètre et de 20 M de haut en 3 jours sachant qu’un ouvrier décaisse 5 m3 / jour.
      certains ont répondu qu’il fallait mettre 8 ouvriers ensemble a creuser dans le puits..
      padbol ils ne rentrent pas tous dans le trou..
      Bref là c’est pareil, nos énarques on encore défoncé la quadrature du cercle

      • Une maitresse demande à ses élèves de résoudre le problème suivant : Dix oiseaux sont perchés sur un arbre, un chasseur survient et en tue deux, combien en reste-t-t’il sur l’arbre ?
        Les futurs énarques répondent HUIT, un seul répond, par raisonnement, aucun.

  • Ce pays est foutu.

  • Je souhaiterais plutôt bon courage au Français.

    Merci pour cet article.
    Question : vous semblez déplorer les baisses d’impôts consenties aux entreprises. Qu’en est-il ?

    Par ailleurs, il pourrait être intéressant de compléter votre billet par une étude sur l’utilisation que le gouvernement entend faire avec les recettes supplémentaires engendrées par la hausse des carburants.
    Une façon complémentaire de démontrer la fourberie de la chienlit au pouvoir.

    • J’ai interprété l’article comme déplorant la baisse du rapport de l’imposition des entreprises, qui serait plutôt le signe de leur manque de compétitivité et du dépassement du maximum de la courbe de Laffer pour leur imposition spécifique que d’une baisse de la fiscalité.
      En ce qui concerne l’utilisation que le gouvernement compte faire des recettes supplémentaires, attention au piège ! Il est de notoriété publique que ces recettes servent simplement à boucler le budget, faute d’avoir voulu réduire les dépenses. Toutefois, le gouvernement a pour le moment une porte de sortie frauduleuse, qu’il serait urgent de dénoncer : prétendre que la totalité des taxes, via quelques manipulations comptables, seront affectées à la transition écolo-énergétique vers un monde meilleur. Il est frappant que chacun, avant de commenter, prend la précaution de rappeler combien il est attaché à sauver la planète — il devrait dire « le gouvernement ». Il est impératif de rappeler que les dépenses du genre prime à la conversion etc. n’ont aucun effet mesurable sur l’environnement et ne contribuent nullement à sauver la planète, en supposant qu’elle ait besoin d’être sauvée de quoi que ce soit. Il est pourtant facile de comprendre que, par exemple, fluidifier la circulation automobile des véhicules actuels coûte bien moins cher et produit beaucoup plus d’effet que la contrarier pour tous ceux qui ne sont pas « clean » et à 4 fois le coût d’exploitation de ces actuels. Donc, quel est non pas l’utilisation de ces fonds collectés, mais l’effet réel de cette utilisation ?

  • C’est comme pour l’électricité, moins on consomme, plus la facture grossit.

    • çà c’est symptomatique des activités gérées par l’administration française et ses fonctionnaires..
      exemple:
      la poste (société privée pleine de fonctionnaires sous statut)
      les plis baissent hop on augmente le prix des timbres .. çà baisse encore .. pas de probleme on augmente le prix du timbre..
      ben là c’est pareil , on veut des voitures électriques parfait on va taxer encore plus l’électricité

      • Cette histoire de la Poste, c’était d’un comique; on y voyait un des responsables dire texto: « Comme on vend de moins en moins de timbres, on est obligé d’augmenter leur prix ». C’est tout juste s’il n’a pas évoqué la loi de l’offre et la demande, enfin je dirais plus son exact contraire.

      • et quand plus personne n’écrit car le timbre est à 1000 euros on taxe les emails pour payer les facteurs. car c’est une « service public »

    • on fait tout à l’envers en france..plus on trie plus on paie etc..

  • Cet article a le mérite de mettre en évidence le transfert de la fiscalité des entreprises vers les usagers.
    Force est de reconnaître que c’est à peu près le seul moyen d’éviter la disparition des entreprises françaises ( et de leurs emplois…) devant la concurrence européenne en préservant notre magnifique modèle social !

    • évidement regardez leurs masse salariale

    • Vous n’y êtes pas vraiment. Si le rendement de l’impôt sur les sociétés baisse, on peut l’attribuer à 2 causes possibles :
      1. une baisse de l’impôt sur les sociétés – qui semble être décidée mais pas encore appliquée
      2. une baisse de la capacité des sociétés à payer cet impôt – soit par baisse du chiffre d’affaire, soit par baisse de la base imposable.

      La France semble plutôt être dans le 2e cas. Et vous pouvez en penser ce que vous voulez, mais il semble que ce n’est vraiment pas bon.

    • et comme les usagers sont les clients de ces entreprises , les baisés comptez vous

  • La France est un pays pétrolier et a les même problèmes que les autres , moins de consommation ,prix bas , moins de bénéfices…idem pour tous les produits fortement taxes comme le tabac..moins on consomme….

  • La mauvaise foi du gouvernement est visible depuis longtemps. Si les taxes sur le carburant étaient destinées à faire changer les comportements et non à faire entrer de l’argent dans les caisses, il aurait pu simplement décider d’augmenter les taxes sur le carburant tout en diminuant les dépenses publiques pour que la pression fiscale globale baisse malgré l’augmentation sur le carburant. Comme il n’en fait rien, c’est bien la preuve que l’objectif ce sont les rentrées fiscales.
    Je m’étonne d’ailleurs que les français ne contestent pas plus le principe des taxes censées modifier les comportements. Ce principe revient à considérer les français comme des cons incapable de prendre de bonnes décisions et à qui on ne doit pas laisser de choix en les matraquant s’ils s’éloignent de la « vertu ».

    • « Ce principe revient à considérer les français comme des cons incapable de prendre de bonnes décisions et à qui on ne doit pas laisser de choix en les matraquant s’ils s’éloignent de la « vertu ». »
      Si les français ne s’en sont pas rendu compte c’est qu’ils sont encore plus cons que ce qu’ils sont supposé être…

  • Finalement on observe pour la consommation de carburants un effet du type courbe de Laffer, à partir d’un moment quand les taxes augmentent le rendement diminue.

    • S’il le fait, les gens verront que ces baltringues sont inutiles. Un politocard ne peut imaginer autre chose que faire chier pour exister.

  • Le niveau des prix du carburant est à peu de chose près identique partout en Europe. Ce n’est pas une consolation mais le vrai problème est le dérapage des dépenses de l’Etat comme le souligne l’article. Donc mensonges pour masquer la réalité des chiffres.
    Cela me fait penser au gouvernement Schröder II, obligé suite à des dérapages budgétaires dissimulés de changer de cap sous la pression de l’opposition, médiatique et publique avec les fameuses lois Hartz.

    Oui je sais sur ce point la France n’est pas l’Allemagne, nous avons un président fort et pas un chancelier qui doit rendre des comptes.

  • excellent article, merci beaucoup.

  • « Autrement dit, la part des entreprises à l’effort budgétaire global s’est effondrée de plus de 10 milliards d’euros (et ce avant les baisses massives d’impôt sur les sociétés), quand celle des ménages battait des records sur tous les fronts : plus 20 milliards de TVA, plus 17 milliards d’impôt sur le revenu. »

    Il est bon de rappeler que les entreprises ne paient pas d´impots, c´est toujours le consommateur final qui fini par payer … (les impots etant a terme incorporés dans le prix de vente et ruisselant vers le bout de la chaine…) … donc ce jeux de bonneteau fiscal ne change pas grand chose.
    Excellent article par ailleurs

  • En l’occurrence, Micron a été clair: tant qu’a taxer, autant taxer le carburant. Ce n’est donc pas une question d’écologie, mais bien de vol, simple et brutal.

  • Il y aurait bien des solutions.
    Taxer le Kérosène comme le Gasoil, pour obliger Air-France a voler électrique.
    Taxer les véhicules qui ne roulent pas pour compenser la perte de recettes sur ceux qui roulent moins.
    Et si ça ne suffitas on en trouveras d’autres !

    • « Taxer les véhicules qui ne roulent pas pour compenser la perte de recettes sur ceux qui roulent moins »
      Là vous ouvrez des perspectives fiscales enhaurmes !

  • Nos muppets gouvernementaux seraient donc des courtisanes en habits de nonne? Oh! Je suis choqué!

  • Les trois piliers de la macronie ont encore frappé. Mensonge – Mépris – Arrogance nous sont servis presque chaque semaine par cette équipe gouvernementale. Mais, pour ceux qui ont un peu de mémoire, cela avait commencé dès la campagne présidentielle. Le programme de macron était truffé d’inexactitudes, de mensonges et, de plus, pour certaines mesures, n’était pas accompagné d’études d’impacts. La proposition concernant la taxe d’habitation représente, sans aucun doute, l’archétype d’une mesure dont les impacts n’ont pas été étudiés. Certains parlaient d’amateurisme, pour ma part, je pense que tous les flous du programme macron étaient délibérément voulus et présageaient déjà une politique basée sur le mensonge pour la suite du quinquennat.

    • En même temps quand on veut être élu il faut bien promettre des miracles.

      • Pas sûr. Puisque tous en promettent, le critère n’est pas discriminant.

      • @mc2
        Bonjour
        « promettre des miracales »
        Je crois que vous avez mis le doigt dessus le miracle du fait d’un homme providentie et de sa clique d’acolytes tels les apôtres.
        On est clairement dans le divin, la croyance, la religion, dont le dogme est le culte du pouvoir par l’idôlatration de ceux/la dévotion à ceux qui l’exercent.
        Les électeurs votent pour rester des fidèles dans l’espoir de ne pas finir excommuniés. Médias mainstream (télé et presse), associations d’ « utilité publique », syndicats, ne sont que les nouveaux prêcheurs du culte aux fidèles, inquisiteurs avec la Justice envers les infidèles.
        C’est toujours le même triptique :
        -une aristocratie, avec des nobles, une cour, et un roi, ultra privilégiée ;
        – un clergé, avec ses prêcheurs et ses inquisiteurs, privilégié ;
        – et finalement ceux qui rackent pour les deux autres, sans privilège, et sur lesquels s’exerce les lubbies des deux autres.

    • en parlant de la taxe d’habitation, vous avez reçu le petit mail de l’administration fiscale et signée par Darmanin qui pleurait et qui dit que s’il y a eu hausse de cette taxe c’est la faute des maires..

      • Ou ces petites significations du Trésor Public sur vos divers avis d’imposition quantifiant « combien vous payez moins qu’avant »…

      • oui c’était pathetique , il aurait pu écrire , « la fiscalité locale ne dépends pas de Bercy en fait on vous a baisés » (merci a l’opposition de ne pas l’avoir dénoncé)
        c’etait plus clair

        • Quoi ? il y a une opposition en France ? Une qui aurait dit que l’Etat était en faillite et qui aurait fait le nécessaire pour réduire drastiquement les dépenses et le périmètre de l’Etat ?

      • vous trouvez pas que ça fait un peu beaucoup propagande pour le gouvernement ? et personne n’en parle ..

    • Je dois dire que, malgré le fait que je n’ai probablement aucun point commun en ce qui concerne la pensée avec Mme Aubry, je n’ai cessé de penser « Quand c’est flou c’est qu’il y a un loup… »
      Dont acte ! « Penser printemps » : tout un programme !

  • L’article, graphique à l’appui, montre bien que les dépenses publiques continuent à augmenter. C’est ça le problème. En augmentant les recettes par telle ou telle taxe on ne fait qu’affaiblir l’économie qui est ainsi ponctionnée pour permettre à l’Etat de continuer à grossir. Il ne faut donc pas chercher la solution dans l’augmentation des recettes, mais dans la diminution de la dépense. Il est plus facile pour un gouvernement d’augmenter les taxes que de couper dans les dépenses. Dans le premier cas on provoque quelques grognements des citoyens peu organisés pour réagir, dans le deuxième on fâche les administrations et leurs puissants syndicats. C’est beaucoup plus difficile à gérer.

    • Et l’affaiblissement de l’économie est d’autant plus important qu’on taxe un des vecteurs les plus importants de la croissance : l’énergie !

      • C’est un évidence absolue, prouvée démontrée.
        Mais nos politiques sont cons. Visionnez cette Vidéo, d’un réunion de commission sénatoriale. sur le rôle de l’Energie dans notre économie.
        (L’orateur est brillantissime, ite remarque au passage), vous remarquerez le petit nombre de sénateurs présents, et si vous êtes attentif aux détails et questions vous constaterez et vérifierez l’exactitude de mon affirmation du début.

  • On ne sait pas très bien d’où vient la chute des recettes de l’IS, dites-vous ? Rien de très compliqué a priori. Je pense qu’elle s’explique à la fois par :

    – La paupérisation subie (entreprises étranglées par la pression fiscale et sans aucune marge de rentabilité)
    – La paupérisation voulue (et là je vous renvoie à Ayn Rand)

    Idem pour les particuliers.

  • L’autre filouterie est dans l’argument « 48 000 personnes meurent chaque année des particules fines, on ne peut pas rester sans rien faire ! ». Ce chiffre n’est qu’une estimation et une simplification des données. Personne ne meurt des particules fines : on estime juste que certains cancers, maladies cardiovasculaires ou bronchiques mortels sont aggravés / causés par les particules fines, mais sans aucune preuve scientifique réelle, juste en corrélant différentes données. D’autre part, en France, « 43 % des émissions de particules fines proviennent des résidences à la combustion du bois, du charbon, du fioul… L’industrie manufacturière en représente 9,5 %, l’agriculture et la sylviculture 4,7 %, les véhicules diesel 8,4 % et le secteur de la construction 6,6 %. » (source : https://www.futura-sciences.com/sante/questions-reponses/corps-humain-particules-fines-danger-sante-890/).
    CQFD, si c’était vraiment notre santé que le gouvernement voulait protéger, il s’y prend bien mal. Bref, on nous pipeaute sur toute les fronts !
    PS : par goût du paradoxe, on pourrait s’amuser à calculer combien la pollution au véhicules diésel permet de sauver de vies : véhicules de pompiers, ambulances, transport de médicaments, et autres.

    • sachant qu’en plus depuis les années 70 les gouvernements successifs n’ont fait qu’orienter les français pour acheter diesel et pas essence…l’arroseur arrosé.

  • Macron et Philippe ont besoin d’argent et c’est pour ça que la TICPE est augmentée. L’IR, l’IS et la TVA ne leur suffisent plus. Mais ce qu’ils ne font pas, par exemple la baisse des « dépenses publiques » qui résoudrait beaucoup de problèmes, ça ils ne le font pas.

  • La chute du rendement de l’impôt sur les sociétés qu’évoque
    l’auteur vient probablement du remboursement du CICE
    puisque jusqu’à fin 2018 ce dispositif ne s’imputait pas en
    diminution directe sur le montant des cotisations sociales.
    En 2019 le CICE va coûter 40 milliards d’euros soit environ
    45 % du déficit budgétaire, pour une efficacité en terme de
    création d’activité probablement quasi nulle…

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