Retraites : ce qui se prépare et ce qu’on ignore encore

Voici ce que l’on sait de la réforme des retraites et tous les points qu’il reste à éclaircir.

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Retraites : ce qui se prépare et ce qu’on ignore encore

Publié le 5 novembre 2018
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Par Thierry Benne.
Un article de l’Iref-Europe

Le 10 octobre dernier et lors de sa première communication officielle sur le sujet, le Haut-Commissaire à la Réforme des Retraites a publiquement révélé quelles seraient les premières orientations de la prochaine réforme des retraites. On trouvera dans le tableau ci-dessous les premiers éléments d’information qui ont filtré, mais qui ne se rattachent qu’à la partie « la moins sensible » de la réforme et d’ailleurs à constater le relatif consensus qui a prévalu chez les partenaires sociaux, on voit bien qu’on n’a pas encore atteint le noyau dur de la réforme.

Quoi qu’il en soit, pour permettre à nos lecteurs de suivre le plus clairement possible et au plus près les avancées en cours, les deux tableaux de synthèse qui suivent permettent d’abord d’isoler « ce qui a filtré « , avant de rechercher « les principales incertitudes qui persistent », lesquelles, on le verra, sont particulièrement nombreuses et importantes. Naturellement les deux tableaux qui suivent ne sauraient prétendre à une quelconque exhaustivité, mais ils recensent néanmoins et fort avant la plupart des questions que pose la réforme.

Ce qui a filtré de la réforme des retraites

Un système prétendument universel : il a vocation à couvrir et à remplacer la totalité des 42 régimes actuels. Toutefois, il n’est pas exclu qu’il puisse comporter des compartiments particuliers : selon le langage officiel, régime universel ne veut pas dire régime unique et il s’agit visiblement de réserver une place à part aux régimes spéciaux.

Le nouveau régime restera intégralement fidèle au système de répartition actuellement en vigueur.

Le plafond général de cotisation sera porté à 10 000 euros par mois, soit 3 fois le plafond de la Sécurité sociale.

Il est visé un objectif de plafonnement de l’ensemble des cotisations patronale et salariale à 28 % du salaire brut.

En raison de leur forte particularité (ni patron, ni salarié), les indépendants conserveront un régime autonome.

La réforme sera arrêtée et votée en 2019. Sa date d’entrée en vigueur est fixée au 1er janvier 2025.

Quant aux régimes spéciaux, comme indiqué plus haut, il est probable qu’ils seront regroupés dans une catégorie à part.

Il est pratiquement acquis que les fonctionnaires arriveront à faire intégrer la totalité de leurs primes dans les bases de cotisation de leurs retraites.

Droits des retraités

La réforme ne concernera ni les retraités, ni les actifs à moins de 5 ans de l’âge légal de départ en retraite.

Le calcul par point a été choisi de préférence au système notionnel un temps envisagé, mais sans doute beaucoup trop proche dans son raisonnement du système de capitalisation. En conséquence les anciennes périodes de référence de 25 ans pour le privé et de 6 mois pour la fonction publique seront abandonnées.

Le principe de l’euro cotisé est rappelé qui veut qu’un même euro cotisé dans n’importe quel régime procure le même droit à pension quel que soit le régime concerné.

L’âge légal de départ à la retraite est maintenu à 62 ans.

Une pension minimale sera assurée pour les bas salaires ou les travailleurs aux carrières essentiellement en temps partiel.

Le principe du maintien de la réversion est admis, mais elle sera réorganisée et unifiée.

Les droits acquis avant la réforme bénéficieront d’une cristallisation, c’est-à-dire qu’on en fera le compte précis en vue de leur éventuelle conversion en points.

Les droits non contributifs (chômage, maladie, invalidité, minimum vieillesse etc) feront l’objet d’un réexamen d’ensemble avec notamment la création d’une bonification dès le premier enfant.

Comme on l’a vu plus haut , si les premières révélations évoquées ci-dessus ont le mérite de lever un coin du voile, les partenaires sociaux, comme les Français, retiennent leur souffle quant à ce qui va suivre et dont à présent ils ignorent tout ou presque.

Les principales incertitudes qui persistent

On ne sait pratiquement rien de la future organisation du régime universel et l’ambiguïté qui pèse sur les régimes spéciaux est loin d’être levée. Nombre des droits des retraités restent encore à formaliser et il y a des incitations sur lesquelles il serait bon de réfléchir dès à présent.

Concernant l’organisation, on ne sait pas présentement quelles seront précisément les diverses entorses apportées à l’universalité de principe du nouveau régime.

Rien n’a été dit jusqu’à présent sur le pilotage et la gouvernance du point, alors que ce système est techniquement le plus opaque qui soit en permettant discrètement la plupart des manipulations préjudiciables aux retraités.

De même, on ne sait encore rien de l’étatisation ou non du système, ni du rôle futur des partenaires sociaux.

L’organisation financière n’est pas davantage esquissée et on ignore si le régime bénéficiera ou non de la garantie de l’État. On ignore également les contrôles dont son fonctionnement sera assorti.

La représentation du secteur privé et des retraités est présentement une page blanche. Le sort des nombreux et actuels organismes de retraite complémentaire n’est pas davantage abordé, ni réglé.

D’importantes incertitudes continuent à peser sur le sort des travailleurs frontaliers et à l’étranger.

Le calendrier de la montée en puissance de la réforme n’est pas dévoilé.

Y aura-t-il maintien ou suppression de la compensation nationale actuellement en place pour corriger les disparités démographiques entre les différents régimes qui, elles, ne disparaîtront pas ?

Il reste à faire l’inventaire et évaluation en coûts et en « économies » des changements opérés, avec leur répartition précise et chiffrée entre secteur privé et secteur public.

Concernant les régimes spéciaux, l’ambiguïté de l’euro cotisé demeure entière puisque si l’on inclut les 74 % de versement patronal pour la fonction publique civile, les fonctionnaires n’ont pas de souci à se faire, pas plus d’ailleurs que les autres régimes spéciaux. La question est de savoir pourquoi donc les autres régimes ne bénéficient pas de telles largesses de l’État, au surplus prélevées directement sur le contribuable ?

Le regroupement des régimes spéciaux dans une catégorie à part est pour l’instant simplement évoqué à demi-mot, mais disons que la formule aiderait beaucoup un gouvernement qui voudrait continuer à favoriser lesdits régimes.

Comment les régimes spéciaux rejoindront-ils le taux plafond de cotisation de 28 % ? C’est là une vraie question dans laquelle réside pour une grande part l’équité ou l’injustice de la réforme.

Le concours de l’État leur sera-t-il indéfiniment maintenu au niveau actuel ?

Incertitudes sur les droits des retraités

Quel sera l’âge réel de départ à taux plein, si on décide d’introduire comme le demande le patronat un âge-pivot qui serait celui où le retraité peut cesser librement son activité sans décote, ni surcote ?

Pourquoi ne pas aligner la prise en compte de la pénibilité dans le secteur privé sur celle nettement plus avantageuse et beaucoup plus simple prévalant dans le secteur public (service actif notamment) ?

Quelles sont les garanties précises et intangibles (constitutionnelles ?) pour le maintien du pouvoir d’achat des pensions ?

Quelles sont les perspectives de révision des droits non contributifs (enfants, invalidité, chômage, minimum vieillesse) et quelles en sont les sources de financement (l’impôt comme il se devrait ou la masse des cotisations) ?

Quel sera le sort des « réserves » de certains régimes, lesquelles sont en réalité de simples provisions techniques qui devraient être restituées aux cotisants et aux retraités sur les droits desquels elles ont été prélevées, si le gouvernement respecte pleinement le principe de cristallisation des droits qu’il a lui-même posé ? Quels seront la portée exacte et le mode opératoire de ladite cristallisation ?

Les incitations

La question se pose du poids des assurances complémentaire-santé qui, du fait de l’âge, font de fait peser une sur-cotisation maladie fiscalement non déductible sur les retraités, qui risquent en outre de ressentir le contrecoup d’un reste à charge zéro qui pour l’instant ne gèle pas efficacement les primes réclamées aux assurés.

Quelles mesures directement incitatives (entreprise + salarié) seront prises pour encourager l’activité des seniors après 55 ans ? Quelles conditions du cumul retraite et activité ?

Quid de la prise en compte de la dépendance ?

Quid de l’introduction progressive de la capitalisation, ne serait-ce que pour répartir plus prudemment les risques et pondérer tant soit peu le risque démographique de la répartition ?

En conclusion

En réalité on est rendu au point où ont été dévoilées les généralités les plus consensuelles, sans que ce soit suffisant et de loin pour satisfaire la curiosité légitime des Français. À l’inverse de ce qui s’est passé récemment pour d’autres réformes, ils n’entendent pas que le pouvoir avance masqué jusqu’au dernier moment pour révéler in extremis une réforme toute faite, déjà ficelée et à prendre ou à laisser.

Il est d’ores et déjà manifeste que le pouvoir ressent comme une gêne particulière vis-à-vis des régimes spéciaux qu’il s’était engagé à supprimer et que maintenant, avec l’appui des bénéficiaires concernés, il semble vouloir soustraire au moule général.

Il est symptomatique à ce propos qu’aucun des nombreux rapports et études publics ne soulève le problème posé par l’inégalité phénoménale des cotisations patronales entre le secteur public et le secteur privé (quelque 74 % pour la fonction publique civile d’État contre 16 à 17 % pour un emploi privé). Ce silence-radio manifestement commandé et coordonné dans tout le secteur public n’est pas innocent, alors que le slogan volontairement ambigu du même droit à pension pour tout euro cotisé ignore superbement l’énorme disparité des cotisations patronales.

Enfin l’orientation nettement pro-publique et le statut « administratif » du Haut-Commissariat ne facilitent pas les choses et l’on ignore tout dans la suite de la réforme de l’articulation entre cet organisme et son propre ministère de rattachement.

Par ailleurs, la réforme semble manquer quelque peu de souffle puisqu’elle laisse de côté :

  •  le problème important d’une représentation officielle des retraités au sein du Conseil d’Orientation des Retraites et du Comité de Suivi des Retraites, ou encore du nouvel organisme chargé du pilotage du régime universel ;
  •  la création d’un Ministère dédié aux retraites (il y a des ministères dédiés qui gèrent beaucoup moins de 300 milliards d’euros de dépense et plus de 16 millions de retraités !), dont les problèmes sont radicalement différents de ceux de la santé et des autres formes de solidarité ;
  • l’amorce d’un minimum de capitalisation pour ne pas rester bloqué sur des choix syndicaux de pure idéologie, qui sont complètement dépassés et qui pénalisent durablement notre économie ;
  • le problème et le statut de la dépendance, dont on ne va pas pouvoir repousser indéfiniment l’examen.

Enfin, il ne faut pas oublier que sans crier gare, le dimanche 26 août dernier (le choix sournois du dernier dimanche du mois d’août, est à lui seul tout un symbole !), le gouvernement a brutalement renversé la table pour tout ce qui concerne la revalorisation des retraites de base actuelles en piétinant ostensiblement le principe de la garantie de leur pouvoir d’achat, transformant en mensonge la promesse réitérée par le candidat Macron durant toute sa campagne (cf. notre récent article sur le sujet).

Aucune concertation, aucune négociation, aucun préavis, non une simple démonstration de force qui augure fort mal de la suite des opérations, si le pouvoir persiste dans cette attitude à la hussarde.

Quoi qu’il en soit, ayant tout détruit ou presque et même si les retraités actuels n’entrent pas dans le champ de la réforme, il va bien falloir que le Président leur propose rapidement autre chose qu’un coup de Jarnac qui, en supprimant toute référence à l’antérieur, les envoie crever à petit feu, sans même l’élégance de le leur dire en face.

Et ce n’est pas le courage que le Premier ministre revendique à toute occasion qui empêchera les retraités de penser que le pouvoir agit plutôt en traître à leur égard pour se dédire de ses promesses et imposer ses choix même les plus discutables.

Pour revenir à la réforme, sur les deux à trois trimestres à venir qui nous séparent encore du projet de loi, beaucoup de choses restent à révéler, à préciser, à expliquer, à débattre et à négocier, car une réforme aussi importante que la retraite de l’ensemble des Français ne peut se régler à l’extrême limite du délai imparti, en quelques semaines sur un coin de table entre le Gouvernement et quelques hauts fonctionnaires et dans le secret des Cabinets.

Inutile de dire que le coup de force du 26 août dernier n’augure rien de bon et qu’il éveille à juste titre la méfiance et la circonspection des Français, aussi bien de ceux qui sont déjà retraités que de ceux qui aspirent à le devenir. S’il veut, comme il le prétend, rétablir leur confiance quelque peu échaudée par son comportement, le président de la République doit abattre rapidement ses cartes et sortir sans tarder de l’ambiguïté dans laquelle il se complait jusqu’à présent.

Las d’un attentisme qui nourrit toutes les appréhensions et toutes les spéculations notamment quant au devenir des régimes spéciaux et à la garantie du pouvoir d’achat de leurs pensions, les Français réclament légitimement et d’urgence beaucoup plus de lumière sur un projet qui les concerne tous.

Avec notamment – pour la qualité, le sérieux et la réalité du débat – la mention expresse et le chiffrage honnête dans le respect du contradictoire de toutes les alternatives qui peuvent être sérieusement envisagées et en évaluant correctement pour chaque grande catégorie de retraités les pertes et les gains attendus.

Sur le web

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  • Avec des énarques au Pouvoir, il’est évident que la réforme proposée sera inégalitaire et mal (ou insuffisamment) financée.
    Mais le Gouvernement s’auto glorifiera de son courage ; et les médias, serviles, assureront le service après-vente.

  • « 74 % de versement patronal pour la fonction publique civile, les fonctionnaires n’ont pas de souci à se faire, pas plus d’ailleurs que les autres régimes spéciaux. La question est de savoir pourquoi donc les autres régimes ne bénéficient pas de telles largesses de l’État, au surplus prélevées directement sur le contribuable
     » Les mots les plus importants sont « 74% de versement patronal » et « le contribuable ».
    En Suède la réforme des retraites a mis 15 ans d’échanges entre les gouvernants et la population

    • Les cotisations patronales de 74% de l’état employeur sont fictives pour lui puisqu’elles sortent de sa poche droite pour aller dans sa poche gauche.
      Les cotisations de l’employeur privé impactent directement ses prix de revient donc sa compétitivité et in fine sa survie.

  • Rectification: En Suède, le nouveau système des retraites a la particularité d’avoir été mis en place après une concertation nationale qui a duré 13 ans, pour aboutir à une solution acceptée par la majorité de la population. C’est un système innovant qui combine deux niveaux :

    Un régime par répartition dit en « comptes notionnels », fonctionnant en points,
    Un régime complémentaire par capitalisation.

    En France la concertation n’existe qu’entre les gens de pouvoir, la démocratie c’est le jour des élections.

  • Les français croient au conte de fée socialiste, que l’ on pourra travailler toujours moins ( 35 h, retraites) et payer toujours moins les services ( offert par l’ état bien sur) …..Et puis ils s’ étonnent que les prix des carburants augmentent mais ils continuent à y croire et pensent que en luttant contre l’ évasion fiscale et en taxant les riches le conte de fée se réalisera.

  • La retraite par répartition est une pyramide de Ponzi.
    Compte tenu des gains de productivités liés aux automatisations numerique , penser qu’on ne baissera pas a terme le niveau des pension est une escroquerie

    • Ce n’est pas un Ponzi, c’est une simple assurance. Les primes payées par ceux qui ne sont pas encore touchés par la vieillesse servent à verser les retraites de ceux qui ont vu le risque se concrétiser.

      • non , c’est un Ponzi, car l’assurance elle est payée par tous (ce qui n’est pas le cas puisque quelqu’un ayant jamais travaillé en france touche une retraite de 200 euros de moins qu’un smicard qui a cotisé 41 ANS)
        De plus l’assurance elle ajuste ses primes en fonction de ce qu’elle est appelée a payer, la secu elle emprunte

        • Je vous accorde que le régime général a de nombreuses dérives pernicieuses l’éloignant d’une assurance pure. Mais les assurances complémentaires (hélas vouées à disparaitre avec un plafond à 10000 tel qu’il est envisagé) équilibrent leur budget et ont même des réserves. On ne peut pas échapper à une forme d’assurance car on ignore à quel âge on mourra et il est donc difficile d’accumuler individuellement un matelas de capital en visant un retour à 0 le jour de sa mort.

          • les caisses de retraites complémentaires ne supportent pas
            « le social » comme le régime général, on cotise ou pas , on a des points ou pas ..
            si i est difficile de mette en place « un plan » de retraite , ce’est qu’il faut payer tous les autres, via charges ,taxes et impots, on m’aurait laissé mon fric , j’aurais été très largement gagnant

      • @JCB. Une assurance c est payer une prime pour un risque qui a peu de chance d arriver. Par ex j ai peu de chance d avoir un accident avec ma voiture.
        Dans le cas de la retraite, quasiment tous les cotisants parviennent a l age de la retraite.

        Le systeme est insoutenable a cause de la demographie : moins en moins de jeunes mais plus en plus de retraites (et qui vivent de plus en plus longtemps). Ceci est d ailleurs le cas pour un systeme par repartition ou capitalisation qui font face a meme Probleme.

        Apres on peut aussi ajouter les perspective pas tres riantes de l economie francaise qui fait que les cotisants (aka les jeunes) vont etre chomeurs ou mal payés et donc payer peu de cotisation

        a partir de la, il n y a pas 36 solutions :

        – taxer plus les actifs : c est la solution mise en Oeuvre depuis 30 ans. Probleme: a un moment on obtient un ras le bol fiscal, du travail au noir (ou pas de travail du tout) et en tout cas une demotivation generale

        – faire baisser les futures pensions. En gros vous mettez des conditions telles que plus personne ne peut les atteindre. C est ce qui est mit en Oeuvre en reculant toujours plus l age de la retraite. Probleme, ca n a un effet qu a tres long terme

        – mettre a la diete les retraites actuels. C est ce qu a choisit le gouvernement actuel. C est une premiere car jusqu a maintenant vu le poids electoral des retraités, le PS ou les LR ont toujours choisit de sacrifier les jeunes. On est probablement qu au debut du processus car pour equilibrer les compte il aurait ete necessaire de baisser les retraites (comme en grece) et non pas de les augmenter un peu moins que l inflation

        Signalons aussi la bombe a retardement a peine evoquee dans l article : la Dependance.

        Les baby boomer sont actuellement des papy boomer en pleine forme mais d ici 10-15 ans ca va etre alzheimer boomer. Qui va payer ? le contribuable ? les heritiers ?

        • Il faut d’abor voir ce qu’on entends pas retraites , il y a ceux qui ont cotisé a fond eet donc ont un droit a la retraite, puis le traitement social des vieu necessiteux .. là c’est tout le monde qui doit payer

          « Ceci est d ailleurs le cas pour un systeme par repartition ou capitalisation qui font face a meme Probleme. »
          non le problème de la répartition c’st le niveau de cotisation basé sur le salaire dans la capitalisation plus vous gagnez plus vous stockez la retraite c’est VOTRE retraite , bon incompréhensible pour un pays socialisant bien entendu

        • Ce qui caractérise l’assurance, ça n’est pas que le risque soit faible, c’est que la prime soit calculée en fonction de ce seul risque, et non de considérations de redistribution non-statistique. La prime doit être proportionnée à l’espérance mathématique des débours à prévoir pour le souscripteur, augmentés des frais de gestion.
          Cela ne veut pas dire qu’on doive renoncer à la répartition (même si je le pense, c’est sur la base d’autres arguments). Des rentrées futures certaines ou à forte probabilité peuvent très bien intervenir dans le calcul de l’équilibre et de la durabilité du système. Mais cela veut dire que chacun doit savoir quelle assurance il paie avec ses primes, afin de pouvoir arbitrer à tout moment par rapport à d’autres moyens de se prémunir du risque. On en est loin !
          Enfin, renvoyer dos à dos capitalisation et répartition au prétexte que toutes deux dépendent d’abord de la bonne santé de l’économie masque l’essentiel du problème : les prélèvements obligatoires empêchent à la fois la croissance efficiente de l’économie, et l’allocation rationnelle des bénéfices dégagés par cette croissance.
          Contrairement à ce que vous dites, la solution consiste à taxer moins les actifs afin qu’ils puissent accumuler un patrimoine qu’ils pourront utiliser à leur retraite. Elle est également de séparer la retraite « minimum vital », garantie à tous au nom de la fraternité, de s compléments que chacun doit être libre d’y apporter — ou pas — à partir de ses ressources. Retarder l’âge de départ ou baisser les pensions n’a pas de sens, parce que c’est un refus de la transition vers un système viable, c’est juste la prolongation forcée du système qui ne marche pas !

          • Bonjour MichelO
            Un bon système qui ménage la chèvre et le choux, qui permet de sortir du piège de la retraite par répartition est de réserver la répartition au minimum vieillesse, et ceux qui veulent plus de retraite souscrivent à des retraites par capitalisation. Les retraites complémentaires disparaissent.
            Une part solidaire, le reste est du ressort des individus.

          • non la solution n’est pas de moins taxer les actifs , la solution est de laisser la liberté aux gens de vivre comme ils veulent , assurés ou pas

    • @claude henry de chasne

      « La retraite par répartition est une pyramide de Ponzi. »
      « Compte tenu des gains de productivités liés aux automatisations numérique , penser qu’on ne baissera pas a terme le niveau des pension est une escroquerie ».

      SCHÉMA DE PONZI?

      NE PAS OUBLIER QUE DANS UN TEL SCHÉMA , IL N’EXISTE AUCUNE OBLIGATION DE PARTICIPATION A UN TEL PLACEMENT , qui est avant tout basé sur l’augmentation exponentielle des cotisants , ce qui correspond précisément au mécanisme de la retraite par capitalisation laquelle ne peut être que basée sur l’adhésion non obligatoire des nouveaux entrants dans le futur avec le risque permanent de cessation de paiement à l’instar de la pyramide de Ponzi : on constate que les chantres de la retraite par capitalisation sont les futurs jobards et victimes d’un système qui ne peut offrir aucune garanties car n’entrant pas dans un cadre réglementé .

      Alan Greenspan n’avait-t-il pas suffisamment mis en garde quant aux dangers potentiels représentés par » l’exubérance irrationnelle des marchés financiers »?

      http://www.lefigaro.fr/marches/2008/10/24/04003-20081024ARTFIG00440-alan-greenspan-plonge-dans-un-grand-desarroi-.php

  • Un seul régime et la préservation des régimes soéciaux. En même temps. Du Macron pur jus.
    On voit de suite l’inérêt du relèvement de plafond des cotisations à 10000€… Et on fera sans doute main basse sur les réserves des regimes complémentaires, selon la bonne habitude que les cigales étatiques plument les fourmis.
    Pour rappel, Fillon voulait soumettre la suppression des régimes spéciaux à referendum dès le début de son quinquennat.

    • ce n’est pas pour rien qu’il l’ont tué

      • Fillon s est tué tout seul. Personne l a force a salarier sa femme, a accepter des costumes d un avocat sulfureux en plein campagne electorale. Et une fois pris la main dans le sac, personnel a force a mentir au lieu de dire la verité (ce qui a mon avis aurait sauve sa campagne. apres tout les francais ont bien elu Chirac alors qu ils savaient qu il avait tape dans la ciasse de la maire de paris)

        • Vous me faites bien rigoler, vous marchez à pieds joints dans le complot.
          Je vous signale que 150 parlementaires employaient leur femme ou un enfant, dont Bartolone sa femme. Mais la justice n’a fondu que sur Fillon, suite à la diffusion par le Canard Enchaîné. Et vous ne trouvez pas cela étrange?
          En fait aussi bien les pro Juppé que les Macronistes voulaient sa peau, car il était sûr d’être élu!
          Maintenant si vous préférez le petit Macron incompétent et prétentieux vous êtes servi.

          • @virgile
            C est sur qu il y a plein de parlementaire qui tapaient dans la caisse comme Fillon. Le seul probleme c est que Bartolone et autres n etaient pas candidat a la presidence de la republique et en plus faisaient campagne comme monsieur propre (« imagine t on le General de gaulle mis en examen »)

            C est comme Ferrand. tant qu il etait un obscur depute, ses magouilles immo etaient inapercue. Il devient ministre -> article dans le canard et Demission

            En admettant que Fillon ait ete elu, ses magouilles auraient empeche la mise en oeuvre de son programme. Comment voulez vous demandez au gens de se serrer la ceinture si vous donnez l exemple inverse. Surtout avec comme Chirac la justice en enbuscade et vous devez consacrer une grande part de votre temps a enterrer les affaires (en allant depecher un helicoptere pour trouver un juge dans l Himalaya common Toubon ?)

        • moui disons que çà durait depuis des années et que là miraculeusement la » justice de bercy  » a bouclé l’affaire en 2 mois ..
          a d’autres

    • Petit hors sujet:
      Et Fillon il aime la bagnole !
      Et surtout les anciennes, comme moi…

      • Je suis sûr qu’il est plus heureux maintenant. A choisir je préfère les bagnoles à la Présidence d’un pays de cancres!

  • Merci pour cette belle analyse.

  • Ou comment paupériser les retraités davantage et leur piquer le plus d’argent possible!

    • De toutes les manières, il n’y a pas le choix. Le système par répartition est condamné à plus ou moins long terme. Autant en sortir le plus rapidement possible pour limiter ses effets négatifs sur les générations futures.

      On ne paupérise pas les retraités. Ceux qui, pour vivre, dépendent de l’arnaque de la répartition sont déjà pauvres.

  • Rassurez vous même les Retraités actuels, soit disant non concernés par cette réforme, nous y laisserons tous des plumes. L’Etat des énarques n’a pas de générosité. seulement des intérêts personnels.

  • Pourtant tout cela devrait être simple, des sous entrent et des sous ressortent……et bien non même l’informatique n’est pas capable de gérer cela lorsqu’elle est mise entre les mains de politocards.

  • pourquoi un tel article puisque vous ne savez rien! Quelle perte de temps et d’énergie!

  • Les commentaires sont fermés.

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