La France deviendrait-elle une société de déconsommation ?

Les Français changent leur façon de consommer. Les études montrent qu’ils achètent en moins grande quantité et privilégient la qualité des produits. Explications.

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La France deviendrait-elle une société de déconsommation ?

Publié le 30 octobre 2018
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Par Théophile Gacogne.

La France entre-t-elle sur le chemin de la déconsommation ? À en croire les chiffres, les Français achètent de moins en moins de produits de la vie courante, alimentaires et d’entretien. Les achats de ces produits, en volume, n’ont jamais autant baissé depuis cinq ans. Les ventes de biscuits ont par exemple chuté de 3 % au premier semestre 2018.

Une baisse des achats de produits inédite depuis cinq ans

Une étude publiée le 17 septembre 2018 dans le journal Les Échos montre que la société de déconsommation se met progressivement en place en France. Celle-ci est liée à une baisse des volumes inédite depuis cinq ans. En effet, au cours du premier semestre 2018, les ventes de produits de grande consommation (PGC) ont baissé de 1,2 %. À titre d’exemple, les ventes de biscuits ont diminué de 2,9 %, les ventes de bonbons de 3,7 % et la charcuterie de 3 %.

Si les Français achètent de moins en moins de produits, ils ne revoient pas leur budget alimentation à la baisse. Ils optent davantage pour des produits de qualité et privilégient pour la plupart les productions locales. Plusieurs exemples : la vente de compote sans sucre ajouté a bondi de 21 %, le bio de 23,5 % et le bicarbonate multi-usages de 79 % ! Cette dimension de proximité profite aux PME locales au détriment des multinationales. Si les Français revoient leur manière de consommer ce n’est donc pas pour faire des économies mais pour vivre mieux. Les consommateurs semblent prendre de plus en plus conscience que leurs choix auront des conséquences sur le bien-être animal, l’environnement ou bien les revenus des agriculteurs.

De leur côté, les distributeurs rivalisent de messages pour convaincre les consommateurs des bienfaits des produits sur leur santé. Carrefour prône par exemple son « Act for food » ou « Agir pour l’alimentation », un programme mondial d’actions concrètes pour s’investir dans la transition alimentaire. De même, Système U a récemment communiqué sur sa dernière application « Y’a quoi dedans » permettant aux consommateurs de chercher des labels éventuels, additifs ou substances controversées parmi des milliers de produits.

« Les Français ont désormais tendance à exclure les produits qu’ils pensent mauvais pour leur santé et accepter de payer plus cher pour profiter de produits de meilleure qualité » explique Mathieu G. le directeur commercial de Ctendance.

Ce mouvement de déconsommation accompagne la loi alimentation adoptée le 2 octobre dernier à l’Assemblée. Ce projet de loi, issu des États généraux de l’alimentation de 2017, prévoit notamment de relever le seuil de revente à perte de 10 %, c’est-à-dire le prix au-dessus duquel la grande distribution doit vendre. L’objectif est d’endiguer la guerre des prix entre les grandes enseignes mais aussi d’améliorer la rémunération des agriculteurs. Cependant, cette loi n’oblige pas les distributeurs à reverser la plus-value à leurs fournisseurs. C’est pourquoi, plusieurs acteurs du secteur dont Michel-Édouard Leclerc, le patron du géant de la distribution du même nom, se montrent pessimistes.

Que dire de l’analyse du budget des ménages ?

Si les Français consomment en moins grande quantité, c’est aussi parce qu’ils dépensent ailleurs et notamment dans les secteurs des loisirs ou de la santé. Il faut également rappeler que la déconsommation correspondant à une régression du consumérisme peut être choisie, ou subie en raison de la hausse des prix du pétrole, de la pauvreté, d’une crise économique. Elle peut alors s’étendre sur le court ou long terme, être individuelle ou collective.

Les comportements des Français évoluent et de nouveaux réflexes apparaissent. Pour autant, il serait périlleux de lancer des conclusions hâtives en affirmant que la France devient une société de déconsommation car pour l’heure, il s’agit d’une simple tendance et non d’un mouvement de fond.

Les industriels et distributeurs tentent de s’adapter aux nouvelles habitudes des Français en matière de consommation. La limite du pouvoir d’achat reste toutefois bien présente. Effectivement, selon une étude de l’Observatoire société et consommation (Obsoco), deux Français sur trois seraient prêts à payer plus cher pour obtenir des produits de qualité mais 40 % disent s’imposer des restrictions.

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  • alors que font il de leur argent???
    la france deviendrait elle un pays plus pauvre?

    une remarque bio ou local n’est pas synonyme de bonne qualité…

    la premiere chose qu’i m’importe, c’est qu’on laisse les gens faire leur choix librement..je n’en ai pas l’impression, n’avez vous entendu comme un léger murmure teinté d’un soupçon de propagande gouvernemental et écolo incitant les gens à manger bio et local.

    • « une remarque bio ou local n’est pas synonyme de bonne qualité… »
      Ca dépend des produits. En maréchage, si vous consommez de saison des produits adaptés à votre climat, c’est claire que oui : une tomate ou une salade qui a laissé le soleil le mûrir plutôt que la bourrer d’engrais pour aller vite, et qui est ramassé le matin même plutôt que vert à 1000km, ça sera forcement meilleur.

      • Vous ignorez comment elle a été cultivée. Si elle a été plantée dans un sol avec du fumier comme engrais et aspergée de bouillie bordelaise, bonjour pour votre santé. Sans parler des mycotoxines! En Allemagne 32 personnes sont mortes à cause du bio et des dizaines handicapées!
        Je vous rappelle que nous n’avons JAMAIS vécu aussi vieux que de nos jours. Mes parents sont décédés à 93 ans alors qu’ils ont ingérés des pesticides toute leur vie! En science seule l’expérience démontre la validité d’une hypothèse. Les habitants des pays pauvres n’ayant pas les moyens d’acheter engrais et pesticides ne consomment que bio, mais vivent 25 ans de moins! Donc les pesticides sont bons pour notre santé! CQFD.

        • C’est faux.

          France : l’espérance de vie recule pour la première fois depuis 1969

          https://www.lesechos.fr/19/01/2016/lesechos.fr/021630926464_france—l-esperance-de-vie-recule-pour-la-premiere-fois-depuis-1969.htm

          Notons que c’est un tour de force car la médecine fait des progrès chaque année (même mineur) il faut donc négliger ces progrès + régresser.

          Par ailleurs la mortalité n’est pas tout : la fertilité par exemple est en baisse. On peut aussi parler des maladie chronique : vivre vieux est une chose. Vivre en bonne santé en est une autre. Vivre sous perfusion 2 année de plus n’a pas autant d’intérêt que de vivre deux années de plus en bonne santé.

          Le problème de toutes c’est petite dose c’est que cela ne tue pas mais que cela fragilise la santé : nuance.

        • Et bien vous faites comme vous voulez c’est le libéralisme ! Moi perso je préfère la tomate de mon producteur sur le marché ou de mon jardin avec un peu de bouillie (parce que vous croyez que la bouillie et le fumier c’est que pour le bio ?). Si vous préférez vos merdes farineuses et sans goût de grande surface, ou bien si c’est pour le plaisir de contredire avec des arguments minables, ça me pose aucun problème, bien à vous.

      • et donc bio et local n’est pas un synonyme de « bonne qualité »… bonne qualité disons gustative et sanitaire et ou autre……
        la simple expression produit de qualité me hérisse…

        vous pouvez avoir des tomates bio dégueulasses..
        ce qui compte en premier c’est la variété , les conditions climatiques, la maturité… pas un label bio…ou la proximité du producteur!!!

  • moi c’est très simple on m’augmente la CSG de 2%? je réduis ma consommation au prorata de ce que me coûte la TVA pour un somme équivalente soit 60 euros de csg = 300 euros de consommation en moins (TVA 60 euros restaurants , produits manufacturés ,etc..) j’économise cet argent et je consomme ces sommes durant mes voyages a l’étranger, épicétou

    • épi vous avez bien raison ; perso , plus on me ponctionne , moins je dépense ,ou mieux , moins je déclare dans mon chiffre d’affaire ;

  • a force de créer des taxes , de réduire le pouvoir d’achat des retraités de faire illusion que donner du pouvoir d’achat a ceux qui travail et de distribuer de l’argent que L’ÉTAT n’a pas … et bien que les 2 excellents aux
    finances vivent avec le SMIG et une retraite de 1300 euros …déshabiller paul pour habiller jacques alors qu’ils sont incapable de gérer les finances de L’ÉTAT , déjà ils empruntent pour faire un budget de l’Etat…
    il n’y a pas de mots pour expliquer que ces gens là .. ce sont des parasites de la pire espèces…Et pendant ce temps là se gavent sur le dos des Francais , se preparent un carnet d’adresses au cas d’etre virer !!!
    il y a vraiment des coups dans la gueule qui se perd

    • « il n’y a pas de mots pour expliquer que ces gens là .. »

      Si si, il y a un seul mot magique : socialisme

    • j’irais plus loin ces parasites sont des ennemis de la France, des traîtres à la nation..

    • en tant que tel…emprunter aux chinois pour acheter des produits chinois…n’est pas particulièrement idiot…

      vivre à crédit est doux..le remboursement reste avant tout le problème du prêteur..

      ok…à la fin il y a problème… mais regardez quasiment une génération a vécu à crédit!!! pas si mal!!!

  • J’ai comme un doute sur la véracité de cet article, je fais mes courses en supermarché , rien que des produits bas de gamme dans les chariots..on consomme moins pour le même nombre d’euros , c’est tout…et le consommateur est plus sensible à la pub qu’avant ,est-ce ça la société de consommation? Oui.,rien a voir avec la « qualité » des produits.

  • a partir du 1er novembre à 21hoo nouveau jeu de la télé réalité… Chercher le pouvoir d’achat .. le jury sera composé macron , Philippe , le maire et darmanin .. si vous ne trouver pas , le jury vous expliquera comment gérer votre budget pour les nuls ….

  • Il faut dire que chaque matin midi et soir nous avons droit à nos sermons quotidiens. Nos statistiques anxiogènes et la mise au pilori des produits conventionnels.
    Avec un tel bombardement médiatique, fiscal et intensif sur la psychologie des foules, orchestré par les écolos fascistes décroissants qui font croire que tout ce qui est conventionnel est mauvais, ces chiffres sont relativement faibles en fin de compte.

    • Très juste! Je viens de remarquer que les media et la pub commencent à faire de la propagande pour le vegan! D’ici qu’ils nous imposent cela comme le bio il n’y a pas loin. Les grandes surfaces en proposent déjà!

  • @tigrou c’est faux ! cela dépend des goûts. Un exemple qui m’est arrivé récemment : je vais chez le poissonnier, je vois un magnifique saumon sauvage, de toute fraîcheur. Je l’achète ( le poissonnier surpris m’a même fait une ristourne alors que je n’avais rien demandé). Après l’avoir mangé, je lui dis qu’il était excellent, de loin meilleur qu’un saumons d’élevage, en tout cas très différent. Il me répond qu’il est content de m’entendre dire ça car la plupart de ses clients qui lui ont acheté du saumon sauvage n’aiment pas ça. Trop maigre, moins de goût car moins gras, et plus iodé. Ils reviennent tous au saumon d’élevage, qu’ils trouvent bien meilleur.
    bref ce n’est pas parceque c’est plus sain, plus naturel, plus ce que vous voulez que c’est meilleur.

    • Il n’est pas toujours facile pour le consommateur d’identifier les saumons proposés à la vente.
      En effet, le Saumon atlantique (salmo salar) est généralement d’élevage et ne se trouve que très rarement d’origine sauvage sur les étals.
      Le saumon proposé en ‘sauvage’ est souvent du saumon du pacifique (keta) , une variété plus maigre, avec une chair à texture différente de couleur plus sombre.
      La où le bat blesse, c’est que bien trop souvent le poissonnier étiquette le poisson comme ‘saumon’ ou ‘saumon sauvage’ sans indiquer la sous espèce…

      • Le saumon sauvage n’est pas meilleur que celui d’élevage. J’en consomme depuis des dizaines d’années, avant que l’élevage n’apparaissent sur le marché.

        • @ Virgile
          Oh que oui! On goûte aussi avec sa tête et les idées préconçues qu’on a du produit, surtout si on l’a choisi soi-même. Et les producteurs n’ont pas manqué d’imagination pour faire plus « terroir »: c’est bien connu depuis la « Mère Denis »!

  • Au cours d’une conférence, j’ai croisé dans les années 80 un professeur allemand de 90 ans, à qui l’assistance avait demandé le secret de sa forme remarquable à cet âge avancé.

    Sa réponse a été on ne peut plus claire, au point que j’essaye de m’y tenir depuis ce temps là :

     » Je n’achète jamais les aliments dont on fait la publicité !  »

    J’ai étendu ce conseil à tous les articles de la vie courante, même si ce n’est pas toujours possible;
    par ex. j’ai un compte en banque depuis 40 ans, pareil pour mon opérateur téléphonique ou ma supérette locale (superU) qui font de la pub aujourd’hui à la télé alors que j’étais déjà client.
    Je ne peux en changer pour cause de pub…

    Pour conclure, depuis qu’il y a de la pub télé pour le bio, je ne le vois plus du même œil.

    • oui ne plus acheter ce qui fait de la pub , c’st un bon réflexe dans le sens que c’est celui qui l’achète qui la paye

      • c’est sympathique mais alors comment diable commencez vous par acheter un truc? par le plus grand des hasards? je le prends comme une pirouette à caractère éducatif, mais je ne le prendrais pas au pied de la lettre..c’est du boulot de se renseigner sur le fait qu’un article n’a jamais été promu par la réclame avant de l’acheter..

  • Que les Français changent leur façon de consommer est certain . Pour le reste j’ignore quelle est la source de leurs études mais il est une façon très simple de se faire une idée . Il y a la méthode des  » économistes  » des Echos , média des financiers par excellence collés à leurs ordinateurs . Il y a la méthode de monsieur tout le monde qui est d’observer ses semblables dans un magasin . Dans l’immense majorité des cas on consulte d’abord le prix même et surtout en produits alimentaires . Ensuite , mais ensuite seulement
    on s’intéresse aux produits et à ce qu’ils contiennent . Les normes ont fait qu’il y a tellement de renseignements à mentionner sur les emballages que les mentions sont écrites de plus en plus petit : on lit 3 lignes et on abandonne . Il y a les couleurs dont la quasi totalité des consommateurs ignorent la signification . A côté de cette masse il y a , c’est vrai , des acheteurs éclairés qui font leurs courses le smartphone à la main . C’est une minorité . N’en déplaise aux gens des Echos les gens achètent de plus en plus  » un prix  » . Ce n’est pas cela mieux consommer . L’hiver c’est le chauffage qui tient la priorité , l’été les produits frais sont trop chers . Le maraîchage oui , pour une minorité
    qui habite en périphérie de certaines villes mais pas pour des millions de citadins . Voyez les tonnages quotidiens de Rungis .
    Quant aux produits  » bio  » – plus chers malgré le battage publicitaire – certains ne contiennent aucun insecte , aucun parasite , pas la moindre limace . C’est naturel quoi ……Restons sérieux : ce n’est pas parce que Philippe , Darmanin ou autre Jupiter veulent nous persuader que notre pouvoir d’achat augmente qu’il faut avaler toutes les études de leurs médias .

    • les gens se plaignent que leur vote ne sers a rien .. mais ont il essayé leur porte monnaie?
      parce que là on les tiens par les kouilles..
      Mon telephone portable (2h) ne me coûte rien , je fais tout en wi fi
      les fringues ? j’achète de l’utilitaire ailleurs.;
      mon dentistes est a Budapest 100 euro a/r et 80% moins cher que celui a coté de chez moi, lunettes pareil 50 euros les mêmes qu’ici
      avec la secu et la mutuelle , j’ai zéro reste a charge depuis des années, compris pour les implants..
      Il veulent plus d’Europe? D’accord moi j consomme européen là ou les taxes sont moindres..
      les pompes , chemises , pantalons, outillage , peinture, hop chez amazon avec le prime je ne paye pas les livraisons, pourquoi aller payer un parking de centre ville?ou une prune, hop hop
      Si tout le monde se mettait a faire comme moi , paff j’en connais qui sauteraient vite fait
      réfléchissez votre action ne s’arrete pas le lendemain de la consultation électorale, vous avez un pouvoir immense , celui de la consommation exercez le.. et vous verrez

    • techniquement, ils ont raison, les prix baissent. Pour les réfrigérateurs, les téléphones, les voitures. Seuls montent les loyers et l’immobilier en général, l’alimentation et l’énergie. Franchement, ça serait dommage de se limiter à ces seuls secteurs pour parler de hausse des prix, non…? Ah, on me souffle que ce seraient les principaux postes de dépense des vrais gens…? Bon sang, comme le peuple est compliqué…

      • évidement l’insse se fout de la gueule du monde

      • Ce qui « augmente » aussi se sont les besoins «  »obligatoires » » (sinon has been) du a la vie « moderne. Il y a 10 ans par exemple, il y avait un « besoins » à 600€ voir plus qui n’existait pas (600€ par ans ou tous les deux ans pour beaucoup il parait…?).
        -Le Smartphone! (les premiers sont arrivés il y a 10 ans(2008) seulement mais tous le monde a l’impression que cela fait 20ans..).
        Autre « besoin obligatoir »:
        -Abonnement téléphone couplé ou pas avec internet…..!
        -Netflix!
        -fiscalité écologique! (faut pas l’oublier quand même se faux prétexte)
        -…………………….!!!

  • @ Adio Bonjour , la bêtise humaine à de l’avenir !!! les mots sont dangereux ; ils tuent !

  • Je n’ai qu’un commentaire sur ces néoconsommoteurs : sommoteurs est de trop.

  • « leurs choix auront des conséquences sur le bien-être animal, l’environnement ou bien les revenus des agriculteurs. »
    ah, le « bien être animal »… comment le définit on? selon les critères humains ou ceux de l’animal?
    parce qu’un animal est plus productif (ouh, le vilain mot) quand il est dans de bonnes conditions d’élevage, qui ne sont pas toujours celles que l’homme imagine.
    Ainsi, on observe plus de mortalité chez les pondeuses élevées en plein air que celles élevées en batterie (pour les oeufs seulement, pour le poulet de chair, ça n’existe pas en Europe).
    Et pour le revenu des agriculteurs, peut être, mais à quel prix dans le cas des circuits dits « courts » (bio ou pas) où ceux ci doivent faire toute la chaîne, production, transformation, commercialisation. A moins d’être bien organisé, c’est le plus souvent le bagne en terme de temps de travail. Mais alors on dit qu’ils travaillent avec passion: 70 h/semaine? de la servitude volontaire pour le bien des consommateurs.

    • Enfin des paroles sensées….
      Producteurs de porcs, j’ai constaté sur mes truies en Europe CEE les effets du bien être, jarrets modus avec abcès, mamelles et oreilles arrachées…Bilan une « carrière » de truie réduite de 8.5 mise bas à 6.7 depuis l’application de ces normes dites bien être…Pendant ce temps là en Biélorussie et en Serbie en motivant les équipes on est passé de 7.5 mise bas à 8.8….Mais avec des truies en cage individuelle…Système honni des fachos écolos…
      Économiquement parlant, il faudra qu’on m’explique où est le gain financier, en produisant 30% de moins avec 15% de frais en plus et en vendant 10% plus cher….Et en travaillant deux fois plus….

    • @ nevez
      Pour info, il semble bien que l’abattage classique des bovins (stress du transport en camion, du stockage par centaines puis de l’abattage à la chaîne) soit défavorable pour la qualité gustative de la viande (l’adrénaline, ce ne serait pas bon!). En conséquence, de façon encore exceptionnelle, il a été autorisé à certains (en Belgique), d’abattre la bête, en prairie, d’un tir de fusil, à distance.
      Expérience instructive qui, confirmée par des dégustations à l’aveugle, pourrait influencer l’avenir, au prix de l’entrecôte!

      Sinon, le « local et bio » est peut-être favorisé en France parce qu’il y a encore trop d’agriculteurs isolés qui ne gagnent pas bien leur vie pourtant de chien, si leur production peut se vendre un peu plus cher.

        • Oui, mais ne nous trompons pas. Le retour des microabattoirs est une régression quand on parle sanitaire: on ne va pas mettre un véto partout! N’oublions pas que la baisse drastique de l’incidence des intoxications alimentaires est venue avec l’industrialisation des méthodes abattage. Le retour du small is beautiful dans l’abattage risque de rendre difficile la gestion du risque. Mais c’est bien connu, les mauvaises idées reviennent toujours.

          • @ nevez
            Ben non! L’examen de la bête peut bien se faire de son vivant, par le véto habituel de la ferme. Après, l’examen de la viande est aussi sérieux. Bon j’avoue m’être régalé souvent d’un morceau d’une bête abattue d’un coup de fusil, près de chez moi! On a encore le droit de prendre ses propres responsabilités!

      • ….Il y a de plus en plus d’abattages en campagne….De nuit de préférence, avec dépeçage et découpe sur place….
        ..Ça s’appelle du vol….Dans certains coin les gendarmes ne se déplacent même plus….Un de mes amis a eu un taureau de concours volé comme ça…Il ne lui restait que la tête et les sabots….
        Au Kansas, pays de mon épouse, vous avez le droit d’abattre les voleurs…

  • C’est ce que voulait les écologistes et ils y sont arrivés grâce aux socialiste. En nous rackettant tout notre argent notre consommation baisse forcément au profit des éoliennes!

  • Les charlatans et les escrocs qui nous rackettent oublient qu’avec internet leurs mensonges ne trompent pas tout le monde.

  • Entre la prudence qui entraîne l’épargne et le pouvoir d’achat qui baisse, tout est expliqué.

  • Désolé, votre article est intéressant, mais je ne comprends pas du tout:
    Cependant, cette loi n’oblige pas les distributeurs à reverser la plus-value à leurs fournisseurs. C’est pourquoi, plusieurs acteurs du secteur dont Michel-Édouard Leclerc, le patron du géant de la distribution du même nom, se montrent pessimistes.
    ???

    • Moramanga cette loi qui devait permettre de soutenir des prix aux producteurs décents est en résultat complètement a l’opposée de ce que pourquoi elle était attendue ! (et il vont se gargarisé quand même du super travail réalisé…toujours ubuesque).
      Non seulement les prix payer aux producteurs ne seront pas du tout «  »protégés » » (donc pas de changement de ce coté là), mais en plus par le vote de lois « connement écologique », ils ont validé l’augmentation générale de certaines charges pour les agriculteurs. Comme pour beaucoup d’entreprise pour qui le résultat financier correspond à «  »produit moins charges égale résultat économique » », là cette loi ne sécurise pas comme annoncée les « produits » des agriculteurs (ventes productions) mais par contre elle augmente les » charges » de productions! Bonjour le soutien a l’agriculture française!
      Interdiction de remise sur l’achats de produits de protection des cultures (loi des 3R),donc augmentations en moyenne! Vous ajouté a cela la séparation du conseil et de la vente des produits phyto qui, comme nous la démontré le système anglais augment logiquement les charges phyto de presque 20% avec en cerise sur le gâteau, des ruptures de stock aux moment ou les agriculteurs en ont besoins (en même temps) pour sauver leurs récoltes.
      Vous ajouté une autre loi , la loi TOD qui supprime l’allègement fiscal des emplois saisonnier agricole (de 15% me semble t il) et vous avez une situation qui contrairement a ce que nous disent nos politiques démago (et je ne parle même pas des escrolos a la Jadot ou autre 2 de QI) équivaux pour nos exploitation déjà difficilement compétitive avec leurs boulets de « charge verdâtre » mais réglementaire a une quasi mise a mort!
      Si un syndicat, le plus représentatif en nombre d’agriculteurs, ouvre la bouche pour le signaler, il est tout de suite attaqué , dénigré; insulté par des fann (….atiques) écolo. Demander à la FNSEA et Christiane Lambert sa présidente.
      On en arrive a un stade ou même la confédération paysanne (pourtant des extrémistes (minoritaires) , anti science sur bien des sujets) ne suit plus les divers donneurs de leçon comme le pauvre clown pathétique de nicolo et ses coquelicots. Sur les sujets agricoles on en est a la sur enchère de bêtise absolues!

  • J’ai quand même un léger doute. Depuis un paquet d’années, je fais les courses en grande surface pour l’encombrant et l’alimentaire longue conservation et sur les marchés pour le frais. Vu le nombre de queues denses (au moins pour permettre aux caissières d’exister) que je pratique, je n’ai aucunement l’impression que les consommateurs optent pour des produits de qualité. Et je ne vois pas plus, tous horaires confondus, de gens sur les marchés pour acheter du local ou du maraîchage. Le tout avec le constat, par contre, que c’est vraiment sur les premiers jours du mois que l’on a les densités d’acheteurs les plus marquantes. Bref, il me semble que c’est surtout la baisse prolongée de pouvoir d’achat qui régit l’acte « courses ».

    • exact: demandez aux chefs de rayon dans les GMS. Les consommateurs font le plein des promotions d’escalopes quand elles arrivent, peu importe l’origine. Il y a bien un marché dit « de qualité » (que l’on mélange allègrement avec « de proximité ») mais il reste assez marginal. tant mieux pour le producteur s’il arrive à fidéliser sa clientèle.
      Quant au discours sur la « qualité », un exemple frappant est le marché de la volaille française: il y a 20 ans, la France était le premier producteur européen, mais déjà , sous la pression médiatique, il ne fallait faire que de la « qualité », donc développement du poulet dit « label » et retrait relatif du poulet standard. Aujourd’hui, la France importe plus de 50 % (oui, 50%!!) de sa volaille standard, alors que la consommation de volaille label stagne.
      Bien joué

      • ne pas oublier un fait non mis en
        avant dans la com BIO:
        en 2000: l’alaimentation bio ne représentait en part de marché des produits alimentaires que 1%.
        en 2015 ==>3%
        et en 2018 (accélération) plus de 4%
        Tout ce « b…  » pour moins de 5% de ce qui est consommé en FRANCE. Si il n’y avait pas beaucoup d’argent a faire pour les intermédiaires des divers filières bio , il n’existerait pratiquement pas! La preuve :L’énorme investissement en communication (souvent mensongère) pour m^me pas 5% de part de marché!!!!!!

  • Le venezuella est aussi en pleine « déconsommation », c’est peut être un indice?
    Il existe sans doute une frange de la population aisée qui peut se permettre de viser le bio, le locale, le boeuf sous al mère à 50 € le kg mais pour une grande parti des français la « déconsommation » est parfaitement subit.

  • Avec le matraquage médiatique, ce serait étonnant que des Français n’aient pas assez peur pour changer leurs habitudes alimentaires. Et si en plus, c’est accompagné par une loi…
    Tiens, je vais aller m’acheter des bonbons pour fêter ça.

  • @Laurent Bonsoir , un bovin est pollueur , excellente idée , une nouvelle taxe , attention ils osent tout .!!!. ( je plaisante ) quoique c’est ces gens là !!!

  • @kansas Bonsoir , plus les produits vitales sont chères , vous créer un marché parallèle , le carburant est cher et bien vous avez une recrudecence de vol …. je suis moi même a la campagne si vous appeler apres 19 h00 vous avec un central telephonique , permanence de gendarmerie qui décide si il doivent intervenir et bien nous nous sommes regroupés pour intervenir !!! nous n’avons pas d’autres choix …les gendarmes sont devenus des collecteurs d’impôts , ce sont des fonctionnaires D’ÉTAT… c’est un constat …
    quand vous avez des chefs qui sont des carriéristes cela ne va pas s’améliorer !!!

  • @virgile « le saumon sauvage n’est pas meilleur que celui d’élevage » c’est exactement ce que je dis cela dépend des goûts.

  • @claude Henry
    Votre commentaire sur la consommation intelligente (en profitant de l’Europe) est tres intéressant. Vous faites quoi dans la vie?

  • Si les ventes de biscuits, de bonbons et de charcuterie diminuent, c’est parce que les gens ont de meilleures connaissances en diététique et qu’ils redécouvrent l’intérêt de mieux se nourrir en mangeant à la place plus de végétaux frais et de protéines. Ceci grâce à Internet et aussi grâce à une évolution des médecins qui conseillent mieux leurs patients pour leur éviter les maladies chroniques liées au surpoids.

    Cette évolution est rendue possible par le dynamisme des petits producteurs présents sur les marchés et par l’offre de petites et moyennes surfaces de vente qui s’est améliorée de manière spectaculaire. Dans ces surfaces plus agréables étant plus réduites, les consommateurs se voient proposée une offre de produits bien sélectionnés (nécessaires et suffisants) pour s’approvisionner vite et bien.

    Qu’une évolution aussi vertueuse conduise à une diminution des quantités commercialisées de calories vides et/ou nocives au profit d’aliments plus nutritifs étant de meilleure qualité, est finalement assez logique. La propagande étatique n’y est pour rien (en l’occurrence elle enfonce des portes ouvertes), ni les mots d’ordre Vegan ou écolo certifiés bio. Pour une fois, des consommateurs, des producteurs, des distributeurs et des prescripteurs s’entendent pour aller dans le même sens et dans l’intérêt bien compris de chacun de manière juste et raisonnée.

    Nos sociétés témoignent souvent de bêtise désespérément régressive, mais parfois elles font des avancées avec beaucoup d’intelligence partagée qui mérite d’être saluée. Merci à l’auteur de l’article de s’en être fait l’écho en ce qui concerne les progrès observés aujourd’hui dans la façon de se nourrir.

  • La France deviendrait-elle une société de déconsommation ?
    En regardant une pub hier soir, une pratique du marketing actuel est clairement apparue:
    Si la « Déconsomation » serait égale à consommer moins, le marketing nous montre bien que nos sociétés n’en sont pas du tout là! Elle ne consomme pas « MOINS » mais « SANS ». Elles payaient autre foi plus chère pour acheter du « PLUS » (plus de vitamines ; plus de bifidus; plus de… ) maintenant elles payent plus chère pour acheter du « SANS »
    (sans gluten; sans pesticide; sans sucre ajouté; sans huile de palme;…) .Nos sociétés achètent maintenant du « sans » quelque chose, mais ne consomme pas moins .Et elles payent même plus chère pour ce « SANS »!. La pub sur la bonne soupe avec l’emballage joliment décoré avec des « bandeaux vert » voyant avait une voie off qui a bien marqué le » « SANS » produits adjuvants » dans son discours! Ca ne veut pas dire grand chose, mais le message qui en sera retenu en premier lieu avec la connotation vert/bio sera le « SANS » et c’est devenu « mieux », pour nos sociétés, quitte a payer plus chère!!!

  • franchement rigolo…le rejet de la société de consommation est devenu un argument marketing…
    à l’instar de l’équité, de l’authenticité ou du caractère « biologique » d’une plante!?! …ça s’achète…
    on doit subir des gens qui passent votre temps à vous expliquer pourquoi ils n’achètent pas des trucs…ici ou là mais ailleurs….

    achetez votre badge contre la société de consommation !!! achetez!!!

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Xavier Hollandts est professeur associé à la KEDGE Business School. Docteur et HDR en sciences de gestion, il enseigne l’entrepreneuriat et la stratégie. Spécialiste des questions agricoles, il intervient régulièrement sur ces sujets dans les médias. Ses travaux académiques ont notamment été publiés dans Corporate Governance, Journal of Institutional Economics, Managerial and Decision Economics, ou la Revue Économique.

 

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