Pourquoi, selon Schumpeter, le capitalisme va-t-il s’effondrer en raison même de son succès ?

La société capitaliste va s’effondrer… en raison de son triomphe. Une vidéo de l’École de la Liberté.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Pourquoi, selon Schumpeter, le capitalisme va-t-il s’effondrer en raison même de son succès ?

Publié le 28 octobre 2018
- A +

Par Corentin de Salle.

Il n’est pas courant de lire sous la plume d’un auteur libéral que le libéralisme est condamné à s’autodétruire. Ecrit en plein cœur de la guerre et dans le sillage de la crise de 1929, Capitalisme, Socialisme et Démocratie écrit par Joseph Schumpeter est un livre pessimiste. Cet hommage au libéralisme est aussi un chant du cygne. Que nous dit l’auteur ? La société capitaliste va s’effondrer. Non pas, comme le pensait Karl Marx, en raison de ses échecs ou de la misère qu’il engendre mais, bien au contraire, en raison de… son triomphe. Corentin de Salle revient ici sur un auteur majeur du vingtième siècle.

Voir les commentaires (6)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (6)
  • pour etre remplacé par quoi?

  • On peut à l’inverse considérer que le socialisme (et le communisme) s’auto détruisent également avec l’émergence d’une bourgeoisie intermédiaire qui accède progressivement aux « lumières » et revendique l’élargissement de ses libertés, ses initiatives, ses propriétés. En fait tout cela n’est que le résultat normal du caractère mortel des organisations sociales, quelle qu’elles soient..

  • oui, on eut aussi penser à un cycle..ou à un sens de l’histoire on verra bien…mais il y a un truc qu’on semble ignorer qui est les mutations technologiques….et leur relation avec le système politique et la culture..

    dans une société qui stagne technologiquement , il est assez difficile de penser s’élever beaucoup.
    une des raisons qui justifie le non recours à la violence dans nos société pour réaliser la naturelle volonté de s’élever dans la société pour un homme est l’existence d’une alternative non violente, qui me semble liée à l’opportunité qu’offre la continuelle évolution de la technologie qui rebat sans cesse les cartes économiques..

    vous entendrez par exemple parler que telle société ne peut exercer un controle durable sur la société parce qu’elle verra émerger des concurrences innovants..mais force est de constater que l’essentiel de l’émergence technologique a eu lieu sur un sincère et demi…depuis qu’on arrive à produire beaucoup de richesse et qu’on est sorti du dollar par joue par personne pour tout le monde.
    alors certes on a sans cesse de nouvelle idées …mais on en a aussi peu qui sont de l’ordre de la
    l’agriculture, la métallurgie d’abord…. suivi d’une période de quasi stagnation qualitative puis l’utilisation de énergie fossile et des machines …puis de la numérisation./ communication..ensuite l’ia???..

    là où vous regardez une évolution politique je ne peux m’empêcher de regarder l’évolution technologique comme cause essentielle et moteur des modifications sociétales..

  • Shumpeter l’a-t-il pressenti?
    Le capitalisme ne survit que dans la mesure où il est capable de préserver la libre concurrence.
    Les deux dangers principaux sont l’attraction du plus fort aboutissant à une situation de trust brutalement exclusif et la connivence avec le pouvoir politique qui se substitue à l’arbitrage du marché.
    La nocivité des trusts est relative dans la mesure où ils n’inhibent pas suffisamment le développement technologique pour s’éterniser: on l’a vu avec la Standard Oil comme avec Microsoft finalement balayés par meilleurs qu’eux malgré leurs obstructions acharnées.
    La connivence avec la sphère politico-financière est plus maligne; d’ailleurs on la traite de néo-libéralisme alors que c’est tout le contraire du libéralisme.
    Elle agit en parasite détournant les fruits de la créativité puis en prédateur en annihilant les créateurs eux-mêmes.

    Ce qui a provisoirement sauvé au moins un ersatz de capitalisme est peut-être la conjugaison de deux événements:
    1- les lois antitrust depuis 1890 évitant (involontairement) une dérive dinosaurienne où les plus gros interrompent toute velléité de concurrence au point de devenir eux-mêmes inaptes à toute adaptation sans personne pour prendre rapidement la relève. Mais gare! sous la pression politique et judiciaire, cette loi est soit ignorée soit au contraire abusivemment appliquée.
    2- la menace communiste aux aspects si répugnants que des peuples binaires inaptes à concevoir une troisième voie ont préféré à tout prendre tolérer un moins antipathique capitalisme.

  • Nostalgique du collectivisme ou simple envie de se faire mousser ?

  • nous sommes en France en fin de cycle , droite gauche libéral ou pas et j’en passe…
    A ceux qui accèdent au pouvoir , la structure quelque soit les pays est auto- destructeur ..
    Seul compte est de garder le pouvoir !!! Nos présidents en France 5 ans et dehors ..avec tous les inconvénients , un jour vous êtes riche et demain pauvre le FRIC cangrene la societe , pour cela , deviennent immoraux , trahison , conflit d’intérêt !!! ect ..ect….
    les partis politiques cela ne veut plus rien dire
    nous avons un exemple de ce qui se passe en France , le pouvoir … pour quelques miettes … avec des contraintes , de précautions , vous ne pouvez plus prendre
    d’initiative sans vois mettre en danger …
    les entreprises familiales au bout 2 au maxi 3 générations mettre la clef sous la porte …tres peu resiste au phénomène….
    le Capitalisme est le cancer de la société ,
    tout le monde veut être riche mais ne veut pas bosser …et puis pourquoi bosser quand on peut vivre sur le dos de la société…
    le systeme ^ D ^ …

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Par Jasmin Guénette. Un article de l'Institut économique de Montréal

Contrairement à beaucoup d'économistes qui ont passé la majorité de leur vie à l'université, Joseph Alois Schumpeter a eu une vie aventureuse par ses diverses activités professionnelles exercées sur plusieurs continents. L'Autrichien né en 1883 était ambitieux. Il prétendait avoir pour but de devenir le meilleur économiste du monde, le plus fin cavalier d'Autriche et le meilleur amant de Vienne. (On dit qu'il aurait atteint deux des trois objectifs !).

Il a exe... Poursuivre la lecture

Au cœur des interactions déterminant le devenir d’une civilisation se trouve le politique. Il interagit nécessairement avec l’économique, le social, le juridique et l’institutionnel. Quant à l’aspect éthique, il est indissociablement lié au politique qui porte les valeurs déterminant la vision de l’avenir et les modalités de l’action. Cinq concepts politico-éthiques constituent la base intellectuelle du déclin de la France au début du 21e siècle : l’idéologie, le dogmatisme, le repli sur les acquis, l’hédonisme et la démagogie.

Par Pat... Poursuivre la lecture

Schumpeter aimait dire qu'il avait eu trois objectifs dans sa vie : être le meilleur amant du monde, être le meilleur cavalier du monde et, bien entendu, être le meilleur économiste du monde.

Par Francisco Cabrillo, de Madrid, Espagne

Est-il possible d'être professeur d'université en économie et vivre comme est supposé le faire un gentleman ? Peu de gens actuellement penserait que cela pourrait se faire ; mais arriver à rendre compatibles ces deux choses fut toujours présent dans l'esprit d'un des économistes les plus originaux ... Poursuivre la lecture