#PasDeVague : du calme, tout est perdu.

La violence à l'école n'existe pas. On interdira les portables, et les récriminations disparaîtront. Surtout, pas de vagues.
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#PasDeVague : du calme, tout est perdu.

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 24 octobre 2018
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La polémique mélenchonesque de la semaine dernière passée, il n’a pas fallu longtemps pour qu’une autre, un chouia plus musclée, la remplace : cette semaine, c’est le retour du problème discret (mais persistant) de la violence à l’école, assorti, modernité oblige, d’un petit hashtag des familles, #PasDeVague, qui déclenche déjà quelques petits boutons dans l’administration nationale et au-delà…

Il semble en effet que, cette fois-ci, il sera plus compliqué de repousser sous le tapis les exactions de certains élèves dans leurs établissements scolaires : il y a quelques jours apparaît sur les réseaux sociaux la vidéo sans équivoque d’un élève braquant son professeur avec un pistolet tout en lui intimant l’ordre de le marquer présent sur un relevé de présence. Cette vidéo, impossible à camoufler, aura rapidement fait parler d’elle, au point de déclencher une vague de témoignages, disponibles sous le fameux hashtag #pasdevague, tous plus glaçants les uns que les autres sur la situation réelle de l’Éducation nationale dans certains quartiers.

Bien évidemment, la République du Bisounoursland est en émoi : une telle situation ne peut être tolérée !

Pourtant, ces témoignages qui s’empilent ne font que rejoindre les autres, déjà fort nombreux, qui s’entassaient déjà depuis des années. En 2014, j’écrivais à ce sujet une petite recension de problèmes épars découverts dans une presse un peu blasée.

Depuis, la situation ne s’est évidemment pas améliorée et s’est même largement dégradée à mesure que nos politiciens, toujours affûtés comme du beurre chaud, se sont occupés d’y mettre leurs gros doigts boudinés ; il suffira pour s’en convaincre de relire les prouesses de deux députés LREM – dont l’inénarrable Aurore Bergé – dans le domaine du pédagogisme olympique fumoïde.

En pratique, depuis la réforme du collège unique, puis celle favorisant la montée en puissance des pédagogos au sein d’IUFM taillés sur mesure pour leur idéologie consternante, le niveau général d’instruction du pays n’a pas cessé de chuter, à mesure que l’école s’est transformée progressivement en garde-chiourme dont la transmission du savoir est devenue un objectif parfaitement annexe, optionnel et (au mieux) vaguement souhaitable.

Pire encore : certains quartiers émotifs sensibles pouvaient encore bénéficier, il y a une ou deux décennies, d’établissements où des professeurs rodés aux particularités locales faisaient régner un minimum d’ordre et pouvaient donc réellement instruire une bonne partie des élèves présents. Malheureusement, l’âge et la retraite aidant, ces derniers représentants de l’ordre républicain s’en sont allés, laissant la place aux tous nouveaux, tous beaux, fraîchement (dé)formés qui, jetés dans des conditions de travail qu’on qualifiera pudiquement de difficiles, finissent ou bien par démissionner, ou bien se taisent en attendant leur mutation la plus rapide possible, laissant leur place à une nouvelle fournée de chair à canon professoral.

Forcément, la situation se dégrade donc, et on ne parle plus, depuis un moment, d’un petit chahut gênant ou d’indiscipline potache. On parle plutôt de trafics (de drogue, d’arme), de vols (avec violence, si possible) en bande organisée éventuellement, de viols ou d’attouchements sexuels, d’insultes (bien sûr), de coups et blessures (sur les petits camarades et sur le corps enseignant), de rodéos automobiles avec les voitures des profs, de séquestrations, d’intimidation et menaces, de harcèlement de la part tant de ces « élèves » que de la hiérarchie (et s’il n’est que psychologique pour cette dernière, c’est un moindre mal).

Rien de tout ceci ne peut se ranger dans la catégorie simple délit ou petits actes gênants qu’un simple rappel à la loi suffirait à « canaliser ». Pourtant, on n’en entend parler (dans la presse, sur les réseaux sociaux) que de façon extrêmement épisodique. En réalité, personne ne veut entendre, encore moins écouter. Ni les élèves ni leurs parents, ni les profs ni leur hiérarchie, ni les politiciens ni même les journalistes ne veulent prendre le problème à bras-le-corps tant on soupçonne qu’il va mettre à mal le vivrensemble et les images républicaines roses et pastels qu’on s’est employées à produire depuis 40 ans.

Gun Free Zone

Pourtant, on sait expliquer cette situation catastrophique : la carte scolaire a amplement contribué à la ghettoïsation de certains établissements. L’obligation forcenée et irréaliste de scolarité, parée de la belle (mais fausse) idée républicaine d’éducation gratuite pour tous, aboutit à trimbaler des voyous et des racailles de classe en classe qui pourrissent la vie des autres élèves et des profs. Il n’y a pas d’expulsion possible, mais juste un jeu de chaises musicales. Pire, on préfère garder le plus longtemps possible les racailles d’un établissement par crainte, une fois celles-ci finalement virées, de les voir remplacées par des racailles pires encore venant d’autres établissements.

À ceci s’ajoute l’indigence de la Justice qui permet d’avoir des élèves avec des bracelets électroniques, en liberté conditionnelle, qui ont déjà des casiers pour braquage, pour viol, dans une classe avec des élèves qui voudraient s’en sortir. Dans ce contexte, est-il utile de rappeler que les profs ne sont pas (et n’ont jamais eu vocation à être) des gardiens de prison ou des assistants sociaux, ce qu’ils deviennent pourtant au bout de quelques semaines dans la jungle que sont devenus certains établissements ?

Du reste, pourquoi ces enseignants se taisent-ils, eux qui sont d’habitude si prompts à manifester ?

Parce qu’autant la hiérarchie, les syndicats et les associations diverses et variées gravitant autour des parents, des élèves et des enseignants sont actifs lorsqu’il s’agira de défiler dans les rues pour faire opposition au gouvernement ou réclamer davantage de moyens, autant plus personne ne fera corps lorsqu’il s’agira de lever le tapis sur la poussière dégueulasse accumulée depuis des décennies.

Lorsqu’on lit ou qu’on entend sur les médias qu’a été aboli depuis dix ans le règne du « Pas De Vague », qui consiste à étouffer toute affaire au niveau de chaque établissement, à ne jamais déposer plainte, à ne faire remonter aucun incident à la hiérarchie, à taire les exactions, on ne peut s’empêcher de pouffer tant le fil tweeter indique clairement le contraire. Tant de mythomanie chez les profs, cela peut inquiéter.

Lorsque l’actuel ministre Blanquer explique qu’il soutiendra les enseignants dans la tourmente, cela semble aller à l’encontre du témoignage de plusieurs d’entre eux qui l’ont eu lorsqu’il était lui-même recteur de l’Académie de Créteil. Encore des profs mythomanes, sans doute.

Le « Pas De Vague » existe bel et bien. Il est d’application quotidienne, partout dans les établissement scolaires (et au-delà, bien évidemment), et s’explique fort bien :

« Des proviseurs ne veulent pas que des affaires viennent entacher leur image et celle de l’établissement, lâche Yann, prof dans le Nord. Donc, ils l’étouffent. »

Eh oui, rendons-nous à l’évidence : il n’y aura aucune remise en question.

Le hashtag fera parler de lui, mais ne risque pas de déclencher la moindre prise de conscience. D’ailleurs, les chiens de garde de la République du Tais-toi sont déjà En Marche, depuis les ministres (Jean-Mimi préconise d’interdire les portables – pas de preuves d’exactions, pas d’exactions tout court, j’imagine – Mahjoubi, l’inutile appendice au Numérique, trouve que tout ceci démontre surtout la violence des réseaux sociaux, etc.), jusqu’aux journalistes (forcément engagés) qui ne voient bien sûr qu’un gros populisme gras dans ce méchant hashtag. Pour avoir rapporté le réel sans fard, les accusations de « fachos » viendront plus tard, ne vous inquiétez pas.

Quant aux parents (commodément interrogés par les journalistes jamais en retard d’une veulerie), l’éducation de leurs rejetons ne les concerne pas puisque c’est la version nationale qui s’en occupe (c’est marqué dessus). Le résultat ne semble pas les effrayer. Totalement déresponsabilisés, ils laissent donc leurs aimables lardons foutre un bordel sans nom dans la classe. De toute façon, pour le parent moyen, biberonné à l’État depuis ses années sur les bancs de l’école, l’institution doit gérer ces impondérables, et puis c’est tout.

Aucun doute : la hiérarchie sait, le gouvernement est au courant, les autorités n’ignorent rien. Mais n’en ont cure.

Électoralement, faire quelque chose est coûteux et risqué, alors que la technique #PasDeVague employée jusqu’à présent a fonctionné à merveille (de toute façon, Macron est trop fatigué et il risque surtout de passer en mode Hollande).

Il est donc urgent de laisser la tension retomber, de passer à autre chose et surtout, pas de vague.

Non. Sérieusement. Rendormez-vous. Certes, il y a parfois des petites violences à l’école. Certes, parfois, des racailles élèves apprenants y volent, violent, tabassent, menacent ou foutent un bordel sans nom. Mais ces petits débordements sont le prix à payer pour une société pacifiée, une France apaisée et une République, une, indivisible et tournée vers les concours de prout.
—-
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  • en cause? la peur de punir et d’exclure
    tant que la justice remplacera le « punir » par le « recuperer » au nom d’un humanisme imbécile et des théories de Badinter
    (en gros on est délinquants parce qu’on est pauvre) çà ne pourra pas etre autrement..
    La premiere responsable c’est la famille , coupons lui les allocs , on verra si çà n’aura pas d’effet.. Apres tout ces jeunes sont formés avec le contribuable comme sponsor non?
    ensuite les professeurs n’on AUCUNE hiérarchie, ils ne peuvent donc pas etre protèges par ds gens qui protègent surtout leur poste..
    donnons a chaque école un manager , responsable des personnels de l’école , avec droit de licenciement , d’augmentation au mérite, des profs en CDI comme en suède,et là il n’y aura plus de probleme

    • @ claude henry de chasne
      Non! Il n’est pas légitime de sanctionner un père pour le comportement illégal de son enfant: ce n’est pas rationnel!
      Alors je sais bien que les sanctions que j’ai connues à l’école ne seraient actuellement plus tolérées mais franchement, je préférais bien la gifle (non violente) d’un prof qui stoppait ma déconnade sur le champs (jamais vécue sur moi-même), que le temps à passer pour écrire sur 20 pages de cahier la même phrase ridicule, inutilement. La punition n’était pas l’écriture, évidemment, c’était le temps à consacrer à ce travail inutile dont je ne pouvais plus disposer! Une peine de prison n’est rien d’autre!
      Un gamin s’instruit évidemment, à l’école, mais pour y arriver, il a aussi besoin d’être éduqué pour respecter les règles de cet autre microcosme (que la famille) où l’autorité demande gentiment ou plus fermement de s’imposer, ce qui est parfois opposée à votre fantaisie! C’est la règle du jeu qu’on accepte de gré, ou parfois, pour finir, de force!

      • Ah , c’est nouveau je pensais que les parents étaient pénalement responsables de leurs rejetons jusqu’à la majorité…
        alors ne faisons rien , finalement vous avez raison je m’en tape

        • @claude henry de chasne
          Bonjour,
          Les parents ne sont plus responsables de leurs rejetons jusqu’à la majorité. Les enfants sont pénalement ‘responsables’ à partir de leur 13 ans. Les parents sont responsables pécunièrement. Je mets des guillemets puisque ce n’est qu’une sorte de sensibilisation à la responsabilité. Ce qui est très cocasse dans un pays socialiste où personne n’est responsable de soi mais en charge des autres. (via des prélèvements sociaux, la Sécu, l’URSSAF, les ‘cotisations’ retraites, les ‘conseils’ de la sécurité routière qui nous classe tous comme responsables des accidents et malheurs causés aux uns et autres, par les uns et les autres.) Cette sensibilisation est très peu appliquée, pusique le leitmotiv du moment est que les enfants ne doivent pas être enfermés, ni trop punis, pour ne pas les traumatiser. Quant à leur peine, elle est de devoir retourner en classe.

    • Peur, clairement.
      Peur de l’escalade.
      Un petit coq, circa 2007: « nettoyer au karcher… J’ai des c… comme des melons… »
      Le même petit chapon, à la suite de complaintes festives rigolotes des pauvres petits malheureux de banlieues: « criii criii… Bruits de grillons… »
      Un dessert mou: « Théo, mon tiot, viens que je lèche tes plaies… Slurpppp… »
      Un dessert mou, pour vendre un livre : « ça va se finir en partition… »
      Jupitoune: « Pas de portables, non mais. »
      Peur de l’escalade. L’Etat, si fort avec les gentils, n’ose pas utiliser sa considérable force de frappe contre la sous-plèbe qu’il a aimablement créée et maintenue dans la misère à coup de minima sociaux et d’étouffement de l’économie. Parce qu’au-delà d’un certain niveau d’escalade, cela ferait des morts (les oeufs de l’omelette proverbiale,) et qu’on ne peut pas conjurer le spectre de St Oussekine sous peine de châtiment divin, apparemment.
      Surtout, pas d’escalade. Les choses s’arrangeront toutes seules, promis?

      • @Pangzi
        +1
        Bonjour,
        Jupitoune ; « Jeune, quand tu me parles, tu mets les formes, et tu me donnes du Môssieur le Président »
        Jupitoune : « Jeune, quand tu poses avec moi, sans mon costume entier, tu peux être irrespectueux envers moi et la France. No prob’ !Ce n’est pas ta faute. »

    • « (en gros on est délinquants parce qu’on est pauvre) »
      Vrai, mais pas que. C’est surtout la société qui aura forcé votre nature angélique à vous fourvoyer dans la délinquance. C’est donc la société qu’il faut changer, en la punissant si nécessaire. Mais surtout pas vous.

  • Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont il chérissent les causes.
    Bossuet était visionnaire.

  • A ceux qui nient les problèmes, je les invite à lire « Le crépuscule de la France d’en haut » de C Guilluy. Ceux sont eux qui veulent que certaines écoles soient et restent de simples garderies ou des parkings pendant que leurs propres enfants vont dans dans des écoles où on enseigne et qui amèneront leurs enfants vers de vrais diplômes qui leur donneront un métier.
    On est loin de l’égalité pour tous!!!

    • Il est sûr qu’à ce point c’est intentionnel. De 30% d’élèves de familles modestes dans les grandes écoles on est passé à 9%. L’aristocratie défend ses privilèges!

      • @Virgile
        Bonjour,
        Et ils nous vendent l’école comme « l’ascenseur social ». C’te blague ! … hm… Fake news !

        • Il n’y a jamais eu d’ascenseur social, c’était un escalier, et ceux qui croient monter en appuyant sur un bouton redescendent aussi vite quand on les confronte aux exigences des étages élevés.

          • @MichelO
            Bonjour,
            Ils en redescendent en pleurant à chaudes larmes, en criant le poing levé que la concurrence/compétition est injuste et inégale/inégalitaire, et qu’eux sont ceux qui savent, qu’ils enseigneront et propageront leurs grandes connaissances. Le nouveau genre humain quoi.

          • ‘ Ascenseur pour l’échafaud ‘ ?

      • @ Virgile
        « L’aristocratie » a évidemment bien raison d’éduquer et instruire ses enfants. c’est bien l’état français qui ne respecte pas sa part du marché ni sa fameuse petite soeur « Ed Nat' »!

    • @lapaladine
      Bonjour,
      « On est loin de l’égalité pour tous !!! »
      L’école, dans le sens large, publique, est le lieu par excellence où l’égalité n’existe pas. Il ne peut pas y avoir d’égalité quand des voyous sont présents dans une salle de classe en présence d’élèves, qui doivent, eux, tolérer la présence et les agissements de ces voyous. Ces voyous, ménagés par le système scolaires pourrissent l’ambiance des établissements, affectant par là même, le comportement des élèves classiques. Ces élèves classiques ne voient donc pas l’utilité de se référer et de suivre un règlement que les voyous ne respectent pas et qui n’ont aucune crainte des sanctions. Du coup, ils suivent le mouvement. Par contre, le système ne protège pas ces élèves.

    • l’egalité pour tous , c’est du gros n’importe quoi

  • Ouai bah c’est tellement pathétique ce pays que même H16 me déprime! Avant on rigolait, on se disait, bon il exagère un peu. Mais aujourd’hui je trouve la situation catastrophique et les billets d’H sont finalement assez “soft”.
    Depuis le temps que j’assiste à la descente aux enfers de mon pays je n’espère plus rien. Cpef.

  • On peut ajouter que les observatoires de la violence et autres lieux de dénonciation des incivilités ont eu exactement l’effet inverse de celui recherché. En demandant aux proviseurs de signaler les actions disciplinaires et en leur fixant des objectifs chiffrés de réduction des incivilités, on les incite à ne pas prendre de mesure. On veut réduire les conseils de discipline pour ne pas donner une mauvaise image de l’établissement et quand on s’y résout enfin, il est trop tard. Les élèves incontrôlables sont exclus pour le dernier mois restant à faire et ils ont préparé par leur exemple des tas de gentils perturbateurs tout prêts à prendre le relai.

    • oui le proviseurs est responsable devant l’etat et pas les parents..
      le système est taré..il fonctionne encore grâce à la volonté de bien faire des profs , avec le problème que un prof qui veut bien faire ( pour qui pour quoi?) ne fait pas forcement bien.. un système qui fonctionne possède de puissants mécanismes de rétroaction..autrement dit dès que tu merdes ,tu es sanctionné, dès que tu réussit tu as une récompense…
      La première réaction de parents voyant ces vidéos devrait d’aller trouver le proviseur ou de changer de collège…
      On peut imaginer que les smartphones permettant de filmer les incidents seront interdits…

  • Ce qu’est un élève est clairement défini dans les règlements intérieurs de tous les établissements scolaires. Même dans les écoles primaires, les élèves ont des carnets de liaison (anciennement de correspondance), avec un règlement intérieur. Les droits et devoirs des élèves y sont marqués noir sur blanc. A noter que les élèves signent ce règlement.
    Au vu du comportement des voyous, on comprend comment ils entrevoient les règles en général, et ce que vaut leur signature !

    En maternelle les élèves qui ne sont pas « propres », sont renvoyés chez eux et acceptés une fois qu’ils le sont. Certes, avec l’obligation de leur scolarité dès 3 ans, même s’il ne savent pas uriner dans des toilettes, ils resteront et les autres élèves pourront déjà apprécier le vivre-ensemble, et les profs se mueront en nounous.

    Dans les commentaires du fil #pasdevague il y a beaucoup d’actes de délits, et de crimes. Le domaine de l’Education Nationale est largement dépassé et elle n’est pas dans sa compétence. Si nous étions dans un état de droit, les droits fondamentaux des profs passeraient avant les petits passe-droits des voyous non éduqués.

    • J’ajoute que ces voyous, même celui qui braque sa prof, restent, dans le contexte ambiant, considérés comme des « élèves » qui ont droit à l’éducation (obligatoire, gratuite, et autres niaiseries)

    • les droits fondamentaux des profs sont a l’aulne de ce que leur idéologie a créé ..

    • Parenthèse amusante: grâce à sa grand-mère, mon gosse lisait fort bien à 4 ans. Par contre, il n’était pas à l’abri des « accidents » de propreté à cet âge-là.
      S’il avait été obligatoirement scolarisé à 3 ans, non seulement il aurait fait partie des emmerdeurs que l’instit’ doit changer, mais en plus il n’aurait pas appris à lire. Que du bon! Bravo les nullarques!

  • Le réel finira par se rappeler au bon souvenir de tout le monde. Le plus tôt serait le mieux.

  • A l’école la peur c’est installé… comme l’état n’a pas de couilles pour prendre ses responsabilités.. Pas de Vague , les gens sont notés…Si vous vouler vous faire fracasser la tête par 15 gamins et qui plus les
    parents sont coupables aussi ..

    • et les profs ils en ont des kouilles?

      • Pas pour botter l’arrière-train de quiconque on dirait.
        Il faut dire que l’on le leur interdit.

        • @MichelC
          Bonjour,
          « Il faut dire que l’on le leur interdit. »
          C’est exactement cela. Les profs eux-mêmes ne peuvent pas se défendre. Cela ne change pas grand-chose, puisque personne dans ce pays n’est autorisé à se défendre.
          Cepenant, si au lieu d’avoir pointé une arme sur une femme, il l’avait fait sur une homme plus conséquent, et moins complaisant, cet homme aurait eu des ennuis judiciaires dans la journée.
          Le recours à la force physique est totalement inenvisageable et inenvisagé dans le système adulte Vs enfant, inégal et disproportionné à l’avantage de l’adulte, que celui-ci soit une femme d’1m50 pour 45kg, ou un handicapé moteur, ou un homme bien charpenté face à un groupe de plusieurs ados athlétiques, ou plus athlétiques que la moyenne. Ce ne sont pas les surveillants qui vont jouer aux boucliers pour le salaire qu’ils touchent.

          • je propose la creation de passerelles entre la pénitentiaire et l’Education nationale, les profs pourraient revoir leurs anciens éleves , les matons leurs futurs partenaires

            • Les élèves pensent déjà que l’école c’est la prison,
              L’Etat via sa Justice, pense que l’école est la solution à tous les problèmes de ‘vivre-ensemble’, qu’ils soient des oublis de matériel récurrents, de manque de respect général, des agressions, vols (pour « s’amuser ou rigoler »… c’est toujours l’un ou l’autre) et autres.

              Par exemple, quel élève déclenchant des alarmes incendie a été condamné comme le prévoit la loi ? Déclencher des alarmes fait beaucoup les élèves qui quittent leurs cours, et bien marrer ceux qui déclenchent. Savent-ils que cet acte est un délit ? Que la peine est de 2 ans d’emprisonnement et 30k€ d’amende, bien que divisés par deux pour les mineurs ? (article 322-14 du Code Pénal) Les établissements traitent ces cas comme des manques de discipline.

        • Les kouilles pour botter l’arrière-train… Il faudrait être maso !

      • Ben disons que, avec 82 % de femmes enseignantes dans le primaire, les c… comme vous dites sont plutôt comme les perles dans les huîtres, rares…

  • c’est marrant parce qu’on parle toujours des profs comme des victimes de leur hiérarchie..personnellement je n’ai fait que du privé et il y avait toujours cette distance et ce respect envers nos profs…à cette même époque dnas le public c’était rapprochement entre élèves et profs, on se tutoie , on se serre la paluche et on rigole bien en cours tous ensemble…voilà ou ça mène …désolé mais les profs sont responsables , tout comme les parents.

    • @dekkard
      Bonjour,
      Le non respect n’a rien à voir avec le rapprochement. Bien s’entendre avec un prof ne déclenche pas ce qu’on peut voir dans le cas du braquage qui a déclenché la polémique. Cet acte est la conséquence de tout un tas d’impunités dont cet ‘élève’ a bénéficié au cours de sa scolarité, à la carte apparemment.
      De toute ma scolarité chaotique dans le public, dont un tiers en ZEP, je n’ai jamais eu l’autorisation de tutoyer un prof ni même de lui serrer la main. C’etait au siècle dernier, cela explique peut-être pourquoi.
      Ce qui manque, c’est le respect, et pas le seul respect envers les enseignants : ce manque est général.

  • Il y environ 30 ans ce sont les enseignants qui ont refusé la police à l’école, pensant qu’ils pouvaient gérer la discipline eux-mêmes. Mais leur propre hiérarchie n’avait qu’une pensée « pourvu que cela tienne jusqu’à ma retraite ». Et ce n’est certainement pas le gamin du Faubourg Saint-Honoré qui résoudra le problème, tant il a ses propres déboires à traiter. Quant à la bonne cote du ministre, nul doute qu’avec quelques déboires de cette même veine, elle s’effondrera. D’ailleurs qu’a-t-il annoncé ? : suppression des portables à l’école, hors c’est grâce à un portable que nous avons appris cette agression de prof; donc moins portable, et il y aura plus de problèmes. Bizarre comme riposte, moi j’aurais préféré qu’il dise aucun pistolet à l’école, mais plus de portables.

  • il y a quelques années quand vous évoquiez simplifiant de faire intervenir la police ou la justice dans une classe…c’était les profs qui protestaient.

    pas besoin de voyous d’ailleurs ,un simple élève turbulent pose problème il peut faire perdre 5 mn à chaque début de cours à la classe.

    non enseigner pas classe n’est pas gérable quand les mômes sont trop différents.
    les profs ne sont pas profs mais pas psy non plus.

    • @jacques lemiere
      Bonjour,
      Les profs passent moins de temps à enseigner qu’à faire de la discipline de base. Avant de pouvoir enseigner quoique ce soit à une classe, il leur faut les calmer, leur rappelerqu’ils ne sont plus en récréation, leur rappeler de sortir leurs affairesetc.. Ensuite ils peuvent commencer, entre temps devenir :
      assistants sociaux ;
      infirmiers car des élèves ont des soucis de santé ;
      aides infirmiers puisque l’ « école » admet, entre autre, des autistes ;
      éducateurs spécialisés, pour des élèves avec des cas lourds ;
      assistants pénaux puisque les profs acceuille dans leur salle des condamnés judiciaires ;
      flics pour faire respecter le règlement intérieur ;
      juges pour appliquer les sanctions qu’ils ont le droit d’appliquer ;
      greffiers pour prendre les (com)plaintes et les faire remonter à la hiérarchie qui n’en a cure ;
      secrétaires pour collecter des informations et de la paperasse ;
      Pédo-psycho-quelque chose, pour faire avec tous les petits cas sociaux de chacun ;
      nounous pour leur tenir la main et les assister ;
      Tout ça pour 55 minutes de cours. Ensuite il leur faut être psycho-quelque chose pour les parents complètement largués.
      Heureusement, des fois, il y a des élèves autonomes. Des fois, ils sont même plusieurs dans la même classe.

  • C’est exactement le même processus qui est à l’oeuvre dans les « quartiers » : l’islamisme y galope, on laisse tout faire, mais surtout pas de vagues !

    • pas tout à fait..l’islamisme est déplorable mais c’est un choix individuel.. vous ne serez pas islamiste si vous ne le voulez pas..
      on vous pousse à mettre votre gosse à l’école.
      l’islamisme est aussi un signe de faiblesse des valeurs de nos société.. pas seulement le projet d’idéologues.. l’ed nat est un projet idéologique en soi.

  • pas de vagues , pas d’amalgame ,circulez , tout va bien en douce France ……

  • Bienheureux les parents qui ont les moyens de placer leurs enfants dans un bon établissement privé .
    L’enseignement public s’est sabordé tout seul et se complait dans ses insuffisances . L’argent , toujours l’argent …..

  • C’est bien fait pour les profs qui l’ont cherché. Quand aux parents ils ont un truc qui s’appelle un bulletin de vote…

  •  » Rien n’est aussi agréable pendant un temps que la décadence d’un gouvernement, quel qu’il soit, car sa faiblesse lui donne l’apparence de la douceur; mais la chute qui suit est terrible.  »

    Alexander Pope, anglais, vers 1740

    • @Leipreachan
      Bonjour,
      Pressentiriez-vous un effondrement ?
      Certes, il y a plusieurs facteurs qui s’aglutinent et qui pourraient [devraient] nous le faire penser, dont certains politiciens tels que Valls qui disait qu’il nous faudrait vivre avec le terrorisme, le précédent ministre de l’Intérieur annonçant, avec tact, une guerre civile, un autre qui déclarait que son pire ennemi était la finance. et que nous étions en guerre contre le terrorisme, que nous combattons avec des marches et des bougies.
      Par ailleurs, aux States, le mâle blanc (privilégié et tout et tout) y est dépeint comme « toxique ».

  • J’aime beaucoup la pseudo réponse apportée de but en blanc par l’establishment : « Interdisons les portables ! »
    Hm… Interdisons aussi les caméras de surveillance/sécurité des voies publiques, des transports publics. Pas de trace, pas de preuve, pas de crime.

  • Les commentaires sont fermés.

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La France se situe à la 22e place sur les 30 pays d’Europe étudiés. Au titre du primaire, du sec... Poursuivre la lecture

Par P.-E. Ford

Jusqu’à présent, la cancel culture au pouvoir à Harvard, Stanford, Yale et consoeurs, ne suscitait guère d’émotion dans les rangs du Parti démocrate, ni dans la presse qui lui est si dévouée. Tout a changé le 5 décembre, grâce aux auditions publiques de la Commission sur l’éducation et la population active de la Chambre des représentants, présidée par la républicaine Virginia Foxx, de Caroline du nord. Ce jour là, la présidente de Harvard, Claudine Gay, son homologue de University of Pennsylvania, Liz Magill, ainsi que l... Poursuivre la lecture

Deux événements se sont produits simultanément le 7 décembre 2023.

Le premier concerne la bronca qui a gagné un collège des Yvelines à la suite de la présentation en cours de français d’un tableau de Giuseppe Cesari datant du XVIIe siècle, Diane et Actéon. Parce que ce tableau représente des femmes dénudées, des élèves musulmans de 6e ont exprimé leur réprobation. Des tensions et des menaces ont suivi, ce qui a conduit les enseignants à faire valoir leur droit de retrait, avant que le ministre Gabriel Attal ne se rende sur place.

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