Remaniement : et si on supprimait les ministres ?

Si nos dirigeants commençaient déjà par faire le ménage chez eux et par réformer en profondeur l’État ?

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Remaniement : et si on supprimait les ministres ?

Publié le 13 octobre 2018
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Par Olivier Maurice.

À quoi sert un ministre ? Le ministère de l’Intérieur court sans tête depuis la démission de Gérard Collomb, et il ne s’est pas écroulé ! La Belgique a vécu 541 jours sans gouvernement, l’Espagne 9 mois, et ces pays n’ont pas explosé. En dehors du fait que certains ministères ne servent à rien ou ne font que créer des problèmes qui n’existeraient pas sans eux, on peut bien se poser la question.

En France, un ministre, ça sert à tout

D’un côté, il doit gérer le quotidien : les crises bien sûr, mais aussi les procédures, les milliers de documents à signer, son emploi du temps… de ministre… avec ses réunions internes et ses déplacements en province, ses rencontres avec les divers « partenaires » : associations, organismes divers, syndicats, industriels, lobbyistes… la coordination avec les autres ministères, avec Bercy pour le budget, avec Matignon pour les lignes directrices, avec l’Élysée pour les autres lignes directrices… les notes de service, les courriers de ses confrères, de son équipe, du Premier ministre, du Président, sans compter la gestion de ses proches collaborateurs et les états d’âme des représentants régionaux et départementaux. Il y a aussi le Conseil des ministres à préparer, à y assister, puis les questions au gouvernement qui lui prennent tout son mercredi. Ah, j’oubliais aussi le temps passé avec les médias.

De l’autre, il doit aussi essayer de mettre en place le programme pour lequel il a été élu, de faire se concrétiser les promesses qu’il a faites, les engagements qu’il a pris, de mettre en place des réformes, de proposer des lois…

… Et à rien

Autant vous dire qu’en 15 mois de la durée moyenne d’un mandat ministériel sous la Cinquième République, un ministre n’a pas vraiment le temps de faire grand-chose, à part : serrer des milliers de mains, prendre des centaines de trains, d’avions et de voitures de fonction ; découvrir l’ampleur des dégâts quand il prend ses fonctions et devenir en urgence un champion de la langue de bois pour esquiver les milliards de questions qu’on lui pose sur ce qu’il ne fait pas, sur ce qu’il veut faire mais qu’il sait qu’il ne parviendra pas à accomplir, sur ce qu’il faudrait faire mais qu’il ne fera pas.

Normal que tous les ministres esquivent les questions sur leur action : ils n’ont quasiment pas le temps de faire autre chose que d’essayer de justifier leurs échecs et de couvrir les dysfonctionnements de leur ministère.

Le mammouth

Le Gouvernement français a été pensé pour être organisé comme une armée : il y a les soldats sur le terrain avec les sous-officiers et premiers officiers qui les encadrent. Puis il y a l’échelon de commandement opérationnel qui surveille les opérations et au-dessus de lui l’État-major avec son chef suprême qui décide de la stratégie et qui prend les décisions.

Mais un gouvernement n’est pas une armée. Le Général qui décide de la stratégie ne passe pas son temps à courir le pays et les réunions, à tenter d’expliquer ce qu’il fait et à vendre ses idées en craignant de perdre son poste au prochain remaniement.

Sauf que les fonctionnaires ne sont pas des militaires. Compter sur l’abnégation, les sens du sacrifice et du devoir, ainsi que sur la discipline de fer pour gérer 5,45 millions de personnes est pour le moins utopique. Si tous les fonctionnaires avaient la même vocation que les militaires, ils seraient soldats.

De plus, une armée, surtout en temps de guerre, n’a pas vraiment de logique économique, ni même de logique « collatérale » comme disent les militaires : l’intendance suivra et on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs.

L’administration française s’est donc transformée au fil du temps en ce que toute armée devient lorsqu’elle est occupée à faire autre chose que la guerre : un machin pour reprendre les mots de l’inspirateur de la Cinquième République qui n’est pas tout à fait étranger à cette situation.

Supprimer les ministères et les ministres

De nombreux pays ont engagé cette transformation consistant à supprimer cette armée mexicaine et remplacer les ministères et leurs administrations par des structures bien plus adaptées aux missions qui leur sont confiées.

1. Créer des agences gouvernementales au périmètre bien défini et placées sous la surveillance à la fois de l’exécutif et des élus parlementaires.

C’est le modèle des agences américaines : CIA, FBI, DEA, FDA, DOC, DOJ, etc. dont tout le monde connaît les acronymes en trois lettres ; mais c’est aussi ce qui a été entrepris en Angleterre ou en Suède, où 99 % des fonctionnaires ont été recasés dans des agences publiques, d’ailleurs sous des contrats de travail de droit privé. La direction en est attribuée à des professionnels du métier (en matière de renseignement, de sécurité, etc.) et à des gestionnaires chevronnés. L’État et les représentants de la population exercent le rôle d’administrateurs, décident des priorités, valident les décisions, sanctionnent les dysfonctionnements et bien évidemment président à l’attribution du budget.

2. Agir localement, réfléchir globalement

La décentralisation en France a été un échec lamentable qui n’a abouti qu’à complexifier les processus de décision et à ajouter des couches au mille-feuille. Pourtant, l’application des principes de subsidiarité et d’autonomie est un succès presque partout où ils sont mis en place. Tous les pays européens ayant un budget excédentaire, Suisse, Allemagne et Suède en tête ont des structures publiques décentralisées, les pays ayant les meilleurs résultats en termes d’éducation les ont obtenus par l’autonomie des écoles et des universités

Il faut dire que dans ces pays, on a commencé par remodeler les instances centrales avant de gonfler les organisations locales.

3. Privatiser et sous-traiter

Franchement, et sans vouloir le moins du monde dévaloriser ces personnes, mais en quoi un fonctionnaire faisant le ménage dans les bureaux est-il indispensable à la mission de service public ? Et cette question se pose également pour bon nombre de postes : électriciens, jardiniers, secrétaires, informaticiens, cuisiniers…

Comment font quasiment toutes les grandes sociétés ? Elles sous-traitent les fonctions qui ne relèvent pas directement de leur cœur de métier et donnent ainsi une chance à ses secteurs économiques entiers de se développer. S’il y a autant de PME en Allemagne, ce n’est pas à cause d’une politique interventionniste, mais tout simplement parce que les grandes entreprises sont florissantes dans ce pays, qu’elles doivent leur succès en grande partie à la sous-traitance.

On ne le dira jamais assez, mais l’expérience a prouvé que la suppression d’un fonctionnaire créerait entre deux et trois emplois dans le privé. Pour une simple raison : un fonctionnaire est un coût, un employé est une source de richesse.

Charité bien ordonnée commence par soi-même

Et si, plutôt que de se casser la tête à trouver comment distribuer les maroquins et à répartir les privilèges, plutôt que de multiplier jusqu’à saturation les lois supplémentaires, plutôt qu’à s’enliser dans des discussions sans fin avec des partenaires sociaux, plutôt qu’à courir les plateaux télé pour tenter d’enfumer tout le monde et ne convaincre personne en inventant des excuses pour justifier leurs échecs, plutôt qu’à inventer de nouveaux moyens d’embêter les Français, à se mêler de leur vie privée et à réglementer leur vie publique, plutôt que de faire des leçons de morale et de gestion… si nos dirigeants commençaient déjà par faire le ménage chez eux et par réformer en profondeur l’État, c’est-à-dire par redonner du souffle à une organisation lourdement déficitaire, pléthorique et paralysée par 60 ans de centralisme, de pression politique et de manque de vision ?

Cela aurait au moins le mérite de créer des emplois, de diminuer les impôts et d’augmenter le pouvoir d’achat et la qualité des services publics, même si cela mettrait quelques ministres et quelques journalistes politiques au chômage.

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  • il est évident que l’auteur a raison .
    Mais comme disait l’illustre créateur de la 5 eme republique ..comment voulez vous reformer un pays qui possède mille fromages

  • faire croire qu’un ministre à de l’importance dans son ministère sans en avoir de diplôme
    correspondant est un enfumage de première ! !… regarder le maire ministre des finances a part de brasser de l’air et faire sa com : oui ..mais ..le résultat même pas capable de réduire le budget de la dépense publique de 1 centimes d’euros !! dans les ministères cela doit être un sacré bordel..
    la vérité d’aujourd’hui , n’est pas celle de demain…

    • Bruno La Maire a une agrégation de lettres modernes et 2 années à l’ENA et rien dans l’économie réelle, mais tout dans le bla bla, excusez-moi c’était pour citer un exemple.
      Pour paraphraser Coluche: « ils n’en n’ont même pas un échantillon sur eux »

  • Georges Pompidou n’avait-il pas dit à Jacques Chirac : »arrêter d’emmerder les français »?
    C’était quand déjà ? … en 1966, quoi ? il y a 52 ans que les français supportent cela ?

  • un ministère ça sert :
    a caser un copin, a se faire un allié, a avoir un statut enviable au niveau finance, pas de performances exigées, pas d’expérience, seulement une dette ineffaçable envers celui qui vous a mis a ce poste.
    pour le simple péquin ….. ,?qu’on me donne un avis ! ,
    dans tous les cas c’est souvent un poste qui fait concurrence au fondeur de cloches !

    • C’est surtout une vaste mangeoire, abondamment garnie, qui n’exige pour s’y attabler aucune compétence particulière hormis l’appartenance au gang.

      • @ RX33
        La « mangeoire » n’est qu’un juste et logique retour des choses! À partir du moment où « l’état » s’adjuge 55 à 57% de PIB à gérer, il vaut mieux se trouver du côté du manche de la cognée, avec un patron qui ne fera pas faillite, qui ne vous virera pas et qui vous assure donc contre les risques!
        Vous pouvez bien sûr critiquer les « élites » mais ça ne règlera pas le problème « d’état », avec, en France, une complexité (intriquée) telle et une administration vigilante que tirer un « fil » risque de défaire chaque fois tout le « tricot »: d’où la difficulté de « réformer »!
        Le système « jacobin » est évidemment pyramidal et intellectuellement opposé à toute décentralisation (en parfaite opposition de ce qui s’est passé ailleurs!).
        Un président de la république peut-il s’opposer à 5, 6 ou 7 millions de fonctionnaires, sans déclencher une grève générale: j’ai des doutes!
        L’administration française (qui reste), non élue, partage bien le pouvoir avec la politique (qui passe) et ne cherche pas à se réformer et pas du tout à entamer un régime d’amaigrissement, au contraire!

        • Discutant souvent avec des artisans, des autres gens, je vais vous dire que la coup de pied de l’âne pourrait bientôt partir.
          Si cela continue, les ponctionnaires pourront bientôt se ponctionner eux-même.
          Dire on embauche dans le BTP et mettre à mort le marché, il y a comme une incohérence. On en met à Sainte-Anne pour moins que cela.

  • « La politique est une affaire sale, une ruse, un cul-de-sac idéologique, un vaste pilleur de ressources intellectuelles et financières, un mensonge corrupteur, une tromperie, un moyen de répandre dans le monde un énorme malheur, d’une espèce inattendue et indétectée ; c’est le plus grand gaspilleur de productivité humaine jamais concocté par ceux qui ne croient pas à un authentique progrès économique et social. »
    Jeffrey Tucker

    • autrement dit, le politique est à la société ce que le cancer est à un corp sain constitué des acteurs économiques qui produisent des biens et services de façon optimisée dans une immense symbiose. La cellule cancéreuse quant à elle pompe le glucose et acidifie le terrain à son seul profit, jusqu’à tuer l’organisme.

      • @ marc 2728
        Il n’y a ni « politique » ni « société »: ce sont des termes abstraits pour désigner, en fait, des personnes vivantes et même défuntes! (il y a des lois pour les cimetières et la fin de vie)

        Mais sérieusement, depuis toujours, il a existé des puissants et ceux qui le sont moins, des parents et des enfants, donc des traditions puis des lois, donc des « organisations » (au sens le plus large). L’anarchie totale et heureuse est-elle la solution? Ce n’est pas l’expérience des humains!

        • @mikylux
          fonder un argument en disant qu’il n’y a ni « politique » ni « société » est un raccourci sémantique un peu excessif.
          Tout autant que ces termes soient abstraits ils n’en sont pas pour autant dénués de réalité.
          Quand je dis le ‘politique’ je parle de la classe politique en général qui du simple fait des règles qui la régissent (le système dans lequel sont pris ses acteurs) elle se détermine en un groupe d’acteurs suffisamment homogène pour induire des comportements assez réguliers pour une immense majorité d’entre ses membres au point de mettre en évidence certaines constantes (je vous suggère de vous intéresser ou de relire L’acteur et le système de Crozier qui vous présentera ces concepts bien mieux que moi).
          Quant à la société, certes elle est très… multiple, mais elle n’est pas faite que d’individus et d’organisations. Il y a ces fameux groupes sociaux qui se constituent de façon informelle et spontanée autour de la convergence de leurs intérêts sans avoir nécessairement besoin d’une organisation pour les représenter.
          Quant à l’anarchie, je ne vois pas ce qu’elle viendrait faire dans mon propos…

  • Tout le monde fait des erreurs ; si on veut une vraie catastrophe, il faut un gouvernement. – Bill Bonner

    • @ gouflo
      Non! C’est faux! Avant, on sacrifiait un animal pour plaire « à la puissance supposée » après une catastrophe de dimension variable (mauvaise récolte, par exemple).
      Maintenant, on fait tomber un gouvernement vilipendé: c’est apparemment différent mais la logique reste la même! (« C’est pas moi, c’est lui! »)

      • Maintenant, on fait tomber un gouvernement vilipendé

        Il a la majorité nécessaire aux 2 assemblées, pendant 3 ans et demi.
        Cela ressort de la responsabilité des parlementaires.

  • « La politique est l’art de chercher des problèmes, de les trouver partout, de les diagnostiquer incorrectement et d’appliquer les mauvais remèdes. » Ernest Benn

  • « Je me demande parfois si le monde est dirigé par des gens intelligents qui se moquent de nous ou par des imbéciles qui y croient vraiment. – Mark Twain (1835-1910)

  • « Si un État avait enfanté un Microsoft, un Google, un Facebook, fait fructifier son économie comme Warren Buffett l’a fait pour les actifs de Berkshire Hathaway ces cinq dernières décennies ou inventé l’ampoule électrique, cela se saurait. » – Thierry Godefridi

    • @Goufio: Vous avez demandé à Godefridi ce qu’il pensait de la croissance des uns par rapport à la croissance des autres (Chine …) ?
      Les équivalents aux Microsoft, google, facebook, amazon existent aussi en chine. Certes, ils se sont développés dans le cadre d’un capitalisme, mais bien d’état.

      • Il me semble que les équivalents d’état dont vous parlez ne sont que des copies qui n’existeraient pas si les originaux dont ils s’inspirent n’avaient pas été préalablement développés dans le cadre d’un capitalisme privé.

  • « L’Etat moderne est inefficace et nuisible. Puisqu’il est inefficace on pourrait se passer de lui ; puisqu’il est nuisible on devrait le faire » – Murray N. Rothbard – Man, Economy, and State- Princeton – 1962

    • @ gouflo
      Tout ça c’est très gentil mais comme en sciences humaines ou en Histoire, on explique le passé raté sans pouvoir dire comment réussir l’avenir! Et les signatures des propos ne les rendent en rien, plus respectables que ce que pense chacun de nous!

      • comment réussir l’avenir!

        En France, on vous explique comment accélérer lorsqu’on arrive dans le mur…

      • @mickylux
        Ça c est vrai. Une citation n’est pas du tout un argument et J’en balance tout le temps, ce n est pas pour critiquer Goudlo.
        Pour réussir l’avenir, ne pas essayer de planifier l’économie et les comportements des hommes. Ce sera déjà un bon début.

  • Le système actuel ressemble plus à la cour du roi Pétaud (d’où la pétaudière d’un Etat en pleine déréliction) avec un roitelet méprisant entouré de pseudo ministres plus proches d’un parterre de courtisans hypocrites aussi dispendieux qu’inutiles.

    Nos sociétés sont devenues dépressives pour s’être données des leaders politiques, sociaux et artistiques pitoyables débouchant sur le mépris, l’irrespect et la violence, parce que les politiques libertins ont réappris aux citoyens l’esquive, la dérobade, la frivolité, l’amnésie, l’ambiguïté, la duperie florentine et autres comportements peu avouables.

    Sociétés où désormais chacun est amené à se bricoler une loi à la mesure de ses besoins.

    La précarité du futur n’incite pas à se projeter dans la durée, et les informations biaisées, truquées ou fallacieuses n’encouragent pas les peuples à s’engager au-delà d’un temps qui n’est pas maîtrisable, et l’avenir paraissant trop aléatoire et déprimant, on préfère ne pas y penser et confier ou plutôt abandonner par lâcheté cet avenir à quelconque misérable personnage dont le seul éclat est le geste et le verbe d’un instant, et la seule excellence de savoir s’entourer d’un aréopage intéressé et sournois prêt à toutes les forfaitures avec insolence et mépris, le pire parfois simplement pour avoir l’air d’exister l’espace de cet instant.

    Mais en fut-il jamais autrement au cours des siècles, des civilisations et des systèmes de gouvernement des peuples ?

    Relisons l’Histoire depuis des millénaires et observons où ces peudo tribuns ont régulièrement conduit leurs peuples vers des moments de conflits et de misère alors que la majorité de ces peuples, petits locataires de la planète avec un bail même pas renouvelable, aspiraient tout simplement à un jardin apaisé avec çà et là quelques parcelles d’ harmonie et de sérénité.

    • C’est en France juste une Monarchie Elective d’obédience Social-Démagogie

        • @ marc2728
          Ben oui! Regardez autour de vous, par-delà les frontières: les monarques (sauf à Monaco) et les présidents de république sont des « autorités » sans pouvoir: des représentants symboliques de la population, par consensus national, bien moins puissants qu’un président de la république, en France, pays sans doute nostalgique de son régicide inutile et regretté!

          • Regretté, maintenant peut-être par le peuple, mais les polytocards sont au Champagne tous les soirs, s’en félicitant chaque jour…

  • Excellent article et tout à fait d’accord avec l’auteur. Mais ce n’est pas avec les gugusses actuels qui centralisent à outrance, empilent lois et contraintes, s’immiscent dans la vie privée de tout un chacun, que cela risque de changer… à moins de balancer aux orties tous ses bons à rien ou plutôt tous ces « mauvais à tous » pour citer M. Pagnol.
    L’autonomie régionale est la seule gouvernance valable. Responsable de sa gestion et proche de sa population, elle en connaît ses capacités et ses besoins et ne peut que la dynamiser en la libérant de tous les carcans inutiles.

    • @ corbc
      La décentralisation n’est pas une panacée: l’autonomie n’est pas l’indépendance! Dans un pays, une nation, un peuple, il faut encore une organisation solidaire organisée entre les parties, souvent par l’état central! C’est vrai sur bien des plans (militaire, économique et social).
      Le but n’est pas la féodalité mais bien, et très clairement, la mondialisation Et où pourrait-on se passer d’un contrôle d’honnêteté légalement égalitaire (légale pas financière!), forcément par une autorité élue ensemble, garante d’équité et de justice légale minimale. Et on n’y est pas encore!

      • C’est vrai sur bien des plans

        Non, seulement sur le plan militaire.

      • A mikylux . « La décentralisation n’est pas une panacée ».
        Il ne me semble pas que la Suisse soit un état « féodal », bien au contraire c’est une réelle démocratie ! En plus, elle a fort bien réussi ; son économie est l’une des meilleures du monde.

    • @corbc
      L’autonomie régionale n’est pas une garantie car elle peut dégénérer en tyrannie locale de type mafieuse qui accable la population d’impôts de manière aussi abusive que l’Etat jacobin actuel.

      J’aspire à la promotion de la subsidiarité à tous les niveaux, avec un Etat réduit au stricte nécessaire qui remplisse les missions régaliennes de Défense, Police et Justice et qui soit un recours en cas de dérive des pouvoirs locaux vers la tyrannie.

      • A Virgin.
        « L’autonomie régionale n’est pas une garantie car elle peut dégénérer en tyrannie locale de type mafieuse qui accable la population d’impôts de manière aussi abusive que l’Etat jacobin actuel. »
        La Suisse vie cette autonomie cantonale depuis plus d’un siècle et aucune de ses régions ne s’est transformée en gestion « mafieuse » écrasant sa population d’impôts. Le « mille feuilles » à la française « indispensable » à l’état centralisé, n’existe pas… et cerise sur le gâteau, c’est l’un des pays du continent européen le moins taxé.

    • Bof, les barons locaux à la defferre ou colomb ne valent pas mieux que ceux qui nous gouvernent et pratique l’incurie et népotisme avec autant de « talent ».

  • Bof , sans organisation politique et un état c’est l’anarchie..les ministres. servent a rien plus facile dire que de vivre sans a moins de vouloir de fonctionnaires a tous les étages ,des gens hyper compétents , des experts dans leur job…mais cela ne change rien ,fonctionnaire ou politique ce qui compte est..leur carrières et les avantages de leur fonction, le petit plus qui permet d’échapper au marché pour les incompetents

  • « Pour une simple raison : un fonctionnaire est un coût, un employé est une source de richesse. »

    C’est indéniable. Que vous rétorque-t-on à ce genre de remarque ? Au pif, par profession :
    – médecin/infirmière : garde la population en bonne santé permet de créer de la richesse.
    – assistante sociales : gère des situions familiales difficiles qui pourraient devenir explosives autrement : la richesse que l’on créer, c’est c’elle qu’on permet de préserver.
    – police/gendarme : assure la protection des individus et de leurs biens : on permet aux individus de conserver leur richesses ; c’est là que réside notre création de richesse.
    – professeur d’école : on inculque un savoir aux élèves ; on permet le vivre ensemble au travers de valeurs humanistes : c’est une richesse.
    Et j’en passe, et j’en passe.

    L’acte de création de richesse, le moment où un échange est scellé, est inconnu à la plupart des individus. Le simple fait de travailler constitue aux yeux de certains une preuve flagrante de création de richesse, et ces derniers ne sauraient être considérés comme des coûts.

    • @ Zod
      Ce qui compte ce n’est pas que moi je considère que je travaille et que je dois être payé pour cela, c’est que quelqu’un d’autre considère que je travaille et accepte de payer pour cela.

      Le fonctionnaire représente un coût financé par un impôt acceptable pour celui qui le paie seulement quand son travail consiste à remplir une mission régalienne qui relève des prérogatives de l’Etat (Défense, Police, Justice).

      Si la population était moins infantilisée par un régime dispendieux où les fonctionnaires deviennent des prédateurs qui vivent de la vie d’autrui, elle vivrait de manière plus responsable avec des gens assez adultes pour éviter les situations familiales difficiles que vous évoquez.

      Vous sous-estimez la capacité d’une population saine à s’auto-réguler et à produire les solidarités naturelles à même de désamorcer les éventuelles situations explosives dont vous faites état pour justifier la nécessité, entre autres, d’assistantes sociales.

      Le rôle d’un régime politique est de permettre à une population d’avoir une bonne santé pour se développer et grandir. Aujourd’hui le régime politique est mauvais et il rend la population malade.

      L’abus de fonctionnaires, c’est comme l’abus de sucre, le travail des fonctionnaire est devenu trop souvent un travail vide comme le sucre est un apport de calories vides.

      Un travail vide ne mérite pas plus d’être appelé travail qui mérite salaire qu’une calorie vide ne mérite d’être appelée nourriture à consommer. Les deux sont à proscrire car ils rendent nos organismes malades. Est-ce assez clair?

      • @Virgin, ne vous méprenez pas, je connais ma leçon ; je ne fais ici que relater les différentes réponses que j’ai reçues, et que j’imagine pouvoir recevoir en réaction à la citation de l’article.

    • Le fait est que ces mêmes professions, dans un pays (plus) libéral, comme la Suisse ou la Nouvelle Zélande, ne sont pas fonctionnarisées, sans que leur utilité ou leur efficacité en soit réduite.
      Il ne s’agit pas de supprimer la fonction, il s’agit de supprimer l’adjectif ‘publique’…

  • 1. Proposer de « supprimer » des ministres… quel culot ! On en a vu envoyés en correctionnelle pour moins que ça !
    2. Si vous pensez que les politiques sont suicidaires, on est pas sortis de l’auberge. Ils ne vont strictement rien faire qui pourrait réduire leurs privilèges et obscurcir leur avenir. Pas de leur propre gré, en tout cas. Peut-être, sur un malentendu, « à l’insu de leur plein gré »…

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