Trump protectionniste face aux adversaires… du libre échange

Les adversaires de Trump à la table de négociations peuvent bien dire c’est un fou furieux, ignorant des principes économiques de base et que ce qu’il fait n’a aucun sens, il n’en demeure pas moins qu’ils se sont fait rouler dans la farine.

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Donald J. Trump at Marriott Marquis NYC September 7th 2016 By: Michael Vadon - CC BY 2.0

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Trump protectionniste face aux adversaires… du libre échange

Publié le 9 octobre 2018
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Par Le Minarchiste.

Lors de l’introduction de tarifs sur l’acier, bon nombre d’économistes et de commentateurs politiques se sont empressés de clamer que Trump ne comprend rien au commerce international, et plus particulièrement le concept de déficit commercial. Ils ont peut-être raison, mais cela importe peu.

Trump sait peut-être (ou pas) qu’il n’arrivera pas à ramener des emplois manufacturiers aux États-Unis. Mais s’il y a une chose qu’il accomplit est de faire en sorte que les entreprises œuvrant aux États-Unis construiront leur prochaine usine en sol américain.

Brinkmanship

En négociation, la stratégie utilisée par Trump se nomme brinkmanship et consiste à faire croire que l’on est prêt à causer un désastre mutuel ou à détruire le système s’il le faut plutôt que de céder. L’adversaire pense que son homologue est un fou furieux et qu’il n’entendra jamais raison. Devant l’incertitude face à la possibilité d’une catastrophe économique, l’adversaire est prêt à faire davantage de concession.

Ce fut notamment l’attitude du président Nixon face aux Soviétiques durant la Guerre Froide.

Cette attitude ne fera peut-être pas basculer le gouvernement chinois, mais elle crée une atmosphère d’incertitude qui affectera les décisions des grandes entreprises, sous la pression de leurs actionnaires inquiets. Ainsi, si vous êtes une multinationale qui vend aux États-Unis, vous seriez fou de ne pas construire votre prochaine usine aux États-Unis, car vous risquez d’être affecté par un nouveau tarif ou une nouvelle mesure qui serait désastreuse pour votre entreprise.

Par ailleurs, la réforme fiscale a contribué à favoriser les États-Unis comme destination d’investissement pour les multinationales. Non seulement le taux d’imposition des entreprises est maintenant beaucoup plus bas, alors qu’il était beaucoup plus élevé que les autres pays développés avant la réforme, mais en plus, en permettant la dépréciation des investissements dès la première année, les entreprises peuvent grandement réduire leur facture fiscale. De plus, le passage à un système fiscal territorial fait en sorte qu’il n’y a plus d’avantage fiscal à avoir un siège social, des usines ou sa propriété intellectuelle en dehors des États-Unis.

Donc, la prochaine usine de Ford sera-t-elle à Windsor ou à Détroit ? En 2018 ou 2019, il y a bien plus de chance que ce soit à Détroit qu’en 2015. Sur ce point, c’est mission accomplie pour Trump et sa base électorale, même si aucun bienfait économique n’en découlera pour les américains.

Les faux libre-échangistes…

L’autre avantage de Trump dans les négociations sur le libre-échange est que bien que les Américains aient une « paille dans l’oeil », ayant encore bien des mesures protectionnistes, Trump peut décrier la « poutre dans l’oeil » de ses partenaires commerciaux, car au bout du compte, avant Trump, les États-Unis avaient les tarifs douaniers parmi les plus bas sur la planète.

Donc à chaque fois qu’un partenaire commercial comme le Mexique fait l’apologie du libre-échange et le fustige de vouloir introduire des tarifs, Trump peut lui répondre que si ce pays croit autant au libre-échange, il n’a qu’à diminuer ses tarifs au même niveau que les États-Unis ! Et il a bien raison.

Par exemple, contre le Canada, les négociateurs américains peuvent critiquer le système de gestion de l’offre de lait, qui représente un tarif d’environ 300 % et fait en sorte que les canadiens paient leur lait beaucoup trop cher au profit des producteurs moins efficients.

Ce système est une véritable bombe politique car les producteurs de lait Québécois forment un groupe bien organisé, tandis que les bienfaits d’une libéralisation seraient diffus et relativement petits car une diminution du prix du lait de 20 % n’aurait pas un gros impact sur le budget du ménage moyen.

Ainsi, tout politicien qui s’opposera à cette mesure protectionniste subira les foudres de l’Union des Agriculteurs du Québec et verra ses chances d’élection être anéanties. Parlez-en à Maxime Bernier qui menait dans les sondages pour la chefferie du Parti Conservateur du Canada, et qui s’est fait damer le pion à la dernière minutes par Andrew Sheer qui, contrairement à Bernier, a montré son appui su système de quotas et a donc bénéficié des votes de milliers de producteurs de lait devenus temporairement membres du Parti Conservateur juste pour voter contre Maxime Bernier.

Vous avez bien lu : les producteurs de lait sont prêts à devenir membre d’un parti politique qu’ils n’aiment pas et qui n’est même pas au pouvoir, juste pour s’assurer que le chef de ce parti ne soit pas contre la gestion de l’offre!

À l’élection provinciale du Québec de 2018, les quatre partis ont unanimement soutenu le système de gestion de l’offre !

En passant, j’ai bien ri lorsqu’en entrevue à RDI, le président de l’UDA a affirmé que sans gestion de l’offre, les Québécois ne paieraient pas le lait moins cher ! Alors pourquoi ont-ils besoin de protectionnisme dans ce cas ? Il faut vraiment prendre les citoyens pour des idiots pour dire un tel mensonge sans broncher…

Ainsi, le gouvernement de Justin Trudeau risquait de sacrifier un accord de libre-échange crucial pour le Canada, qui bénéficie à l’ensemble de la population, pour protéger une mesure protectionniste qui ne bénéficie qu’à un petit groupe et coûte cher à l’ensemble des canadiens, et ce simplement parce que ce petit groupe pourrait fortement nuire à ses chances de ré-élection… c’est pathétique. La démocratie clientéliste à son meilleur !

Et pour négocier tout cela contre des hommes d’affaires américains aguerris tels que Wilbur Ross, nous envoyons une journaliste qui ne maîtrise que très peu de notions économiques (je parle ici de Chrystia Freeland).

Des tarifs contre-productifs, et alors ?

En 1960, il fallait 10 travailleurs/heure pour produire une tonne d’acier aux États-Unis. De nos jours, il en faut moins de 2 grâce aux développements technologiques. Ainsi, les Américains produisent autant d’acier avec beaucoup moins de travailleurs. Les tarifs ne changeront rien à cette situation.

Quand les entreprises américaines achètent de l’acier chinois, elles paient avec des dollars américains. Les Chinois utilisent ensuite ces dollars soit pour acheter des exportations américaines, soit pour investir aux États-Unis, ce qui crée des emplois aux États-Unis. Tout déficit commercial est compensé par un surplus d’investissement. Il ne fait donc aucun sens de penser qu’une réduction du déficit commercial favoriserait la création d’emplois aux États-Unis !

De plus, pour réduire le déficit commercial, il faudrait que le gouvernement américain rembourse de la dette. Pour ce faire, il faudrait qu’il engendre des surplus budgétaire, mais la réforme fiscale décrite ci-haut fera diminuer les revenus de l’état et donc augmenter le déficit fiscal! Ainsi, il appert que pour atteindre son objectif de réduire le déficit de la balance commerciale, Trump devrait réduire les dépenses gouvernementales de façon drastique, ce qu’il ne fait pas!

D’autre part, les tarifs font augmenter les coûts de matières premières pour les manufacturiers américains, ce qui les rend moins concurrentiels sur le marché mondial. On se souviendra qu’en 2002, les tarifs de Bush sur l’acier ont détruit des centaines de milliers d’emplois de cette manière. Ainsi, les tarifs sur l’acier auront l’effet inverse de ce que Trump a promis à sa base électorale, c’est-à-dire de ramener des emplois aux États-Unis.

Peut-être que Trump sait tout cela… ou peut-être que non ! Il n’en demeure pas moins qu’il a promis de s’attaquer au protectionnisme chinois et canada-mexicain à sa base électorale et qu’il leur livre la marchandise. Dans ce contexte, rien ne sert de tenter de répondre coup pour coup, car nous savons très bien qui sera le dernier debout, même si passablement amoché. Le plus simple est de lui couper l’herbe sous le pied en abaissant ses mesures protectionnistes avant même que la négociation commence. Trump n’aurait alors eu aucun argument et les consommateurs canadiens paieraient leurs produits moins cher.

Conclusion

Les adversaires de Trump à la table de négociations peuvent bien dire sur toutes les tribunes que c’est un fou furieux, ignorant des principes économiques de base et que ce qu’il fait n’a aucun sens, il n’en demeure pas moins qu’ils se sont fait rouler dans la farine.

Au lieu de tenter d’utiliser la raison pour le convaincre, ce qui est contre-productif face à la stratégie de brinkmanship, ceux-ci auraient dû faire un examen de conscience et réaliser qu’ils sont eux-mêmes encore moins libre-échangistes que les américains.

Si le Canada avait depuis longtemps éliminé le stupide système de gestion de l’offre laitière, les négociateurs américains auraient eu bien peu de levier de négociation, mais ils savaient très bien que pour protéger cette vache sacrée politique, le Canada était prêt à faire d’énormes concessions et ils en ont profité.

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  • Trump a a raison, un chef d’entreprise va réfléchir, la baisse d’impôts de 35% a 21% est très importante, parce que mettre son usine en Chine, ca coute pas cher, le problème c’est de sortir les benefices de Chine, le contrôle des changes vous le permets pas.
    Il vaut mieux mettre son usine aux USA et payer 12% d’impôts, et faire ce que l’on veut de son argent.

  • En fait Trump fait de l’économie contrairement aux européens qui font d’abord de la philosophie et de la politique . On a donné à Bruxelles les pleins pouvoirs alors que tous ses technocrates et autres économistes sortent des mêmes écoles et sont formatés de la même manière . Il y a des questions qu’il ne faut surtout pas poser : les Américains n’ont pas élu Trump mais ont repoussé les démocrates après deux mandats d’Obama . Ils ont vu arriver Hilary Clinton cornaquée par le même Obama et ils ont eu le sentiment que rien ne changerait . Ils n’en ont pas voulu , leur choix est respectable . Remettre en cause un mode d’élection vieux de plus de cent cinquante ans après l’élection n’est pas crédible en démocratie .

    • Bien vu… Et en plus ce sont des « démocrates » qui se livrent à ce jeu stupide…..
      Il n’y a que les crétins qui ne changent pas d’avis…J’avais rencontré avant les élections une amie de ma fille, brillante biologiste et anti Trump féroce…En septembre à l’occasion de l’anniversaire de mes petits fils j’ai revu cette dame qui m’a dit: » ce type fait des miracles »…. Le centre pour nécessiteux où elle est bénévole se vide, plein de gens retrouvent du travail, noirs et portoricains compris.

      • Il y a un détail sur lequel je ne suis pas d’accord, ça n’est pas « Il n’y a que les crétins qui ne changent pas d’avis », mais « Il y a des gens brillants et de bonne volonté, et eux changent d’avis ».

      • « […] j’ai revu cette dame [et elle m’a dit: « Trump] fait des miracles »…. Le centre pour nécessiteux où elle est bénévole se vide, plein de gens retrouvent du travail, noirs et portoricains compris. »


        @Kansas beat : Relisez l’article plus attentivement. C’est écrit noir sur blanc dans l’article que le protectionnisme de Trump ne fera aucun miracle / qu’ « aucun bienfait économique n’en découlera pour les américains. »
        Ce protectionnisme aura, je cite l’article, « l’effet inverse de ce que Trump a promis à sa base électorale, c’est-à-dire de ramener des emplois aux États-Unis. »
        Si vous voulez réellement voir des centres pour nécessiteux se vider et plein de gens retrouver du travail, il n’y a qu’une seule solution possible : réduire drastiquement les dépenses publiques, ce que malheureusement Trump refuse de faire.

        • Votre niveau de déni de réalité est franchement hallucinant.
          Kansas beat relate ce qu’il se passe vraiment, la maintenant, aux USA.

          • @Gérard9 : Non, il relate ce qu’une dame qu’il connait croit savoir qu’il se passe.
            Elle croit que Trump « fait des miracles », que si le chômage baisse aux USA c’est grâce à lui. La réalité, c’est que, premièrement, le chômage a commencé à baissé depuis 2010 (après avoir spectaculairement augmenté entre 2008 et 2010.) Deuxièmement, le chômage baisse malgré les politiques à la con d’Obama et de Trump, et non pas grâce à leurs politiques à la con.
            Les seules bonnes politiques menée par Trump sont : sa réduction des impôts (comme expliqué dans l’article), ses quelques déréglementations, son septicisme à l’égard des écolos (retrait de l’accord de paris), et sa position initiale au sujet du droit au port d’arme.
            Toutes les autres politiques de Trump sont de la pure anarque. Cela peut éventuellement marcher à court terme mais à long terme (quand Trump ne sera plus au pouvoir) cela va assurément se fracasser la figure.

  • La différence est que Trump est un homme d’affaire qui a de l’expérience, et qui a fait ses preuves sur le terrain, alors que les économistes de salon n’y comprennent rien puisque toujours désavoués par les événements de la réalité. Surtout lorsqu’ils sont socialistes et sortent des âneries contredites par la faillite de TOUS les états où le socialisme a sévit. Et ils sont nombreux!

    • Effectivement, c’est un « homme d’affaire », raison pour laquelle il est en faveur d’un capitalisme de connivence., et non pour une économie de marchés libres.

      C’est un homme d’affaire devenu milliardaire sur des marchés domestiques (l’immobilier), grandement imperméables aux effets du libre-échange. Ça ne lui donne donc aucune expérience particulière pour mieux comprendre les mécanismes de l’économie internationale. Pas plus en tout cas que les « économistes de salon ».
      Et d’ailleurs il a surtout montré ses méconnaissances en la matière, vu qu’il est incapable d’interpréter correctement le solde d’une balance commerciale : https://www.contrepoints.org/2018/08/19/322741-trump-ne-comprend-rien-au-libre-echange

      Enfin, si les socialistes sortent des âneries, alors que penser de Trump qui a déclaré avoir la même position que le socialiste Bernie Sanders en matière d’économie internationale : « Lui et moi sommes semblables sur le commerce international. »

      • Et donc Raphael, combien d’entreprises vous ,vous avez fait tourner ?

        • Une seule, une activité en travailleur indépendant.
          Sinon j’ai une qualification d’ « économiste de salon » (agrégation d’économie).
          En revanche, contrairement à Trump, je n’ai jamais partagé l’opinion d’un socialiste en matière d’économie internationale.

          Et vous, comme Trump, avec combien d’hommes politiques socialistes êtes-vous d’accord sur le plan de l’économie internationale ? Par exemple, avec le socialiste Montebourg qui, comme votre idole, prônait une politique de protectionnisme économique (le fameux « Made in France », équivalent du « Make America Great Again ») ?…

          • Montebourdes … au pluriel svp…

          • Montebourg tout socialiste qu’il est, a eu la cohérence de s’attaquer aux rentes des professions soit disant libérales, notaire en tête, ma foi c’est pas celui sur qui je cracherai le plus

            • @Pouf
              Ce n’est pas parce qu’on vous dit que des professions sont libérales qu’elles le sont ! La profession de notaire fait partie des plus réglementées, avec beaucoup d’autres, rassurez-vous. Ce n’est donc pas une profession libérale, pas plus que médecin, assureur, banquier ou fonctionnaire etc.

  • Article décevant. Serait-ce la traduction ?
    Le libre échange, c’est la liberté d’échanger avec les autres sans entraves (taxes et règlementations) imposées par des gouvernements (ceux qui disposent du pouvoir politique). Il n’y a aucune différence de nature entre libre échange « intérieur » (liberté d’échanger avec les autres habitants du pays où on habite) et libre échange « international » (liberté d’échanger avec les habitants de pays où on n’habite pas). La liberté des échanges est toujours favorable au plus grand nombre parce qu’elle permet à chacun d’agir selon des choix qui sont les siens.
    Dans la politique de Trump, on peut distinguer deux tendances :
    – une visant à libérer (relativement) les échanges entre Américains
    – une visant à entraver (relativement) les échanges entre Américains et habitants du reste du monde.
    La première est (relativement) favorable au développement économique (d’où les succès de la politique de Trump en la matière rapportés par des commentateurs comme « Kansas beat ») alors que la seconde lui est (relativement) défavorable. Il est faux d’attribuer les succès économiques de Trump à sa politique « protectionniste ». Ces succès sont le résultats de la libéralisation (relative) des échanges « intérieurs » ; ils sont amoindris par l’extension des entraves aux échanges « extérieurs ».
    La meilleure politique en matière de commerce « extérieur », c’est le libre échange inconditionnel unilatéral : permettre aux autres de vous fournir de biens et services réels, et tant pis pour eux s’ils ne souhaitent pas être payés en retour autrement qu’avec des créances fictives sans aucune valeur.

    • et bizarrement je pense que « la meilleure politique en matière de commerce extérieur  » c’est la réciprocité

      • « la meilleure politique en matière de commerce extérieur c’est la réciprocité »


        @Pouf : Si votre voisin se tire une balle dans le pied, est-ce que suivre son exemple est une bonne idée ? Bien sûr que non. Dès lors, si l’on considère, comme l’auteur de l’article, qu’un pays protectionniste est un pays qui se tire une balle dans le pied (les consommateurs sont les grands perdants), suivre l’exemple d’un tel pays n’est pas une bonne idée.

        • ? être réciproque n’implique pas de suivre bêtement les autres, c’est juste de s’ouvrir aux pays qui s’ouvrent à nous en retour et inversement.

          • @Pouf : Quand un pays se ferme à nous, alors que nous on continue a resté ouvert à lui, ce n’est pas nous les perdants, c’est le pays fermé le perdant, plus précisemment : les consommateurs qui vivent dans ce pays fermé.

      • @Pouf
        Réciprocité de qui envers qui ? Le principe de réciprocité est l’une des bases de la doctrine libérale, philosophie du droit. Je n’ai pas le droit de vous agresser, vous n’avez pas le droit de m’agresser non plus ; je n’ai pas le droit de vous voler, vous n’avez pas le droit de me voler non plus ; etc. Si je vous achète quelque chose sans vous obliger à m’acheter quelque chose en retour (libre échange inconditionnel unilatéral), personne n’agresse personne, pas plus que si je vous achète quelque chose à condition que vous m’achetiez quelque chose en retour : vous restez libre d’accepter ou non cette condition (libre échange conditionnel entre vous et moi). Le principe de réciprocité est bien respecté. Par contre, si un homme de L’État décide que, sous un prétexte ou un autre, je n’ai pas le droit de vous acheter et/ou que vous n’avez pas le droit de me vendre (« protectionnisme »), le principe de réciprocité entre l’homme de l’État et vous et moi n’est plus respecté : lui a le (faux) « droit » de nous interdire d’échanger entre nous en usant de la force ou de la menace de son emploi, alors que nous n’avons pas le (vrai) droit de refuser de nous plier à son caprice.

    • « Il est faux d’attribuer les succès économiques de Trump à sa politique protectionniste »


      @Guy : Rassurez-vous, l’article ne tombe pas dans ce piège.
      C’est un article qui fait mine de caresser les pro-Trump dans le sens du poil mais qui en réalité, grâce à une ou deux phrases, prouve qu’il n’est pas dupe.

    • « Article décevant. Serait-ce la traduction ? »

      Ce n’est pas une traduction. « Le Minarchiste » est Québecois et écrit en français.

  • Les commentaires sont fermés.

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