Par Corentin de Salle.
Corentin de Salle relit Smith sur les grandes entreprises qui sont « sauvées » par les autorités, « too big to fail » dit-on aujourd’hui. Pourquoi ces sauvetages et ce « statut » sont-ils profondément injustes, et profondément contraires à la vision libérale ?
Déjà à son époque Smith vitupère contre ces grandes « compagnies » protégées par leurs rapports incestueux avec le pouvoir politique. Déjà à l’époque, la connivence entre économique et politique permet la privatisation des profits mais… la collectivisation des pertes.
Merci pour cette mise au point, le liberal n’aime pas les subventions qui fausse la concurrence et entretiennent des rapports malsains entre politiques et entrepreneur. Crony…
Faussent…
« La mort d’une gros éléphant dans la savane n’affecte pas les autres éléphants. Par contre, la mort d’une grosse banque affecte les autres banques. »
La raison en est simple. Le monopole monétaire de la banque centrale crée une solidarité contrainte entre les porteurs de la monnaie monopolisée. Le monopole monétaire est la courroie de transmission des effets négatifs de la faillite des banques, qui deviennent alors TBTF. La crise, initialement localisée à une seule banque, se transmet aux autres banques et à la totalité de l’économie par le biais de la monnaie.
Pour casser le lien fatal et ne plus avoir à renflouer les banques, il convient d’instaurer la concurrence monétaire entre les banques, selon le principe que chaque banque doit émettre sa propre monnaie.
La concurrence monétaire est la quarantaine nécessaire et suffisante pour éviter la contamination de toute l’économie, et réduire de ce fait l’ampleur des crises.
Je ne retrouve pas le passage, mais Adam Smith se montrait aussi très critique sur les sociétés gérées par un directeur plutôt que par le propriétaire. Son argument était que le directeur « joue » avec l’argent d’un autre, et donc prendra probablement plus de risque que raisonable.
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