Sortir de la pauvreté, pas du capitalisme

Dans le monde, la pauvreté recule. Une réalité que certains refusent d’admettre. Par aveuglement idéologique.

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Sortir de la pauvreté, pas du capitalisme

Publié le 26 septembre 2018
- A +

Par Ludovic Delory.

Cochez la date du 17 octobre. Cette « journée internationale pour l’élimination de la pauvreté » marquera un tournant. Pour la première fois, moins de 10% de l’humanité sera officiellement considérée comme « extrêmement pauvre ». Selon le président de la Banque Mondiale,

Au cours des 25 dernières années, plus d’un milliard de personnes dans le monde sont parvenues à sortir de l’extrême pauvreté, et le taux mondial de pauvreté n’a jamais été aussi bas qu’aujourd’hui. C’est l’une des plus grandes réussites de notre temps.

Entre 1990 et 2015, le taux d’extrême pauvreté est passé de 36% à 10%.

Ce taux d’extrême pauvreté est fixé à 1,90 $ par jour. On peut critiquer ce seuil arbitraire, il n’en reste pas moins une mesure de l’état de la population mondiale. La pauvreté est l’état naturel du monde. Ou du moins, elle l’était. Parlons-en bientôt au passé. Car, d’où qu’ils émanent, les chiffres incitent à l’optimisme.

L’argent contribue au bonheur

La corrélation entre standard de vie (constat subjectif) et revenu (constat objectif) peut sembler hasardeuse. Quelle est la définition du bonheur ? Le graphique ci-dessous montre une tendance nette : les habitants des pays les plus pauvres se disent insatisfaits de leurs conditions de vie.

L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue. Cela ne semble pas évident pour tout le monde. Un récent sondage d’Oxfam a montré que la plupart des gens pensaient que la pauvreté, à l’échelle mondiale, augmentait. La Fondation Gapminder vise à lutter contre ce mur d’ignorance, construit par des militants refusant de se confronter à la réalité. Ou préférant se focaliser sur les « inégalités« .

Or, le pessimisme n’a aucune raison objective de l’emporter.

Il faut lever le mystère du capital

Le monde se porte de mieux en mieux. Grâce à ce que l’économiste péruvien Hernando de Soto appelle Le mystère du capital. Les pays qui sont parvenus à rétablir les bases du capitalisme ont vu leur développement s’accélérer. Quels sont ces socles ? Le rétablissement des droits de propriété. La simplification des démarches administratives. La division du travail. La mise en place d’un système juridique garantissant les droits précités et permettant la responsabilisation de tous les acteurs du marché.

L’économie d’un pays s’améliore d’abord parce que ses habitants travaillent, épargnent et investissent

écrit Johan Norberg dans son Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste. Des cadres réglementaires et fiscaux stables permettent l’évolution d’une société vers la richesse. Les inflations monétaires (autrement dit, la monnaie manipulée par l’État) annoncent un Venezuela, un Zimbabwe ; les anarchies législatives, non respectueuses du droit naturel, conduisent à la ruine.

La République Démocratique du Congo pourrait devenir, grâce à la richesse de son sous-sol, l’un des pays les plus riches du monde. L’instabilité politique, la corruption, les taxes et la guerre la classent parmi les cancres du classement mondial de la liberté.

Qui faut-il blâmer ? Le peuple ou le prince ?

Le développement économique et la richesse résultent d’un processus inéluctable dont les anticapitalistes ne sont que les freins. Bientôt, ne leur en déplaise, la pauvreté ne sera plus qu’un avatar de l’histoire humaine.

 

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  • Ce qu’il y a de vrai dans le principe de la solidarité, c’est qu’il faut aider et soutenir les pauvres dans leur combat pour sortir de la pauvreté, sur le chemin de l’autonomie.
    Mais jamais au grand jamais, comme le font nos zélites, penser et agir totalement à leur place.

  • Plus il y a de salariés et de fonctionnaires, et moins la réalité du besoin de capital pour se constituer un stock et le vendre au détail ou le façonner n’apparaît. Les gens des pays riches ne se représentent pas la différence entre la véritable pauvreté et les simples contraintes financières telles qu’on les ressent dans les pays riches, entre ce dont on ne peut se sortir que par soi-même et l’éventuelle solidarité capitaliste, et ce dont un emploi public pallie, dans leur idée, les inconvénients.
    Pour sortir les gens de la pauvreté, c’est souvent très simple : leur prêter le capital qui leur permettra de n’aller reconstituer leur stock qu’une fois par semaine au lieu de trois, épargnant leur temps et leur fatigue, ou celui qui leur permettra de payer les frais de scolarité de leurs enfants. Dans un pays où seuls « d’infâmes banquiers » prêtent de l’argent, et où « c’est le rôle de l’état de verser aux pauvres une prime de rentrée scolaire ! », la manière elle-même dont on sort de la pauvreté échappe totalement à l’imagination des gens.

  • Les dirigeants africains ont de beaux jours devant eux pour continuer à s’attribuer la richesse de leur pays. En effet, dans quelque pays que ce soit, sur le continent africain, les guerres tribales sont un excellent diviseur de solidarité et les dirigeants ne font surtout rien pour que cela cesse. Diviser pour régner est aussi vieux que le monde. Il y a bien sûr de multiples autres raisons mais celle là est bien la plus efficace pour mettre la chienlit.

  • Malheureusement, en France, c’est tout l’inverse : l’argent est mal vu, et les bobos-écolos veulent en permanence le dirigisme de l’Etat ; en général, ils parviennent à l’obtenir.

  • Il faudrait distinguer capitalisme entrepreneurial et capitalisme financier…

    • on est bien d’accord. Par ailleurs si on reprend l’expression qui figure sur la photo qui accompagne l’article « le capitalisme tue » on en voit toute la stupidité. Car sauf erreur qui dit capitalisme dit capital et quiconque n’est pas pourvu d’un capital minimum ne peut survivre dans notre monde…ceci exprimé bien entendu zen unités monétaires dont chacun d’entre nous a besoin au quotidien.

    • Il faudrait d’abord savoir dans quel but établir la distinction. L’entrepreneur n’est-il pas le premier consommateur de capitaux ? Et si l’entreprise est couronnée de succès, ne devient-il pas lui-même, à son tour, fournisseur de capitaux ? La distinction est au moins hasardeuse quand on a déjà du mal à définir le capitalisme, constructivisme laissant croire qu’il s’agirait d’un système, comme si nous avions le choix, comme si la propriété privée n’était pas liée à la nature humaine.

      Il serait plus pertinent de souligner l’existence du capitalisme de connivence, conséquence de la redistribution par l’Etat obèse, alimentée par les banques centrales, pervertissant les marchés libres.

  • Le socialo-communisme tue, a tué beaucoup, et tueras encore…!

  • effrayant, le capitalisme élimine les pauvres…
    il faut aussi rappeler que l’élément moteur est la mutation technologique..dont le terreau et l’engrais a été la liberté individuelle. et les énergies fossiles le carburant.le capitalisme est lui un terrible accélérateur il récompense les plus performants…
    Et ça se passe en 200 ans..avant tout le monde était pauvre..

  • pour certains ils veulent du libéralisme et conspuant le capitaliste .Et quand certains parlent des pays Africains ,à l’heure actuelle au 21 ème siècles, il y a des êtres humains qui vivent dans des décharges à trier ceux, qui pourra les faire vivre !!! c’est la réalité de tous les jours ..En Afrique il leur manque 2 choses vitale …EAU …ELECTRICITE …et je peux vous dire par expérience que leurs produit alimentaire est de très bonne facture ..

    • @Lou 17
      Bonjour,
      « En Afrique il leur manque 2 choses vitale …EAU …ELECTRICITE »
      Il leur manque une chose : la liberté avant tout. Quand les gouvernements la garantiront, les africains vivront mieux et seront plus stables. Ils peuvent avoir de l’eau, et de l’électricité, des ressources, tant qu’ils ne seront pas libérés des leurs depostes, ils resteront dans leur marasme.

  • Attention sophisme :
    « La pluie génère la sécheresse, là où elle ne tombe pas. »

    • Le capitalisme génère la pauvreté, là où il ne tombe pas.
      Mais aussi,
      Les impôts génèrent la richesse, là où il ne tombe pas.

  • Le capitalisme tue… la pauvreté.
    Le socialisme tue la richesse.
    (Les socialistes tuent des personnes par millions et apportent à ceux qui restent la misère.)

  • @STF , en France nous avons la démocratie , la liberté, nous avons un chômage , un PIB florissant , une Dépense Publique de l’excellence , une des meilleure imposition direct et une croissance de taxes !!! tout va bien en sommes !!! et cerise sur le gâteau nous avons nos pauvres !!! et les élites !!!

    • @Lou 17
      Bonjour,
      La France n’est pas un pays libre : ce qu’on nous « vend » comme liberté n’en est pas. Idem pour la démocratie.
      Si nous étions en démocratie, E. Macron nous demanderait notre avis avant de promettre 0,55% du nos revenus pour un truc abstrait à l’O.N.U. D’ailleurs, en démocratie, il ne pourrait pas pondre la moindre la loi, son gouvernement non plus, ni aucune décision économique. Vu que lui et son gouvernement son dans la branche exécutive des pouvoirs, ils ne devraient même pas pouvoir émettre des idées de loi.
      Dans une démocratie, le Peuple a TOUS les pouvoirs et n’en confère qu’un par branche ; il ne les perd pas.

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