La libéralisation du secteur de l’édition, enfin

Marco Koskas a brisé un tabou en présentant son livre auto-édité pour le prix Renaudot. Aujourd’hui, la libéralisation du secteur de l’édition garantit une vraie liberté de parole et de pensée. Témoignage.

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La libéralisation du secteur de l’édition, enfin

Publié le 21 septembre 2018
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Par Natasa Jevtovic.

Autrefois, un écrivain inconnu devait soumettre un manuscrit dactylographié à une maison d’édition spécialisée dans son domaine puis attendre environ deux mois pour savoir s’il était retenu. Un écrivain confirmé ayant le contact privilégié avec son éditeur pouvait écrire sur commande et recevoir des avances sur les commissions. Lorsqu’un manuscrit était refusé, il devait avoir fourni une enveloppe timbrée ou venir le récupérer, autrement il était détruit. Aucun professionnel n’acceptait des textes envoyés sous forme électronique. Il fallait toujours imprimer et attendre qu’ils soient examinés par le comité de lecture.

Au début des années 2000, une première maison d’édition numérique a vu le jour en France : l’éditeur Manuscrit, qui publiait à la fois des livres électroniques et en format papier, en faisant les impressions à la demande.

L’édition du monde d’avant

En 2008, j’ai écrit mon premier roman intitulé Comment acheter un appartement avec le SMIC et Manuscrit l’a accepté pour publication sur son site. J’ai dû soumettre le texte à un comité de lecture et patienter deux mois pour recevoir la réponse.

Une fois le manuscrit approuvé, mon premier livre a été publié et mis en vente au prix de 19,90 € pour la version papier et de 7,90 € pour la version électronique. Je devais recevoir un pourcentage entre 10% et 25% sur les ventes réalisées, qui n’étaient pas impressionnantes puisque je devais m’occuper seule de la promotion et la publicité.

Pire encore, il fallait atteindre un seuil annuel avant de toucher les royalties. Manuscrit n’était qu’une plateforme de référencement et d’impression des livres qui n’assurait même pas la correction, mais qui vous imposait l’abandon de vos droits d’auteur ; mon livre ne s’est pas beaucoup vendu et je n’ai jamais été rémunérée.

S’éditer sur Amazon

En consultant les forums d’écrivains, j’ai appris que beaucoup d’éditeurs ne fournissent pas les comptes annuels et ne paient pas les royalties aux écrivains. J’ai alors décidé de rompre mon contrat avec Manuscrit et de publier mes livres en autoédition sur Amazon, qui versait aux auteurs 70% du prix des ventes pour les exemplaires imprimés et encore davantage pour les livres électroniques.

Sur Amazon, vous réalisez très facilement la mise en page et le design de votre couverture, puis vous pouvez moduler les prix en prévision des soldes ; et le plus important, si vous devez faire la correction et la promotion de votre ouvrage tout seul, au moins, vous garderez vos droits d’auteur.

À part Amazon, il existe un certain nombre de sites d’autoédition comme Smashwords, Lulu, Draft2Digital ou encore BookBaby. Smahswords et Draft2Digital ne publient que des livres électroniques, tandis que Lulu et Amazon publient aussi les versions papier. Pour le moment, Amazon publie en huit langues sur huit marchés différents, alors que Smashwords, Draft2Digital et Lulu publient dans toutes les langues, même en hindi ou en arabe. Très probablement, Amazon se mettra à niveau, car il est le leader mondial d’autoédition.

Libération par les nouvelles technologies

Lorsque J.K. Rowling a écrit le premier volume d’Harry Potter, elle a contacté une dizaine d’éditeurs classiques qui ont tous refusé son manuscrit, qui a failli tomber aux oubliettes. Un autre livre qui a connu le succès à la fois éditorial et cinématographique a également débuté en autoédition, Cinquante nuances de gris.

Les nouvelles technologies au service de l’autoédition permettent aux auteurs méconnus de publier leurs œuvres, même lorsqu’il s’agit de livres destinés à un public restreint ou réservés aux spécialistes. Désormais, il n’existe plus de frein pour publier la grammaire d’une langue rare ou l’étude économique de petits États insulaires.

Alors j’ai résilié mes contrats d’édition et récupéré mes droits d’auteur. J’ai apporté quelques corrections au texte, choisi une belle photo de couverture – un immeuble haussmannien décoré avec des pots de fleurs – puis la couleur et la taille des caractères pour le titre. J’ai rempli le questionnaire fiscal pour être exonérée de taxes aux États-Unis, fourni mon numéro fiscal français et mon numéro de compte pour recevoir ma rémunération.

Publication en 24 heures

En seulement vingt-quatre heures, le livre a été publié sur le site d’Amazon France. En quarante-huit heures, il était sur les autres sites partenaires : aux États-Unis, en Grande Bretagne, en Allemagne, en Espagne, en Italie, au Japon. J’ai fixé le prix en fonction de son prix de marché en France, mais je peux le modifier à tout moment si je décide de le solder. Chez Amazon, vous recevrez toujours vos virements en euros, même lorsque votre livre est vendu dans un pays hors zone euro. Les autres sites d’autoédition paient les auteurs à travers PayPal, grâce auquel il est possible de recevoir vos rémunérations en différentes devises.

J’ai également publié un livre sur la gestion de copropriété, refusé par des éditeurs traditionnels car trop juridique, et pourtant le premier que j’ai vendu sur internet. J’ai même organisé quelques soirées littéraires dans mon quartier pour promouvoir mes livres. Le propriétaire d’une librairie, petit éditeur et communiste convaincu, a été sincèrement outré en apprenant ma décision de publier mes livres sur Amazon :

Vous avez mis au chômage non seulement l’éditeur, mais aussi le graphiste qui aurait pu réaliser votre couverture, le correcteur qui aurait pu corriger votre texte, ainsi que tout un tas de gens qui travaillent dans l’industrie du livre !

Dubitatif, il s’est mis à feuilleter mon livre pour tenter de trouver une erreur d’orthographe. Je lui ai expliqué qu’historiquement l’autoédition était un acte de défiance envers les autorités, ainsi que l’un des moyens de résistance à l’oppression et de contournement de la censure. Aujourd’hui, la libéralisation du secteur de l’édition garantit une vraie liberté de parole et de pensée. En le voyant hésiter, je lui ai proposé une commission de 30% par livre vendu et il a accepté de les exposer dans sa vitrine.

Alors que je discutais encore avec lui, un client est entré pour acheter un certain livre ; il lui a dit de repasser, le titre en question étant en rupture de stock.

Et là, mon regard s’est arrêté sur son écran : j’ai vu qu’il le commandait sur Amazon.

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  • Manuscrit dactylographié, cela fait bizarre ;).
    Mais après vérification c’est correct..

  •  » j’ai vu qu’il le commandait sur Amazon » :mdr ! classique.Un jour un Mélenchonniste canal Attac m’a dit « il y a ce que je pense et ce que je fais, cela n’a aucun rapport et cela ne me pose aucun problème » Ces personnes n’ont aucun souci de cohérence. On a aussi l’habituel « je ne veux pas sacrifier ma famille/mes enfants à mes opinions politiques » il y a sans doute d’autres mantras, au mille borne cela s’appelait « coup fourré » on se demande pourquoi ….

    • On réduit ses dissonances cognitives comme on peut, et certains moins bien que d autres. ( j en ai aussi, nous avons tous, je ne dis pas qu ils sont fous –
      Le communiste est généralement très libéral lorsqu Il s’agit de son propre argent, et très collectiviste pour ceux des autres.
      Bizarrement pour moi c est l’inverse.

  • Prochain épisode : la pétition des éditeurs de bouts de chandelles pour interdir à Amazon d éditer des livres…parce que…concurrence « «déloyal », méchant libéralisme, méchant profit, mankaganer, etc…

  • L’autoédition permet à tout à chacun de publier un livre, mais il est très difficile de le faire connaître.
    Je publie chez The Bookédition et je mets en lecture gracieuse mes livres sur MonbestSeller.
    Or très peu de gens viennent sur ces sites. Cependant j’aime
    cette façon de pouvoir publier pour un réseau restreint d’amis.
    Il est dommage que les grands éditeurs ne viennent picorer sur ces sites.

    https://www.monbestseller.com/manuscrit/fantastique-perpetuation#comment-22409

  • Bonjour, voilà une bien bonne nouvelle, un peu grise quand même…
    – il faut au minimum un correcteur.
    – la mise en page : si elle doit correspondre au support -écran-, on perd « de la magie ». En fait on perd le livre (même si on l’a déjà perdu avec des bouquins d’un demi kilo et 600 caractères par page), le livre qui avait pour fonction de valider qu’on avait un texte sérieux… (enfin bon, ça aussi on l’a perdu déjà)
    – pas de promotion…
    -pas de bel objet à ajouter dans la bibliothèque ou laisser traîner ou emporter avec soi pour lire partout.
    – obligé d’avoir un portable même pour lire. L’horreur.
    Finalement ils ont réussi.
    Le livre c’est fini.

    • C’est complémentaire, ainsi je préfère emmener un livre quand je me déplace qu’utiliser un écran au risque de se le faire voler avec toute ma bibliothèque. De plus le livre repose les yeux si déjà dans notre vie quotidienne on regarde beaucoup des écrans. De plus en France les Ebooks des livres édités sont souvent au même prix.

    • Bonjour Oazo,

      Je me permets de m’inscrire en faux par rapport à votre conclusion indiquant la fin du livre. Surtout sur le « ils sont réussi » qui sont ces « ils » ?

      Ensuite, il suffit d’interroger les personnes autour de soi pour se rendre compte du nombre important de lecteurs de livres papiers. La majorité des personnes utilisant les liseuses ou leur smartphone pour lire le font de manière occasionnelle (transport en commun, vacances, etc.). De plus,ce n’est pas pour autant qu’elles ne continuent pas à acheter des livres (après, effectivement, ceci provient de mon expérience personnelle).

      • Très juste! Je préfère le livre papier, pourtant je suis un gros lecteur, mais j’ai la chance d’avoir une bibliothèque bien fournie juste à coté de chez moi!

  • Si ça oblige le secteur de l’édition à se réformer, c’est une bonne chose. Mais je vois plutôt ça comme une mainmise d’Amazon sur l’édition, en commençant gentiment, et en perspective le monopole Amazon au format Amazon avec les correcteurs et graphistes Amazon, même si l’édition se réforme, parce qu’il est probablement trop tard. L’édition se serait réformée il y a 20 ans, ce serait différent, mais là…

  • Je comprend pas bien le titre !
    NYSSEN va être Libérée ?
    Mais elle n ‘a même pas commencé d’être inquiétée par les juges.
    C’est vrai qu’une expertise psychiatrique serait logique, vu son rejet des permis de construire … Elle qui est propriétaire de très, très nombreux immeubles, on sait pas tout !

  • Bravo !
    Je suis passé par les mêmes étapes, avant d’avoir pu publier 7 livres papier. La présentation du dernier ayant été massacrée, j’ai renoncé et publie des articles. J’ai eu 500 fois plus de lecteurs.
    Quant à la promotion d’un livre, elle n’est financièrement possible que pour de très gros tirages, s’agissant d’une publicité classique, et un éditeur n’a en général ni le temps ni probablement les compétences pour trouver les réseaux (dont Internet aujourd’hui) adaptés à chaque livre. C’est donc finalement l’auteur qui est le mieux placé pour le faire, surtout si son métier précédent l’a familiarisé avec l’entreprise.
    Par ailleurs je me souviens d’une séance de travail avec un éditeur, qui ironisait sur le livre électronique sans savoir bien compris de quoi il s’agissait.
    Enfin « tuer le livre » n’est pas plus un crime que de « tuer » les manuscrits du Moyen Âge. Fallait-il interdit l’imprimerie ?

  • @ Oazo
    « Finalement ils ont réussi. Le livre, c’est fini. »
    Pas du tout. Grâce à Amazon, les livres n’ont jamais été aussi accessibles. De plus, ils n’ont jamais été aussi librement présentés avec une masse de commentaires de lecteurs d’une très grande richesse.

  • Ce témoignage est un modèle d’application du principe selon lequel « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ».

    Merci à Natasa Jevtovic de témoigner aussi bien de la possibilité de libérer enfin les auteurs du pouvoir des éditeurs.

  • Si la crainte exprimée par MichelO se réalise et qu’Amazon finit par devenir un monopole de l’édition, ce ne sera pas plus grave que le fait qu’Enedis ait le monopole de la distribution d’électricité.

    Que ce soit pour l’électricité ou pour la matière grise, ce qui importe, c’est que le distributeur soit neutre pour faire le lien entre le producteur et le consommateur.

    Ce qui fait le succès d’Amazon, monopole ou pas, c’est la neutralité de son positionnement entre le vendeur et l’acheteur. De ce point de vue, c’est une société de droit privé qui rend un véritable service d’ordre public.

    • @Virgin : les monopoles sont toujours potentiellement dangereux ; ce doit donc toujours être un cas de figure exceptionnel et sérieusement justifié.
      Par ailleurs, la publication et la distribution d’œuvres de l’esprit revêt une importance particulière : il serait inadmissible qu’une entité quelconque puisse exercer un monopole quand il s’agit de la liberté de penser et de s’exprimer. Et ce serait contradictoire avec l’espoir – justifié ou non : je ne me prononce pas par manque de connaissance du secteur de l’édition – de pouvoir publier ce que l’on veut en s’affranchissant des monopoles traditionnels des éditeurs et des médias qui leur sont souvent inféodés [le plus « beau » symbole étant les prix littéraires de la rentrée, honteuse escroquerie intellectuelle que dénonça si justement Julien Gracq dans « La littérature à l’estomac »] : ou serait le progrès si on passait de l’oligopole Gallimard-Hachette, etc. à un monopole Amazon (encore eux !) qui est de surcroît une entité étasunienne donc liée à un pays dont la volonté de tout espionner et de tout contrôler dans le monde sont notoires, attitude classique d’un empire tentaculaire.
      Bref, sous la réserve de ma faible connaissance du monde de l’édition, je trouve que cet article est très intéressant et fait espérer – à tort ou à raison – une certaine libération en matière de publication, un peu comme se qui se passe dans le domaine de l’information : le monopole des médias classiques est battu en brèche, on trouve par exemple des blogues très bien conçus tenus par des personnes bien plus libres et compétentes que les journalistes mais on est surtout envahi par des sites tordus et par les sottises ou les insanités des réseaux soi-disant sociaux …
      Cette évolution dans le domaine de l’édition semble être irréversible : à nous de savoir nous y adapter, d’en tirer le meilleur en montant notre niveau de maturité intellectuelle et morale face à ce progrès technique : les réflexions de Roubachov dans « Le zéro et l’infini » sur la maturité relative des peuples sont plus que jamais d’actualité …

    • Amazon est de moins en moins neutre, il fait à la fois la distribution et la promotion, même si cette dernière n’est pas suffisamment active pour inquiéter aujourd’hui sur sa neutralité. Si vous vous auto-publiez, vous devez assurer la promotion de votre ouvrage. Si vous êtes écrivain, vous n’êtes pas publicitaire en général, et vous ne savez pas comment vous y prendre. Vous pouvez faire la tournée des libraires, mais il y a là un créneau commercial où je ne vois pas Amazon refuser de se précipiter pour vous proposer ses services : pour une part modeste de vos droits d’auteur, nous proposerons votre ouvrage à nos clients dont le profil correspond le mieux au client potentiel que nos algorithmes auront déterminé. Et c’est vrai que ça fera vendre votre livre, alors…

      • @Liger et @MichelO.
        Merci pour vos mises en garde, mais permettez-moi de ne pas partager vos préventions.

        Si Amazon a une telle réussite, c’est que sa stratégie est très intelligente et, à mon avis, leur intelligence est de s’adapter à la réalité et non de se fourvoyer en tentant de la fabriquer ou de l’orienter.

        Neutralité parfaite, stratégie du miroir : les algorithmes d’Amazon ne me renvoient rien d’autre que le reflet de moi-même. D’où la satisfaction de la Castafiore qu’ils suscitent chez le client : »Je suis si belle de me voir en ce miroir » et, en plus, en réalité augmentée avec des harmoniques à l’infini qui me donnent une extension/profondeur insoupçonnée.

        Tout le monde est content : le client de s’étoffer d’une réalité à son image qui répond à ses attentes, le fournisseur qui vend un produit adapté au client, et l’intermédiaire Amazon qui rapproche les deux en toute neutralité.

        La réalité qui se construit grâce à ces échanges résulte d’un processus à la fois neutre et pacifique qui procède par mise en relation d’affinités. De ce point de vue, il se peut que la réussite d’Amazon puisse être très vertueuse.

        Que la vertu (entendue comme respect de la liberté) est ce qui est le plus efficace pour gagner de l’argent, c’est peut-être l’intelligence d’Amazon de l’avoir compris. Dans ce cas, Amazon n’est un danger pour personne, hormis pour les chasses gardées qui sont faites pour priver le client de sa liberté et l’exploiter.

        Cette neutralité au service de la liberté, il n’y a qu’une personne privée (physique ou morale) qui peut s’en imposer la discipline. Non pour des raisons morales mais à titre purement stratégique pour maximiser son profit. Même si Amazon finit par décevoir en devenant moins intelligent, la réussite de cette entreprise aujourd’hui aura permis d’ouvrir des perspectives de développement qui rendent non rentables les relations de pouvoir.

        • PS – Le respect d’une liberté narcissique n’étant pas un idéal, il convient de préciser que si la mise en relation des affinités est recherchée, c’est parce qu’elle est particulièrement efficace pour que s’opère une régulation naturelle du narcissisme afin de passer à autre chose.

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