La « nouvelle prospérité » introuvable de Bruno Le Maire

Dans l’esprit de Bruno Le Maire, tout ce qui est de nature à favoriser l’activité économique est à rejeter et tout ce qui entrave la liberté d’entreprendre au nom d’une fausse notion de la justice sociale est à encourager.

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Bruno Lemaire by UMP photos CC BY-NC-ND 2.0

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La « nouvelle prospérité » introuvable de Bruno Le Maire

Publié le 11 septembre 2018
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Par Nathalie MP.

Parmi les séquences médiatiques du week-end, on a surtout retenu l’étrange amnésie mâtinée de connivence calculée qui a saisi Jean-Luc Mélenchon lorsqu’il s’est retrouvé plus ou moins inopinément face au Président de la République. Quelle injustice pour Bruno Le Maire ! Son registre est certes moins sexy puisqu’il parle de comptes publics, mais à écouter le festival de petites phrases creuses et de platitudes politiquement correctes qu’il nous a servies ces derniers jours, c’est à se demander si côté langue de bois ce ne serait pas lui le meilleur d’entre tous.

Comme souvent quand Bruno Le Maire s’exprime, c’est toujours le côté « bon élève gendre idéal » qui apparaît en premier. Samedi dernier, nous avons donc eu droit au discours qui s’est imposé chez tous les dirigeants voulant montrer du sérieux dans la gestion des affaires nationales, ne serait-ce que pour ne pas encourir trop sévèrement les blâmes et autres procédures pour déficit excessif de l’Union européenne :

Il n’y a pas de prospérité durable avec des comptes publics qui ne sont pas bien tenus.  (BLM, 8 septembre 2018)

« Enfin un peu de lucidité ! » serait-on tenté de dire. À vrai dire, notre ministre de l’Économie est coutumier de ces déclarations très orthodoxes. Il y a un an, il écrivait déjà en en introduction du projet de loi de finances pour 2018 :

Si la dépense publique était la réponse à tout, nous devrions donc avoir le chômage le plus bas et le taux de croissance le plus élevé en Europe. Nous en sommes loin. (27 septembre 2017)

Et encore tout récemment, dans l’émission Les 4 Vérités sur France 2 (voir la vidéo en fin d’article), il donnait la définition de ce qu’il appelle pompeusement « la nouvelle prospérité française » :

La nouvelle prospérité française, elle ne doit pas être bâtie sur la dépense et sur la dette, mais sur la croissance et le travail. (6 septembre 2018)

À l’entendre, avec l’élection d’Emmanuel Macron en mai 2017, nous serions donc entrés dans un cycle radicalement nouveau, celui où la sphère publique arrête de dépenser à tout va comme c’était le cas par le passé.

Du retard à l’allumage

Un passé où les acteurs actuels du « nouveau monde » étaient déjà impliqués jusqu’au cou, Macron comme ministre de Hollande et Le Maire comme ministre de Sarkozy. Mais laissons cela. Il nous suffit de constater que la nouvelle prospérité française a visiblement pris un peu de retard à l’allumage, si ce n’est du plomb dans l’aile :

Le budget établi pour 2018 n’a nullement entériné ces sages préceptes, les dépenses et les prélèvements obligatoires ont continué à augmenter. La croissance française, loin de décoller, se tasse plus que jamais, rendant inatteignable l’objectif de 2 % pour 2018, et le chômage n’a pas reflué de façon significative (tableau ci-contre).

En fait de comptes tenus, Bruno Le Maire s’est contenté de nous annoncer dans la foulée que le déficit public serait en dessous de la limite fatidique des 3 % en 2018 et 2019, grâce (attention, violons) aux « efforts considérables » de l’État, des ménages et des entreprises. Que les particuliers et les entreprises soient sans cesse ballotés d’une décision fiscale à une autre, certes. On pense à la hausse de la CSG couplée à la baisse des cotisations salariales ou à l’invraisemblable fiasco la taxe à 3 % sur les dividendes. Mais quels efforts de l’État ?

Il faut savoir tout d’abord que jeudi dernier l’INSEE a publié un communiqué dans lequel il indique avoir accédé aux demandes d’Eurostat, l’organisme de la statistique de l’Union européenne, à propos de la dette de la SNCF et de la recapitalisation d’Orano (ex-Areva).

Il en résulte que le déficit public rapporté au PIB, qui était de 3,4 % pour 2016 et de 2,6 % pour 2017, remonte à 3,5 % et 2,7 % pour ces deux années respectivement. De la même façon, la dette publique atteint maintenant 2 257,8 milliards € à fin décembre 2017 au lieu des 2 218,4 milliards précédemment notifiés, soit 98,5 % du PIB contre 97 % (voir tableau ci-dessus).

Fragilité de la comptabilité nationale

On pourrait facilement se dire qu’il s’agit là d’un simple ajustement de méthode comptable qui ne change rien de fondamental. En réalité, ceci signifie qu’en laissant des dettes telles que celle de la SNCF en dehors du périmètre de nos comptes publics, on se berçait d’une sorte d’illusion qui conduisait à retarder les indispensables réformes de structures. Cette nouvelle alerte sur la fragilité de notre comptabilité nationale doit absolument être entendue.

Il faut reconnaître ensuite que lorsqu’on a obtenu un déficit de 2,7 % du PIB après de nombreuses années situées au-delà de 3 %, et qu’on a déjà annoncé 2,3 % pour les deux années suivantes, il n’est guère fabuleux de faire machine arrière en promettant qu’on sera tout juste en dessous de 3 %. Et ceci d’autant moins que le déficit public moyen des 28 pays de l’Union européenne se situe actuellement à 0,5 % et celui des 19 pays de la zone euro à 0,1 % du PIB.

Quelles que soient les félicitations que M. Le Maire se décerne avec complaisance à propos de la politique menée depuis 15 mois sur le mode « c’est vrai que c’est plus long et que c’est plus difficile, mais ça donnera des résultats solides », et même s’il lui est facile d’écarter d’un revers de main la critique sur la baisse de la croissance sous prétexte qu’elle émane de l’entourage de François Hollande, la France continue à s’aveugler dangereusement sur les réformes indispensables à faire en matière de baisse de dépenses et de remise à plat des missions de l’État. 

On voit surtout Bruno Le Maire déployer beaucoup d’énergie pour aller chercher de la taxe partout. Dernière idée en date, qu’il pousse à fond et qui a été discutée ce week-end par les pays membres de l’UE : la taxation des GAFA à hauteur de 3 % de leur chiffre d’affaires sous un prétexte des plus fumeux de justice fiscale réclamée d’après lui par les peuples européens.

Le recours systématique à la fiscalité

S’il était véritablement question de couper dans les dépenses, on pourrait envisager de commencer à rembourser la dette publique et baisser les impôts de façon importante, choc fiscal qui serait bénéfique à l’activité. L’attitude de Bruno le Maire laisse plutôt penser qu’il cherche prioritairement à combler le déficit par une fiscalité accrue.

Du reste, la mesure annoncée de réduire les effectifs de la fonction publique de 4500 personnes a de quoi faire rire. C’est une boutade, cette épaisseur du trait, quand on songe que nous avons 5,5 millions de fonctionnaires.

Il est également question de grignoter trois francs six sous d’économie en revalorisant les pensions à un taux (0,3%) inférieur à l’inflation (2,3 %) qui s’accélère nettement ces derniers mois. Pour toucher leur retraite, les retraités ont versé des cotisations prélevées sur leur salaire pendant toute leur vie active. On pourrait donc s’imaginer que le montant de cette retraite soit en rapport direct avec ce qu’ils ont payé pour cela.

Mais non. Dans notre système obligatoire et collectivisé de retraite par répartition, le montant de la pension est strictement politique. Au-delà de considérations techniques sur l’espérance de vie et l’âge de départ en retraite, il dépend surtout des besoins de l’État pour tenter de masquer son incurie générale – « maîtriser les dépenses publiques » comme le dit le Premier ministre – comme nous en avons la preuve éclatante aujourd’hui. Le cynisme de l’État est sans limite.

Mais vous pouvez compter sur Bruno Le Maire pour faire mine de comprendre les frustrations de ses concitoyens. Interrogé sur le lien qui semble cassé entre le Président et les Français qui ne voient toujours rien venir après plus d’un an de gouvernance Macron, il fait assaut de dolorisme et de volontarisme dans un déchaînement de mots d’un creux abyssal :

Nous sommes face à la vérité de Français qui sont impatients, qui ont beaucoup souffert, qui depuis des décennies affrontent le chômage de masse, qui sont inquiets sur ce que va devenir la France. […] Il va falloir faire preuve, encore plus pendant les mois qui viennent, de fermeté, de constance et de détermination. (Les 4 Vérités, 6 septembre 2018)

Et vous pouvez compter sur le gentil Bruno Le Maire pour nous faire comprendre à demi-mot que le seul cynisme qui existe en France est celui des entreprises. Faisant commodément l’impasse sur la démence fiscale et la furie réglementaire de l’État, il explique avec beaucoup de tranquillité que si la croissance n’est pas au rendez-vous, c’est tout simplement parce que les entreprises n’innovent pas, ne forment pas, n’investissent pas et ne rémunèrent pas assez.

Lui, Bruno le Maire, éducateur en chef d’entreprises indisciplinées, va changer tout cela. D’où sa loi PACTE, sorte de loi Macron bis examinée actuellement à l’Assemblée, qui est censée « faire grandir les entreprises » et repenser leur rôle social.

Faire grandir les entreprises ou leur mettre des bâtons dans les roues ? On se le demande, surtout quand on l’entend ensuite déclarer qu’il est hostile à l’idée de considérer le travail dominical dans la loi PACTE, tandis qu’il se montre au contraire très favorable à un amendement LREM qui obligerait les entreprises à « révéler les écarts entre les niveaux de rémunération et repérer les déséquilibres ».

Autrement dit, dans l’esprit de Bruno Le Maire, tout ce qui est de nature à favoriser l’activité économique est à rejeter et tout ce qui entrave la liberté d’entreprendre au nom d’une fausse notion de la justice sociale est à encourager. À ce rythme, la nouvelle prospérité française n’est certainement pas pour demain, mais le politiquement gnangnan se porte bien, merci Bruno.

Pour conclure, je vous laisse découvrir l’inénarrable Bruno Le Maire et toutes ses certitudes d’énarque dirigiste qui n’a rien connu d’autre dans toute sa carrière que les postes politiques (hormis deux ans d’enseignement avant l’ENA). Voici l’intégrale de son passage de jeudi dernier dans l’émission Les 4 vérités (08′ 04″). Je préfère vous prévenir, c’est extrêmement pénible :

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  • si ce n’est pas cette année, au plus tard 2020 ,il entrera dans l’histoire de la France d’être le ministre des finances à avoir atteint le 100% dû PIB, et comme c’est une girouette ,il démissionnera avant ,avec une com : je n’étais
    pas d’accord que prener la direction du budget. A part augmenter taxes ,impôts, et être incapable de réduire la dépense publique.

  • Vous avez raison , il est d’une nullité affligeante, l’archétype de l’énarque et de la langue de bois, un déballage d’anneries et de faux semblant.
    pour paraphraser un éditorialiste célèbre je dirais que avec ces andouilles ce pays est foutu !!

    • Je serais curieux de savoir quel pourcentage des Français le voient réellement comme un gendre idéal.

    • @ François56
      En fait, il propose de ne rien changer mais avec « conviction et détermination » (alors que les autres, avant, s’en foutaient bien ?).
      Non, un pays qui n’a plus les moyens (financiers) de changer les choses, n’agira jamais qu’à la marge: rien de spectaculaire à espérer!
      Par contre, si j’avais écrit le 1/4 du 1/3 de ce que vous avez écrit, comme étranger, j’aurais été honni d’injures, bien sûr! Sauf qu’il n’y a plus d’info nationale: tout qui veut dans le monde est au courant! Et certains,forcément, en profiteront!

  • Taxation des GAFA : tous ces petits messieurs, français ou européens, qui la réclament vont vite rentrer chez eux la queue basse. C’est qu’il ne faudrait pas fâcher le grand méchant Trump !

    • Exact. Ils bombent le torse et se la jouent! De vrais guignols!

    • Oh, ça sera beaucoup plus subtil que ça : « vous taxez nos entreprises ? On va taxer les vôtres ».
      Au niveau européen ça va faire réfléchir. Et bien sûr, tout ça sans présumer des effets « collatéraux » sur les entreprises européennes qui n’auront pas été anticipés, ou mal.

    • @ Jean Manchzek
      Si, seuls, les Français taxent (quoi?), ils seront sans doute les seuls à payer! L’informatique permet ce genre de chose!
      Mais des cadeaux des GAFA’M, j’y crois très modérément!

  • les entreprises n’ont rien à voir avec notre niveaux de croissance ; en revanche , les prélèvements , impôts , taxes etc qui diminuent comme peau de chagrin nos revenus ne nous permettent même plus de consommer correctement et par la même d’augmenter la croissance ;

    • C’est intéressant comme commentaire. A priori, lorsque l’on parle de croissance, on parle de création de richesses. On peut discuter à l’infini de ce que l’on met dans « richesses » mais pour simplifier c’est créer plus avec moins. Toujours a priori, l’endroit où cette opération quasi-magique s’effectue, c’est plutôt les entreprises, non ?
      Quant à la croissance par la consommation, certes lorsqu’on dépense, ça rentre dans ce truc bizarre qu’est le PIB avec lequel on mesure la croissance. Consommer, ça veut dire acheter quelque chose à quelqu’un. Dans un pays avec un déficit commercial de 62 Milliards € (2017), on peut dire que nos achats contribue significativement à la croissance… d’autres pays…
      Et pour en terminer, si pour augmenter la croissance de 2% -(soyons fastes… chiffre 2017), donc créer 40 Milliards de « richesse » supplémentaire, il faut emprunter 64 Milliards (2.6% PIB, déficit budgétaire 2017), il y a peut-être un souci quelque part…

      • @ RB83
        Oui, que Véra confonde niveau de croissance et pouvoir d’achat du citoyen, est très éclairant sur le niveau moyen et « supérieur » du Français préférant se fier au verbe plutôt qu’ aux chiffres!

  • J avoue ne pas tre sbien comprendre l auteur. Elle critique Le Maire qui ne Reduit pas assez les depenses (tres bien).
    Et ensuite elle le critique car il ne les augmente pas assez ! Et oui, si Le Maire augmente les retraites c est forcement une augmentation des depenses. A moins que l auteur pense que l Etat cache dans un coffre les cotisations retraites pour les resortir une fois la personne retraitée …

    Je signale d ailleurs a l auteur que non seulement les pensions de 2018 sont payees paye par des impots payés par les actifs de 2018 mais qu en plus leurs montants augmente sensiblement !
    Il y a en effet de plus en plus de retraités (la generation du baby boom arrive a la retraite et les deces sont bien moins nombreux (personnes nees dans les annees 20-30)).

    PS: il est amusant de voir ici l idee de revenu differé en ce qui concerne les prestation sociales. Une idee chere a Melanchon mais fausse. Vous ne payez pas pour avoir plus tard un revenu proportiennel a votre mise (ca serait de la capitalisation).
    En 1960, nos boomers ont payé (peu) pour les retraites de 1960. Aujourd hui les actifs de 2018 paient pour retraités de 2018 (plus car moins d actifs et pensions plus elevees).
    En 2050 les actifs paieront (peut etre) pour les retraites de 2050 …

    • Ca veut sans doute juste dire qu’il faut changer le système des retraites, et que chercher à le faire perdurer à l’identique par une modification paramétrique est la pire des solutions.

    • Votre analyse n’est pas absurde… dans l’absolu.
      En pratique il ne paraît pas absurde, non plus, d’établir une hiérarchie des dépenses. Celles tendant à conserver ou étendre la surface d’intervention de l’Etat devraient être fortement réduites. Celles tendant à empêcher les vieux de s’appauvrir (oui, je force un brin le trait, on est sur Internet que diable!) sont peut-être plus directement utiles?

      • Oui il faut une hierarchie des depenses. Mais ou couper ? Pour prendre un ex actuel, supprimer 1000 poste au ministere des sport va aussi mettre 1000 familles dans la misere (moi aussi je force le trait)

        Je pense qu il faut commencer par clairement definir ce qui est le but de l Etat et ce qui ne l est pas. Sinon on s en sortira jamais. Vous aurez toujours quelqu un qui va dire que telle depense est utile car elle permet de creer de l emploi, de mettre des gens a l abri de la misere, de participer au prestige de la France …

        Ma reaction initiale etait de pointer le paradoxe de l auteur de l article: on se plaint que Le Maire ne baisse pas les depenses et juste apres on se plaint qu il ne les augmentent pas assez. C est incoherent !!
        On peut pas a la fois appuyer sur le frein et l accelerateur !

        Si on veut une baisse des depenses, il faut aussi accepter qu on soit soi meme impacté. Sinon ca n arrivera jamais

        • Vous le dites avec les entraineurs sportifs : on ne voit la réduction de la dépense publique que comme une mise dans la misère de ceux qui en profitent. Mais ça n’est pas du tout de cela qu’il s’agit. Les entraineurs sportifs devraient être payés par les fédérations sportives (sinon, ça sert à quoi une fédération ?) et les cotisations volontaires à ces fédérations bien plus faciles du fait que les familles qui les paient seront moins imposées. Sous couvert de misères qu’on ferait à ces entraineurs se cache le besoin de l’état de servir d’intermédiaire, de prendre sa part financière et de tout diriger !
          En ce qui concerne les retraites, s’il vous plaît ne présentez pas le suivi de l’inflation comme une augmentation des dépenses de l’état. Il s’agit du respect d’un contrat moral, selon lequel la génération qui a pris soin de sa génération précédente et payé (sans doute pas assez cher au vu des résultats) l’éducation de sa génération suivante mérite un traitement proportionné. Face aux difficultés créées par la démographie, il est normal de rediscuter la manière dont ce contrat est rempli, mais il est indigne de prendre des libertés avec en en remettant en cause le bien-fondé.

        • « Oui il faut une hierarchie des depenses. Mais ou couper ? »
          Ce n’est pas trop difficile, la dépense publique de 180 milliard d’€ en 1979 atteignant 1300 milliards d’€ en 2017. Quelques pistes :
          La lubie de la transition énergétique nous coûte 6 milliards €/an plus 121 milliards d’engagements (Cour de Comptes).
          La presse reçoit avec gratitude 80 milliards € chaque année.
          Les partis politiques, 61 milliards €.
          Les syndicats, 123 millions €.
          Voilà quelques massifs de mauvaises herbes à couper. Sans dégât pour le bon peuple, au contraire.

          • Revoyez vos chiffres… parfois facteur 10… La presse reçoit à peu près 300 Millions € , les partis politiques un peu moins de 60 Millions € (54 M en 2015)… même si je suis d’accord que c’est encore trop…
            Les grosses dépenses, ce sont les dépenses dites sociales (santé, retraites,…).
            La seule manière de diminuer les dépenses publiques, c’est de redéfinir les missions de l’Etat. Le reste, c’est du bricolage qui ne va pas bien loin…

            • @rb 83
              vous devriez revoir votre copie vos chiffres sont a des années lumière de la réalité
              et ce qui suitt n’est pas un liste exausive mais uniquement quelques exemples

              ASSOCIATIONS
              Parmi les 55 associations sociales et culturelles, les montants alloués s’échelonnent de 250 € (les 3 associations de Pedibus) à 315 000 € MJC des Arts en passant par 300 € (anciens présidents et les amis du livre et de la reliure), 305 € (les deux associations de parents d’élèves Optimum et FCPE), 350 € (Souvenir Français), 700 € (football loisirs vétérans), 727 € (Soins palliatifs), 800 € (bridge), ou encore 1 000 € pour la Fnaca.
              Parmi les montants conséquents, on peut noter 74 272 € enfance animation et 51 062 € compagnie des mouflets, le FJEPS 65 000 €, la musique municipale 55 000 €, la compagnie Créature 25 000 €),le Comité des œuvres sociales (19 400 €), la Fabula Théâtre (15 000 €), le cirque Peps (11 640 €), l’Hélice (danse, 10 000 €) ou encore les commerçants (8 470 €).plus 30.000 autres associations.
              Accueil et formation pour l’intégration et la citoyenneté, pour former des élèves journalistes à la lutte contre les discriminations et les préjugés, 125.000 euros à Act Up Paris, 20.000 euros à Ni putes ni soumises, ou qu’il finance encore largement SOS Racisme malgré les déboires de ses dirigeants?
              SYNDICATS
              on sait désormais que dans cette enveloppe globale, la CGT a perçu 17,6 M€, le Medef 11,4 M€ etc. (voir infographie). Même précision, enfin, par branche patronale : de la très puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (1,9 M€) au très petit Groupement français des golfs (74 €), en passant par les entreprises du médicament (196 000 €), les salons de coiffure (56 500 €) ou encore la maroquinerie (42 000 €), le site de l’association gérant ces sommes (AGFPN) détaille les montants décrochés par chacune des 330 .
              PRESSE
              libé : 6 376 144 E
              ouest France 5 587 718 E
              le Figaro 5 778 283 E
              le Monde 5 088 915 E
              pour les plus connus a voir sur droit et finances la totalité , c’est pas triste !car sans l’aide financière du contribuable beaucoup auraient mis la clé sous la porte !

            • vous devriez revoir votre copie vos chiffres sont a des années lumière de la réalité
              et ce qui suitt n’est pas un liste exausive mais uniquement quelques exemples

              ASSOCIATIONS
              Parmi les 55 associations sociales et culturelles, les montants alloués s’échelonnent de 250 € (les 3 associations de Pedibus) à 315 000 € MJC des Arts en passant par 300 € (anciens présidents et les amis du livre et de la reliure), 305 € (les deux associations de parents d’élèves Optimum et FCPE), 350 € (Souvenir Français), 700 € (football loisirs vétérans), 727 € (Soins palliatifs), 800 € (bridge), ou encore 1 000 € pour la Fnaca.
              Parmi les montants conséquents, on peut noter 74 272 € enfance animation et 51 062 € compagnie des mouflets, le FJEPS 65 000 €, la musique municipale 55 000 €, la compagnie Créature 25 000 €),le Comité des œuvres sociales (19 400 €), la Fabula Théâtre (15 000 €), le cirque Peps (11 640 €), l’Hélice (danse, 10 000 €) ou encore les commerçants (8 470 €).plus 30.000 autres associations.
              Accueil et formation pour l’intégration et la citoyenneté, pour former des élèves journalistes à la lutte contre les discriminations et les préjugés, 125.000 euros à Act Up Paris, 20.000 euros à Ni putes ni soumises, ou qu’il finance encore largement SOS Racisme malgré les déboires de ses dirigeants?
              SYNDICATS
              on sait désormais que dans cette enveloppe globale, la CGT a perçu 17,6 M€, le Medef 11,4 M€ etc. (voir infographie). Même précision, enfin, par branche patronale : de la très puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (1,9 M€) au très petit Groupement français des golfs (74 €), en passant par les entreprises du médicament (196 000 €), les salons de coiffure (56 500 €) ou encore la maroquinerie (42 000 €), le site de l’association gérant ces sommes (AGFPN) détaille les montants décrochés par chacune des 330 .
              PRESSE
              libé : 6 376 144 E
              ouest France 5 587 718 E
              le Figaro 5 778 283 E
              le Monde 5 088 915 E
              pour les plus connus a voir sur droit et finances la totalité , c’est pas triste !car sans l’aide financière du contribuable beaucoup auraient mis la clé sous la porte !

              • Je me contente de reprendre les chiffres publiés ici-même par h16 eux-mêmes publiés par le gouvernement (https://www.contrepoints.org/2017/01/31/279612-aides-a-presse-grand-camouflage).
                Ces chiffres sont déjà suffisamment scandaleusement élevés sans qu’il soit nécessaire d’exagérer. Rappelons que le premier budget de l’Etat est l’Education Nationale avec 50 Milliards €. Donc, 80 Milliards d’aide à la Presse ou 61 Milliards pour les partis politiques
                est tout bonnement IMPOSSIBLE!!

              • Pour info, H16 a rappelé ici-même le montant des subventions à la presse (https://www.contrepoints.org/2017/01/31/279612-aides-a-presse-grand-camouflage).
                Nul besoin d’exagérer les chiffres, ils sont suffisamment scandaleusement élevés comme ça.
                Pour rappel, le budget de l’Education Nationale, premier budget de Nation, est de 50 Milliards €, donc 80 Milliards pour la Presse ou 61 Milliards pour les partis politiques est juste IMPOSSIBLE !!

                • les chiffres cités ici sont les déclarations officielle citées par : la cours des comptes année 2016 et publiés par « droit et finances »un organisme de contrôles des dépenses ces organisme d’états sont des plus précis la dessus et n’émane pas d’un journaliste qui devrait mieux se renseigner avant d’ecrire n’importe quoi, ce n’est aps parceque contrepoints l’a édité que c’est réel .vous avez sur le net toutes possibilité pour troub
                  ver sur des sites voir la réalité des comptes d’état .le budget de l’EN est de 51milliards 518millions pour 2018 et sera en augmentation de 1.5 a 1.8 milliards.
                  impossible n’est pas Francais avec de tels braques a la barre
                  quand a la presse il y a en France 395 quotidiens mensuels, ou hebdomadaires subventionnés je n’ai cité que les plus connus et les plus subventionnes le montant exact se trouve sur le net et doit se situer a un peu plus de 5.5 millards .je ne parle aucunement de budget des partis politiques qui est une téorie mixée avec un ajout de totale opacité.
                  tous les chiffres cités sont en million d’euros.

          • Pour info, H16 a rappelé ici-même le montant des subventions à la presse (https://www.contrepoints.org/2017/01/31/279612-aides-a-presse-grand-camouflage).
            Nul besoin d’exagérer les chiffres, ils sont suffisamment scandaleusement élevés comme ça.
            Pour rappel, le budget de l’Education Nationale, premier budget de Nation, est de 50 Milliards €, donc 80 Milliards pour la Presse ou 61 Milliards pour les partis politiques est juste IMPOSSIBLE !!

          • @rx33
            meme si prend vos chiffres : 0.123+61+80+6=147 milliards/an. Sur un total de 1300 milliards, ca fait un peu plus de 10 %
            Autrement dit vous ne touchez pas a 90 % de la depense 🙁

            C est pas comme ca que vous allez arriver a simplement equilibrer le budget

            Dire qu on va reduire les depenses en affirmant que ca ne va pas toucher la majorite de la population c est mentir (soit on reduit les depenses de pas grand chose, soit on taille dans le lard et ca va faire mal). Il est illusoire de penser qu on peut reduire les depenses sans completement reorganiser l Etat et re-examiner TOUTES les depenses.
            Et ca fera forcement de nombreuses personnes pas contentes, pas uniquement une ultra-minorite

        • 1000 sportifs en pleine forme….On manque cruellement de manutentionnaires,de maçons,de cuistots….C’est tout bon pour eux

      • @ Pangzi
        Oui mais non! Le système, c’est les actifs payent pour les retraités, OK! L’autre système, c’est la capitalisation, OK. Sauf que la capitalisation, sur placements sûrs, rapporte actuellement le montant de l’inflation, sans plus, mais le capital diminue chaque année par inflation, alors que l’intérêt (= inflation) ne comble que le gap pour l’année nouvelle, et que le capital diminue! Donc c’est un jeu de dupes!
        En principe et théorie, on ne joue pas à la bourse avec une pension de retraite ou une assurance-vie! Rembourser serait difficile.
        Il n’y a pas d’investissement sans risque! Pas même, la retraite puisqu’on peut changer les règles quand c’est à vous de la toucher!

    • Si je ne m’abuse ça n’est pas l’état qui paye les retraites.

      • Pas encore, mais il voudrait bien…

      • Que ca soit l Etat ou la securite sociale, ca change quoi ?
        c est au final des prelevements obligatoires. Que ceux ci soient nommes « cotisations sociales » ou « impots » est juste une difference semantique. Vous remarquerez que c est bien l etat francais qui etablit les regles (par ex age de la retraite) ou qui definit le % augmentation des pensions

        PS: vous avez d ailleurs partiellement tort car les retraites de fonctionnaires sont bien payees directement par l Etat.

        • les caisse de retraites des fonctionnaires sont depuis une vingtaines d’années renflouées par le privé, car largement déficitaire

      • @ Laurent
        L’état paie avec les impôts la retraite des fonctionnaires patentés, si j’ai tout compris?

  • « En réalité, ceci signifie qu’en laissant des dettes telles que celle de la SNCF en dehors du périmètre de nos comptes publics, on se berçait d’une sorte d’illusion qui conduisait à retarder les indispensables réformes de structures.  »
    Ce n’est pas une illusion. C’est tout simplement une fausse déclaration volontaire, et donc de la fraude fiscale.

    • @ RX33
      Ben oui! Quand l’état éponge la dette SNCF, il l’a met forcément à votre charge! Il croit ça normal, puisque c’est du service public! C’est vous ou votre dette nationale!
      Bon! L’état français a quand même investi dans des entreprises mais n’en retirent pas des dividendes mirifiques, surtout quand il en est actionnaire principal! Pour lui aussi, c’est hors de ses compétences!

  • Bruno Le Maire n’est qu’un ambitieux qui n’attend qu’un chose c’est que Macron ne puisse pas se représenter pour se porter candidat à l’élection présidentielle. D’autre part il fait fausse-route car dans la « sphère financière » le mot « gratuit » n’existe pas.

  • Qui peut être surpris ? Que Jupiter aille pêcher un élu de droite croyant faire un joli coup est un bel exemple de politique politicienne de bas niveau . Qu’il ait fait la même chose avec des socialistes ne fait que confirmer la chose . Les résultats sont là …..mais c’est nous qui payons les taxes .

  • Il existe une solution pour réformer l’Etat consistant à bloquer les budgets en n’autorisant plus aucune augmentation de dépenses d’une année sur l’autre, nulle part, pour aucun service, pour aucune prestation, durant une période suffisamment longue pour assainir la situation.

    Petit exercice théorique : si l’Etat avait simplement bloqué son budget à son niveau de 2007, 10 ans plus tard, toutes choses égales par ailleurs, la situation serait déjà significativement assainie en 2018 :
    PIB : 2290 milliards
    Dépenses publiques : 991 milliards (43% du PIB)
    Situation budgétaire : excédentaire
    Dette publique : 1300 milliards (57% du PIB)

    Le pays se serait libéré d’une part de son fardeau étatique et échapperait aux précarités énergétiques, alimentaires, professionnelles et sociales que son Etat obèse crée quotidiennement par son incurie et entretient par obsession idéologique malsaine, enfonçant une part toujours plus importante de la population dans la misère.

    Quelle que soit la méthode retenue, il faudra environ 2 décennies d’efforts pour sortir le pays de 40 à 50 ans de gabegie étatique et de folie socialo-collectiviste. Plus on attend, plus la durée de l’effort sera importante, pesant irrémédiablement sur les prochaines générations.

    • On pourrais aussi bloquer toutes nouvelles lois, les bénéfices seraient encore plus importants.

    • Là, ça ressemble un peu trop à du rabot pour tenir les 20 ans nécessaires. Il faut accepter l’idée de réformes structurelles, en sortant d’un coup des pans entiers de l’activité de la sphère étatique. Et je ne suis pas sûr que ce soit plus difficile de faire passer un tel sabrage auprès de l’opinion publique, si on commence par des secteurs où l’amélioration est rapide et visible, et qu’on ne promet pas trop en échange des sacrifices.

    • @ Cavaignac
      OK! C’est votre hypothèse: rien ne dit que cela aurait été possible: en 11 ans, bien des choses ont changé! 1 000 détails démontreraient que ce n’était ni possible ni acceptable! Et personne ne peut dire si votre solution d’autorité (laquelle?) se serait imposée ou qu’elle put être acceptée!
      Comment motiver un politicien qui ne peut pas dépenser plus? Un fonctionnaire de ne pas tenter de gagner plus? La France n’a pas suivi votre idée tardive donc c’est aux conditions d’aujourd’hui qu’il faut réagir; entre les 2, seuls les Français ont choisi pour les Français! Reste à assumer!

  • le maire un incompétent qui change d’idées comme de chemise, qui tourne sa veste au moment oportun, et dire que ce monsieur 3% est a la tète du ministère demandant le plus de compétence! la France avec des pingouins pareils est réellement en marche …………arrière !

  • La panique qui règne dans l’administration, c’est la réduction d’effectif. Il faut donc créer à tout prix de nouvelles réglementations et interdictions dans tous les domaines afin de rendre impossible toute réduction.

    • La réponse logique est de créer une telle distorsion en faveur du privé que les fonctionnaires aient envie d’y aller. L’ennui, c’est que ceux qui resteraient dans la fonction publique, dans ce cas, seraient les plus mauvais…

  • Et c’est sans compter la future taxe sur le sel (on attend avec impatience celle sur le gras!) et l’usine à gaz pour taxer les livraisons de commandes internet (fonction du kilométrage et du mode de transport, si, si!)

  • la caisse de retraite des fonctionnaires ,c’est le budget de L’ÉTAT … comme le salaire …
    et lorsque vous êtes en retraite vôtre livret est marqué : Dette Publique d’État, Pension…
    et quand à ce ministre des finances ,il prépare son carnet d’adresse ,s’il devait quitter la Politique …pour une reconversion dans le privé…

  • bruno le maire qui évite les commissaires aux comptes aux pme c est bien vu de sa part quand même !
    quand vous êtes un.poil au dessus du seuil ça fait mal au ventre.
    sur ce coup là je dis bien vu Bruno.

  • Il va falloir faire preuve, encore plus pendant les mois qui viennent, de fermeté, de constance et de détermination.

    Oui, quelle détermination face aux sans-dents… c’est fendant …

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