François de Rugy : MI-NISTRE ! (Ah oui, j’oubliais, à l’écologie)

Ce qui compte pour François de Rugy, c’est que maintenant, il est ministre, et ce qui compte pour Macron, c’est que ce ministre lui doit tout.

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François de Rugy : MI-NISTRE ! (Ah oui, j’oubliais, à l’écologie)

Publié le 7 septembre 2018
- A +

Par Nathalie MP.

Commencerait-il à « y » penser en se rasant ? François de Rugy a toujours voulu être ministre. Avant quarante ans si possible. Aujourd’hui, il a 44 ans et c’est enfin chose faite. Tout sourire mercredi 5 septembre dernier pour son premier Conseil des ministres, assis à la droite d’Édouard Philippe comme le veut son rang de ministre d’État et troisième personnage du gouvernement, se prend-il maintenant à évaluer la distance qu’il lui reste à parcourir pour atteindre Matignon et, pourquoi pas,  L’Élysée ?

Question pas si farfelue : en janvier 2017, il était bien candidat à la primaire de gauche en vue de l’élection présidentielle ! Non pas qu’il ait tellement brillé en cette occasion, il n’a récolté que 3,8 % des votes. C’est dire s’il a impressionné l’électorat socialiste !

Le précédent Le Maire

Mais le précédent Le Maire (2,4 % à la primaire de droite de novembre 2016) est là pour nous rappeler qu’en politique l’échec ou le rejet des électeurs n’a jamais empêché quiconque d’obtenir ensuite un très agréable portefeuille ministériel.

D’ailleurs, le précédent Le Maire est également là pour nous rappeler que le fait d’avoir dit les pires horreurs sur l’actuel Président du temps où il était un adversaire politique à abattre n’est en aucun cas un obstacle pour entrer dans son gouvernement. La remarque, valable aussi pour Philippe et Darmanin, a acquis une nouvelle fraîcheur avec la nomination de François de Rugy.

Et de fait, il fut une époque pas si éloignée (janvier 2017) où celui-ci faisait mine de s’interroger sur le sérieux de la candidature présidentielle d’Emmanuel Macron (vidéo ci-dessous, 43″). Pour commencer, il doutait fortement de la réalité de son engagement écologique. Ah oui, j’aurais peut-être dû commencer par là : c’est à l’écologie que Rugy a été nommé. Ses propos antérieurs en sont d’autant plus savoureux :

Le premier problème, pour moi écologiste, c’est qu’il (Macron) ne parle pas d’écologie. Je ne sais pas quel est son programme écologique.

Il notait même sa relative sympathie pour tout ce que les écologistes détestent (le nucléaire, le diesel, etc.) ainsi que son soudain changement de pied pour ses besoins électoraux : « même si, depuis qu’il n’est plus ministre, il est contre ».

Enfin, avalanche de cerises sur le gâteau, il fustigeait les ralliements et se demandait avec quelle majorité Macron pourrait gouverner :

Ce ne sont pas les ralliements […] qui vont construire l’ossature d’un gouvernement ou d’une majorité parlementaire.

Résultat des courses : un mois plus tard, en février 2017, Hamon ayant battu Valls au second tour de la primaire citoyenne de gauche, c’est tout naturellement « au nom de la cohérence » que François de Rugy se ralliait à Emmanuel Macron, en dépit des lacunes criantes qu’il discernait chez ce dernier en écologie et malgré son engagement sur l’honneur de soutenir le vainqueur de la primaire.

Une carrière qui s’accélère

Sa carrière politique s’accélère notablement :

· Rallié à LREM, il conserve son poste de député de Loire-Atlantique lors des législatives de juin 2017, alors que tant de socialistes le perdent.
· Dans la foulée de sa réélection, il devient Président de l’Assemblée nationale.
· Suite à la démission de Nicolas Hulot, il est nommé ministre d’État, ministre de la Transition énergétique et solidaire le 4 septembre 2018.

Comment dire ? La biodiversité est peut-être menacée, mais l’espèce anguilla politica semble absolument indestructible. Vous savez, cette espèce bien connue et fort répandue qui fait son nid au gré du vent et des marées dans tous les partis et toutes les assemblées représentatives de citoyens. En ce domaine, malgré son petit air falot, François de Rugy est un véritable expert.

Mieux qu’un expert, un professionnel de la politique. Prenez sa biographie telle qu’elle vient d’être publiée sur le site du gouvernement : une date de naissance (le 6 décembre 1973 à Nantes), une formation étudiante (Sciences Po Paris, 1995) et ensuite, une litanie de mandats associatifs et électoraux.

Quelle expérience a-t-il en dehors de la politique ? Aucune. Quel travail véritable a-t-il effectué ? Aucun. François de Rugy, c’est l’apparatchik type dont toute la carrière s’est déroulée au sein d’une succession de partis politiques ayant à ses yeux suffisamment le vent en poupe pour lui garantir une carrière appréciable.

Reconnaissons-lui une constante : son tropisme pour l’environnement est ancien. Dès le lycée, il milite au sein de l’association nantaise de défense de l’Environnement. Bac en poche en 1991, il rejoint Génération Écologie (GÉ), le parti de Brice Lalonde créé initialement à l’initiative de François Mitterrand pour concurrencer les Verts.

En 1994, GÉ décide de ne pas passer d’accord électoraux avec d’autres partis contrairement aux Verts qui optent pour des accords à gauche. De nombreuses personnalités quittent alors GÉ dont l’évolution se poursuit plus à droite. Rugy quitte également GÉ pour fonder l’association Écologie 44 et rejoindre finalement les Verts en 1997. La même année, il est sèchement battu aux législatives par le maire de Nantes Jean-Marc Ayrault.

En 2001, à l’âge de 27 ans, il se rattrape : il obtient son premier mandat comme adjoint au maire de Nantes chargé des transports. Par la suite, Ayrault et lui se trouveront en désaccord à propos de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes : le premier y tient énormément tandis que Rugy est contre. Mais il est d’avis d’appliquer le résultat du référendum qui a vu le « oui » à la construction l’emporter avec 55 % des voix.

En 2007, il accède à l’Assemblée nationale comme député de Loire-Atlantique. En 2010, les Verts évoluent en « Europe Écologie Les Verts » (EELV) sous l’impulsion de Daniel Cohn-Bendit qui cherche à rassembler les mouvances écologistes. C’est donc sous cette nouvelle étiquette élargie que François de Rugy se succède à lui-même lors des législatives de 2012. Dans la foulée, il devient co-président du groupe écologiste à l’Assemblée en tandem avec Barbara Pompili. « Ken et Barbie » se moquent certains.

Mais en août 2015, il annonce qu’il quitte EELV dont il dénonce la « dérive gauchiste » et le projet de s’allier au Front de Gauche dans le Nord et en PACA pour les élections régionales de décembre 2015.

Il enfonce le clou avec la publication de son livre Écologie ou gauchisme, il faut choisir !  Parallèlement, il lance le parti Écologistes ! tout en restant dans le groupe parlementaire des écologistes avec EELV.

En 2016, il intensifie sa rupture avec EELV en quittant le groupe des écologistes pour rejoindre celui des socialistes. Lui et quelques autres députés n’ont toujours pas digéré le refus de Cécile Duflot de siéger dans le gouvernement Valls (2014). Bien qu’entretemps, Emmanuelle Cosse, Barbara Pompili et Jean-Vincent Placé soient revenus au gouvernement, l’affaire Baupin qui éclate en mai 2016 (accusations de harcèlement sexuel qui seront abandonnées en raison de la prescription des faits) achève de disloquer EELV.

Un « opportuniste » ?

Suite à son ralliement à Emmanuel Macron en 2017, le voici donc ministre d’État en charge de la Transition écologique et solidaire.

À écouter ses anciens collègues d’EELV, c’est un homme « très ambitieux », pour ne pas dire un « opportuniste » qui a tout de la « caricature du professionnel de la politique ». Il « rêvait » depuis toujours d’un tel poste et « doit être au septième ciel » de l’avoir obtenu.

Plus original : « François de Rugy a toujours été libéral » et « il pense que libéralisme et écologie sont compatibles », ce qui, toujours selon ses anciens amis écolos, lui permet à l’évidence de se recycler harmonieusement dans le macronisme. La preuve, il pense « qu’on peut faire marcher main dans la main écologie et économie » :

L’idée n’est pas bête, mais associée à Macron elle devient absurde tant on sait combien il poursuit lentement (lamento de Hulot) mais sûrement la politique qui consiste à taxer et réglementer le moindre comportement des Français en matière de transports, énergie ou alimentation.

Avec le recul, les écologistes estiment maintenant que sa candidature à la primaire de gauche n’aura pas été complètement inutile car elle l’a obligé à exposer son propre programme écologique. Sera-t-il capable de l’appliquer ?

En particulier, sur le dossier sensible du nucléaire, il avait repris l’objectif de la loi de transition énergétique votée en 2015 de faire passer la part du nucléaire dans le mix électrique de 75 % à 50 % d’ici 2025. Il s’était de plus positionné pour une sortie complète du nucléaire d’ici 2040 et pour une électricité 100 % renouvelable dès 2050.

Très remonté contre EDF, Rugy  compte bien ôter à l’entreprise nationale toute idée de se comporter comme un vulgaire lobby du nucléaire. Nicolas Hulot a pourtant averti en fin d’année dernière que l’objectif de la loi de transition énergétique ne serait pas atteignable en 2025 à moins de réactiver des centrales à charbon ou d’aller beaucoup plus vite sur les énergies renouvelables.

Concernant les transports, Rugy souhaitait que toutes les voitures neuves vendues en France d’ici 2025 soit électriques ou hybrides afin d’atteindre « zéro émission sur les routes de France d’ici 2040. » Quant à l’alimentation, les repas servis dans les cantines scolaires devront devenir 100 % bio en 5 ans.

« Tout ça pour ça »

Malgré ces nobles ambitions très volontaristes – ce qui signifie en réalité qu’elles seront très dirigistes et à n’en pas douter extrêmement punitives et coûteuses – la famille écologiste et les partis de gauche ne sont guère convaincus par sa nomination. « Tout ça pour ça », telle est l’expression qui donne le ton général des réactions. « Depuis le temps qu’il attendait » ajoute perfidement le porte-parole d’EELV :

Au rayon des reproches amers faits à Rugy figure sa programmation nocturne de l’examen de l’amendement visant à interdire le glyphosate. Les raisons d’une telle attitude sont incontestablement à chercher du côté de sa détestable orientation « libérale ». Pour Mélenchon, la nomination de Rugy se borne à conforter les « apparences » écologiques pratiquées par le gouvernement  :

À droite, la critique porte plutôt sur la décision du nouveau ministre de quitter la présidence de l’Assemblée nationale alors que jusque-là, il donnait l’impression que le but ultime de sa vie consistait à porter haut les couleurs et les droits du Parlement :

Mais il se dit aussi qu’Emmanuel Macron n’a pas tellement apprécié de le voir acquiescer à la demande d’une commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Benalla. Dans cette hypothèse, il l’aurait fait entrer au gouvernement afin de pouvoir le surveiller de plus près et voir l’un de ses fidèles de la première heure, Richard Ferrand, lui succéder au perchoir.

Par chance, François de Rugy a fait ses classes politiques dans l’écologie. Pour remplacer Hulot, ça tombe très bien. François de Rugy est donc prêt à relever le « lourd défi » du développement durable et de la protection de l’environnement. Il a obtenu l’assurance que la transformation écologique promise sera bien mise en oeuvre et il est donc là « pour agir pour l’écologie avec méthode, détermination et persévérance dans le temps. » Amen.

Mais quoi qu’il en soit, ce qui compte pour lui, c’est que maintenant, il est ministre, et ce qui compte pour Macron, c’est que ce ministre lui doit tout. Après les éclats médiatiques et les états d’âme du précédent titulaire du poste, l’exécutif, calmé, stabilisé, peut enfin se remettre à communiquer avec enthousiasme sur des perspectives nettement plus « printanières » : Prélèvement à la source, déficit budgétaire… que du bonheur !

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  • la girouette , capable de tout pour exister ! et assouvir son égo…

  • Un mec insignifiant et opportuniste qui trahit les siens et les autres dès qu il en a l’occasion en échange d’un maroquin ( qui dans son sens premier est une peau de chèvre ).

  • ban , celui là ou un autre….ce que veut macron , ce sont des gens à sa botte ;

  • mais c’est quoi l’écologie!!??
    une bonne fois pour tout qu’est ce qui permet de dire si un truc est écologique ou pas..ou qu’un truc est plus écologique qu’une autre pour remplir la même fonction?
    Tant qu’on ne pose pas cette question, dont la réponse risque de démontrer que, sauf à être anti-humaine, l’écologie idéologique n’est ,d’une part au point de vue idéologique , qu’un recyclage de l’idée de progrès et, d’autre part ,un moyen de chantage pseudomoralisateur de refuser ce que l’on aime pas..on arrivera à rien.

    personne n’a pour projet de dégrader « l’environnement » et tout le monde le dégrade m^me les écologistes, même les projets écologistes..
    pourquoi a t on besoin de l’idée polymorphe de l’écologie, pourquoi ne dit on pas simplement je pense que c’est mieux de faire ainsi pour telle ou telle raison, comme on faisait avant …

    ce n’est même pas qu’un écologiste a toujours tort sur le fond, c’est que le mode de pensée écologique qui passe par des diabolisations et des sacralisations est juste une moyen d’éviter de penser et de débattre. c’est un moyen massif d’abrutissement.

  • Un écolo président de l’Assemblée nationale était osé pour la démocratie mais en ministre de l’idiologie , cela a du sens plus qu’un vendeur de produits de beauté considéré comme un honnête homme.

  • Le lien à suivre dans «L’idée n’est pas bête » est excellent.

  • Vraie girouette au gré des vents politiques, soit un vrai écologiste auto-adaptable aux opportunités. Compatible à tout courant politique, courant électrique créé par sa propre girouette écologique.

  • 100% de bio dans les cantine!! L’écolo dans toutes sa splendeur d’incompétence!
    Que va t’il faire quand il va découvrir la vraie vie?
    Celle ou sont prédécesseur qui voulait déjà « idéologiquement » passer à 20% de bio dans les cantine c’est retrouvé bloquer par les réalités de la vie qui ne correspondent pas au monde fictif des écolobloquer. Même 20% d’alimentation bio dans les cantine est impossible alors 100%. !!!! Impossible en France sans importation de pays de l’est ou autre et donc abandon du texte de loie qui l’instaurait! Et oui les ecolobloquer peuvent toujours répéter leur mantra a l’envie cela ne les fera pas devenir plus réaliste pour autant. L

    • ce que je trouve le plus beau c’est 100% de bio dans les cantines sous entendu car c’est ce que TOUT le monde souhaite…

      aller vers 100% d’agriculture bio ferait sens mais 100% de bio , m^me en tant que simple objectif , dans les cantines est un subventionnement bancal de l’agriculture bio..
      et interdiction de manger à la maison pour les gosses..ça va de soi..dans leur propre interet…

      mais qui vous force bon sang de bon soir??
      ou bien on peut démontrer les conséquences sanitaires néfastes des aliments issus de l’agriculture non bio ou bien c’est de la diffamation.
      ça signifie qu’un maire qui n’achète pas exclusivement de produit bio est un empoisonneur certes modeste mais un empoisonneur.
      ou est donc la « preuve » qui permet cette lâche accusation répétée à l’envi?

      • Le bio semble remplacer les douanes à chaque pont.
        C’est la version moderne de la gabelle ❗

        • La gabelle rapportait a l’état , avec le bio cela rapporte à qui ?
          Pas au consommateur , pas a l’état bien au contraire, rien aux agriculteurs qui tirent malgré tout la langue , alors qui ?

  • Comme il l’a fait pour la Droite, Macron veut casser les « Verts »pour les élections européennes. IL y aura 2 candidats et donc 2 listes différentes.

    • casser les verts fait sens..plus exactement séparer le rouge du vert aurait un certain interet pour les des qui se posent de vrais questions sur notre impact sur l’environnement.

  • en termes simples on appelle ça un bon gros lèche-c*l.

  • avec un tel attelage, je ne nous vois pas beaux…..

  • « En politique, l’échec ou le rejet des électeurs n’a jamais empêché quiconque d’obtenir ensuite un très agréable portefeuille ministériel. »
    Pire que ça : Les escrologistes, 3 à 4 % des électeurs, déterminent et conduisent la politique de la France par l’intermédiaire d’un ministère d’Etat. Avec des objectifs ahurissants, tels que remplacer les centrales nucléaires par des moulins à vent, sans oublier les taxes « vertes » en progression accélérée.

    • Ah mais vu que la France va devoir baisser l’IS afin de garder un peu d’attractivité, il est prévu de compenser ces baisses (« cadeaux aux entreprises » comme chacun le sait) par des hausses de taxes environnementales.
      ça va marcher, forcément.

  • Un ministre de l’écologie ne sert à rien, notre civilisation est là pour consommer toujours plus rapidement les ressources naturelles de notre planète, comme ont ne peut pas diminuer le nombre de consommateurs, nous irons dans le mur quand les ressources énergétiques commenceront à diminuer!
    https://imgur.com/a/6dEDt

    • Réfléchissez sur la notion de ressources. Par exemple, vous rappelez-vous l’encombrement (et donc les ressources physiques) des premiers ordinateurs? Aurait-il été possible d’équiper quasiment tout le monde avec de tels engins? Les écologistes sont des gens qui ne peuvent concevoir que le progrès consiste aussi à démultiplier les ressources.
      Augmentez le nombre d’aigles, celui de poulets va diminuer. Augmentez le nombre d’hommes, celui de poulets va augmenter…

      • C’est la preuve que bien des hommes ne sont pas des aigles…
        Sérieusement, autrefois on savait très bien diminuer le nombre de consommateurs, ça s’appelait « la faim dans le monde ». La rationalité et l’intelligence avec lesquelles on produit et consomme aujourd’hui ont permis d’augmenter les ressources bien plus vite que la population. Mais évidemment, ça veut dire utiliser des méthodes modernes et laisser le bio et autres techniques dépassées à quelques originaux nostalgiques de l’époque où un homme sur trois ne mangeait pas à sa faim.

      • Toutes les énergies primaires doivent être transformée en énergies utiles pour la société et seront toujours dépendantes des énergies fossiles (l’extraction, la transformation et le transport des matières premières), un déclin en quantité des fossiles nous amènera au collapse de notre civilisation puisque le PIB est proportionnel à la quantité d’énergie consommée, nul besoin d’être un spécialiste pour comprendre, d’ailleurs c’est exactement la prévision du Club de Rome, revue et confirmée 40 ans après qui disait que l’effondrement aurai lieu durant la première moitié du XXIe siècle. Mrs Philippe Bihouix «l’Age des low tech» ou Guillaume Pitron sur «la guerre des métaux rares» confirment que «Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste.» Kenneth Boulding (1910-1993), président de l’American Economic Association. Diminuer le CO₂ et faire de la croissance, c’est vouloir une chose et son contraire à cause des lois de la physique.

        • Le Club de Rome, au 16e siècle, aurait prévu la mort de la civilisation faute de charbon de bois, une fois les forêts rasées. Au 20e, on pouvait de même prévoir l’intensification de la famine en Afrique pour la même raison. Et un jour, on s’aperçoit qu’il suffit du coke ou du foyer fermé pour changer la donne. Certes, il serait idiot de croire que la croissance peut être infinie, mais l’histoire montre qu’il est bien plus idiot encore de croire que la limite est pour l’instant qui vient.

    • en fait , et je mets ça à votre crédit on ne DOIT pas vouloir agir sur le nombre de consommateurs.. ceci étant dit si un jour les ressources énergétiques diminuent et que la technologie ne suit pas, .l’espérance de vie va sans doute diminuer… pas nécessairement de façon catastrophique, ça peut être lent au regard d’une vie humaine.. mais peut être alors certains regarderont notre époque comme ce qu’elle est…pas si mal pour un être humain. cracher dans la soupe merci…
      et vous ne proposez rien… je mise sur les seules choses qui me semblent compatibles avec l’humanisme et la liberté, la technologie et éventuellement la sobriété choisie.. la coercition c’est d’abord une incroyable arrogance, il y a un monde entre parier sur le solaire à terme, et imposer le solaire maintenant ou tout autre machin.

      • On voit bien que vous ne saisissez pas le problème, la technologie aura toujours besoin de ressources naturelles et d’énergie pour produire des nouveautés, rien ne sort d’un chapeau. A la vitesse actuelle nous devons dans les 30 ans extraire plus de métaux que les 70.000 ans passées. Nous sommes à 100 Millions de barils de pétrole par jour ou 40 pétroliers de 300.000 tonnes, ça tient la route cette histoire?

        • sans doute pas ..et alors…
          quand il n’y aura plus de saucisses on en mangera plus…
          vous semblez penser que les gens que vous faites rire ne savent pas ce que vous dites…
          vous dites » c’est grave vous ne vous rendez pas compte » et on se demande bien en quoi ça change le problème…et de plus ,on se rend compte.
          alors si je sais ce que vous ne dites pas… car le constat mondial m’indiffère.. c’est il faut limiter NOTRE consommation de petrole et de ressource…réponse commence pas la tienne.

          votre indignation est avant tout un appel dissimulé au collectivisme et on sait où ça conduit.

          la seule question que vous devriez vous poser est qu’est ce qui vous empêche de moins travailler moins consommer?
          il y a a des gens qui partent vivre dans la forêt..et qui font un choix de la sobriété.. si si..

          et ça tient la route pour au moins quelques décennies.
          et ça a commencé il y a quelques décennies..

          et des gens dans votre genre il y en a eu..ils ont un avantage vous dites sans doute vrai on va à la catastrophe… mais quand?

          la différence entre vous et moi est donc que vous êtes indigné que des gens ne partagent pas votre indignation, vous ne proposez RIEN… vous ne faites rien…

          Il y a quelques années les braves gens avaient au moins des indignations humanistes , la faim dans le monde , les maladies, la mortalité infantile, même si en général les solutions qu’ils proposaient étaient inefficaces.. là franchement..

          • Rien à proposer ?
            Achetez-vous une ferme avec vos parents les plus proches et quelques armes et plantez comme les anciens avec des technologies améliorées. Tout deviendra ingérable car ce sera la débâcle complète de l’administration. Moi c’est fait dans un pays tropical aux pluies abondantes et chaleur suffisante (20° à 30°), un condominium privé, pour faire de 2 à 3 récoltes par ans – 1/3 de forêt, 1/3 agriculture, 1/3 pâturage (ovins), une petite rivière avec une turbine électrique, production d’alcool avec la canne à sucre et huile de palme pour les agrocarburants. Biogaz avec les déchets organiques et beaucoup d’outillage manuel et de pièces de rechange à l’abri dans des tambours sous plastique. Retour en 1800 avant la révolution industrielle et 1 milliard d’habitants sur la planète. Pas d’autre solution possible au milieu de l’anarchie, migrants dans son propre pays.

  • pourquoi ne pas simplement créer le parti des gentils..??

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