Hulot épuisé par le conformisme des élites parisiennes ?

Les explications données par Nicolas Hulot sur les raisons de sa démission sont éloquentes. Elles illustrent à merveille la chape de plomb conformiste et sans vision que les élites parisiennes ont imposée au pays.

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Hulot épuisé par le conformisme des élites parisiennes ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 30 août 2018
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Par Éric Verhaeghe.

On peut parier qu’Emmanuel Macron se serait volontiers passé de la démission de Nicolas Hulot pour sa rentrée politique. Après la succession d’affaires cet été puis des annonces budgétaires impopulaires (notamment du fait de leur manque de vision), le départ fracassant plein de panache d’un ministre emblématique de ce que le macronisme pouvait apporter n’arrange pas la popote de l’exécutif.

 

Un an, le temps d’un désenchantement

En écoutant les propos tenus par Nicolas Hulot, on se dit forcément que les espérances nourries par la candidature Macron auprès de certains électeurs n’étaient que des illusions.

Le mythe d’un homme nouveau capable de changer le « logiciel politique », selon une expression douteuse, a vécu.

On peut penser que Hulot a tort, qu’il aurait dû faire autrement. Il n’en demeure pas moins que sa déception face à la lenteur du président de la République et face à sa manière « à l’ancienne » de gouverner, conforteront beaucoup de Français dans le sentiment qu’Emmanuel Macron les a trompés sur sa véritable nature.

C’est ce qu’on appelle le désenchantement.

 

Critique de la méthode des petits pas

La principale raison invoquée par Nicolas Hulot pour quitter le gouvernement tient à la lenteur des réformes, au manque d’enthousiasme et de vision avec lesquels l’exécutif intègre l’écologie.

Hulot n’accuse pas Emmanuel Macron d’être contre l’écologie. Il lui reproche juste de ne pas aller assez vite, et même d’aller beaucoup trop lentement.

C’est un constat qu’on pouvait dresser (et l’auteur de ces lignes n’a pas manqué de le faire) dès l’automne 2017 lorsque le premier budget préparé par le gouvernement Philippe témoignait d’une frilosité et d’un manque d’imagination qui ne se sont guère améliorés depuis. À l’époque, il était de bon ton, dans les salons parisiens, de stigmatiser les mises en garde sur le décalage entre les postures de rupture et de renouvellement et la réalité politique d’un hollandisme un peu dopé mais fondamentalement tiède.

Un an plus tard, la mollesse du macronisme habilement dissimulée par une rhétorique qui ne pouvait pas faire éternellement illusion, apparaît au grand jour.

 

Hulot et la théorie du choc

Hulot a dit avec une sincérité qui l’honore sa volonté de voir l’univers politique français rompre avec ses vieux démons productivistes et entrer dans une vision alternative.

Cette proposition mérite d’être entendue car il ne plaide ni pour une rupture avec le marché ni pour des choix utopistes à la Maduro.

Il demande juste que ce qui est possible immédiatement pour inverser la courbe d’un développement nocif soit entrepris au lieu d’être remis à plus tard.

 

L’utopie d’une vision politique à long terme

Ce qu’il demande c’est un choc idéologique et une action politique qui en découle.

Beaucoup, parmi ceux qui ont voté Macron, attendaient cela et découvrent aujourd’hui que Macron n’est pas l’homme du choc mais celui de la continuité améliorée, celle qui brasse beaucoup d’air avec une infinité de lois dont la portée est faible. On occupe le terrain de la communication, on travaille beaucoup mais d’un travail qui occupe sans être une action concrète.

Progressivement, la France se rendra compte que la réforme n’est pas la solution et que les réformes le sont encore moins. Le problème n’est pas de changer les doses dans des recettes qui ne marchent pas. Le problème est de changer la recette elle-même.

Cela s’appelle un choc. Il interviendra tôt ou tard.

 

Hulot face au conformisme des élites parisiennes

Avec beaucoup d’émotion, Hulot a dressé un bon portrait de la réception qui attendait ses idées dans les cercles du pouvoir. L’inlassable « mais sois patient », « mais tu veux aller trop vite », pendant que les lobbyistes avaient portes ouvertes un peu partout, a fini par le lasser.

Là encore, Hulot n’a pas prononcé d’imprécations. Il a juste partagé le constat simple du conformisme des élites parisiennes face à l’urgence écologique. Ce conformisme est celui de la réforme progressive, des arrangements constants avec la réalité, avec l’immobilisme. C’est aussi celui du confort de rester dans ses certitudes, de refuser, de dénier toute autre approche.

Il faut avoir fréquenté les cercles du pouvoir pour sentir, beaucoup plus que comprendre, cet attachement instinctif, existentiel, de nos élites à un corps de doctrine parfois inconscient. Tous ces gens se pensent les plus intelligents du monde (et qualifient de populiste tout ce qui ne leur ressemble pas) mais l’essentiel de leur conduite, de leurs décisions, de leurs actions, est dicté par des certitudes transmises obscurément et qu’ils sont le plus souvent incapables de justifier. Par exemple, une bonne réforme est forcément lente. Par exemple, l’écologie, c’est un gadget.

Ces gens-là ont eu raison de Nicolas Hulot et de sa bonne volonté. Comme ils ont nourri la montée des populismes, qui ne sont guère que des réactions à l’arrogance de leur élitisme stupide.

 

L’impossible réforme du système de l’intérieur

Reste que face aux sourires sardoniques de ces hauts fonctionnaires qui vous expliquent sans contestation possible que seule leur vision parisienne est possible et que le reste est un scandale inacceptable, Hulot a apporté la réponse qu’il fallait à la seule question qui vaille : le relèvement collectif est-il possible de l’intérieur, ou non ? Depuis mercredi, une figure éminente de ce pays a prouvé par l’exemple que la réforme de l’intérieur était à la fois un piège et une illusion.

Non, la France ne se relèvera pas en conservant ses élites intellectuelles, avec leurs réflexes imbus d’eux-mêmes mais frileux, dépassés et sans imagination. Seul un choc externe nous permettra de revenir à la hauteur de ce que nous devons être.

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  • La France est lente, partout, pour tout, sauf pour s’indigner à tout bout de champs. C’est pas la démission de Hulot qui va changer quelque chose…

  • L’urgence écologique……ce n’est pas sérieux heureusement que ce gvt est lent à réagir avec des inepties de la sorte !m’enfin ,il ferait bien de passer la cinquième pour effacer les absurdités écolos de ces dernières années.

  • « Non, la France ne se relèvera pas en conservant ses élites intellectuelles, avec leurs réflexes imbus d’eux-mêmes, mais frileux, dépassés et sans imagination. Seul un choc externe nous permettra de revenir à la hauteur de ce que nous devons être. »
    Pas mieux.

    • Ce monsieur croit vraiment dans ce qu’il écrit? Faire des conneries serait ce que nous devrions impérativement faire pour être à la hauteur de son idéologie?

      • dites donc, ce monsieur a fait l’Ena c’est un signe de supériorité intellectuelle..ne remettez plus jamais sa parole en doute..^^

    • @Guido Brasletti
      Pas trop d’accord!
      C’est quoi ce « choc externe »? Ce n’est pas dit! Comment vont réagir les Français à ce choc indéfini? Avec un enthousiasme révolutionnaire, une fois de plus, ce qui risque d’être pire que mieux, ou par une grève générale?

      On ne fait pas de la politique du balcon avec des « on devrait », « il faudrait » et encore moins en démissionnant, évidemment, mais en s’engageant concrètement sinon rien ne se fera jamais!
      Les réformes peuvent donner de bons résultats aussi, mais peu n’ont pas d’effets pervers, plus visibles et réelles avec le temps! Et puis c’est en période de prospérité suffisante qu’elles interviennent parce que toute réforme a un coût aussi! Mais réformer est un travail quotidien puisqu’il faut adapter la législation (gravée dans le marbre) aux réalités actuelles (et à venir).
      Il n’est pas difficile de comprendre que si l’état est omni-compétent, il réussira forcément moins souvent!

      • J’en vois plusieurs possibles :
        crise de la dette
        révolution
        crise politique (populistes au pouvoir)

        … tous des scénarios violents et brutaux.

        • @ AxS
          C’est bien ce qu’est censée éviter une réforme!

          Il existe beaucoup d’exemples originaux qui ont été essayés sans les conséquences « violentes et brutales » autour de la France, avec un certain taux de réussite (forcément imparfait: pas de bénéfice sans inconvénient!). Pourquoi pas en France, si ce n’est à cause d’un conservatisme et d’une résistance au changement que la politique a fini par accepter par peur de déplaire!
          Or ça n’ira pas mieux sans rien faire!
          Compter sur les subsides des autres?
          E.Macron a essayé: pays, U.E., BCE: réponse: non!
          Donc, à part dégraisser le train de vie de l’état, vous voyez une autre solution?
          Bien sûr, ça ne fera pas plaisir à tout le monde, mais le résultat, au bout du compte, si!

    • la france c’est qui? est comment « conserve ‘t  » elle ses élites?
      veut il dire tant que les gens voteront pour des cons?

      c’est le genre de phrase qui plait mais qui ne veut pas dire grand chose au pire on peut y voir un appel caché epour un dictature éclairée…

      • @ jacques lemiere
        Non, pas la dictature éclairée! (une présidence moins monarchique, pourquoi pas?).
        Il faut rompre avec des années de déclin progressif sans se mettre la population à dos!
        Une idée, comme ça!
        Pourquoi pas essayer un C.Villani comme premier ministre? Intelligent, séduisant, beau parleur (avec du fond!), non conflictuel mais persuasif!
        Mais ce n’est qu’une idée, comme ça, et ce ne sont pas mes oignons!

  • tout est son contraire le changement ouï mais organisé est réfléchi, Pas dans la précipitation !!!

  • « Par exemple, l’écologie, c’est un gadget. »
    L’écologie est une science, mais l’écologisme, qui avance sous le masque de l’écologie, est une idéologie à tendance totalitaire (comme toute idéologie) basée sur des mensonges et des contrevérités. L’orientation souhaitée par Hulot pour notre système énergétique et de notre agriculture serait une catastrophe économique. Macron et Philippe ont heureusement la tête sur les épaules et n’ont pas validé cette orientation.
    C’est avec plaisir que je vois partir cet illuminé qui n’a servi qu’à contribuer à la popularité de ses deux supérieurs hiérarchiques en espérant que la personne qui lui succédera sera plus pragmatique.

  • je vais pleurer !!!??

  • sachez , mon bon monsieur , qu’aux yeux de cette élite parisienne baveuse de grandes paroles , les français en plus d’être populiste sont considérés comme des gaulois notamment par le sieur macron ……

  • La principale urgence écologique en ce moment dans notre pays et d’arrêter les installations d’éoliennes

  • Le moins que l’on puisse dire est qu’il y a une disproportion entre le pouvoir qu’ont les pseudo-écologistes et leur légitimité démocratique, à savoir :

    Aux élections législatives 2017 (1er tour)
    23 197 voix sur 47 293 103 inscrits !

    Soit 0.05% des français inscrits sur les listes électorales.

    https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Legislatives/elecresult__legislatives-2017/(path)/legislatives-2017/FE.html

    • Les ecologistes ont aucun pouvoir, d ou la demission de Hulot. En plus, il ne faut pas confondre ecologie et EELV, qui est un groupe de gauchiste et d arriviste (V Place) ripoline en vert

      • @ cdg
        L’écologie est une science humaine respectable qui améliore la qualité de vie.
        En faire un nouveau tremplin politique est clairement une dérive!

    • 0.05% de français capables d’être contents quand il écoutent Le King de la bêtise Jadot. Comment être pour EELV après les « sorties « permanentes de ce type complètement et tout le temps a coté des réalités. Il ne peut pas passer deux minute d’interview sans déblatérer au moins une énorme connerie.
      C’est vraiment le digne représentant de ce qu’est l’écologie en France. Minable!

  • Un problème avec le productivisme ? C’est l’essence même de la vie. J’espère que pour rédiger votre article vous n’avez pas dépensé 4 fois plus d’énergie que nécessaire, juste par anti-productivisme….sinon, darwin ou l’épuisement vous guettent.

    • Certains ont beaucoup de mal à comprendre que c’est le productivisme qui les nourrit. Sans lui il n’y aurait pas d’argent pour payer les salaires de gens qui nous pondent des inepties d’énarque philosophe!

  • Hulot n’était tout simplement pas fait pour ça! Il y a un monde entre être un activiste de salon et gérer un ministère, même celui de l’environnement et de la transition écologique.
    Ce ministère devrait d’ailleurs être supprimé. Chaque ministère concerné par l’écologie devrait simplement la prendre en compte dans les décisions quand cela est souhaitable et possible économiquement. Une majorité de Français regrettent le départ de Hulot, lit-on dans la presse. Pourtant, il y a toujours un quart de nos concitoyens qui fument et se moquent donc totalement de ce qui peut bien entrer dans leurs poumons et je vois toujours autant de papiers gras, de chewing gum et de décharges sauvages à travers le pays. Pour mémoire, une cigarette égale un an de respiration au-dessus du périphérique.
    L’escrologie est un business comme un autre, elle a fait bien vivre Hulot et maintenant il va toucher une retraire de ministre en plus. Que demande le peuple ?

  • ci joint le commentaire de millesabords :
    Ecologie militante, efficace économiquement, pourquoi pas ?

    Encore faudrait-il étudier sérieusement les problèmes et faire des choix. In fine, et si c’était les errements de la pensée écologiste qui étaient à l’origine de l’impossibilité de faire passer une politique environnementale efficace

    Si on demande aux français de renoncer à leur chauffage ou à leur climatisation, on est sûr de n’arriver à rien. On ne peut pas à la fois se plaindre du réchauffement climatique lié à l’utilisation du carbone fossile, et renoncer à l’énergie nucléaire, sachant que le solaire et l’éolien sont des palliatifs moins compétitifs, et incapables de faire face aux besoins de la population. Il faut donc choisir entre une pollution extra territoriale (le CO2), non circonscrite à un territoire, et un risque de pollution ponctuelle qui reste chez nous tout en restant gérable comme cela est le cas de l’énergie et des déchets nucléaires. Rappelons que sur le plan de la planète la catastrophe de Fukushima ne se traduit par aucun dégât environnemental étendu aux pays voisins, et sans dégâts humains recensés à ce jour dans le pays ou chez ses voisins. Peut-on en dire autant des centrales au charbon allemandes qui continuent d’enrichir le taux de CO2 de leur pays, mais surtout de la planète entière, et résulte de l’aveuglement des écologistes du pays voisin ?
    On aurait le même exemple en agriculture : le bio et la petite exploitation c’est bien, mais qui a envie de traire ses 45 vaches tous les matins, et soirs, sans samedi ni dimanche, ni congés. Les agriculteurs du 20ème siècle, confrontés aux difficultés de vie et de rémunération ont préféré plier bagage et aller en ville. Et cet exode rural est un phénomène mondial ! Aucun n’a envie de revenir au binage des betteraves que nos parents ont connu, à la chasse au doryphore ou de prendre le risque d’une attaque de mildiou sur pomme de terre, destructrice de 100% de la récolte et génératrice de famines. Et quel consommateur va t on convaincre d’accroitre la part de ses revenus consacrés à l’alimentation pour revenir des 15% actuels aux quelques 30% de nos grands parents ? C’est pourtant ce qu’il faudra faire si on veut revenir à une agriculture tout bio et donc tout fait main… dont il faudra bien payer le surcoût en main d’œuvre. C’est la solution qui a été prise en matière d’électricité dont le prix au kwh a été augmenté de près de 30% pour faire face aux surcoûts liés à l’électricité dite verte éolienne ou solaire !
    Mais l’essentiel de la pensée écologique incarnée dans des organisations financées pour une large part par le ministère de l’environnement telles la FNE de notre ancien ministre reste au niveau du signe plutôt que de l’analyse du fonds. Quelques exemples : celui du glyphosate utilisé par plusieurs millions d’agriculteurs ou de particuliers sans que la mortalité ne puisse être significativement augmentée et encore moins liée à son emploi. Le glyphosate est un produit potentiellement cancérigène oui, mais dans la même classe que l café que nous ingurgitons deux fois par jour ! Et ses produits de dégradation (le fameux AMPA) sont sans danger et soit dit en passant identiques à ceux de bien des lessives utilisées par les ménagères. Mais il faut sacrifier ce produit « pour faire un exemple ».
    Pourtant notre Hulot national ose encore parler de la puissance des lobbies, quand la mauvaise réputation de ce produit vient de campagnes médiatiques fondées sur des études dites scientifiques qui ont été tellement truquées que les journaux scientifiques qui les ont publiées ont ensuite diffusé un démenti et retiré leur imprimatur à ces publications…
    Ici encore il est plus facile de faire des amalgames et de parler de ces pauvres populations agricoles dont l’espérance de vie et le développement de cancer seraient plus nombreux et liés aux pesticides qu’ils emploient tout au long de leur vie. Mais les études réalisées par l’INSERM sur des cohortes de plusieurs centaines de milliers de personnes du milieu rural au contact de ces produits montre qu’au contraire l’espérance de vie de ces populations est de 3 ou 4 ans supérieure au reste de la population française et qu’elles sont sujettes à moins de cancers (-20%). Mais là encore les démagogues politiques préfèrent utiliser une rumeur à leur profit plutôt que prôner une approche rigoureuse.

    On pourrait ainsi multiplier les exemples à l’infini, en passant par les CR des comités e pilotage ECOPHYTO qui enregistraient la régulièrement l’objectif de FNE. Ce n’est pas l’impact environnemental des pesticides qu’il faut réduire mais seulement leur niveau d’emploi. Ce faisant on évite de chercher à comprendre ce qui se passe ou ne se passe pas. On reste dans l’idéologie et dans l’exemple expiatoire. Et cette politique est, et pour cause, en échec depuis son lancement. Faut-il rappeler que l’analyse des dossiers agronomiques initiaux a été faussées. Cela a fait en son temps l’objet d’une publication des organisations techniques qui n’a jamais été démentie par les promoteurs de cette politique en France.

    Un vrai projet écologique, de toute évidence, serait porteur à la fois du bien-être de l’humanité et de nos enfants, et compatible avec une activité humaine compatible avec notre contexte de domination du consommateur à qui l’on propose en permanence des économies sur les biens qu’il consomme, sans jamais faire payer à ce consommateur le coût social ou environnemental de ses choix.
    Encore faudrait-il cesser de faire des raisonnements économiques globaux de type keynesien : l’écologie créatrice d’emplois … pour revenir à la motivation individuelle qui explique les résultats constatés…

    La question de l’impossibilité de la mise en œuvre d’une politique écologique digne de ce nom ne vient-elle pas de l’aveuglement de ses promoteurs et de leur incapacité à faire des études fines et des choix justifiés par une approche objective et non démagogique des questions : mesurer objectivement les phénomènes et les équilibres environnementaux pour mieux les gérer ?

    • Très juste! Quand on prévoit de passer aux véhicules électriques ce n’est sûrement pas avec des énergies intermittentes que l’on pourra les charger. Le petit pois dans la tête des écolos et de nos politiciens ne leur permet pas de réfléchir aux implications et conditions.

    • Quelle bordée….Dont j’apprécie la justesse….
      Il en faudra beaucoup de ce poids pour lutter contre l’endoctrinement de la population et surtout des enfants par les médias et par l’éducation nationale….Qui n’éduque plus depuis longtemps et qui n’est plus nationale, mais parigo-parisienne.

    • @ Millesabords
      Bon Fukushima, la zone interdite, c’est quand même 1256,64 km2! Et si le Japon est une île elle a quand même déversé longtemps et beaucoup d’eau radio-active dans la mer commune avec les autres pays proches!
      On peut édulcorer mais il vaut mieux rester crédible!

  • C’est quoi un « choc externe » ?

  • L’auteur est manifestement plus à l’aise sur les questions de relations sociales et son maquis que sur les questions relevant de l’environnement et notamment, de l’agriculture.
    Heureusement que dans les ministères, existent encore des personnes qui ont la tête sur les épaules – appelez les des technocrates- luttant contre des lubbies d’idéologues qui nous mèneraient droit dans le mur.

  • Sauf que coller des éoliennes partout et se retrouver sans courant l’hiver quand il n’y aura pas de vent, et que les centrales nucléaires seront supprimées, n’est pas la solution Mr Verhaeghe! Pas plus que d’interdire le Glyphosate alors que 2 études épidémiologiques, une en France l’autre aux USA, démontrent la fausseté des accusations de cancer.

  • Article plutôt chouette sur Hulot, ouhouhou…
    Sinon, la théorie du choc c’est chic.
    Mais ils sont fous ces romains…

  • cet article est-il une plaisanterie ? Le conformiste de notre époque c’est précisément l’idéologie écologiste qui permet à HULOT d’affirmer de manière péremptoire et sans être repris que le nucléaire « c’est mauvais ». L’auteur de cet article se dévoile sans le vouloir comme un digne représentant de « ces élites conformiste parisiennes  » qu’il prêtent dénoncer.

    • Très juste, il dénigre alors qu’il est le premier sur la liste des bobos politiquement correct. Il est le type même des intellos qui donnent des conseils alors qu’il ne connaît rien sur les sujets concernés.

  • Le problème est que le choc nécessaire fait mal, que les français sont douillets, et que l’auto-proclamée élite est trouillarde.
    Mais ce qui doit arriver arrive, et choc il y aura, venu d’ailleurs, prévisible mais imprévu.

  • « inverser la courbe d’un développement nocif »
    Et si plutôt, on essayait de voir que 99% du développement n’est pas le moins du monde nocif, et que ceux qui, comme Hulot, luttent contre les 100% du développement au prétexte des 1% restants, sont condamnés d’avance ? Son pouvoir de nuisance sur 99% du développement était bien supérieur, quoi qu’il en dise, à la nocivité des 1%. Il est normal que la réalité et les acteurs sensés qui eux ne se préoccupent que des 1% aient fini par l’emporter, il est regrettable que ça ait mis si longtemps.

    • voyons, peser les avantages et les inconvénients selon les nécessité sdu temps est un idée archaïque et dépassée du progrès..

  • Je suis d’accord avec le but de l’article : la critique de l’élite bureaucratique parisienne.

    Mais l’auteur se dénonce lui-même comme un exemple de la bourgeoisie parisienne : écolo à souhait et donneuse de leçons vertueuses.

  • Macron se souvient de l existence de l identité française quand il s’agit de nous casser du sucre sur le dos.

  • MDR !!! un ministre de l’ écologie dont les sociétes sont sponsorisées par de grands groupes honnis : TOTAL , EDF , ENGIE ETC … bonjour  » l’ écologie  » … ceci dit, tant qu’il y a du pognon à ramasser , au pire, il se bouche le nez ….

  • Notre pays est coulé dans le béton administratif. Il aurait été malheureux que ce dernier ait été sans effet sur les lubies écolos !

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