Allemagne : quand la gauche chasse sur les terres de l’extrême droite

Aufstehen entend être pour le SPD ce qu’est l’AfD pour la CDU : une réponse à l’incapacité des partis traditionnels de gérer la crise migratoire qui secoue l’Europe depuis des années.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Allemagne : quand la gauche chasse sur les terres de l’extrême droite

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 25 août 2018
- A +

Par Jonathan Frickert.

L’actualité est bien faite. Alors que cette semaine, une centaine de migrants ont forcé la frontière hispano-marocaine et que les travaillistes anglais sont embourbés dans la polémique Corbyn, un nouveau mouvement s’apprête à naître en Allemagne, inspiré par le chef de file de la gauche britannique.

Cependant, ce n’est pas cette inspiration, noyée entre Jean-Luc Mélenchon et Bob Marley, qui fait le plus jaser, mais le revirement anti-immigrationniste de sa fondatrice, Sahra Wagenknecht, co-présidente du groupe Die Linke au Bundestag.

Aufstehen entend ainsi être pour le SPD ce qu’est l’AfD pour la CDU : une réponse à l’incapacité des partis traditionnels de gérer la crise migratoire qui secoue l’Europe depuis des années.

Une évolution naturelle de l’extrême gauche européenne qui n’est pas sans rappeler les coalitions italienne et grecque et qui renvoie à la nature même des extrêmes en Europe.

Nationalisme social et socialisme national

Est-il pourtant si étonnant de voir se convertir les tenants de la gauche radicale, et tenir ainsi un discours si ferme au regard de l’immigration ?

En mettant de côté les velléités électorales qui ne sont sans doute pas absentes de l’équation, cette évolution rappelle fortement un passage bien connu d’un discours de l’illustre secrétaire du Parti communiste français, George Marchais, lorsque ce dernier évoquait l’immigration comme un moyen de favoriser le racisme chez les populations autochtones.

Une partie de l’extrême droite européenne a, depuis quelques années, redécouvert le socialisme qui avait fait ses choux gras durant le XXe siècle. En mettant de côté les quelques mouvements authentiquement souverainistes qui ont compris qu’ils n’étaient que le prolongement du combat libéral1, la droite radicale, en particulier en France, a retrouvé le goût des artifices socialistes les plus démagogues comme la retraite à 60 ans et les 35 heures.

Il n’est ainsi pas anormal que l’extrême gauche fasse un pas vers son supposé opposé, cette fois en incluant des thématiques plus identitaires qui feraient vomir les progressistes les plus atteints.

Prôner le protectionnisme humain est alors vu comme la conséquence logique du protectionnisme économique. Ayant refusé la libre circulation des capitaux et des marchandises, c’est au tour des individus de voir leurs libertés restreintes au nom du refus pur et simple du marché.

Contre le capitalisme

Sur le plan strictement théorique, il n’est pas si étonnant de voir que les disciples de Marx, obsédés par les raisonnements collectivistes, se méfient des prétendues armées de réserve du capitalisme. Cette armée était initialement les chômeurs puis les femmes au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Ce glissement a entraîné toute une réaction de la part de certains marxistes estimant que les femmes devraient rester à la maison pour ne pas faire de concurrence à leurs collègues masculins.

L’armée de réserve évolue avec son temps et devient alors l’immigré, souvent vu comme candidat potentiel dans les secteurs en pénurie de main-d’œuvre, est donc tout désigné pour devenir le nouveau symbole du capitalisme sauvage.

Or, dans une perspective évolutionniste propre à de nombreux libéraux, ce basculement n’est en aucun cas une question d’oppression de classe, mais d’émancipation des individus de leur condition sociale permise par les mécanismes vertueux du capitalisme.

Le rapprochement des extrêmes tend souvent à l’émergence d’un mouvement rouge-brun, alliant nationalisme et socialisme voire communisme. Apparu au lendemain de la guerre de Yougoslavie, le terme désignait l’évolution de certains dignitaires communistes vers un nationalisme ethnique. En France, on parle souvent de nationalisme-révolutionnaire, admirant à la fois Chavez et Poutine.

Ces mouvements se soudent idéologiquement autour d’une méconnaissance crasse – et tristement habituelle – du libéralisme, généralement confondu avec le capitalisme de connivence, le progressisme ou l’impérialisme alors qu’il n’est aucun des trois.

Pourtant, concrètement, il est rare de voir émerger de telles alliances et en particulier de les voir gouverner. L’Histoire a montré une concurrence d’autant plus rude entre communistes et fascistes qu’ils étaient les héritiers de la même pensée mortifère.

Lorsque ce type d’alliance se fait, ce n’est pas le collectivisme qui sert de ciment, mais le populisme. Les exemples récents ne manquent pas, comme en Italie ou en Grèce avec la coalition SYRIZA-AN.EL au pouvoir depuis 2015.

La diversité des solutions libérales

Si l’immigration peut évidemment être un problème, c’est bien l’esprit des solutions qui pose question. La discrimination positive, par exemple, s’oppose à toute idée de liberté individuelle et enferme les individus dans des cases avec la participation bienveillante des autorités.

L’immigration fait généralement peur pour deux critères majeurs : le critère social avec l’arrivée d’une offre de travail concurrençant celle déjà en place, et le critère identitaire avec l’arrivée d’une population qui n’a pas le même mode de vie ou la même culture.

Il est ainsi intéressant de prendre le temps d’étudier les solutions libérales au problème migratoire, montrant que la pensée malthusienne n’est pas une évidence dans le domaine.

On retrouve ainsi plusieurs conceptions de la question migratoires, entre des libéraux conservateurs favorables à une immigration choisie et des libertariens voyant la propriété comme seule limite à la circulation des personnes. Toutefois, de nombreux ténors libertariens, comme Ron Paul et Hans-Hermann Hoppe restent très méfiants sur le sujet, voyant dans l’État-providence les causes de l’immigration de masse. La solution libérale résidant ainsi dans la fin de l’État social, de toute manière incapable d’absorber les flux migratoires que nous connaissons aujourd’hui.

En termes de marché, l’immigration est un apport d’offre qui tend à se réguler naturellement dès lors qu’il n’y a pas d’entrave à l’action des acteurs. Or, bien souvent, entraves il y a.

Les pays libéraux

Concrètement, un certain nombre de partis et de pays libéraux ont depuis longtemps pris en main ces sujets. Le FDP allemand, par exemple, a également durci son discours sur le sujet après la crise des migrants. Dans cette optique, le président de la formation libérale Christian Lindner, tout en reconnaissant un devoir d’accueil vis-à-vis des demandeurs d’asile, propose d’introduire un système similaire à celui que connaît le Canada, à savoir un système de points fondé sur des critères de formation et d’expérience professionnelle. Le nombre de points permet à l’administration de délivrer ou non une autorisation de séjour.

En prenant des exemples concrets de pays libéraux reconnus, on constate également une grande diversité des solutions, dépendant largement des situations des pays en question.

Les exemples suisse et canadien

Parmi les 6 pays de la tête du classement 2014 des indices de liberté économique dans le monde, on retrouve aussi bien des États ayant une politique très stricte que très ouvertes. La Suisse, héraut du libéralisme européen, connaît une politique migratoire très stricte, incluant des contingents, une priorité nationale et européenne, voire des enquêtes de voisinage dans le cadre de l’obtention de la nationalité. Le Canada, dont on connaît les campagnes publicitaires sur les réseaux sociaux attirant des milliers de candidats à l’expatriation, dispose d’une législation très ouverte victime de son succès au point que le pays a instauré récemment des grilles de sélection.

S’il n’existe pas de solution unique à la question migratoire, l’expérience montre toutefois que les pays les plus libéraux optent souvent pour une immigration choisie. Une preuve de plus, s’il en était besoin, de l’inutilité de la vindicte des extrêmes à l’égard d’un libéralisme qu’ils ne connaissent définitivement pas.

  1. La droite britannique et le parti tchèque Svobodni dont est issu le fondateur du Liberland n’en sont que quelques exemples parmi d’autres.
Voir les commentaires (46)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (46)
  • il y a plusieurs décennies , il y a bien eu , en France , une immigration choisie ; on a fait venir des maghrébins pour faire le travail que les Français ne voulaient pas faire ; puis il y a eu le rapprochement familial , avec ses myriades d’allocations à la clef ; à ce jour , les migrants arrivent et les dirigeants européens ne savent pas quoi faire car cela engendre , il faut le dire , de l’insécurité dans de nombreux pays ( terrorisme , viols , agressions , vol ….) et rien que pour ça , les partis populistes ont le vent en poupe ;

    • C est quoi le lien entre immigration, terrorisme, vol et agressions ?

    • @ véra

      Comme beaucoup de Français, vous reportez votre responsabilité nationale sur « les dirigeants européens » où votre président peut, tout seul, foirer un choix commun quelconque! Il n’y a pas de « dirigeant » européen: ce qui dirige l’U.E. c’est l’ensemble du conseil européen des chefs d’état et de gouvernement (dont le président français), le plus souvent à l’unanimité avec droit de veto! C’est évidemment le facteur le frein le plus paralysant et le plus antidémocratique de l’Union Européenne.
      Vous, Français en savez quelque chose: votre pays est en perdition alors que vous exigez encore d’être co-leader européen, avec l’Allemagne qui n’a pas encore consenti à ce mariage vu que la dote de la France est clairement plus verbale que financière ou concrète! On peut bluffer ses partenairesmais depuis 1954, tout le monde a eu le temps de comprendre l’esbroufe permanente!

  • « Prôner le protectionnisme humain est alors vu comme la conséquence logique du protectionnisme économique. »

    C’est tout à fait juste. Et en France, il n’était pas nécessaire de remonter jusqu’à Georges Marchais. Besancenot et le NPA ont tenu un discours ouvertement xénophobe, il y a une dizaine d’années, contre le « plombier polonais ».

  • L’immigrationnisme – les migrations organisées à la manière d’une traite négrière – n’ont rien de libéral. Elles font partie de l’utopie mondialiste dont les principaux penseurs sont issus du trotskisme. La gouvernance mondiale qu’ils ont en ligne de mire sera ni plus ni moins qu’un nouveau totalitarisme. L’habillage libéral qu’ils arborent est digne d’Orwell…
    Economiquement, ils visent que l’économie mondiale soit aux mains des multinationales quasi exclusivement. Leur modèle se rapproche du modèle chinois. Ça vous fait envie?
    Ceux qui s’opposent aux vagues migratoires organisées s’oppisent aux effets de cette planification idéologique. Il importe d’en saisir les causes.
    De nombreux ouvrages sérieux en parlent. Par exemple, « cet étrange monsieur Monnet » de Bruno Riondel est un bon résumé qui montre, en particulier, le lien entre le mondialisme et la construction européenne.

    • @ la petite bête
      Je suppose que monsieur Monnet était Jean Monnet, Français Européen qui aurait été un agent américain pas exactement trotskiste ni collectiviste ni pro-chinois! Alors pourquoi mélangez-vous tout?

  • L’immigration choisie est une blague. L’administration, incapable de planifier quoi que ce soit, devient – par on ne sait quel coup de baguette magique – capable de déterminer les besoins en main d’œuvre, juger des compétences nécessaires et le profil des candidats à l’embauche. C’est un échec total à l’université. C’est un échec total en politique migratoire. Le Canada est en pénurie chronique de main d’œuvre.

    • Bonjour Tramp,
      Un libéral est pour l’immigration choisie.. choisie par le marché. Les bons restent, les mauvais repartent.
      Le pb, c’est que qd on parle de l’immigration en France, c’est dans un contexte massivement anti-libéral, il suffit d’entendre le cœur des SJW parler « d’accueillir les migrants « 

  • Un des derniers paragraphe surprenant avec une Suisse « fermée » mais avec près de 25 % d’étrangers et un Canada « ouvert » (https://www.causeur.fr/canada-immigration-justin-trudeau-153805).
    Par ailleurs, le cousinage communisme-national-socialisme est même fortement incestueuse comme en RDA où la dénazification a été rapidement arrêtée (dès 1948) avec à la suite la création d’un authentique partis national-socialiste (où ont été réintégrés les officiers allemands de retour des camps de Russie). (cf. « http://www.laviedesidees.fr/La-nouvelle-extreme-droite-allemande.html »:
    « Il ne s’agit pas d’un hasard si les meilleurs scores de l’AfD se font dans l’ex-RDA. Il y a bien sûr le fait que le chômage et la précarité dans l’emploi y sont plus répandus qu’à l’Ouest. Mais il y a aussi des raisons historiques : dès le 26 février 1948, l’administration militaire soviétique a officiellement mis fin à la dénazification dans sa zone d’occupation. Avec l’accord de Moscou, un Parti national-démocrate d’Allemagne a été créé dans la future RDA, qui a existé jusqu’en 1990. Il comptait parmi les partis dits Blockparteien, dans la logique de fausse concurrence organisée par le SED, afin de justifier la tenue d’élections.

    Ce National-demokratische Partei Deutschlands (NDPD) a été fondé dans le but d’accueillir les anciens cadres du parti nazi (NSDAP), les anciens officiers de la Wehrmacht et certains prisonniers de guerre de retour en RDA. Il disposait de 52 députés, de sa propre maison d’édition, Die Nation, et même d’un journal éponyme, qui a paru sans discontinuer tous les deux mois. Au SED, le parti au pouvoir en RDA, les anciens cadres du NSDAP étaient également présents, en sorte que l’extrême droite n’a jamais cessé d’exister en RDA [2]. »
    On rappellera que les Russes n’ayant pas suffisamment de cadres communistes pour gérer le territoire de la RDA (besoin environ 300000; disponibles env. 125000) il a été largement fait appel aux cadres nazis les plus accommodants.

    • Les skinheads n’ont pas attendu la chute du mur de Berlin pour essaimer en RDA.

      Je suis étonné, aucun commentaire des amis de Mélenchiasse et Corbière. Partis probablement fêter comme il se doit l’anniversaire du pacte des rouges et des bruns du 23 août 1939.

  • «  » » » » [mouvement rouge-brun] … le terme désignait l’évolution de certains dignitaires communistes vers un nationalisme ethnique. En France, on parle souvent de nationalisme-révolutionnaire, admirant à la fois Chavez et Poutine. » » » » » »

    Pour le Vénézuela, il faudrait plutôt se demander qu’elle est la raison de cet intérêt pour un pays loin, sans trop de liens économiques ni culturelles avec la France….

    Pour la Russie, le pays est multi ethnique. Par contre, il est mono culturel. Donc, comment Poutine (20ans au pouvoir) peut être un exemple pour les « nationaux (mono) ethniques » ? Le problème est plutôt sur le multi culturalisme.

    Or le multi culturalisme me semble avoir beaucoup de difficultés à parvenir à créer un bien commun. On parle de principes ou vertus (!), donc le tout et son contraire.
    La solution libérale « l’immigration choisie » ne résout pas le problème culturelle. Il ne fait que le retarder.

    Les libéraux ne voient que la propriété privée. Mais quid du Res Publica, la Chose commune ?

    • @ amike
      Quand on est xénophobe, tous les prétextes sont évidemment bons ou utilisables pour justifier ses sensations (ses convictions ne seraient pas tolérées par le politiquement correct, bien sûr, en tout cas dits tout haut!).

  • L’auteur introduit dans son texte une des confusions qui rend le débat impossible: en évoquant le FDP allemand il parle du « devoir d’accueil vis-à-vis des demandeurs d’asile » et d’un « système de points fondé sur des critères de formation et d’expérience professionnelle » qui ne s’adresse pas aux demandeurs d’asile mais aux migrants économiques. La confusion est d’ailleurs savamment entretenue en Allemagne par ceux qui demandent la création du « pont » entre les deux systèmes, permettant de donner un droit de séjour/travail aux demandeurs d’asile déboutés mais intégrés.
    Le modèle libéral serait:
    – tout le monde a le droit de rentrer (portes ouvertes) pour chercher du travail, mais sans prestations sociales. Celui qui vient estime en principe qu’il va réussir, donc il entrera dans le système avec son emploi. S’il ne décroche rien, il démontre que son pari était faux et rien ne doit être fait pour le garder. Pas d’aide sociale, il repart.
    – s’il a le droit d’asile, là même s’il ne travaille pas (et rien ne le force à le faire) il a le droit de rester avec les aides. Au nom des droits de l’Homme.

    • « Pas d’aide sociale, il repart. » elle est là l’astuce, c’est qu’en pratique ça se passe jamais.

    • Non ! Dans le libéralisme les aides sociales c’est pour personne : ni pour les nationaux, ni pour les immigrés, ni pour les réfugiés qui parviennent à fuir les régimes des tarés comme Maduro, Mao ou autres Assad… Quoique ces derniers ont ma sympathie. Les aides sont offertes par des organismes de charité financés par leur membres ou toute organisation ou individu qui se sent concerné. De plus la gestion des frontières est un domaine de compétence régalien et même une des principales raisons d’être de l’Etat. Ainsi dans une démocratie libérale, le peuple décide à quel point et pour qui les frontières sont ouvertes, que ce soit en matière de protectionnisme ou d’immigration.

    • Oui, le demandeur d’asile reste sans rien faire et perçoit les aides . Mais un certain temps , pas pendant 50 ans . Vous ne croyez pas ?

    • @mdlf@c7
      Bonjour,
      « – s’il a le droit d’asile, là même s’il ne travaille pas (et rien ne le force à le faire) il a le droit de rester avec les aides. Au nom des droits de l’Homme. »
      Les droits de l’Homme ne parlent pas des réfugiés, ni des migrants ni des demandeurs d’asile.
      « tout le monde a le droit de rentrer » ceci est valable en terre communiste, puisqu’il n’y a pas de propriété. Quand vous voulez entrer chez quelqu’un, vous frappez à sa porte et demandez la permission. Si vous passez par la fenêtre ou que vous cassez la porte, il n’y a aucun respect des droits de l’Homme. De plus, pour qu’on vous laisse entrer, en terre libérale, il vous faudra une très bonne raison et être honnête. (Si vous prétendez être en danger de mort, et que vous disparaissez avec le garde-manger, ce n’est pas honnête).
      Les prestations sociales sont la chaîne qui relie au boulet de la redistribution ceux qui en « bénéficient » et ceux qui les paient.
      Je n’ai aucun problème avec ceux qui le font spontanément avec leurs propres ressources.

    • @ mdif@c7
      Excellent projet bien français totalement hypocrite et discriminatoire adossé à la déclaration des droits de l’homme! Jolie performance …mais cachant bien mal ses motivations égoïstes évidentes: vous venez chez moi, OK, mais pour me rapporter à tous les coups!

      Droits de l’homme, d’accord mais pas pour rien! La France est sans doute le pays où on parle le plus des droits de l’homme, pas celui où ils sont le mieux appliqués, évidemment!

  • j’avoue que ça ressemble à discuter de la façon de se faire avoir, les migrations économiques sont une bonne chose mais les migrations sociales , afin de profiter de des aides sociales sont une exacerbation des problèmes liés à l’état providence.
    un migrant social n’étant d’ailleurs pas pire qu’u’n « profiteur » citoyen..il augmente juste la charge sur ceux qui financent l’etat providence..
    ça dépend donc de ce que vont faire les migrants et du niveau d’incitation qu’ils auront à travailler..
    J’ai comme un doute…

    • je ne vois pas par quel miracle on inciterait juste plus les migrants que les allocataires français à bosser.
      Nous sommes dans un pays où il existe des incitations à ne pas bosser, les « profiteurs » le sont parfois parce que sinon ils sont plus pauvres en bossant..

      • Des Polonais touchent des allocs de l’ouest cher pour leurs gosses restés à l’est moins cher. C’est une distorsion. Les allocs ne sont pas pour les gosses d’un autre pays.

        • @corrector
          Bonjour,
          Les allocs ne devraient plus exister. Si on veut un enfant, il faut l’assumer donc en avoir les moyens.

          • @ STF
            Oui, en libéralisme absolu, vous avez raison, en théorie!

            Sauf que le monde entier a mêlé petit à petit revenu du travail et aides sociales. Ce n’est pas du pur libéralisme (inexistant!) mais un compromis,réel lui, qui éteint la lutte des classes, en partie, au moins!

        • @ corrector
          Ben oui, le Polonais touche les mêmes salaire et subsides ou allocations sociales que son équivalent français: normal. Ce qu’il en fait librement ne vous regarde absolument pas!

          • S’il veut toucher les aides dans un pays, sa famille devrait au minimum vivre dans ce même pays, c’est évident et indiscutable.

  • L’immigration choisie est la pire des choses :

    – Elle prive les pays en voie de développement de leur matière grise
    – Elle fausse le marché travail de s’ajuster par les prix (hausse des salaires si main d’oeuvre rare).
    – Elle rend facultatif l’impératif de formation ou de reconversion des 5 millions de personnes précaires ou au chômage.

    Qu’il y ait à gauche ou à droite différentes conceptions des politiques migratoires, tant mieux, ça vaut mieux que le « tout ou rien » ou « gauche vs extrème droite », binaire, que nous abreuve la pensée unique et la plupart des médias.

    • Bof non c’est le moindre mal, au moins ya une politique car c’est ça le souci en France, personne n’est capable de définir notre politique migratoire, pour le peux que j’ai compris, c’est : on accueille 250 000 immigrés légaux et on nous dit que c’est bien…
      et « Elle prive les pays en voie de développement de leur matière grise » désolé mais ça c’est pas notre problème, et les Américains, Anglais, Canadiens par exemple ne se privent pas d’attirer des gars de chez nous, après on est pas sensé être un pays en voie de développement… 🙂

      • Tant que c’est entre pays développés l’immigration économique ne pose aucun problème, dans les 250000 immigrés il y a d’ailleurs de nombreux étudiants, tant mieux. Par contre s’il s’agit d’importer des médecins syriens ou même Roumains, ou des ouvriers spécialisés parce que nous sommes incapables de remonter le numerus closus ou former notre main d’œuvre, certainement pas. Ils ont plus besoin d’eux là bas que chez nous.

      • @ Pouf
        Non, la France est un pays en voie de sous-développement! Depuis un bon moment, déjà!

    • elle prive les pays en voie de développement de leur matière grise…qui a priori ne leur appartient pas..mais aux individus… il faut alors aller voir qui éventuellement à payer pour éduquer ses cerveaux..si c’est les contribuables alors ça fait sens de ne pas les laisser partir ou leur demander de « rembourser » les coûts de formation… de façon générale un pays collectiviste peut vous demander de rembourser votre éducation vos frais de santé à peu près tout et n’importe quoi…
      elle fausse le marché du travail pas exactement il est déjà faussé par la contrainte de la limitation de circulation des individus… la fin du protectionnisme met des entreprises en faillite..
      Elle rend facultatif l’impératif de formation ou de reconversion des 5 millions de personnes précaires ou au chômage. euh…ben non ça modifie juste la formation..mais là encore il arrive que les médecin migrants aient été formés par de l’argent français..

      les migrants sont bel et bien un révélateurs des problèmes de l’état providence..et on ne peut pas la considérer sans remettre en question ce système qui d’ailleurs en cas d’afflux massif de migrants qui ne travaillent pas est naturellement bouleversé.

      dire je suis un pro migrant inconditionnel veut dire dans le pire des cas je suis d’accord pour accepter un million d’étranger sur mon sol qui bénéficieront de logements d’aide sociales diverses et variés.. donc payer cher..
      si ce sont des migrants économiques qui veulent bosser , oui ça met une pression sur leur concurrent nationaux…effectivement ce n’est pas juste de faire « payer » à ceux ci les conséquences de la politique migratoire du passé en la modifiant brusquement..mais on peut parler de la dé régularisation des taxis,c’est similaire…
      Une sortie juste de politique injuste est toujours compliquée mais là est le choix..on peut choiser plus de socialisme ou moins..
      le socialisme est l’art de profiter des autres…
      il est un peu difficile d’accepter d’etre le seul à ne pas le faire dans une société socialiste…

  • La chine a mis en place il y a 1 an un programme pour l’immigration choisi:
    https://lepetitjournal.com/shanghai/emploi/categorie-permis-travail-chine-points-visa

    Meme des européens se font refouler, pas assez de diplômes, alors je ne vous parle meme pas de l’immigration africaine.

    Le gouvernement chinois qui doit construire des routes des TGV, des écoles et autres a besoin, de gens intelligents, cultivés qui touchent un gros salaire, car gros salaire = grosse imposition ! un smicard chinois sans diplôme ne paye pas d’impôt, d’autant plus que les robots arrivent et les remplacent.
    Tous les pays du monde ont des paysans, mais très peu de pays au monde, peuvent construire et envoyer des satellites, construire des avions, construire des TGV, des centrales nucléaire …
    La France qui était au top, va devenir un shithole.
    Les Chinois ont compris.

    PS: les chinois ont aussi annulé le regroupement familiale, avant au bout de 5 ans de marriage, tout étranger pouvait travailler, maintenant c’est obligatoirement avec la grille de points. Et meme si vous etes marie a un chinois, chinoise qui travaille, vous n’avez pas le droit a la sécurité sociale chinoise, pour y avoir droit, il faut travailler.

    • l’immigration choisie aurait une conséquence un investisseur pourrait imaginer de s’installer mettons au Vietnam de faire une formation privée payante à coût optimisé aux étudiants vietnamiens qui iraient bosser dans des pays étranger…

      la question qui se pose quand on parle d’immigration choisie est toujours celle du coût de la formation..qui a payé pour former votre ingénieur…?
      en outre on comprend bien une chose si vous avez une sélection d’un coté pour mes migrants entrant ,vous aurez une sélection en sortie , donc des pays interdiront à certains de leur ressortissants productifs de migrer!!! et c’est « justifié » si les contribuables ont payé pour la formation…

      on peut aussi faire une remarque pourquoi est ce le rôle du gouvernement de laisser entrer tel ou tel migrant ..qui trouvera ou ne trouvera pas de boulot? ce sont les entreprises qui embauchent…et il faut aussi des type pour ramasser les pe tsai..
      donc l’immigration choisie a pour but véritable de ne pas laisser entrer de citoyen vivant d’aides sociales ou enclins à vivre illégalement… pas très « humaniste »..les explications d’efficience économique sont une diversion.

      • Y’a pas d’aides sociale en Chine !
        L’immigration choisi en chine est purement économique, puisque meme si vous etes noter B comme la plus part des européens, il faudra que vous ayez un salaire 4 fois supérieur a un smicard chinois, et aucuns patrons va payer un étranger 4 fois plus chers, si il a un chinois qui peut faire le boulot. Le but est aussi de garder les emplois pour les natifs, et surtout pour le gouvernement de toucher des taxes plus élevés.

  • et une remarque la politique prétend justifier l’ensemble de ses actions par l’intérêt collectif…et certaines politiques ont des vues ( ridiculement) longues..
    alors la possibilité de modifier brusquement la collectivité devrait empêcher la mise en place de toute politique..puisque qu’on ne peut pas connaitre les interets d’une collectivité flottante sauf à penser bien sur que tous les individus sont identiques.

    La vérité est qu’on se ment sur la politique et l’intérêt collectif. parce qu’il faut bien vivre..et que la situation pourrait être rire..

    je refuse de considérer un migrant autrement qu’un individu .. il foisêtre coopté pour participer à cette duperie…sinon c’est pousser ce mensonge un peu trop loin.

    et n’oublez pas…un pays source de migrants peut lui aussi mettre en place un politique migratoire choisie..et décider de forcer ses pires citoyens à se barrer dans des pays près à les accueillir!!

    • @jacques lemiere
      Bonjour,
      D’après Aldo Stérone, expatrié algérien, la politique française d’immigration a été de choisir celle des moins vaillants d’Algérie.
      D’après vous l’Algérie aurait pu aussi se débarasser de ces citoyens les moins vaillants, voire même problématiques. Aldo Stérone pense aussi que ce choix est problématique, puisque nombre de ces citoyens « pourrissaient » leurs lieux de vie en Algérie et pourrissent leurs lieux de vie en France. Il voit se produire actuellement en France ce qui s’est passé en Algérie dans les années ’90 qui est la raison de son expatriation.
      Vous vous rejoignez tous les deux, et peut-être avez-vous raison.
      Cependant, pourquoi migrer en Europe, alors que l’Arabie Saoudite, le Koweit, Dubaï, l’Egypte, ou le Maghreb seraient plus propices et pertinents aux populations qui se déplacent ? J’avoue que je ne comprends pas.
      Certes il y a la rengaine du méchant occidental oppresseur des minorités d’Afrique et du Moyen-Orient, mais dans ce cas-là, il nous faudrait aussi accueillir les russes, les italiens, les polonais, les suisses (oui je sais, ça choque) etc… parce que Bonaparte, ou Charlemagne pour ne citer qu’eux pour la seule France.

  • * Cela va bien au-delà que que ce que vous croyez et les barrières idéologiques tombent parfois à l’intérieur de la D/G. Les grands principes humanitaires de compassion se fracassent contre les grands principes défendus par les peuples contre leurs gouvernants. Outre certains qui se réjouissent de l’arrivée de cette main d’oeuvre corvéable & docile et qui accepte d’avance sa condition humaine en silence pour mieux s’intégrer …il se cache aussi problème de déclin démographique européen que l’ONU et la Commission UE préconisent de réduire d’1 façon inacceptable… mais aussi un problème identitaire et culturel non négligeable avec le développement du communautarisme de la part de certains arrivants qui tentent de nous imposer leurs us et croyances, contraires à la liberté de pensée, la laïcité et à l’égalitarisme entre individus propre à notre République Je vais donner des exemples :
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/04/20/le-fn-dit-il-la-meme-chose-que-les-communistes-il-y-a-trente-ans_4619300_4355770.html
    https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/migrants-a-propos-des-migrations-sous-influence-quel-mot-dordre-des-marxistes-se-doivent-ils-de-defendre-par-georges-gastaud/
    https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2018/08/06/onu-programme-raz-de-maree-en-avril-2000-un-rapport-preparait-linstallation-de-159-millions-immigres-en-europe-d-ici-a-2025/
    https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2017/12/19/union-europeenne-immigration-de-masse-nouvelle-norme/
    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/macron-la-republique-en-miettes-206398
    https://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/replis-identitaire-communautarisme-ethnicisation-quand-lallemagne-et-lunion-europeenne-balkanise-leurope/

  • Le refus de voir son pays envahi n’est pas d’extrême droite mais patriotique.

  • * J’ai lu cet article de Valeurs Actuelles, mais avec Macron cela risque de rester longtemps un voeu pieu : 76% des Français veulent un référendum sur l’immigration
    https://www.valeursactuelles.com/societe/exclusif-76-des-francais-veulent-un-referendum-sur-limmigration-95057

  • Flux migratoire ou pas , en tant qu’étranger non européen, la régularisation par le travail est une exception, l’extrême majorité des cas se fait par mariage et par regroupement familiale.

    La question c’est pourquoi? Et bah il suffit de s’intéresser deux minutes à la législation des travailleurs étrangers pour se rendre compte du parcours du combattant que sait…

    -L’Employeur doit publier l’offre une certaine durée sur un site d’annonce (Pôle Emploi ou autre) durant au moins 3 semaines.

    -L’Offre ne doit pas avoir trouvé de candidat français

    -Si c’est le cas l’employeur doit motiver pour quelle raison il embauche un étranger

    -Une fois la promesse d’embauche obtenu, il faut une autorisation de travail qui dépend elle même d’une administration départementale et autant vous dire qu’elles sont très loin d’être données à tour de bras

    -Ensuite ça doit être validé par la préfecture qui donne le titre de séjour permettant de commencer le contrat

    -L’Employeur doit également s’enticher d’une surtaxe qui correspond à 50% d’un salaire mensuel il me semble.

    -L’autorisation de travail et le titre de séjour sont à renouveler pour chaque nouvelle promesse de contrat

    Bref entre la promesse d’embauche de l’étranger et le début de sont contrat, il faut compter mini 2 mois en provinces et 3/4 mois minimum en région parisienne.

    Ah oui j’oubliais également, l’autorisation de travail est délivré sous critère d’un salaire correspondant au secteur, à la formation et à la qualification de l’employé ainsi qu’à la situation de l’emploi hormis une liste de métiers sous tension mais qui n’a pas été mis à jour depuis 2008 il me semble.

    Quand aux demandeurs d’asile , on parle d’aide et d’alloc mais en même temps la loi qui ne dépend d’ailleurs pas de la majorité actuelle leur interdit de travailler avant 9 mois de présence sur le sol français, il me semble que le délais veut être raccourci à 6 mois même si c’est encore beaucoup trop long.

    Si le mariage et le regroupement familial sont les premières causes de régularisations c’est avant tout parce qu’il est quasiment impossible de travailler en France pour un étranger qu’il soit de bonne volonté ou pas d’ailleurs.

    • Facilitation de la régularisation par le travail = moins de travail au noir, le reste c’est du pipo.

    • C’est dans cet objectif que le gouvernement très antilibéral du maréchal Pétain a exaucé la vieille revendication de la gauche d’instaurer le salaire minimum pour écarter les femmes et les étrangers du marché du travail.

      Les dégôche adorent les immigrés à condition de se limiter à bien voter.

      • Le salaire minimum et la législation Pétain n’ont rien a voir la dedans.

        Le salaire minimum en france n’est pas du tout un frein à l’embauche des femmes et étrangers.

        Il s’agit de barrières administratives et bureaucratiques.

        Même en remplissant toutes les cases, la décision finale reviens à la direction régionale des entreprises et de la concurrence et à la préfecture qui a un énorme pouvoir discrétionnaire.

        Que le gouvernement actuel prenne son courage à deux mains est supprime l’obligation de l’autorisation de travail pour les étrangers non européens.

        Mais c’est un sujet hautement sensible pour l’ensemble du spectre politique français.

      • En Italie les étrangers non européens possédant un titre de séjour valide peuvent travailler sans autorisation ni formalité

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles