Routes en déroute

L’État reconnaît ainsi avoir de longue date laissé son réseau routier se délabrer, après avoir déjà fait le même constat au début des années 2000, où il avait transféré des routes sinistrées aux départements. Décryptage.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Routes en déroute

Publié le 3 août 2018
- A +

Par François Lainée.

Les routes nationales en très mauvais état ont créé l’émotion de nos pouvoirs publics. Étonnante inconscience ou communication organisée d’un problème qui mûrit depuis des décennies, facile à mesurer, mais sciemment ignoré. Et on s’apprête sans doute encore à des demi-mesures et à des expédients, parce que la logique publique et les finances ruinées forcent à nier le réel. Pourtant l’occasion est belle de faire face à la réalité, de mettre à l’œuvre un bon sens décomplexé, et d’avoir le courage de nous montrer simplement (c’est possible) la triste vérité de l’entretien de notre patrimoine routier, pour mieux le financer.

L’état des routes nationales

Nouveau pouvoir, nouvelles initiatives. Voilà quelques semaines la presse s’est fait l’écho d’un rapport commandé par Mme Borne, sur l’état des routes nationales.

Nous, citoyens, n’avions pas eu besoin de ce rapport pour en connaître le résultat : les routes se dégradent, elles sont de moins en moins fréquentables, nids-de-poule et crevasses se multiplient et s’agrandissent, de plus en plus rapidement. Et nous pouvons fournir des informations supplémentaires, gratuites, à Mme Borne : cela ne concerne pas que les routes nationales. La situation est semblable sur les départementales, et les routes communales (Cergy, le centre de l’agglomération de communes où je vis, semble être un bel exemple).

Alors, que nous apprend ce rapport réalisé par des cabinets Suisses (dommage, mais c’est la loi des appels d’offre, nous avons pourtant de très bons cabinets aussi dans ce domaine en France) :

  • les routes nationales non concédées représentent 12 000 kms, soit 1,2 % du réseau routier Français (10 millions de km au total), mais concentrent 18,5 % du trafic
  • 17 % de ce réseau est très endommagé et 36 % moyennement endommagé
  • cette situation est une nette dégradation par rapport aux années précédentes, signe de l’abandon d’entretien de ces routes
  • pour revenir à un état correct de ces routes, il faut prévoir d’investir un milliard d’euros par an pendant 20 ans.

Le gouvernement accuse réception de ce rapport, mais envisage d’investir plutôt 800 millions d’euros par an pendant cinq ans. Bref, on va faire un vrai effort, mais il ne faut pas exagérer, on fera ce qu’on on peut, plutôt que ce qu’il faut vraiment. À moins que d’autres expédients plus ou moins avouables puissent aider l’État à combler l’écart, au moins pendant le temps de la présidence actuelle.

Alors, prenons un peu de recul pour répondre à deux questions : que s’est-il passé ? Et que peuvent vraiment faire les responsables ?

L’État sous-investisseur

Ce qui s’est passé est très simple : depuis des années, l’État a chroniquement sous- investi sur les routes et les ouvrages d’art (ponts et tunnels) dont il avait la charge. Curieusement, on ne trouve pas si simplement que cela les montants investis par l’État sur les routes nationales sur le site du ministère des Transports.

Mais, en fouillant un peu :

  • 2015 et 2016 : le gouvernement annonce des rallonges budgétaires exceptionnelles  (doublant les budgets) de respectivement 100 millions d’euros et 150 millions en 2016. Au vu du rapport récent, des vraies blagues de Shadocks au pouvoir, déclarées avec le plus grand sérieux par les ministres de l’époque.
  • 2017 : premier redressement avec un budget de 700 millions d’euros
  • 2018 : les experts parlent. Même 2017 est 30 % trop court. Et le gouvernement continue de tordre le nez, et veut encore rogner 20 % de ce qu’il faut.

L’État reconnaît ainsi avoir de longue date laissé son réseau routier se délabrer, après avoir déjà fait le même constat au début des années 2000, où il avait transféré des routes sinistrées aux départements.

Or il dispose de services pointus, de laboratoires nationaux comme l’IFSTAR. Bref, de multiples centres d’excellence parfaitement capables de cartographier l’état du réseau, de connaître les sources de son vieillissement (le trafic, notamment de poids lourds, le climat…), et de construire des plans de maintenance préservant cet actif majeur pour notre société.

Mais rien à faire. Au niveau de l’État, comme à celui des départements ou des communes, les actifs de réseau sont toujours négligés, et l’investissement est chroniquement insuffisant pour les entretenir dans la durée.

Plusieurs raisons essentielles très simples à cela.

Les réseaux sont des structures complexes au plan technique, et les élus, ultimes décideurs des arbitrages budgétaires, n’ont en général pas de compréhension intime des conséquences des impasses qu’ils décident.

Les élus, souvent peu armés pour comprendre le sous-jacent technique, considèrent toujours les services de la route ou de la voirie comme des équipes par nature dépensières, et dont il faut systématiquement raboter les demandes. Et celles-ci, avec une mentalité ingénieur, sont souvent mal armées pour engager les négociations avec les marges et les arguments permettant la survie du réseau.

Les impasses d’investissement ne se traduisent en général pas par des conséquences à très court terme, souvent même pas à l’horizon du mandat des élus. Alors il est facile de laisser filer pour investir sur des choses plus visibles et propres à la communication, notamment des nouveaux travaux routiers comme des contournements ou des ronds-points « sécuritaires », et passer le mistigri aux suivants.

L’État est asphyxié par le poids de la dette et plus précisément juste par ses intérêts, avant même de rembourser le moindre capital. Alors, insidieusement, il grapille partout l’argent qui, bien géré, pourrait largement financer les actifs qui le génèrent. et nous sommes en plus, depuis des années, dans une période de taux d’intérêt faibles. On imagine le désastre qui nous attend quand ils vont remonter. D’autant que la dette continue de s’alourdir, année après année, sous les satisfecit des gouvernements qui expliquent qu’ils ont maîtrisé sa croissance, ou qu’ils vont glorieusement revenir dans les critères de Maastricht.

Avant d’examiner ce qui peut se produire à l’avenir, rappelons quelques faits complémentaires touchant au réseau routier.

Alignant environ 10 millions de kilomètres, 26 000 ponts, et quelques centaines de tunnels, ce réseau est très inégalement utilisé. Lors d’une étude impliquant l’analyse des vitesses de circulation sur le réseau, divisé en sections de un km de long, 30 % des sections avaient un trafic si faible que même sur six mois les statistiques étaient trop faibles pour les analyses visées. Il y a donc une hiérarchie très nette de priorité d’investissements pour maintenir le réseau.

Le sous-investissement est général, tant chez les autoroutiers, l’État, les départements, que les communes, mais avec des logiques très différentes.

Chez les autoroutiers, les plus professionnels dans la gestion technique et financière de la route, les choix des travaux à mener sont dictés par les impératifs de sécurité puis le respect des engagements techniques auprès de l’État concessionnaire.

Or ceux-ci ont été construits de manière étonnante. Les concessions sont en effet des contrats de très longue durée (20 ans ou plus), au terme desquels les actifs sont remis en jeu par de nouveaux appels d’offre vers d’autres concessionnaires. Au moment du renouvellement, l’état des chaussées est clairement déterminant dans les plans d’entretien futur des nouveaux opérateurs, et donc dans les termes économiques de leurs propositions. Les concessionnaires n’étant liés, strictement, que par les termes contractuels, il est donc essentiel de définir clairement, au départ, l’état de santé cible des chaussées en fin de concession. Or, pour les concessions en cours il y a 3-4 ans, cela n’était fait qu’à moitié.

En effet, l’entretien des routes tient essentiellement à deux types d’opérations : les entretiens de surface, où on renouvelle quelques centimètres superficiels, typiquement tous les 10 ans (en fonction de l’intensité du roulement), et les entretiens de structure, bien plus coûteux au m2, où on rénove aussi l’infrastructure profonde des chaussées (typiquement une fois tous les 40 ans).

Or l’État avait bien défini les états de surface cible, en cours et en fin de concession, mais les états d’infrastructure étaient en gros laissés à une définition ultérieure. Pas certain si cela est réglé aujourd’hui, mais cette situation étrange a eu sa part dans les discussions de révision des prix et durée de concession, où Mme Royal avait fait cocorico en 2014 avant que les autoroutiers ne rappellent en justice à l’État qu’on ne peut pas faire n’importe quoi.

Dans les départements, la situation n’est pas meilleure qu’au niveau de l’État. Ils divisent leur réseau en primaire, secondaire et tertiaire suivant le volume de trafic qui y circule. Aujourd’hui, les réseaux tertiaires sont à l’abandon. Plus un sou ne reste pour y investir après les autres travaux.

Petit conseil aux propriétaires de résidences secondaires sur ce genre de réseau : vendez, ou équipez-vous d’un engin tout terrain pour vous déplacer demain. Les réseaux secondaires sont généralement en souffrance aussi, à un moindre degré. Il faut reconnaître que ces collectivités n’ont pas été aidées par l’État. Celui ci leur a confié la responsabilité de la politique sociale (aide au handicap, RSA…), en leur transférant des ressources financières basées sur l’année de transfert, puis en ouvrant les conditions de bénéfices de ces aides, sans que les départements puissent rien y faire.

Alors la politique sociale a pris une part croissante des budgets départementaux, jusqu’ à atteindre près de 50 %. Le reste, routes en particulier, a forcément été réduit. Et l’État hypocrite a aussi chargé la barque en transférant, en 2006, 18000 km de routes nationales aux départements. des routes, bien sûr, généralement en mauvais état. Après avoir fait défaut, le mistigri est transféré à d’autres, avec des discussions financières toujours à l’avantage de l’État tout-puissant.

Alors, que peuvent faire les responsables en charge aujourd’hui de faire face à ce délabrement ?

Une dette qui ne se négocie pas

Contrairement à la dette financière, où on peut convoquer les banquiers et jouer des écritures, la dette des infrastructures ne se négocie pas. La route négligée demande réparation… Ou fermeture. Alors, pour faire face, le panel de solutions est assez réduit :

  • On abandonne les routes en les fermant à la circulation. Solution évidemment impraticable pour les routes nationales, mais déjà à l’œuvre pour des réseaux ou des ponts moins roulés… Ou pas… Comme le pont de pierre récemment fermé définitivement à Bordeaux.
  • On transfère la gestion (en fait les problèmes) à d’autres. Une solution courante, et à nouveau possible et effectivement évoquée. Deux récipiendaires sont possibles :
    • les autoroutiers pour reprendre des portions d’autoroute non encore concédées (une solution mentionnée par un élu au cours d’une discussion au sujet de la A15).
    • et les départements pour les autres tronçons.

Cette solution est toujours mise en œuvre avec des intentions inavouables : se débarrasser en repoussant le problème sur les automobilistes qui paieront une taxe déguisée, ou gruger les départements en leur laissant le problème après un faux-semblant de transfert équitable.

  • On colmate les grosses brèches avec des rustines. C’est le rapiéçage des nids-de-poule avec un budget exceptionnel qui est en fait un cache misère. Cela permet d’espérer que le pont ne s’écroulera que sous le mandat de l’élu suivant. Une approche hélas extrêmement courante, adoptée par cynisme, incapacité à tenir les finances d’un territoire, ou incompétence généralisée.
  • On effectue vraiment les travaux nécessaires. La solution naturelle pour des décideurs honnêtes et responsables. D’autant que, avec un regard de bon sens, l’argent ne semble pas manquer : la route et les voitures sont de gros contributeurs aux ressources de l’État :
    • environ 24 milliards d’euros pour la taxe à la consommation sur les produits pétroliers. Cette somme va pour une petite partie aux régions et aux départements, le reste est versé dans le budget général, conformément à la doctrine selon laquelle les impôts et taxes ne sont pas fléchés sauf exception.
    • un peu moins de 10 milliards d’euros pour la TVA sur les produits pétroliers, versés au budget général, pour la même raison.
    • 1,8 milliard d’euros pour les amendes routières en 2017, dont une grosse moitié provenant des radars automatiques (un poste en très forte croissance, avec l’opportune limitation de vitesse à 80 km/h). L’argent des radars va à l’État, et sert à rembourser la dette. Pour le reste 75 % vont à l’État et le reste aux communes de moins de 10 000 habitants. Les communes bénéficiaires choisies par le Conseil Général (département) sur la base des projets qu’elles présentent, doivent utiliser cet argent pour des opérations liées à la route. L’État, lui, ne se soumet pas à ces contraintes, mais utilise cet argent à des fins multiples, certaines liées à la route, mais aussi pour le remboursement de la dette ou le financement de l’Agence Nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (!!)

Desserrer l’étau des départements

Alors on a envie de dire que c’est vraiment petit joueur de ne pas vouloir mettre un milliard d’euros par an pour l’entretien des routes nationales, si c’est raisonnablement ce qu’il faut, et encore un milliard s’il le faut, sous une forme ou une autre pour desserrer l’étau des départements, au moins ceux qui sont vertueux et ont arrêté les fantaisies routières des années passées.

Mais le pouvoir a un argument fondamental pour ne pas céder à ce trivial bon sens :

  • l’argent des taxes n’est pas fléché, il doit être versé au budget général. Bof… Il n’empêche, on peut quand même peser le rapport et le coût de ces actifs routiers, et souligner que leur abandon est vraiment inexcusable.
  • ce sont les arguments des associations d’automobilistes, donc de personnes évidemment intéressées, pas comme les élus de la nation qui, eux, pondèrent les choses selon l’intérêt général. Re bof… La mobilité routière, en voiture, en camion, en car ou en autobus, en ambulance ou en voiture de police ou de pompier, c’est quasiment pour tous. Et l’intérêt général passe évidemment par des routes en état d’y circuler.

 

En Marche ! Normalement, c’est un nom prédestiné pour faire la route, et bien la faire. Espérons donc que la République exemplaire saura aller jusqu’au bout du courage qu’elle veut afficher. Pas de passage de mistigri, pas d’abandon inavoué, l’investissement au niveau qu’il faut, et de vrais efforts enfin sur les innombrables sources de gaspillage d’argent public. D’ailleurs… Cela n’était-il pas dans les promesses de 2017 ?

En attendant, citoyens, vendez vos propriétés situées sur les routes peu fréquentées, ou investissez dans un véhicule tout terrain, et exigez des pouvoirs locaux qu’ils publient sur Internet des cartes du réseau routier, montrant l’ancienneté des dernières interventions de maintenance. Une vue toute simple du désastre rampant.

 

Voir les commentaires (51)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (51)
  • Réseau routier français : plutôt 1 million de km que 10 millions…

    • Avec votre petit million de km vous n’êtes pas souvent sorti de votre trou !

      • Il se trouve que le réseau routier français fait à peu prés 1 million de km, comme quoi il ne suffit pas d’être méprisant pour avoir raison.

  • Il existe une autre solution, qui semble avoir les faveurs, pour l’instant discrètes, de l’Etat : rendre les routes payantes, et pas seulement les nouvelles.
    Ce qui serait un comble, vu le pognon de dingue qu’on prend déjà dans la poche du contribuable !

    • Sauf que les routes à péage (autoroutes) sans être dans le même état sont de plus en plus mauvais, taconnés et souvent mal conçus dès leur construction (dévers, mauvaise évacuation des eaux pluviale, etc., et rapidement ondulés par les camions de plus en plus gros et lourds. Pourtant on paye pour y rouler et c’est de plus en plus coûteux comme les taxes et prélèvements divers.

      • Mon trou s’appelle la France et il comprend environ 1,1 million de km de reseau routier, et certzinement pas 10 millions !
        D’ailleurs la phrase suivante aurait du vous mettre la puce à l’oreille :
        « les routes nationales non concédées représentent 12000 kms, soit 1,2% du réseau routier Français (10 millions de km au total) »…

      • Réponse a votre 8h59

  • Une des raisons, inavouees, de la stagnation de la mortalité routière, ces dernières années, est l’état de nos routes.
    L’Etat en est conscient, mais refuse de le dire : pendant l’expérimentation du 80, sur les tronçons concernés, l’Etat a fait faire d’importants travaux !
    Il est d’ailleurs assez étrange de l’entendre répéter ad nauseam que l’insécurité routière coute entre 25 et 50 milliards d’euros a la collectivité et de ne se servir de ce chiffre que pour justifier l’installation de nouveau radars mais pas d’un meilleur entretien des routes. Que vaut 1 milliard par rapport à 25 ou 50 ?
    Il est vrai que le premier chiffre correspond à du vrai argent tandis que le second est le fruit d’un calcul très virtuel et très biaisé…

    • Tout bénef pour le gouvernement ! La dégradation des routes a d’abord l’immense avantage de ne rien coûter au budget de l’état. Ensuite, elle permet de satisfaire l’irrépressible besoin de nos gouvernants de rediriger nos vies vers moins de voitures et moins de vitesse. Enfin, la mortalité routière stagne, ce qui évite à nos dirigeants la crainte de se voir renvoyer, mission accomplie, dans leurs foyers à jouir d’une oisiveté méritée.

      • Rassurez vous pour eux, et compatissez pour nous. Comme c’est parti ils continueront de nous faire chier tant qu’on n’aura pas zéro mort !

        • ils continueront de nous faire chier tant qu’on paie…le nombre de morts ils en ont rien à carrer, arrêtez de croire qu’ils ont une âme..

    • Bonjour,
      Donc maintenant on sait aussi pourquoi le 80kmh : moins vite sur de plus mauvaises routes : moins de morts… pas sûr car alcool , drogue, inattentiuon, défaut de permis, fatigue….,
      mais par contre, plus de pv…….= bingo !!

  • c’est la maladie de l’Etat et des Entreprises aucun investissement ils vivent sur la bête et après affolement au dernier moment pour entretenir où renouveler…que soit les ROUTES,la SNCF ect ..ect …ramasser un max de fric..( ON VERRA PLUS TARD) rien de surprenant !!!

    • En réalité, il y a « détournement » : une partie du pognon qui devrait revenir à la route va au… rail (via l’Agence francaise de financement des infrastructures, chargée en theorie de financer rail et route, mais surtout rail et trams en pratique).
      Il y a derrière ces transferts tres clairement et cet abandon de la route une ideologie anti-bagnole. Celle ci n’est plus vu comme un avantage (développement économique, tourisme,…) mais comme une nuisance (insécurité routière, pollution, préemption de l’espace public…).

      • Ou malheureusement un état obèse totalement incapable de se serrer la ceinture ! Il y a tellement de parasites à alimenter qui crieraient au scandale si on leur supprimaient leur financement…
        Alors que les routes, ben c’est une patate chaude de plus pour les générations futures. En plus on nous rabat les oreilles avec le dogme écologique : la voiture, c’est sale ! (bon d’accord, c’est généralement dit par des crétins subventionnés incapables d’approfondir le sujet…)

  • améliorer les routes, c’est aider les déplacements en voiture : pouah pour les bobos écolo parisiens !

  • Mais pour faire des ronds-points, des ralentisseurs, des voies réservées à la circulation de bus vides, des places à la soviétique devant les Mairies, des inaugurations en grande pompes avec l’alcool qui coule à flot, des milliers de festivals avec entrée gratos pour toute la mafia politique et des groupes électrogènes qui tournent et polluent 24/24 h pendant plusieurs jours et toutes les dégradations qui en découlent, pour tout cela et ce que j’oublie, l’argent public coule à flot. Les priorités sont aujourd’hui le bienêtre de la mafia politique, des services publics, associations, fondations et ONG para politiques, quant au reste, aux sans dents et à tous ceux qui sont spoliés par un niveau de prélèvements dépassant largement l’usure il n’y a pas de moyens. La France est en pleine décadence sociétale provoquée et entretenue par le comportement et les actes de toute cette mafia politico-administrative nationale et locale, toutes tendances confondues.

    • vous avez oublié que nombre de festivals, évenementiels divers et variés et forcément gratos (sauf pour le contribuable et le français qui paie ds taxes) servent à la paix sociale, ça bénéficie à nombre de cassos qui pendant ce temps ne crament pas de bagnoles,font moins de conneries et ne défoncent pas le mobilier urbain…oui l’Etat a baissé les bras et préfère la jouer facile avec notre argent.

  • Au chapitre recettes fiscales provenant de la route, il faut ajouter la TVA et la taxe d’aménagement du territoire appliquées sur les péages autoroutiers, soit 30% de 10Md€ = 3 Md€.
    On pourrait aussi ajouter la TVA sur les ventes de voitures neuves et sur les frais d’entretien des voitures. Encore quelques Md€.
    Il est clair que l’automobiliste est LA vache à lait de notre état hypertrophié et que le refus de nos gouvernements successifs d’allouer les sommes suffisantes à l’entretien des routes est hautement condamnable.

    • Effectivement. Il me semble avoir lu quelque part que la totalité des taxes frappant les engins qui roulent depassait le montant de l’IR !!

  • Et alors , ou est le problème , une route en bonne état n’a vraiment aucun intérêt pour un 4×4 lance a 80 km/h ..de plus cela limite la vitesse des fous du volant et cela rend plus attentif les autres usagers.

  • Ségolène ROYALE sous la pression des bonnets rouges a arrêté la mise en service des portiques destinés à récupérer des taxes de passage pour l’entretien du réseau routier. Coût de l’opération 1 milliards d’euros + 200 emplois perdus pour le personnel qui était en formation à Metz. Recettes néant. Les médias sont muets. Le département qui devrait être absorbé par les régions ne devrait se cantonner qu’au social. A l’Etat, les Régions, les communautés de communes et métropoles la gestion et l’entretien du réseau routier.

    • Vous n’avez pas suivi le film dans sa totalité. L’écotaxe, version écomouv, a été remplacée par une taxe additionnelle sur les carburants. De la sorte, l’AFITF a récupéré le milliard d’euros annuels que l’Etat s’était engagé à lui procurer.
      L’avantage de cette formule est qu’il n’y a aucune perte en ligne à travers le « fermier général » Ecomouv.
      Le deuxième effet kisscool est que cela a retardé un des projets secrets du gouvernement, qui était, avec ces mêmes portiques, de faire payer les routes, y compris aux automobiles !
      Au passage, à travers le financement de l’AFITF, on notera toute la perfidie et le cynisme de l’Etat. On nous a vendu et survendu cette taxe sur le roulage des poids lourds, au motif qu’ils abimaient plus les routes, et qu’ils devaient donc participer encore plus à leur entretien. Bel enfumage, puisque les sommes collectées vont à l’AFITF, qui dans les faits, finance surtout les infrastructures du rail (train et tram). Guère étonnant dans ces conditions que ceux qui défendaient le plus l’écotaxe étaient les élus qui avaient un projet de tramway dans leur ville !…

  • Mais p… ! , ils nous prennent 1’200’000’000’000 d’euros tous les ans pour nous fournir des voies de communication, de l’ordre, de l’aménagement du territoire et autres services publics…
    Quand je fais le total des sommes allouées à ces services, on est loin du compte !
    Où passe le reste de notre pognon ?

    • dans de la vaisselle et des piscines ?

      • Ou dans la formation ?
        Je croise de temps en temps et plus souvent que je ne le devrais, des panneaux indiquant  » trous en formation « .
        Je me met alors à imaginer pleins de petits trous se donnant la main, portant des baudriers fluos et sagement alignés, écoutant avec un recueillement enfantin les conseils prodigués par un trou aguerri à qui on ne la fait pas.
        Car il en a vu, lui des cantonniers à la pelle hésitante saupoudrer de split comme d’autres sucrent les fraises, ce trou qu’il a créé et entretenu avec résolution ! et ce n’est pas cette naphte semi-liquide répandue en topping sur les gravillons qui va l’empêcher d’éjecter tout ça au prochain passage du camion qui persiste à emprunter ce chemin, comme les éléphants les pistes séculaires.
        Avec un peu de chance, cerise sur le cupcake, une partie de l’emplâtre finira fortuitement dans le pare-brise d’un péquin qui sera trop heureux de se faire offrir des balais d’essuie -glace chez Carglousse…

        Organisons la formation des trous, pour en faire demain des trous citoyens et responsables !

  • Faire la charité avec nos impôts ou titulariser des agents pas nécessairement utiles sauf électoralement et dogmatiquement plait plus à nos gouvernants que payer des entreprises privées de TP pour entretenir le réseau routier.

  • Quand je pense qu’on met plus de 3 milliards dans l’audiovisuel public et que l’on n’arrive pas à trouver le milliard pour les routes.

  • Il y a aussi une pénurie nationale de bitume, dont personne ne connaît la raison, et qui n’est pas sans rappeler les grandes heures de l’URSS.

  • carburants taxé a plus de 200% du prix HT
    cartes grises coutant un demi smic
    taxes pollution a l’achat, ou chaque année parfois
    pompes a fric flasheuses partout

    des dizaines et des dizaines de milliards qui rentrent, et un réseau qui part en compote. Les sommes allouées servant maintenant a planter des dos d’ânes de merde non conformes aux normes en vigueur, a 50 000 balles pièce.

    Et aucun journaliste pour rappeler ces douces réalités quand un rond de cuir vient sur un plateau et affirme en toute décomplexion que les automobilistes ne paient pas pour le réseau routier !

    • c’est à qu’on se rend compte que celles et ceux qui se disent dans l’opposition de Macron sont des charlots, ils ne peuvent l’attaquer sur ces sujets avec de vrais arguments sans qu’on leur réponde qu’ils sont aussi responsables du bordel….en marche, la droite la gauche ils sont tous impliqués dans la merde qu’est devenue la France..

  • Ils auront l’air bien malin quand les français auront renoncé à leur véhicule à moteur.
    Sans tout le pognon de dingue que cela leur rapporte, ils devront serrer la ceinture et pondre de nouveaux impôts à la chaîne…

    • Vous auriez du écrire: renoncé à acheter des véhicules français…..
      Dans tous mes achats je boycotte tout ce qui est véhicules et services Français…
      Je ne m’en porte pas plus mal et ça me console quand je passe dans un nid de poule ou devant un radar….

  • En matière de sécurité routière les pouvoirs publique sont des escrocs.
    Toutes les arguments publiés pour justifier leurs décisions ne prennent jamais en compte la densité du trafic ou le nombres de véhicules.
    Depuis 40 ans le nombre de bagnoles et camions, la densité du trafic a triplé ! le nombre de morts divisés par 4.5. La France de part sa situation géographique et le tourisme doit gérer des pointes totalement exceptionnelles. (A9 doublée a Montpellier et aucune amélioration). Il faut être le dernier des c…. pour penser que la limitation a 80 entre Pradelles et Mende, ou Langres et Montmédy les soirs d’hivers, va arranger quelque chose.

    • @Esprit critique
      Bonjour,
      Déjà à 90, la portion entre Pradelles et Mende est interminable, alors à 80.
      Le 80 n’arrangera pas l’état de cette route, puisque les véhicules, y passeront plus de temps dessus.

  • Les « économies » réalisées à court terme là dessus sont désastreuses car il est beaucoup plus économique d’entretenir un peu une route régulièrement que de devoir la refaire presque intégralement car on l’a laissée se dégrader !

  • au fiinal:: LA FRANCE EN DEROUTE …POINT FINAL…

  • comment voulez vous croire ces politiques..
    taxes,redevances,contributions au final malgré tout ces impôts direct ,indirect années après années la dépense publique et là dette dû PIB augmente sans cesse .faire croire qu’en diminuant les fonctionnaires en supprimant des sudventions que cela va résoudre le probléme financier et en résultant dépense public en hausse et augmentation du PIB…ce sont des BRANLEURS !!! IL serait temps de se réveiller…arrêtons de croire ces CHARLATANS,ESCROCS ..

  • a propos de la limitation a 80 km h des stats sur le 1er mois viennent de tomber.
    260.000 pv en plus par rapport a la meme periode 2017
    (mais 400 radars de plus vandalisés , commencerait on a réagir? )

  • l’Etat s’occupera des routes le jour où le goudron aura le droit de voter.

  • petit message à l’attention de la DDE et des pignoufs qui tentent de rustiner les routes…pensez aux motards bande de poulpes parce que rustiner la moitié d’une voie ou gravillonner comme des dingues c’est hyper dangereux pour nous, oui je sais vous en avez rien à carrer.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
Rome
0
Sauvegarder cet article

Par Chelsea Follet.

Notre neuvième Centre du progrès est la Rome antique pendant la période républicaine et les débuts de l'Empire, lorsque les Romains ont construit des projets d'infrastructure d'une sophistication inégalée à l'époque. Ces projets allaient des aqueducs et des égouts aux ponts, amphithéâtres et bains publics. Les viae romanae (voies romaines) ou réseau routier romain, en particulier, représentaient une percée. Construites en partie pour faciliter le transport des soldats et l'acheminement des fournitures militaires, le... Poursuivre la lecture

Par Vincent Bénard.

La tragédie de l’effondrement du pont autoroutier de Gênes, le 14 août 2018, a eu pour effet secondaire de replacer sous les projecteurs médiatiques un rapport paru il y a trois semaines sur l’état des routes nationales non concédées en France.

Ce rapport dresse un constat préoccupant et suscite déjà des appels à la création de nouvelles taxes. Seraient-elles justifiées ?

Rappelons que le réseau routier national non concédé (c’est-à-dire non géré par les sociétés d’autoroutes) ne représente que 1,2 % d... Poursuivre la lecture

Par Ferghane Azihari. Un article de l'Iref-Europe

La privatisation du Groupe ADP (Aéroports de Paris) a relancé les débats sur la manière de gérer au mieux les infrastructures utiles au transport et à l’aménagement du territoire. Récemment, un reportage de France Inter sur l’histoire de la privatisation des concessions autoroutières a révélé une note de l’Association des sociétés françaises d’autoroutes datant de 2014 qui estime pertinent d’étendre cette logique à l’ensemble du réseau routier national.

Enfin, certains articles d... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles