Macron : le retour de la monarchie impériale ?

Après lui, Napoléon III laissait les libéraux et les républicains. Et Macron ?

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Emmanuel Macron by EU2017EE Estonian Presidence (CC BY 2.0)

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Macron : le retour de la monarchie impériale ?

Publié le 19 juillet 2018
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Par Vincent Feré.
Un article de Trop Libre

Les questions institutionnelles n’intéressent guère les Français. La réforme décisive du quinquennat a été adoptée dans l’indifférence générale il y a dix-huit ans et les projets du président Macron en la matière suscitent peu de réactions.

Pourtant, étrange paradoxe, la France a, depuis la Révolution, fabriqué beaucoup de constitutions et nombre de crises majeures, marquées par l’effondrement brutal et inattendu du régime en place, jalonnent son histoire depuis deux siècles : 1814/1815, 1830, 1848, 1870, 1940, 1958.

Mais après tout dira-t-on, les trois dernières s’inscrivent dans un contexte de guerre et la France, en paix depuis deux générations, a peut-être pour cette raison cessé toute réflexion critique en la matière. Mieux encore ce pays, pourtant épris de commémorations, a oublié de célébrer les soixante ans des institutions gaulliennes : indifférence ? Acte manqué ? Excès de confiance d’un pouvoir qui se croit inébranlable ?

L’histoire comparée peut toutefois amener à davantage de circonspection et les évolutions symétriques du Second Empire et de la Cinquième République pourraient inciter le pouvoir à la prudence – la vertu cardinale des politiques selon Aristote et saint Thomas d’Aquin -.

Le Second Empire, une monarchie impériale qui se libéralise

Comme l’avait bien vu François Furet, le Second empire offre l’exemple exceptionnel d’une dictature qui se libéralise par la volonté de son chef. Au début du régime, Napoléon III est un autocrate, légitimé toutefois par le suffrage universel. Il concentre ainsi la totalité des pouvoir exécutif – il y a des ministres qui sont de simples commis et pas de collégialité gouvernementale – et législatif – le Corps législatif se contente de voter les lois préparées par le Conseil d’État nommé par l’Empereur -.

En 1870, l’Empire autoritaire s’est libéralisé : le pouvoir législatif est libéré de la tutelle impériale et retrouve l’initiative des lois, le gouvernement en partie aussi puisque responsable devant le souverain il l’est également devant les chambres. Le régime reste néanmoins plébiscitaire. Or il s’effondre précisément quatre mois après le vote des Français qui a largement ratifié sa transformation. Comment l’expliquer ? Par la défaite de Sedan le 2 septembre 1870 assurément.

Mais plus profondément, le Second Empire est mort de ne pas avoir assumé totalement les conséquences de sa libéralisation qui était une tentative pour enrayer les oppositions. En 1870, le chef du gouvernement Emile Ollivier et la majorité du Corps législatif sont contre une guerre voulue par les bonapartistes autoritaires qui ont l’oreille d’un Empereur soucieux de retrouver sa légitimité. Le résultat est l’inverse de celui attendu : la France est vaincue, l’empereur est prisonnier, personne ne songe à proclamer la régence : l’Empire disparaît et les libéraux orléanistes d’abord, républicains ensuite « ramassent »  selon le mot de Jules Ferry un pouvoir tombé à terre.

La libéralisation du régime n’était plus compatible avec son caractère plébiscitaire. L’Empereur aurait dû en tirer les conséquences et se muer en arbitre. Pour les adversaires du régime, la déclaration de guerre à la Prusse résonnait en effet comme le désaveu par Napoléon III des évolutions constitutionnelles engagées. Il fallait en tirer les conséquences.

La Cinquième République, de la dyarchie à la monarchie impériale

La Cinquième République a connu en soixante ans une évolution inverse de celle du Second Empire, évolution encore accélérée depuis dix-huit ans par l’adoption du quinquennat et ses conséquences.

La Constitution de 1958 a embarrassé les politistes, étant « à la fois parlementaire et présidentielle » (C de Gaulle). Car à l’origine, le régime est bien fondé sur une dyarchie de l’exécutif : d’un côté, un président de la République au pouvoir fort qui recouvre un droit de dissolution tombé en désuétude depuis la crise du 16 mai 1877 et incarne la continuité de l’État et l’unité de la Nation – d’où dans l’esprit du général de Gaulle la nécessité de son élection au suffrage universel –, de l’autre un gouvernement responsable devant l’Assemblée Nationale. Un Second Empire qui serait allé au bout de sa logique libérale en quelque sorte.

Les mandats de l’Assemblée et du Président n’étant pas alignés, les cohabitations des années 1980 et 1990 sont d’ailleurs venues rappeler qu’en dépit de la présidentialisation du régime depuis 1958, ce dernier était aussi bien parlementaire que présidentiel ! Or depuis l’adoption du quinquennat en 2000 – une machine de guerre contre la cohabitation – et la pratique du pouvoir de Nicolas Sarkozy et plus encore d’Emmanuel Macron, il est permis de se demander ce qu’il reste du caractère libéral – orléaniste aurait dit Maurice Duverger – des institutions. Naturellement les commentateurs n’en ont cure, empressés plutôt à saluer la dimension jupitérienne du pouvoir présidentiel, la droite gaulliste qui ne réfléchit plus beaucoup salue sans doute ce qu’elle croit être un retour au bonapartisme du général tandis que la gauche de gouvernement, à supposer qu’elle existe encore, semble avoir oublié que toute son histoire depuis le XIX è siècle – Mitterrand excepté ! – est celle d’une défiance à l’égard d’un exécutif fort.

Or Emmanuel Macron, bien davantage que Nicolas Sarkozy, précipite l’évolution des institutions de la Cinquième République en sens inverse de celle suivie par le régime de Napoléon III. Qui ne voit en effet que son Premier Ministre n’est qu’un simple « collaborateur » à la tête d’un gouvernement de « commis », responsable pour la forme devant une Chambre des députés où le parti du Président, peuplé de députés qui lui doivent tout, a la majorité absolue ? Le retour au Second Empire à ses débuts ou peu s’en faut.

Pour bien signifier le peu de cas qu’il fait de son gouvernement, le Président envisage d’ailleurs non seulement de venir régulièrement s’exprimer devant le Congrès mais encore de répondre lui-même aux questions de ses membres – c’est l’un des éléments du projet de réforme constitutionnelle -. Il est douteux, en revanche, qu’il se lance dans l’aventure référendaire ! Elle serait pourtant dans la logique de sa pratique du pouvoir, comme il aurait été dans la logique du pouvoir libéralisé de Napoléon III d’y renoncer. Mais alors en cas de contestation du Président plébiscitaire qui a peur du référendum, sondages oblige, vers quoi les Français pourront-ils se tourner ?

Entre la France et lui, Macron, restaurateur de la monarchie impériale première manière, ne veut rien. L’écroulement du vieux monde politique l’a aidé à faire place nette. Il n’y a plus de dyarchie de l’exécutif, plus de pouvoir parlementaire, un monopole décisionnel de ce que Nicolas Roussellier dans son brillant essai sur le pouvoir exécutif appelle « l’État administratif1 », plus d’opposition et pas d’appel au peuple. Soit.

Après lui, Napoléon III laissait les libéraux et les républicains. Et Macron ?

Sur le web

  1.  Nicolas Roussellier, La force de gouverner ? le pouvoir exécutif en France XIX è–XXI è siècle Gallimard, 2015.
Voir les commentaires (38)

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  • Merci à Vincent Feré de nous rappeler les évolutions de l’exercice politique de Napoléon III et de s’interroger sur l’évolution de la Vème République version Macron.
    Certains penseront que l’histoire est un éternel recommencement comme s’il existait une sorte de fatalité institutionnelle française…
    Pour ma part, je pense que le contexte géo politique et économique est en évolution constante et qu’il importe de s’adapter voir, de se remettre en question en permanence en fonction de situations qu’il est difficile d’appréhender et qui génèrent des problèmes inattendus auxquels il est difficile d’apporter des solutions.
    Il me semble que, l’ultra centralisation des pouvoirs issue du contexte institutionnel de la Vème République n’est pas, ou n’est plus, en adéquation avec ce qui devrait être une démocratie moderne orientée vers plus de libéralisme et de démocratie directe.
    Au fond, le monarque Macron n’est que l’arbre qui masque la forêt de tous les parasites Étatiques qui vivent « aux dépens de la bête » et qui aspirent à monopoliser le pouvoir politique et économique par des lois et des règlementations qui découragent une initiative privée qui ne demanderait qu’à se développer pour le plus grand bien de tous.

  • macron est l archetype du socialiste qui pense que sans l etat rien ne se fait ni n existe, d ailleurs depuis qu il est president, quelle reforme liberal a ete engagee? absolument aucune

    • Plutôt sans lui rien ne se fait et n’existe^^
      Je lis sur wikipedia sur le second emprie: « La Chambre, en dépit des efforts désespérés de Thiers et de Gambetta, vote l’entrée en guerre dont le motif est l’insulte publique qui est ainsi déclarée le 19 juillet 1870.  »

      Je pense que les grandes erreurs de la Vème est l’élection du président au SUF, et le quinquennat. Puis il faut la proportionnelle intégrale. Les autres l’ont et ont mieux réformé que notre république qui a chaque fois une majorité prétorienne.

      • @ olivier81
        La Vième a été faite par Ch.De Gaulle et pour lui-même: c’était un général qui voulait son outil pour gouverner avec autorité, ses successeurs feront ce qu’ils veulent, ce n’est plus son problème. Démocrate, pourtant, quand il a compris qu’il serait démis, il a quitté l’Elysée en 12 heures!
        Dans les républiques européennes, le président est souvent un représentant symbolique sans grand pouvoir (donc peu importe comment il est choisi!) et le gouvernement est soumis à l’accord du parlement: démocratie à l’européenne.

        Le vote majoritaire plutôt que proportionnel mêlé au découpage électoral et l’exécutif primant la représentation nationale et la nomination ministérielle des juges, tout ça flirte avec les limites de la démocratie, effectivement!

        • Quelle autorité en effet puisqu’il a servi la soupe au PCF et à Mao.

          • @ Théo31
            C’est le rôle des communistes dans la résistance qui a (-/+) fait oublier la défaite française en ’40 et le côté sombre de Ph.Pétain!!!
            Mao Zedong était un autre chef d’état autoritaire et un héros aussi, dans un pays qui n’avait rien de transparent: nos infos actuelles étaient encore ignorées! L’anachronisme n’est pas un bon argument. (R.Nixon lui a rendu visite en 1972!)

  • macron , tout comme hollande , sarkozy chirac etc , ne fait que passer ; ce qu’il fait durant son mandat sera défait par un autre ; ils ne sont que des ombres ( qui nous pompent l’air je vous l’accorde ) qui sont vite oublié quand un autre monte sur le trône ; le seul problème c’est que nous payons sur le long terme toutes leurs connerie effectuées sur le court terme ; ainsi va la France ;

  • « Il n’y a pas de culture française »,
    « Le vote populaire c’est la Lépre ».
    La Colonisation de l’Algérie Crime contre l’humanité ….
    La Musique a L’Elysée ….
    Je ne suis pas sur que le problème soit institutionnel, ni même politique.
    C’est personnel et bien plus grave.

  • Et que dire de l’indépendance de la justice et des cotps constitués?…

  • macron
    a institué une politique monarchique qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait organisé a ce point. Hollande avait essayé mais s’est planté lamentablement.
    sont seul argument pour convaincre : l’arrogance, et le mépris les deux arguments prioritaires des faibles.
    je suis le chef , point final. mais encore faut il avoir un comportement de leader, et surtout de rassembleur, ce qu’il est loin d’avoir.
    pour l’instant rien de réalisé a part taxes et augmentations diverses.
    un empereur ? un aigle ?certes non, même pas un moineau !

    • On prête à Sarkozy d’avoir essayé. Le problème de Sarkozy était qu’il suffisait qu’il bouge le petit doigt pour que tout ce que notre pays compte de gauche bien pensante crie immédiatement au retour des heures les plus sombres de notre histoire.
      (ce qui au passage n’a pas empêché son successeur de faire bien pire que lui dans tous les domaines)
      De ce côté, Macron profite à fond de la béatitude de nos bien pensants mentionnés plus haut.

      • @ Anagrys
        Assez d’accord avec vous et vous m’avez fait rire, merci!
        Oui N.Sarkozy a essayé … mais on avait quand même du mal à le croire!
        Pas concerné, j’assiste à ce Macron bashing avec dilection:
        d’abord il a réussi hors PS et LR, avec une majorité incontestable: c’est audacieux et innovant! Ça éveille l’intérêt!
        On ne sait pas si c’est du lard ou du cochon mais il décide!
        Ce président des riches est, sur Contrepoints, subitement socialiste (il s’était pourtant désinscrit du PS, pourquoi? Et ministre, c’est bien lui qui a démissionné pas Fr.Hollande qui l’a démis: pourquoi?).

        • Il a démissionné pour pouvoir mener sa campagne, vous pensiez que c’était parce qu’il n’aurait pas été d’accord avec la politique qu’on lui faisait appliquer ? Si telle était votre interrogation, vous avez aujourd’hui la réponse.

          • @ MichelO
            Non, je n’ai pas la réponse!
            Je crois que la France l’a élu et, selon la constitution, légalement. Je crois qu’il déteste annoncer trop tôt son projet pour ne pas le voir briser dans l’oeuf!
            Je crois qu’il crée des brèches dans des statuts et privilèges (fonctionnaires ou SNCF) qui s’élargiront ensuite comme la CSG gonfle avec le temps.
            Croyez-vous possible de ramener la France à des économies brutales, puisque les indicateurs sont au rouge, sans paralyser le pays?
            Non! La France est condamnée aux médecines douces et à l’homéopathie: plus long, moins radicales, moins efficaces, mais mieux acceptées, surtout en temps de croissance (jusqu’à quand?).

            Pouquoi E.Macron n’est pas hollandiste? D’abord, il ne l’a pas accueilli les bras ouverts à l’Élysée et ne cherche aucun rapprochement. Ensuite, il se dit ouvertement ni de droite ni de gauche même quand on l’accuse d’être socialiste ou ultra-libéral! Il a même créé un parti pluraliste pour ça (il en avait besoin!), Mais non! Il faut lui imposer une parenté historique … et on trouve: président des riches et pur socialiste: why not?
            Il y en a qui osent tout!

            Encore 4 ans pour corriger idées et écrits.
            Mon opinion n’est qu’un paris dont je ne suis pas du tout sûr, mais c’est votre chance de ne pas aller plus mal!

        • (L’autre fil est fermé) Il existe des moyens d’estimations. lorsque différents moyens existent, n’ayant rien a voir entre eux s’ils donnent des résultats possiblement cohérent alors on a une approche sérieuse. Sur l’exemple de Clandos, je vous donne quelques pistes. Ils y a des estimations faites par les ministères sur la seine Saint Denis , très récent. Vous avez le cumul des demandes d’asiles et autres rejetées qui n’ont pas été suivies d’expulsions. vous avez les chiffres des régularisations dans des pays « Similaires a des dates pas trop ancienne, il faut extrapoler en fonction de la population, et des intérêts particuliers , générosité des allocs etc…Etc …. Etc … Personne de sérieux ne peut estimer les clandos en France en dessous du million. Tous n’ont pas exactement le même statut, mais tous nous sucent la sève a des degré divers vivent de moyens plus ou moins illégaux etc ….Rien de bon donc pour un pays qui se veut très règlementé comme le notre.

  • encore et toujours des annonces fumantes ! que notre monarque essaie de faire passer dans un rapport « confidentiel » pendant les vacances et la coupe du monde.
    rien ne devait transpirer.
    j’en cite des extraits:
    dans Le Figaro, du 17 juillet qui a pu consulter le rapport ilrésume le document :c’est un rapport décapant pour une econome à moyen terme,d ‘une trentaine de milliards d’euros de baisse possible de la dépense publique. en tenant compte des 5 paramètres l’économie ne peut excéder 10/11 m d’euros mais les chiffres en vrac sont choses a annoncer
    1 – Supprimer des aides publiques « particulièrement inefficaces »
    Le soutien à la transition énergétique ; La péréquation de la taxe d’aéroports : l’idée est de ponctionner davantage les gros aéroports afin de financer les plus petits . il ne parle pas des aides ala presse , aux organismes divers , aux associations diverses ne servant a rie , il y en a , surtout dirrigées par les petits copains
    2 – Supprimer certains taux réduits de TVA pour la restauration et le bâtiment
    : la suppression de la TVA réduite dans le domaine de la restauration pourrait aussitôt se répercuter sur les prix, et donc sur le pouvoir d’achat des consommateurs, et le chiffre d’affaire des entreprises . mais supprimer la tva reduite n’est pas un baisse de la dépense d’état ; mais seulement une augmentation des recettes des taxes d’état
    3 – Rendre Pôle emploi plus flexible
    mettre en concurrence les services d’aide au retour à l’emploi afin de renforcer la responsabilisation des chômeurs. (pour une partie le terme responsabilisation est utopique) par une baisse de la durée et de al diminution progressive des indemnités ; d’après leurs calculs, la refonte du système permettrait une baisse de la durée du chômage et « des économies à hauteur de 350 millions d’euros ».on est toujours très loin des 30 milliards
    4 – Assouplir le statut des fonctionnaires
    « un nouveau contrat social entre l’administration et ses collaborateurs »., cette idée de nouveau « contrat » permettrait surtout de généraliser le recours aux contractuels (non fonctionnaires donc) dans le secteur public
    la suppression des doublons Etat/collectivités.. Une suggestion dont se méfient les collectivités qui luttent elles aussi contre la hausse de leurs dépenses. et la dur dur !
    la France compte 400.000 emplois fonctionnarisés en trop
    5 – Réduire le nombre de chaînes de télé publiques
    Le rapport propose une réforme radicale de l’audiovisuel public : ne conserver qu’une chaîne généraliste (France 2) et qu’une « chaîne à vocation pleinement régionale » (France 3). . le risque d’un conflit social majeur n’est pas anodin.
    ce qui serait une bonne décision compte tenu de la « qualité » des programmes !
    au vu de toutes ces decision si les choses ne restent pas dans leur carton si elles sont effectuve, et sont réalisées l’économie ne devrait pas exceder les 6 millirds , on est loin du compte !

    • @ duglimbule
      Pourtant, j’ai l’impression qu’E.Macron a compris la France et son fonctionnement: sa lutte pour dépenser moins se doit d’être mesurée: l’agressivité, des mesures radicales, dans ce pays, c’est une réaction populaire et syndicale musclée en réponse (donc grèves, casses etc…). Pas rentable et rétropédalage subséquent! Inefficace.
      Non, comme la CSG, on crée une source de revenus insignifiante et acceptée et ensuite, on en monte le taux, petit à petit: ça ne met personne dans la rue mais la somme augmente et comme on ne sait pas si c’est une cotisation sociale ou un impôt (l’U.E. a pourtant décidé), plus ou moins déductible fiscalement, tout le monde payera! C’est qu’il faut de l’argent pour réformer!
      Et E.Macron semble savoir comment s’y prendre, d’après moi, mais je peux me tromper!

  • Effectivement, la route suivie par Macron semble bien dangereuse, mais apparemment nombreux sont les media qui ont encore des oeillères ou qui n’osent rien dire. Tout comme les « experts » qui se répandent dans les émissions dites d’analyse politique ou les députés qui prennent la peine de venir voter: 53! Au regard d’un tel nombre, aucune loi ne devrait être validée!

    • @ Mariah
      Oui, la vue, à la télé (pas le mercredi, évidemment!) de l’assemblée nationale laisse pantois!
      Alors d’accord, les commissions, la circonscription, tout ça, mais bon! Il persiste un doute: 53 sur 577: on ne verra pas la différence quand il y en aura 30 en moins, si j’ai bien compris.

  • Et dire que la France se vante d’être le pays des droits de l’homme, alors qu’elle n’est même pas une démocratie!

  • Contrepoints => Commentaire supprimé : l’incitation à la violence n’est pas tolérée sur ce site.

  • Merci pour cet article intéressant. En essayant de suivre la logique de l’article je me dis que Macron devrait ainsi être réélu, peut-être plus d’une fois. L’approche assez technicienne de Macron de cet « état administratif » pourrait bien coller un temps à une volonté populaire. Du coup il serait trop tôt pour savoir ce qu’il y aurait après Macron, sera-ce à la suite d’un écroulement interne et d’une sociologie qui aurait toujours pris plus de distance avec une hiérarchie pyramidale rigide (notamment dans les entreprises), sans qu’une véritable opposition ne soit nécessaire ?

  • L’auteur a oublié un énorme détail : Napoléon III ne sortait pas de l’ENA.

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