À l’aube, de Philippe Djian

Philippe Djian raconte avec A l’aube une histoire qui entretient le trouble et le mystère.

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À l’aube, de Philippe Djian

Publié le 18 juillet 2018
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Par Francis Richard.

Joan s’est enfuie de la maison quand elle avait dix-huit ans. Elle ne supportait plus ses parents, Gordon et Suzan, des activistes qui voulaient sauver le monde et ne vivaient que pour ça.

Quand ils meurent dans un accident de voiture, quinze ans plus tard, Joan décide de renouer avec son frère et de s’occuper de lui : Marlon a certes vingt-cinq ans, mais il est autiste…

Joan emménage donc dans la maison familiale, située en grande banlieue de Boston. Ce qui ne lui rend pas la vie facile : elle tient une boutique de vêtements avec Dora près d’Harvard Square.

Mais ce n’est pas sa seule activité : elle est aussi une des call-girls du réseau que dirige Dora. Une activité que, bien sûr, elle dissimule à Marlon, parce que cela pourrait le perturber davantage.

Alors, À l’aube de cette nouvelle vie, elle promet à Marlon de rentrer à la maison chaque jour avant la nuit, ce qui est, parfois, compliqué. Elle engage donc Ann-Margaret, une amie de Dora.

Seulement Ann-Margaret, la soixantaine bien conservée, ne se contente pas d’être une baby-sitter pour Marlon : elle l’initie au sexe, qui, pour les hommes, c’est connu, peut être un poison…

Howard, un ancien amant de sa mère, est aussi un des clients de Joan. Or il est persuadé que Gordon, avec qui il a milité autrefois, a dissimulé un sacré magot dans le sous-sol de la maison…

Marlon, instinctivement, a peur d’Howard d’autant que son père lui a fait jurer de garder un secret, dont il l’a nommé gardien. Mais Joan l’assure qu’il ne le verra pas quand il viendra au sous-sol…

L’atmosphère du roman est délétère. Si Joan peut trouver du réconfort auprès de Dora et de son mari Brett, auprès de Sylvie et de son mari John, le shérif-adjoint, il lui faut gérer Marlon :

Marlon était un vrai mystère. Vivre avec lui n’était pas de tout repos mais le monde dans lequel il évoluait la fascinait. Et ce monde lui faisait peur tout autant qu’il l’attirait…

La manière dont Philippe Djian raconte cette histoire contribue à en entretenir le trouble et le mystère : le récit et les dialogues notamment s’enchaînent sans que s’ouvrent des guillemets…

Philippe Djian, À l’aube, Philippe Djian, Gallimard, 192 pages.

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