Un libéral oublié, Ernest Martineau

M. Martineau a cherché à transmettre à la génération suivante les armes intellectuelles pour combattre le socialisme et le protectionnisme.

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Un libéral oublié, Ernest Martineau

Publié le 13 juillet 2018
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Par Fernand Vatin.
Un article de l’Institut Coppet

La fin du XIXe siècle, époque de bouleversements et de crispations, nous offre l’image, globalement, d’une école libérale française aux forces diminuées. Un grand nombre de figures intéressantes, comme Ernest Martineau, poursuivent pourtant en ce temps l’œuvre de popularisation des principes de Frédéric Bastiat. Défenseur, pour des raisons scientifiques tout autant que philanthropiques, du libre-échange entre les nations, Martineau s’est aussi livré avec beaucoup d’énergie à la réfutation des théories collectivistes d’auteurs comme Karl Marx. Quoique son succès, à cet égard, puisse être débattu, il a cherché à transmettre à la génération suivante les armes intellectuelles pour combattre le socialisme et le protectionnisme et pour maintenir la France sur ces fondements ultimes que sont la liberté, la propriété et la justice.

M. Martineau (Charles-Ernest), naquit à Villeneuve-la-Comtesse (Charente-Inférieure), le 22 novembre 1844. Son père, viticulteur et fils lui-même de viticulteurs, le mit en pension au Collège de Niort. Il y fit de brillantes études, puis commença sa médecine à la Faculté de Poitiers, mais abandonna bientôt cette science pour le Droit. Après une remarquable soutenance de thèse de doctorat, qui lui valut les félicitations du Jury d’examen, M. Martineau plaida comme avocat, au Tribunal civil de Niort. En 1878, il fut élu conseiller municipal de cette ville. Nommé Juge au même siège en décembre 1880, il obtint ensuite Rochefort, avec l’instruction, en novembre 1884, et enfin, en mai 1902, la Présidence du Tribunal de La Rochelle, où il termina sa carrière.

Comme Juge, M. Ernest Martineau a laissé une réputation d’impartialité au-dessus de tout éloge. Jamais, à notre connaissance, mirabile dictu, chose digne de remarque, une voix ne s’éleva pour critiquer un seul de ses jugements. Au reste, rien que de très naturel à cela. En effet, avec une patience rare et un souci constant de l’énorme responsabilité attachée à ses fonctions, il ne cessa d’étudier minutieusement toutes les causes, même les plus infimes, appelées à la barre de son Tribunal. Au témoignage de quelqu’un, qui le connut toute sa vie, « jamais magistrat ne fut plus froid, plus résolu, plus intraitable […] C’était aussi et avant tout un caractère d’une rare trempe, que rien n’animait plus que l’accomplissement du devoir pour lequel il dédaignait et délaissait tout. » (Lucien Bouhaut, Le Républicain de l’Ouest, 14 octobre 1905).

Au point de vue politique, il fut un sincère et pur républicain, profondément attaché à nos institutions républicaines et aux principes démocratiques. Et sur ce terrain encore, où il est trop souvent d’usage de donner carrière aux passions les plus ardentes, M. E. Martineau resta calme, digne et fier, toujours aussi respectueux de la liberté des autres que de la sienne.

« Au-dessus du suffrage universel, de la volonté arbitraire et du caprice des majorités, il y a, disait-il, la liberté de l’homme et du citoyen, et si un homme n’a pas le droit d’intenter à la liberté d’un autre homme, 100 millions d’hommes n’ont pas davantage ce droit. » Remarquons que sa courtoisie et sa réserve lui valurent ces lignes louangeuses d’un des adversaires réputés de son parti : « Des voix et des plumes autorisées diront ce que fut le président Martineau comme juriste et comme administrateur de la justice ; ici, nous résumerons notre opinion sur son compte en faisant de lui le meilleur de tous les éloges : c’était un magistrat intègre. » (O.P. Écho Rochelais, 6 octobre 1905).

Quelqu’un dit de même : « M. Martineau était un républicain bien sincère, aimé et estimé de tous ceux qui le fréquentaient et le connaissaient […] Mais le regretté président du tribunal de La Rochelle avait une qualité, un mérite supérieurs à notre avis, à ceux rappelés plus haut. Épris, en effet, d’une justice humaine et équitable, M. Martineau s’efforçait, comme magistrat, de marcher dans la voie tracée par le bon juge de Château-Thierry, M. Magnaud, dont il admirait le caractère.  »(La France de Bordeaux, 12 octobre 1905).

Il était donc, dans la plus haute acception du mot, ce qu’on appelle un homme de cœur. Philanthrope dans l’âme, il prêtait constamment, et volontiers, son concours dévoué aux œuvres humanitaires les plus diverses. Rappelons seulement ici que, sollicité par nous en 1903, de prendre la présidence de l’Association Philotechnique de La Rochelle, il accepta avec empressement et paya de sa personne en maintes circonstances, heureux de collaborer effectivement à la tâche d’instruction et d’éducation populaires que cette association a entreprise (et que, soit dit entre parenthèses, elle poursuit avec beaucoup de succès depuis cette époque). « Il aimait notre société — dit M. Cunaud, vice-président — il était heureux des résultats[…] La bonhomie, l’extrême courtoisie, la simplicité faisaient de notre Président le véritable démocrate, l’humanitaire […] C’est à l’étude de l’amélioration des hommes que le président Martineau a consacré sa vie tout entière. »

Sous les auspices de cette société, nous l’avons entendu, en de nombreuses localités, faire de magnifiques conférences, notamment sur les Droits de l’Homme et du Citoyen, sur le libre-échange, etc. Dans ces moments-là, M. E. Martineau parlait d’or, si nous pouvons nous exprimer ainsi, d’une voix chaude et persuasive, cette voix d’orateur convaincu qui s’impose à l’attention de l’auditeur et ne l’abandonne qu’après l’avoir convaincu à son tour. À l’intonation qui allait au cœur, il joignait la vivacité du geste qui fixait le regard. Aucun de ceux qui eurent le privilège et le plaisir de l’écouter en Charente, Charente-Inférieure, Gironde, Vendée, Deux-Sèvres, n’oubliera ses impressionnantes et vigoureuses démonstrations, étayées de documents, de chiffres, de preuves de toutes sortes. Certains sujets, entre autres, avaient le don de le passionner au plus haut degré, et de donner libre cours à son éloquence ; et alors, il devenait presque méconnaissable, emporté par le feu du discours, transfiguré, transformé en apôtre … Que de fois ce mot a été prononcé, en parlant de M. E. Martineau ! Il fut, dans sa sphère, un apôtre du libre-échange. « C’est avec un tempérament d’apôtre — disait sur sa tombe M. Mesnier, juge d’instruction à La Rochelle — que nous l’avons vu se multiplier dans notre arrondissement, entreprenant, sous l’égide de l’Association Philotechnique, des conférences, où il apportait une ardeur infatigable… »  (Courrier de La Rochelle, 19 octobre 1905).

Le mot n’est pas trop fort. M. E. Martineau fut véritablement un admirateur enthousiaste et un protagoniste ardent de la doctrine libre-échangiste. « En dehors des soins qu’il devait à la justice, a-t-on dit, il se livrait à l’étude de l’économie politique, et le libre-échange fut la grande passion de sa vie ; il y voyait la panacée qui devait guérir le monde de toutes les erreurs sociales. Utopie si l’on veut, mais utopie généreuse d’une vive intelligence et d’un brave cœur. » Il y aurait de l’exagération, cependant, à prétendre que le libre-échange a été la seule passion de sa vie.

En de nombreux ouvrages, brochures, études et articles de revues ou de journaux, il a parcouru et examiné, disséqué pour ainsi dire, les principales branches, les chapitres les plus intéressants de l’économie politique, science qui fut vraiment l’objet de tous ses loisirs, le terrain favori de ses plus savantes investigations, la tour d’ivoire en quelque sorte où il aimait à se réfugier aux heures de repos, pour y compulser ses auteurs préférés, Frédéric Bastiat surtout, et méditer, dans le silence, leurs hypothèses et leurs affirmations. Ses intimes préférences allaient à l’École économique de Manchester.

Joseph Caillaux, député, ancien ministre des Finances, appréciant publiquement l’œuvre considérable de M. E. Martineau, disait : « … J’ai gardé certaines de ses lettres où sont exposées avec une clarté incisive les questions qui lui tenaient à cœur. Les mêmes qualités de clarté, de concision dans l’exposé se retrouvent dans les livres et dans les brochures qu’il publia. Les jeunes hommes qui veulent étudier l’économie politique gagneront à lire et à relire les ouvrages de Martineau, qui, comme son maître Bastiat, sut écrire et se passionner pour la défense des idées qui lui étaient chères. Il est à peine besoin de dire, maintenant que j’ai prononcé le nom de Bastiat, que l’ami que nous venons de perdre était un économiste imbu des doctrines d’Adam Smith, de J. B Say, de Bastiat, les soutenant avec une intransigeance qu’il m’arrivait, je le confesse, de trouver excessive. » (M. J. Caillaux, La Petite Gironde, 6 Novembre 1905).

Parmi les nombreux travaux de M. E. Martineau, travaux érudits dont il serait trop long de donner l’énumération complète, citons seulement : l’analyse substantielle d’un Cours public de législation usuelle (Niort, 1876), une dissertation sur le Domaine de la loi et ses limites (Niort, 1876), le Fondement du Collectivisme (Paris, 1894), les Préjugés du roi Midas au sujet de l’or et l’argent (Rochefort, 1896), Liberté et Socialisme (Paris, 1899), d’intéressantes études, les plus récentes publiées par la Revue économique de Bordeaux, sur les Droits de Douane, le Commerce français, la Solidarité économique de l’Espagne et de la France, la Protection et le Socialisme d’État (1890), la Logique des protectionnistes, le libre-échange, la doctrine économique de l’Encyclique du 15 mai 1891 sur la condition des ouvriers (1892), la Révision des tarifs de douanes aux États-Unis (1893), le Collectivisme de Karl Marx (1894), le Fondement du collectivisme, la Valeur (1895), l’Économie politique de La Fontaine, l’Impôt sur le Revenu, le Pamphlet de Proudhon sur la propriété, la Propriété individuelle et le Capital (1897), le Testament du Président Mac-Kinley (1901), le Principe de Lavoisier et la Théorie sur la Valeur de Ricardo et du Socialisme collectiviste (1903), le Port de La Pallice et l’avenir maritime de La Rochelle, etc.

Le Bulletin de la Société d’Économie politique de Bordeaux a donné la liste des études qui lui furent envoyées par M. E Martineau ; il l’a fait suivre, au lendemain de sa mort, des lignes suivantes : « La simple énumération de ces nombreux travaux donne une faible idée du grand labeur auquel s’astreignait notre excellent collègue. Sa mort est une vraie perte non seulement pour la magistrature française, mais encore pour les Sociétés d’Économie politique de Paris et de Bordeaux, aussi bien que pour le Cobden-Club de Londres. »

Certaines thèses classiques de l’économie politique furent l’objet de ses plus patientes recherches, par exemple celles se rapportant à la valeur, au salariat, à la liberté du travail, à la propriété individuelle, au capital et au travail manuel, à la solidarité des intérêts universels…

Pour bien montrer que la richesse ne consiste pas exclusivement dans la monnaie, or et argent, M. Martineau aimait à raconter la légende du roi Midas. « On connait, disait-il, la légende fameuse du roi de Phrygie Midas : on sait que, grâce à l’amitié du dieu Bacchus, il obtint la faveur de changer en or tout ce qu’il toucherait. Privilège précieux, puisqu’il devait ainsi lui procurer la suprême richesse, l’or ; privilège fatal, car, tout ce qu’il touchait se transformant en or, l’infortuné monarque était exposé à manger et boire littéralement… de l’or. Ainsi le roi Midas, dupe du préjugé vulgaire, était destiné à mourir dans les tortures de la faim, et il dut demander au dieu de lui retirer le funeste présent que son ignorance et son imprévoyance avaient réclamé. Le dieu lui conseilla, à cet effet, de se plonger dans le Pactole, ce qu’il s’empressa de faire, et depuis ce bain mémorable, le Pactole roule dans son lit des paillettes d’or… Cette légende est sans doute l’œuvre d’un économiste ignoré de l’antiquité, qui a voulu ainsi détruire ce préjugé, cette confusion de l’or avec la richesse, et en montrer les graves dangers… La conclusion finale est donc celle-ci : la monnaie d’or et d’argent est une richesse, une valeur ; mais, loin d’être toute la richesse, elle n’en est qu’une portion, une fraction minime ; son rôle véritable est de faciliter l’échange des produits, des services qui sont de nature à satisfaire les besoins et les désirs. La vraie richesse consiste ainsi dans l’abondance des produits, des choses utiles, des moyens de satisfaction. »

Prié de donner son opinion sur une des nombreuses études de M. Martineau, et d’en écrire la Préface, M. Frédéric Passy, de l’Institut, lui répondait, en lui envoyant la préface demandée : « …Vous essayez, mon cher Martineau, de dissiper cette erreur (du collectivisme). Vous êtes de ceux qui, malgré l’épaisseur des ténèbres, ne cessent pas de croire au retour de la lumière ; de ceux qui, malgré les difficultés de la lutte, refusent de s’abandonner et de laisser le monde aller à la dérive ; on ne saurait trop vous en féliciter et vous en remercier… ».

Dans cette étude, l’auteur se livrait à un examen critique du système de Karl Marx.

À nous-même, M. E. Martineau écrivait en diverses circonstances, à propos du protectionnisme qu’il combattait sans relâche : « Si la lumière ne se fait pas sur les questions économiques, si la France ne se débarrasse pas de ce poison du protectionnisme, qui attise les haines entre les peuples et les prépare à la guerre, les masses iront de plus en plus vers les extrêmes et le fossé se creusera de plus en plus entre ce qu’on appelle les classes, entre la bourgeoisie ignorante et aveugle, et le prolétariat non moins ignorant en matière économique. Deux choses seules peuvent sauver les sociétés : la Justice et la Lumière… — Il n’y a pas de meilleure manière de faire détester le système protectionniste par un auditoire même ignorant des questions économiques, que de lui montrer que le protectionnisme, c’est la guerre. Les habitants des villes vivent trop d’une vie factice, ils ne comprennent pas bien la mentalité des ruraux. Pour moi, cette expérience (il s’agissait d’une conférence sur le Pacifisme) me prouve que les libre-échangistes auraient vite fait de convertir les ruraux au libre commerce s’ils traitaient la question pacifiste en même temps que la question économique, en identifiant la liberté des échanges avec la paix. »

La mort de M. E. Martineau (survenue à Chatelaillon-sur-mer en Charente-Inférieure, le 9 octobre 1905, après une longue et douloureuse maladie), a laissé un vide immense dans le monde savant de l’économie politique. Sa voix autorisée y était écoutée, avec une réelle attention, par les membres des importantes sociétés dont il faisait partie. Au nom des membres de la Société d’Économie politique de Paris, M. Courcelle-Seneuil prit la parole aux obsèques. « Ils ne peuvent oublier, dit-il, le savoir, l’activité, la générosité de ce maître de la jeunesse, la loyauté de cet homme excellent, la dignité, l’élévation du caractère de ce magistrat. Ils conservent le souvenir de ses travaux, de ses enseignements et de ses jugements ». Le même orateur rappela, au cours d’une séance de la Société d’Économie politique de Paris, que M. Martineau fut « un actif et éloquent vulgarisateur dans toute le force du terme. Pendant vingt ans, il prodigua son enseignement aux paysans par de nombreuses conférences et il avait su pénétrer dans l’esprit de ces populations si méfiantes, et même trouver le chemin de leur cœur… »

Il avait, en effet, pour les habitants des campagnes, les hommes de la terre, les ruraux, comme il disait, une affection particulière.

La vie de M. E. Martineau, « un homme sérieux, bienveillant et juste, de connaissances étendues et tel en un mot qu’un magistrat doit être » (M. Louis Martin, député), aura été une vie toute de travail acharné et d’abnégation. Non seulement, il était en communion de pensées avec les économistes les plus éminents de notre pays, mais encore avec les maîtres de la science à l’étranger. Il s’attachait à mettre son enseignement à la portée des humbles, à le vulgariser, à le rendre saisissant par des exemples heureusement choisis. Il était convaincu que l’ignorance des vérités économiques était la principale cause de la souffrance et contribuait à propager les préjugés et les déceptions inséparables de promesses irréalisables. Son caractère commandait le respect et chez lui le cœur était au niveau de sa belle intelligence. Les plus nobles traditions de la magistrature française revivaient chez cet esprit indépendant au service de tous les progrès. Rapprocher les esprits, rapprocher les cœurs, quel plus sûr moyen de réaliser la vraie fraternité et d’assurer l’union véritable ! C’était le programme de tout l’enseignement économique et moral du Président Martineau. D’ailleurs à Niort, comme à Rochefort, il avait laissé les meilleurs souvenirs, car il était impossible de le connaître sans l’aimer, de s’approcher de lui sans ressentir l’influence de cette généreuse personnalité, toujours au service du bien. Cet apôtre de toutes les belles causes était aussi constamment disposé à rendre des services, à être utile, à donner l’exemple de toutes les vertus qu’il recommandait et qu’inspirait le plus pur patriotisme. Rien qu’à l’approcher on se sentait devenir meilleur, pouvait-on écrire de lui comme du député de Missy. »

Cette superbe et éloquente appréciation du caractère de M. E. Martineau, par M. Meschinet de Richemond, Archiviste départemental de la Charente-Inférieure, sera notre conclusion ; et nous nous garderons bien de la diminuer en essayant d’y ajouter, par d’autres considérations, l’expression de l’affectueuse et profonde admiration que nous n’avons jamais cessé personnellement d’avoir pour le vénéré et regretté Président de l’Association Philotechnique de La Rochelle.

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