C’est de la faute d’Amazon !

La loi OSER sur les centres-villes est un condensé du mal français. Des sénateurs aveugles taxent les clients de la vente par correspondance pour des motifs absurdes.

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C’est de la faute d’Amazon !

Publié le 5 juillet 2018
- A +

Par Simone Wapler.

Qu’est-ce qui peut détruire un centre-ville, cher lecteur ?

Un bombardement, une mauvaise politique d’urbanisation, un plan de circulation ou de stationnement stupide, une industrie locale obsolète, un exode vers un « bassin d’emploi », des loyers bloqués, des travaux de voierie mal coordonnés et interminables, des impôts locaux trop élevés ?

Que nenni. L’ennemi, c’est… Amazon. Ce méchant distributeur américain mondialiste ultranéolibéral ne fait pas que réduire en esclavage des manutentionnaires dans des conditions d’asservissement honteuses. Il tue nos centres-villes.

Quoi, vous ne voyez pas la relation intime entre les centres-villes provinciaux et Amazon, cher lecteur ? Cela saute pourtant aux yeux : Amazon fait mourir les petits commerces qui font vivre les centres-villes.

Ces petits commerces si distinctifs d’un terroir à l’autre que sont Zara, McDonald’s, Pizza Hut, Paul, Franprix, RelaisH, Séphora, Nicolas, Benetton, Fnac, Darty… et qui font que vous savez immédiatement si vous êtes à Cambrai ou à Montpellier.

Si un centre-ville s’éteint, ce n’est certainement pas de la faute des errements des équipes municipales ou des sénateurs mais d’Amazon.

Heureusement nous sommes en France, ce pays où il fait si bon vivre et où chaque problème créé par le pouvoir trouve une solution par une taxe.

Les livraisons faites par Amazon et autres vendeurs par correspondance seront donc dorénavant taxées. Ce qui évidemment va entamer le pouvoir d’achat de votre vieille mère qui s’approvisionne chez l’ignoble Amazon depuis qu’elle a plus de mal à se déplacer et à conduire. Mais ce n’est pas grave !

Pour comprendre l’ardeur de nos élus à défendre l’intérêt général plutôt que de commander un livre chez Amazon, vous pouvez vous plonger dans la lecture du « Pacte national de revitalisation des centres-villes et centres-bourgs ».

Vous reconnaîtrez dans ce texte tout le génie de nos technocrates élus qui adorent concocter des acronymes pour « leur » loi. C’est à ce stade qu’ils donnent le meilleur de leur jus de crâne.

En l’occurrence, c’est dans la première phrase :

« Définition des opérations de sauvegarde économique et de redynamisation des centres-villes et centres-bourgs dites ‘OSER’. »

Il n’y a qu’à OSER, ensuite, pour la taxe, c’est très simple…

« La taxe est acquittée par le commerçant sur le site internet duquel le bien a été commandé. Elle est assise sur le prix du bien commandé et le nombre de kilomètres parcourus par le bien entre son dernier lieu de stockage et l’adresse de livraison finale à l’acheteur. Lorsque son dernier lieu de stockage est situé à l’étranger, la distance prise en compte est constituée du nombre de kilomètres parcourus par le bien entre son point d’entrée en France et l’adresse de livraison.

Le taux de la taxe est fixé à 1 % du prix du bien lorsque la distance parcourue entre son dernier lieu de stockage et l’adresse de livraison finale à l’acheteur est inférieure à 50 kilomètres, 1,5 % lorsque cette distance est comprise entre 50 kilomètres et 80 kilomètres, 2 % lorsque cette distance est supérieure à 80 kilomètres, avec un minimum forfaitaire de 1 euro par livraison.

Le nombre de kilomètres parcourus est déclaré par le redevable au plus tard le premier jour ouvré de janvier de l’année d’imposition. La taxe est perçue par l’État au plus tard le dernier jour ouvré de mars de l’année suivante. »

Remarquez que le législateur a une compréhension profonde de l’économie. C’est le méchant Amazon qui paie la taxe, pas ses clients. Comment ont été définis les seuils, les kilométrages ? L’étude n’est pas en ligne mais elle a certainement été faite et des prestataires payés avec votre argent.

Mais une loi, ce n’est pas rigolo ni complet s’il n’y a pas d’exceptions.

« Sont exonérées de la taxe :

– les livraisons réalisées par le moyen de transport non consommateurs d’énergie fossile ;

– les livraisons des entreprises commerciales ou artisanales dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 50 millions d’euros ;

– les livraisons des entreprises dont l’activité principale est la vente de livres et qui disposent de points de vente physique ;

– les livraisons des magasins de producteurs commercialisant leurs produits dans le cadre d’un circuit court organisé à l’attention des consommateurs mentionnés à l’article L. 611-8 du Code rural et de la pêche maritime. »

Cher lecteur, connaissez-vous le nom de votre sénateur ? Plutôt le sénateur qu’ont élu vos représentants locaux ? Non ? C’est dommage mais vous pouvez le chercher ici.

Comme nous vivons dans une vraie démocratie, transparente, où l’impôt est judicieusement réparti, vous pouvez vérifier ici si « votre » sénateur a voté pour cette loi.

Pensez à commander des tomates pourries en circuit court, les faire acheminer à dos d’âne ou de mulet (non consommateurs d’énergie fossile) et les lui jeter à la face lorsqu’il reviendra au pays.

« Mais arrêtez donc d’emmerder les Français ! Il y a trop de lois, trop de textes, trop de règlements dans ce pays ! On en crève ! Laissez-les vivre un peu et vous verrez que tout ira mieux ! Foutez-leur la paix ! Il faut libérer ce pays ! » Georges Pompidou à Jacques Chirac, en 1966

En 1966, l’État contrôlait environ 40 % de l’économie. Nous en sommes à 57 %. Chaque loi, chaque réglementation tatillonne, chaque taxe, chaque impôt pousse le curseur un peu plus loin.

Si vous voulez réfléchir sur comment éviter de nous laisser influencer et dicter nos lois par des gens qui ne sont pas exposés aux conséquences de leurs agissements, je vous recommande la lecture du dernier ouvrage de Nassim Nicholas Taleb, Jouer sa peau – Asymétries cachées dans la vie quotidienne. À commander chez Amazon ou directement aux Belles Lettres, comme vous voulez !

 

 

Pour plus d’informations, c’est ici

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  • « Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît » (Michel Audiard)

    • « Quand on mettra les cons sur orbite, t’as pas fini de tourner ! »
      On a de quoi remplir plusieurs navettes, et des champions en plus !

  • plus d’un demi siècle que les technocrates pompent l’air aux Français tout en vivant grassement sur notre dos ; je les trouve bigrement patients les Français ;

    • Vous voulez dire abrutis ma chère Véra, car pour supporter sans arrêt des hausses d’impositions sans ruer il faut l’être!

  • Tous les 5 ans il faut refaire les centres villes, c’est une histoire de prestige ! alors il faut trouver les moyens et les excuses.
    Cela étant Amazon est assez sinistre se moque royalement des clients et ne surveille pas les vendeurs. La moitié sinon plus des petits produits vendus par Amazon passe à la poubelle en moins de 6 mois Quand aux objets directement vendus par Amazon c’est la cata la plus complète quel qu’en soit le prix de l’objet. Si l’objet fonctionne tant mieux sinon c’est le client qui l’a dans l’os comme on dit, pas de SAV, échange ou remboursement du produit selon leur volonté et une fois la garantie terminée si l’objet tombe en panne c’est poubelle. Amazon n’est qu’une histoire d’argent facile sans aucun service il faut le savoir.

    • Mouahahah, vous fumez quoi exactement ?
      Y a des comparatifs partout de la presta d’amazon par rapport au reste de l’offre qui résume simpoelment la situation par « pourquoi vous iriez acheter ailleurs? »

      • C est pas la fumette, c est l’ideologie qui pense à sa place.

      • Le problème d’amazon n’est pas son modèle économique, mais plutôt qu’il est doté d’un tel capital par rapport à ses concurrents qu’il vise le monopole, et qu’il est en passe d’y arriver. Le jour où Amazon en serra arrivé sur le commerce au stade de Google sur le marché de la pub (15 ans de monopole), j’aimerai relire les commentaires ici présent des libéraux. Vive la concurrence.

        • @Tigrou666 : bien dit !
          Personnellement, je n’achète jamais de livres en ligne via Amazon mais toujours en passant par les sites de vrais libraires comme Gibert (Paris, …), Decitre (basé à Lyon), Le Hall du Livre (basé à Nancy), La Procure, etc. Car acheter des livres via Amazon, boîte à fric pour laquelle le livre n’est qu’une marchandise, c’est affaiblir les vrais libraires, ceux chez lesquels on peut être conseillés.
          Notamment grâce au prix unique du livre, la France a conservé un réseau assez dense de vraies librairies contrairement à maints autres pays de niveau économique comparable : j’entends d’ici les hurlement des fanatiques dogmatiques du libéralisme qui voudraient traiter la culture comme une marchandise quelconque ; voulons-nous d’un marché du livre réparti entre les prédateurs mercantiles comme Amazon, les rayons d »hypermarchés, les soi-disant  » espaces culturels  » Leclerc et autres FNAC où il n’y a pas de fond, aucun livre ne pouvant y rester plus de quelques mois ? Encore une fois, acheter ses livres via Amazon, c’est choisir ce  » modèle  » : jamais de la vie ! Il faut cesser d’être aveuglément court-termiste, sur le modèle du capitalisme étasunien. Nous sommes responsables : selon les choix que nous faisons, on maintient la diversité de l’offre ou, au contraire, on favorise une concentration mortifère alignée sur des  » critères internationaux « , c’est-à-dire essentiellement étasuniens.

          • Acheter ses livres chez un libraire qui n’est pas Amazon, mais qui a abandonné tout ce qui faisait l’intérêt de la librairie et ne survit que par les opposants idéologiques à Amazon, c’est prolonger cruellement et inutilement son agonie. Peut-être n’ont-ils pas les moyens de fournir le véritable conseil personnel d’autrefois, peut-être aussi n’y a-t-il plus assez de flâneurs acheteurs potentiels pour les faire vivre, mais il faut se rendre à l’évidence : l’originalité qui laissait penser qu’ils pourraient lutter contre des Amazon a disparu. Et pas seulement les libraires ! Et à mon avis, ce n’est pas le modèle Amazon qui gagne, c’est le modèle petit commerçant qui est tué, par l’incommodité d’y aller pour le client, et par le manque de sens du commerce de beaucoup de ces « commerçants ». Peu motivés, peu aimables, et écrasés de contraintes et de frais.
            Choisir Amazon, c’est dire « y-en-a-marre » à ça.

          •  » Notamment grâce au prix unique du livre, la France a conservé un réseau assez dense de vraies librairies contrairement à maints autres pays de niveau économique comparable  »

            Les suisses il y a plusieurs années ont refusé en votation l’idée du prix du livre unique. Les librairies traductionnelles n’ont pas pour autant disparu.

             » Encore une fois, acheter ses livres via Amazon, c’est choisir ce » modèle » : jamais de la vie ! Il faut cesser d’être aveuglément court-termiste, sur le modèle du capitalisme étasunien.  »

            Vous devriez envoyer vos commentaires à Contrepoint pas courrier postal et non par E-Mail, invention du capitalisme  » étasunien  » à court terme.

          • boîte à fric pour laquelle le livre n’est qu’une marchandise

            C’est bien connu, les vrais libraires ne travaillent pas pour le fric, ils donnent les livres aux clients, et j’en connais qui paient leurs clients pour écouler les stocks.

            Et vous, le travail, c’est pour le fric ou la gloire ?

        • Si ils ont le monopole parce qu’il ont un rapport qualité-prix à l’avantage du consommateur. C’est à dire si Amazone est dans une position de monopole grâce à des assez prix bas et un service à la hauteur qui le préserve d’une éventuelle concurrence; je ne vois pas où est le problème. Un monopole est néfaste seulement si il est protégé par des lois.

    • N achetez pas chez Amazon si le service fourni ne vous plait pas. Personne ne vous y oblige.
      Quant à l’argent facile…c est tout simplement ridicule. L’argent facile c est celui qu on vole à autrui. Celui qu on gagne en créant, en innovant, en produisant n est pas de l’argent facile, c est de la création de richesse et sans cette création de richesse votre redistribution chérie ne vaut pas tripette.
      Remerciez nous de gagner de l’argent monsieur le mal comprenant des malheurs du monde.

    • Faux, j’ai eu un pb avec une paire de chaussure récemment. J’ai pu procéder à l’échange.

    • J’utilise Amazon régulièrement depuis plus d’une dizaine d’années et je démens vos affirmations. Mais si Amazon ne vous convient pas, libre à vous d’aller sur AliExpress

    • même si je suis conscient que les conditions de travail chez Amazon sont pas top bah niveau service client y’a absolument rien à redire et j »‘ai jamais trouvé mieux ailleurs..

    • vous devriez arrêtez de fumer n’importe quoi.
      j’achete sur amazone tout au long de l’année plus de 90euros d’achat, un service parfait, une livraison au jour et a l’heure.
      autre chose j’ai acheté un jous dans un maganier en LS, je me suis trompé de reference , j’ai ramené la chose en questio ; reponse des vendeur du rayon on ne peut rien il fallait faire attention et comme vous le dites je la’ai « eu dans l’os ».
      il n’y a pas trés longtemps j’ai fait la meme gaffe avec amazon , non seulement il me l’ont remboursé mais m’ont dit que je n’avais pas a le renvoyer (achat 22 euros et des poussières)
      renseignez vous un peu plus avant d’ecrire n’importe quoi .
      l’accueil téléphonique pour les éventuelles réclamations et chaleureux, les darty, et consort peuvent aller se rhabiller combien d’emmerde avec des achats chez eux l’objet est sur le catalogue mais pas en stock , ou référencé mais pas dans ce magasin ,l’acceuil bonjour .etc..etc!!! et ça , c’et mon experience personnelle !
      vous dites « il faut le savoir » alors que vous meme n’en savez rien !

      • C’est pas la Fnac à côté de chez moi que je vais trouver les livres et les recueils de monnaies antiques que je recherche mais sur des sites comme Amazon. Hier je suis allé dans un Darty de la périphérie toulousaine : accueil et service au top. J’ai eu envie de lâcher 200 euros pour un casque bluetooth.

        il y a 15 ans, j’ai visité le British Museum. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que le musée avait une librairie. Rien à voir avec le Louvre qui ferme ses meilleures salles quand les touristes affluent.

        Et ca vient ensuite se taper la pignole à la télé en disant que les Francais ont niqué un symbole yankee.

        • Le British Museum est un musée magnifique et tourné vers la satisfaction du visiteur. Rien à voir avec le Louvre qui certes a de très belles collections, mais côté accueil, on sent bien qu’il est géré par notre très cher ministère de la Culture…
          Difficile d’y trouver des toilettes même vaguement propres, circulation avec une poussette… compliquée (bien qu’en progrès), et surtout, ce que je trouve parfaitement stupide au vu des visiteurs de plus en plus nombreux qui viennent de ce pays : aucun plan (même papier) en chinois. Japonais, coréen, oui. Mais pas de chinois. Et je ne parle pas des audio-guides, bien évidemment…

    • @ Laurent46
      Vous êtes complètement barge, ou un petit idéologue à la con qui par principe bave sur ce qu’on lui dit. Je suis depuis des années chez Amazon, et on y trouve des trucs rares à des prix défiants toute concurrence! Faut vous faire soigner, à ce point c’est grave! Le service client est parfait.

    • Concernant Amazon il m’est arrivé d’avoir des problèmes avec des produits commandés chez eux. En contactant le service client, en étant courtois j’ai toujours obtenu des réponses parfaitement satisfaisantes qui me font dire que la prochaine fois, je repasserai par eux.
      Et si un jour ils établissent un monopole (mais sur quoi ? Les livres ? Le matériel high tech ? La nourriture et les produits frais ? Les vêtements ? Bonne chance à eux !) et en abusent il sera toujours possible d’aller voir ailleurs.

      • Ca change d’Ebay. Je commande un DVD pour un ami. Entre-temps, il change d’avis. je le signale au vendeur : je prends un avertissement. J’ai vite demandé la clôture de mon compte avec un mail très fleuri.

  • Il faut absolument le tram dans la ville pour qu’elle soit moderne et écolo. Bon d’accord, les travaux ont asséché la ville des petits commerces qui avaient résisté aux zones commerciales de périphérie, vous savez, celles qui sont faciles d’accès en voiture avec des couts de loyer bien moins lourds… Et puis comme maintenant ya le tram, ben boutons les voitures hors de la ville… mais ça, ces crétins de politiciens ne l’ont toujours pas compris !
    Quant à Amazon, et bien c’est un peu comme le bazar d’il y a 50 ans, il y a du bon et du mauvais qui finit à la poubelle au bout de quelques jours ou quelques mois. Des fois, certains produits ne sont vraiment pas chers et… on en a pour son argent…

    • des produits pas chers vous n’avez pas besoin d’aller sur amazon vous en trouvez partout chez les soldeurs et le Gs il n’ont que la qualité de leur valeur !

      • Ah oui? Trouvez une édition rare d’un livre ou un CD? Il n’y a que chez Amazon que l’on trouve! Encore un écolo-gauchiste!

        • je ne suis ni écolos et encor moins gauchiste ; vous devriez modérer vos pros au lieu d’ecrire des anneries et lire a fond les commentaires

    • C’est ce qui s’est passé à Toulouse. Avec le tram des centaines de places de parking ont été supprimée dans la rue commerçante qu’il traverse et des dizaines de commerce ont disparu.

      Quand ils auront tout tué, ces crétins insondables subventionneront des services qui ne seront pas rendus à la population.

    • « Et puis comme maintenant ya le tram, ben boutons les voitures hors de la ville…  »

      Avec des abrutis de syndicalistes qui se mettent tout le temps en en grève pour un oui ou pour un nom vous allez faire comment vos courses en ville si la voiture y est interdite.

  • Petites réflexions :
    « les livraisons réalisées par le moyen de transports non consommateurs d’énergie fossile »
    – Les drones d’Amazon seront donc exonérés d’impôts puisque fonctionnant à l’électrique et qu’Amazon peut gérer un contrat pour dire que son énergie est « verte » ? Ce texte va inciter l’investissement dans ces petits bidules volants… jusqu’au prochain texte de loi qui voudra les réguler ?
    – Que va on faire quand les entreprises avec lesquelles Amazon travaille seront sommées d’acheter des véhicules électriques afin de ne pas répercuter le prix de la taxe au consommateur ?

    « Sont exonérées (…) les livraisons des entreprises commerciales ou artisanales dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 50 millions d’euros ».
    – On peut être « artisan livreur » ?
    – N’existe-il pas un vide dans lequel on pourrait s’engouffrer en créant une multitude de micro entreprises commerciales ? Ça serait trop drôle…

  • Passionnant, votre article, il prouve, une fois de plus, qu’on est gouverné par des fous, et que le bon sens élémentaire dont chacun est normalement doté a complètement disparu. Mais, par pitié, pas de « sur comment » (« on how ») (dans le dernier paragraphe) qui me fait trop souffrir !

  • @Laurent46 : ah? Jamais eu de soucis personnellement. Pourtant on peut mettre des commentaire sur les vendeurs, et c’est là toute l’astuce. Si le vendeur a mauvaise réputation, il aura des soucis.
    Avec le Prime, c’est encore plus difficile de s’en passer tellement c’est pratique d’être livré en 1 jour ouvré en réalité ^^

  • Il est vrai que quand on sait ce que voulait mettre en place les sénateurs comme lois en premier lieu.. il me semble 0,5€ par km.. on se dit qu’ils sont sur une autre planètes..

    bon maintenant c’est 1% de la commande… c’est dèjà mieux 😉

    Je suis d’accord que dans le cas de la loi OSER, le problème n’est pas forcement Amazon…

    Par contre Amazon et autre GAFAM ou l’ouverture en direct du marché aux Chinois par les Marketplace, ca oui c’est un problème que nous n’arrivons pas à gérer !!
    Le problème c’est que nous ne sommes pas aux US… nous ne sommes pas aussi libéral.. nous n’avons pas la même culture économique.. alors pour contrer Amazon nous n’avons pas bcp d’armes.. la taxe en est une…

    On est dans un Pays sclérosé.. quand nous sommes attaqué par les GAFAM, nous n’arrivons pas à combattre… que faire ??!! changer la France pour combattre ? ou se barricader ?

    Le changement demande du temps et une dynamique.. dans notre Europe vieillissante.. va falloir serrer les fesses..

    🙂

    • @ letiptop
      Une fois de plus, ne confondez pas la France et l’Union Européenne (et pas l’Europe -51 pays-).
      C’est la France qui taxe les clients d’Amazon, en France, pas l’U.E. !

  • si notre gouvernement gérait la France comme amazon gére ses affaires nous ne serions pas les deux pieds dedans !

  • Exonéré « qui disposent de points de vente physique ». Amazon va donc racheter une librairie en France et l’affaire est entendue…
    Et si on voulait généraliser le livre téléchargeable et porter un nouveau coup aux commerce de livres, y’a pas mieux qu’une loi si conne.
    Exonéré « dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 50 millions d’euros.
    Facturé de l’extérieur, quelle moyen de le savoir?
    Morceler en entreprises limités à 50 millions chaque entrepôt Amazon légalement. Et hop!
    « Circuit court ». Le producteur de tomates, vous lui interdisez de vendre des oranges l’hiver? Que c’est con.
    Une enquête sur la restauration au sénat indiquait « zero » produit bio et le circuit court, c’est du Petrus…
    La on sent bien qu’on est gouverné par des ânes…
    Ils tissent le lit du « populisme » comme ils disent.

  • @Laurent46
    Mon expérience, aux antipodes de la vôtre, est qu’Amazon offre un service irréprochable qui correspond parfaitement à mes attentes. J’ai eu une seule fois un problème sur un article défectueux. Je l’ai renvoyé dans les délais et mon compte a été rapidement crédité du montant que j’avais payé.

    Le fait est qu’Amazon est une mine de renseignements qui permet à chacun de bénéficier de l’expérience d’achat des autres. C’est une bénédiction pour la diffusion de biens culturels que sont notamment les livres. Sans le service offert par Amazon des ouvrages de grande qualité ne trouveraient pas leur public et resteraient lettre morte. Oser taxer cette diffusion, c’est renchérir le prix de la culture. c’est carrément anti-démocratique, c’est désespérément français dans le pire sens du terme.

    Jusqu’à quand les pouvoirs publics vont-ils avoir les mains libres pour continuer le massacre de ce pays au mépris des aspirations de toute une population?

    Le grand échec de l’Union Européenne est d’avoir été incapable de permettre la création d’entreprises comme Amazon pour répondre aux attentes des Européens. Taxer la réussite d’autrui pour lui faire payer notre propre échec revient à maintenir les conditions de cet échec pour nous y enfoncer davantage.

    Il fut un temps où les élites étaient supposées à l’avant-garde pour tirer les masses populaires. Aujourd’hui, c’est l’inverse, Monsieur Tout le monde court devant et les élites auto-proclamées se cramponnent à ses basques pour l’empêcher d’avancer et pour se faire entretenir. Des élites auto-proclamées aussi indignes n’ont aucune honte et elles osent tout.

    Il faut croire que nous sommes dans un régime de dictature bien vérouillé pour être obligés d’endurer une situation polluée par tant d’absurdités.

    • @ Virgin
      « Le grand échec de l’Union Européenne est d’avoir été incapable de permettre la création d’entreprises comme Amazon »

      Une fois de plus, confusion entre la France qui taxe (pas l’U.E.!… jusqu’à présent!) et l’U.E. où comme prétendu co-leader, la France n’a jamais proposé un Amazon ou un Alibaba européen! Pourquoi?
      Donc non, la France taxe, pas l’U.E.!

      • L’UE est loin d’être innocente dans ces affaires. Non seulement elle se garde bien de vouloir évoluer en une zone de faible taxation favorable au business, mais encore elle s’empresse de se proposer comme caisse de résonance à chaque fois qu’il s’agit de dénigrer la croissance de sociétés comme les GAFA. L’UE est bien complaisante envers ses membres quand ils veulent développer des stratégies anti-business…

  • Et vous pensez vraiment qu’Amazon paiera ces taxes ? Non, il les prélèvera aux consommateurs (par ajustement des prix) pour les « reverser » à l’état.
    Quant à moi, cela fait bien longtemps que je ne suis pas allé en « centre-ville », qui n’est pas mourant, chez moi, mais mort ! Donc, tous ces beaux projets (à charge du con – tribuable) ne servent qu’à une pseudo-réanimation du « mourant »… tout en profitant à quelques « copains »
    Comme dit H16, « ce pays…  » je vous laisse la suite, maintenant bien connue ici !

  • Excellent article, Simone Wapler en grande forme 🙂

  • Le jour ou les commençants de centre ville feront du service…Un exemple, l’autre jour, je souhaitais acheter un parfum mais impossible de le sentir A près de 60€,la vendeuse avait sans doute tout compris…Dans ce cas, autant commander par internet!

  • Je vis en Belgique, je me demande comment la taxe sera appliquée si je commande sur amazon.fr, vais je payer un article moins cher ?
    Pour en revenir aux commerces des villes, je vivais il y a peu dans un quartier très commerçant, beaucoup de boutiques à tous les prix et pourtant j’achète beaucoup sur internet… pas de problèmes de transport, de stationnement, pas d’excuse… enfin si, quand diable ces commerces sont ils ouverts ? Le matin je pars travailler c’est fermé, le soir je reviens ils sont en train de fermer ou déjà fermés. Le dimanche, pas question d’ouvrir car ça n’augmente pas le pouvoir d’achat des clients. D’accord, il reste quoi, le samedi ? e samedi matin je fais mes courses alimentaires, si j’ai assez de motivation pour aller dans la foule l’après-midi je vais de préférence à la fnac. Avez vous vu l’état d’un magasin Zara un samedi après-midi, la moitié de la marchandise est par-terre (oui car les supports ne sont pas adaptés au décolleté des vêtements), on attrape un cintre on ne sait pas le remettre car tout est trop serré, on galère à trouver sa taille (alors que sur Amazon il suffit de cliquer sur le menu déroulant). Donc voilà c’est si pratique Amazon, Zalando et Cie, je pense que les magasins doivent s’adapter au mode de vie des clients qui ont un pouvoir d’achat, ouvrir plus tard, jusqu’à 22h ou le dimanche. Quand j’ai besoin ou envie d’un truc le dimanche, soit j’attend le samedi suivant soit je vais sur internet et je peux l’avoir le mercredi, le choix est vite fait.

  • Les commerçants de centre ville payent plus de taxes qu’Amazon.
    La solution: baisser les taxes des commerçants!

    • plusieurs problèmes pour le petit commerce de centre ville.
      les acheteurs potentiels vivent désormais en périphérie, il ne sont pas achalandés comme les géants de la distribution ou du e-commerce,
      difficile de se garer, aller dans plusieurs magasins alors qu’on trouve sur place une gamme étendu des produits courants.
      d’autre part notre endettement croissant frisant la correctionnelle ne peut plus permettre de baisser quoi que ce soit ( a part les pantalons) les petits commerces qui peuvent resister encore quelques temps sont ceux qui ont une spécificité .j’habite une ville de 10.000hles seuls « petits »commerces encore en activité sont les pharmacies, les bars , les resto le reste rien depuis longtemps !
      la clientèle en grande majorité va chez la grande distribution , electro ménager, alimentaire, meubles etc qui ont une possibilité de stationnement et eux paient des taxes !

      • Vous oubliez les agents immobiliers et les assureurs!

        • ok ; mais eux ne sont pas des commerces de proximité mais des marchands de services et de biens

        • Ah, tiens, puisque vous en parlez : il est grand temps de taxer les agences immobilières en fonction du carré de la distance entre l’agence et le bien mis en vente. Ainsi, toutes ces boutiques aux rideaux de fer baissés et taggés serviront au moins à faire rester au centre ville les agences immobilières chargées de les recaser.

  • Il me semblait que Pompidou leur avait dit : Arrêter d’emmerder les Français.
    Une fois de plus, les technocrates ne s’attaquent pas aux causes du problème de la désertification des centres villes. Ils essaient de trouver un palliatif en, comme d’habitude, créant une nouvelle taxe. Pire, aucune étude d’impact concernant leur mesure. Vraiment ces types me font vomir par leur incompétence.

  • En ville, ce que vous payez, c’est d’abord le prix du m2 sur lequel vous posez les pieds augmenté des impôts, taxes, et contributions que le commerçant doit incorporer dans le prix de vente. Après ces coûts, il ne reste plus grand-chose pour la consistance du produit. Résultat, les produits qui se vendent en ville présentent rarement un intérêt à être achetés.

    Du coup, les villes sont devenues des lieux de rencontre pour consommer collectivement du sucre payé cher au gramme sous forme de bières, glaces, farines cuites en crèpes, pizzas, etc.

    Pour que le budget du consommateur soit affecté à des produits utiles et réels avec une consistance qui justifie l’acte d’achat, il faut qu’il se procure ailleurs et autrement ce dont il a besoin.

    Lieux de consommations sans consistance, le problème des villes est qu’elles sont finalement devenues le terrain de jeu d’un urbanisme de cimetière qui y range les gens comme sur des étagères. Ce sont des villes mortes où la vitalité des humains est de plus en plus incongrue dans un décor où ils n’ont plus rien à faire.

    Autant admettre la mort des centres villes et celle des petits commerces qui les animaient afin de laisser les gens créer d’autres formes d’activités à même de les remplacer. Ce ne sont pas les idées qui manquent, ni les capacités pour les réaliser. Ce qui manque, c’est seulement la liberté d’agir ; c’est d’être libéré du poids des prélèvement et des réglementations dont le caractère abusif paralyse toute initiative.

    Loin d’être un problème, la réussite d’Amazon participe d’un environnement favorable au développement d’activités nouvelles à même de revitaliser les villes pour peu que la liberté d’agir soit enfin rétablie. Taxer ce type de réussite au lieu de rétablir la liberté d’agir, c’est choisir la mort des villes en prétendant l’éviter.

  • Les exceptions sont à la fois floues et beaucoup trop compliquées.
    Encourageons donc le législateur à les remplacer par une seule :

    « Sont exonérées de la taxe :
    -les entreprises dont le nom ne commence pas par A et ne finit pas par N avec un Z quelque part ».

  • J’ai déjà écrit que je n’étais pas fan de ces grandes entreprises « gay friendly »… mais que l’on était obligé de passer par elles pour certains produits ; qu’en revanche les politiciens & l’administration ne savaient que nous emmerder.
    D’après cet article, je ne devrais payer que quelques € de plus par achat – je n’avais pas besoins de ça – mais surtout qu’elle usine à gaz ! Le libéralisme n’est pas mort, non, il a juste une drôle d’odeur…
    En fait, ce genre de loi peut tuer les concurrents d’Amazon.
    Je me préoccupe moins des libraires que de la pérennité du livre. Mais s’il devait disparaître, les politiciens seraient surtout utiles pour accélérer cette disparition.

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