Le socialisme échoue partout dans le monde

Venezuela, Angola, Brésil : partout le socialisme a été une catastrophe.

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Statues de Kim Il Sung & Kim Jong Il à Pyongyang, Corée du Nord (Crédits J.A. de Roo, licence Creative Commons)

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Le socialisme échoue partout dans le monde

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 14 juin 2018
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Par Jean-Philippe Delsol.
Un article de l’Iref-Europe

Les idéologues ferment les yeux sur la réalité. Toujours et partout dans le monde, les socialismes ont été des échecs. Pire, ils ont trahi leurs promesses et leurs électeurs en appauvrissant la société au profit d’une petite caste corrompue. Ce fut le cas en URSS et dans ses satellites. Ça l’est à Cuba, en Corée du nord, au Venezuela… En Chine, la corruption a été le moteur vicié d’une économie incestueuse entre l’État, le Parti et les entreprises privées. C’est pourquoi la Chine est le pays au monde où le parlement compte le plus de milliardaires et de millionnaires.

 

Une seule idéologie socialiste et deux échecs : Angola et Brésil

C’est encore le cas en Angola, dont 36,6 % de la population était en dessous du seuil de pauvreté il y a dix ans, et où le PIB par habitant ne décolle pas (de 5978 en 2008 à 5984 en 2016). Il est vrai que l’Angola est le parangon du communisme corrompu. José Eduardo dos Santos, formé en URSS et Soviétique bon teint, a été désigné président du parti majoritaire, le MPLA, et de l’État angolais le 10 septembre 1979 et a régné sur ce pays sans partage jusqu’en 2017.

Sa fille Isabel dos Santos est la femme la plus riche d’Afrique après avoir dirigé longtemps la Sonagol, la compagnie pétrolière du pays. Son fils Filomeno était dirigeant du fonds souverain doté de 5 milliards de dollars jusqu’à sa révocation et son inculpation pour détournement de 500 millions. Ses deux autres enfants bénéficiaient de contrats publics avantageux. Heureusement, tous ont été suspendus cette année après le départ de leur père d’un pouvoir qu’il avait confisqué si longtemps.

L’expérience brésilienne de ces quinze dernières années en est une autre illustration. Le 27 octobre 2002, l’ancien syndicaliste de gauche Luiz Inácio Lula da Silva remportait l’élection présidentielle en proposant un programme pour sortir les Brésiliens de la pauvreté. Mais au-delà de ses premières années de règne, la pauvreté a regagné le Brésil, en augmentation de 11,2 % l’an dernier, et près de 15 millions de personnes vivent désormais avec moins de 1,90 dollar par jour.

Les données publiées par l’Institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE) montrent qu’en 2017 plus de cinquante millions de Brésiliens, soit près de 25 % de la population, sont en dessous du seuil de pauvreté et ont un revenu familial de 387,07 réals par mois – environ 5,50 dollars par jour.

Le PIB par habitant stagne, de 13 806 dollars en 2008 à 14 023 dollars en 2016 (en PPA internationaux constants 2011 calculés par la Banque mondiale, comme pour l’Angola ci-dessus). Le scandale Odebrecht a ravagé ce pays en gangrenant un grand nombre de ses politiciens, notamment à gauche. Dilma Roussef puis Michel Temer, qui ont succédé à Lula, ont été touchés. Mais celui-ci croupit désormais en prison aussi pour d’autres motifs de corruption.

Comme le remarquait déjà au siècle dernier Lord Acton, dont les Belles Lettres ont eu l’heureuse idée de publier en français trois conférences (Le pouvoir corrompt, Les Belles Lettres, 2018, 134 pages)

Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument.

Quand les hommes politiques s’arrogent tous les pouvoirs, leur tendance est toujours de vouloir le conserver ; quand ils collectivisent l’économie, la tentation est toujours de la mettre en coupe réglée au service de leur enrichissement personnel. C’est pourquoi il faut des checks and balances, des contrepouvoirs, une répartition du pouvoir et un équilibre entre les pouvoirs, ce que le socialisme récuse, qui veut le pouvoir unique du parti.

 

Le socialisme est naturellement et inexorablement voué à se déliter

Lorsque le nombre de fonctionnaires croît, la probabilité est grande que les cas de concussion augmentent parallèlement, mais de manière exponentielle. Car plus il faut obtenir d’accords politiques, de tampons administratifs, de délibérations favorables pour obtenir une décision, plus le risque est grand que ces innombrables maillons d’une chaîne obscure de décisions soient approchés et soudoyés, surtout quand il est à peu près certain qu’à défaut la décision sera négative.

Le phénomène est renforcé quand il est pratiqué à une large échelle et que le système ne saurait être dénoncé puisque chacun tient les autres ! Il existe aussi de la corruption et de la fraude dans les entreprises privées, mais beaucoup moins parce que ces entreprises ont un intérêt personnel à contrôler et empêcher ces déviances.

Plus encore peut-être, la corruption envahit les sociétés où la liberté est jugulée parce qu’elle en devient le substitut honteux et pernicieux, le mode dégradé d’expression de l’initiative et de la volonté de faire qui demeurent au cœur de chaque homme et particulièrement des plus hardis.

C’est pourquoi le socialisme est naturellement et inexorablement voué à se déliter en mode dépravé. Mais la dégradation peut être lente, et ses effets durables comme en sont atteints encore aujourd’hui certains pays pervertis par des décennies de concussion communiste, tels la Roumanie ou la Bulgarie. Il est plus facile de détruire le vivier pour en faire une bouillabaisse que de le recomposer à partir de la bouillabaisse sur les cendres du socialisme vaincu.

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  • Si le socialisme finit toujours en eau de boudin (confiscation du pouvoir et des richesses par qq uns) c’est parce qu’il convient parfaitement à certains profils d’individus (autocrate, égotique, orgueilleux….)

  • la France est donc bien un pays socialiste puisque considéré comme l’un des pays les plus corrompu d’ Europe ;

  • la réussite est liée a l’effort , elle ne l’a jamais été au partage !
    l’idéologie- socialo communiste a inversé ces deux definitions .
    il n’y a qu’voir ou en est la France ! ou pour augmenter la part de gateau et avoir la paix sociale tous le gouvernements de puis 1981
    F Mitterand on fait appel non pas au travail , mais aux taxes aux impôts et a l’emprunt !
    et a la corruption étatique sans parler du reste , c’est en France qu’on a pu voir a la tv un ministre de gauche pris la main dans le pot de confiture jurer de son innocence , pour etre destitué quelques jours plustard et condamné !

    • L’augmentation des dépenses publiques a commencé au moins depuis Giscard. 39 % du Pib au debut de son septennat et 46 à la fin. Et les dépenses publiques n’ont pas vraiment baissé sous la droite. C’aurait été trop simple.

      • Il n’y a jamais eu de droite en France, la droite française est issue des radicaux du XIXe siècle. La vraie droite, royaliste ou libérale a disparu.

    • Nous n’avons jamais eu un gouvernement droite, et les dernières élections le montrent bien.
      Les Français ont seulement eu le choix entre des socialistes revendiqués, des socialistes à Rolex, et des socialistes à préférence nationale, et ils fini par voter un quidam qui promettait de faire tout ça ‘en même temps’ …
      Une constante : tous considèrent normal que gouverner, c’est arroser le peuple avec la moitié de l’argent volé aux Français pour acheter des voix, l’autre moitié étant des ‘frais de fonctionnement’.
      Ah la main poreuse !

      • J’imagine sans peine qu’à l’autre bout du spectre politique, certains gens de gauche estiment que nous n’avons jamais eu de gouvernement de gauche au pouvoir, qu’on a seulement eu le choix entre des gouvernements de droite modérée, de centre droit ou de droite dure.
        Ce genre de délires sémantiques n’aident vraiment pas à argumenter intelligemment.
        Quoiqu’il en soit, il n’en demeure pas moins la vérité suivante : tous les gouvernements depuis au moins Giscard, pas seulement ceux de François II ou celui de François III, ont augmenté les dépenses publiques, dans des proportions significatives.

  • Attention tout de même de ne pas nous faire croire que la seule corruption expliquerait tout le désastre du socialisme.
    Même sans corruption, la redistribution forcée qui est l’essence même du socialisme suffit largement à expliquer l’effondrement économique et la misère qui s’ensuivent.
    Pour une raison arithmétique simple: le « pognon » qui finance les « aides sociales » ne peut évidemment plus être dépensé ni investi par les « riches » auxquels on l’a soustrait. C’est autant d’activité économique perdue, de chômage supplémentaire et de trous à reboucher à coups de RSA sans contrepartie.
    La théorie dite du « ruissellement » (trickle-down) dont les bonnes âmes se gaussent (ces riches qui pissent sur les pauvres) est pourtant évidemment correcte: l’argent librement dépensé par vous et moi est infiniment plus stimulant et vertueux pour tout le corps social que lorsqu’il est « charitablement » jeté aux pauvres (pour acheter leurs suffrages).
    Comme disait Lao Tseu Quand les gros maigrissent, les maigres périssent.

    • Le socialisme est un système esclavagiste. L’esclavage n’a jamais apporté la prospérité au plus grand nombre.

      • Très juste. Mais les gens n’arrivent pas à comprendre que c’est de l’esclavage, ou ils aiment l’esclavage.

  • Ce n’est pas difficile de comprendre pourquoi le socialisme ne fonctionne pas. Il suffit de regarder le fonctionnement des mutuelles françaises et notamment les anciennes mutuelles étudiantes obligatoires. C’est toujours pareil : caractère obligatoire => manne financière => opacité => système mafieux qui bénéficie à ceux qui sont au sommet de la chaîne alimentaire au détriment des assurés et puis comme d’habitude faillite inéluctable.

  • « Le socialisme n’a pas échoué en raison de résistances idéologiques, il reste l’idéologie dominante. Il a échoué parce qu’il est irréalisable. »

    Ludwig von Mises

  • Ce n’est pas le socialisme, qui échoue partout dans le monde, mais plutôt ma centralisation du pouvoir quel que soit le mode de gouvernement qu’il soit socialiste, dictatorial, démocratique, impérial, royal, etc… Les dérives du pouvoir sont toujours les même et dépendent plus de la nature de la région contrôlée que de la nature du pouvoir (rules for rulers). Et les régimes socialistes n’échappent pas à ce principe.
    C’est dans la décentralisation du pouvoir et en maximisant le principe de subsidiarité que l’on verras apparaître des progrès

  • « Le socialisme, c’est la communauté du mal, l’imputation faite a la société des fautes individuelles, la solidarité entre les délits de chacun. La propriété, au contraire, par sa tendance, est la distribution commutative du bien et l’insolidarité du mal. »

    Pierre-Joseph Proudhon. ?

  • Enfin le problème majeur n’est pas tant que le socialisme ait échoué, le problème majeur c’est que peu en tire les conséquences. Le socialisme, l’idéal d’un Etat surpuissant répondant à tous les besoins ( besoins qui sont par essence sans limites ) de la population française sont encore bien vivaces. Pas plus tard qu’hier soir, un bon socialiste a encore défendu l’idée que l’Etat français devrait revenir sur la loi de 73 et devrait pouvoir emprunter de manière illimitée et à taux zéro auprès de la banque centrale afin bien évidemment de fournir des ressources illimitées à nos bons services publics. Nos chers services publics qui bien évidemment doivent fournir les meilleurs services indépendamment de leurs coûts dans la mesure où ils n’ont pas vocation à être rentables ni à avoir des comptes en équilibre.

  • Chrurchill le résumait tres bien: »le socialisme c’est la philisophie de l échec,le crédo des ignares,le prèche des envieux,sa mission est de distribuer la misère mais de façon égalitaire »

  • Le socialisme, c’est déshabiller Paul pour habiller Jacques, en se servant toujours plus au passage et en appelant cela systématiquement de la solidarité, histoire de bien faire passer la pilule.

  • La France se plait bien dans ce système socialo-communiste.
    Tous Fonctionnaires ou un revenu universel, beaucoup de RTT, des vacances payés par l’Etat, de nombreux festivals histoire de s’amuser un peu, un peu de foot histoire de se taper une bière en regardant quelques gros nazes toucher 1 million à chaque fois qu’ils arrivent à taper dans le ballon et la majorité des Français sont heureux. Pour le reste ne demandez pas la lune cela suffit bien ainsi, il faut que l’Etat fasse sa part, nettoyer rues et autres lieux public la nature aussi pendant que vous y êtes ce n’est pas aux Français de le faire, ramasser les crottes de leurs animaux, le mégot, bref tout ce qui fatigue un peu et ainsi la vie sera belle. Ah j’oubliais quelques films à la TV, la culture Française de préférence avec un peu de nu, vous savez ces films largement subventionnés par l’Etat qui n’intéressent personne d’autre, la petite maison dans la prairie après la sieste et voilà une vie bien remplie.

  • La crise au Brésil est principalement liée à l’effondrement des cours de certaines matières premières ainsi qu’à la montée préoccupante des brésiliens. Le lien avec le socialisme est ténu je trouve. Certes, l’entreprise Pétrolia a été une œuvre étatique, mais sa gestion a plutôt été permis une hausse des exportations avant la baisse des cours. Autre exemple: le soutient étatique à la création de véhicules flex qui a été une réussite. Il faut aussi rajouter que la politique de Lula a réellement permis une réduction de la pauvreté. Je terminerai enfin en disant que le président au pouvoir n’est plus de gauche. Il s’agit de Temer, un homme approfondissant les mesures de rigueur. Cela améliore un peu la confiance. Mais elles sont récentes donc il faut attendre. Mais bon, vu que le problème n’est pas le déficit mais la dépendance envers les matières premières. Et il n’est pas dit que les IDE, attirés par le sérieux budgétaire, investiront suffisamment dans ce secteur.
    Passons maintenant à la théorie du ruissellement. Les riches n’investissent pas toujours de manière optimale. Je rappelle au passage que le Brésil est le 4ème pays inégalitaire. Quel horrible État socialiste! Tout Etat qui dépense un peu d’argent dans le social est-il socialiste? L’Etat peut très bien augmenter l’imposition pour financer le système éducatif, ce qui peut être plus positif au final. Vous allez peut-être me dire que l’école privée. Mais il faut dire que le système éducatif brésilien donne une grande importance au privé. Et dans ces écoles, la réussite est lié à l’argent que l’on peut payer. Vous pourrez alors me rétorquer que les libéraux proposent le chèque éducation. Oui, c’est une bonne idée. Mais cela reste de l’argent public. On peut enfin dire qu’une diminution de la pauvreté peut améliorer le moral est donc augmenter la productivité. Elle peut aussi libérer du temps pour innover. Enfin, le multiplicateur peu-être plus élevé en donnant aux moins aisés qu’en laissant au plus aisés. Mais bien sûr, c’est parfois le contraire. Donc votre opposition entre l’aide sociale et l’effort me semble simpliste.

    Il est bien sûr possible que je sois dans l’erreur. Donc prouvez-le moi.

  • Et le Chili d’Allende ?

    • En 30 mois, Lenine à réussi un exploit que seul Pol Pot à égalé :
      – une production inférieure de 88 % à celle de 1914
      – les prix multipliés par 640 000
      – 9 millions de morts par guerre civile, famine et génocide.

    • Une catastrophe socialiste.

  • Je crois me souvenir d’un article de Contrepoints expliquant que la réussite, ou l’échec du socialisme est une question de taille de l’échantillon humain auquel il est appliqué. En clair au delà du village de quelques centaines d’âmes, le marché devient le mode d’organisation humaine le plus efficace pour créer et distribuer de la richesse.

  • Partout le socialisme…
    Si seulement c’était vrai ! Il y a un pays où il est resté particulièrement vigoureux et n’a pas empêché le développement économique du pays : la Chine. Tout en restant un modèle pour le tome 2 de « 1984 »…
    https://www.lesechos.fr/monde/chine/0301823512503-surveillance-en-chine-bientot-des-puces-electroniques-sur-tous-les-vehicules-2184157.php

    • L’économie chinoise actuelle ne peut être qualifiée de socialiste! Et ce pays pille le monde entier!

      • Au sens de l’auteur de l’article, qui fusionne, dans sa critique, socialisme et communisme, bien sûr que si.

      • Et puis bon, ne cherchez pas à être plus royaliste que le roi. Ca devient lassant et vain.
        C’est la Chine elle-même qui se définit comme Etat socialiste, disposant d’une économie socialiste de marché.

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