L’Italie va-t-elle entraîner l’Europe dans la crise ?

Le programme populiste envisagé par la coalition entre le Mouvement 5 étoiles et la Ligue, qui ont remporté les récentes élections, inquiète l’Europe.

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L’Italie va-t-elle entraîner l’Europe dans la crise ?

Publié le 24 mai 2018
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Par Daniel J. Mitchell.

De manière générale, nous nous soucions trop des déficits et de la dette. Bien sûr, avoir des comptes publics dans le rouge est problématique, mais nous devrions accorder davantage d’attention à des éléments tels que le poids global des dépenses publiques et la structure du système fiscal.

Ceci dit, la Grèce a montré qu’un pays peut traverser une crise quand les investisseurs ne croient plus l’État capable de « servir » sa dette (c’est-à-dire de payer les intérêts et le principal aux personnes et aux institutions qui détiennent les obligations d’État).

Cela ne change rien au fait que le problème essentiel de la Grèce est de trop dépenser. Cela montre simplement qu’il est important de comprendre les effets secondaires d’une trop grande dépense (si vous avez une tumeur au cerveau, c’est votre principal problème, même si les maux de tête incommodants constituent un effet secondaire de la tumeur).

Quoi qu’il en soit, il est fort probable que l’Italie sera la prochaine nation à suivre le même chemin. Cela s’explique en grande partie par le fait que l’économie italienne est moribonde, comme l’a souligné le Wall Street Journal.

Les élections nationales en Italie […] portaient sur des promesses populistes de grandes dépenses publiques, et ignoraient ce que les économistes affirment depuis longtemps être la véritable pathologie italienne : le pays ne sait plus comment obtenir de la croissance. […] L’économie italienne s’est fortement contractée lors de la crise de la dette de l’Europe au début de la décennie. Une reprise tardive a donné lieu à une croissance de 1,5 % en 2017, soit un point de pourcentage inférieur à celui de l’ensemble de la zone euro, ce qui n’est pas suffisant pour dissiper le sentiment de déclin national omniprésent chez les Italiens. De nombreux responsables politiques européens considèrent l’inertie italienne comme la cause la plus probable d’une future crise de la zone euro.

Pourquoi l’Italie serait-elle la cause d’une future crise ? Pour la simple et bonne raison que, même si elle n’est que la 4e économie d’Europe, elle a la dette nominale la plus élevée, comme le montre ce graphique du Financial Times.

Alors, quelle est la solution ? La réponse évidente est de réduire considérablement le poids de l’État.

Il est intéressant de noter que même le Fonds monétaire international a formulé une recommandation qui n’est pas si mauvaise, fondée sur une réforme fiscale sans incidence sur les recettes et une modeste réduction des dépenses :

Le scénario envisagé repose sur un assainissement budgétaire permanent d’environ 2 % du PIB (dans le solde primaire structurel) sur quatre ans […], assorti d’un ensemble de réformes des recettes et des dépenses en faveur de la croissance. […] Deux types de mesures favorables à la croissance sont envisagés durant la trajectoire d’assainissement budgétaire retenue : le passage d’une fiscalité directe à une fiscalité indirecte ; la réduction des dépenses et la modification de la structure des dépenses des revenus de transferts au profit de l’investissement. Du côté des recettes, la baisse des charges sur le travail (1,5 % du PIB) est compensée par l’augmentation des recettes de TVA (1 % du PIB) et l’introduction d’un impôt foncier moderne (0,5 % du PIB). Du côté des dépenses, les consommations des administrations publiques sont réduites de 1,25 % du PIB, tandis que les investissements publics productifs sont augmentés de 0,5 % du PIB. Le reste de l’assainissement budgétaire, soit 1,25 % du PIB, est réalisé par le biais d’une réduction des transferts sociaux.

Bien sûr, ce n’est pas très audacieux, mais je suppose qu’on devrait se réjouir que le FMI n’ait pas succombé à son penchant naturel de recommander d’importantes augmentations d’impôts.

Les Italiens sont-ils prêts à réduire fortement le poids de l’État, ou même à suivre les conseils du FMI ?

Non. Des élections viennent d’avoir lieu et, avec le Mouvement 5 étoiles (M5S) et la Ligue sortis victorieux, le résultat sera un gouvernement qui plongera encore plus les comptes publics dans le rouge.

L’éditorialiste du Wall Street Journal n’est pas convaincu par le programme économique du probable nouveau gouvernement italien :

Le Mouvement 5 étoiles veut des prestations sociales généreuses pour les Italiens en situation de précarité, les recettes pour les financer n’étant pas prévues. La dette publique italienne par rapport au PIB, à 132 %, est déjà la deuxième plus élevée de la zone euro derrière la Grèce. Les Italiens défavorisés ont besoin de davantage de croissance économique pour créer des perspectives d’emploi, et non de subventions publiques qui découragent le travail. La promesse de la Ligue d’une flat tax de 15 % en faveur de la croissance est une bien meilleure idée, surtout dans un pays où la fraude fiscale est monnaie courante. Les deux partis pourraient également revenir sur la réforme des retraites du gouvernement Monti de 2011, qui a relevé l’âge de la retraite et orienté l’Italie vers un système de prestations fondé sur la contribution. […] Les récentes réformes du marché du travail seraient également sur la sellette.

En termes simples, l’Italie a choisi des politiciens populistes qui veulent « régaler gratis » en promettant à la fois d’importantes réductions d’impôts et d’importantes augmentations de dépenses. Si la première partie de ce menu me convient, l’ensemble risque d’être indigeste et l’addition salée dans un pays qui a un niveau d’endettement très élevé.

Et je doute que le futur gouvernement ait un programme très sérieux d’un point de vue comptable.

La demande des deux partis d’être exemptés du plafond de l’UE de 3 % du PIB sur les déficits budgétaires annuels inquiète le reste de l’Europe. […] Les deux partis veulent que la Banque centrale européenne annule quelque 250 milliards d’euros de dette italienne.

Demond Lachman de l’American Enterprise Institute estime que cela conduira à une crise financière en raison de deux éléments.

Premièrement, l’économie est faible.

Tous ceux qui pensaient que la crise de la dette de la zone euro était résolue n’ont pas prêté attention aux développements économiques et politiques en Italie. […] Les récentes élections parlementaires italiennes […] ont vu une vague de soutien aux partis politiques populistes, non connus pour leur engagement en faveur de l’orthodoxie économique ou de véritables réformes économiques. […] Dire que l’économie italienne est dans un très mauvais état est un euphémisme grossier. Au cours de la dernière décennie, l’Italie a traversé une récession économique à triple creux de telle sorte que le niveau de son économie d’aujourd’hui est 5 % en dessous de son sommet d’avant 2008. Par ailleurs, le niveau de chômage actuel de l’Italie est environ le double de celui de ses voisins du Nord, tandis que le chômage des jeunes continue de dépasser 25 %. […] Le ratio dette publique/PIB a continué d’augmenter jusqu’à 133 %, faisant de l’Italie le pays le plus endetté de la zone euro après la Grèce. […] Son système bancaire reste truffé de prêts non performants qui représentent encore 15 % de son bilan.

Deuxièmement, la dette actuelle est élevée.

[…] Avec le troisième plus grand marché obligataire du monde après le Japon et les États-Unis, avec 2300 milliards d’euros d’obligations en circulation, l’Italie est tout simplement un pays trop gros pour être secouru par l’Allemagne. […] Il serait temps que, dans le monde, les responsables politiques commencent à élaborer des plans d’urgence en prévision d’une grave crise économique italienne.

J’apprécie beaucoup le travail de Lachman puisqu’il écrit sur des sujets qui me tiennent à cœur. Mais je ne suis pas toujours d’accord avec ses analyses. Pourquoi, par exemple, croit-il qu’une crise économique italienne menacerait la monnaie européenne ?

L’économie italienne est beaucoup trop grande pour sombrer si l’on veut que l’euro survive sous sa forme actuelle.

Le dollar serait-il menacé si l’Illinois faisait faillite ?

Mais revenons à l’essentiel. Pour vous donner une idée de la pensée magique des politiciens italiens, je terminerai avec ce tableau de L’Osservatorio sur les conséquences budgétaires du contrat de gouvernement de la coalition entre M5S et la Ligue. C’est en italien, mais tout ce qu’il faut savoir, c’est que le chiffrage des réductions d’impôts et des augmentations de dépenses promises sont à gauche et les économies compensatoires sont à droite.

Eh bien, je me demande si l’Italie n’a pas déjà passé le point de non-retour.


Sur le web. Traduction : Raphaël Marfaux pour Contrepoints.

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  • Dans l’immédiat, tous les pays comme la France qui ont des déficits sans limites continuent à faire exploser leurs dépenses publiques. Pire encore, certains médias crient COCORICO lorsque l’Europe ouvre un peu les vannes des contraintes budgetaires
    Il est vrai et tout le monde le sait en France sauf les politiques qu’ils soient nationaux et pire locaux que les taxes et charges ne sont pas encore tout à fait à 75 % de tous les revenus de la population. Quant aux Politiques ils sont rémunérés en partie par des indemnités non imposables et bénéficient de retraites de haut niveau pris sur les « revenus de l’Etat » !

    • on pourrait en rajouter mais l’essentiel y est !

    • Si l’Italie, insoumise, pouvait faire n’importe quoi et déstabiliser l’UE de sorte à provoqué une crise qui la démantèle on dira pas non.

      En fait, le plus drôle n’est pas là : si jamais l’italie doit sortir de l’€, c’est pas eux qui vont payer ce sont les allemands du fait de la construction de cette monnaie faite pour des raisons politique :

      En effet, la Banque centrale allemande va avoir son bilan qui va se déprécier du fait de la présence d’€-italien dans son bilan. Bref, ceux qui savent, savent, ceux qui ne savent pas ne savent pas.

      Tout ce qu’il faut retenir : ce sont les bon élèves qui paieront la chute de l’€. Cruelle ironie de l’Histoire.

      Les Allemands auraient du refuser l’€, lubie de l’oligarchie francaise.

      • @ pascompliqué
        Qui vous dit que la nouvelle coalition tiendra parole? Entre ce qu’on raconte et ce qui est possible, il y a plus qu’une nuance, pire qu’entre des propos de campagne électorale et ce que la majorité réalisera! Faut pas être naïf. Comme la France, l’Italie ne quittera ni l’€ ni l’U.E.! Il suffit de faire la balance avantages vs/ inconvénients … ou de revoir les discussions de frontières!

        LesFrançais ont tendance à prendre leurs r^ves pour des réalités dont ils se disent capables de l’avenir: c’est ridicule et peu d’événements se passent comme prévus en France: ce n’est que normal: l’avenir n’est pas encore écrit!

  • si j’en crois le 1er graphique si l’Italie bascule on est les suivants?

    • Ce sera un jeu de dominos , si nous basculons qui sera le suivant ?
      L’Espagne n’est pas bien non plus.
      Les Allemands peuvent être inquiets, ils ont presque 1000 milliards d’euros en attente dans Target2 , ils risquent bien de s’asseoir dessus.
      C’est pas le moment de garder tout son fric en Euro ou dans les banques.

      • Même si l’Espagne n’est pas « bien », elle est néanmoins sur une phase ascendante, avec un dynamisme économique dû à des réformes qui n’ont pas été indolores pour les habitants.

      • Un peu les dominos de la géopolitique américaines (qui est une pure invention pour ceux qui connaissent).

        Oui, si l’€ explose ceux qui vont payés la dépréciation de la monnaie ce sont ceux dont la monnaie va se sur-évaluer par rapport aux autres.

        Je rappel, à toute fin utile, que la seule différence entre deux monnaie c’est son taux de change, donc l’unique problème que cela posera c’est un problème de taux de change (perte de valeur) vis-à-vis de l’extérieur (pas vis-à-vis de l’intérieur).

        Je vous le dis tout de go : la France va pas tellement payer car finalement on est dans un entre-deux qui fait qu’on en mourra pas, loin de là. Ce sont les « meilleurs élèves », qui vont se faire avoir.

        • @ pascompliqué
          À votre avis, qui investit en or, en bitcoins ou en biens immobiliers dans des pays plus florissants? Et qui confie ses économies à son livret A?
          Répondre suffit à tout comprendre!
          Votre supposé supériorité est si naïve!
          C’en est touchant!

      • @ patrickX

        Ben oui! Vous en doutiez?

    • Il est loin d’être évident que si l’Italie bascule, on n’aura pas été les précédents !
      L’Italie dispose d’un certain nombre de facteurs que nous n’avons pas : une dette détenue en grande partie domestiquement, une économie souterraine solide, un excédent primaire, un rôle-clé pour retenir les immigrants africains qui voudraient profiter des autres pays européens, …

  • 2 mouvements eurosceptiques ? Voilà qui me va à merveille.

    Peut-être, voire assurément, cela sera la fin de cette UE, appelée couramment du reste IVème reich.

    Nos pays sont sous tutelle d’une bande de petits commissaires non élus en sus !

    Europe des nations ? OUI
    Europe sous tutelle ? NON !

    Vive la France libre et souveraine

    • et surtout arrêtons de dire Europe quand on parle de l’UE.
      L’UE n’est qu’une couche technocratique et de plus en plus anti-démocratique qui s’en ira un jour ou l’autre comme un pet dans le vent.

      •  » L’UE n’est qu’une couche technocratique et de plus en plus anti-démocratique  »

        Et c’est un poutinolâtre qui se permet de traiter l’UE d’anti-démocratique? L’hôpital que se fout de la charité dans toute sa splendeur.

      • Je partage votre opinion sur l’UE, mais de là à croire qu’ils disparaîtront par d’eux-même, est une grande illusion.

        L’UE est une construction politique, qui a une capacité d’adaptation sous-estimée.

        Son objectif n’est pas d’atteindre une efficience économique ou une prospérité, Mais d’obtenir le contrôle politique et financier de l’Europe, à tous prix ; même au prix d’un échec économique. Jamais ils ne lâcheront le morceau, même au prix de dizaines de millions de chômeurs, même demain au prix de millions de morts, et de prisons remplies à ras bord.

    • Hélas pour vous, l’Europe dont vous parlez n’existe pas !… L’Europe est une organisation intergouvernementale. Le seul véritable pouvoir est celui des chefs d’états et de gouvernements (que VOUS avez élus), qui nomment des fonctionnaires à Bruxelles et ailleurs (chez vous) qui exécutent leurs ordres. Ensuite, ils rentrent chez vous en vous disant « c’est pas moi, j’y peux rien, c’est l’UE qui impose »… Et le pire, c’est que visiblement ça marche avec vous ! Si (Quand) l’Europe disparait, je vous souhaite bien du plaisir…

      • « que VOUS avez élus » euh….excusez-moi mais c’est en partie faux…qu’une minorité à élu avec un mode d’élection tronqué.

        • En effet ! C’est même totalement faux, et le commentaire « le pire, c’est que visiblement ça marche avec vous !  » est limite insultant pour tous ceux, dont bien des commentateurs ici font partie, qui cherchent depuis des années comment contrer cet état de fait.

    • Une « Europe des nations » c’est une Europe sans UE quoi.

    • @marie210917 : « 2 mouvements eurosceptiques ? Voilà qui me va à merveille. »
      Ces 2 mouvements eurosceptiques sont anti-libéraux et prônent des mesures populistes et liberticides.
      Ça vous va à merveille ! Tant mieux pour vous, mais vous savez, ici, vous êtes sur un site libéral, donc vos préférences anti-libérales on s’en fout un peu…

    • @ marie210917
      Il semble que IVième Reich vous soit une appellation personnelle peu répandue.
      Vous n’appréciez pas l’U.E., OK!
      Mais de là à croire et à répandre que dans l’U.E., c’est la commission européenne qui décide, c’est avouer ne rien y connaitre. Si c’était si simple! L’U.E. est bien plus démocratique que la France, ne vous en déplaise!

  • La question est mal posée, ce qu’il faut se demander est plutôt:

    L’UE va-elle entraîner l’Italie dans la crise?

    • @Dr Slump

      J’aurais plutôt dit :

      Combien de milliards de dettes l’UE va t-elle « effacer » gratuitement sur le dos du contribuable européen ?

      • J’aurais plutôt dit :
        sur le dos du contribuable allemand 😉

      • @ David J
        Non, ce n’est pas sa façon d’agir! La BCE rachète des fonds nationaux à rendre plus fructueux, contre de la monnaie! Et non, l’U.E. (qui a moins de fonctionnaires à Bruxelles que la ville de Paris, à Paris) n’impose évidemment pas les citoyens européens, d’aucune façon! Seul le conseil europen « des chefs d’état et de gouvernement » décide!.
        En France, on préfère ignorer beaucoup et conserver son bouc émissaire indispensable pour garder l’idée que la France reste un « Grand Pays »!

    • @Dr Slump : « L’UE va-elle entraîner l’Italie dans la crise? »
      Ben voyons, chacun sait que l’état désastreux de l’économie italienne est dû uniquement à l’UE… Chacun sait que sans UE, l’Italie aurait une économie florissante, des excédents budgétaires et aucune dette publique…

      N’importe quoi… ce déni de réalité m’est devenu insupportable. La gestion illibérale de l’Italie n’est pas le fait de l’UE.

      • @ Raphaël
        Qui ne sait pas que depuis des années, l’Italie était condamnée à la ruine … ce qui n’a jamais été le cas grâce à l’économie underground très active! (Et peut-être un peu d’argent de la mafia?)

        Donc, j’aurais plus peur pour l’U.E. que pour les Italiens! Et non, l’économie cachée italienne n’a pas servi les intérêts de l’U.E. ou de l’€ zone! Pas l’inverse: l’Italie a touché son dû! Officiel, bien sûr!

  • L’Europe ???
    Quelle Europe ???
    Elle existe l’Europe ???
    Quand nous voyons le Brexit, Pologne, Autriche, Hongrie, Italie … etc … basculer sur les extrêmes conservateurs … hyperdroite … Nous sommes en droit de douter qu’elle existe cette Europe

    • c’est une vaste blague..nombre de pays sont dans l’Europe juste pour toucher des aides européennes, quand on leur pose la question d’un état d’esprit européen y’a plus personne…

      • @ dekkard
        Qui renâcle à une U.E. politique, actuellement bloquée par ces chefs d’état et de gouvernement souverainistes et frileux qui croient pouvoir discuter d’égal à égal avec la Russie, les USA, l’Inde ou la Chine!
        Je me marre!
        Mais 450 millions de consommateurs, pas pauvres, c’est quelque chose, sur le plan mondial! Vous jouez dedans ou dehors?
        Faudrait choisir!
        Un pied dedans et un dehors, comme d’habitude: on veut être co-chef, forcément, mais toujours prêt à démissionner!
        Comprenez-vous que c’est risible et pas crédible?

        • personnellement je suis contre cette Europe de cravateux..on a tout fait à l’envers et on en paie le prix maintenant..

  • C’était bien la peine de faire tout ce chambard politicien, faire croire à la nouveauté et à l’originalité, pour finalement accoucher des mêmes recettes collectivistes éculées qui ont toujours et partout échoué lamentablement : annulation d’une partie de la dette publique, moratoire sur les intérêts restants, relance budgétaire purement inflationniste, aucune réduction des dépenses publiques et même tout le contraire.

    Pas le moindre gramme de l’Etat obèse italien qui parasite à mort ce pays ne sera seulement égratigné. Il est même envisagé une cure d’enflure avec enthousiasme et décontraction, une nouvelle orgie de dépenses publiques à base de dettes impayables, couronné par un ersatz de revenu universel qui finira de l’achever.

    Etant donné que la Banca d’Italia possède une bonne partie de la dette italienne dans ses comptes, on attend avec impatience les effets spectaculaires d’un moratoire. Le retour à la Lire brandi comme une menace fait rire (ou pleurer les derniers italiens lucides). Si jamais ils s’amusent à jouer ce jeu, le résultat ne va pas être joli à voir.

    On ne peut sortir de l’euro qu’avec une monnaie plus forte (un objectif qui n’est pas trop compliqué à atteindre, soit dit en passant, grâce à la politique de Super-Mariole). Mais avec une monnaie encore plus dépréciée que l’euro, ce sera un massacre. Le Vénézuela est l’avenir qui attend l’Italie dans ce cas.

  • Je ne suis pas un expert en la matière mais il me semble que le Crédit Agricole a racheté trois caisses d’épargne italienne l’an passé. Après leur brillant parcours en Grèce (Emporiki), j’ai quelques doutes sur leur vision stratégique. Peut être me trompé-je?

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