Le jacobinisme d’Emmanuel Macron est une impasse : retrouvons l’esprit girondin !

Le renouveau de la décentralisation qu’Emmanuel Macron avait promis aux maires de France n’a pas eu lieu, voire pire, la réforme de la taxe d’habitation a enterré les espoirs girondins.

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Le jacobinisme d’Emmanuel Macron est une impasse : retrouvons l’esprit girondin !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 18 mai 2018
- A +

Par Hugo Gerlier.

Autour de sa présidence qualifiée ouvertement de « jupitérienne » par les médias, le jacobinisme d’Emmanuel Macron est flagrant. Mais la critique est historiquement valable en France, avant même 1958 ou 1946, somme toute avant l’apparition du régime républicain tricolore.

Pendant des siècles, sous la gouvernance absolue d’un monarque omnipotent, la France a été centralisée à outrance, et cette situation ne s’est que médiocrement améliorée. La confrontation entre Jacobins et Girondins est bel et bien encore d’actualité. Au lieu de tout décider du haut de la pyramide, le pouvoir devrait être rendu aux territoires.

 

L’histoire française du gouvernement centralisé

La distinction entre jacobins et girondins remonte à la Révolution de 1789, où les premiers représentaient les partisans d’un gouvernement centralisé et les seconds les partisans d’un gouvernement fédéral…

Mais en fait cette alternative a toujours été une caractéristique de l’histoire de la France. Elle s’est d’abord constituée du Moyen Âge au XVIe siècle par le rattachement progressif de territoires devenant des provinces autour du domaine royal, et a ensuite connu le centralisme de la Monarchie absolue durant les XVIIe et XVIIIe siècles, entraînant par réaction un réveil de l’esprit provincial avec les Girondins entre 1789 et 1792.

Mais les jacobins l’emportent à partir de 1793, et dans un souci d’unification, ils substituent aux provinces inégales et diverses (pays d’État et pays d’élection) des « départements » de superficie limitée (en moyenne 6000 km2). À une époque de transport par les chevaux, ils devaient permettre un aller et retour au chef-lieu en une seule journée. Et les départements n’ont été réellement remis en cause qu’à partir de 1981, où, au terme de longs débats, le président socialiste François Mitterrand impose les lois de « décentralisation » : il s’agissait alors d’adapter l’administration à une structure ayant beaucoup évolué avec le développement des transports.

Mais la démocratisation des relations publiques a aussi entraîné le partage de l’autorité entre les représentants de l’État (préfet, sous-préfet) et les représentants des collectivités territoriales (Conseil général pour le département, et Conseil régional conçu à l’origine pour une harmonisation des activités départementales dans un cadre rappelant les anciennes provinces)… Mais cette mosaïque s’est encore compliquée avec l’institution de « pays » ou de « regroupements de communes », et la gestion a été rendue difficile et coûteuse avec un « partage des compétences » souvent obscur (le parangon est la gestion des collèges par le Conseil général et gestion des lycées par le Conseil régional).

 

La gangrène jacobine

Si le président français semblait apporter avec lui un nouveau « pacte girondin », les mesures prises par le gouvernement depuis désormais un an vont dans le sens opposé.

Ce renouveau de la décentralisation qu’Emmanuel Macron avait promis aux maires de France n’a pas eu lieu, voire pire, la réforme de la taxe d’habitation a enterré les espoirs girondins. Principale ressource des territoires tricolores, avec quelque 22 milliards d’euros de « recettes au profit des collectivités territoriales1 » selon la DGFiP2, la taxe d’habitation dont l’assiette fiscale est moyenne touche plus de 29 millions de foyers français.

Elle va cependant disparaître, emportant avec elle les espoirs des communes, départements et régions qui perdent chaque jour un peu plus de pouvoir. En somme, la centralisation connaît aujourd’hui son paroxysme, les 70 000 institutions qui font fonctionner notre pays sont trop nombreuses, coûteuses et inefficaces. Entre administrations, autorités, départements, conseils ou encore organes de contrôle, le millefeuille administratif tricolore est tout bonnement indigeste.

 

Une nécessaire décentralisation

La réduction habituelle de la France à sa capitale parisienne devrait choquer, pourtant le désert provincial continue d’exister et de s’étendre, à la vitesse de propagation du jacobinisme qui s’occupe de rapatrier la totalité du pouvoir républicain en un seul et même point : la belle et lumineuse Paris. Si cette dernière est bel et bien battue par les flots, elle ne sombre pas3, elle vogue même sur le dos du reste du pays.

Toucher du doigt la décentralisation de l’État permettrait déjà de remédier au hiatus démocratique français. C’est en partie ce qu’analysaient déjà Yann Algan et Pierre Cahuc4 en 2008 dans La société de défiance : les origines de la défiance se trouvent dans le corporatisme et dans l’étatisme français. Or, le modèle centralisateur de l’Hexagone n’est pas étranger à ces maux.

Les deux auteurs notent une corrélation négative entre État-providence corporatiste et jacobin et confiance mutuelle, la défiance est d’autant plus forte que la segmentation entre les statuts est forte, à la fois socialement mais aussi géographiquement. Le fossé entre la tête parisienne et le corps provincial de la France lui pose problème. Une décentralisation permettrait d’améliorer la légitimité des décisions politiques en rapprochant les décideurs de ceux qui les essuient.

En responsabilisant plus efficacement les administrés, elle permet aussi une meilleure qualité de l’information décisionnelle, ce qui découle sur une coordination, une compréhension et des interventions étatiques plus rares et plus efficaces. En donnant davantage de pouvoir aux collectivités locales, départements et régions, le répartition ne sera que meilleure, assiettes et taux d’imposition, investissements publics, éducation ou encore marché du travail, la régulation décentralisée rend les régions plus autonomes.

Pour quelles raisons ? Car ceux qui connaissent le mieux les besoins de telle ou telle commune ou région sont les maires et membres des conseils régionaux5 et non les cabinets parisiens. Leur donner plus de pouvoir décisionnel et plus de budget c’est redonner une part de liberté perdue il y a déjà plus de deux siècles.

 

  1.  Cahier Statistique 2016 de la DGFiP
  2.  Direction Générale des Finances Publiques
  3. En référence à la devise de Paris Fluctuat nec mergitur qui signifie, même si les traductions s’opposent encore, « battu par les flots mais jamais ne sombre ».
  4.  Yann Algan est un économiste français, spécialiste de l’économie collaborative et numérique, de la confiance et du bien-être, et des politiques publiques et de l’éducation. Il est professeur à Sciences Po Paris. Pierre Cahuc est un économiste français, professeur à l’École Polytechnique de Paris, membre du Conseil d’Analyses Économiques, il est aussi membre du cercle des économistes.
  5.  Ce terme est réducteur, il serait judicieux de considérer les conseils municipaux, les communautés de communes, les entreprises leaders dans les régions et les représentants de travailleurs.
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  • En effet !
    La subsidiarité est le vrai remède politique dont a besoin notre pays. Il faut arrêter de vouloir soigner des symptômes comme des maladies, ce qui au mieux ne fait que soulager temporairement et à quel prix. Notre véritable maladie, congénitale, est le centralisme dont les présidents successifs en deviennent de plus en plus des caricatures.

  • La meilleure façon de maintenir les élus des communes dans la dépendance, la crainte et la soumission : leur donner des buts à atteindre et rationner les moyens…

  • Je partage tout-à-fait cette analyse. L’étatisme grandissant en France ne fait qu’accentuer ses problèmes. Ce n’est pas la peine d’avoir créé des régions pour mieux les étrangler ensuite!

  • Contrepoints qui défend une taxe (mal fichue et inflationniste qui plus est)…
    Pincez moi je rêve !
    ?

  • La décentralisation ne responsabilise pas les administrés par principe, elle donne plus de pouvoirs à ceux de leurs administrateurs qui sont proches d’eux. Si ces pouvoirs sont utilisés, comme aujourd’hui, à dépenser n’importe comment l’argent prélevé sur les administrés, ça ne sert à rien, et le lobbying girondin ne vise qu’à engraisser les petits chefs plutôt que les grands. Pire, comme il y a beaucoup plus de petits chefs, ça va nous coûter encore plus cher !
    La notion importante est celle de responsabilité, et elle ne peut être atteinte que si ceux qui bénéficient sont ceux qui paient. La décentralisation proposée, sous couvert de cet argument, n’est en fait que la décentralisation de la solidarité sociale, des allocs pour ceci ou cela, elle ne nous sort en rien du clientélisme et du financement par une petite minorité des caprices de la majorité des assistés et des inconscients des coûts.

    • @MichelO
      Commentaire cruel mais probablement fondé!
      Évidemment que le jacobinisme français est bien dépassé et rappelle la monarchie!
      Il suffit de regarder autour de vos frontières, chez les pays voisins, avec, pour exemple-type, l’Allemagne fédérale ou la Belgique qui montre bien, dans ses efforts, comment est long et pas facile, le chemin. C’est pourtant le prix pour rapprocher la décision politique du citoyen!

      Je crois qu’E.Macron n’est pas dupe et je pense possible sa stratégie de d’abord simplifier, donc de regrouper ou fédérer les multiples organismes en action sur le territoire, en unifiant leurs objectifs et leurs responsabilités et en rationalisant leurs dépenses.

      L’enjeu est important: il s’agit de passer d’une France d’oppositions à une France de consensus. La législation alsacienne est l’exemple typique, en assurance maladie (entre autres, je suppose), de ce qu’il faut +/- égaliser, par simple principe!

      Simplifier d’abord, donc réunir pour redistribuer ensuite peut devenir: favoriser une égalité des droits et devoirs, partout en France. Idéalement à coût constant (ou amélioré par la simplification).

      • Mikylux
        La France du consensus n’est pas possible en l’état actuel du mode d’organisation des élections de ce pays qui permet de gagner le pouvoir avec les voix d’une minorité de français qui actionnent le bulletin de vote.
        Ce consensus est également impossible obtenir à cause de l’organisation ultra-corporatiste d’une grande partie de l’activité économique contrôlée indirectement par l’État et plus particulièrement par les Énarques qui se croient investis d’une mission divine de « souteneurs » de la république…

      • Chaque Président a prétendu au début de son mandat qu’il allait simplifier. Chacun a complexifié, en particulier rallongé les chaînes de parcours administratifs. On m’a appris qu’une bonne décision comportait 3 signatures : celui qui demande, celui qui accorde, et celui qui contrôle. Sous Chirac, on était dans ce que je voyais à 7. Sous Sarkozy, qui devait simplifier, on a dépassé ce nombre. Au bout d’un an de Macron, la douzaine paraît accessible avant la fin du quinquennat…

  • bonjour,
    Si vous croyez que les élus locaux savent mieux que les « autres » les décisions à prendre vous vous trompez lourdement, la gabegie est partout !
    La démocratie locale est aussi bancale que la nationale !
    Il faut supprimer tout ce qui ne relève pas du régalien quelque soit l’échelle (ou les échelles) à laquelle la mission est confiée.

    • Oui, chacun fait son jacobinisme à son échelle, micro-locale s’il le faut. En ce sens, le titre de l’article est bien choisi, c’est l’esprit girondin qui manque le plus.

  • Cet article est à la fois un constat d’échec puisque le macronisme est engagé dans une impasse et, un espoir déçu de non réalisation d’un pacte jacobin promis avant une élection…dans un élan d’imposture!
    « Une nécessaire décentralisation » invoquée par l’auteur au niveau de l’organisation politico-économique serait effectivement un moyen de contrer ce que l’auteur appelle « le modèle centralisateur de l’hexagone »; modèle qui, soit dit en passant, touche à la fois le domaine Étatique et le modèle corporatiste.
    Au delà du vœu pieux de l’auteur, il ne faut pas se faire d’illusions, les français restent et resteront encore longtemps attachés au modèle ultra-jacobin d’organisation de ce pouvoir Étatique hérité du « Bonapartisme » et qui a pour but de protéger et de développer les intérêts d’une caste de privilégiés vivant sur le dos de la France besogneuse…

    • Le coût faramineux des collectivités locales est la preuve que la décentralisation, loin de corriger les défauts de l’Etat jacobin, ne fait qu’en reproduire les mécanismes ruineux pour aboutir à des féodalités opaques et abusivement coûteuses.

      Il n’y a pas de pouvoir à décentraliser davantage, il n’y a que des pouvoirs publics à réduire à tous les niveaux afin qu’ils soient ramenés à leurs missions régaliennes de base.

      Et même, il y a un travail de centralisation à faire en supprimant carrément les départements : que leurs missions et leurs budgets soient remontés au niveau de l’Etat pour être regroupés avec les autres budgets de même nature.

      Nous n’avons pas besoin de décentraliser davantage, mais de sortir de la confusion qui sert à noyer le poisson avec l’éparpillement de trop de budgets dispersés localement.

      La seule décentralisation qui vaille, c’est la maîtrise des budgets publics pour préserver notre liberté d’action.

      • Pourquoi supprimer les départements plutôt que les régions ? Si vous supprimez les départements, tout remontera à l’échelon régional…

        • Virgin et MichelO
          Dans les faits, la décentralisation n’est autre que le transfert d’une parcelle de pouvoir de la part d’un Énarque Parisien vers un « deuxième couteau » Provincial dont l’activité principale consistera à quémander des instructions Parisiennes… Un coup d’épée dans l’eau avec à la clef un alourdissement du pouvoir décisionnel !!
          La maitrise des budgets publics passe par la mise en place d’une forme de fédéralisme politico-économique, comme il en existe dans plusieurs pays européens, qui aurait alors pour effet de déposséder le pouvoir central de beaucoup de ses prérogatives actuelles au profit d’instances régionales élues et indépendantes au plan décisionnel.
          L’exemple que je connais bien, et que je cite souvent, est le modèle des Cantons Suisses qui sont pratiquement gérés comme des entreprises en se faisant même concurrence pour attirer les entrepreneurs créateurs d’emplois et de richesses.
          Mais, l’adoption du fédéralisme n’est qu’une vue de l’esprit dans notre pays car il faudrait changer notre Constitution et évoluer vers une forme de démocratie directe permettant aux citoyens de contrôler et de remettre éventuellement en question l’activité des élus et des agents de la haute administration….comme en Suisse!!

        • Parce que les dépenses des départements concernent le secteur social et qu’il est aberrant de les financer avec les droits de mutation(ce qui conduit aujourd’hui à envisager d’augmenter encore ces droits pour faire face à l’augmentation de la charge). Or les droits de mutation devraient être baissés car ils sont un frein à la mobilité. Donc le budget des départements résulte d’un bricolage de fortune qui a fait son temps et qui doit être abandonné n’étant plus adapté.

          Comme les dépenses sociales dépendent d’une politique sociale nationale, elles doivent être regroupées avec les dépenses de même nature pour être optimisées dans le cadre de cette politique. De ce point de vue, les départements relèvent de la déconcentration de l’Etat plutôt que de la décentralisation, et il est de la nature de leurs charges d’être rattachées au budget de l’Etat au titre de cette déconcentration. Il n’y a pas lieu que ces dépenses soient votées par des élus qui ne sont là que pour appliquer la politique sociale de l’Etat. D’ailleurs, cela commence à faire longtemps que, conscients du caractère superflu de leur mandat, les élus des conseils généraux se préparent à leur propre disparition.

          Par ailleurs, les inter-communalités et les métropoles ont pris la place des départements à ce niveau intermédiaire dans l’empilement des collectivités, ce qui, là encore, les rend caducs.

          Quant aux régions, l’Etat a tout fait pour en brouiller les cohérences géographiques afin de réduire les forces centrifuges qui pourraient menacer de disloquer la nation en régions autonomes. Cependant, rien n’y fait, même maltraitées dans leur tracés, les régions restent des pays à part entière dans notre imaginaire. Donc elles constituent une source de dynamisme et leur rôle économique est naturel.

          D’ailleurs, suivant le critère de distance qui présida au dimensionnement des départements (1 journée à cheval pour le Préfet), les régions sont aujourd’hui l’équivalent en dimensions des départements de l’époque suivant le même critère actualisé (1 journée maxi pour aller du centre à la périphérie).

          Il n’y a pas lieu que ce qui concerne le départements remonte à l’échelon régional. Car les départements relèvent du général qui convient à l’Etat, alors que les régions relèvent du particulier. Les uns peuvent être intégrés dans l’Etat sans perte. Les autres serait perdues dans l’Etat alors qu’il ne saurait s’en passer.

          Il se peut que le malaise de l’Etat jacobin vienne du fait qu’il ne correspond pas à la bonne maille. La bonne maille, ce serait, au plus bas niveau, la région, et au niveau supérieur, un Etat européen, mais c’est une autre histoire… qui serait géographique au lieu d’être politique.

          • Merci de votre réponse. Je pensais et je pense toujours que le critère tient plus à la diversité des problèmes et à ce que l’esprit d’un administrateur (local) peut englober qu’à la distance géographique, surtout à l’heure de l’internet. Si vous êtes au Conquet, comment pouvez-vous croire que vos problèmes doivent remonter à Rennes, et que la décision y sera rendue en pleine connaissance de cause et compétence du décideur ? Si vous êtes à Bourg-Saint-Maurice, qu’ils doivent « descendre » à Lyon ? A Coutances, qu’ils doivent se traiter à Rouen ?
            Bien sûr, je suis d’accord que les compétences « sociales » des départements doivent être réformées, voire supprimées. Mais c’est un problème en lui-même, auquel je pense que la suppression des départements n’apporterait aucune solution, et au contraire inciterait à une situation encore pire que l’actuelle. J’ai toujours vu, en revanche, les jacobins refuser les structures « en râteau » telles que serait une France sans régions, parce qu’elles obligent le manche (!) à déléguer pouvoirs et responsabilités aux multiples dents, ce dont ils ne veulent à aucun prix.

  • les consanguins (élites ) ne partage pas le pouvoir ,seul leurs intérêts est non négociables mêmes des 2 côtés. …

  • @Duglandin
    J’ai envoyé ma réponse à MichelO sans avoir lu la vôtre qui n’est pas sans analogie avec la mienne. Sauf que je prends plus de précautions oratoires pour atténuer mon propos. Car dans l’avenir où je pourrais me projeter, je vois plutôt une Confédération des régions européennes débarrassées du poids d’Etats nationaux devenus superflus pour devenir chacune un pays à part entière. Gérés avec le même type de démocratie que la Suisse, ces pays régionaux auraient la bonne dimension pour optimiser les activités humaines au sein d’une Confédération européenne sans que des pouvoirs politiques irresponsables ruinent les efforts des populations.

    Quand l’Etat devient trop encombrant, c’est ainsi qu’il est tentant d’imaginer une configuration où il aurait tout simplement disparu… avec la France, pour cause de mauvaise maille, à la fois trop petite et trop grande.

    A moins que Macron s’empare de ce type de rêve pour réitérer dans 30 ans le casse du siècle, en faisant de ce nouvel Etat européen une grande France pour toujours jacobine!
    D’ici là, il y a beaucoup de scénarios possibles.

    •  » Gérés avec le même type de démocratie que la Suisse  »
      Même pas en rêve; un abîme nous sépare mentalement du mode de pensée politique des Suisses, fruit de presque un millénaire de démocratie directe…
      La principale caractéristique des citoyens de la confédérations est une confiance absolue dans la stabilité du système et dans l’influence directe qu’ils ont sur les décisions nationales ou cantonales : tout peut être remis en cause ou imposé par votation.
      Pour parler de la Suisse, je précise que depuis la terrasse de mon appartement (occupé par ma fille) avec vue sur le Rhin, en tournant les yeux légèrement a droite j’ai la Suisse à 200m, à gauche l’Allemagne à peu près à la même distance.
      Après travaillé 40 ans en Suisse et en Allemagne, ‘Business Analyst’ imprégné par la culture économique des ces pays, il est terrifiant de penser à chaque (encore et encore) décision économique de nos énarques :
      ‘jamais un tel acte ou loi n’aurait été imposé au citoyen suisse’,
      j’ai fini par abandonner tout espoir, même si comme le disent mes voisins  » Hoffnung stirbt zuletzt…  » (L’espoir meurt en dernier)

  • J’entends beaucoup aussi sur le critère de la journée de cheval qui présida à la découpe en départements, et je crois qu’on se leurre en se focalisant sur le cheval : l’important était que dans la journée, on pouvait mener une entrevue avec la personne qui s’occupait de votre cas. Et on ne renvoyait pas à un Cerfa celui qui avait fait une demi-journée de route pour vous rencontrer, et qui en ferait autant pour rentrer chez lui !

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