6 raisons pour lesquelles Macron n’est pas « illégitime »

Le «procès en illégitimité» d’Emmanuel Macron ou l’art de changer les règles du jeu quand bon nous semble.

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Emmanuel Macron by La Mutualité française(CC BY-NC-ND 2.0)

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6 raisons pour lesquelles Macron n’est pas « illégitime »

Publié le 16 mai 2018
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Par Thomas Gauvain.

Voilà un an qu’Emmanuel Macron a été élu président de la République. Une élection qui ne s’est pas passée comme prévu mais qui s’est déroulée dans les règles : celles de la Vème République, avec ses avantages et ses inconvénients. Sans surprise, l’issue de l’élection ne plait pas à tout le monde. Chose moins banale toutefois, des voix contestant la légitimité même du candidat élu se font entendre, des voix qui, semble-il, sont en passe de refaire le premier tour pendant encore quatre ans, faute de l’avoir gagné. Mais derrière ses mauvais perdants se cache un élément plus perturbant : les règles de notre démocratie ne font pas l’unanimité.

En première ligne de cette contestation : Edwy Plenel, le journaliste et militant trotskiste affiché. Selon lui, Emmanuel Macron ne saurait être en mesure d’appliquer son programme compte tenu des conditions dans lesquelles il a été élu, propos qu’il a tenu lors de son interview (ou plutôt son « entretien d’évaluation » comme il se plait à le dire) aux côtés de Jean-Jacques Bourdin, le 15 avril dernier :

Est-ce qu’on n’est pas au cœur d’un malentendu […] Vous n’avez pas été élu par une adhésion majoritaire à votre programme. Il n’y a pas une légitimité, dans tout le pays, sur votre programme. Vous avez eu, au premier tour, 18% des inscrits. Et vous êtes le produit d’une circonstance accidentelle, exceptionnelle.

Son argument est donc simple : Emmanuel Macron n’aurait obtenu que 18% des voix des inscrits au premier tour de l’élection présidentielle (ce chiffre étant obtenu en rapportant les voix obtenues au total des inscrits et non au total des suffrages exprimés, intégrant ainsi les 22% d’abstentionnistes et les 2,5% de bulletins nuls et blancs) tandis que le vote Macron au second tour aurait davantage été un vote « anti Le Pen » qu’un vote d’adhésion.

Mais Edwy Plenel ne fait ici que reprendre un argumentaire développé dès le lendemain de la présidentielle. En témoigne les propos du malheureux quatrième homme, Jean-Luc Mélenchon, qui, dans une interview accordée au Parisien1 pendant l’entre-deux-tours, a déclaré la chose suivante :

Certes M. Macron a été élu mais il a fini à 24% soit 18% des inscrits. Il y a des masses énormes de gens, de droite comme de gauche, qui ont l’impression de s’être fait voler l’élection présidentielle.

Alors me direz-vous, un troskyste qui fait part de son mépris pour des règles prévues d’avance et identiques pour tous lorsqu’elles mettent au pouvoir un « social-libéral », rien d’étonnant. Même constat pour un candidat déçu qui y croyait dur comme fer. Mais le procès en illégitimité de Macron, toujours fondé sur ce même argument du score rapporté aux inscrits, ne s’arrête pas là et se répand comme une trainée de poudre.

Le meilleur endroit pour se rendre compte de l’ampleur de ce procès reste évidemment les réseaux sociaux, lieux par excellence où se déchaînent les passions sans filtre et où chacun s’improvise politologue.


Au début, on s’amuse de voir des individus souhaiter appliquer le programme d’un autre ayant fait un score encore plus faible que le candidat dont ils réfutent la légitimité. Mais, quand cet argumentaire finit par se faire entendre dans notre propre entourage, on commence à s’inquiéter de l’adhésion réelle à nos institutions. D’autant plus que derrière ces individus persuadés du bien-fondé de leurs arguments car portés par une supériorité morale dirigée contre le monde des puissants, se cachent parfois des aspirations peu démocrates sous couvert d’une défense du peuple. Jugez-en par vous-mêmes :

Notre militant virtuel, qui s’indigne du fait qu’Emmanuel Macron s’autorise à appliquer son programme alors qu’il n’a été élu que par une majorité relative au premier tour, ne se lance-t-il pas lui-même dans une posture totalitaire en appelant au plébiscite et à la guillotine, choses que l’on retrouve rarement en démocratie ? On le voit, comme trop souvent, ceux qui se revendiquent du peuple sont les moins démocrates malgré ce qu’ils prétendent.

Alors pendant qu’il en est encore temps, j’aimerais revenir point par point sur les arguments de ses mauvais perdants qui semblent davantage accorder d’importance à la passion qui les anime qu’à leur raison.

1. Le score du premier tour rapporté aux inscrits ne fait jamais la légitimité du Président

Pour savoir si 18% d’Emmanuel Macron sont si risibles que ça, revenons sur les élections passées en comparant le score du 1er tour de chaque candidat élu rapporté aux inscrits :

On le voit ici, aucun candidat n’a su amener avec lui dès le premier tour une majorité absolue des Français, et depuis 1974 on observe même un tassement du score des candidats rapportés aux inscrits. Seul le début du régime a connu des candidats dépassant les 30%. Certes, les 18% d’Emmanuel Macron ne dépassent que les scores de Jacques Chirac et ne sont pas si éloignés des scores de François Mitterrand en 1981 et de François Hollande en 2012. Pour autant, ils ont été exemptés de ce procès en illégitimité.

Le désintéressement des Français pour l’élection présidentielle ne saurait être une des causes de ce score relativement faible, la participation à l’élection de 2017 restant relativement importante. Il faut plutôt se tourner vers un élément dont nous devrions nous réjouir : la multiplication des candidatures. Nous vivons en effet dans un régime qui permet à tout candidat parvenant à récolter le parrainage de 500 élus de se présenter. On avoisine ainsi les 10 candidats par élection depuis 1974. Or, comme le rappelle parfaitement le politologue Gérard Grunberg2 :

Dans un véritable système de démocratie pluraliste, avec des élections libres et non faussées, un candidat ne peut généralement pas, lors d’un premier tour et même d’un second tour, rassembler une majorité absolue des électeurs inscrits. Dans ces conditions, dans l’optique plénélienne, aucun élu ne disposera jamais, sauf rarissimes exceptions, d’une réelle légitimité pour appliquer son programme. Seules les démocraties illibérales permettent d’atteindre de tels scores. Plenel devrait donc dire clairement qu’il rejette le système politique des démocraties libérales au motif que ce type de régime ne donne jamais pleine légitimité aux élus. (…) D’ailleurs Edwy Plenel se garde bien de nous dire de quel score le président élu disposerait d’une réelle légitimité.

Quant à Jean-Luc Mélenchon, qui semble traiter de voleur l’actuel chef de l’État, si par chance il avait eu les quelques 600.000 voix manquantes pour se qualifier au second tour que lui et ses lieutenants se plaisaient à rappeler dès qu’ils le pouvaient, lui non plus n’aurait pas fait bien mieux que 18% des inscrits. Il n’a d’ailleurs fait que 14,8% des inscrits. Et, dans l’hypothèse où Jean-Luc Mélenchon les aurait obtenus et se serait qualifié face à Marine Le Pen, il est fort probable que la majorité des électeurs d’Emmanuel Macron et de François Fillon eurent voté pour lui, non pas pour son programme mais pour échapper à l’héritière du FN, comme l’ont fait ses propres électeurs les plus responsables acceptant la défaite en faveur d’Emmanuel Macron. N’aurait-il pas été alors, lui aussi, un voleur ?

Ainsi, à moins que notre champ politique ne se transforme en bipartisme à l’américaine, une adhésion majoritaire dès le premier tour sera difficilement atteignable dans ses conditions, et c’est tant mieux, car le pluralisme politique est gage de bonne santé de notre démocratie.

Enfin, Edwy Plenel et ses comparses devraient se rappeler que, dans la lettre de la Constitution, le candidat élu tire sa légitimité du second tour et ne sont comptés que les suffrages exprimés. D’ailleurs, pourquoi tenir compte de l’opinion de ceux qui n’ont pas souhaiter l’exprimer ? Que sait-on de leur opinion d’ailleurs ? Pas grand-chose à vrai dire. Alors si ce mode de calcul peut présenter un intérêt, il ne peut en rien fonder la légitimité du chef de l’État. Passons donc à l’étude des résultats du second tour.

2. Un score au second tour rapporté aux inscrits dans la moyenne

66%, c’est le score qu’a fait Emmanuel Macron au second tour. Rapporté au nombre d’inscrits, on obtient le score de 44%. Encore en dessous de la majorité absolue. Oui mais 1) la Constitution est ainsi faite que ne sont toujours pris en compte que les suffrages exprimés pour la même raison qu’au premier tour et 2) comparé aux scores de ses prédécesseurs, Emmanuel Macron est dans la moyenne. Même de Gaulle en 1965 n’a pas fait mieux !

Nous voyons ici que même de Gaulle n’a su avoir la majorité des suffrages rapportés aux inscrits. Certes, la menace « lepeniste » ne s’opposait pas au général, mais si l’on veut rester cohérent, il faudrait également s’opposer à la légitimité de son élection. La comparaison nous montre toutefois une exception à la règle : Jacques Chirac qui a largement bénéficié d’un front républicain en 2002 face à Jean-Marie Le Pen lui permettant ainsi d’obtenir les 66% des inscrits, front républicain qui a bénéficié dans une moindre mesure à Emmanuel Macron précisément du fait du refus de la France Insoumise d’appeler à voter contre Marine Le Pen alors même que Jean-Luc Mélenchon avait choisi la stratégie inverse en 2002 en appelant à voter Chirac. En s’abstenant d’appeler à voter Macron et en réduisant par conséquent son score face à Le Pen, il y a de quoi penser que la stratégie du procès en illégitimité était déjà prévue à l’avance.

Bref, là non plus, rapporter les voix aux inscrits n’apporte pas un grand éclairage quant à la légitimité d’Emmanuel Macron.

3. Ni la présence d’un candidat d’extrême droite au second tour ni le profil d’Emmanuel Macron n’en font une circonstance accidentelle

À cela ajoutons, cher Edwy, que cette circonstance accidentelle ne l’est pas tant que ça, contrairement à 2002 : voilà plusieurs années que la qualification au second tour de Marine Le Pen était pronostiquée et que l’extrême droite gagne du terrain partout en Europe.

Par ailleurs, Emmanuel Macron, d’abord perçu comme une bulle médiatique bénéficiant du rejet de la classe politique et de son « jeunisme » a fini par proposer un programme relativement clair. À quelques rares exceptions près (SNCF, APL), les réformes aujourd’hui engagées par la machine gouvernementale avaient largement été évoquées pendant la campagne : loi travail, hausse de la CSG, réforme de la fiscalité du capital et de l’ISF etc.

Les Français ont donc voté en toute connaissance de cause : des programmes clairs et une probabilité forte de voir se qualifier au second tour une candidate d’extrême droite.

4. Les législatives sont bien une confirmation du scrutin présidentiel

Posons-nous une question : si Emmanuel Macron était vraiment le fruit d’une circonstance accidentelle ne suscitant pas l’adhésion, les électeurs se seraient-ils déplacés pour lui donner une si large majorité un mois après son élection (32% des suffrages exprimés pour la majorité présidentielle dès le 1er tour, 49% au second et 350 sièges à l’arrivée) ? C’est-à-dire après un mois de plus pour étudier son programme ? Les Français n’avaient-ils pas la possibilité de donner une majorité à une liste soi-disant plus légitime ? De là à penser qu’Edwy et ses amis considèrent les Français comme des veaux qui votent mécaniquement pour la liste du candidat élu sans réfléchir, il n’y a qu’un pas.

Mais je vois déjà venir ces contestataires pointer du doigt la faible participation aux législatives et par conséquent la faible légitimité des candidats LREM/Modem. En effet, avec seulement 42% de participation le 18 juin 2017, les députés de l’Assemblée ont été élus en moyenne avec 22,4% des voix. Mais Emmanuel Macron y a déjà répondu lors de son interview face à Edwy Plenel en affirmant que si l’on regarde les pourcentages des inscrits on s’aperçoit que des députés France Insoumise ont été élus encore plus faiblement au second tour des législatives. Ainsi Éric Coquerel a été élu par seulement 15,5% des inscrits de sa circonscription, Clémentine Autain a totalisé 17,5% des inscrits, Danièle Obono 19,50% et Jean-Luc Mélenchon… 19,86% !  Comme le rappelle si bien le journaliste Olivier Biffaud3 :

Il est toujours périlleux de mettre en cause la légitimité du vainqueur quand on n’a pas réussi soi-même à attirer plus d’électeurs sur son propre nom

Pas un député n’est donc plus légitime que l’autre et les électeurs ont pu là aussi voter en toute connaissance de cause. Par conséquent, comme le souligne Gérard Grunberg :

Il s’est bien agi d’un second verdict du SU qui confirmait le premier et donnait au nouveau président les moyens d’agir et la légitimité pour appliquer son programme.

5. Derrière ce procès se cache aussi un mépris pour des millions d’électeurs

Sous couvert d’une défense du peuple (si tant est que cela soit une cause que les autres ne défendent pas), une partie de la classe politique pointe également du doigt un manque d’ancrage populaire de la majorité présidentielle actuelle et par conséquent son manque de légitimité. C’est une rhétorique courante chez les populistes : on se rappelle ainsi de Marine Le Pen lors du débat du second tour qui décrivait Emmanuel Macron comme « l’enfant chéri du système et des élites » ou de l’offensive dégagiste de Jean-Luc Mélenchon.

En somme, le socle électoral d’un candidat issu du système, comme Emmanuel Macron, étant avant tout caractérisé par une population davantage urbaine, diplômée et aisée que les autres (les CSP+ en somme), ne saurait valoir autant que le peuple, le vrai, les sans-grades qui donnent toute la légitimité à un élu.

Cela sous-entend donc que les 8,6 millions d’électeurs d’Emmanuel Macron ne font soit pas partie du peuple et qu’ils n’ont pas donc pas la même valeur, soit qu’il s’agit de Français bernés ne comprenant rien à rien et encore moins ce pour quoi ils votent : des veaux, les mêmes qui donnent une majorité lors les législatives alors qu’ils avaient la possibilité de l’empêcher ! Dans les deux cas, nos amis anti-oligarques se montrent donc relativement méprisants envers ce peuple qu’ils disent tant chérir, et préfèrent accorder une importance supérieure à une fraction des électeurs ayant voté dans leur sens mais qui n’a pas su être majoritaire, même de façon relative. D’autant plus que les 82% des inscrits restants sont loin d’avoir une opinion homogène, rendant par la difficile la conception d’un « peuple » constitué d’individus à la volonté commune.

6. Davantage un problème de régime que de légitimité

Au final, une solution plus honnête pour Edwy et ses amis serait de changer les règles du jeu avant l’élection, plutôt que de les contester a posteriori lorsque les résultats ne leur conviennent pas. C’est d’ailleurs ce qu’Emmanuel Macron a rétorqué à Edwy Plenel sur BFMTV en l’invitant à affronter les urnes :

On ne va pas changer la Constitution parce qu’elle ne vous plait pas. Si elle ne vous plait pas, vous pouvez proposer de la changer, et vous présenter devant le peuple pour la changer.

Il est tout à fait compréhensible que le « fait majoritaire » permis par les règles du scrutin majoritaire à deux tours pour la présidentielle comme pour les législatives déplaise à certains. Plusieurs pistes sont d’ailleurs possibles pour éviter d’élire à la fonction suprême un candidat qui remporterait moins de 20% des inscrits au 1er tour et lui donner une majorité si écrasante. Il pourrait s’agir d’une modification du scrutin pour un vote préférentiel, d’une suppression de la fonction présidentielle et/ou d’un retour à un régime purement parlementaire avec une élection à la proportionnelle avec ou sans prime majoritaire.

Il est également concevable qu’un candidat ou une liste élue sans plébiscite doive intégrer l’opposition à la conduite du pays dès lors que celle-ci a fait un score non négligeable. C’est notamment le principe des coalitions que les régimes parlementaires connaissent bien souvent, c’est-à-dire l’agrégation de mouvements politiques qui vont s’entendre à un moment donné pour gouverner ensemble sur la base d’un accord faute de majorité claire. Le pendant de cette démarche réside évidemment dans la situation précaire du gouvernement qui, par son hétérogénéité, court sans cesse le risque de blocage et de voir l’une de ses composantes en sortir et ainsi perdre sa légitimité. C’est ce qui a en partie conduit à la chute de la IVème République minée par l’instabilité gouvernementale.

Alors, si Jean-Luc Mélenchon et ses comparses sont si insatisfaits de notre régime, qu’ils reprennent donc le Mouvement pour la VIème République que personne n’avait empêché pour en changer les règles, ou qu’ils en créent un autre, peu importe ; mais qu’ils tâchent dans ce cas de convaincre la majorité de l’adopter. Sinon, qu’ils se taisent et acceptent les règles de la Vème République qui sont les mêmes pour tous et suffisent à donner une légitimité aux élus.

Conclusion

Plutôt que de gaspiller leur temps à se focaliser sur les voix obtenues par le vainqueur, je prierai ces chers contestataires d’accepter la légitimité de l’élection au regard des règles actuellement en vigueur et de s’atteler à proposer un régime alternatif mieux respectueux du « peuple » et respectant, si possible les principes de la démocratie libérale, à savoir, le pluralisme, les droits de l’opposition, le suffrage universel et la séparation des pouvoirs, tout en étant stable. Car on aimerait connaitre leur conception de la légitimité et comprendre  « par quels moyens une force politique pourrait acquérir la pleine et entière légitimité lui permettant d’appliquer son programme »4.  À défaut de nous proposer un tel projet, le soupçon d’un mépris pour la démocratie continuera à planer sur eux.

Sur le web

  1. Jannick Alimi et Quentin Laurent, « Mélenchon : Le PS et les Républicains ne survivront pas aux législatives », Le Parisien, le 31 mai 2017.
  2. Gérard Grunberg, « Point de vue. Edwy Plenel ou la détestation de la démocratie libérale », le 23 avril 2018 sur France info.
  3. Olivier Biffaud, « Le procès en illégitimité d’Emmanuel Macron va-t-il durer jusqu’en 2022 ? », Slate, le 20 avril 2018.
  4. Gérard Grunberg, op. cit.
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  • quelle raison y a-t-il de ne pas compter les non inscrits, qui ont justement fait le choix de ne pas s’inscrire, un choix fort ? C’est donc plutôt 16%

    • « mépris pour des millions d’électeurs » ah bon? si on compte les abstentionnistes et les votes blancs dont aucun n’est pris en compte n’y a-t-il pas encore plus de mépris?…j’hallucine en lisant ce billet bien tendancieux.

    • Refaite votre calcul, c’est moins de 15%

      • En résumé Macron a été élu (vote du 1er tour seul vote d’adhésion) par moins de 15% des français en âge de voter.

    • Parce que vous, vous savez que tous les non inscrits le sont volontairement par choix politique contestataire, et non pas parce qu’ils ont eu un empêchement quelconque ou toute autre raison non politique ?

      Encore une fois vous parlez à la place d’autres sans savoir réellement ce qu’ils veulent.

  • Les français ont un problème manifeste avec la culture du contrat et du compromis. Il est bien évident qu’il est impossible d’être satisfait sur tous les points. Un bon contrat est un contrat où il reste des points d’insatisfaction mais où les points de satisfaction l’emportent. Comment pourrait on imaginer une seconde que puisse être élu un individu avec lequel on est d’accord sur tout ? Un tel individu n’existe jamais.
    Notre système électoral est loin d’être parfait mais pas si mauvais quand même. En général, le premier tour sert à éliminer les petits candidats et les extrêmes n’ayant aucune chance (ou aucune volonté) de constituer un bloc de gouvernement. Le deuxième tour se joue normalement à 50/50 entre les deux candidats les plus centraux. Quand faute de deux candidats crédibles un candidat n’ayant pas un profil de gouvernement arrive quand même au deuxième tour, le bon sens des électeurs entraine une victoire très franche (au moins 60/40).
    Le candidat élu a forcément un fan club non majoritaire mais s’il est arrivé jusque là on ne peut pas lui refuser une certaine légitimité. S’il est soucieux de sa réélection, il est d’ailleurs peu probable qu’il ait une politique faisant l’unanimité contre lui. C’est bien ce que l’on observe avec Macron dont les réformes n’ont rien de vraiment révolutionnaire et qui pratique plus la com que la vraie rupture.

    • Hollande a essayé de contenter tout le monde.
      On a vu ce que ça a donné.

    • Jusqu’à nouvelle ordre je n’ai signé aucun contrats et on ne m’a jamais proposé aucun compromis. Pour moi macron est un tyran comme les autres qui m’impose sa volonté par la force.

      • Et peu importe qu’il est réussi à assembler une bande de malfaiteur plus importante que les autres mafieux, sa légitimé est égale à zéro tout comme celle de ses prédécesseurs.

  • Je trouve un peu curieux cet article sur ce site, à cette date : défendre l’élection de Macron face au procès en illégitimité que lui font les trotskyste et autres « Insoumis », lesquels n’ont de toute façon guère d’appuis parmi les lecteurs et commentateurs de ce site.

    Cela a déjà (aussi) été abondamment discuté ici, mais le vrai problème qui entache la légitimité de cette élection (même si les formes constitutionnelles en ont été respectées, nous sommes bien d’accord – moins l’esprit) ce n’est pas tant le résultat mais le processus qui y a conduit, en particulier la collusion entre l’exécutif en place et l’institution judiciaire reniant indépendance et neutralité, pour disqualifier le candidat favori dans l’opinion. Le reste découle de cela – même les 18% de Macron dont une part significative, dès le premier tour donc, procèdent déjà d’un rejet et non d’une adhésion (électeurs de centre-droit révoltés par le portrait brossé de Fillon, électeurs de gauche abandonnant à regret Hamon et choisissant la peste Macron pour juguler le risque du choléra Fillon).

    Bref, si réflexion sur la légitimité il doit y avoir, ce n’est pas tant sur les chiffres sortis des urnes qu’elle peut s’appuyer que sur l’interférence judiciaire préalable à l’élection – et dont les urnes ne sont que la conséquence.

    • J’allais oublier.
      « Et, dans l’hypothèse où Jean-Luc Mélenchon les aurait obtenus et se serait qualifié face à Marine Le Pen, il est fort probable que la majorité des électeurs d’Emmanuel Macron et de François Fillon eurent voté pour lui »
      Voilà une analyse qui me semble tout à fait erronée.
      Pour les électeurs d’EM, peut-être en majorité. Ceux de FF, c’est bien moins sûr. Dans cette configuration (heureusement très improbable, on parle quand même des n° 2 et 4 de l’élection, il faut beaucoup de chemin pour les transformer en 1 et 2), la grande majorité de ceux que je connais (non forcément représentatifs bien sûr) n’hésiterait guère à voter Le Pen (dont le pouvoir serait fortement limité par les multiples contrepouvoirs institutionnels ainsi que médiatiques et civils) contre Mélenchon (dont le pouvoir de nuisance effectif, s’il avait les commandes, semble bien supérieur).

    • Mouais, rien n’indique que sans les affaires, Fillon aurait gagné.

      N’oublions pas qu’il y a eu une sacré vague de dégagisme en 2017. Fillon avait permis d’éliminer Juppé et Sarkozy. Mais il faisait encore partie des « anciens ».

      Ca a meme abouti à la fin de l’éternelle rivalité gauche/droite pour une rivalité inédite extrême / centre.

      • @ AxS
        Refaire l’histoire à coup d’hypothèses est un jeu créé pour entretenir une controverse sans intérêt face à la réalité des événements déjà passés!
        J’ai trouvé E.Macron très logique son projet de tenter de rassembler largement le « centre », dans sa diversité, comme base politique, évitant les conflits binaires gauche-droite qui existaient depuis longtemps et n’ont pas conduit aux réformes nécessaires: tenter une nouvelle approche non encore essayée (pléonasme!) peut être une expérience à faire.
        Et si ce projet a recueilli le succès aux élections, c’est une confirmation: résultats à voir dans 4 ans.

  • Bonjour

    C’est l’élection du président au suffrage universel qui pose pb. C’est même les pouvoirs disproportionnés du président qui pose pb. Un homme qui décide pour tous. Mission impossible.
    La solution est connue; fédéralisme, autonomie locale, proportionnelle intégrale avec un conseil fédéral sans président et avec tous les parties qui gouverneront ensemble, séparation des pouvoirs. Et non le coup d’état permanent.

    On fera quoi quand au second tour on aura le ‘choix’ MLP ou JLM ?Quand on voit les pouvoirs du président, on ira droit vers le Venezuela. Et cela arrivera (:.

    • Et ben on choisi Jlm comme ca on est sur du résultat , tout va se crasher et on pourra enfin repartir sur des bases plus saines !!!

      • Maduro est tjs là..

        • Je doute que ca se passe aussi bien en plein milieu de l’Europe qu’en Amérique du sud (sous entendu que le reste de l’Europe laisse faire au même degré), mais bien entendu, je pourrais me planter lamentablement.

          • Je connais cette théorie.

            Demandez aux allemands avec Hitler qui est arrivé au pouvoir par les urnes.
            Et ne me répondez pas que « c’est pas pareil », nous, on est plus malin.

            • Non je n’aurais pas osé le « nous on est plus malin »,
              il me semble juste, qu’au delà d’un certains seuil les autres Pays Européens serait obligés d’intervenir (violation du droit européen, violence, etc etc)
              Mais bon, je suis bien conscient que l’histoire à cette capacité à ne pas se développer comme on pourrait l’imaginer.

            • Une différence cependant : Hitler est déjà passé par là.
              Depuis nous avons plusieurs mécanismes en place qui permettent de prévenir ce genre d’abus terribles : séparation des pouvoirs / cours de justice, conseil constitutionnel, Europe / CEDH.

              Ca n’est pas impossible (d’ailleurs plusieurs de nos lois anti-terroristes sont de vraies bombes à retardement si un jour un despote arrive en France), mais considérablement plus difficile.

              • Le président peut avoir des pouvoirs exceptionnels (art 16 de la constitution). Il gouverne alors sans contre pouvoir.
                Il lui suffit de déclarer un état de crise d’une maniere unilatérale. L’avis du gouvernement est consultatif.
                Quant à l’Europe JLM ou MLP n’en n’ont cure (comme Maduro).

          • Dans la pratique Degaulle était pas loin d’un maduro et la France adore les autocrates depuis toujours

      • D’accord pour la certitude du crash, pas d’accord pour celle de la survie des bases plus saines.

    • c’est clair..un mode de scrutin qui fait élire un président,quel qu’il soit avec 20% d’inscrits, désolé pour moi ça n’a rien à voir avec de la démocratie..on muselle une partie grandissante de l’électorat, avec en prime l’opprobe sur ces gens parce qu’il sne participent pas et ne valident pas le système tronqué mis en place par des pourris..

      • La partie grandissante dont vous parlez avait un choix simple à faire.
        Et elle l’a fait.

        C’est le principe même d’une élection, du latin éligere, choisir.

        Le système doit aboutir à un choix final.
        Et il y aura toujours des mécontents.

      • @ dekkard
        Oui, évidemment, mais c’est le caractère du vote majoritaire qui crée ce « vae victis »! Un scrutin proportionnel répartit mieux le droit à la parole mais la constitution de la Vième ne se cachait pas de donner le pouvoir à l’exécutif qui décide, la majorité parlementaire entérine! (On n’est pas général pour rien!)

  • Un article salutaire que ne liront pas, hélas, ceux à qui il est destiné. Les réactions sur les réseaux sociaux sont à s’arracher les cheveux. Je me console en me disant que ce sont toujours les quelques éléments les plus extrêmes qui braillent le plus fort et que les gens raisonnables préfèrent ne pas perdre de temps à débattre avec un mur de bêtise.
    Cependant, je ne suis pas pour autant défavorable à un autre mode de scrutin. Passons au jugement majoritaire, par exemple, où l’électeur attribue une note à chacun des candidats. Cela aura au moins le mérite d’écarter définitivement un Mélenchon que beaucoup ne peuvent pas voir en peinture.

  • L’élection de notre jeune Président n’est pas illégitime mais pose question sur notre mode de scrutin actuel, compte tenu du poids de l’extrême droite. C’est une situation nouvelle pour notre démocratie.

    L’assurance d’avoir un candidat FN au second tour (contre lequel les chances de gagner sont très élevées) revient à baisser la barre de l’élection présidentielle au score minimum necessaire pour être au second tour, soit 20 à 25 %.

    En 2017 ils étaient trois candidats à atteindre ce type de score, chacun des trois se réjouissant de devoir affronter le FN au second tour…

    Certains en déduisent donc que notre jeune Président a bien été élu « par hasard et par défaut », ou d’une autre manière, que cette situation leur a volé l’élection et le débat démocratique de second tour que la Nation méritait.

    Une solution serait de demander à chaque électeur de voter deux fois dès le premier tour: une fois pour le candidat qu’il veut voir au second tour, une fois pour le candidat qu’il ne veut pas voir au second tour.

    Si un candidat obtient plus de 50 % des voix au premier tour, il est soit élu soit éliminé.

    Ce qui résoudrait le problème posé par notre système actuel posé par le poids d’un parti extrémiste (que ce soit le FN aujourd’hui, ou LFI demain..)

    Mais est ce que la réforme constitutionnelle à venir osera modifier un système qui arrange bien tous les candidats dits républicains ?

    • Sauf que le FN peut être considéré comme un parti comme un autre. Il séduit de plus en plus et n’est plus aussi perçu comme anti-républicain. 11 millions d’électeurs, un record, peut être inférieur à ce qu’il fera en 2022. Dès lors, votre raisonnement est invalide. Ces 11 millions d’électeurs participent au débat démocratique comme les autres..

    • P.Libtank
      Bonsoir,
      « Si un candidat obtient plus de 50 % des voix au premier tour, il est soit élu soit éliminé. »
      Macron et Chirac sont les deux seuls à avoir scoré moins que le taux d’absention.
      Du coup, les deux « meilleurs » partis en lisse pour la « finale » avaient moins que l’abstention. La majorité absolue c’est 51%. A eux deux, ni Macron ni M.L.P n’atteignaient cette majorité. L’abstention et Macron atteignaient 40% des inscrits.
      Avec ces scores, le premier tour est caduque point barre. Tous les candidats sont éliminés et on recommence avec d’autres.
      Les tableaux montrent que les élections sont une arnaque depuis le début de la Vème République. Du coup, la « majorité absolue » ne doit pas faire partie des règles du jeu officielles, et là on est sur un simple  » J’ai fait mieux que toi ! », avec un mauvaise note générale.

    • Il faudrait alors plutôt que chaque électeur se prononce sur chaque candidat : pour, contre, indifférent. Ne resteraient au second tour que ceux qui ont plus de « pour » que de « contre », et ce second tour se ferait à la majorité simple.

  • c’est le mode de scrutin qui est à revoir…faire élire quelqu’un, quel qu’il soit, avec 20% d’inscrits désolé ça n’a rien à avoir avec de la démocratie..on muselle une partie grandissante des inscrits et on jette l’opprobre sur ces mêmes personnes sous prétexte qu’ils ne participent pas et ne valident pas le système vérolé mis en place. (sans parler des votes blancs)……….et j’hallucine de lire ce billet tendancieux à plus d’un titre.

    • « C’est le mode de scrutin qui est à revoir » : mais c’est justement la conclusion de ce billet (certes partisan !)..

      • c’est surtout « d’accepter la légitimité de l’élection au regard des règles actuellement en vigueur » donc l’acceptation d’une règle absurde,inégalitaire et hautement critiquable

        • Une règle adoptée légalement et légitimement. Hautement critiquable ne veut pas dire illégitime.

          • bah si illégitime parce que décidée par les décideurs eux-mêmes..le peuple a eu son mot à dire?

            • @ dekkard
              Ch.De Gaulle (« créateur de la Vième ») a fait tailler le costume à sa taille et pour son propre usage, même dans le détail! Et lui, il a interrogé les Français en passant par dessus gouvernement et élus. Quand il a perdu, il a quitté le pouvoir en 12 heures! Ont suivi d’autres présidents qui ont trop apprécié le costume …

  • Plusieurs choses me gênent dans cet article malgré mes points de concordances avec l’idée principale (i.e. ridicule d’attaquer le président sur une sorte d’illégitimité, il y a tellement d’autres axes sur lesquels le tacler 🙂 )

    Dans cette extrait : « Et, dans l’hypothèse où Jean-Luc Mélenchon les aurait obtenus et se serait qualifié face à Marine Le Pen, il est fort probable que la majorité des électeurs d’Emmanuel Macron et de François Fillon eurent voté pour lui, non pas pour son programme mais pour échapper à l’héritière du FN, comme l’ont fait ses propres électeurs les plus responsables acceptant la défaite en faveur d’Emmanuel Macron. »

    Arrêtez de faire parler les électeurs à leur place ! Vous n’avez aucune idée sérieuse du sens de leur vote (cf. élection de Trump).
    Ensuite vous parlez comme d’une évidence que dans l’hypothèse d’un duel J-L Mélenchon / M. Le Pen, les électeurs voteraient pour le premier car le FN c’est mal. Alors qu’en réalité que ce soit l’un ou l’autre ce serait le même combat (avec, à mon avis, un côté encore plus totalitaire côté FI). Bref, si vous vous engagez dans le sens de la critique du FN, étayez là un minimum.

    • La formulation est peut être mauvaise. Il aurait fallu écrire « Et, dans l’hypothèse où Jean-Luc Mélenchon les aurait obtenus, se serait qualifié face à Marine Le Pen, et l’aurait emporté, il est fort probable qu’il eut été élu grâce à une majorité d’électeurs d’Emmanuel Macron et de François Fillon s’étant reportés sur lui ». Dans ce cas, cela passerait peut être mieux..

  • contrepoints est devenu une annexe de BFM?? (Bureau de Flagorneries Macroniennes?)

  • La France est 29ème en 2017 dans le classement de l’indice de démocratie établi à partir de 60 critères par The Economist Group. Notre pays se situe ainsi dans la catégorie « démocraties imparfaites ».
    Evidemment ceux qui sortent vainqueurs aux élections n’ont aucune raison de changer les règles qui leur ont profité.

  • Ce que je retiens c’est que cette élection met en lumière les défauts de notre scrutin et l’intérêt de revoir notre Constitution. Car si Macron est légitime au regard de celle-ci, c’est bien cette dernière qui est indirectement « attaquée ». A nous de défendre un autre mode de scrutin. A mon sens, le vote préférentiel présente un vrai intérêt..

    • @Thoreaumachie
      Bonsoir,
      Les règles des élections présidentielles ont changé pour l’élection de Sarkozy : les comptages n’incluent plus les votes blancs et nuls, ni le taux d’abstention dans les résultats finaux.

      • Ils ne les ont jamais inclus.. la seule nouveauté est d’avoir compté séparément blanc et nuls.

        • @Thoreaumachie
          Bonsoir,
          Tant que ce sera le cas, les présidents n’auront aucune légimité, car ils n’auront pas la moindre crédibilité.

  • Bien sûr que le président de la république actuel est légitime dans sa fonction. Dans son programme, on pourrait y mettre quelques bémols, comme cette décision de faire rouler les Français au pas (en marche ?), alors qu’il s’y était opposé en tant que candidat.
    Même pas besoin d’étaler 6 raisons pour ça.
    A se demander si le but de l’article n’est pas plutôt de faire le procès de Plenel.

  • Étrange article qui passe à coté de l’essentiel.

    L’élection de ce Président n’est pas illégitime mais lasse perplexe sur la pertinence de notre mode de scrutin actuel, compte tenu du poids de l’extrême droite.

    C’est une situation nouvelle pour notre démocratie. Comparer avec les élections de 1965 à 2002 a peu de sens.

    L’assurance d’avoir un candidat FN au second tour (contre lequel les chances de gagner sont très élevées) revient à baisser la barre de l’élection présidentielle au score minimum necessaire pour être au second tour, soit 20 à 25 % (selon le nombre de candidats crédibles bien sûr)

    En 2017 ils étaient trois candidats (dont deux republicains) à atteindre ce type de score, chacun des trois se réjouissant de devoir affronter le FN au second tour…

    Certains en concluent que ce Président a bien été élu « par hasard et par défaut car effectivement ce mode de scrutin à deux tours avec un FN incontournable pour le second, détourne l’esprit de la Veme Republique et confisque le débat démocratique de second tour (entre deux candidats dits « républicains ») que la Nation mérite mais n’a pas pu avoir lieu.

    Une SOLUTION serait de demander à chaque électeur de déposer deux bulletins dans l’urne dès le premier tour:

    – un pour le candidat qu’il veut voir au second tour

    – un pour le candidat qu’il ne veut pas voir au second tour.

    Si un candidat obtient plus de 50 % des voix au premier tour, il est soit élu soit éliminé.

    Ce mode de scrutin serait déjà utilisé en Australie (à valider)

    Cette SOLUTION résoudrait le problème posé par le mode de scrutin actuel avec un parti extrémiste (fort mais incapable d’obtenir la majorité), incontournable au second tour (que ce soit le FN aujourd’hui, ou LFI demain..)

    Est ce que la réforme constitutionnelle à venir osera modifier un système qui finalement arrange bien tous les candidats dits républicains ? Non bien sur.

    On aura le même vote bancal en 2022. C’est très exactement ce qu’espère d’ailleurs Emmanuel Macron:

    LUI CONTRE L’UNE OU L’AUTRE DES EXTREMES AU SECOND TOUR

    D’ou le débat TV contre Plenel et Bourdin.

    Son seul souci c’est donc de ne pas se faire doubler au premier tour par un candidat LR (qui dépasserait le seuil de 20-25 %).

    Un objectif tout a fait jouable cependant pour LR.

    • 11 millions de personnes ont voté en faveur de Marine Le Pen. Le FN séduit de plus en plus et est de moins en moins perçu comme anti-républicain. L’opposition de principe au FN s’est effrité, c’est un fait. Dire que « le débat démocratique n’a pas pu avoir lieu » est assez faux. Et cela saura peut être encore plus flagrant en 2022…

      • Par ailleurs « L’élection de ce Président n’est pas illégitime mais lasse perplexe sur la pertinence de notre mode de scrutin actuel » fait précisément l’objet du point n°6.

  • Emmanuel Macron est illégitme parce qu’il a été élu avec moins de 51% des voies des inscrits au second tour, comme ses prédécesseurs, mis à part Chirac en 2002.
    Il est aussi illégitime car au premier tour, le taux d’abstention a été supérieur à son résultat, alors qu’il avait le meilleur score. Son score et celui de l’abstention ont atteint 40%. Le sien et celui de Marine LePen n’ont donc pas atteint 51%. Toute la ribambelle de candidats, éliminée, à la trappe, sans repèche.

    « … si possible les principes de la démocratie libérale, à savoir, le pluralisme, les droits de l’opposition, le suffrage universel et la séparation des pouvoirs, tout en étant stable. »
    Il n’y pas de démocratie en France. Pas quand on a des représentants élus avec moins de 50% des voies des citoyens inscrits. De toute façon, ce pays n’a pas de Constitution :
    « Art. 16. Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. » DDHC 1789.
    « Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements,… »

    • entièrement d’accord….celels et ceux ici qui parlent de légitimité sont de sacrés charlots (ou bien sont partiaux ce qui est pire)

  • Naze ce système, c’est le vote sur une personnalité construite par des stratégies de boîte de communication, c’est ridicule.
    Pas étonnant l’abstention.

    • @ Tigrou666
      D’accord! Regardez autour de vous! La plupart des pays ont un président ou un monarque symbolique devenant apolitique pour être celui de tous.
      Votre président reste politique et partisan, objet des admirations et des critiques également excessives, dans un système clivant, assez improductif!

  • la légitimité d’un chef d’Etat, c’est d’abord le respect des droits et libertés individuelles, quelle que soit la légalité du processus de désignation.

  • Le problème n’est pas la légitimité ou l’illégitimité de Macron, mais celui d’une élection présidentielle complètement farfelue suite au suicide de la droite : le refus de retrait de Fillon, la passivité de la droite et du centre face à Fillon et enfin et surtout la rivalité mortelle Fillon/Sarkozy/Juppé. Si Fillon avait « abdiqué » de gré ou de force, et assez tôt, la droite et le centre (avec Bayrou) seraient passés. Voilà la chance de Macron. Mais on ne refait pas le match ! Un grand gâchis cette élection qui ne reflète pas les véritables préférences des électeurs.
    Et tout commentaire sur le 2nd tour et sur les élections législatives pour argumenter le succès de Macron est osé.
    N’oublions pas la déconfiture du PS avec les Frondeurs, un autre véritable suicide : Aubry, Hamon, Peillon, Montebourg, Filipetti, Paul et autres frondeurs.
    Une double désintégration de partis.

    • @Franchounet
      Bonsoir,
      « Le problème n’est pas la légitimité ou l’illégitimité de Macron, »
      Si quand même ! La débâcle de Fillon, c’est comme celle de DSK, sauf que c’est un socialiste qui a fini sur le trône.
      Le problème c’est sa légitimité dûe à sa crédibilité. Les règles du jeu sont pipées.

  • Les commentaires sont fermés.

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