Maisons médicales : gaspillage à gogo !

Les maisons de santé pluridisciplinaires, subventionnées, restent vides et ouvrent leurs portes à des spécialités non médicales très étonnantes…

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Cabinet de curiosités by A.Currell(CC BY-NC 2.0)

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Maisons médicales : gaspillage à gogo !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 23 avril 2018
- A +

Par Phoebe Ann Moses.

Les politiques n’ont que ce mot à la bouche pour repeupler les déserts médicaux : les maisons médicales. Vous en avez sûrement vu fleurir une près de chez vous, et c’est normal : elles ont été construites de façon pléthorique afin d’y accueillir les médecins généralistes qui font si cruellement défaut çà et là.

Problème : il n’y a pas suffisamment de médecins pour venir y exercer (donc ils ne peuvent pas apparaître comme par magie dans ces locaux), et ces maisons médicales restent soit désespérément vides, soit fonctionnent à perte, soit se mettent à accueillir des spécialités variées et originales, pour ne pas dire folkloriques ou flirtant avec le charlatanisme.

Des maisons médicales vides

On ne compte plus les articles de presse qui évoquent la baisse inquiétante du nombre de médecins généralistes (dont le nombre est fixé par l’État, on le rappelle au cas où certains penseraient que les ministres de la Santé se trouvent devant une situation inattendue). Les médecins généralistes ne sont plus assez nombreux pour aller peupler les maisons médicales flambant neuves.

Le Parisien évoque ce problème, dans le village de Doubs, où un énorme projet privé n’a servi à rien. Le maire du village déplore en plus que les médecins soient partis vers des horizons pas si lointains (la Suisse, pour ne pas la nommer) : « On a beaucoup de médecins qui émigrent, assure-t-il. Ils y travaillent moitié moins, doublent leur salaire et ont nettement moins de paperasse. »

Même problème à Trebeurden en Bretagne où malgré des locaux tout neufs, aucun médecin n’a semblé faire son apparition. À Crépy-en-Valois, dans l’Oise, la maison médicale est « menacée faute de médecins ». Celle de Compiègne est « en mauvaise santé ». À Louvigné-du-Désert (le bien nommé !) il n’y a qu’un seul médecin dans la belle maison médicale. Bref, on ne va pas vous les citer toutes, c’est un tour de France consternant.

Maisons de santé : le piège pour les professionnels de santé

Quant à ceux qui ont bien voulu s’installer dans ces merveilleuses maisons médicales, ils finissent malheureusement par rendre leur blouse. Là encore c’est la consternation partout..

Alors bien sûr, on ne parle plus que de « gratuité » des locaux, d’ « attirer » les médecins, qui « veulent plus d’attractivité » ou pire « une vie plus confortable ». C’est tellement facile de jeter la pierre dans le pré d’à côté pour expliquer sa propre incompétence : c’est l’État qui gère de A à Z la profession de médecin : formation, nombre de postes au concours, autorisations d’exercer, emplacement d’installation, permanence des soins, honoraires, tarification des actes quels qu’ils soient…

Il faut surtout expliquer que plusieurs professionnels de santé (des infirmiers en particulier) se sont retrouvés coincés dans leur maison de santé pluridisciplinaire, ayant cru un peu vite au succès à venir et aux alléchantes propositions financières, sans réaliser qu’ils tombaient dans un piège.

Il existe un tel imbroglio administratif dans ces maisons de santé que cela n’incite pas du tout à s’y installer. Il faut reconnaître que le type de fonctionnement imaginé a tout du collectivisme : mise en commun des revenus et des dettes, complexité pour défaire les contrats, paperasserie administrative et réunions en tout genre… Le tout explicité dans un jargon administratif en harmonie avec la situation.

Des frais sont venus s’ajouter aux prévisions, soit de manière inattendue, soit par le biais d’augmentations de frais, rendant parfois la situation du professionnel très aléatoire.

Comme le dit le docteur Jérôme Marty, président de l’UFML :

C’est un outil de soviétisation du soin, ou la responsabilité est diluée dans le groupe, ou le médecin est aux ordres de l’administration, corvéable à merci, prisonnier de tâches déterminées par les ARS et non rémunérées, sous la menace d’arrêt de subventions, au modèle économique inapproprié à l’exercice libéral, ou la contractualisation avec ARS et tous ce que cela impose.

La solution : s’ouvrir à d’autres spécialités… plus baroques ?

Vous l’aurez compris, ces maisons de santé pluridisciplinaires sont vides, trop étatisées pour attirer les professionnels. Alors on se demande bien qui a eu le premier l’idée assez croquignolette d’ouvrir ces établissements financés par l’argent public à des disciplines pour le moins… parallèles.

C’est ainsi qu’à Selongey, en Bourgogne, un magnétiseur s’est installé dans la maison médicale. On peut aussi bénéficier de réflexologie faciale dans le Lot, toujours en maison médicale. Réflexologie qui se pratique aussi à Montierchaume, dans l’Indre. La réflexologie a décidément le vent en poupe puisqu’elle s’installe aussi à La Flèche.

Une naturopathe s’est installée à la maison médicale à Feuquière-en-Vimieu… À Cressensac dans le Lot, la maison de santé compte : un hypnothérapeute, une énergéticienne-acupressure (faut-il dire acupresseuse ?), une ostéopathe, un podologue, une orthoptiste. Et ah, oui, trois infirmières. Les professions sus-mentionnées disent travailler « en complémentarité avec les médecins ». Quelle chance.

Comme le raconte un médecin généraliste, cohabitant avec une de ces professions ni médicales ni paramédicales :

Dans mon expérience, quand un naturopathe nous adresse un patient, c’est surtout pour qu’on fasse l’ordonnance pour qu’il soit remboursé des examens biologiques demandés par le naturopathe ! Examens que le patient ne nous présente même pas dans la mesure où le naturopathe les a déjà interprétés ! Ou pire, il nous demande de les commenter parce que « chez vous docteur, c’est quand même moins cher ! ». Encore une louche, ou une petite cuillère, et je dévisse ma plaque après 25 ans de bons et loyaux services en secteur 1 ! (témoignage recueilli par l’UFML).

Ces pratiques (non reconnues par le Code de santé publique, non remboursées, mais autorisées à faire de la publicité, ce que ne peuvent faire les professions dites « de santé ») deviennent de plus en plus fréquentes dans ces locaux payés par l’argent public. Et sont plus ou moins tolérées par les ARS, plus ou moins tacitement ; elles qui pourtant sont si chatouilleuses en ce qui concerne les honoraires des médecins ou leur lieu d’installation.

Les tarifs de tous ces professionnels ne sont pas mentionnés, mais on peut sans trop s’avancer supposer que ce n’est pas 25 euros la consultation.

D’autres solutions tout aussi ésotériques sont envisagées, comme la location des locaux à la journée. Pour des praticiens. Médicaux, on le suppose…

Elle serait donc là, la solution aux déserts médicaux ? Dans des propositions plus ou moins farfelues faites aux patients avec de l’argent public, parce que l’État qui gère tout ne s’en sort plus, et ô surprise, propose de resserrer encore un peu plus le carcan en évoquant de nouvelles contraintes ?

Tout se passe comme si ces  maisons médicales pléthoriques allaient dorénavant laisser penser à la population que si elles restent vides alors qu’elles sont toutes neuves, c’est parce que les médecins font la fine bouche pour s’y installer. On fait donc semblant de ne pas voir la vraie cause du problème.

La solution la plus simple est libérale

La liberté des médecins de fixer eux-mêmes leurs honoraires leur permettrait de s’installer plus chèrement là où c’est désert, et d’être très concurrencés en zone dense, ce qui les pousserait à baisser leurs honoraires ou à partir s’installer ailleurs.

Évidemment, encore une fois, on va hurler au profit, à la concurrence « déloyale » (puisque elle n’existe apparemment que sous cette forme en France) alors qu’il s’agirait de la seule solution viable pour tout le monde : le médecin gagnerait sa vie sans multiplier à volonté les actes à 25 euros et les consultations courtes (parce qu’à 25 euros ça ne peut pas durer 30 minutes). Les patients seraient ravis d’avoir des médecins venant peupler leur désert. Enfin, cette chère Sécu n’y perdrait pas non plus car aucun patient ne retournerait chez un médecin cher aux consultations courtes, donc l’abus serait vite circonscrit. Sans intervention de l’État. L’éternelle loi du marché qui a fait ses preuves.

Les maisons de santé pluridisciplinaires, belle usine à gaz, illustrent à merveille ce qui arrive quand un professionnel se lie à l’État par un contrat. On rappelle tout de même que les cabinets médicaux de médecins libéraux existent déjà et fonctionnent (tant bien que mal) sans qu’on n’ait besoin d’en créer une nouvelle variété avec notre fameuse french touch : bureaucratie, subventions, planification… et gaspillage à gogo.

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  • c’est le nouveau Eldorado…les prochains scandales financiers avec la complicité de L’ÉTAT. ….les conflits d’intérêts ont de l’avenir !!!!

  • Pourquoi pas, mais le drame est qu’il faut en arriver à ce stade là parce que le monde médical ne fait plus son travail. Il n’y a pas si longtemps encore, un médecin absent se faisait remplacer il y avait une continuité du service, il logeait au-dessus ou à côté de son cabinet et était disponible, s’il était présent à toute URGENCE.
    Aujourd’hui, même en période d’ouverture du cabinet on tombe souvent sur un répondeur « en cas d’urgence adressez-vous au 15 » ! Les congés sont au moins égaux à ceux des scolaires voir plus sans remplacement aucun, quant au temps prévu pour la consultation, c’est le strict minimum et s’il y a plusieurs pathologies qui peuvent êtres redondants, ce n’est que la pathologie principale qui est prise en compte pour le reste il faut revenir. Enfin, pour prendre rendez-vous, il faut se déplacer. Reste comme la justice, la féminisation de la profession avec tous ses inconvénients et surtout absences ou temps de fermeture prolongé pour s’occuper des enfants ou à d’autres tâches bien que cette féminisation touche aujourd’hui également les hommes pour profiter d’un temps libre prolongé. D’autre diront que c’est à cause de l’égalité ! La France est devenue un pays misérable, seule industrie qui fonctionne merveilleusement bien est la fabrication des taxes et charges Nationales et Locales.

    • Vous savez, chez moi (en banlieue parisienne) quand on veut voir un médecin en consultation ça se fait sur rendez-vous. Et au moment de la prise de rendez-vous on demande systématiquement si le médecin est notre médecin traitant. En cas de réponse négative on nous invite à aller aux urgences. La faute à qui ? À un médecin qui se défausse et ne veut pas faire son travail (qui est, je le rappelle, de soigner les gens) ? Ca ne serait pas plutôt un problème lié au fait que pour 25€ le médecin n’a pas envie de s’embêter à faire toute la paperasse nécessaire pour pouvoir simplement se faire payer, en risquant en plus des contrôles et autres tracasseries de la part de l’organisme qui doit le payer si le patient inconnu pose un problème quelconque…
      Et puis bien sûr, si le nombre de médecins est en chute, c’est peut-être causé par le lobbying des médecins en place qui ont fait pression sur leur ministère pour qu’il n’y ait pas trop de concurrents, mais ça vient avant tout des décisions des politiques et du ministère.

      • C’est totalement faux. Les médecins ne sont pas payés par des organismes ce qui engendrerait des contrôles.. mais par le patient qui se fait ensuite rembourser sauf s’il est à la CMU ou autre Tiers payant (ALD,grossesse par ex..). S’il a son justificatif CMU à jour, ce que l’on voit de suite, le médecin n’aura aucun pb pour se faire régler. Pour les autres ALD, c’est la sécu aussi et pas de soucis on voit de suite si les papiers sont à jour. Majoritairement c’est le patient qui règle comme je vous l’ai dit plus haut. Donc votre argument de mauvaise volonté est bien facile mais faux. On (je suis secrétaire) demande effectivement parfois si le patient est suivi ici car en moyenne nous sommes débordés de patients et y’a un moment, quand vous avez plus de 1000 d’inscrits vous faites un choix entre soigner peu tout le monde ou soigner correctement un peu moins. Parce qu’un suivi ça ne s’arrête pas quand vous avez franchi la porte. Ca continue pour le post hospitalisation, les aides à mettre en place, les courriers/papiers/bons de transports pour les autres confrères intervenants, les lectures des examens et décision post ceux-ci, les documents aux assurances, aux banques, les certif de décès à aller faire, les visites à domiciles …. Le reste, nous ne faisons que subir les décisions politiques des dernières décennies : numérus clausus, départs anticipés (MICA), non attraction de la médecine de première recours ( à 25 e bruts quasi plus aucun n’a de secrétaire). et je vous donne un scoop : ce n’est pas fini, au moins jusqu’en 2025.
        Je crois que les médecins n’ont pas besoin qu’on leur donne des leçons , dignes de clichés de bistrot, soigner ils le savent que c’est leur job, ils le font tous les jours, et certains tellement qu’ils en arrivent à se suicider (2 fois et demi plus que le reste de la population).
        A bon entendeur.

    • Juste un petit mot, concernant les urgences un certain Pellous médecin urgentiste et CGTiste patenté à milité et obtenu pour des raisons militantes la fermeture de toutes les petites structures d’urgence de proximité et à de fait démobilisé les médecins. Sans compter le 35 heures, les jeunes ne voient pas pourquoi ils devraient travailler jour et nuit alors qu’une bonne partie de la population ne rêve que de congés et de RTT,

    • Donc votre solution c’est quoi ? Interdire aux femmes de faire des études de médecin ? Ou leur interdire d’avoir des enfants ? Si les médecins ne sont pas remplacés, ce ne serait pas plutôt à cause du numerus clausus imbécile ? On doit être un des seuls pays au monde dont l’Etat limite le nombre de médecins, d’ailleurs je ne vois même pas comment ils peuvent le justifier. Est-ce qu’avoir trop de médecins serait dangereux ???

  • Un peu beaucoup d’exagération !
    Une maison médicale…la où il y a suffisamment de malades est l’idéal pour les patients.
    J’en ai connu 2 , une en milieu très urbanisé , Sénart , et une , actuellement, à la campagne dans une petite ville de 5000 h….mais plus car ville thermale et touristique , donc vivante.
    Quand il n’y a pas de patients , il n’y a pas de médecins ,assez simple à comprendre qu’une maison médicale ne peut pas fonctionner ni attirer qui que ce soit dans de telles conditions..un commerce n’existe pas sans clients !

  • Bonjour

    On est en plein dans le culte du cargo, de la pensée magique. Construisons des maison médicales et des médecins vont apparaître spontanément.

  • Laurent,

    vous avez sans doute raison et nous avons tous constaté que les médecins n’y étaient plus, étant souvent absents, etc.
    néanmoins la faute à qui ?
    je crois pour ma part qu’il s’agit là d’une adaptation assez naturelle à la contrainte fiscalo-règlementaire : en résumé, on nelaisse pus les médecins exercer et gagner leur vie comme ils le voudraient, il s’adaptent donc à cette nouvelle donne et profitent de la vie … autrement.

    • Il faut reconnaitre aussi que la 4G ne passe pas partout , que les jeunes médecins travaillent avec internet et qu’un bon réseau leur permet de transmettre des examens à des spécialistes s’ils en ont besoin…Qu’il n’y a plus d’école dans les déserts dits médicaux , plus de poste non plus et que bien souvent nos praticiens sont mariés ..Que leurs épouses ou époux travaillent aussi et qu’au fond de la Bretagne , du limousin et d’ailleurs cela n’est pas facile..Et qu’enfin pour qu’une maison médicale « tourne » il faut des astreintes de week-end et donc au moins trois voire quatre médecins pour la faire tourner…Alors assez d’accord pour libérer le prix de la consultation …

  • Ne jetez pas l’opprobre sur les médecins, comme la grande majorité des problèmes de ce foutu pays, l’origine de ce merdier c’est l’état. Je suis médecin, je limite mon activité (comme beaucoups de professionnels indépendants) car se crever à la tâche pour tout filer à l’état c’est hors de question. La solution : libéralisation. Supprimer le numerus clausus ( ce n’est néanmoins pas une solution miracle puisque tous les médecins europeens et même d’autres pays peuvent s’installer librement en France et la pénurie est quand même la) ,garantir l’indépendance des médecins en interdisant leur soumission au assureurs ( publics comme privé), liberté tarifaire et concurrence entre les acteurs du système de santé (assureurs, médecins, services…).
    Le problème : ça veut dire retirer des sommes colossales d’argent des mains des politiques donc même pas en rêve.

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