Intelligence artificielle : faisons confiance aux entrepreneurs, pas aux bureaucrates

Le rapport Villani sur l’Intelligence artificielle a permis au gouvernement Macron de débloquer 1, 5 milliards d’euros pour l’innovation dans le domaine. N’aurait-il pas mieux fallu s’attaquer aux structures pour favoriser les entrepreneurs ?

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Intelligence artificielle : faisons confiance aux entrepreneurs, pas aux bureaucrates

Publié le 5 avril 2018
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Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’Iref-Europe

Au lieu de débloquer 1.5 Md€, on aurait mieux fait d’encourager l’innovation par moins d’État, de bureaucratie et d’impôts. Mais les politiques aiment les rapports et l’interventionnisme, même s’ils sont inutiles et coûteux.

Le mercredi 28 mars, le rapport Villani sur l’intelligence artificielle a été présenté officiellement. Dès le lendemain, le gouvernement a annoncé 1,5 Md€ consacré à l’intelligence artificielle d’ici la fin du quinquennat afin notamment de « revenir dans la course dans ce domaine jugé stratégique et dominé jusqu’à présent par les mastodontes américains et chinois », selon l’Élysée. « Donner un sens à l’IA » est le titre du rapport Villani.

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Résoudre les problèmes d’avenir

Loin de nous l’idée de sous-estimer les compétences de notre illustre mathématicien. Néanmoins, des rapports réalisés dans le passé par des personnalités de tous horizons n’ont pas pour autant résolu les problèmes d’avenir.

En 1978 par exemple, le rapport Simon Nora et Alain Minc sur l’informatisation de la société à l’attention du président Valéry Giscard d’Estaing ne prévoit pas les révolutions informatiques à venir, laissant les Français croire en la gloire future du Minitel. Plus tard, en 1994, le rapport intitulé « Les autoroutes de l’information », réalisé par des polytechniciens et ingénieurs des télécoms (Gérard Théry, Alain Bonnafé, Michel Guieysse), sous-estime complètement le rôle de l’Internet :

Par sa large diffusion et son faible coût d’utilisation, Internet tend à s’imposer au reste du monde et pourrait devenir, après amélioration, le vecteur américain prioritaire des autoroutes de l’information, avec le bénéfice d’une implantation internationale et d’une avance concurrentielle en termes de services et d’équipements. Cependant, son mode de fonctionnement coopératif n’est pas conçu pour offrir des services commerciaux. Sa large ouverture à tous types d’utilisateurs et de services fait apparaître ses limites, notamment son inaptitude à offrir des services de qualité en temps réel de voix ou d’images…

De plus il n’existe aucun moyen de facturation sur Internet, si ce n’est l’abonnement à un service, auquel on accède avec un mot de passe. Ce réseau est donc mal adapté à la fourniture de services commerciaux. Le chiffre d’affaires mondial sur les services qu’il engendre ne correspond qu’au douzième de celui du Minitel. Les limites d’Internet démontrent ainsi qu’il ne saurait, dans le long terme, constituer à lui tout seul, le réseau d’autoroutes mondial.

Et les auteurs du rapport de conseiller au Premier ministre, Édouard Balladur, d’accorder les sommes nécessaires à la société France Télécom pour mettre en place les « nouvelles autoroutes de l’information ».

L’argent public ne comblera pas le retard français

Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Dans le cas de l’IA, nous sommes encore plus dans le flou qu’on ne l’était en 1994 lorsque le potentiel de l’internet était déjà visible, sauf pour ceux qui pensaient que l’argent public pouvait compenser les retards français. Cela fut le cas une nouvelle fois plus tard, en 2008, avec le projet « Quaero », cher à Jacques Chirac, et qui devait torpiller Google. On connaît les résultats.

Le problème avec les politiques c’est qu’ils veulent toujours tout prévoir. Pour cela, ils ont besoin de rapports. Ceux qui veulent faire des rapports ne manquent jamais à l’appel et ceux qui en profitent ensuite sont encore plus nombreux. La distribution d’argent public et la mission – louable en soi – de mettre le pays à la pointe de l’innovation, est une aubaine pour beaucoup.

Sauf que les Microsoft, Google, Amazon et autres ne se décrètent pas. C’est l’entrepreneuriat et l’innovation qui s’en chargent. Au lieu de débloquer 1.5 Md€, on aurait mieux fait d’encourager l’innovation par moins d’État, de bureaucratie et d’impôts. Car les entrepreneurs savent mieux que l’État ce qu’il faut faire.

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  • Croyez-vous que l’on puisse faire confiance aux uns plutôt qu’aux autres ? l’expérience de la vie à démontré qu’ils étaient tous les deux prêts à profiter grassement d’une situation au détriment de l’enbsemble de la populations dont ils n’en ont que faire.

    • Personne ne vous oblige à faire confiance à priori aux entrepreneurs, vous pouvez attendre de juger sur pièces quand ils ont développé et commercialisé leurs produits. Et eux ne débloquent pas avec les milliards pris dans notre poche !

      • Tout à fait. A contrario personne ne vous demande votre avis sur l’utilité de faire faire un rapport à M. Villani et encore moins de dépenser 1,5 milliards d’euros (1.500.000.000 €) d’argent public dans … dans quoi au fait ? Là on vous demande seulement de payer, enfin, quand j’écris « on vous demande », lisez « on exige de vous ». Voilà la différence entre les uns et les autres.

    • Qui vous demande de faire confiance ?

  • Il a bien une tête d’escroc ce rapport. Il ira s’empiller sur les autres rapports oui-oui au pays magique des licornes keynesiennes. Que voulez vous c’est compulsif chez les sachants. Ils doivent savoir ! Après faire. .oula….si il reste des thunes après la coke, le champagne et les putes.

  • Je suis convaincu que le sujet est bien trop vaste et important pour ne laisser la décision qu’aux entrepreneurs et utilisateurs potentiels qui ne regarde eux que l’aspect rentabilité immédiate.
    Que l’IA soit une source d’information, que l’on s’appuie sur des algorithmes, sur des projections que l’IA soit utilisée au titre de la prospective très bien, ça n’aurait rien de bien nouveau, par contre qu’on laisse à l’IA la charge de décider à notre place, je n’en veux pas.
    Je crois qu’il y a beaucoup de fantasmes autour de l’IA et que l’on est comme trop souvent beaucoup trop irrationnels, tout nouveau tout beau. Que les experts, les spécialistes, qu’il y ait des audits très bien mais surtout qu’ils n’aient pas de pouvoirs decisionnels, ils sont tres dangereux par le fait qu’en general ils sont incapables d’avoir une vision globale et sont de par leur spécifité partisans

    • Je ne vous comprends pas : vous ne voulez pas qu’on laisse à l’IA ni aux experts le soin de décider à notre place, mais vous estimez néanmoins qu’attendre et laisser le marché décider à postériori de ce qui est un succès et de ce qui est sans intérêt n’est pas une bonne méthode…

      • Je dis simplement que l’ IA a un champ très vastes de possibles applications et que les décisions sur le sujet ne concerne pas uniquement soit des professionnels, des utilisateurs, effectivement comme toutes les nouvelles technologies le champ des possibles nous est aujourd’hui inconnu mais de laisser aux seuls entrepreneurs et experts des décisions qui ne sont pas que techniques n’est pas concevable.
        L’IA et ses applications peuvent avoir des conséquences dont nous sommes bien loin d’en envisager le périmètre et les extensions, donc ne nous emballons pas et ayons un minimum de recul, soyons refléchis et comme dans toutes choses et toutes sciences il y a un équilibre à trouver sur les aspects négatifs et positifs et il y a lieu de cerner autant que faire se peut les dérives toujours possibles.

        • Si l’IA peut avoir de telle conséquences, il est urgent de ne pas laisser cela dans les mains de politiciens sans aucune vision à long terme, mais de laisser les gens libre de décider.

          Et ce n’est pas avec du matraquage réglementaire, des incitations fiscales et des campagnes de préventions ridicules que cela arrivera.

        • Ca n’est qu’une fois l’idée transformée en produit et acceptée par le marché que vous pouvez distinguer petit à petit celle qui ouvre un vaste champ de possibilités de celle qui n’était que du vent. Mais bien entendu, quand vous chassez la subvention publique, vous n’allez pas manquer de mettre l’accent sur la vastitude du champ des possibles, dont celui qui va vous attribuer ou pas l’argent public va faire un critère déterminant alors qu’il est pourtant incapable d’analyser rationnellement les bobards dont vous allez l’assommer.

          • Donc pour vous il n’y aurait que l’industriel ou le commerçant qui pourrait décider ce qui est bon ou mauvais. Le problème c’est que votre industriel n’a qu’un objectif à court sinon à tres court terme car aujourd’hui la philosophie c’est prends le pognon et tire-toi l’objectif final etant que le retour sur investissement soit le plus court possible, c’est pourquoi il est essentiel qu’il y ait une recherche fondamental et non un seul objectif à rentabilité immédiate et il n’y a que la recherche fondamentale qui le permet et bien sur ce qui vous dérange semble t-il c’est que pour le long terme le financement est public, pourtant la société d’économie mixte vous va très bien, les capitaux pour la recherche c’est l’état, et les bénefs pour le privé, non vous preferez avoir toute la gamelle mais pour cela il faut aussi assumer les risques financiers et là malheureusement il ne reste plus grand monde.

            • Qui vous a fait croire cette blague ? C’est exactement l’inverse !

              Toutes les entreprises se fixent des objectifs à long terme, voire à très, très long terme. A la bourse, une entreprise sans projets réalistes sur les 10 voir 30 ans à venir n’a aucune valeur et un entreprise qui fait des « coups » encore moins.

              SpaceX est valorisé à 21 milliards de dollars, elle n’a eu aucun soucis pour lever 350 millions de dollars cet été. Vous croyez que c’est parce qu’elle « prends le pognon et tire-toi »

              Par contre, on ne peut clairement pas dire cela des politiciens (et des apparatchiks parasites en tout genre qui les collent) qui ne voient que leur réélection dans les années à venir.

              • Je pense tout simplement que vous êtes profondément naif, il suffit de regarder le comportement des actionnaires, il y a beaucoup de start-up de jeunes pousses, durée de vie 1 an ou 2 et elles sont rachetées ou mortes. La capitalisation boursiere n’ a que de très faible rapport avec l’activité même de l’entreprise.
                La bourse est avant tout un lieu de spéculation et de rendement immédiat et on voit tres bien qu’il y a des capitalisations qui n’ont rien à voir avec la technicité ou la spécifité de l’entreprise, tres rares sont les entreprises qui ont un actionnariat stable et perenne, si la bourse aujourd’hui est plus ouverte c’est parce que les banques ne veulent plus assumer leur boulot et surtout les risques.

                • Et c’est reparti pour la théorie du complot et les mensonges propagandistes.

                  Dire que « la bourse est un lieu de spéculation et de rendement immédiat » est juste avouer absolument ne rien y connaître, ne rien y comprendre et raconter des histoires pour effrayer les petits enfants.

                  La durée de détention moyenne de détention des actions à la bourse de New York est de 22 secondes. C’est absolument incroyable comment des gens peuvent spéculer et récupérer des bénéfices (qui ne sont distribués que tous les trimestres) en 22 secondes !

                  Je ne sais pas comment vous faites, mais si vous avez la formule magique, expliquez moi.

                  • Je crois que vous avez donné la réponse vous même: les gens spéculent sur le cours de l’action, sur des on dit, sur des rumeurs, sur des positions prises par des Soros et Cie, c’est totalement irrationnel, ça n’est pas de la bourse mais de la loterie. sur le fond, ce n’est pas moi qui le dit mais vous même durée de détention 22 secondes. Donc les gens n’attendent pas un retour en terme de dividendes et l, à avoir ce positionnement c’est vraiment parier sur l’activité, l’innovation, la crédibilité de l’entreprise.
                    Alors relisez vous, mais je vous signale que vous écrivez tout et son contraire.

                    • Donc tous les 22 secondes, les gens écoutent les Soros et Cie et changent tous d’avis ? C’est ça votre explication ?

                      Et comme les gens n’attendent pas de retour en terme de dividendes, les entreprises continuent à en donner par milliards et même si je vous suit bien, à présurer, exploiter, aliéner etc … leurs employés pour cela ?

                      Et bien sur, tout le monde le sait, les gens qui bossent dans les finance sont tous des incultes irrationnels qui jouent à la loterie (comme votre conseiller bancaire par exemple qui vous accorde un découvert en jouant aux dés et votre agent d’assurance qui ne signe jamais un contrat sans toucher sa patte de lapin ?)

                      Si vous avez la désagréable impression que j’écris tout et son contraire, que ce monde vous semble complètement irrationnel et magique ne serait-ce pas simplement parce que vous n’avez rien compris ?

                      N’avez vous pas un peu l’impression de regarder l’avion des Dieux sont tombés sur la tête ?

                    • Je crois stéphane que vous ne lisez pas bien ce que l’on vous écrit: moi je suis rationnel et cartésien, c’est vous même qui m’écrivez qu’à New York le temps moyen de détention d’une action est de 22 secondes alors qu’apportez vous comme explication à ce phénomène et le constat qui est fait? Moi le seul enseignement que j’en tire c’est soit qu’il y a un bug dans le systéme car même avec internet et un mandataire boursier survolté je ne me vois pas acheter un titre et le revendre dans les 22 secondes qui suivent alors apportez moi une réponse rationnelle, évitez de me faire un procés d’intention, evitez de parier sur ma méconnaissance de la bourse et de prendre pour un simplet ou un imbécile, et apportez moi une explication rationnelle à ce phénoméne puisque vous semblez le connaitre.

                    • Mais mon cher ami, allez voir l’éducation nationale ou votre député pour vous fournir une explication !

                      Ils nous rançonnent bien assez comme cela, ils devraient avoir les moyens.

                      Et comme vous le dites vous même : « Je suis convaincu que le sujet est bien trop vaste et important pour ne laisser la décision qu’aux entrepreneurs et utilisateurs potentiels qui ne regarde eux que l’aspect rentabilité immédiate. »

                      Vous faites un procès d’intention à des gens que vous ne connaissez pas, que vous ne comprenez pas, que vous méprisez et traitez de haut avec une arrogance toute cartésienne.

                      Descartes ayant tout de même écrit une des phrases les plus fausse et les arrogante que je connaisse : « Toute science est une connaissance certaine et évidente » Ce qui signifie que ceux qui doutent où se trompent sont donc attardés. Précepte qu’il semble bien que vous répétiez en boucle au fil de vos commentaires.

                    • Je constate simplement que vous êtes dans l’incapacité d’apporter une explication à un argument que vous présentez et soutenez, donc pourquoi à New York le temps moyen de détention d’une action est de 22 secondes, ce n’est pas moi qui l’écrit, c’est vous! ensuite vous me faites des procès d’intention, vous interpretez mes dires, vous semblez tout savoir sur les bourses mondiales, les diverses places boursieres, le comportement des actionnaires,moi je pense avoir en face de moi un spécialiste et quand on lui demande d’expliquer ses assertions il se dérobe. J’espère simplement que vous n’êtes ni banquier, ni mandataire car il y a du souci à se faire pour le client

                    • Mais pourquoi voulez vous des explications alors que vous commencez votre dissertation sur une attaque en règle contre les spécialistes que vous accusez, je vous cite : d’être « tres dangereux par le fait qu’en general ils sont incapables d’avoir une vision globale et sont de par leur spécifité partisans » ?

                  • Le problème n’est pas là, on parle de spéculation, de temps de détention d’une action, on parle de dividendes, de fluctuation des cours, vous precisez qu’à la bourse de New York le temps de détention moyen d’une action est de 22 secondes, vous m’accorderez bien que ce n’est pas sur ce genre d’actionnaire qu’une entreprise peut stabiliser sa politique financiere, Quand je vous demande d’expliquer ce qui semble être une anomalie, vulgairement vous m’envoyez « c…r » vous me faites des procés d’intention, vous biaisez, vous ne voudriez quand même pas que l’on vous prenne au sérieux et j’attends toujours mon explication, heureusement que vous ne m’avez pas eu comme patron, je peux vous assurer que vous n’auriez pas fait illusion longtemps.

                    • 60% des échanges se font de façon automatisés et très rapidement, via des algorithmes (Trading Haute Fréquence) afin justement qu’il n’y ait aucune martingale spéculative mais le maximum de liquidités en permanence et aucun facteur psychologique. Ces 3 facteurs font perdre tout le monde (ça s’appelle une crise monétaire, et les banques sont les premières à en souffrir), bref que seuls soient pris en compte les fondamentaux à long terme.

                      Donc exactement l’inverse de la légende que vous racontez.

            • La recherche fondamentale est quelque chose de différent. L’IA n’en fait pas partie, c’est manifestement de la recherche appliquée, et oui, c’est l’industriel ou le commerçant qui collationne les réactions des clients bénéficiaires et constate le succès ou l’échec de l’idée de départ.
              La recherche fondamentale correspond à la satisfaction de la curiosité et du désir de comprendre de l’homme. Elle est souvent financée par les Etats, mais j’attends encore qu’on me démontre que ceux qui la financent en retirent un avantage compétitif, autre que la compétence marginalement accrue de leurs enseignants impliqués. Les résultats en recherche fondamentale sont, et c’est heureux, partagés entre tous les humains sans exclusive. Vous ou moi pouvons nous procurer pour un prix dérisoire une copie (à l’usage exclusif du demandeur) de n’importe quel article scientifique publié dans le monde. Si nous en avons les moyens intellectuels, nous pouvons prolonger les travaux qui y sont décrits, et trouver un laboratoire d’accueil qui sera ravi de nous en donner les moyens, parce que les publications qui en résulteront lui permettront d’obtenir plus de financements pour la plus grande partie privés grâce à sa réputation et sa compétence accrues (si nous sommes des trouveurs).
              L’argent public ne va pas, lui, à la réputation et à la compétence, mais au politiquement correct, aux modes du moment, à l’esbroufe et au copinage. Je peux vous le garantir, c’est du vécu.
              L’idée que le privé serait plus pressé de vendre de la m… et de se tirer avec l’oseille est totalement délirante. Le privé bâtit des entreprises pour sa famille, ses enfants, et sa vie entière. Quand vous travaillez à une recherche sous contrat pour le privé, il vous associe temporairement à son ambition, et il est tellement obnubilé par le désir d’obtenir un résultat qui renforcera son avenir qu’il est prêt à vous laisser chercher à votre guise si ça peut vous rendre plus efficace. Le financement public, au contraire, est « terminé » le jour de son attribution. Il sert à afficher que tel ministère ou telle DG européenne a mis XX millions dans tel domaine, et leurs gratte-papiers vont dorénavant se consacrer à vérifier que les comptes-rendus sont fournis au bon format et à la bonne date, que le plan de travail déposé est suivi à la lettre, et que les critères d’égalité des genres et de respect de l’environnement sont bien respectés. Personne ne lit les rapports scientifiques (si ce n’est en diagonale pour vérifier que le plan-type imposé et le nombre de pages sont bien conformes). Ah oui, il n’y a pas de risques financiers, l’argent est perdu avec la plus grande certitude.
              Pire peut-être, dans les domaines où l’Etat devrait légitimement financer des recherches parce qu’ils concernent ses domaines régaliens, il ne le fait pas ! Rendez-vous compte, si on trouvait une amélioration, ça montrerait que la gestion étatique n’est pas optimale, ça obligerait à changer les procédures, oh là là !

              • Le but de la recherche fondamentale n’est pas d’en faire de la rentabilité à tout crin, c’est comme les services publics, il n’y a pas que le rendement qui compte dans la vie et heureusement sinon c’est invivable et c’est le fondement même des oppositions actuelles.

                • Il n’y a pas que le rendement qui compte : si, simplement tout rendement ne se chiffre pas en euros ou dollars à court-terme, mais toute action qui coûte doit impérativement avoir comme justification de rapporter quelque chose en proportion, matériel ou non, à ceux qui en assument la dépense. Sinon, c’est la porte ouverte à l’escroquerie, au pillage dirait Ayn Rand.

                • Une activité sociale qui n’est pas rentable, cela s’appelle du pillage.

            • « Donc pour vous il n’y aurait que l’industriel ou le commerçant qui pourrait décider ce qui est bon ou mauvais.  »
              Non justement, ce n’est pas ce qu’on vous dit. Le commerçant et l’industriel proposent un produit ou un service et c’est le consommateur qui décide si ce produit est pertinent ou pas. Ce sont les simples « gens » qui décident. Et c’est ce que l’Etat et tous ses affidés a du mal a supporter en France en cherchant à intervenir sur tout et n’importe quoi (le doggy bag maintenant, ch H16).
              Si le produit n’est pas pertinent, il ne se développe pas. L’industriel est bon à revoir sa copie en ayant perdu son argent et non celui des autres via des subventions. Il en sera de même pour l’IA.
              Vous avez une vision dirigiste de la société. C’est soit l’Etat soit quelqu’un d’autre qui doit diriger l’orientation et le choix des gens. Et vous parez l’Etat de toutes les qualités pour le faire bien alors que tout nous démontre en France depuis 40 ans qu’il le fait mal.
              Les commerçants et industriels cherchent effectivement un bénéfice financier mais c’est ce qui permet aux propriétaires de ces structures mais également à leurs salariés de vivre. L’Etat ne cherche qu’un bénéfice électoral pour permettre à la clique dirigeante de continuer à vivre sur la bête. En quoi est-ce mieux?

        • Comme vous le dites bien, l’avenir est inconnu et il est impossible d’imaginer comment l’IA se développera et ses conséquences donc tout ce bla bla est inutile. Jamais aucun rapport gouvernemental n’a permit d’anticiper le futur, Laissez donc les boules de cristal de nos « élites » au placard c’est juste de la « com »

        • l’IA et ses applications peuvent avoir des conséquences que nous sommes bien loin d envisager….mais ayons du recul, un minimum…cernons les dérives.
          Faisons un plan sur cinq ans ?
          Tout cela ne me semble pas bien sérieux.

      • @ MichelO

        L’ambition politique n’est pas raisonnable: non, la France ne va pas combler son retard dans l’IA puis dépasser les GAFAM pour prendre le leadership mondial avec 1,5 milliard d’€!

        On a vu que dans l’ensemble de « l’informatique », les idées naissent dans la tête d’un individu « bricolant dans un garage, terme devenu consacré, même pour le vin ou la bière d’amateurs! »!

        Si ça évolue bien, start-up puis, avec un peu de réussite, un jour ou l’autre, besoin de financement pour « grandir »: donc soit vente de la start up, soit appel à des investisseurs qui réagiront suivant le travail déjà réalisé et les résultats déjà obtenus + un risque accepté!

        On en revient au système économique normal. Après investisseur étatique ou privé, c’est une décision politique qui n’est pas synonyme de bonne gestion entre intérêts du sponsor politique ou celui de l’entreprise (avec ou sans actionnaires).
        À chacun son métier et les vaches seront bien gardées!

    • Cessez de considérer que :
      – entrepreneur = vision à court terme
      et que :
      – homme politique = vision à long terme pleine de sagesse et d’intérêt général.

      Parce que c’est FAUX.

      Bien au contraire, un entrepreneur souhaite construire pour le futur, que ça aille le plus loin possible, même s’il n’ignore pas que se casser la figure demain matin est un moyen sûr de ne pas aller bien loin.

      Par contre un homme politique se contrefout complètement du futur, du moins au delà de la prochaine élection qui doit le maintenir au pouvoir pour un nouveau tour de manège. Et ne nous ressortez pas le général de Gaulle de votre chapeau, il est mort depuis 45 ans.

    • Alors vous pensez qu’un projet qui a appris à fonctionner pendant des années sans aucune rentabilité peut devenir rentable un jour comme par magie ?

    • si un truc ne nuit pas à vos libertés fondamentales en quoi vous trouvez vous légitimé à vous en mêler?

  • Ce sont les entrepreneurs qui sauront utiliser, faire évoluer et « donner un sens » à l’IA pour satisfaire les besoins qui apparaîtront au fur et à mesure, pas les fonctionnaires.

    • @ Jacques Peter
      D’accord!
      Il y a un domaine où l’état peut agir: c’est de réaliser une informatisation (soyons simples!) puis une « internetisation » de quasi toute relation entre « l’administration nationale et locale » et « les gouvernés » (citoyens, entreprises, associations …).

      Si la distribution d’eau, de gaz et d’électricité, et beaucoup d’autres y sont déjà, pourquoi pas « l’Administration »: une vie sans CERFA, ça vous dit? (Dans mon pays, c’est en bonne voie!)

  • La France c’est pas ce pays ou on décide de l’avenir de l’IA juste à côté de l’endroit ou on laisse encore tourner les systèmes d’allocation en Cobol ?

  • Pour calmer le débat qui ressemble fort à l’ogm, gaz de schist, pesticide, portiques à camions…l’intelligence Française n’est pas modélisable par une AI. En effet ce pays est faux, illogique, injuste, mauvais. Pourquoi utiliser une AI ?
    Vous voyez bien que c’est débile.

  • Il y a deux sujets distincts. Celui de la confiance aux entrepreneurs. Qui se pose dans tous les pays. Et celui de l’environnement administratif favorable. Qui se pose surtout ( ? ) en France… Nous n’avons pas ici un climat favorable à l’industrie et à la recherche. Nous avons passé la main pour l’électronique et l’informatique. Nous ne gagnerons pas la bataille de l’IA.

    • Mais qui vous demande d’avoir confiance dans les entrepreneurs ? Je repose la question !

      • Et bien moi j’ai confiance (pour l’instant) quand on voit que Deepmind ou OpenAI diffuse librement le résultat de leurs recherches, franchement, je trouve ca fabuleux !

    • Il n’y a pas de bataille de l’IA. Il n’y a de bataille que pour obtenir des financements d’Etat.

      • Bataille de l’IA… contre, au hasard, les USA ou la Chine.

        • Pour une bataille, il faut qu’il y ait des gens qui se battent entre eux avec des objectifs tactiques et stratégiques. Ca n’est pas comme ça qu’on fait progresser la recherche et la connaissance. Je reconnais que ça n’est pas non plus en consommant les crédits publics, mais là on voit bien que le confort des uns s’obtient au détriment de celui des autres, donc qu’il y a motif à conflit.

          • C’est avant tout une bataille économique. Et comme pour chaque nouvelle technologie, une bataille pour la définition des normes, des standards et de la réglementation…
            Et je doute fort que les gouvernements des autres pays ne fassent pas tout pour aider d’une façon ou d’une autre leurs propres entreprises…

            • ne confondez pas faire et avoir intention de faire…
              êtes vous certain que les plans contre le chômage combattent le chomage? êtes vous certain que les plans contre la pauvreté combatte la pauvreté? êtes vous certains que les association de défense de l’environnement combattent euh..ceux qui combattent l’environnement?
              Ce n’est pas un politique qui a décidé un jour tient je vais faire un plan pour développer l’ia…mais partout ce’s rapaces s veulent en revendiquer la paternité pour la taxer!!!! SI un type avait développél’ia en france il aurait été d’abord combattu par l’état en raison des dangers potentiels de l’ia…

            • Les gouvernements efficaces, pour aider leurs entreprises, les laissent tranquilles !

  • faisons surtout confiance à un système où le succès est récompensé..et l’échec a un coût…

    • pour le reste.. faire confiance.. pour quoi????
      faire confiance à des bureaucrates pour développer l’ia…je présume..
      déjà je ne suis peut être pas d’accord pour développer l’ia., on ne me l’a pas demandé non? ..ensuite le serai-je que je vois surtout que je dois donner des sous à ces bureaucrates..pour développer un truc..

      tandis que je ne fais aucune confiance aux entrepreneurs…parce que..ben parce que ça ne change rien si ils ne prennent pas mon argent..

      comme si rater le « train » de l’ia..etait LE problème du pays… ce » train » loupé supplémentaire et les conditions de ce loupage devraient surtout faire réflechir aux causes profondes du déclin d’un pays.

  • @Aero, si l’AI pouvait nous débarasser de nos technocrates cela serait une réussite.

  • Quel régal cet extrait du rapport Théry. Un concentré de l’arrogance et de la myopie des stratèges aux commandes d’un opérateur qui s’imaginait concevoir les technologies et les services qui allaient révolutionner le monde !
    Pour l’IA, le train est déjà en marche (et la SNCF en grève !), les US et la Chine n’ont pas attendu le « vieux monde »…

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