Ces bureaucrates qui nous gouvernent

Ne devrions-nous pas exiger une preuve de leur expertise avant d’autoriser nos fonctionnaires à prendre les commandes de l’économie ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
tampons administration bureaucratie credits frederic bisson (licence creative commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Ces bureaucrates qui nous gouvernent

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 26 mars 2018
- A +

Par Nathalie Elgrably-Lévy, depuis le Canada.

Le ministre des Finances, M. Carlos Leitão, déposera son budget mardi prochain. Comme chaque année, on espère qu’il proposera des mesures pour favoriser la croissance et le bon fonctionnement de l’économie. Tout comme on espère que les autres ministres prennent les meilleures décisions possible dans leurs domaines.

Touristes

Mais les politiciens passent. Ils ne sont souvent que des touristes dans leur ministère. À peine se sont-ils acclimatés à leurs nouvelles fonctions qu’ils appartiennent déjà au passé.

En revanche, les fonctionnaires de l’administration publique restent souvent en poste jusqu’à leur retraite. Voilà pourquoi les grandes orientations ainsi que nombre de décisions déterminantes sont souvent bien plus l’œuvre des hauts fonctionnaires que celles des ministres.

Or, ces fonctionnaires comprennent-ils suffisamment les rouages de l’économie pour justifier les pouvoirs qu’ils s’octroient ?

Nombre d’entre eux ont reçu une formation de l’ENAP, l’École nationale d’administration publique. Il s’agit de l’université qui forme les administrateurs au service de l’État. Quelle tristesse donc de constater que sur les quelque 120 cours que l’établissement offre, à peine sept sont consacrés à l’enseignement de l’économie. Il n’y a même aucun cours de macroéconomie ! Quant à ses professeurs, l’ENAP n’en compte que cinq sur une soixantaine dont le champ d’expertise inclut l’économie.

Ignorant

En revanche, l’ENAP enseigne la Gestion des médias sociaux et le Développement personnel du gestionnaire afin de « permettre à l’étudiant de développer une meilleure connaissance de soi et de son mode d’interaction avec lui-même ». Nous voilà rassurés !

Au-delà des politiciens de passage, les rênes de l’économie sont réellement tenues par d’excellents bureaucrates et des experts dans l’art des processus, mais qui s’avèrent trop souvent ignorants de la chose économique.

Pour piloter un avion, une licence témoignant de l’expertise du pilote est nécessaire. Ne devrions-nous pas en exiger autant avant d’autoriser nos fonctionnaires à prendre les commandes de l’économie ?

Voir les commentaires (7)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (7)
  • pour être ministre des finances ….ils doivent avoir là capacité. .apparament ce n’est pas le cas !!! n’importe quoi…. ahurissant !!!

  • le probleme ils font partis d’une caste et qu’ils se protègent. …

  • A rapprocher d’un autre article sur la Katastrophe de Paris et sa méconnaissance totale des sciences de la combustion interne. Nous sommes gouvernés -fort mal- par des incompétents notoires.

  • Ce qui est intéressant avec la comparaison du pilote d’avion, c’est qu’il risque s vie s’il fait une erreur. Même avec toutes les qualifications possibles, si l’enjeux pour le décisionnaire est nul, la décision le sera aussi, le plus souvent.

  • ils nous gouvernent mais surtout ils nous emmerdent ;….

  • Je pense que l’état ne devrait en aucun cas mettre son nez dans l’économie.
    Les subventions, les niches fiscales…sont à la source des problèmes que nous connaissons. L’agriculture, l’industrie, la culture 🙂 … tous les domaines économiques sont touchés.

    Au mieux ces gens sont inutiles, parfois ils peuvent même se révéler nuisibles ! 🙂

  • Eh bien, je découvre qu’on n’a pas fait qu’exporter des personnes de France au Canada. On y a aussi exporté notre approche de la haute fonction publique.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Un article de Michael J. Armstrong

Avant que le Canada ne légalise le cannabis récréatif en octobre 2018, ses effets potentiels faisaient, comme cela est toujours le cas ailleurs dans le monde, l’objet de nombreux débats.

Aux États-Unis, le gouverneur du Nebraska, Pete Ricketts, a déclaré que le cannabis était une « drogue dangereuse » qui tuerait les enfants. L’homme politique allemand Markus Söder a exprimé des préoccupations similaires alors que le gouvernement s’est accordé au mois d’août autour d’un projet de loi qui ferait... Poursuivre la lecture

Au prétexte de protéger les gens, il y a eu des abus de toute part et on a dépensé sans compter.

Bien que loin des mesures chinoises, les politiques de plusieurs pays occidentaux durant la pandémie étaient à des années-lumière de leurs idéaux libéraux qui les séparent des régimes totalitaires. L’heure des comptes semble enfin avoir sonné pour certains.

Le Canada tient présentement des audiences au sujet des abus du gouvernement de Justin Trudeau dans son utilisation de lois d’urgence face au convoi des camionneurs plus tôt cette... Poursuivre la lecture

Par Elizabeth Nolan Brown.

 

Les travailleurs du sexe canadiens protestent contre la criminalisation de leurs clients. Une coalition de travailleurs du sexe s'est présentée devant la Cour supérieure de l'Ontario la semaine dernière pour plaider contre l'interdiction canadienne de payer pour du sexe. Les groupes contestent également une série de lois anti-prostitution, adoptées en 2014, connues sous le nom de Protection of Communities and Exploited Persons Act (PCEPA).

La PCEPA a été adoptée après que la Cour suprême ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles