Pourquoi le libéralisme n’est pas la marchandisation de la culture

S’il est un domaine où le pédantisme excelle, prétendant défendre la culture des effets nocifs du marché et promouvant un certain élitisme, sous couvert d’affirmer le contraire, c’est bien la culture.

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Pourquoi le libéralisme n’est pas la marchandisation de la culture

Publié le 2 mars 2018
- A +

Par Johan Rivalland.

La culture ne serait pas une marchandise comme les autres (ce qui insinue que c’en est une). Et le libéralisme est accusé parfois d’être l’artisan de ses dérives. Une attaque facile et non fondée. Cinquième volet de la série « Ce que le libéralisme n’est pas ».

 

Qu’entend-on par « culture » ?

Je n’entends pas apporter une définition académique à cette notion. Tout juste peut-on considérer qu’il s’agit de tout ce qui entre dans le domaine de la connaissance, de la découverte, de la transmission, des éléments de l’identité d’une nation ou d’un groupe de nations, de l’histoire, la littérature, les arts en général (dont je ne dresserai pas la liste), sans oublier la culture dite populaire.

 

À qui s’adresse la culture ?

La culture s’adresse à tous. Elle est un élément fondamental à la fois de notre bien-être et de notre liberté, mais également le ciment qui nous lie les uns aux autres. Elle doit constituer avant tout un plaisir, mais l’acquisition d’une culture est importante et à la fois assez exigeante.

 

Quels sont les enjeux ?

Il semble que nous en soyons arrivés, au moins en France (je me limiterai ici au cas de ce pays), à une sorte de « crise de la culture ». Phénomène d’autant plus important que c’est la société dans son ensemble qui peut se trouver en péril, comme l’ont montré des auteurs aussi influents qu’Hannah Arendt. Or, ce n’est rien moins que notre liberté qui est en jeu. Car lorsqu’une société perd ses repères, vit dans une certaine immédiateté inconséquente et insouciante, c’est son fonctionnement et son avenir qu’elle risque de mettre en péril.

 

D’où part ce constat ?

Voici ce qu’écrit, entre autres (car nombreux sont ceux à partager ce constat), Patrick Aulnas dans son article sur « L’abandon silencieux de la culture française » :

La culture française, au sens traditionnel, n’est plus présente. Elle n’est même plus désirée. Ce sont là des savoirs inutiles, dépassés. Mais la culture elle-même, le goût de comprendre, l’effort d’apprendre, la joie de progresser semblent avoir disparu. L’utilitarisme a tout envahi.

 

La faute à « l’ultralibéralisme » ?

On peut alors se demander quelles en sont les causes. Et en particulier, puisque c’est l’objet de ce texte, si c’est la faute à la « société consumériste ultralibérale », comme l’insinue par exemple partiellement et de manière parfaitement sincère Barbara Lefebvre, avec une certaine amertume, dans son très pertinent essai sur la Génération « J’ai le droit », où elle pose la question suivante :

Le temps est-il venu d’assumer l’ultralibéralisme qui réduit la mission de l’école à la production d’une main-d’œuvre docile, flexible et qualifiée en fonction des besoins du marché du travail ? Horizon qui justifierait qu’on extirpe définitivement la culture de l’école pour nous préparer au transhumanisme.

 

… ou à autre chose ?

Redonnons la parole à Patrick Aulnas, à qui je ne ferai pas injure, je pense, et sans vouloir le « classer » abusivement – ce qui est toujours déplaisant – en le considérant comme libéral. Voici ce qu’il constate lui aussi :

… L’appartenance à une communauté historique (dite nation) se dissout. Les priorités de l’enseignement ont été orientées vers autre chose : la formation professionnelle et la focalisation sur le monde actuel, ce qui est nécessaire mais n’implique nullement d’abandon culturel. Désormais, plus de recul, plus de réflexion, plus de culture donc […] La jeunesse occidentale a été privée de la fierté d’appartenir à une grande culture de l’histoire de l’humanité et par conséquent d’un récit structuré de son histoire. Elle est aujourd’hui une proie facile pour les démagogues, les fondamentalistes, les intégristes et toutes les dérives sectaires.

Rien ne permet, en effet, d’affirmer que la philosophie libérale tendrait à considérer la culture comme secondaire et les individus comme de simples instruments de production, ou je ne sais quel délire on peut lui attacher. Tout à l’inverse, le libéralisme n’a jamais été rien d’autre qu’une philosophie de défense des libertés humaines et de l’épanouissement de chacun. On mesure trop les dégâts que peut produire l’ignorance pour négliger l’importance de la culture et promouvoir des idées à courte vue.

Nous avons déjà tenté de démontrer, ici, que le libéralisme est au service de tous, et ne doit en aucun cas être confondu avec le capitalisme, surtout de connivence.

 

Qu’est-ce qui peut, alors, expliquer ce phénomène ?

Si Barbara Lefebvre a parfaitement raison de dénoncer l’affaiblissement dramatique de la culture à l’école, et son diagnostic général est tout à fait juste, comme elle le montre elle-même de manière détaillée la faute en revient aux politiques de tous bords, qui n’ont cessé de saborder le système éducatif.

Or, que je sache, il n’existe aucune collusion, loin de là, entre des politiques qui se proclament d’ailleurs tous anti-libéraux et de quelconques entités présumées libérales, pas même avec des organisations patronales (qui n’ont rien de libérales), que je n’ai jamais entendu proclamer la nécessité de fabriquer une main d’œuvre servile à son service (et que je n’imagine à aucun moment l’avoir souhaité, même en coulisses ; il serait question là, soit dit en passant, d’une sorte de théorie du complot dont nous ne saurions un seul instant concevoir l’existence).

 

Quelles ont pu en être les sources d’inspiration ?

La réponse est donnée de manière très claire dans l’ouvrage auquel il est fait référence ci-dessus : les théories des sociologues des années 1970, les fameuses sciences de l’éducation, les pédagogistes, diverses théories gauchisantes post-soixante-huitardes remettant en cause les fondements antérieurs de notre société.

Ceux-là même qui ont fustigé la « culture bourgeoise » sont ceux qui, tout en détruisant le socle de ce qui pouvait assurer la transmission d’une certaine culture de générations en générations, en ont fait l’instrument d’une remise en cause de la reproduction sociale et des déterminismes, ont œuvré ardemment à déconstruire tout ce qui faisait cette société qu’ils rejetaient comme injuste… mais qui, au final, ont abouti à ce que la culture devienne finalement une sorte de chasse-gardée réservée de fait à une « élite ». Sacré paradoxe !

Puis ce furent les artisans de la défense de la mixité sociale, qui s’est traduite entre autres par la disparition de la culture générale dans les épreuves de certains concours. Ils n’ont fait qu’aggraver encore la situation et lui faire atteindre un stade dramatique et très dangereux, entrant sur le délicat terrain du multiculturalisme et des communautarismes…

 

Et quel en est le résultat ?

Le résultat est celui que nous connaissons. Celui d’un grand malentendu qui conduit au malaise actuel de la jeunesse et à une incompréhension totale, même très naïve et inquiétante, des présents constats que l’on peut faire, comme je vous laisse en juger par la réaction suivante, loin de provenir d’une personne dénuée d’intelligence, et probablement d’une certaine culture, mais qui se croit représentative d’une jeunesse protéiforme dont elle ne mesure certainement pas l’état, dans certains cas, de misère intellectuelle profonde (mais elle n’a manifestement pas dû lire le livre dont elle parle et connaît encore moins les tristes réalités du terrain) :

 

Alors, la culture est-elle une marchandise ?

C’est là que le bât blesse. S’affichant comme les défenseurs de la culture (mais en réalité réservée à une élite), qui ne saurait être considérée comme une vulgaire marchandise, on assiste au ballet de tous ces laudateurs de l’opéra, de l’art contemporain et son grand narcissisme, ou de toutes ces magnifiques initiatives artistiques financées par l’État.

En lieu et place du grand méchant marché, c’est le règne de la connivence, des subventions, mais aussi de tout ce qui va avec… Car on n’est pas très loin, finalement, ce qui risque d’aboutir à l’érection d’un art officiel… Tandis que le bon peuple, lui, serait tout juste bon à se distraire à en mourir, pour paraphraser Neil Postman.

 

La confiscation de la culture et ses dangers

En définitive, est-ce vraiment le marché ou le libéralisme qui sont en cause dans l’affaiblissement de la culture ? Il s’agirait bien plutôt de tout l’inverse : l’accaparement par une élite auto-proclamée de ce qui devrait être un chemin vers la liberté. Avec son armée de profiteurs et les scandales qui y sont attachés, son conformisme de rigueur et ses compromissions en tous genres, jusqu’à rendre la culture fade.

En d’autres temps ou en d’autres lieux, au nom de l’art officiel, on brûlait des livres ou d’autres œuvres, s’ils n’avaient l’heur de plaire au pouvoir en place. Et les totalitarismes, on le sait, commencent toujours par s’attaquer au langage avant de cadenasser toutes les libertés.

Sans aller jusque-là, la culture est avant tout un espace d’expression et de liberté. Et c’est pourquoi on ne peut imaginer un seul instant que ceux qui le promeuvent chercheraient à l’affadir ou la contrôler. Mieux vaut peut-être, justement, faire confiance au marché et à la liberté qu’il sous-tend que dépenser des millions d’euros dans la création d’œuvres anecdotiques et pas toujours de réelle qualité, réservées de fait à un public que l’on qualifiera de confidentiel. Personne n’étant dupe des collusions qu’il y a souvent derrière.

Quant à la culture de base, celle destinée à ouvrir les esprits et donner l’envie d’aller plus loin en volant de ses propres ailes, ce ne sont pas les défenseurs de la liberté qui la renieront. Il ne s’agit plus ici de marché, mais de ce qui devrait paraître être de bon sens et demeurer à la base de tout.

 

À vos réactions

Au terme de ce texte, rédigé d’une seule traite, je ne suis pas sûr d’être vraiment allé au bout de mon intention et je suis conscient des faiblesses inhérentes. Mais je compte sur votre indulgence, et surtout sur vos réactions, pour remédier à toutes ses insuffisances et compléter le thème par vos lumières. J’espère apprendre moi-même de vos échanges, que j’espère nombreux.

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  • A part le titre, qui est une soumission au dictat gauchiste, l’article analyse avec justesse l’état de la culture aujourd’hui.

    Déclarer que la culture n’est pas une marchandise, part du postulat qu’une marchandise est quelque chose de vulgaire, de sale, d’à peine avouable.

    Une marchandise, est, par définition, ce qui se marchande, donc qui s’échange (marché et échange étant des quasi synonymes).
    Or c’est bien dans l’échange que l’Homme se distingue de l’animal. Et qu’est-ce que la culture sinon l’achétype de l’échange : La culture est à la fois ce qui nous distingue et ce qui nous uni, et n’a d’existence que dans l’interaction.

    Parler donc de marchandisation de la culture revient donc à faire exactement ce que dénonce avec justesse l’auteur : réserver la connaissance à une élite auto-proclamée, et d’en refuser l’échange. La réduisant de ce fait au néant.

    • @ jesuisunhommelibre

      Il convient, je crois, de partir du début (la définition du terme « culture ») pour se rendre compte qu’on pourra difficilement arriver à rassembler, forcément dans un texte et un discours (en France), tout ce qui est « culturel »!

      De quoi parle-t-on? De l’art (7, 8 ou 9?), bien sûr, des habitudes coutumières, des techniques constatées plus privilégiées (agriculture, viticulture, cuisine…), de l’évolution du langage, des traditions anciennes, pieusement conservées ou, au contraire évolutives, des scientifiques qui cherchent, trouvent et partagent, des ingénieurs, techniciens et ouvriers qui construisent, etc … etc …? La liste est infinie … et ouverte!

      Par contre, oui, l’art est un commerce (« échange ») entre un artiste qui a besoin de s’exprimer personnellement et son public qui traduit son appréciation sous forme matérielle ou financière: ça commence par les pièces posées dans le chapeau d’un musicien des rues, par exemple.
      Un « ministère de la culture » n’est qu’une « plume » supplémentaire sur le chapeau politique de la « redistribution nationale » qui permet à des politiciens et des administrations de redistribuer une partie de la contribution (non choisie) des « contribuables-mécènes obligatoires » français! Était-ce indispensable?

      Nous pouvons donc être, chacun, des « mécènes »!

      • Et ils attribuent notre argent aux artistes qu’ils connaissent, ce qui est du favoritisme. Alors qu’un marché libre définit les meilleurs qui seront reconnus par leur talent puisque la faveur publique ira à leurs oeuvres!

        • Oui, financer la création conduit à cela, et beaucoup de mouvements culturels n’ont pas eu de financement de création pour émerger.
          Par contre, ils ont eu besoin de salles de spectacles, d’églises, de techniciens formés, de salles de répétitions, d’autorisation de faire tapage, le plus souvent fournis par les pouvoirs publics.
          D’autre part, personne n’aurait les moyens de se payer un grand opéra théâtre au prix réel du marché. Votre idéologie a aussi ses limites.

          • @Tigrou666
            Bonjour,
            « Oui, financer la création conduit à cela, et beaucoup de mouvements culturels n’ont pas eu de financement de création pour émerger. »
            L’Etat nous laisse de moins en moins de quoi nous faire plaisir, en achetant des disques ou allant à des concerts (par exemple), et par là financer des mouvements culturels. De plus c’est lui qui choisit ce que nous devons faire de notre argent. Il décide à qui il redistribue, et ce n’est pas à ceux qui sont à contre-courant (voire contre lui). N’oublions pas que l’Etat veut « financer » des youtubeurs méritants ». (Quelqu’un comme Code-RNO, par exemple, n’aura pas de financements étatiques.)
            « D’autre part, personne n’aurait les moyens de se payer un grand opéra théâtre au prix réel du marché. »
            Du coup, tous les contribuables le paient le « grand opéra théâtre », même, et surtout, ceux qui n’y vont pas.

            • Tout dépend ce qu’on appelle par « culture ». Pour vous il s’agit d’un divertissement, un simple produit de consommation. « se faire plaisir ».
              Comme le précise l’article, la culture est un travail sur soi, une contribution de l’individu vers la société, c’est une démarche exigeante, elle est aussi conservation, création, innovation du patrimoine et des arts vivants, éducation des enfants, découverte.
              Oui tous les contribuables le paye, et la plupart des enfants de ce pays ont été voir du théâtre ou autre forme culturelle à l’école. La sociologie des écoles d’arts, de musique, et de danse, n’est pas si élitiste que vous le pensez.

              • Tigrou666
                Bonjour,
                « Tout dépend ce qu’on appelle par « culture ». Pour vous il s’agit d’un divertissement, un simple produit de consommation. « se faire plaisir ».
                Aller au cinéma pour aller voir une production française (qui fait partie de la « culture » quelle que soit sa qualité actuelle), autorisée, voire financée, par le C.N.C et contrôlée par le C.S.A, c’est accéder à de la culture. Au vu de la qualité des films français, je ne paierai pas 10€ pour une place. (ce qui est de toute façon bien trop pour ma bourse)
                « Oui tous les contribuables le paye, et la plupart des enfants de ce pays ont été voir du théâtre ou autre forme culturelle à l’école. »
                Dans ce cas, pourquoi leur demande-t-on de payer encore quelques euro pour aller justement dans un théâtre pour aller voir une pièce, alors que leurs parents ont déjà contribué ? D’ailleurs, là, ce ne sont pas les parents qui choisissent ce que leurs enfants voient, mais l’Etat qui choisit, et il chosit ce qu’il a adoubé.
                La « Culture » est vaste et vague, et l’Etat décide de ce qui culturel ou non en le subventionnant.
                Vous parlez de l’éducation, et pour être précis, l’éducation et l’instruction sont différentes. Le Patrimoine a un rapport avec le passé et est aussi décidé par l’Etat. Je ne suis pas certain que le « Plug » devienne du patrimoine. (quoique… ne sait jamais)

  • Le terme « culture » est un peu trop vague à mon goût. La plupart du temps (par exemple dans « Ministère de la culture ») il s’agit en fait des arts. Si une production artistique plaît au public elle n’aura pas de mal à trouver des consommateurs pour la financer. La mise sur le marché des biens et services culturels est le test ultime de leur valeur. La marchandisation de la culture est donc une bonne chose car elle permet de trier le bon grain de l’ivraie.

    Certains considèrent que la culture de masse, celle qui plaît aux foules, c’est vulgaire. Joli pléonasme… Mais rien ne les empêche de se regrouper pour financer les oeuvres qui leur plaisent. Ils peuvent aussi trouver des mécènes. Le marché de la culture n’a pas besoin d’être monolithique. Il peut se segmenter comme tout autre marché.

    • @ fm06
      Oui mais non!
      Le problème d’une « culture » d’état (ou du « ministère », c’est kif!), c’est qu’elle a un coût payé évidemment par les citoyens: ces sommes, peut-on imaginer, quittent le budget « mécénat » du citoyen (à circuit court) pour passer par la « redistribution » d’état (ministère) (circuit administratif long et payant!) sans le choix individuel de donner pour ce qu’on aime et approuve: mécénat et ministère de la culture sont des systèmes opposés: le ministre sachant mieux que le contribuable à qui il faut « donner »!

  • LA Culture, ça n’existe pas, c’est une invention des matérialistes universalistes : il existe autant de cultures que d’individus.

    Ce sont les gauchistes qui ont intellectualisé cette notion romantique de vérité culturelle au XIX siècle. Et comme toute utopie, elle est à la fois totalitaire et nihiliste.

    Quant au capitalisme, merci de rappeller que ce n’est qu’une étape dans la destruction de l’échange individuel reposant sur la propriété et la diversté, théorisé par Marx et que ça n’a absolument rien à voir avec le libéralisme.

    La marchandisation de la Culture est donc un énorme homme de paille gauchiste, tout libéral pense diversité (et donc multiculturalisme) et respect des valeurs des autres (et donc sacralisation)

    • @ Stéphane Boulots
      Reconnaissez que l’auteur s’est clairement limité à la « Culture » telle qu’elle est concrètement entendue en France, point de vue nécessairement restrictif que ne partageaient pas l’Union Soviétique ni le National-Socialisme allemand!

      Personnellement, je comprends bien les termes de « néo-libéralisme » ou « d’ultra-libéralime » qui ne parle pas de « philosophie libérale » mais de liberté maximale (donc totalement dérèglementée) dans le seul but de capitaliser et de posséder argent et donc pouvoir, sans trop d’égard pour les conséquences. Mais je, on sort clairement du sujet!

      • le néo-ultra-libéralisme est un homme de paille.

        Selon Marx, l’organisation de la production doit être « organisée » pour répondre aux besoins des gens (à chacun selon ses besoins). Cette organisation passe par des étapes successives qui « effacent » la propriété privée : le capitalisme, le socialisme, puis le communisme.

        Le capitalisme n’est pas le libéralisme, c’est le moins socialiste des modèles d’organisation de la production, l’étape 1 du socialisme. Il est affublé de tous les maux, dus à la cupidité des gens. D’où le « néo-ultra » libéralisme ou capitalisme dérégulé qui est un refus de cette organisation centralisée.

        L’axiome de base étant faux (il faut réguler centralement pour répondre aux besoins de chacun) le reste n’est que propagande mensongère et caricaturale.

        Le modèle économique libéral n’est pas le capitalisme : la soumission des travailleurs à l’employeur est désapprouvée par le libéralisme qui n’admet que des relations contractuelles dans lesquelles les libertés priment sur l’autorité.

  • Je suis en accord avec les deux commentaires précédents;
    Les oeuvres « d’art ou de l’esprit » peuvent être sans problèmes des marchandises ( si on désire les échanger contre monnaie,plutôt que de se les prêter, donner,faire salon) ). A partir du moment ou on les vend se sont des marchandises. Il n’y a rien de péjorant pour ces oeuvres .Des carottes ,un livre, une voiture, un acte médical,une sculpture , sont des marchandises tous aussi dignes ,ce qu’il les différencient , est leur nature , leur caractéristiques, la signification de leur achat … Il serait manquer de discernement de confondre comme objet ce qui correspond à une marchandise. Le communs des mortels ne comment aucune confusion entre un paquet de pâtes , un litre d’essence et un disque de Mika .
    Il y a une nostalgie des artistes protégés et rémunérés par un roi ,un prince, un pape ,un prélat, chez ceux qui pose le péjoration de l’art par sa marchandisation . Une nostalgie d’un statut quasi aristocratique, de caste… Je ne suis pas n’importe qui …
    Quant à » l’art contemporain »I y a un système de connivence complexe entre les institutions étatiques et privées. Les oeuvres qui en proviennent peuvent être le pire et le meilleur( comme celle plus strictement dépendante du marché) .Les artistes qui en font partie le doivent à l’appartenance à une coterie indépendante de l’intérêt de leur travail . Quant au prix, le marché des oeuvres très chères et un petit pourcentage du marché de l’art, lui très petit marché comparé aux autre marchés( Voir Harry Bellet sur you tube) .
    Pour ce qui est de la perte d’importance la culture en général(culture générale), les pistes sont bien exposées dans l’articles et mériterait une étude historique et /ou sociologique( façon Raymon Boudon pour mon gout) . Ce qu’on appelait les humanités n’est plus une référence importante .
    Il convient aussi de rappeler le mépris du parvenu, du « plouc » etc .
    Mais dans la confusion qui règne à ce sujet ce n’est pas le parvenu ou le « Plouc « qui prend sa revanche , mais elles plutôt le fait des mélanges d’origines « Grammciste », mêlée à une libéralisation des moeurs et de la culture, de la mondialisation corollaire de cela, à un mélanges des genres culturels, artistiques, et aussi à l’énormes production culturelles(aussi dans le domaine universitaire).

    Avoir de la culture est toujours un atout surtout quand vous ne faites pas partie des réseaux , ou si vous n’êtes pas un enfant de…

  • Barbara Lefebvre nous sert les habituels poncifs de gauche, proclamant que tout est de la faute de l’ultralibéralisme. Alors que s’il y a une éducation gaucho-marxiste c’est bien celle de la France. Ce sont les gauchiste qui ont supprimé la culture de l’enseignement en France. Najat Valleau Belkacem n’est pas une libérale que l’on sache! Donc Madame Barbara Lefebvre est une bécasse qui répète bêtement ce qu’elle a entendu. Car s’il y a une chose à laquelle les libéraux sont attachés c’est justement à l’enseignement pour tous qu’ils prônent depuis le XVIIIe siècle.

  • L’article avait bien commencé, le voilà qui tire à boulet rouge sur mai 68. Hors sujet.
    Si mai 68 s’était emparé du monde culturel, à titre d’exemple, on enseignerait Jimi Hendrix et la pop culture dans les conservatoires. Ce n’est pas du tout le cas, la plupart du financement de la culture va précisément à des formes culturelles académiques ou de conservation.

    L’évolution des pratiques de consommation et surtout des supports, sont bien réels : effectivement le consommateur est attiré vers la facilité, l’éphémère, le gratuit.
    Ce n’est pas vraiment compatible avec le culturel, qui demande effort, et s’envisage sur le long terme.

    Quant au libéralisme, je pense que les pouvoirs publics doivent se limiter à financer des lieux de production, d’éducation, et de diffusion (ce qui n’est déjà pas rien), mais en aucun cas les gérer eux même, ni financer directement la création.
    Il y a donc un juste milieu entre laisser faire total et collectivisme.

  • « War is Peace »‘(la guerre c’est la paix) ; « Freedom is Slavery » (la liberté c’est l’esclavage) ; « Ignorance is Strength » (l’ignorance c’est la force), sont écrits sur l’afficihe derrière la demoiselle dans la vidéo. Elle doit bien avoir un T-Shirt du « BouChe » dans sa garde robe.
    « […] des jeunes qui seraient individualistes, impolis et mal élevés globalement. » « et leurs parents » cite-t-elle.
    Oui, c’est le cas. Cette demoiselle confond « individualiste » et « égoïste ».

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