Le libéralisme fumeux de la Macronie

La formule électorale du « en même temps » de Macron est vouée à n’obtenir guère plus que les errements de François Hollande.

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Le libéralisme fumeux de la Macronie

Publié le 14 février 2018
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Par Nathalie MP.

« On a libéré, maintenant il faut protéger », affirmait la présidente LREM de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale Brigitte Bourguignon dans Le Figaro d’avant-hier. Elle considérait même que « l’année 2017 a été l’année où on a libéré l’économie, avec les ordonnances, la loi de finances. On arrive en 2018 dans l’autre volet, celui de la protection de l’individu. »

À l’entendre, en moins de neuf mois, Emmanuel Macron est parvenu à transformer tellement la France que ça y est, c’est bon, le pays est complètement libéralisé. Fini les contraintes inutiles et les réglementations absurdes, fini l’immixtion de l’État dans tout et n’importe quoi, fini les impôts confiscatoires et décourageants ! Fermons ce chapitre douloureux pour n’y plus revenir et songeons plutôt à renforcer les protections du modèle social que le monde entier nous envie !

 

Des médias béats d’admiration

Dans la même édition du Figaro, l’éditorial lui donnait complaisamment raison sur le premier point  concernant la réforme « libérale » :

« Police de proximité, baccalauréat, apprentissage, assurance-chômage, SNCF, audiovisuel public, laïcité, fonction publique, retraites […] c’est peu dire que le gouvernement avance sur les chapeaux de roues. »

C’est à peine si le journaliste émet quelques petites réserves : encore faudra-t-il que tout ceci se passe « sans heurts » et encore faudra-t-il que le gouvernement agisse « sans faiblesse ».

Difficile d’oublier également que la Cour des comptes estime dans son récent rapport 2018 que la trajectoire des finances publiques « est affectée de nombreuses fragilités », même si elle se montre moins sévère que du temps de Hollande et Sapin.

Mais dans l’ensemble, l’enthousiasme le plus connivent et le plus flagorneur est de mise. Quel homme, ou plutôt quel surhomme, ce Macron ! C’est du jamais vu. On savait déjà qu’il montait les escaliers de l’Élysée quatre à quatre, mais là ! Jugez plutôt :

« S’il continue à ce rythme […], la totalité du programme d’Emmanuel Macron aura été exécutée en à peine deux ans. »

 

Quelles transformations ? Quel libéralisme ?

Cependant, en considérant ce que Mme Bourguignon fait entrer dans son volet libéralisation – qui, pour elle, appartient donc au passé – et en la voyant se focaliser maintenant avec gourmandise sur le volet protection, il y a largement de quoi s’interroger sur la réalité des transformations mises en oeuvre par Emmanuel Macron et son gouvernement.

En 2012, François Hollande était arrivé facilement au pouvoir sur la promesse pas trop compliquée qu’il allait défaire tout ce que son prédécesseur Nicolas Sarkozy avait fait. Ce dernier était l’homme des « cadeaux aux riches » et de la « casse du service public » ; Hollande serait donc l’ennemi irréductible du monde de la finance et le généreux promoteur d’une tranche d’impôt à 75 % pour les plus hauts revenus. De quoi plaire à la gauche la plus archaïque et à tous ceux, nombreux, qui n’aimaient pas Sarkozy.

La réalité est cependant venue mettre son grain de sable dans ces beaux projets qui se sont terminés sans gloire pour Hollande et en véritable suicide par éclatement interne pour le Parti socialiste.

 

Politique à la vénézuélienne

En 2017, Emmanuel Macron a tenté quelque chose de plus subtil. Les impôts à 75 %, les hausses brutales du salaire minimum, les nationalisations de ceci ou cela, c’est de la politique à la vénézuelienne qui a fait ses preuves maléfiques aussi bien sur le plan des libertés que de la prospérité.

Nombreux sont les Français de droite, de gauche ou du centre qui partagent une sensibilité social-démocrate. Ils ne croient plus à ces vieille lunes marxistes et commencent à percevoir que notre train de vie dépend beaucoup de la vitalité de nos entreprises – pour peu qu’on ne les laisse pas se vautrer dans le pur profit. Vive la France moderne et startupeuse avec Macron !

Mais tout aussi – ou encore plus – nombreux sont les Français qui tiennent à notre modèle social qui protège et indemnise au-delà de tout ce qui se pratique dans le reste du monde développé.

Macron tenait là sa formule gagnante, le fameux balancement qui consiste à libérer les énergies et « en même temps » à protéger. On comprend qu’une telle promesse puisse plaire : on va se moderniser, on va penser printemps (oui, j’aime bien, c’est tellement com’ et creux !), on va retrouver des couleurs, mais sans trop d’effort, en douceur et sans douleur.

 

Tout pour le secteur improductif

À ce stade, rappelons que la France est en tête de nombreux palmarès européens ou mondiaux qui, tous, attestent que ce n’est pas la protection qui manque chez nous. Elle est si loin de manquer qu’elle aurait même tendance à nous plomber en opérant un transfert particulièrement lourd du secteur productif au secteur improductif.

Résumé : dépenses publiques à 57 % du PIB, prélèvements obligatoires à 45 %, dette publique pas loin des 100 %. Et curieusement, croissance toujours à la traîne des autres pays (1,8 % en 2017 contre 2,4 % pour la zone euro d’après les dernières prévisions de l’UE) et taux de chômage à 9,5 % soit plus du double de celui qu’on observe chez nos voisins, lesquels sont loin de dépenser et prélever comme nous.

Je m’excuse auprès de mes lecteurs réguliers qui savent déjà tout cela. Mais comme j’ai entendu de mes propres oreilles lors d’un dîner récent que nous autres Français avons beaucoup de chance car chez nous la santé est gratuite, comme j’ai entendu à la même table un professeur de médecine déclarer que sa fierté, c’était de travailler dans un pays où l’on soigne les pauvres aussi bien que les riches sans leur demander un sou et qu’on ne verrait pas ça ailleurs, je pense qu’il n’est pas inutile de redire tout ceci.

 

Rien sur la dépense publique

Qu’on me comprenne bien. Je ne conteste nullement le fait que les plus démunis reçoivent assistance. Mais la question de la forme et de l’origine de cette assistance se pose.

Et n’y aurait-il pas encore plus de fierté à se dire qu’on vit dans un pays où le nombre de pauvres et de chômeurs diminue plutôt que de s’enorgueillir d’indemniser des pauvres toujours plus nombreux ? Comment est-il possible qu’avec la redistribution particulièrement élevée que nous connaissons en France, nous ayons tant de chômeurs, tant de travailleurs pauvres et tant d’allocataires du RSA et autres minima sociaux ?

Quand on en arrive à un taux de dépenses publiques de 57 % du PIB, ce qui fait de nous les champions d’Europe, on doit se poser la question en toute lucidité et sans tabou.

Emmanuel Macron l’a posée mais il y a répondu de façon parfaitement superficielle. Lorsqu’il était ministre de l’Économie de François Hollande, il avait beau jeu de se faire remarquer en déclarant, par exemple lors de l’université d’été du MEDEF en 2015 :

La gauche a cru que la France pouvait aller mieux en travaillant moins, c’était des fausses idées.

 

Quelle libéralisation du marché du travail ?

Depuis, il est devenu président et il a fait adopter une réforme du Code du travail. A-t-il touché aux 35 heures dont nous pleurons les effets délétères depuis 20 ans ? Non. Où en est la libéralisation profonde du marché du travail ? Nulle part.

De la même façon, il a souvent fustigé les dérapages de la dépense publique et de la dette. Son budget 2018 témoigne-t-il d’une maîtrise des dépenses et des prélèvements obligatoires ? Non, tout continue à augmenter.

La Cour des comptes s’interroge sur la crédibilité de ce budget et elle a d’ailleurs signalé que pour 2017, « les mesures de freinage […] n’auront pas empêché la dépense de croître au rythme moyen des cinq années précédentes. »

De nombreux autres exemples témoignent de la répugnance du gouvernement à laisser les acteurs économiques s’entendre eux-mêmes sur un marché libre et non faussé. Voir le plan Le Maire pour les entreprises, ou la loi Alimentation qui n’a de cesse de vouloir fixer administrativement les prix, les « justes » prix, comme si cette notion pouvait avoir un sens en dehors de l’ajustement de l’offre et de la demande. Sans compter les nouvelles taxes et contributions qui ont fleuri ces derniers temps.

 

L’État reste au centre du jeu

Autrement dit, l’État reste central dans les décisions. La libéralisation n’a pas eu lieu, ou si peu, et on apprend maintenant que c’en est fini, ou presque, et qu’on peut donc passer allègrement au second volet, celui de la protection. Le mot est rassurant, mais au niveau où nous en sommes en France, il ne peut signifier qu’une chose : encore plus de dépenses, encore plus de prélèvements, pour fort peu de résultats.

Finalement, la formule électorale du « en même temps » de Macron est vouée à n’obtenir guère plus que les errements de François Hollande. C’est désolant, car si ce dernier bénéficiait d’un « alignement des planètes » favorable pour faire des réformes structurelles sérieuses (taux, pétrole et dollar bas), Macron dispose depuis son élection d’une fenêtre similaire à laquelle s’ajoute une reprise de la croissance mondiale.

Ce serait le bon moment pour restructurer la France avant qu’un coup d’arrêt, par hausse des taux d’intérêt par exemple, ne survienne. Malheureusement, quand les affaires reprennent, on ne voit plus la nécessité de faire des réformes. Les bons résultats seront largement dus à des éléments exogènes, mais il sera toujours possible de se les attribuer.

Quand la culture économique des Français est telle que certains, pas les moins éduqués pourtant, arrivent à dire sans rire que la médecine est gratuite en France, cela ne devrait poser aucun problème et conforter tout le monde dans l’idée qu’on a bien assez libéralisé comme ça.

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  • Macron est un étatiste. Il n’est pas libéral.

  • Il n’y a que certains journalistes qui croient au miracle. Pour le reste, comme les autres, taxer, taxer, et encore taxer et inventions d’impôts indirects pour faire passer la pilule. Il parle beaucoup, s’agite beaucoup mais après. Cel

  • de l’enfumage !!!!!

  • Nathalie MP a malheureusement raison et il faut bien le reconnaître: Macron continue à nous faire du socialisme de masse à grand coup de dépense publique qui continue à augmenter, financée par de nouveaux prélèvements fiscaux et de la dette qui augmentent également. Le plus stupéfiant là dedans c’est que l’ensemble de la gauche française (« le peuple de gauche » !) hurle en même temps au président des riches .
    Se rend-il compte qu’il va bientôt devenir le président de plus personne ?

  • Merci pour votre article au vitriol mais réaliste de la politique de Macron.
    Vous avez raison de dénoncer les journalistes flagorneurs à l’esprit courtisan qui sont de connivence.
    Macron est un manipulateur aidé des médias, journaux et journalistes. Et les députés LREM ne valent pas cher non plus par leur arrogance, leurs mensonges, leur mépris des réalités.

  • Macron ira dans le mur et nous avec, car fondamentalement sa politique reste une politique étatiste, jacobine, collectiviste, antilibérale, pro immigration incontrôlée, globaliste (rallié à l’empire américain), communautariste, multi culturaliste prônant le métissage, keynésienne de dépenses publiques à tout va et de prélèvements obligatoires confiscatoires. Ça ne peut pas réussir ! L’échec est assuré. On y aura gagné d’avoir un peu moins honte sur la scène internationale où Macron a un peu plus de tenue que son prédécesseur Pignouf 1er, l’homme qui négociait en live avec Leonarda…

    • En quoi rallié à l’empire américain? Déjà il n’y a PAS d’empire américain, car un empire est centralisé, le pouvoir étant exclusivement tenu par la nation dominante. Or je vous rappelle que sous Georges Bush l’Europe a refusé de suivre en Irak. Et aucun pays n’obéit à ses injonctions!
      Alors fichez nous la paix avec votre anti-américanisme débile!

  • Ces gens sont malades ou débiles? Ils ont fait un semblant de réforme et pour eux ils ont libéralisé l’économie?
    Ce pays est foutu à cause de ses politiciens de merde!

    • Macron applique à la lettre un grand classique de l’étatisme : tout changer en apparence pour que rien ne change au fond.

      Exemple : dans le code du travail, le gouvernement a déclaré que tout pouvait être discuté sauf les seuils sociaux, intouchables, inaltérables. Pourtant, on sait qu’il suffit de modifier les seuils sociaux pour vider le code du travail de sa substance collectiviste et libérer vraiment les entreprises. Dans ce pays, la réforme est simple. A peine une vingtaine de textes doivent être supprimés, modifiés ou ajoutés pour que tout change au fond. Avec Macron, soyez assurés qu’aucun de ces textes ne connaîtra le début du commencement d’une refonte.

      Mais « en même temps », cet article de qualité est surprenant. c’était bien le même Contrepoints qui soutenait Macron début 2017 en interdisant toute expression qui aurait pu contrarier sa candidature ?

    • Cavaignac, j’abonde dans le sens de vos deux premiers paragraphes, que j’aurais volontiers agrémentés d’un « +1 ».
      Mais le troisième me semble inutile et injuste. Sans doute, certains rédacteurs de CP ont eu des a priori favorables à EM, que je m’explique difficilement vu qu’il était patent tant dans son action auprès de FH que de son discours (et même de son livre) qu’il est un social-démocrate jacobin à mille lieues de tout libéralisme digne de ce nom.
      Mais d’autres rédacteurs ont toujours été plus dubitatifs et en aucun cas l’expression en ce sens ne m’a parue limitée en ces lieux.

      • Disons que la ligne éditoriale aujourd’hui très critique en apparence n’a pas une grande crédibilité compte tenu de ce qui s’est passé dans ces colonnes début 2017. Le retournement de veste (joli revers) est pour le moins curieux.

  • C’est assez drôle, j’ai regardé récemment, une nouvelle fois, la saga star Wars épisodes 1,2 et 3, ainsi que la série animée » the clone Wars ». La ressemblance entre la République de Star Wars et la République française est assez frappante.
    Je pense que Georges Lucas s’est fortement inspiré de la France pour sa fiction.
    Ce qui est malheureux, c’est que cette république évolue en dictature progressivement tout au long de la saga. Ça n’augure rien de bon pour le futur

    • On y est déjà, non ❓

      • N’exagérons rien. La France est tout au plus une démocratie imparfaite. Assez loin de la Suisse, de la Norvège, du Danemark ou de la Finlande. Mais encore plus loin, heureusement, de la Russie, de la Turquie, ou pour rester en Europe, de la Hongrie.

    • Atlas Shrugged d’Ayn Rand semble aussi bien inspiré de nos « démocraties » « libérales » France et Canada en tête !

    • Dormez tranquille brave Gens, ça va bien se passer…

      Si vous avez écouté le discours de MACRON à DAVOS, nul doute que vous aurez remarqué qu’en fait, c’est… PALPATINE!

      Dormez tranquille braves Gens… ça va bien se passer au Pays de l’Inaptocratie* triomphante tant que la Politique sera un Métier !

  • Libéral fumeux…plutôt joueur de flûte comme dans le conte , il attire les rats comme personne avant lui…vivement qu’il sorte de la cité lui et son troupeau de bêtes à poils

    • Bah, faut pas espérer mieux. Si c’est Wauquiez, on aura le même, en plus c.. ! Enarques tous les deux, comme Hollande avant, ils feront exactement ce que l’Administration leur demande de faire. La gesticulation politique n’aura pas la même saveur, mais les actes resteront désespérément les mêmes.

  • Dans toute organisation il y a un « back office » et un « front office ».
    Pour un fonctionnement efficace, toute organisation doit veiller à 3 règles essentielles:
    Règle 1: le « back office » doit être sous-dimensionné par rapport au « front office ».
    Règle 2 : le « front office » dirige
    Règle 3 : le « back office » est au service du « front office » qui le sollicite que s’il en a besoin. c’est ce qu’on appelle en organisation le principe de subsidiarité.

    En France, services publics et collectivités locales c’est tout le contraire de ces 3 règles.
    Bonne nouvelle: la réforme, c’est très simple.
    1) dégraissage des « back office » de tout ce qui n’est pas du domaine régalien.
    2) on commence par « virer » les hauts fonctionnaires car en ménage un escalier se balaie toujours par le haut.
    3) on redonne des responsabilités au « front office » selon le principe de subsidiarité

    La mauvaise nouvelle : les personnes qui sont chargés de la réforme (Macron et son entourage) sont issus du « back office ».
    C’est difficile pour eux de couper la branche sur laquelle ils sont assis.
    Donc pas d’issue aux problèmes de notre pays!
    D’autant plus que le « franchouillard moyen » (celui qui est majoritaire et qui vote) n’arrête pas de demander de nouvelles dispositions réglementaires sur n’importe quel sujet car il n’est pas capable de se prendre en main.
    Donc longue vie à l’étatisme!

  • +1 @l’article en même temps seul les gros naïf auront été surpris

  • c’est un nouveau mot macronerie.

  • Macron n’est libéral, et un libéral timide, que sur le plan économique. Sur le reste, tout le reste, il est très mou du genou. Sur la PMA, une promesse de Hollande 2012, on ne voit toujours rien venir. Sur le service national, on se croirait revenu 30 ans en arrière (les objecteurs de conscience auront-ils droit de cité dans la France de Macron ?)…
    Macron est un pur produit de l’énarchie triomphante, comme Hollande avant lui, et Wauquiez après… Un technocrate qui règle ses pas dans les pas de l’administration…
    Bref, après un démarrage en fanfare, le soufflé retombe tranquillement, et sa cote avec, plombée il est vrai par quelques décisions ubuesques, des 5 € rabotées au 80 km/h sur la route en passant par des augmentations de taxes (carburant, tabac…) en opposition frontale avec le discours sur le gain du pouvoir d’achat.
    Son principal problème, c’est qu’il a changé de conseiller. Il est passé de ceux de sa campagne, plutôt visionnaires, à ceux de son administration, plutôt immobilistes.

    • Le libéralisme n’est ni économique ni sociétal. Dans le premier cas c’est du capitalisme simple, dans le second c’est libertaire. Le libéralisme laisse les gens être libres et assumer leurs choix (par exemple pour la PMA, si je suis une femme en couple avec une femme ou un homme en couple avec un homme je ne peux pas avoir d’enfants sauf à ce que quelqu’un qui en a accepte librement de me confier le sien. Ou qu’un médecin accepte librement d’agir…
      Tout ça est éminemment contraire à un loi « autorisant » (lire, finançant : de facto aujourd’hui vous n’irez pas en taule pour une PMA, une GPA ou autre, même si c’est « illégal » et dans un cadre libéral, vraiment libéral, ça n’ira pas plus loin -ou si, il n’y aura plus la menace diffuse, improbable, et distante mais tout de même, de poursuite tant que vous n’avez pas usé de coercition pour obtenir ce que vous vouliez).

      Mais un truc comme ça, vraiment libéral, ça pose un gros problème en France, où chacun, libéraux compris veut des lois pour garantir ses lubies (et empêcher celles des autres, nous sommes un peuple envieux et jaloux), et surtout où près de la moitié de la population vit directement ou indirectement, de l’État e

      • La loi « autorisant », dans mon esprit, ne sert qu’à défaire la précédente loi ‘interdisant ».
        Pour moi, la définition la plus précise du libéralisme est : « ne pas nuire » (sous entendu, tout le reste est autorisé).
        La question du financement de nos « lubies » comme vous dites, est un sujet annexe, non principal, et dépend bien évidemment des moyens dont dispose, à un moment donné, l’Etat.
        Pour faire un peu de provocation, je pourrais dire que la « propriété privée » est aussi une lubie, et financée, dans les moyens de la garantir par la police, par tous les contribuables, y compris de ceux qui ne sont propriétaires de rien ou de pas grand chose.
        Intellectuellement, il n’est pas impensable de réfléchir à un libéralisme où la propriété privée est une affaire strictement individuelle, ou l’Etat n’intervient pas ; ça porte un nom, je crois : l’anarcho-capitalisme (branche particulièrement poussée du libéralisme).

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