La démocratie recule dans le monde

L’un des facteurs qui a contribué au recul de la démocratie a été, selon The Economist, le déclin des libertés médiatiques et la réduction de la liberté d’expression, en raison notamment des menaces croissantes de répression gouvernementale.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La démocratie recule dans le monde

Publié le 13 février 2018
- A +

Par Thierry Godefridi.

Selon le dernier indice annuel du magazine The Economist, la démocratie a accusé un recul notable dans le monde au cours de l’année écoulée. Cet indice évalue l’état de la démocratie dans 165 États indépendants et deux territoires et prend en compte cinq catégories principales : le pluralisme et le processus électoral, les libertés civiques, le fonctionnement du gouvernement, la participation politique et la culture politique.

En 2017, l’indice a enregistré sa pire performance depuis 2010 au lendemain de la crise financière et économique mondiale. Aucune région n’améliore son score moyen en 2017 par rapport à 2016.

L’un des facteurs qui a contribué à ce recul de la démocratie dans le monde a été, selon The Economist, le déclin marqué des libertés médiatiques et la réduction de la liberté d’expression, en raison notamment des menaces croissantes de répression gouvernementale. Le rapport sur l’indice de la démocratie de cette année met un accent particulier sur la liberté des médias et comprend un nouvel indice de la liberté des médias et un classement mondial.

Les conclusions de The Economist

Parmi ses principales conclusions, le rapport de The Economist relève :

– Un approfondissement des divisions politiques, sociales et culturelles se manifestant dans de nombreuses démocraties de par le monde ;

– Le fait que l’Asie ait connu le plus grand déclin démocratique de toutes les (sept) régions ;

– Une forte baisse du score de l’Espagne, même si celle-ci conserve son statut de démocratie pleine, cette baisse faisant suite à la gestion par le gouvernement national de la crise en Catalogne ;

– Un podium constitué de pays nordiques (Norvège, Islande, Suède) et la dernière place de la Corée du Nord au classement général.

Les 19 pays considérés par The Economist comme de « pleines démocraties » sont, dans cet ordre, les suivants : Norvège (score général sur 10 : 9,87), Islande (9,58), Suède (9,39), Nouvelle-Zélande (9,26), Danemark (9,22), Irlande (9,15), Canada (9,15), Australie (9,09), Finlande (9,03), Suisse (9,03), Pays-Bas (8,89), Luxembourg (8,81), Allemagne (8,61), Royaume-Uni (8,53), Autriche (8,42), Île Maurice (8,22), Malte (8,15), Uruguay (8,12) et Espagne (8,08).

Les États-Unis (21es, ex-æquo avec l’Italie, 7,98/10), la France (29e, 7,80/10) et la Belgique (32e, 7,78/10) sont rangés par The Economist parmi les « démocraties imparfaites » dont font, entre autres, également partie la Corée du Sud, le Japon, le Cap Vert, le Chili, le Portugal, l’Estonie, Israël ainsi que, plus loin, Singapour, Hong Kong et l’Équateur.

Sur le web

Voir les commentaires (6)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (6)
  • The Economist est une feuille de choux. Selon newsinenglish.no; COMMENTARY: As two of Norway’s political parties consider major personnel changes, the two most striking features of Norway’s political system may be that individual lawmakers aren’t held personally accountable to voters, and that consent of the governed isn’t required to decide who actually governs, writes journalist and author Solveig Torvik (photo). En Suisse le peuple vote ses impots.

  • En même temps le très improbable progrès du libéralisme supposerait aussi un recul de la démocratie qui converge par construction vers un instrument de dictature de la majorité (tendance dite sociale-démocrate).

    • @mc2
      Bonsoir,
      « En même temps le très improbable progrès du libéralisme supposerait aussi un recul de la démocratie qui converge par construction vers un instrument de dictature de la majorité (tendance dite sociale-démocrate). »
      WHahaha ! et le NSDAP était libéral ! C’te blague !
      Nous sommes en Social-démocratie, et la dictature sournoise en place est celle d’une minorité sur la majorité.

  • avec internet , et certains médias indépendants ( et courageux ) on apprend beaucoup de choses pas très catholiques au sujet de ceux qui nous gouvernent ; ce qui peut engendrer de la part des populations , la masse comme ils disent , des réactions négatives voire violentes ; et ça , ils en ont peur ; et cette peur ils la contre en modifiant la démocratie à leur avantage pour se protéger ;

  • big brother n’aime pas avoir la trouille ou etre contrarié dans ses projets alors il cogne ! et c’est pas fini les amis pour ce qui est d’internet un seul espoir le projet russe mis en place pour cet été !

  • Bref, une démocratie pleine et entière, c’est soit un petit peuple, soit plusieurs petits peuples sur un territoire immense et quasi vide !
    Exemple : la NZ, 5 millions de personnes sur une île dont la superficie est supérieure à celle de la Grande Bretagne !
    Cherchez l’erreur…

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La démocratie libérale est un régime politique jeune et fragile. Elle commence véritablement à se concrétiser à la fin du XIXe siècle, et n’existe que dans une trentaine de pays dans le monde. Le primat de l’individu constitue son principal pilier qui est d’abord politique : garantir les droits naturels de l’Homme (la vie, la propriété, la liberté, la vie privée, la religion, la sécurité…) et limiter l’action de l’État¹.

La propriété de soi d’abord, la propriété des choses par le travail ensuite, la pensée critique (libre examen), la t... Poursuivre la lecture

6
Sauvegarder cet article

 

 

Le 12 décembre dernier s’est tenue une nouvelle édition de l’Assemblée des Idées, un cycle de débats bimestriel organisé à la Galerie des Fêtes de l’Hôtel de Lassay, résidence officielle de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui préside également cette série de colloques.

Après le logement, le rôle de la France à l’international, l’intelligence artificielle ou encore la morale, la chambre basse a accueilli plusieurs dirigeants de médias pour débattre du pluralisme et de l’indépendance ... Poursuivre la lecture

Un article de l'IREF.

Après avoir déclaré qu’il fallait absolument un accord sur le projet de Loi immigration, et avoir tout fait pour y parvenir dans sa négociation avec les élus Les Républicains, le gouvernement se renie.

 

La mauvaise foi macroniste

Le mercredi 20 décembre au matin, Emmanuel Macron déclarait en Conseil des ministres : il y a dans ce texte « des choses que je n’aime pas, mais qui ne sont pas contre nos valeurs ». Le soir même à la télévision, il justifie le compromis et l’« assume totalement » par... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles