Créations d’entreprises : l’État se trompe encore

L’État continue à vouloir aider les entrepreneurs, mais encore une fois il n’identifie pas la bonne solution.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Keys by Erik Jaeger(CC BY-NC 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Créations d’entreprises : l’État se trompe encore

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 29 janvier 2018
- A +

Par Valérie Pascale.

À partir du 1er janvier 2019, tous les créateurs et repreneurs d’entreprises seront éligibles à l’Accre, aide à la création ou reprise d’entreprise, qui pour le moment concerne principalement les demandeurs d’emploi. Mais ce ne sont pas l’Accre ni les autres aides de l’État qui vont relancer les créations d’entreprises et résoudre le chômage…

L’aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise (Accre) consiste en une exonération partielle de charges sociales pendant les douze premiers mois d’activité.

Actuellement certains créateurs et repreneurs d’entreprise (essentiellement les demandeurs d’emploi et bénéficiaires des minima sociaux) dont les revenus d’activité sont inférieurs au plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 39 732 euros en 2018, peuvent bénéficier, sous certaines conditions, de l’exonération de cotisations sociales « Accre » pendant les douze premiers mois d’activité (ou trois ans pour les micro-entrepreneurs).

La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018 prévoit qu’à compter du 1er janvier 2019, tous les créateurs et repreneurs bénéficieront de cette exonération (renommée « exonération de début d’activité ») qui sera, comme actuellement, totale en cas de revenu annuel inférieur aux trois quarts du plafond de la Sécurité sociale, et dégressive entre les trois quarts du plafond et le plafond.

Ainsi, l’État continue de montrer son désir d’aider les entrepreneurs et de relancer les créations d’entreprises en France pour résoudre le chômage. Mais, encore une fois, la solution n’est pas bonne. Si la mesure n’est pas mauvaise en soi, il est naïf de croire que l’Accre et les autres aides de petits montants fournies par l’État aux créateurs et repreneurs d’entreprises, puissent avoir un effet visible sur le chômage.

Seule la création et le développement d’une multitude de jeunes entreprises à forte croissance pourront en avoir un. Et pour les faire émerger, leurs besoins de financement et d’accompagnement sont bien plus considérables.

Ce sont les business angels et non l’État qui sont les mieux placés pour les leur fournir. Au vu du caractère risqué de l’investissement dans des jeunes entreprises, de nouvelles incitations fiscales sont cependant nécessaires.

Sur le web

Voir les commentaires (4)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (4)
  • Je ne comprends pas l’argumentation de cet article car les 2 systèmes (exo de début d’activité et levée de fonds) sont complémentaires, ne recouvrent pas les mêmes activités ni la même ambition de développement (plutôt petit commerce artisanat et service pour l’auto entrepreneur).

    • Pourquoi exonérer en début d’activité, si ce n’est pour permettre d’essayer de se lancer avec pas tout à fait les ressources nécessaires ? Il me semble qu’il vaudrait mieux diminuer les charges, même moins, à tous les stades de l’activité et favoriser la constitution de ressources de départ plus abondantes.

  • Ce ne sont pas ces imbéciles d’énarques et de politiciens qui comprendront un jour comment cela marche. De plus avec la mentalité communiste française et la jalousie des riches!

  • « l’Etat se trompe encore »
    = pléonasme.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Auteur : Anne Jeny, Professor, Accounting Department, IÉSEG School of Management

Les processus de création de valeur ont connu d’importantes évolutions ces dernières années. Comparons par exemple Google (Alphabet), un étendard de la nouvelle économie et une entreprise relevant du secteur industriel traditionnel, comme le constructeur automobile General Motors. La réussite de Google apparaît au travers de sa capitalisation boursière, celle-ci atteignant 1148 milliards de dollars pour environ 190 234 salariés fin 2022. General Motors aff... Poursuivre la lecture

Article publié initialement sur l'IREF.

Cet été 2023, la SNCF a atteint un jalon impressionnant en vendant pas moins de 24 millions de billets de train, marquant ainsi une augmentation de 4 % par rapport à l'année précédente.

Ce record aurait pu être encore plus conséquent si elle disposait d'un parc de wagons plus important. Au cours de la dernière décennie, la compagnie ferroviaire a réduit son offre, passant de 520 à 360 wagons, laissant ainsi une part significative de la demande insatisfaite, en particulier entre mai et débu... Poursuivre la lecture

Par Philbert Carbon. Un article de l'IREF

 

Idée gaulliste s’il en est, la participation des salariés aux résultats de l’entreprise, instaurée en 1959, avait pour ambition initiale de rapprocher patrons et salariés en leur donnant des intérêts communs. Une récente étude du Centre d’analyse économique tend à montrer que cette participation se fait au détriment des actionnaires. Ainsi, elle contribuerait plutôt à les opposer.

En 1959, en lançant la participation des salariés aux résultats de l’entreprise, le général de... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles