Contre les fake news, vive le marché libre de l’info !

Légiférer contre les fake news, en plus d’être liberticide, ne résoudra pas la crise de la presse.

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Contre les fake news, vive le marché libre de l’info !

Publié le 19 juillet 2018
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Par Nathalie MP.

L’année 2018 commence à peine, et c’est déjà bien mal parti pour les libertés ! Dans ses voeux à la presse du mercredi 3 janvier dernier, Emmanuel Macron a annoncé un texte de loi contre les fake news (ou fausses nouvelles) en période électorale ainsi qu’un élargissement des pouvoirs du CSA à cet effet. Par un retournement du sens des mots particulièrement insidieux, ce tour de vis serait donné au nom des idées libérales contre les pratiques de « démocraties illibérales ». 

Si nous voulons protéger les démocraties libérales, nous devons savoir être forts et avoir des règles claires. C’est pourquoi j’ai décidé que nous allions faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles.  (Voir vidéo, 45″)

Il existe certes de vastes régions du monde et de nombreux pays qu’on peut aisément qualifier d’illibéraux et dont la presse brille surtout par son manque criant de liberté et sa ressemblance frappante avec la propagande étatique la mieux orchestrée. Les opinions dissidentes y sont pourchassées sans relâche et leurs auteurs, blogueurs privés ou journalistes, sont calomniés, arrêtés, fouettés et parfois assassinés.

 

Wikipédia censuré en Turquie

J’ai eu l’occasion de constater par moi-même que les autorités turques ont bloqué l’accès au site internet Wikipédia. Selon certains observateurs, la Turquie demanderait à l’encyclopédie en ligne de supprimer des contenus « soutenant des terroristes ».

Autrement dit, selon le point de vue d’Erdogan, Wikipédia répand des informations fausses qu’il est urgent d’interdire plutôt que d’en démontrer la fausseté, si fausseté il y a. Pour un dictateur, qui s’est en outre octroyé des pouvoirs renforcés par un référendum gagné de justesse où l’on ne compte plus les irrégularités, on tombe vite dans les fake news.

C’est pourquoi il est hallucinant et très préoccupant de voir Macron s’avancer, au nom de la protection de la liberté, sur une voie qui s’apparente de si près à celle de douteux démocrates, selon le schéma déjà observé pour la loi Renseignement et le maintien de l’État d’urgence pour lutter contre le terrorisme : pour mieux combattre les ennemis de la liberté, faisons comme eux, c’est-à-dire réduisons les libertés !

 

Défendre ses principes fondateurs

Pour une démocratie libérale, « être fort » signifie être capable de s’en tenir à ses principes fondateurs. La répression doit s’appliquer aux atteintes aux personnes (y compris diffamation dans certains cas) et à leurs biens, mais à celles-là seules. La tenue de propos déplaisants tels que ceux de Dieudonné sur les Juifs ne peuvent donner lieu à des poursuites ou à une interdiction (que Manuel Valls appelait de ses vœux).

En revanche, dans un contexte où la diversité des opinions et des informations est préservée, de nombreuses opinions contraires auront la possibilité de s’exprimer pour montrer combien les thèses de Dieudonné sont infondées et malfaisantes. C’est ce débat qu’il faut protéger, pas une liste étatique d’opinions admises, aussi mignonnes soient-elles.

Que vaut une « bonne » opinion, si elle est la seule possible ? Comment être certain qu’une fausse nouvelle ou une « mauvaise » opinion sont bien fausses ou mauvaises, si l’on ne peut pas les rejeter par nous-mêmes après analyse des différents arguments en présence ?

D’ailleurs, en quoi l’acteur étatique serait-il plus à même que nous de déterminer quelles informations et quelles opinions ont droit de cité, sauf à nous prendre tous pour de véritables imbéciles ? On voit combien la pente vers la propagande est glissante – et combien nos lois mémorielles constituent déjà un gros coup de canif dans la liberté d’expression.

De plus, l’expérience a montré à maintes reprises que toutes les tentatives d’interdiction n’ont jamais réussi à mettre fin à une pratique ou une rumeur, et tendent au contraire à lui donner un surcroît d’intérêt.

En matière d’information et d’opinion, le public se demande naturellement ce qui se cache derrière l’interdiction, et nombre de personnes ont tôt fait de penser que si le gouvernement n’avait rien à se reprocher, il n’interdirait pas.

Conclusion : le gouvernement est coupable de ceci ou cela ; il cherche à se protéger en verrouillant l’information ; nous sommes tombés en dictature. Bref, l’interdiction renforce les croyances qu’elle voulait combattre et stimule les théories du complot.

C’est exactement ce qu’a pu constater Facebook. Régulièrement accusés de servir de trop bons vecteurs à la propagation quasi instantanée de fake news aux quatre coins du globe, les réseaux sociaux ont été sommés de faire le ménage chez eux. Les dirigeants de Facebook considèrent plutôt qu’ils n’ont pas à être « les arbitres de la vérité », mais ils ont commencé tant bien que mal à mettre des contrôles en place et butent sur l’irrésistible charme de l’interdit ou du sulfureux désigné comme tel :

Indiquer avec un drapeau rouge qu’un contenu est faux ne suffit pas à changer l’opinion d’une personne, et peut même avoir l’effet inverse.

 

Macron lui-même victime de fake news

Étonnamment, les « déboires » de Macron lui-même avec les fake news, une en particulier, auraient dû lui montrer combien il est préférable d’affronter ce type d’information dans un contexte de liberté plutôt que dans le cadre d’une information administrativement restreinte. Lors du débat d’entre-deux tours de la présidentielle, Marine Le Pen, alertée par une info sortie quelques heures plus tôt, a lancé à Emmanuel Macron :

J’espère qu’on n’apprendra pas que vous avez eu un compte offshore aux Bahamas.

Si cette « nouvelle » a été rapidement et abondamment relayée sur les réseaux sociaux, elle a aussi motivé de multiples internautes, sites internet, journalistes, etc. à en retracer l’origine et à étudier les documents censés prouver l’existence d’un tel compte. Il a suffi de quelques heures pour la reléguer au rang de la fake news mal ficelée qu’elle était.

Finalement, Emmanuel Macron a été élu président, les sites ayant participé sciemment à la diffusion de cette info sont devenus suspects aux yeux de ceux qui recherchent la fiabilité, et Marine Le Pen, en plus d’avoir brillé par son incompétence pendant le débat présidentiel, est apparue comme une vulgaire colporteuse d’info non vérifiée.

S’il y avait eu une interdiction, l’information aurait circulé quand même, elle aurait été prise au sérieux par de nombreux internautes parce que diffusée par des sites interdits, et elle n’aurait jamais pu être contestée ouvertement et définitivement.

 

Le marché des idées

L’information, la vie intellectuelle, les idées… forment un marché qui, comme tous les marchés, fonctionne d’autant mieux qu’il est libre. Tout marché qui commence à subir des distorsions, que ce soit par l’encadrement des prix, la distribution de subventions, un numerus clausus ou diverses autres réglementations, est un marché faussé qui génère tôt ou tard le mécontentement de ses acteurs.

Il en va de même dans le domaine des idées. À partir du moment où il est question d’encadrer certaines idées, d’en interdire d’autres et de favoriser certains thèmes, on débouche inéluctablement sur une vie intellectuelle en route pour l’appauvrissement.

Cette propension a vouloir éradiquer les fake news et les organes de presse ou sites internet qui les diffusent arrive au moment précis où les médias traditionnels, comme bien d’autres secteurs d’activité, se trouvent confrontés à une révolution technologique qui modifie complètement la pratique du métier. La généralisation du numérique dans nos vies a permis l’apparition de nouveaux acteurs de l’information qui entrent en concurrence directe avec eux.

 

L’obsolescence des médias

Le Monde, Le Figaro et leurs semblables se retrouvent dans la position des taxis face à Uber.

Assurés de boucler leurs fins de mois grâce aux subventions plus ou moins bien camouflées de l’État français (aides directes + aide postale), ils vivotaient gentiment, sans sentir la moindre obligation d’améliorer leur offre. Mais des journaux en ligne sont arrivés, souvent avec un parti pris de spécialisation, et souvent avec l’idée de s’intéresser à des sujets que la presse traditionnelle ne traitait jamais, soit par paresse, soit par idéologie.

À partir de là, comme pour les taxis ou l’hôtellerie classique, deux possibilités pour les médias : repenser complètement leur offre, faire acte d’indépendance et d’audace, renouveler le traitement des sujets, élargir leur champ intellectuel, chercher la précision dans la façon de communiquer les informations… afin de relancer l’intérêt des lecteurs ; ou faire du protectionnisme en déconsidérant la concurrence comme non fiable et en réclamant à l’État qu’il mette bon ordre dans tous ces prétendants médias.

C’est précisément ce qu’a fait le journal Le Monde. Plutôt que de laisser les lecteurs juger par eux-mêmes, son Decodex vous mâche le travail en classant les sites d’information en quatre catégories : fiable, moyennement fiable, pas fiable et satirique. Vous apprendrez sans surprise que les médias traditionnels allant de la droite bon teint à l’extrême gauche sont fiables.

L’Humanité, qui tresse des lauriers à Che Guevara, est fiable. Le Monde s’autoqualifie de « quotidien et site Internet d’information généraliste » (comme s’il n’avait pas ses partialités !) tandis que Le Figaro, tout en étant labellisé fiable, est brocardé « de droite ». Les sites satiriques sont à l’évidence satiriques. Le reste n’existe pas.

 

Macron comprend le problème à moitié

Emmanuel Macron se déclare naturellement très attaché à la liberté de la presse. Or, le seul problème qu’il discerne dans la presse française serait les conflits d’intérêt entre actionnaires et rédactions :

 Les bouleversements dans l’actionnariat des médias suscite parfois une certaine inquiétude sur la liberté de la presse.  (vidéo, 30″)

Ces conflits d’intérêt peuvent effectivement exister, mais ils ne pèsent pas grand-chose par rapport aux connivences qui lient souvent ces mêmes actionnaires avec l’État. De plus, dans un marché libre de l’information où de multiples positions peuvent s’exprimer, il est parfaitement normal d’avoir une  ligne éditoriale.

Le véritable conflit d’intérêt réside plutôt dans les subventions que la presse française reçoit, et dans l’existence d’un audiovisuel public qui représente 4,5 milliards sur les 10 milliards d’euros du budget 2018 du ministère de la Culture.

La seule façon de redonner confiance dans les médias, leur permettre de s’améliorer et trouver un modèle économique viable consisterait à supprimer complètement les subventions qu’ils reçoivent et à abolir la notion d’audiovisuel public.

 

La fin de la vie intellectuelle

Dans fake news, il y a news, c’est-à-dire « nouvelles », « information ».

S’attaquer aux fake news, avec toute la subjectivité et tout le parti pris idéologique que cela comporte forcément, sans laisser les citoyens se faire un jugement par eux-mêmes dans un environnement médiatique ouvert et riche de nombreux débats contradictoires – cela reviendra, comme sur tous les marchés faussés, à créer de la pénurie et de la mauvaise qualité.

Dans le domaine des idées, cela correspondra obligatoirement à un appauvrissement de l’information et de la vie intellectuelle. Les démocraties ainsi arbitrairement « protégées » des fausses nouvelles n’auront plus grand chose à envier aux pratiques des pays pour lesquels la liberté ne signifie rien.

Cet article a été publié une première fois le 10 janvier 2018

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  • et l’esprit critique non? l’éxigence de preuves..

  • Le petit toutou de l’UE et des marchés financiers instaure la dictature : moi je dis aux armes citoyens !

    Vous allumez votre téléviseur et vous n’avez que du bidon , des sondages truqués etc…..

    • @ marie 210917
      Ah E.Macron est le toutou des marchés fnanciers? D’habitude, on le traite de socialiste, dans ces colonnes! donc une de ces phases est une fake new!
      Par contre, il ne s’est jamais dit libéral: il est donc logique qu’il ne pratique pas les principes serinés ici!
      Il est tellement plus agréable de vivre en un état où les politiciens légifèrent au minimum et où les habitants ne se posent pas tout le temps la question: pourquoi tout va bien?

    • le petit toutou de l’ue ..ben d’une certaine façon oui…celui des marchés financiers..vu ce qu’on emprunte on peut dire ça…. et donc? sauf le coté insultant on va où avec ça?
      votez pour un frexit et remboursez la dette et équilibrez le budget ..je doute que la personne macronnienne soit essentielle dans le shmilbik..changez plutôt les français.

  • Le complot dont il faudrait se départir et se libérer à tout prix, c’est celui qui se déroule tous les jours sous nos yeux, à grande échelle et d’une façon officielle.
    C’est celui qui est colporté au sein d’un système d’état inouï dès lors que l’on en prend la mesure : de la grande usine à conditionner (EN), à la politique culturelle de notre pays et aux médias officiels fantoches qui utilisent à leur usage exclusif les moyens modernes de communication de masse.
    C’est celui qui cultive la désinformation, le mensonge et la dissimulation.

    C’est, disons-le, le complot impérialiste de l’idéologie socialisante qui tente aujourd’hui, avec succès, sur des motifs spécieux, d’éliminer le peu d’espace de liberté qu’avaient espéré recouvrer les Hommes Libres avec des moyens (NTIC) qui permettaient une communication directe entre les individus.

    • Vous définissez bien cet environnement médiatique : Il diffuse à grande échelle, avec exactitude, des faits divers ou des événements culturels, de l’émotionnel ou du politique officiel…
      Par ces médias qui ont leur part d’ombre, celle qui relève du mensonge par omission, lequel est manifestement concerté. Cela dans tous les domaines considérés comme sensibles pour les tenants du pouvoir.
      Définition vérifiable par recherches ou expérience, qui a l’avantage de faire comprendre qu’il n’y a pas de différence de nature, mais juste de degré, entre la France et d’autres pays.

      • @ Gosseyn
        Oui, bon! Les gens choisissent leur source d’information! Si ils ne vont pas voir ailleurs si on dit la même chose, tant pis pour eux: ils ont craché sur leur liberté! Désolé!
        Vous voulez quoi? Imposer VOS idées à une nouvelle chaîne? Faites!

  • dernière fake news des médias et institut de sondage aux ordres : sur 1003 personnes interrogées , popularité de macron à 54% positive ; popularité de édouard philippe 56% positive ….il va sans dire que les 1003 personnes sondées représente les millions de français/contribuables/électeurs que nous sommes……

    • Un sondage ? Je passe mon chemin ….

      Des guignols ces petits sondeurs qui se plantent non stop et pour cause ils sélectionnent les sondés…. Ces gens là sont achetés : vraiment ils nous prennent pour des demeurés eux, les petits journaleux télévisés, politicards et Cie !

      • « ils sélectionnent les sondés… »

        Mais c’est la définition même d’un sondage: estimation à partir d’un échantillon choisi. Si c’est représentatif (méthode des quotas) on obtient une erreur de l’ordre de la racine carrée du nombre de sondés, soit 3% dans le cas de 1000 sondés. Un institut de sondage qui ne saurait pas ou ne voudrait pas sélectionner un échantillon représentatif serait vite repéré par l’absurdité de ses prévisions et éliminé.

        Si manipulation il y a, et cela arrive, c’est plutôt dans la formulation tendancieuse des questions du genre « Etes vous pour M. Machin et pour la liberté? Oui/Non ».

        • Ce n’est pas très correct de détourner de cette façon ce qu’a voulu exprimer marie210917…
          Ce, d’autant plus que les raisons d’avoir à se défier de ces instituts sont mentionnées plus haut !
          À quel jeu jouez vous ?

        • @ mc2
          C’est d’une telle évidence que d’habitude l’agence est citée et donc responsable de son travail ouvertement! Et les pro’s refusent de poser des questions comme: Etes vous pour M. Machin et pour la liberté? Oui/Non: ce serait ridicule!

        • faux pour avoir un résultat d’une etude sur sondage ne dapassant pas 1% de la réalité , le sondage ou l »etude doit être réalisé sur un mininum de 10% de la valeur totale a évaluer en l’occurrence 10% de 42.000.000 d’électeurs =420.000 sondés a un peu plus de 1000 la marge d’erreur est colossal , les résultats successifs le prouve.
          le MS US servant de base aux sondages dans toutes categories , qui a été créé au depart pour avoir la certitude d’une qualité et d’un suivi dans la qualité est assez documenté la dessus !

  • Bravo !!! Seuls les imbéciles gobent les Fake News.

  • Le Decodex du Monde a au moins le mérite d’exister, et de proposer un cadre de réflexions ou de réflexes à adopter face à une source d’information. Mme Boutin, par exemple, aurait eu intérêt à s’en servir avant de gober tout cru un article du Gorafi, et de passer, une fois de plus, pour une cruche…
    D’autres journaux ont des rubriques « désintox » (Libération…), mettent en avant des avis divergents ( figarovox…) ou synthétisent les pour et contre (Capital/polémik…).
    L’ORTF, la voix de son maître, c’est quand même un peu derrière nous. En tout cas, les gens soucieux de s’informer peuvent y trouver le nécessaire, et les autres, les c..s, eh bien, ils resteront c..s.

    • Vous avez d’autant plus raison que Le Monde et Libération ne sont pas du tout alignés politiquement … et réciproquement !

  • Un petit condensé de ce qu’est la presse actuelle avec ses travers :
    « https://www.challenges.fr/politique/lancer-un-impot-sur-les-benefices-des-gafa-pour-aider-les-journaux-comme-charlie-hebdo-victime-du-terrorisme_558974 »

    Un petit rappel aussi : une loi n’a jamais protégé qui que ce soit. La Loi est une assurance, pas un bouclier.

  • Qui envoie le plus de Fake New n’est-ce pas les politiciens et la TV ?

  • Je lis le Gorafi tous les jours: au moins les choses sont claires.

  • ce qu’est la loi sur les« fake news ».
    Sous couvert de lutte contre les « fausses informations », cette loi va en fait créer une liberté d’expression à deux vitesses, où seuls les organismes agréés et choisis par le gouvernement pourront diffuser librement des informations.
    La loi visant à « lutter contre les fausses informations » est dangereuse à plusieurs titres.
    Elle prévoit que l’Etat puisse demander la suspension ou la suppression d’une fausse information diffusée sur Internet sous 48h, par l’action d’un juge des référés, pour l’instant uniquement en période électorale –(pour l’instant !)
    Or, la loi sur la liberté de la presse de 1881, complétée par la loi pour la confiance dans l’économie numérique, permettent déjà de sanctionner les comportements abusifs de ce type.
    elle instaure de fait une censure gouvernementale sur l’information
    Or, comment juger qu’une information est « vraie » ou « fausse » ? Quels seront les critères retenus ? Faute de preuve jugée tangible, ou parce que les sources « officielles » prétendent le contraire. Le risque est grand, surtout, de basculer vers une information d’Etat à sens unique, où toute information allant à l’encontre du pouvoir en place sera systématiquement classée dans les « fausses informations » !
    Enfin, quel mépris pour le simple citoyen, considéré comme si peu capable de faire le tri par lui-mêmes entre les « bonnes » et les « mauvaises » informations -D’autre part, un amendement voté le 22 mai dernier à cette proposition de loi revient à créer une liberté d’expression à deux vitesses.
    En clair, seules les informations produites par des entreprises ou organisations « agréées » pourront être diffusées à grande échelle sur les réseaux sociaux. Les simples citoyens, « lanceurs d’alertes » ou journalistes indépendants, ne dépendant pas d’une entreprise officiellement enregistrée comme « entreprise de presse », seront quant à eux tout simplement réduits au silence, quelle que soit l’importance de l’information qu’ils avaient à porter à la connaissance du reste des citoyens.
    quoi qu’il en soit a un moment ou au autre la vérité ne peut plus être cachée , cette loi permet seulement de pouvoir durer un peu plus dans le temps .attendre que le bâtiment ait brûlé pour crier au feu !

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